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01/07/2007

LES BAIGNEURS DE CEZANNE, UNE HISTOIRE "ABRACADABRANTESQUE"

PAR BERNARD VASSOR

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LES BAIGNEURS AU REPOS 
Vers 1876-1877, Le pianiste Ernest Cabaner rentrant chez lui 58 rue de La Rochefoucault, croise Paul Cézanne qu'il avait déjà rencontré chez Nina de Villard rue des Moines. Cézanne a sous le bras une toile que l'on appellera plus tard "Baigneurs au repos". Les deux hommes se saluent, et Cabaner adresse un compliment à Cézanne : -"J'aime bien le ciel !" Emu, Cézanne bredouille : -"Ah oui ? Je vous le donne...." Cabaner va donc accrocher dans son petit pavillon ouvrier sur cour, le tableau de Cézanne. Le soir, chez Nina, Cézanne annonce fièrement qu'il a rencontré un amateur....
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LE SALON DE NINA DE CALLIAS
Un hiver rigoureux, Cabaner en rentrant chez lui un soir voit que la porte de son minuscule pavillon a disparue, sans doute pour faire du feu. On a tout dérobé  chez lui, sauf la toile de Cézanne dont les cambrioleurs n'ont pas voulu s'encombrer. Les toiles de Cézanne à l'époque ne trouvaient pas preneur. Il n'existait qu'un seul endroit où l'on pouvait acheter ses oeuvres, mais vous avez déjà deviné où. ... ................
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L’histoire pourrait s’arrêter là, mais pour être abracadabrantesque comme disait un ami que Cabaner avait hébergé chez lui, il faut une suite : Gustave Caillebotte acheta, après le décès du pianiste préféré de Nina et de son ami Verlaine, la toile pour trois cents francs qui pour l’époque et la notoriété du peintre représentait une somme énorme..
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Caillebotte à son tour décède, dans son testament il fait don de la totalité de sa collection au musée du Luxembourg. Cézanne  ne tient plus de joie : Il va entrer au Luxembourg !!!.Il lance alors des insultes à l’égard de certains peintres académiques qui vont se venger en refusant l’entrée dans le prestigieux musée, et ainsi se débarrasser « du Leg Caillebotte ». Mais, ce sera l’objet d’un spectacle avec l’ATELIER PORTE SOLEIL , L’association « HISTOIRE ET VIES DU DIXIEME ARRONDISSEMENT » et notre association AUTOUR DU PERE TANGUY - Pour les journées du patrimoine au 57 rue des Vinaigriers 75010 Paris, mais vous serez informés ultérieurement.

La synesthésie étant à la mode, si on ne peut pas y faire entrer "Voyelles" de Rimbaud, le "Sonnet des sept nombres" entre parfaitement dans cette catégorie.

VOIRE L'ARTICLE DU 21 SEPTEMBRE 2006 

Pour en finir avec "les Baigneurs", sachez que le tableau appartient désormais à la célèbres fondation Barnes   

 

20:30 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : CEZANNE, VERLAINE, NINA DE CALLIAS, ERNEST CABANER, GUSTAVE CAILLEBOTTE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LOUISE BOURGOIN, dernière photographie

PAR BERNARD VASSOR

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11:15 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

AMBROISE VOLLARD

PAR BERNARD VASSOR 
"UN MARCHAND DE TABLEAUX INTELLIGENT ET ENTHOUSIASTE"
(Camille Pissarro) 
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VOLLARD PAR FELIX VALLOTON 
Il est très difficile de s'y retrouver, dans la biographie de cet homme. Dans ses souvenirs, on est face à des contradictions ou peut-être des exagérations. Honnête homme pour certains, caïman de la pire espèce selon Gauguin, intelligent, rusé, retors selon d'autres. Il est certains dans ces conditions que les historiens se soient pris les pieds dans le tapis si ils ont fait confiance à son autobiographie*.
Né à Saint-Denis de la Réunion le (3 juillet 1866, cela fera donc 141 ans dans 2 jours, il est mort en 1839 au volant de sa Torpédo.) Il va à Montpellier puis à Paris pour suivre des études de droit. 
............... 
*On peut aussi relever quelques erreurs concernant la rue Laffitte : La galerie du 6 n'était pas à l'angle du boulevard des Italiens, mais dans une partie disparue lors du percement du dernier tronçon du boulevard Haussmann en 1924.  Sa galerie du 37 rue Laffitte ne pouvait pas être en face de la maison de la reine Hortense, celle-ci étant au numéro 17 avant sa démolition en 1899. Le numéro 37 se trouvait à la hauteur de la rue Lafayette, et sur le même trottoir étant aussi un numéro impair. Il est dit dans certaines biographies que la galerie Durant-Ruel était au 11 rue Lepelletier, et avait une succursale au 16 rue Laffitte, en réalité c'atait la même galerie avec deux entrées différentes, celle-ci traversant  ces deux rues. Un autre détail croustillant : Vollard raconte dans ses "Souvenirs d'un marchand de tableaux" : je vais citer de mémoire, mais vous pouvez me corriger si vous avez le texte sous les yeux :
"Montmartre 1890 .........
--Je me suis arrêté un jour dans un cabaret au 62 boulevard de Clichy, un homme est entré et a demandé à la patronne
-- Vous n'auriez pas vu Vincent ?
Il vient juste de sortir lui répondit l'hotesse "
Là où l'homme du midi galège, c'est qu'il ne sait pas qu'au moment où il situe l'action, le Tambourin était fermé depuis plus de deux ans. Que Vincent était enfermé à Saint-Paul de Mausole, ou bien était passé en coup de vent cité Pigalle chez son frère Théo, pour rejoindre ensuite  Auvers-sur-Oise pour y laisser sa vie. Il n'avait jamais récupéré ses toiles laissées en dépot chez la belle italienne, mais je raconterai la suite dans un autre article
A SUIVRE.................. 

