Référencement gratuit

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2007-03 | Page d'accueil | 2007-05 »

30/04/2007

UN BAL DE CHIFFONNIER "AU VIEUX CHENE" RUE MOUFFETARD

Par Bernard Vassor

medium_VIEUX_CHêne_09_sepia.jpg
EN 1900
medium_VIEUX_CHêne_05_sepia.jpg
69 rue Mouffetard
Le nom de cette rue viendrait selon certains  historiens, de la déformation de "moufette"" en raison de l'odeur pestilentielle qui régnait dans cette rue.La principale industrie en était des tanneries. Les habitants le splus pauvres, étaient des ouvriers tanneurs, des chiffonniers et des "boueurs". Ils étaient logés dans des chambrées, couchés dans des auges remplies de paille ou de chiffons. Chaque locataire gardait près de lui sa hotte, parfois remplie d'immondices. Lorsque les agents de police venaient contrôler les logeurs, ils faisaient ouvrir les fenêtres de peur de suffoquer.
En 1653, les religieuses "Les Hospitalières de la Miséricorde de Jésus" achetèrent des maisons de cette rue, du 61 au 69 actuel pour remplacer leur couvent de Gentilly qui avait été démoli. Au XVIII° siècle, les religieuses obtinrent de Voyer d'Argenson l'autorisation d'installer une loterie dont les bénéfices serviraient à la reconstruction des maisons qui tombaient en ruine. D'Argenson qui était un libertin, rendit visite aux "Hospitalières". Il s'enticha d'une jeune novice et lui proposa de s'enfuir  avec lui et de faire sa fortune. La Mère supérieure au courant de ce projet mit des entraves à sa réalisation, ce qui mit fort en colère le lieutenant de Police, qui mit fin aux travaux. Alors la religieuse pour apaiser la colère d'Argenson, laissa partir la jeune novice. Les travaux furent alors accélérés.
Pendant la révolution, le couvent fut transformé en caserne. La maison au rez-dechaussée en 1848, hébergea un club révolutionnaire. Puis, c'est un bal de chiffonnier qui le remplaça. Célèbre dans tout Paris, la corporation se retrouvait là pour boire et danser. On était prié de laisser à la porte les hottes d'osier, les lanternes et les crochets.
PLus tard, Delvau raconte que c'était devenu le rendez-vous de la pègre. On rencontrait là des fillettes de 12 ou 13 ans, vêtues de loques et prêtes à tout. Les maquereaux trouvaient au Vieux Chêne" de quoi alimenter les bordels de Paris. Il y avait une grande salle de bal qui fermée en 1882 fut remplacée par une laverie.

16:50 Publié dans AUBERGES ET CABARETS. | Tags : VOYER D'ARGENSON, ALFRED DELVAU | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

28/04/2007

LA MAISON DE LAMARTINE RUE DE LA VILLE L'EVEQUE, AUJOURD'HUI RUE CAMBACERES

Par Bernard Vassor

medium_lamartine_maison_43_rue_de_la_ville_l_evêque_05_sepia.jpg
VUE SUR LE JARDIN DE LA MAISON DE LAMARTINE
43 RUE DE LA VILLE L'EVEQUE 
Ce territoire a appartenu à des évêques de Paris, des notables bourgeois, moyennant une redevance seigneuriale qui disposaient de logis. Durant l'occupation anglaise le roi d'Angleterre réquisitionna les terres pour les offrir à son chancelier Jean Le Clerc.Vers le milieu du XVII°, Henri Trésor, maître-peintre se rendit acquéreur de 10 arpents et 10 perches de cette "campagne" près de l'égout de la Ville L'Evêque.
Cette partie de la rue de la Ville l'Evêque comprise entre la place des Saussaies et la rue de la Pépinière a été baptisée rue Cambacérès le 2 octobre 1865. Elle figurait en 1672 sous le nom de Chemin Vert.
    Le maréchal Suchet résida au 26. Les sculpteur Houdon et Vassé, ainsi que Guizot y vécurent quelques temps.

