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31/05/2007

RUE BUFFAULT UNE BIEN CURIEUSE IDEE POUR UN NOM DE BAPTEME D'UNE RUE CONVENABLE

PAR BERNARD VASSOR

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 C'est chez la "procureuse"femme de Jean-Baptiste Buffault que Jeanne Bécu travaillait dans un magasins de soieries de luxe comme trottin, c'est à dire vendeuse-livreuse à domicile. La boutique était à l'enseigne des Traits-Galants, rue Saint-Honoré. A proximité de la Croix du Trahoir, d'autres marchands comme le plumassier monsieur Liegeois, et le mercier Tesnières, assuraient au quartier une nombreuse clientèle fort riche. Le magasin de Buffault était un arsenal pour l'art de séduire. Ces échoppes étaient un prétexte à la prostitution de jeunes femmes recrutées pour leur beauté, qui derrière leur comptoir, "à la file l'une de l'autre" recevaient les œillades des passants. La jeune Bécu devenue comtesse du Barry, puis favorite du roi Louis XV, n'oublia pas son ancien "patron" qui devint le marchand chargé de ses affaires. Les dépenses somptuaires répertoriées dans les archives des manuscrits de la BnF, nous renseignent sur l'énormité des marchés attribués à Jean-Baptiste Buffault. En outre grâce à la protection de la comtesse, il fut nommé conseiller du roi à l'Hôtel de Ville, puis régisseur de l'Opéra, et échevin de la ville de Paris, ce qui lui permit d'acquérir les terrains et d'ouvrir la rue qui porte toujours son nom. Il avait conservé son commerce de la rue Saint-Honoré qu'il dirigeait très discrètement en sous-main. Il fut même après la disgrâce et jusqu'à sa mort par le bourreau Sanson le 8 décembre 1793, le conseiller de la comtesse du Barry. Sa fonction d'échevin lui permit d'acquérir et d'ouvrir une voie qui porte toujours son nom, entre le faubourg Montmartre et la rue Neuve-Coquenard.

C'est à son passage dans la boutique de la rue Saint-Honoré, que la jeune oie-blanche gravit les échelons qui la conduisirent de "La Petite Comtesse" de la rue Saint-Sauveur, jusqu'au roi Louis XV qui la conserva près de lui même après la maladie de la comtesse qui l'empêcha d'avoir toute relation intime avec le roi, mais ne lui interdisit pas d'être la pourvoyeuse et la conseillère de ses plaisirs.

Elle entra en disgrâce après la mort du roi bien-aimé, la première mesure de son successeur Louis XVI sera d'exiler la comtesse au monastère de Pont en Brie. Le roi la précèdera de dix mois sur l'échelle de Sanson.

Née à Vaucouleurs, prénommée Jeanne comme sa marraine Jeanne Birabin. Sa mère Anne Bécu prétendue de Cantigny était la fille d'un cuisinier rôtisseur, et son père supposé était un certain Jean-Jacques ou Jean-Baptiste Gomard de Vaubernier  ? moine, dont on ne connait pas grand chose....Elle prit également le surnom de Lange, puis en inversant l'ordre du nom de son père présumé, elle se fit appeler Mlle de Beauvernier.

Certains historiens situent les premiers pas de Jeanne chez le marchand de mode à la Toilette Labille rue Neuve-des-Petits-Champs où elle sera remarquée par le maquereau Jean du Barry. Toujours est-il que c'est Buffault qui accompagnera l'ascension de la Du Barry.

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30/05/2007

UNE PHARMACIE "SYMPATHIQUE" A BIEN DES EGARDS

PAR BERNARD VASSOR

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C'est ici au 115 rue Saint Denis que fut établie vers 1776 la pharmacie
Cadet de Gassicourt.
Des inscriptions gravées dans la pierre au dessus du bandeau de bois entre les fenêtres de l'entresol indiquent :
Fabrique d'extraits
évaporés dans la vapeur
et dans le vide,
et de l'autre côté :
Produits chimiques
et pharmaceutiques
de Bernard Derosne e
et Ossian Henry
D'abord pendait l'enseigne du Mouton vers 1515,
puis du Mouton Blanc en 1530.
C'est un nommé François Nourrit, marchand bourgeois qui fit reconstruire la maison telle que nous la voyons actuellement. Un sieur Rouvière, pharmacien du roi ouvrit la première échoppe d'apothicaire en 1712. Sa réputation grandit quand on apprit qu'il avait procuré au roi Louis XIV un médicament qui lui aurait redonné une sympathique vigueur particulière (pardon pour la périphrase...)
Le propriétaire de la maison Louis Claude Cadet de Gaussicourt apothicaire de son état, associé avec Louis Derosne avait une très jolie femme Marie-Thérèse Boisselet que le roi Louis XV aurait trouvé très sympathique. Si bien que le fils de Cadet de Gassicourt, Charles Louis ressemblait comme deux gouttes d'eau au roi, si l'on en croit un mémorialiste de son temps.
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En 1787, la pharmacie fut un dépot "des eaux de Passy" et "des eaux d'enghien"
Certains historiographes racontent que c'est là que le comte Mercy d'Argenteau, ambassadeur d'Autriche, venait acheter "l'encre sympathique" qui permettait  Fersen de correspondre secrètement avec Marie-Antoinette qui s'y fournissait également en produits de beauté.
Derosne devint un personnage important, devint pharmacien de Napoléon qu'il accompagna à Wagram. Après sa mort, la dynastie des Derosne prospéra rue Saint-Honoré jusqu'en  1874, date à laquelle une famille Graux se rendit acquéreur de l'immeuble et de la boutique. Puis, c'est la comtesse de Montmorin qui prit la suite jusqu'à ce que en 1942, le docteur Pierre Barra en devint un des derniers propriétaires.