11:00 Publié dans MARCHANDS DE TABLEAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

30/06/2007

HOTEL BARBETTE, PARIS DISPARU, PARIS OUTRAGE

PAR BERNARD VASSOR

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LA PORTE BARBETTE, AU TEMPS DE PHILIPPE AUGUSTE 
La Curtille Barbette doit avir emprunté son n,omà un bourgeois fortuné Etienne Barbette (vers 1218) qui s'y fit construire une maison de plaisance vers le début du XIIIéme siècle qui occupait approximativement un quadrilatère formé par les rues Vieille-du-Temple, des Francs-Bourgeois, de Payenne et du Parc-Royal. Au XVéme siècle, un grand corps de logis appelé l'hôtel d'Ardoise adossé à un moulin qui portait le même nom, s'étendait de la porte Barbette jusqu'à l'égout appelé Courtille-Barbette . La maison d'Etienne Barbette est devenue par la suite le couvent du Calvaire-du-Marais 
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LA POTERNE BARBETTE SE TROUVAIT RUE VIEILLE-DU-TEMPLE,
AUX ENVIRONS DU 48 ACTUEL RUE DES FRANC-BOURGEOIS
La Courtille Barbette faisait partie des marais et des prairies qui entourait cette partie de Paris.
C'est disent les historiens du XIXéme siècle, près de la porte Barbette que fut aasassiné le duc d'Orléans par Jean-sansPeur, duc de Bougogne. Les spadassins étaient embuqués dans une hôtellerie à "l'Image Notre-Dame".
D'autres historiens prétendent que c'est devant l'hôtel de Hollande que le Duc fut occis. 
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Cette maison détruite (vandalisée) en 1907 était le pendant en creux de l'hôtel Hérouet juste en face. Elle devait dater des années 1640. L'office HLM DE LA Ville de Paris eut le mauvais goût de construire en 1987 un immeuble en béton "agrémenté" de bow-windows métalliques peints en vert face à la tourelle d'Hérouet !!!
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HOTEL HEROUET 
 
 

18:00 Publié dans Histoire des rues de Paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

29/06/2007

500éme article de ce blog : Dates de juillet 2007


Voici, pour ce cinq centième article, les dates pour le mois de Juillet, fournies par notre amie ARLETTE CHOURY secrétaire des "Amis de George Sand" :

 

GEORGE SAND née le 1er/07/1804

- ERIK SATIE, DCD le 1er/07/1925

- LIANE DE POUGY née le 2/07/1869

AMBROISE VOLLARD, né le 3 JUILLET 1866 

- CHATEAUBRIAND, DCD le 4/07/1848

- MARIE CURIE, DCD le 4/07/1934

- MAUPASSANT, DCD le 6/07/1893

- MARCEL PROUST, né le 10/07/1871

- LA GOULUE, née le 12/07/1866

- CAMILLE COROT, né le 16/07/1796

- P.J. de BERANGER, DCD le 16/07/1857

- PAULINE GARCIA-VIARDOT, née le 18/07/1821

- EDGAR DEGAS, né le 19/07/1834

- FRANCOIS VIDOCQ, né le 23/07/1775

- ALEXANDRE DUMAS père, né le 24/07/1802

- ALEXANDRE DUMAS fils, né le 27/07/1824

- SAVINIEN DE CYRANO DE BERGERAC, DCD le 28/07/1655

- FREDERICK LEMAITRE, né le 28/07/1800

- VINCENT VAN GOGH, DCD le 29/07/1890

- MARIE-THERESE D'AUTRICHE (ép. Louis XIV), DCD le 30/07/1683

- FRANZ LISZT, DCD le 31/07/1886

- JEAN JAURES, DCD le 31/07/1914

 

 

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A propos d’une exposition Vollard au Musée d’Orsay.

EXPOSITION AU MUSEE D'ORSAY 

DE CEZANNE A PICASSO

CHEF-D'OEUVRES DE LA GALERIE VOLLARD 

DU 19 JUIN AU 16 SEPTEMBRE 2007 

PAR BERNARD VASSOR

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 ACHILE EMPERAIRE 

C’est madame Anne Roquebert conservateur au Musée d’Orsay qui est commissaire de l’exposition. Je connais ses grandes compétences scientifiques, je suis certain qu'au cours de ses conférences elle rétablira la réalité historique. ( J'ai vu l'exposition depuis, et j'ai lu le catalogue, je suis tout à fait rassuré à ce sujet).....................................

Fort heureusement, l'exposition et les commentaires du catalogue rétablissent les faits. Et comme l'explique un des historiens : "Les souvenirs de Vollard, ne correspondaient pas aux faits à propos de ....." 

............ Elle a publié :

Toulouse-Lautrec,  dir. Anne Roquebert. - Paris : Cercle d'art, 1995 (Découvrons l'art du XIXe siècle)

Edgar Degas, texte de Anne Roquebert. - [Gennevilliers] : Ars Mundi, 1990.