18:50 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Le Café-Concert Les Ambassadeurs Ernest Bourget et la S.A.C.E.M.

Par Bernard Vassor 

Un Café Chantant au Champs Elysées 

Le Café des Ambassadeurs près de l'avenue Gabriel doit son nom doit son nom à la proximité des ambassades, et sans doute à la fréquentation de quelques employés y travaillant.
D'abord Café en plein air, devant le succès remporté par cette formule, le patron du café fit construire par Hittorff en 1841 une immense salle "en dur". Il engagea alors beaucoup de jeunes chanteurs et fantaisistes.
En 1847, un auteur Ernest Bourget est attablé avec des amis. Au moment de régler l'addition, Bourget refuse de la régler, arguant que les chansons qu'il avait entendues, ne lui avaient pas été rémunérées.
Procédurier, le patron des ambassadeurs fait coffrer les trois compères et engage un procès pour grivèlerie.... 
Mal lui en prit, la justice donna raison à Ernest Bourget. En 1850, à l'imitation de la Société des Auteurs crée par Desnnoyer , Balzac fut un temps président,  une société de défense qui allait devenir la Sacem vit le jour.
Une chanson que l'on connait par coeur aujourd'hui nous est restée, bien que Bourget ne touche plus de droits depuis belle lurette, c'est : "Le Sire de Frammboisy" 

12:55 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Tags : ernest bourget, ambassadeurs, sacem, sire de frammboisy, hittorff | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

LE CABARET DE LA MERE SAGUET

Par Bernard Vassor

medium_Moulin_de_beurre_plaine_de_vaugirzrd_05_sepia.jpg

Situé dans la plaine de Vaugirard, après la barrière du Maine, au pied du Moulin de Beurre, le Cabaret de la mère Saguet était fréquenté par des écrivains, des peintres, des chansonniers du Caveau. Ils chantaient à tue-tête  et vidaient des litres des bouteilles. A l'emplacement approximatif aujourd'hui de la rue du Moulin Vert

Le peintreCharlet avait conduit là son élève Poterlet, qui ne supporta pas longtemps ce régime. Raffet, y crayonna ses premiers dessins et Davignon (qui s'est suicidé en se jetant d'un échafaudage place du Châtelet) le plus fameux peintre en lettres et attributs que l'on ai connu depuis l'invention des enseignes. le minuscule Thiers et Mignet son compère du temps de leur jeunesse parisienne figurèrent parmi les plus assidus.

L'été, se réunissait la Société des Joyeux qui se transportait en hiver à Paris chez le marchand de vin traiteur Guignet, 59 rue de Sèvres, au coin de la rue Saint-Placide et prenait le nom de Société des Frileux dont un extrait des statuts dont le président était Jean-Victor Billioux

stipule : " Pour entretenir leur douce et franche confraternité, les Frileux ont leurs petites soirées les mardi, vendredi et samedi. A sept heures, le vin sur la t able et le piquet à quatre.- Un sou la marque.- Qui touche mouille.- Les non-joueurs payent autant que ceux qui ont pris le plus de marques (...) A dix heures un quart, on arrête les frais des opérations de la Société, toutes expressément au comptant"

Bien sûr, nous donnerons la vision de Gérard de Nerval sur le Cabaret de la Mère Saguet

RECTIFICATION

Grâce  aux informations fournies par un lecteur de cet article (voire les commentaires)

voici, ci-dessous la localisation de la rue du Moulin de Beurre sur un plan de Paris de 1860

medium_rue_du_Moulin_de_Beurre_05.jpg
Perpendiculaire à la rue de Constantine (aujourd'hui Vercingétorix)
la rue du Moulin de Beurre commençant rue de la Gaité, et se terminant rue Saint Médard

