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18/01/2009

Le Théâtre Historique d'Alexandre Dumas

Par Bernard Vassor

Théâtre historique dumas largeur.jpg
Les Cahiers Alexandre Dumas, avec le concours du Centre National du Livre, viennent de publier un premier numéro consacré
 1) au Théâtre Historique 
 2) Au répertoire et à la troupe.
Sous la direction de Claude Schopp, le comité de rédaction est composé de Fernande Bassan, Anne-Marie Callet-Bianco, Chantal Chemla, Barbara Cooper (Etats-Unis) Vittorio Frigerio (Canada) Jean-Pierre Galvan, Fernando Guerreiro (Portugal)
Théodore Katsikaros (Grèce) Odile Krakovitch, Christophe Mercier, Sarah Mombert, Jacques Papin, Jean-Oierre Pouget, Jacqueline Razgonnikoff, Angels Santa (Catalogne) et Jean-Claude Yon.
...
Le comité s'est fixé pour but de promouvoir une meilleur connaissance de l'homme et de l'oeuvre. La prochaine livraison sera consacrée à approfondir la présente étude en se penchant sur l'architecture, les décors, les costumes, la musique, la censure.... 
Distribution "Les Belles Lettres".
Mise en page par Encrage Édition
B.P. 40451
I.S.B.N. 978-2-95118096-6-6
Dépot légal novembre 2008.
Ce cahier contient également un dictionnaire des critiques, des comédiens acteurs, actrices, et d'une importante bibliographie.
En couverture : Deux heures du matin, sortie du Théâtre -Historique, par Honoré Daumier 
Théâtre Dumas couverture hauteur.jpg
.......
Ainsi la soirée du 20 février 1847 est-elle un triomphe personnel pour l'écrivain qui rêve faire de ce théâtre "un livre immense dans lequel, chaque soir le peuple pût lire une page de son histoire"
L'année suivante, l'histoire, sous la forme d'une révolution, celle de 1848, portera un coup fatal à cet ardent désir.(...)
Claude Schopp

17:56 Publié dans Histoire littéraire | Tags : chantal chemla, barbara cooper, claude schopp, jean-pierre galvan, fernando guerreiro, théodore katsikaros, odile krakovitch | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

17/01/2009

Défense du patrimoine : ça y est !!!! Le saccage du pâté de maison de la rue des Bourdonnais jusqu'à la rue Bertin Poirée a commencé.....

Par Bernard Vassor

suite de l'article du 9 janvier 2009 : http://www.paperblog.fr/1465473/quai-des-orfevres-et-le-2...

22 rue des Bourdonnais vue de rue de Rivoli 01.jpg
Vue de la rue de Rivoli.
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A la place de ces maisons classées ayant plus de quatre siècles, des promoteurs ont obtenu de pouvoir bâtir une surface de 4000 mètres carrés de magasins.....A ma connaissance, aucune des associations historiques, ou de quartier n'ont bougé le petit doigt. La Commission du Vieux Paris, d'après un de mes correspondants a protesté mollement. Ce lieu riche en histoires et anecdotes plus ou moins réélles va disparaître à tout jamais pour faire place à une moyenne surface pour sacrifier à la mode du lowcost chère à nos édiles et gouvernants.
22 rue des Bourdonnais escalier gauche 01.jpg
L'escalier à gauche que l'on voit dans le film "Quai des Orfèvres"
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22 rue des Bourdonnais démolition interieure 01.jpg
Démolition intérieure
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Pur ce qui concerne la partie qui doit disparaître rue Bertin Poirée, Jacques Hilairet* signale que c'était à partir de 1660 l'emplacement du siège de la Loterie. Cette loterie avait été autorisée pour permettre la reconstruction du Pont-Royal ou Pont-Barbier. C'est un certain Laurent Tonti qui avait obtenu cette autorisation jusqu'à concurence de 1 100 000 livres.
Bertin Poirée loterie Hilairet hauteur.jpg
Le bureau de loterie en 1701*
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Jacques Hilairet, Dictionnaire Historique des rues de Paris. Les Editions de Minuit 1963. Je n'ai pas trouvé de trace de cette loterie aux Archives de Paris.