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29/05/2007

DANNAE MARIAE MOZART

PAR BERNARD VASSOR
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La mère de Wolfgang Amadeus Mozart qui habitait Paris, est décédée le 3 juillet 1778. Elle a été inhumée au petit cimetière Saint-Joseph.
medium_eglise_saint_eustache_05_sepia.2.jpgUne plaque de marbre a été posée par les soins de la ville de Paris en 1953 dans l'église Saint-Eustache.
medium_mere_de_mozart_eglise_Saint-Eustache_05_sepia.jpg
 
C'est lors de son deuxième séjour à Paris 1777-1778 qu'il écrit à son père le 9 juillet 1778,:
"Vous avez été préparé par ma lettre du 3 à ne rien oser attendre de bon. Ce jour-même, le 3, ma mère s'est bien heureusement endormie en Dieu à 10 heures 20 minutes DU SOIR. Tandis que je vous écrivais, elle jouissait des félicités célestes. Tout était déjà fini. Je vous écrivais dans la nuit; j'espère que vous et ma très chère soeur vous me pardonnerez cette  petite tromperie si nécessaire. Car lorsque j'ai compris d'apès ma douleur et ma tristesse quelles seraient les vôtres, il m'a été impossible de prendre sur moi de vous saisir tout à coup par cette horrible nouvelle"
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 LA FAMILLE MOZART 1781

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LA PORTE DES PEINTRES PARIS DISPARU

PAR BERNARD VASSOR

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 LA PORTE-AUX-PEINTRES
La porte Saint-Denis, dans l'enceinte de Philippe Auguste, porte ce nom en raison de l'installation dans une ruelle contigüe,  d'un maître peintre Guillaume Ledoux.
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Elle a aussi porté le nom d'impasse de l'Ane Rayé

 

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LA RUE SAINT-DENIS QUELQUES MAISONS REMARQUABLES

PAR BERNARD VASSOR

C'est au Vème siècle que fut baptisée le chemin : "La Grand-Chaussée-Monsieur-Denis" en raison du pèlerinage organisé par Sainte-Geneviève au tombeau du martyre de Saint- Denis. La voie commençait au XII° siècle au niveau de la rue Trousse-Vache (rue de la Reynie,) jusqu'à l'enceinte de Philippe-Auguste (au niveau du passage des peintres)

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Plan de 1525 

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 90 rue Saint-Denis, maisons du XVème et XVIème siècle : brosserie, à l'enseigne de la Bonne Foi

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Détail d'un superbe pignon 
A SUIVRE............. 

 

 

 

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27/05/2007

UNE PROMENADE SUR LES PAS DE CASANOVA AVEC CHANTAL CHEMLA

PAR CHANTAL CHEMLA

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Départ du métro Étienne Marcel : continuer la rue de Turbigo, vers le Forum des Halles. Tourner à droite dans la Rue FrançaiseMontorgueil :

Revenir et prendre la rue Montorgueil (< Mont Orgueilleux : butte de gravats, dont le sommet est occupé par la rue Beauregard, où il dépasse le niveau du Bd Bonne-Nouvelle, au débouché des rues de la Lune et de Cléry).

Cette partie de la rue portait le nom de rue de la Comtesse d’Artois.

Casanova y a séjourné en 1759, après un voyage à Amsterdam : « J’ai pris un beau logement dans la rue Comtesse d’Artois »

C’est dans cette rue que se trouvait la première maison de rendez-vous de la Gourdon, qui y employa la future Mme Du Barry.

Au n° 15 : hôtel du XVIIIe : façade classée (1729 : architecte Martin Goupy, restauré en 1992)

Au n° 17 : façade XVIIe : Passage de la reine de Hongrie (Julie Bécheur, qui fut décapitée sous la Révolution)

Au n° 19 : façade XVIIIe classée.