10:20 Publié dans AUBERGES ET CABARETS. | Tags : nerval, raffet, moulin de beurre, davignon, charlet?poterlet | Lien permanent | Commentaires (9) | | | | Digg! Digg

26/04/2007

LE CAFE-DU-TROU-DANS-LE-MUR BOULEVARD DES CAPUCINES

Par Bernard Vassor

medium_boul_des_capucines_05_sepia.jpg
LE BOULEVARD DES CAPUCINES ET LA RUE BASSE-DES-REMPARTS
Ce  boulevard a été formé en vertu de lettres-patentes du mois de juillet 1676 et doit sa dénomination au couvent des Capucines qui s'étendait jusqu'à cet endroit. L'alignement a été déterminé pour les numéros impairs le 24 août 1833. Les travaux d'embellissement du sol ont été effectués en 1839.
Au cours de la révolution le 23 février 1848, un boulet de canon transperça le mur de la loge de la concierge du 23 boulevard des Capucines, créant une ouverture béante dans la façade. La "pipelette", miraculeusement épargnée, eut l'idée de replâtrer le mur, de manière à laisser apparente la trace du boulet et d'exploiter cet attentat en ouvrant un débit de  boisson et lui donna le nom de Café du Trou-dans-le-Mur. L'endroit devint très rapidement un lieu à la mode jusqu'à la fin du XIX° siècle où il devint un bar anglais. 
 

17:15 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

PLACE MAUBERT, LA BOURSE-AUX-MEGOTS

Par Bernard Vassor

medium_PLACE_MAUBERT_STATUE_ETIENNE_DOLET_05_sepia.jpg
STATUE D'ÉTIENNE DOLET PLACE MAUBERT
La place était couverte de maisons dès le XII° siècle, elle tire son nom de Jean Aubert, abbé de Sainte-Geneviève. Lieu de supplice au moyen-age, elle était le rendez-vous des écoliers, des bateliers. De nombreuses émeutes y ont éclaté, ce fut le lieu de réunion des bandes qui firent le massacre des prisons en 1418, et que les premières barricades de 1586 ont commencé. Un marché y était établi de temps immémoriaux. 
C'est au pieds de cette statue que se tenait la fameuse Bourse-aux-mégots, les "ramasseurs", les clochards, avaient établi là une véritable industrie. On y vendait le tabac récupéré dans les rues. Il y avait un cours qui variait en fonction de la qualité, et de la provenance : culot de pipes, bouts de cigares, ou petits bouts de cigarettes.
Une fois la statue d'Etienne Dolet supprimée, la "Bourse" se déplaça sur le quai Montebello. 
Jusque dans les années 1940, on voyait encore des pauvres bougres dépiauter des mégots, en faire des tas pour être revendus à petit prix. Le tabac pouvait aussi servir en "chique", puis être séché pour servir de tabac à priser. C'est ça l'économie durable ! 
Etienne Dolet l'ami de Rabelais et de Clément Marot, fut condamné "à être mené dans un tombereau de la conciergerie jusqu'à la place Maubert, où seroit planté une potence autour de laquelle il y auroit un grand feu auquel après avoir été soulevé en ladite potence, il seroit jeté et brûlé tous ses livres, son corps converti en cendres. Sa langue sera coupée et sera brûlé tout vif "  brulé pour athéisme, ou pour protestantisme, selon les versions.,le 3 août 1546 avec ses livres sur la place, à l'emplacement de sa statue....
André Breton, qui décidément ne porte pas chance aux statues, a rendu hommage à ce monument dans Nadja. (Rappelons aussi qu'il rendit le même service à Charles Fourier, dont la statue se trouvait boulevard de Clichy, il ne reste que le socle) Les deux statues furent "démontées" et fondues pendant l'occupation. Personne n'a eu encore l'idée de les remplacer. !!!