11:43 Publié dans histoire d'une démolition | Tags : laurent tonti, la commission du vieux paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

16/01/2009

Les premiers spectacles nus au théâtre

Par Bernard Vassor

Coucher d'Yvette Hauteur.jpg
Le Coucher d'Yvette
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D'après de nombreux historiens du spectacle, la première représentation "deshabillée" eut lieu au Divan Japonais rue des Martyrs. L'erreur est double, il existait bien avant  la salle de la rue des Martyrs (75) selon des mémorialistes, dans le passage de l'Opéra, le "Théâtre naturaliste de Monsieur Chirac" où des comédiens jouaient des scénetttes dans le plus simple appareil. La deuxième erreur consiste dans le fait que la salle que Maxime Lisbonne, ancien communard, avait repris à Jehan Sarrazin, s'appelait "Les Concerts Lisbonne". Il fut donné une pièce intitulée "Le Coucher d'Yvette", qui avait été refusée par l'Eden-Théâtre. C'était une pantomime musicale, streep-tease bien innocent; en effet, la comédienne Blanche Cavelli, enlevait lentement ses vêtements derrière un paravent à contre-jour, mais conservait, ce que les spectateurs ne pouvaient pas voir, de quoi préserverson intimité. La censure interdit aussitôt le spectacle en public, mais Maxime Lisbonne contourna la difficulté en ne présentant son spectacle que sur invitation. Le spectacle fut repris ensuite à l'Alcazar d'été (aux Champs Elysées). C'est en 1900, que les choses sérieuses apparurent; deux salles : "le Little-Palace" et "les Folies-Pigalle" proposèrent des exhibitions de tableaux lascifs "purement lubriques"selon les censeurs. Bien sûr, la police et les tribunaux mirent fin à un tel scandale! En appel, les contrevenants ayant été acquittés, le ministère public obtint la condamnation sous la présidence de monsieur Landry, sous la qualification d'outrages publics à la pudeur. La chambre avait fait une distinction entre le nu artistique et le nu obscène. D'une part, le fait de faire représenter au théâtre des scènes dans lesquelles figurent des femmes nues ne constituait pas le délit d'outrage public à la pudeur, lorsqu'il résultait des diverses précautions prises, des jeux de lumière combinés, de la disposition de gaze faisant écran avec le public et de l'éloignement des actrices, de leurs poses purement plastique, immobiles, et  dégagées de toute intention lascive !!!
folies pigalle archives largeur.jpg
Les Folies-Pigalle
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Le tribunal acquitta le directeur du théâtre des Folies-Pigalleet trois de ses pensionnaires, mais d'autre part considérant que le délit d'outrage à la pudeur était établi, il condamna monsieur Chatillon directeur du Little-Palaceà trois mois de prison, et deux artistes à quinze jours avec sursis à madame Bouzon, dite "Sergine Charley" et la même peine à mademoiselle Blanche Lepelley dite "Liliane". Il y eut aussi l'affaire des "Folies-Royales" dont le diecteur Gohen, dit "Dikson" écopa de trois mois de prison; Germaine Duhault, dite "Deslys" "bénéficièrent" elles, de quinze jours sans sursis.
Voilà la triste histoire des pionniers de la gaudriole....

17:18 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Un projet de numérotage des rues de Paris par Pierre Ambroise Choderlos de Laclos,