Au n° 36, « espace Montorgueil » (cour ) Au n° 38, emplacement du parc à huîtres de Paris, depuis la fin du XVIIIe siècle, en partie dur l’emplacement actuel de la rue Étienne Marcel. La rue Montorgueil est prolongée par la rue des Petits-carreaux, puis par la rue Poissonnière (anciennement rue des Poissonniers, nom gravé au numéro 2) : route de la marée, qui arrivait des ports du Nord. La rue Montorgueil s’appelait anciennement rue aux huîtres, et était le centre du marché aux huîtres.

Traverser la rue Étienne Marcel

(au niveau du 112 rue Saint-Denis, Impasse des peintres, dont le n° 4 est une très vieille maison du XVIe siècle.

Rue Tiquetonne (copie du blog Père Tanguy) : rue Denis le Coffrier, puis Roger de Quinquentonne, rue du Petit Lion Saint Sauveur jusqu’en 1868.

Il y avait le jardin des arbalétriers qui venaient là faire leurs entraînements. Au numéros 2 et 4, il y a des caves anciennes sous la rue. Au numéro 13, un hôtel du XVIII° siècle dont le premier et le deuxième étage sont classés, la façade sur rue et l'escalier.  Aux numéros 15, 25, et 27, maisons anciennes non datées. Au numéro 10, il y a une enseigne remarquable, L'Arbre à liège. Le nom de Tiquetonne provient d'un propriétaire, Roger de Quiquentonne, riche boulanger qui habitait cette rue sous le règne de Philippe de Valois. Le numéro 16, a été le domicile du héros d'Alexandre Dumas, dans le roman Le Vicomte de Bragelonne,  et dans Vingt ans après,  D’Artagnan habitait rue Tiquetonne "chez une belle et fraîche flamande de vingt cinq à vingt six ans" à l'Hôtel de la Chevrette. Le sieur Planchet , lui, demeurait rue des Lombards à l'enseigne du Pilon d'Or.OFR DE QUIQUENTONNE, OU BIEN RUE DU UR,QUETONNE

À droite, rue Mauconseil (appelée rue Bonconseil de 1792 à 1806 !) : c’est dans cette rue que loge Casanova, à son premier séjour à Paris, en 1750 ; il avait fait connaissance, pendant le voyage, du jeune Balletti, le fils de Silvia. Casanova est présenté à Silvia, venue à la rencontre de son fils, qui lui dit : « J’espère, monsieur, que l’ami de mon fils voudra bien souper avec nous ce soir »

« À mon arrivée à Paris, je trouve un domestique de Silvia avec un fiacre, qui se chargea de tout, et me conduisit à un logement que j’ai trouvé très propre ». Ce logement se trouvait rue Mauconseil, tout près de la Comédie-Italienne, chez une dame Quinson, tenancière d’une maison meublée qui prit après son départ, en 1753, le nom d’Hôtel d’Aquitaine.

« Après y avoir placé ma malle et tout ce que j’avais, il me conduisit chez sa maîtresse qui demeurait à cinquante pas de là »

« Balletti me présenta à son père, qui s’appelait Mario et qui était convalescent. Les noms de Mario et de Silvia étaient ceux qu’ils portaient dans les comédies qu’ils jouaient à canevas. Les Français ne donnèrent jamais aux comédiens italiens autre nom en ville que celui par lequel ils les connurent sur le théâtre. “Bonjour monsieur Arlequin, bonjour monsieur Pantalon“ on disait au Palais-Royal à ceux qui jouaient ces personnages »  (Casanova, volume 3 chapitre 7, Tome 1, p. 557).

C’est donc là que s’ouvrait le théâtre de l’Hôtel de Bourgogne dont le porche s’ouvrait au n° 34. Loué à partir de 1578 à diverses troupes, auxquelles succéda celle des Comédiens du Roi (Gros-Guillaume, Turlupin, Montfleury, Jodelet … Baron père et fils, Floridor, Mlle Du Parc, Champmeslé et sa femme … qui y jouèrent des pièces de Corneille et toutes les pièces de Racine (cf. Cyrano de Bergerac)

La Comédie-Italienne leur succéda : dès son arrivée au pouvoir, le Régent rappelle les Italiens, qui avaient été chassés de France en 1697 (austérité de la fin du règne de Louis XIV, sous l’influence, notamment, de Mme de Maintenon), et c’est là que, à partir de 1722, furent données les pièces de Marivaux (personnage de Silvia). Louis Riccoboni et sa troupe s’installent à l’hôtel de Bourgogne.

Louis (Lodovico–Andrea) Riccoboni, dit Lelio (1674 ? – 1753), « premier amoureux ». 