12:50 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : Charles Fourier, André Breton, Dolet, Rabelais, Clément Marot | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

25/04/2007

RUE MONTDETOUR

Par Bernard Vassor
medium_rue_Montdetour_14_autobus_imperiale.jpg
LE RESTAURANT L'AUTOBUS IMPERIAL 
14 rue Montdétour
Ce restaurant ART NOUVEAU, , ouvert vers 1910 dans une rue qui fut amputée plusieurs fois. Percée sous le règne de ,, elle allait alors de la rue des Prêcheurs jusqu'à la rue du Cygne. Claude Foucaut, seigneur de Mondétour, echevin sous François 1er, exerçait des droits de dépendance sur ce quartier. La rue Mondétour a été continée jusqu'à celle de Mauconseil, sur l'emplacement du cloître Saint-Jacques-de- l'Hôpital. En 1853, elle a perdu la partie comprise entre les rues des Prêcheurs et de Rambuteau qui venait d'être percée. La partie gauche de la rue a été engloutie dans les travaux du déménagement des Halles à Rungis vers 1970.
C'est dans ce quartier que Gavroche est tombé par terre.... 
DEMOLITION DE LA RUE PIROUETTE A L'ANGLE DE LA RUE MONDETOUR 
medium_PIROUETTE_MONTDETOUR_DEMOLITION_09_sepia.jpg
 

20:05 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : ART NOUVEAU, Louis VI Le Hutin, GAVROCHE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

PHOTOTEQUE DES JEUNES PARISIENS

medium_PHOTOTHEQUE_JEUNES_PARISIENS.jpg
medium_PHOTOTHEQUE_JEUNES_PARISIENS_02.jpg
 PLUS DE 20 000 PHOTOGRAPHIES OU CARTES POSTALES EN CONSULTATION
 
medium_PHOTOTHEQUE_JEUNES_PARISIENS_03.jpg

17:30 Publié dans POUR LES AMOUREUX DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

23/04/2007

LA RUE DU PUITS-QUI-PARLE

Par Bernard Vassor

medium_qui_parle_05.jpg
Sur le plan, la deuxième rue à gauche rue des Poste en descendant de la place de L'Estrapade.  

 

La rue du PuitS-Qui-Parle, anciennement rue Amyot,(Jacques Amyot, évèque d'Autun, traducteur des Vies Parallèles de Plutarque,) commençait  rue Sainte Geneviève, et finissait rue des Postes (Lhomond) numéro 13 et 15.

Sa longueur était de 110 mètres. Ce n'était qu'un chemin au XIV° siècle. Le censier de Sainte Geneviève lui donne le nom de Puit-qui-Parle, en raison d'un puit qui rendait un écho important.  Une légende racontait que le puit d'une maison de la rue a répété durant de longues années qu'un bourgeois qui ne pouvait plus supporter les jacasseries de sa femme, l'avait jeté dans le puits. Mais, la mégère, toujours vivante, continuait ses vitupérations contre son mari. La propriété contigue au puits appartenait à René Bertignon sous le règne de Louis XIV, puis, elle fut anéxée à la Tête-noire maison de la rue des Postes,proche du couvent des Augustines. Il y avait un cimetière pour protestants  dans la rue des Poules. Sous Louis XVI la maison appartenait à Lemoine de la Clairtière, également propriétaire du cabaret Le Pot d'Etain. 

08:50 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

L'ESTAMINET LYRIQUE DU PASSAGE JOUFFROY

Par Bernard Vassor

medium_Estaminet_lyrique_05_sepia.jpg
Après le percement du passage  Jouffroy en 1846, ce lieu fut réservé à une salle de spectale. D'abord, c'était un théâtre d'ombres chinoises, puis ce fut le café-concert l'Estaminet Lyrique, Le Petit-Casino remplaça "l'Estaminet".
C'est aujourd'hui une anexe de la mairie du IX° arrondissement et toujours une salle de spectacle : La salle Rossini

08:45 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

All the posts