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15/01/2009

Un prince Grimaldi de Monaco, "figurant" dans un théâtre du Boulevard du Crime

Par Bernard Vassor

BOULEVARD DU TEMPLE théâtre Gaité 1855.jpg
"Bah ! prince comme moi, prince de Vaudeville,
Comme Scribe chez nous en a couronné mille,
Je crois qu'en se couchant un peu sur le côté
Il couvre le terrain de la principauté."
Mery : L'Univers de la Maison.
.........
Le passage de cette comédie en vers jouée à l'Odéon le 9 septembre 1846, a beaucoup fait rire. Dans la salle, un spectateur de marque, le prince de Monaco entre 1841 et 1856, Florestan Ier, comte Grimaldi, assistait à cette première représentation. Les lorgnettes étaient THEATRE AMBIGU COMIQUE hauteur.jpgtoutes tournées vers sa loge. Florestan Ier, ....bon prince, applaudissait à tout rompre. Chacun dans l"assistance savait qu'avant son intronisation, Florestan avait été figurant au Théophile Gautier, selon le témoignage de Théophile Gautier. D'autres prétendirent que c"était sur les planches de l'Ambigu-Comique,que le cadet des Grimaldi qui n'était pas destiné à rainier,se soit produit vers 1830 dans le théâtre fondé par Nicolet en 1769. On peut mettre tout le monde d'accord en supposant qu'il ait pu donner de sa personne dans plusieurs salles ?

14/03/2007

PARIS DISPARU, LA MAISON DE THEOPHILE GAUTIER RUE DE NAVARIN

Par Bernard Vassor

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14 rue de Navarin 
THEOPHILE GAUTIER PAR NADAR 
Un ordonnance royale du 7 octobre 1830 autorise le sieur Ménard à ouvrir deux rues, à charge pour lui d'abandonner gratuitement à la ville la propriété des sols des deux rues. de supporter les frais du premier pavage et éclairage, et d'établir de chaque côté des dites rues, des trottoirs en pierre dure, de pourvoir à l'écoulement souterrain ou à ciel ouvert des eaux pluviales et ménagères. Le sieur Ménard n'ouvrit qu'une seule rue de 11,69 mètres de largeur. Le nom assigné à cette rue rappelle le glorieux combat  naval remportée par la flotte française sur la flotte Turco-Egyptienne.

Dans cette rue, le baron Botherel avait fait construire un véritable palais au milieu de la rue de Navarin. C'était une immense maison précédée d'un jardin avec des allées ombreuses, des labyrinthes touffus, et surtout une cascade.

Théophile Gautier en 1839, occupe le premier et le deuxième étage un splendide appartement en compagnie de nombreux chats et d'un esclave noir ! On le voit du matin au soir dans le jardin du lever au coucher du soleil, il folâtre au milieu des parterres, se livre à toues sortes d'exercices de gymnastique. On le voit grimper aux arbres et lorsqu'il lui arrive de monter chez lui, ce n'est pas l'escalier qu'il emprunte, mais les anfractuosités de la muraille et les angles des balcons pour pénétrer chez lui.Tous les dimanches, il fait jeter dans la bassin des écrevisses des anguilles, des rougets qu'il se donne le plaisir de repêcher lui-même. Il hébergea quelques temps Gerard de Nerval, entre deux internements 22 rue Norvin chez le docteur Blanche. Gérard qui avait eu un petit logis au 4 de la rue de Navarin. La maison a été vendue en 1844 et démantelée au XX° siècle pour faire place à plusieurs maisons.

Balzac, situe la maison et l'atelier de Pierre Grassou rue de Navarin

(site des Amis de Balzac ) 

12/12/2006

LE PETIT MOULIN ROUGE

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AVENUE DE LA GRANDE ARMEE AVANT LA BARRIERE D'OCTROI 

 PETRUS BOREL

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Le cabaret de Graziano

Par Bernard Vassor

Allée des Veuves (avenue Matignon) au numéro 1, sur des terrains appartenant à la comtesse du Barry, à la fin du règne de Louis XV, on avait construit une gargote. Elle fut remplacée en 1826 par le Bal d'Isis, un lieu mal fréquenté. En face de ce chemin de terre, séparé par des jardins discrets, un autre endroit tout aussi glauque, se trouvait  Le Bal des Nègres, on y accédait par une échelle. En 1836, c'était un restaurant huppé qui remplaça ce bouge mal famé. Ses salons particuliers, ses divans moelleux, et ses murs entièrement couverts de mirroirs  en firent la renommée.La Dame Aux Camélias, Alphonsine Plessis habita à l'emplacement du numéro 9 de cette allée.Nous sommes en 1830. Rien à voir avec le Grand Moulin Rouge de l’allée des Veuves restaurant luxueux des Champs-Elysées, cette vielle masure peinte en rouge au milieu de riches demeures de l’avenue de la Grande Armée, était une maison basse n’ayant qu’un rez-de-chaussée à demi enfouie près de hautes  façades élevées depuis la construction déjà ancienne de la masure. On se demande bien pourquoi les spéculateurs n’ont pas encore mis la main sur ce terrain dont les prix ont monté en flèche depuis la fin de l’Empire. C’était près des deux rotondes de la barrière de l’Etoile. Le décor était tout à fait sommaire, des murs blanchis à la chaux, un sol en terre battue recouvert de sable jaune. Un comptoir d’étain, des tables et des bancs de planche formaient l’ameublement et l’outillage de l’auberge. Derrière la salle commune était pratiquée une salle réservée aux habitués et qui ouvrait sur un jardinet en pente où l’on servait de la bière, de la limonade, du vin ou de l’eau de seltz pour les plus raffinés.A travers la porte entrebâillée on entrevoyait la cuisine avec quelques casseroles pareilles à des boucliers antiques et devant le fourneau , un homme de haute stature et de prestance sénatoriale, une veste blanche sur l’épaule, il avait un de ces nez immenses qui par leur dimension est la caricature de la beauté ; à ce maître-nez et à l’énorme collier de barbe plus noire que la lave qui encadrait ce visage grand comme un masque de théâtre. On ne pouvait méconnaître un authentique napolitain.

D'après Théophile Gautier