Par Bernard Vassor

Laclos cadre hauteur.jpg
Nous connaissons tous l'agitateur politique, qui eut une part de responsabilité dans la révolution française, l'écrivain pervers, qui, pour se désennuyer un peu avait rédigé quelques pièces légères, et, sous une forme épistolaire, un roman "qui brûle comme de la glace" a dit Baudelaire. Espion à ses heures, militaire de carrière, la parution de son livre en 1782, considéré par sa hiérarchie comme une attaque contre l'aristocratie et la monarchie, le conduisit dans un exil, loin de Paris. Ce que l'on connaît moins de Pierre Ambroise François Choderlos de Laclos (1741-1803) c'est qu'il envisagea un projet de numérotage des maisons des rues de Paris. Au XVIII° siècle, la difficulté de la géographie parisienne ne permettait que difficilement de se rendre dans un lieu donné, faute de repaire autre que les enseignes qui seules pouvaient renseigner surl'adresse d'une maison. En 1779, un journaliste de "l'Almanach de Paris", Martin Kreenfelt de Storks, avait demandé l'apposition à toutes les portes de toutes les rue et non pas sur les façades. Il commanda lui-même à ses frais pour en faire la démonstration d'abord rue de Gramont, puis ensuite toutes les maisons entourant l'Opéra-Comique.
Numerotage choderlos de Laclos largeur.jpg
 Laclos lui, proposa  au "Journal de Paris"un système de découpage par secteurs égaux, désignés par des lettres de l'alphabet, ensuite, à l'intérieur de ses secteurs de numéroter les rue en affectant les numéros impairs aux rue parralèles à la Seine, et les pairs, à celles qui lui sont perpendiculaires. Les adresses seraient donc ainsi libellées : Monsieur Vassaux, quartier R, rue c, numéro 21.
La Révolution et la division administrative en 48 sections mit fin à toute tentative de l'application de ce système.
Voici le texte du projet de Laclos :
"Il me semble que tout le monde dans Paris, souffre plus ou moins de la difficulté d'en connître assez les rues pour être assuré de pouvoir arriver aux lieux où l'on veut se rendre.(...) La prodigieuse quantité de rues nouvelles, qu'on a faites depuis quelques années a beaucoup empiré le mal; car on ne trouve presque plus de cochersà qui quelques unes de ces rues nouvelles ne soient totalement étrangère (...)
Le moyen que j'ai à proposer est simple et peu coûteux; il ne demanderait de la part de l'administration, que de faire ajouter à l'écriteau sur lequel est le nom de chaque rue une lettre et un numéro; et de la part des habitants que de connaître les lettres et les chiffres. (..) Soit Paris considéré comme un carré de 4 mille toises de côté, et divisé en deux parties égales par la rivière qui le traverse; cette rivière deviendrale côté commun de deux parallélogrammes égaux, situés sur ses rives droite et gauche, ayant chacun 4 mille toises de base sur 2 mille toises de hauteur (...) Chacune de ces divisions formera un quartier de Paris. On aura donc 10 quartiers sur la rive droite et dix quartiers sur la rive gauche. (...) Ce léger travail une fois fait, toute personne connaîtra facilement la situation respective de chaque quartier dans la ville, celle de chaque rue, et celle de chaque maison dans la rue. (...) Je le répète, ce projet me paraît utile et le moyen le plus simple peu coûteux, je crois qu'il sauverait d'un grand embarras aux étrangers et quelques fois même à la plus grande partie des habitants"
Signé : Choderlos de Laclos
Capitaine d'artillerie
........
L'idée de Choderlos de Laclos, même si elle ressemblait à un casse-tête chinois par certains angles, n'était pas si mauvaise. On a adopté ensuite le principe de numéroter dans le sens du cours de la Seine pour point de départ et curieusement la division de Paris en 20 "quartiers".

10:01 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

15/01/2009

La maison de la rue Blanche du docteur Félix Allard

Par Bernard Vassor

21 rue blanche actuel hauteur.jpg
Un hôtel particulier, 21 rue Blanche,  avec de véritables salons de remise en forme ( de tortures) à tous les étages,
 pour « la robustification » des organismes fragiles
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La visite de toutes les salles d’appareillage de cet établissement de remise en forme, était une véritable curiosité au début du vingtième siècle, elle le serait aujourd’hui encore.

Docteur Allard culture physique largeur.jpg

Pour lutter contre les effets du vieillissement, des troubles du système nerveux, de l’obésité, de l’arthritisme de la locomotion et de toutes les affections de la sédentarité, des appareils utilisant toute la gamme des procédés physique et mécaniques.

Le « docteur »Allard était un ancien préparateur de physique à la faculté, c’est à dire un professeur de gymnastique ! Ce métier, depuis que Napoléon III  avait été un fervent adepte de musculation, avait connu une grande vogue, et nourrissait grassement ses prosélytes.

Certaines salles étaient adaptées aux bains locaux d’air sec et surchauffé, la douche d’air sec et chaud, douche d’air et d’eau de Vichy !

Docteur Allard bains hydro-éléctriques.jpg
Bains locaux et généraux hydro-électriques
 (on dirait aujourd'hui :baignoire Claude François, pour les amateurs d'humour noir)

Le service d’électrothérapie comprenait des appareils à courant galvanique faradique, ondulatoire et sinusoïdaux. L’électricité statique, les courants de haute fréquence de d’Arsonval.