Des ouvrages très importants pour la connaissance de cette période.

J’ai lu une quantité d’articles concernant Ambroise Vollard, j’aimerai rectifier ou préciser certaines informations qui sont rabâchées par les critiques d’art, ou des journalistes qui répercutent toutes les idées reçues.
Voici les faits : Vollard après des études de droit, entre à la galerie de l’Union Artistique dirigée par un peintre amateur nommé Dumas. Puis s’installe comme courtier dans un petit appartement de la rue des Appenins. Il brocante des gravures et des dessins de Constantin Guys, un monotype de Degas, des dessins de Forain et de Renoir. Il s’installe d’abord au 6 rue Laffitte, puis aau 34 et enfin au 41. Il rencontre Renoir en 1893. Il apprend par lui qu’un peintre impressionniste était exposé en vitrine rue Clauzel. Il voit une nature morte en vitrine qu’il achète tout de suite (une bouchée de pain) puis dans le fond de la minuscule boutique, dans la partie du fond destinée à l’appartement, l’atelier et la réserve où le père Tanguy entreposait religieusement ses toiles de Cézanne et Van Gogh.Vollard va donc rafler tout ce qu’il peut trouver de Cézanne chez les courtiers qui avaient en leur possession une ou deux toiles. Il va se rendre ensuite à Aix pour s’assurer l’exclusivité de la production de l’ancien ami de Zola.

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C'est la première fois que je voyais de près ce portrait émouvant du Père Tanguy (première manière).
En regardand de très près, nous voyons une difference de teintes autour du tableau. C'était l'ahabitude chez Vincent d'encadrer ses toiles très sobrement d'une simple moulure de sapin peinte. Sur d'autres toiles, il peignait directement l'encadrement  sur le tableau.

C’est le Père Tanguy qui depuis 1877 était le seul à soutenir  Paul Cézanne. C’est Pissarro qui a conduit le premier client sérieux à cette époque ( Victor Choquet )dans l’échoppe du marchand de couleurs pour lui faire acheter la première toile. Le père Tanguy avait caché la toile représentant Achille Empéraire que Cézanne voulait détruire. Dans une lettre à Zola, Guillemet raconte qu’Empéraire étant dans la plus grande détresse, passait chez le marchand de couleurs breton, et repartait souvent avec un billet pour lui permettre de survivre. Les jeunes peintres de « La Nouvelle école » demandaient souvent à voire les œuvres du maître d’Aix. C’était alors une cérémonie : Tanguy allait chercher des paquets enveloppés dans du papier et fermés par une ficelle. Il défaisait lentement les nœuds lentement, sortait une à une des toiles qu’il adossait à une chaise qu’il présentait près de la vitrine pour bénéficier de la lumière et s’éloignait en silence pour laisser les jeunes rapins admirer ce que Cézanne abandonnait la plupart du temps, toujours insatisfait. Parmi ces jeunes gens, il y avait Anquetin qui était son voisin au 8 de ma rue Clauzel Emile Bernard, Signac, Gauguin, plus tard, Maurice Denis, Ranson, Bonnard, Sérusier. Certains croyaient que Cézanne n’existait pas, que c’était un grand maître qui produisait sous un nom d’emprunt pour ne pas être jugé sur son œuvre !

Enfin, il n’est pas juste de dire que Vollard a organisé la première exposition Van Gogh.

Il y a eu, les membres de notre association le savent bien, une exposition organisée par Théo Johana et Emile Bernard au 6 cité Pigalle en 1890. après la mort de Vincent. En 1892, Emile Bernard montait chez le Barc de Boutteville une exposition avec un grand nombre de toiles de Van Gogh.  La première exposition Vollard est de 1896

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A SUIVRE 
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Gauguin Te bouroa (le grand arbre) 1897-1898 
Cela ne se serait jamais produit si Gauvyin avait utilisé des tbes de couleurs du Père Tanguy
             ( Ity,pseudonyme d'Isabeau de Dover)  
J'ai modifié volaintairement et arbitrairement les coloris de cette toile exposée dans l'exposition Vollard, la tonalité dominante bleue, semble à mon (seul) avis être due à une modification des pigments au cours du temps ? 
 

 

08:20 Publié dans LES PEINTRES INCLASSABLES | Tags : CEZANNE, EMPERAIRE, PISSARRO, VAN GOGH, RENOIR, VOLLARD, DEGAS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

28/06/2007

L'HOTEL DE SAVOYE 72 RUE DU TEMPLE

PAR BERNARD VASSOR

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Les filles de Saint-Avoye. Un couvent fut fondé fut fondée en 1622. Cet hôtel se trouvait en 1860 au numéro 76.
La plaque d'époque sur une poutre vermoulue porte le nom d''HOTEL DE SAVOYE" 
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Une rue avec vue : la rue Laffitte

