13/01/2009
Les petits théâtres du boulevard du Temple, cinquième partie
Par Bernard Vassor
Les principaux théâtres qui ont existé de 1791 jusquà leur démolition en 1861 sur le boulevard du Temple
et dans les environs
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Cette liste est loin d'être complète, il faudrait l'érudition de Marie-Pierre Rootering et de Jean-Claude Yon réunis pour mener à bien une étude plus sérieuse...
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En plus des théâtres cités dans les notices précédentes :
Le Théâtre patriotique, qui avait pris ce nom, pendant la révolution. Il devint ensuite le Théâtre de madame Saqui, puis de Monsieur Dorsay, pour s'appeler en dernier lieu : "Les Délassements-Comiques". Le Théâtre Nicolet était devenu sous la direction de Ribié, "Le Théâtre d'Emulation".
En 1807, un décret stupide réglementa de façon arbitraire et supprima la presque totalité des spectacles du boulevard qui bénéficiaent d'une relative liberté, même pendant les pires jours de la révolution; la comédie légère fut bannie.
Le Théâtre du café Yon, qui était juste à côté de la maison où Fieschi fit exploser sa machine infernale. On y chantait et faisait rerprésenter des vaudevilles et opéras à trois personnages.
Rue de la Culture-Sainte-Catherine, il y avait "le Petit Théâtre du Marais". A l'angle de la rue d'Angoulème et du boulevard, une minuscule salle existait dont le nom a été oublié ....
Il y avait également sur le boulevard, "Le Théâtre des Associés", "Les Folies-Dramatiques", "Le Théâtre Beaumarchais", "L'Ambigu-Comique", dont Cormon, un des "nègres" de Labiche fut directeur, "Le Théâtre du Panorama dramatique", "Le Théâtre du Boudoir des Muses", "Le Théâtre des Jeunes Artistes", "Le théâtre des Jeunes Elèves", "Le Théâtre de la Cité"construit sur les ruines d'un ancien cloître.
Le spectacle sur le boulevard commençait à midi par des "parades en plein vent" Les bâtisses éclairées au gaz, les trottoirs que l'on venait de recouvrir d'asphalte sur lesquels une foule riante, échevelée tentait de se faufiler entre les échoppes en bois des marchands, devant des cafés borgnes où étaient dressées des estrades pour bonimenteurs dans une ambiance de kermesse, ou le promeneur ne savait où donner du regard : ici, sans bourse délier on regardait une femme de huit cents livres, à côté, de blondes jeunes filles dansaient sur des barres de fr rouge, là un mini carrosse était tiré par des puces. L'homme squelette déclarait d'une voix lugubre qu'il n"jamais connu la maladie de sa vie, le Bobèche et Gallimafré se disputaient sur leurs trétaux, le chien Munito, exécutait mille et un tours savants et le père Rousseau débitait sa rengaine :
"C'est dans la rade de Bourdeaux,
Qu'est s'arrivé sur trois gros vaisseaux,
Les matelots qu'étaient dedans,
Vain Dieu, c'étaient de bons enfants".
Le père Rousseauà qui on ne rendra jamais assez hommage, avait une figure rubiconde, avec ses clignements d'yeux complices, il avait une tournure volontairement grotesque, des grimaces, une voix de rogomme, il haranguait la foule avec des quolibets d'une hardiesse qui surprenait, tout cela entremêlé de hoquets d'ivrogne feint. Il était tout à la fois le bon peuple, la fantaisie, la finesse parfois et la passion vulgaire. Il personnifiait Turlupin, Polichinelle, Paillasse et Pierrot réunis.
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Nous réservons pour la semaine prochaine le "Théâtre Historique" d'Alexandre Dumas.
A suivre donc.....
10:39 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
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