Courants de haute fréquence d'Arsonvalisation.
.....

Les courants de haute fréquence disait la réclame, "augmentent la combustion organique, de plus ils augmentent l’activité de la circulation de la peau et diminuent la sensation de froid si pénible à beaucoup d’arthritiques".

 les inhalations d’ozone, l’électro-aimant, les bains locaux et généraux de chaleur radiante lumineuse, appelés appareils Dowsing, enfin les rayons X , dont les effets bienfaisants sont bien connus à forte dose !.

Pour les agents mécaniques, il y avait deux salles de culture physique, française et suédoise, de la mécanothérapie avec massage vibratoire électrique.

Pour les femmes, un salon était réservé pour le traitement des affections gynécologiques par l’électrothérapie et des bains de lumière.

Bain Dowsing général à chaleur lumineuse.

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Cette adresse doit rappeler à beaucoup que depuis 1940, c"était l'École Nationale des Arts du Théâtre(fermée en 1997), fort réputée et qui vit naître bon nombre de grands talents dont vous trouverez une liste non exhaustive à la fin de cette notice.
Cet hôtel a été rachété par la Ville de Paris depuis quelques années, la municipalité n'a pas encore trouvé le temps de réparer les vitres qui sont rafistolées avec de l'adhésif d'emballage, laissant ainsi se délabrer cette magnifique maison chargée d'histoire.
......

Quelques noms de comédiens "sortis" de cette école d'art dramatique : Michel Aumont, Guy Bedos, Bernadette Bernard, Dominique BesnehardBernard Blier, Evelyne Bouix, Isabelle Carré, Roger Coggio, Fanny Cottençon, Clothide Courau, Jérôme Deschamps, Georges Descrières, François Florent, Catherine Frot, Nicole Garcia,  Annie Girardot,  Isabelle Huppert, Francis Huster, Irène Jacob, Marlène Jobert, Jean-Pierre Marielle, François Morel, Jean Poiret,  Daniel Prévost, Emmanuelle Riva, Jean Rochefort, , Michel Serrault, Jacques Weber,  Mouloudji, Rufus.  

Mise à jour le 15 janvier 2008  

16:24 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : michel aumont, guy bedos, bernadette bernard, dominique besnehardbernard blier, evelyne bouix, isabelle carré, roger coggio | Lien permanent | Commentaires (3) | | | | Digg! Digg

Un prince Grimaldi de Monaco, "figurant" dans un théâtre du Boulevard du Crime

Par Bernard Vassor

BOULEVARD DU TEMPLE théâtre Gaité 1855.jpg
"Bah ! prince comme moi, prince de Vaudeville,
Comme Scribe chez nous en a couronné mille,
Je crois qu'en se couchant un peu sur le côté
Il couvre le terrain de la principauté."
Mery : L'Univers de la Maison.
.........
Le passage de cette comédie en vers jouée à l'Odéon le 9 septembre 1846, a beaucoup fait rire. Dans la salle, un spectateur de marque, le prince de Monaco entre 1841 et 1856, Florestan Ier, comte Grimaldi, assistait à cette première représentation. Les lorgnettes étaient THEATRE AMBIGU COMIQUE hauteur.jpgtoutes tournées vers sa loge. Florestan Ier, ....bon prince, applaudissait à tout rompre. Chacun dans l"assistance savait qu'avant son intronisation, Florestan avait été figurant au Théophile Gautier, selon le témoignage de Théophile Gautier. D'autres prétendirent que c"était sur les planches de l'Ambigu-Comique,que le cadet des Grimaldi qui n'était pas destiné à rainier,se soit produit vers 1830 dans le théâtre fondé par Nicolet en 1769. On peut mettre tout le monde d'accord en supposant qu'il ait pu donner de sa personne dans plusieurs salles ?