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Hôtel de la reine Hortense 

Un article de Jan-Wilem Noldus, professeur à l'école du Louvre ©2007  

Une rue avec vue : la rue Laffitte

    Qu’est-ce que Victor Hugo, Claude Monet, Napoléon III, les frères de Goncourt, Charles Baudelaire, Frédéric Chopin, Franz Liszt, Georges Sand, James de Rothschild, sir Richard Wallace (celui des fontaines et d’une célèbre collection à Londres) ont en commun ? C’est qu’ils ont tous vécu à un moment dans la rue Laffitte… Et Stéphane Mallarmé, Marcel Proust et Sarah Bernhardt étaient des visiteurs réguliers, tandis que les peintres impressionnistes, ainsi que Cézanne, Whistler, Picasso, Kandinsky, y avaient leurs galeristes. Certes, cette rue ne s’appelait pas encore « Laffitte » avant 1830. A l’origine un simple sentier menant à Montmartre et bordé par des vergers et des jardins de propriétés privées qui avaient succédé à l’abbaye de Montmartre, elle fut « rue » à partir de 1770, et baptisée alors « d’Artois ».Ce nom fut changé en « Cerutti » (d’après un prêtre membre de la Constituante qui habitait au n°1 de la rue) en 1792, mais redevenait en 1814 « d’Artois » - ce qui n’était que naturel puisque c’était le nom du futur Charles X, frère du roi Louis XVIII qui avait « sa » propre rue de  Provence à coté. C’est à Louis XVIII qu’on doit les ordonnances de 1823 et 1824 permettant la percée de la rue au-delà de la rue La Fayette.

f5d233b5c7a4d79d55d4fe075388b748.jpg Ainsi une perspective fut ouverte, qui après la construction du Sacré Cœur sur la Butte Montmartre, allait devenir une des plus célèbres vues de Paris, attirant encore aujourd’hui des milliers de touristes. A l’origine du projet fut le financier Laborde qui - autour de 1770 - faisait construire son grand hôtel particulier sur la nouvelle rue. Dans les années suivantes d’autres hôtels étaient rapidement érigés sur les deux cotés de cette rue qui s’arrêtait à la hauteur du croisement de la rue de Provence et l’actuelle rue La Fayette. Au-delà il y avait l’hôtel Thélusson (construit par Ledoux en 1780 dans un style très néo-classique) voué à disparaître quand le deuxième tronçon fut percé en 1823 sous Louis XVIII. L’histoire des hôtels particuliers de la rue Laffitte – dont le dernier a disparu vers 1970 - est des plus problématiques. Les sources divergent considérablement quant à leur emplacement, leurs habitants et même leur nombre. Un facteur compliquant est le changement de numération au cours du 19e et au début du 20e siècle.9ad45b5b55ed567fb81aeaeccc884a8f.jpgLe plus probable est toutefois que du coté impair il y avait trois importantes constructions avec cours, corps de logis et ailes ainsi que des jardins allant presque jusque à l’actuelle rue Taitbout. Un de ces trois hôtels était celui de Laborde (actuels n°s 21-25), ensuite habité par le banquier et homme politique Jacques Laffitte. Puisque il a joué un rôle déterminant dans l’avènement de Louis-Philippe en 1830, qui a en grande partie été organisé, en présence de La Fayette, dans cet hôtel particulier, et puisque après juillet1830 la rue devait de toute façon être rebaptisée, on lui a donné le droit - ainsi qu’à Victor Hugo beaucoup plus tard - de se vanter de vivre dans sa propre rue. Il ne s’en est pas privé. Quand des heures difficiles sont venues pour lui, Laffitte a vendu sa maison à James de Rothschild qui s’y est installé utilisant - comme son prédécesseur - les ailes sur la cour comme bureaux pour sa banque. C’était la maison-mère des Rothschild à Paris, lieu d’affaires capitales, mais aussi demeure opulente où de fastueuses réceptions avaient lieu au milieu de très beaux tableaux. C’est cet hôtel qui a disparu en dernier, laissant malheureusement la place à un immeuble dans le goût pompidolien qui quoiqu’on puisse en dire, n’a pas respecté la relative unité de style du reste de la rue. Le frère viennois de James, Salomon, a acheté l’hôtel à coté (actuels n°s 15-19) pour avoir un pied à terre à Paris. Avant lui il y avait déjà eu des habitants célèbres : la famille de Beauharnais et notamment Hortense, reine de Hollande. Cela explique pourquoi le futur Napoléon III, son fils, y est né. Jusqu’à sa disparition peu avant 1905 – pour la percée de la rue Pillet-Will – l’hôtel portait toujours le nom de la reine Hortense. Il a été photographié par Atget. Le troisième hôtel mitoyen avait sans doute déjà disparu au moment de l’aménagement du boulevard Haussmann. Pour l’instant rien n’est connu sur son aspect, ses propriétaires ou son histoire.