12:38 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : théophile gautier, florestan ier, grimaldi | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

14/01/2009

Le livre polisson d'un policier pervers, chef de la sûreté

Par Bernard Vassor

Goron amour à Paris hauteur.jpg
Ce livre, digne de figurer dans une anthologie d'ouvrages érotiques est une collection d'histoires authentiques, racontées par un ancien chef de la Sûreté Marie-François Goron, à la fin du XIX°siècle.
"L'Amour à Paris, Paris, Jules Rouff & Cie, (sans date)1900.
L'Amour criminel et les Industries de l'Amour, divisé en deux volumes :
1.... Les Parias de l'Amour
2. Le Marché aux femmes.
Illustré de nombreuses figures de J. Wely, cet ouvrage décrit avec complaisance les bas-fonds de la société : "Le monde infâme des pierreuses et des souteneurs" puis  "Le souteneur et le voyou tueur de filles" et "Le bourgeois assassin" et toute une galerie de personnages le plus souvent répugnants.
......
Les services de la Sûreté se trouvaient dans un appartement sombre et insalubre du quai de l'Horloge. C'est Goron qui inaugura les bureaux du quai des Orfèvres.
 
Après avoir quitté ses fonctions, le chef de la Sûreté Maie-François Goron ouvrit une agence de détective privé et se lança dans une carrière littéraire où il écrivit (avec des porte-plumes) une série d'ouvrages d'études policière.

22:56 Publié dans HISTORICO-LITTERAIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

La dernière compagne, et les derniers domiciles d'Henri Murger

Par Bernard Vassor

Murger scènes de la vie de bohème largeur.jpg
C'est au mois d'août 1848, qu'Henri Murger rencontra celle qui fut sa dernière compagne Anaïs Latrasse. Murger habitait alors 48 rue Notre-Dame de Lorette (ancienne numérotation), dans un grand appartement, riche pour une fois, après le succès des "Scènes de la Vie de Bohème" au théâtre des Variétés. Ils déménagèrent, ensuite au 80 rue de Clichy, puis 70 rue Truffaut. IL faisait de fréquents séjours en forêt de Fontainebleau à l'auberge du père Saccaut. De retour à Paris, ils s'installèrent quelques temps rue Neuve-Coquenard  (rue Lamartine). Ses déménagements était entrecoupés de séjours à l'Hôpital Saint-Louis, et à la Maison de Santé Dubois que les lecteurs de mes notices doivent maintenant connaître par coeur.
Comme ils ne restaient jamais en place, ils allèrent habiter un petit pavillon qui se trouvait au 11 rue Véron.
Enfin au début du mois de janvier 1861, le 8 précisément selon la quittance de loyer, Henri et Anaîs, vinrent loger 16 rue Neuve-des-Martyrs* au cinquième étage.
Le samedi 26 janvier,Murger qui avait toute sa vie souffert d'un "purpura" compliqué d'une atteinte de la syphillis, fut victime d'une attaque, une douleur violente, une artère bouchée, il fut conduit à la Maison Dubois rue du faubourg Saint-Denis. Le tout Paris des lettres vint assister à son agonie. Il est mort le 29 janvier. Une foule considérable suivit son corbillard, du faubourg Saint-Denis jusqu'au cimetière Montmartre.
..........
* La rue fut ouverte sous ce nom en 1870; elle prit ensuite le nom de rue Morée ( numérotage en 1877) pour recevoir ensuite le nom de rue Manuel (en 1887), en hommage au député Antoine Manuelexpulsé de la Chambre des Députés pour avoir soutenu des opinions libérales, qui vécut au 19 rue des Martyrs. Le cortège funèbre rassembla 100 000 personnes de la rue des Martyrs au Père Lachaise.

11:34 Publié dans Histoire littéraire | Tags : 16 rue neuve-des-martyrs, manuel, murger, anaïs latrasse | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

13/01/2009

Le repos obligatoire du dimanche

Par Bernard Vassor

club des jacobins LARGEUR.jpg
Le Club des Jacobins, an II.
.......
La séance du 25 ventôse an 2° de la République une et indivisible :
Décade, un membre a dit qu'il était fatigant de voir les ouvriers de la Commune n'étaient point à la hauteur de la Révolution, n'observaient encore par un repos d'habitude et de fénéantise le cy-devant dimanche, de sorte que la loy à cet égard était méconnue; que^pour les détourner de ce jour de fénéantise, il fallait changer l'ordre des marchés, il fallait que chaque membre observât et fit observer chez lui strictement le repos consacré à la décade et travailler les jours appelés cy-devant dimanches.
Un autre membre a dit que la douceur était le meilleur dans la circonstance, chacun étant libre de ses actions et de son culte; et que puisque plus on prendrait des précautions pour obliger les citoyens ouvriers et autres à travailler le cy-devant dimanche, moins on réussirait; que le meilleur party encore une fois était celuy de la douceur de l'instruction et de l'exemple.
En conséquence, la Société a arrêté que tous ses membres demeurent invités à observer et faire observer chez eux strictement le jour de la décadeet à donner l'exemple du travail le jour cy-devant du dimanche. 
Aux Jacobins, le 2 ventôse an II 

15:53 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Les petits théâtres du boulevard du Temple, cinquième partie

Par Bernard Vassor

Ambigu-comique couleur largeur.jpg
Les principaux théâtres qui ont existé de 1791 jusquà leur démolition en 1861 sur le boulevard du Temple
 et dans les environs
.......
Cette liste est loin d'être complète, il faudrait l'érudition de Marie-Pierre Rootering et de Jean-Claude Yon réunis pour mener à bien une étude plus sérieuse...
......
En plus des théâtres cités dans les notices précédentes :
Le Théâtre patriotique, qui avait pris ce nom, pendant la révolution. Il devint ensuite le Théâtre de madame Saqui, puis de Monsieur Dorsay, pour s'appeler en dernier lieu : "Les Délassements-Comiques".  Le Théâtre Nicolet était devenu sous la direction de Ribié, "Le Théâtre d'Emulation".
En 1807, un décret stupide réglementa de façon arbitraire et supprima la presque totalité des spectacles du boulevard qui bénéficiaent d'une relative liberté, même pendant les pires jours de la révolution; la comédie légère fut bannie.
Le Théâtre du café Yon, qui était juste à côté de la maison où Fieschi fit exploser sa machine infernale. On y chantait et faisait rerprésenter des vaudevilles et opéras à trois personnages.
Rue de la Culture-Sainte-Catherine, il y avait "le Petit Théâtre du Marais". A l'angle de la rue d'Angoulème et du boulevard, une minuscule salle existait dont le nom a été oublié ....
Il y avait également sur le boulevard, "Le Théâtre des Associés", "Les Folies-Dramatiques", "Le Théâtre Beaumarchais", "L'Ambigu-Comique", dont Cormon, un des "nègres" de Labiche fut directeur,  "Le Théâtre du Panorama dramatique", "Le Théâtre du Boudoir des Muses", "Le Théâtre des Jeunes Artistes", "Le théâtre des Jeunes Elèves", "Le Théâtre de la Cité"construit sur les ruines d'un ancien cloître.
Le spectacle sur le boulevard commençait à midi par des "parades en plein vent" Les bâtisses éclairées au gaz, les trottoirs que l'on venait de recouvrir d'asphalte sur lesquels une foule riante, échevelée tentait de se faufiler entre les échoppes en bois des marchands, devant des cafés borgnes où étaient dressées des estrades pour bonimenteurs dans une ambiance de kermesse, ou le promeneur ne savait où donner du regard : ici, sans bourse délier on regardait une femme de huit cents livres, à côté, de blondes jeunes filles dansaient sur des barres de fr rouge, là un mini carrosse était tiré par des puces. L'homme squelette déclarait d'une voix lugubre qu'il n"jamais connu la maladie de sa vie, le Bobèche et Gallimafré se disputaient sur leurs trétaux, le chien Munito, exécutait mille et un tours savants et le père Rousseau débitait sa rengaine :
"C'est dans la rade de Bourdeaux,
Qu'est s'arrivé sur trois gros vaisseaux,
Les matelots qu'étaient dedans,
Vain Dieu, c'étaient de bons enfants".
Le père Rousseauà qui on ne rendra jamais assez hommage, avait une figure rubiconde, avec ses clignements d'yeux complices, il avait une tournure volontairement grotesque, des grimaces, une voix de rogomme, il haranguait la foule avec des quolibets d'une hardiesse qui surprenait, tout cela entremêlé de hoquets d'ivrogne feint. Il était tout à la fois le bon peuple, la fantaisie, la finesse parfois et la passion vulgaire. Il personnifiait Turlupin, Polichinelle, Paillasse et Pierrot réunis.
..........
Nous réservons pour la semaine prochaine le "Théâtre Historique" d'Alexandre Dumas.
A suivre donc.....
démolition boul du crime en 1861 largeur.jpg
La démolition des théâtres en 1861

10:39 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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