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D’autres maisons de la rue, notamment du coté pair, sans doute de moindre importance, ont dès la fin des années 1820 laissé la place à des immeubles de rapport. Une maison capitale se trouvait cependant au n° 2 ; c’était la résidence du Marquis de Hertford et ensuite de son demi-frère Sir Richard Wallace. Jusqu’à la liquidation de l’héritage de celui-ci (propriétaire aussi du domaine de Bagatelle), l’on pouvait y voir une grande partie des très belles collections de ce fin connaisseur. Pour les admirer aujourd’hui, il faut aller à Londres. Un peu plus loin dans la rue, autour du n° 40 actuel, se trouvait l’Hôtel de France qui mettait à la disposition de ses clients des appartements assez spacieux. Cela a permis l’installation d’une colonie romantique dont Franz Liszt et Marie d’Agoult, Georges Sand et Frédéric Chopin étaient les protagonistes. Georges Sand y recevait aussi des célébrités comme Lamennais, Mickiewicz ou Victor Schoelcher. Lola Montès, aventurière, artiste de cirque et ancienne maîtresse de Ludwig Ier roi de Bavière, y aurait passé la fin de ses jours.  Même à la fin du XIXe siècle l’Hôtel de France avait encore une telle réputation internationale que Sir Arthur Conan Doyle y situe une de ses nouvelles sans Sherlock Holmes : L’Anneau de Thot. Parlant de littérature, il est intéressant de remarquer qu’Alexandre Dumas Fils fait commencer son célèbre Dame aux Camélias dans la rue Laffitte, et que Jean Cocteau la nomme plusieurs fois dans ses Enfants terribles. Ponson du Terrail considère que le 41 rue Laffitte est une bonne adresse pour  un aristocrate célibataire, victime de Rocambole, tandis que Victor Hugo y aurait trouvé le sujet de ses Misérables, une nuit après une fête donnée en son honneur (à l’occasion de son élection à l’Académie Française) par Mme de Girardin qui à ce moment  résidait dans la rue Laffitte: il y a vu une pauvre femme, souffrant du froid et de la neige, arrêtée par un agent de police et qui l’a certainement inspiré pour la figure de Fantine. Hugo devait revenir à la rue Laffitte pendant l’automne de 1871 quand il vit à l’Hôtel Byron (N°20/22) en attendant que son appartement du 66 rue de la Rochefoucauld soit prêt. Baudelaire y avait vécu 26 ans auparavant en 1845, au n°32 : l’Hôtel de Dunkerque et Folkestone, plus tard Hôtel des Pays-Bas. Comme si cela ne suffisait pas, les frères de Goncourt ont passé leur jeunesse au n°14, à l’angle de la rue Rossini. Même plus tard, quand ils habitent la rue Saint-Georges à coté, les deux frères fréquentent encore la rue Laffitte et notamment le n°1, la célèbre Maison dorée, construite en 1839 à l’endroit de la maison de Cerutti. La Maison dorée, véritable carte de visite de la rue Laffitte a été le siège de plusieurs revues : Le Mousquetaire (d’Alexandre Dumas Père), Paris (les Goncourt) et peut-être la plus célèbre de toutes - la Revue Blanche de Natanson qui connaissait parmi ses collaborateurs Mallarmé, Zola, Anatole France, Gide et Proust (qui fait venir Odette Swann à cette adresse). Mais les éditeurs Charpentier et Fasquelle y avaient aussi leurs bureaux pendant un temps, tandis que des restaurants – avec cabinets particuliers pour soirées galantes avec demi-mondaines -, assureurs et banquiers, bijoutiers, un professeur d’escrime…, s’y étaient installés aussi.  Et n’oublions pas que la Maison dorée a surtout connu son heure de gloire artistique avec des expositions de peinture impressionniste. En fait les salles étaient louées à des galeristes de la rue Laffitte qui y présentaient ce qu’ils avaient de mieux dans leurs fonds. Et des galeristes, des marchands de tableaux comme on disait, il y en avait une quantité vraiment incroyable. Une maison sur deux dans cette rue a hébergé une galerie pendant au moins quelques années. Il est trop tentant d’en faire un petit inventaire, même si nous ne pouvons pas faire ici l’histoire souvent très riche de chacune de ces maisons.

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Nous suivrons la rue.

-N°2 : Antoine BAER, qui vend ses tableaux au rez-de-chaussée de la maison de Sir Richard Wallace.

-N°3 : Galerie BRAME, spécialiste de Corot et plus tard de Degas aussi. Hector Brame s’était d’abord associé avec Durand-Ruel.

-N°5 : Galerie MOUREAUX, dont nous ne connaissons pas l’orientation artistique faute d’archives.

-N°6 : Ambroise VOLLARD s’était d’abord installé ici, avant d’ouvrir une galerie plus grande au N°39/41.

-N°8 : Alexandre BERNHEIM dit Bernheim-Jeune, de 1863 à 1906 ; il fut un des grands défenseurs des impressionnistes Monet et Renoir. Une des plus importantes expositions Van Gogh a eu lieu dans ses murs. Bernheim vend aussi Seurat, Bonnard et Matisse.

-N°10 : Adolphe BEUGNIET qui présente depuis 1848 des tableaux et aquarelles d’artistes importants comme Delacroix et plus tard - dans les années 1880 - Degas.

-N°12 : Alexis FEBURE, le premier marchand de tableaux de Manet.

-N°15 – dans les bâtiments sur rue de l’hôtel S.Rothschild : Galerie WEYLE qui malgré l’emplacement prestigieux est restée dans l’ombre de ses voisins.

-N°16 : DURAND-RUEL, sans doute avec Bernheim le marchand le plus important, mais qui reste à cette adresse où il s’était installé en 1870 jusqu’en 1920. Durand-Ruel a organisé la plupart des grandes expositions des impressionnistes, avec notamment Monet, Renoir, Pissarro, Sisley, et avait une renommée mondiale. Après 1920 il n’y avait que le siège new-yorkais qui a survécu jusqu’en 1950.

-N°20 : Simon CAHEN, spécialistes de tableaux « modernes » des années 1880.

-N°22 : Alphonse LEGRAND qui a – sans beaucoup de succès – essayé de vendre des tableaux de Caillebotte.

-N°27 : Alexis-Eugène DETRIMONT qui vend aussi des cadres, comme beaucoup de ses collègues. Detrimont siégeait d’abord au N°33 où il s’était fait une réputation comme marchand de tableaux de paysage, en particulier de Daubigny. Il présentait aussi Courbet. En 1886 il s’installe à la place de la galerie Louis LATOUCHE qui avait vendu des Monet et des Pissarro.

-N°28 : Galerie Gustave TEMPELAERE, une galerie mineure.

-N°38 : Galerie BOURDEL, galerie du second plan.

-N°39/41 : La galerie de VOLLARD où Cézanne était à l’honneur. Ambroise Vollard a sans aucun doute créé la célébrité de cet artiste, comme il l’a fait pour d’autres comme Picasso qui a peint un portrait cubiste du marchand qui était aussi écrivain à ses heures.

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-N°43 : Galerie CARMENTRON qui a présenté des œuvres de Whistler. A la même adresse il y a eu aussi la galerie DIOT (vente d’aquarelles).

-N°46 : Clovis SAGOT, au début du XXe siècle un des principaux marchands (et grand ami) de Picasso, mais aussi de Gris, Léger, Lhote, Laurencin, Gleizes, Metzinger,…

-N°47 : Galerie GUERIN, comme son collègue Cahen (N°20) spécialiste de tableaux « modernes »

-N°52 : Pierre Firmin Ferdinand MARTIN dit le père Martin, le marchand des peintres de Barbizon et ensuite de plusieurs impressionnistes autour de 1874. Pissarro a été inscrit un temps à son adresse. Un des rares marchands de tableaux (avec Vollard, un peu plus tard) à avoir une nette position politique à gauche, voire anarchisante. Pour l’instant nous ne connaissons pas l’adresse exacte de quelques autres galeries importantes qui avaient leur siège dans la rue Laffitte à un moment ou un autre. Par exemple Berthe WEILL qui y était de 1919 à 1926 et présentait Picasso, Picabia, Dufy, mais aussi Rouault et Van Dongen … Ou la galerie TENDANCES NOUVELLES, dont Kandinsky était l’artiste le plus célèbre. Maurice GOBIN vendait jusqu’au début des années 1950 des estampes d’artistes modernes, dont Derain. Mais un siècle plus tôt, il y avait déjà la galerie PEYRELONGUE qui était un lieu de retrouvailles pour la bohème artistique dont les Goncourt, Nadar et Murger. La plupart des résidents de la rue Laffitte qui ne faisaient qu’y vivre appartenaient à la grande bourgeoisie. Ils étaient avocats, chirurgiens, banquiers ou carrément rentiers (comme beaucoup d’habitants du 9e arrondissement au XIXe siècle). Mais y exerçaient beaucoup d’antiquaires, diamantaires et surtout de représentants de métiers d’art, comme des dessinateurs, d’architectes, de couturiers et même un vitrier d’art (au N°28).  Il y avait aussi plusieurs photographes, dont le plus connu est sans doute Etienne Carjat, l’ami de Léon Gambetta, qui pendant sa longue carrière a portraituré Baudelaire, Courbet, Louise Michel et… Apollinaire. Il officiait au N°56. Au N°51 (disparu après 1870) et au N°45 – qui par ailleurs est la maison où est né Claude Monet et où il a vécu quelques années avant que sa famille s’installe au Havre – travaillaient d’autres photographes dont (dans les années 1920) le mondain Sartony.   Signalons au passage le chocolatier renommé Fouquet qui a ouvert sa boutique du N°36 en 1852 et qui est toujours là…Du N°1, Proust s’est souvent rendu au N°43 où habitait la famille de Céleste Albaret. Il a continué vers le N°47 qui était avant 1930 un simple immeuble de rapport. Au 5ème étage, il aurait - s’il avait été un peu plus âgé - pu rencontrer Stéphane Mallarmé qui au début des années 1890 était un visiteur assidu (car admirateur) de Louise Abbéma. Cette femme-peintre assez connue à son époque y vivait et y réalisait ses tableaux : quelques œuvres dans le genre symboliste, mais surtout des natures mortes de fleurs et des portraits de célébrités artistiques et mondaines comme Gounod, Delibes, Mme Lucien Guitry, et avant tout Sarah Bernhardt qui fut aussi son amie intime. cinquante ans, jusqu’à sa mort en 1927,

 

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Louise Abbéma a été le cœur artistique de cette rue, puisqu’elle y vivait. Les autres artistes, peintres surtout, ne faisaient qu’y passer pour aller chez leurs marchands de tableaux. Mais déjà cela a fait que la rue Laffitte ait sa place dans l’histoire de l’art français. Et rappelons qu’à cause des autres résidents ou passants célèbres, cette rue parisienne a joué son rôle dans la littérature, la musique, la politique et l’économie, la vie mondaine, dans l’histoire tout court. Le regretté hôtel Rothschild à lui seul résumait tous ces aspects grâce à ses salons, ses collections, ses réceptions, ses activités bancaires, sans oublier la personne du baron James, un des modèles du baron Nucingen de Balzac… Nous n’avons pas pu nous attarder ici sur le patrimoine architectural de la rue Laffitte ni sur un grand nombre d’éléments qui ne demandent qu’à être approfondis, même si cela nous conduit inexorablement vers un livre. L’auteur se propose à revenir à la charge et pense qu’il sera d’autant mieux armé si les bienveillants lecteurs veulent bien lui faire parvenir leurs suggestions et éventuelles recommandations. Pour l’instant, son grand espoir est que le lecteur, lors de son prochain passage à la rue Laffitte, regarde d’un autre œil cette rue avec vue.  

 Jan Willem Noldus    © 17 juin 2007
  Note de Bernard Vassor : je trouve cet article du professeur Jan-Wilem Noldus absolument remarquable. J'aurai cependant une petite divergence de vue avec lui au sujet de la vue qui est offerte  au dessus de l'église Notre-Dame-de -Lorette. Je suis certain que le père Tanguy aurait détesté ces cinq cloches à fromages. C'est à cet endroit même qu'il fut arrêté, puis conduit à pieds à  Satory pour y être jugé pour appartenance à la Commune de Paris, après un procès sommaire dans une cour prévôtale établieà la place du Sacré-Coeur où selon l'humeur des militaires, les captifs étaient soit alignés contre un mur, fusillés et ensevelis dans des tranchées ouvertes et refermées à la hâte. Par une température de plus de trente cinq degrés "un temps à mettre en nage des cigales" a dit Théophile Gautier qui a assisté à l'arrivée des premiers prisonniers (parmi lesquels se trouvait notre marchand de couleurs préféré)les hommes nus-tête, les femmes les cheveux dénoués pour mieux les reconnaitre au cas où ils tenteraient de s'enfuir, les trainards étaient abattus et laissés sur place pour l'exemple. Voilà le début du calvaire de celui qui allait devenir "le Socrate de la rue Clauzel".........................................................................

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LE BAL CADET

Par Bernard Vassor     
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Cette salle avait été construite rue Cadet sur l’emplacement  d’un hôtel occupé jadis par  le maréchal Clauzel.

Créée par Émile Pélagot, la société Pélagot et compagnie va s'installer au 16 rue Cadet. 

Tantôt salle de concert, mais de préférence salle de bal. La musique prédisposant les âmes masculines à la tendresse, les lorettes font, les jours de concert, assaut de toilettes affriolantes, de démarches aguicheuses et d’œillades langoureuses.Ces concerts étaient suivis non pas pour la musique, mais pour le public féminin. La salle de la rue Cadet était vaste, avec une double galerie au rez de chaussée et au premier étage. On causait dans les galeries d’en bas, et on fumait dans les galeries d’en haut. Au centre, on y dansait les jours de bal, c’est-à-dire les lundis, mercredis, vendredis et dimanche. Le chef  d’orchestre s’appelait Arban.....ci-contremedium_ARBAN_05.2.jpg

Les jours de concert, étaient les mardis, jeudis et samedi. À l’extrémité de la salle se trouvait l’orchestre ; derrière et de plein pied, était le promenoir éclairé par 4 ou cinq lustres, dont les murs ornés de portraits en pied de femmes célèbres. On pouvait reconnaître : Jenny Colon, l’égérie de Nerval, Marie Dorval, la duchesse Laure d’Abrantès, mademoiselle Mars, Delphine de Girardin, Rachel, et la belle Fanny Esler. Sans avoir l’air de rien, on pouvait causer librement de ses petites affaires, faire la demande, débattre le prix de ceci ou de cela. Il y a foule les jours de bal. Les petites ouvrières et les petites bonnes vont à la pêche pour trouver l’homme généreux et glaner 15 ou 20 sous. Si elles ne trouvent rien, elles retournent sur le boulevard, à la porte des cafés dont elles sont l’ornement indispensable. Il était difficile de circuler sur les bas-côtés de la salle de danse. C’est donc dans des sortes de box que nos jeunes demoiselles attendent un probable client. Les danseuses les plus connues avaient pour nom les sobriquets pittoresques : Rosalba Cancan, Nini Belles-dents, Juliette l’écaillère, Alida Gambulmuche.
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Que dire de plus ? Ah ! Oui : c’est aujourd’hui un bâtiment très laid, dans cette voie ayant des maisons datant principalement du XVIII° siècle. Il est occupé par le Grand Orient de France dans un immeuble navire avec une façade en aluminium ! Certains diront ; c’est le progrès, il faut vivre avec son temps, Paris ne s’est pas fait en un jour, et j’ai une liste interminable de clichés utilisés pour justifier des opérations immobilières. On trouve dans cette rue au dix-neuvième siècle de nombreux garnis surveillés par la police, les numéros 2, 7 et 18 retenant particulièrement l’attention !

L’été, tout ce beau monde se transportait au Château d’Asnières, qui fut en parti détruit par les Prussiens en 1870 et les obus versaillais en 1871, et dont il reste quelques vestiges près du quai de Seine (à Asnières) et une chapelle donnant dans l’actuelle avenue Gabriel Péri, face au parc Voyer d'Argenson

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27/06/2007

PAUL VERLAINE BIOGRAPHIE SOMMAIRE

PAR BERNARD VASSOR

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LE COIN DE TABLE DE FANTIN-LATOUR
DETAIL RIMBAUD VERLAINE 
 Verlaine est né à Metz rue Haute-Pierre le 30 mars 1844. Mort le 8 janvier 1896 1ac3130f2e1198b3269ac8f968e97a54.jpg Son père, comme celui de Rimbaud est militaire qui démissionne en 1851 pour s'intaller à Paris dans le quartier des Batignolles. Le petit Paul entre à l'institut Landry 32 rue Chaptal. Puis il fréquente le lycée Bourbon (Condorcet) où il fait la connaissance d'Edmond Lepelletier qui sera son toujours son ami et biographe. Il fréquente le quartier latin en vue de cours à la faculté de droit, mais il fréquente surtout les cafés et prend l'habitude de la boisson. Il fréquente le salon de la mère de Xavier  de Ricard, la marquise de Ricard et fait la connaissance de Banville, Villiers, et de Chabrier qu'il retrouvera quelques années plus tard chez Nina de Villard quelques années plus tard, ainsi que Gustave Flourens et Raoul Rigault, deux futurs héros de la Commune de 1871 qui seront fusillés sommairement par les versaillais. Il rencontre également Charles Longuet, le futur gendre de Karl Marx.
Il publie une étude sur Baudelaure dans la revue l'Art en 1865. Son père le fait entrer à la compagnie d'assurances "L'Aigle et le Soleil". Il est renvoyé, alors il entre comme expéditionnaire à la mairie du IX éme arronsissement, puis il est muté à l'hôtel de ville où il est chargé du traiement des éclésiastiques. Pendant la Commune, il est commis rédacteur au service de presse.  Entre temps, il a publié à compte d'auteur chez Lemer passage Choiseul "Les poèmes Saturniens". Verlaine assiste aux obsèques en 1867 de Baudelaire. Chez Nina de Villard il rencontre Mathilde Mauté avec qui il se marie le 11 août 1870. Il est Garde national à la Xéme légion. Pendant son service à l'hôtel de ville, il est le plus souvent joignable en face "à l'annexe "au café du Gaz où il boit de plus en plus.
Le 10 septembre Verlaine fait la connaissance de Rimbaud qui lui avait écrit de Charleville. IL l'invite chez ses beaux-parents, les Mauthé, rue Nicollet. Verlait présente son ami aux "Diners des Vilains bonshommes" où le jeune poète fait une très vive impression, à tel point que le groupe se cotisa pour offrir au jeune provincial de quoi écrire des chefs-d'oeuvres. Ce qu'il fit avec facilité de manière desinvolte en écrivant des parodies pour l'Album Zutique.
La présence et les provocations de Rimbaud occasionna une première séparation avec Mathilde qui avait eu un fils Georges entretemps, dont Verlaine se souciait peu.  Mathile exigeat pour son retour le départ de Rimbaud de Paris, ce qui fut chose faite. Verlaine avait trouvé un emploi stable dans une compagnie d'assurance "La Lloyds" rue Laffitte.
Rimbaud revint en catimini et rencontrait Verlaine avrc Jean-Louis Forain au café "Le Cadran" (aujourd'hui le Central) à l'angle des rues Drouot et Grange Batelières. Alors les beuveries recommencèrent, un soir sous prétexte d'aller chercher un médecin pour Mathilde souffrante, il s'enfuit avec Rimbaud à Bruxelles, puis à Londres. De retour à Bruxelles après bien des péripeties, Verlaine est rejoint par Rimbaud qui lui annonce son intention de rentrer à Paris..
 
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Le prétendu révolver Leafaucheux 7 mm retrouvé miraculeusement à Bruxelles il y a un an environ
(Je me souviens, il y a quelques années déjà, qu'une personne au cours d'une visite à la bibliothèque Jacques Doucet, pour les manuscrits de Rimbaud, nous proposait de nous vendre ce qu'il avait en sa possession : ce révolver, avec différentes autres pièces concernant Rimbaud et Verlaine à Bruxelles. La ficelle était déjà un peu grosse) 
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Encore une toile que la légende a fait fleurir. Ce tableau aurait été réalisé sur un lit où Rimbaud aurait été soigné après sa blessure.  
C'est alors que Verlaine tira un coup de révolver sur Rimbaud pour l'empêcher de partir. Légèrement blessé Rimbaud rentre chez lui à Roche. Verlaine est incarcéré, jugé et condamné à deux ans de prison et 200 francs d'amende, malgré le retrait de la plainte de Verlaine. C'est en prison que Verlaine fait "sa convertion". Le 12 décembre 1875, il reçoit une dernière lettre de Verlaine.1877 il est professeur à l'institution Notre-Dame de -Rethel. Il se prend d'amitié pour un jeune élève Lucien Létinois. Les sentiments paternels de Verlaine, privé de son fils, se reprotent sur Létinois qui le suit partout où il va enseigner. En 1880, Verlaine et Lucien s'installent dans une ferme que Verlaine a acheté à Juniville (c'est aujourd'hui le musée Verlaine, dont notre ami Alain Pouillart est une des membres de l'association les plus actifs)
De retour à Paris, ou plutôt à Boulogne-sur-Seine, Lucien a triuvé un poste à l'Institution Esnault. Lucien Létinois meurt le 7 avril 1883 de la fièvre typhoïde. Effondré, Verlaine achète une concession au cimetière d'Ivry, et revient habiter chez sa mère rue de la Roquette.
A suivre.............. 
 
Michael Pakenham, Paul Verlaine, correspondance générale T I Fayard 2005 

 

12:20 Publié dans UN POETE AU CIMETIERE DES BATIGNOLES | Tags : BAUDELAIRE, CHABRIER, BANVILLE, EDMOND LEPELLETIER, NINIA DE VILLARD, NINA DE CALLIAS, RAOUL RIGAULT | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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