Elena-Virginia Riccoboni (née Balletti), femme de Louis (Ferrare 1686 – Paris 1771), dite Flaminia, « première amoureuse »

Silvia Balletti (Gianetta Benozzi) (Toulouse 1701 – Paris 1758), actrice au Théâtre-Italien de Paris. Frédéric le grand : « La Silvia, toujours la meilleure actrice du royaume », mais Grimm en dit : « Elle était d’une figure désagréable ; elle avait la voix fausse et un jeu à prétentions tout à fait fatigant ». Casanova en fait l’éloge (tome 1, p. 560) : « cette actrice fut l’idole de toute la France, et son talent fut le soutien de toutes les comédies que les plus grands auteurs écrivirent pour elle, et principalement Marivaux. Sans elle, ces comédies ne seraient pas passées à la postérité. On n’a jamais pu trouver une actrice capable de la remplacer, et on ne la trouvera jamais, car elle devrait réunir en elle toutes les parties que Silvia possédait dans l’art trop difficile du théâtre, action, voix, physionomie, esprit, maintien, et connaissance du cœur humain. Tout en elle était nature ; l’art qui accompagnait et avait perfectionné tout ne se laissait pas voir. » 

Joseph Balletti, dit Mario, « deuxième amoureux de la Comédie Italienne ». Il tint ce rôle de jeune premier pendant … quarante ans ! Marié en 1720 avec Silvia, ils eurent quatre enfants : Antoine – Étienne, Louis – Joseph, Guillaume – Louis, et Marie – Madeleine (Manon, que Casanova connut à l’âge de 10 ans et qu’il retrouva à 17 ans)

Arlecchino, personnage de la Commedia dell’Arte, valet effronté qui parlait le patois des paysans bergamasques et en portait le chapeau caractéristique (orné de la queue de lapin).Le plus célèbre Arlequin fut Carlo Bertinazzi, connu sous le nom de Carlin (Turin 1710 – Paris 1783)

Retour sur la rue Montorgueil

Voir les n° 47, 49.

N° 50 : le chansonnier Béranger (1780 – 1857) y naquit, chez son grand-père Champy, qui y tenait une boutique de tailleur.

N° 59 : 1er emplacement du restaurant « Le Rocher de Cancale », où eurent lieu, de 1796 à 1846, les « dîners du Caveau », qui avaient été fondés en 1737 rue de Buci. Béranger y chanta Le Roi d’Yvetot.

Au niveau du n° 60, tourner à droite, rue Marie Stuart

Cette rue portait anciennement (XIIIe – XIVe siècles) le nom de Tire-vit (cf. la rue Dussoubs, rue Gratte-cul). Une anecdote raconte comment on a modifié son nom en Tire-boudin, lors de l’entrée à paris de la reine Marie Stuart. À la jeune souveraine qui demandait le nom de cette rue, on n’osa pas donner le nom authentique, et on modifia la fin du nom. En 1809, la rue est rebaptisée Marie Stuart, en souvenir sans doute de cette anecdote.

N° 8 à 16, vielles maisons. Remarquer les mansardes des n° 12 et 14. Escalier au n° 8.

Retour sur la rue Montorgueil

N° 61 ou 63 : emplacement du bureau de vente des huîtres d’Etretat, de 1780 jusque vers 1850.

N° 64 – 72 : emplacement de l’auberge Au compas d’or, jadis tête de ligne des diligences pour Creil et Gisors (maintenant, immeuble moderne)

La pâtisserie Stohrer, fondée en 1730, créateur du puits d’amour et du baba au rhum.

N° 69, 71, 73 (façade Louis XV, ferronneries)

Au n° 78, emplacement du second restaurant « Au Rocher de cancale » (après 1846). Au 1er étage, peintures attribuées à Gavarni. Parmi les clients, Balzac, Eugène Sue, Théophile Gautier, Alexandre Dumas père …

La rue Montorgueil se prolonge par la rue des Petits-Carreaux

Voir les n° 9, 12 (enseigne du XIXe : « Au Planteur », 14 (Gibier, Volailles), 11 (Queille, Orfèvre), 37, 40, 45

Traverser la rue Réaumur

Entre les n° 65 et 87 de la rue Réaumur, ancienne rue Thévenot (inscription au coin de la rue des Petits-Carreaux). Les numéros pairs ont disparu avec la création de la rue Réaumur (1895-1896 pour cette section) ; les numéros impairs font partie de la rue Réaumur.

Face au n° 61 (arrêt du bus 20), emplacement de la maison habitée en 1782 par Joséphine de Beauharnais (où naquit le prince Eugène)

Rue du Nil(Egyptomania), autrefois rue Neuve Saint-Sauveur : n° 12, 10, 6, 2 = vieilles maisons (fenêtres à guillotine, mansardes à poulie, etc.)

La Cour des Miracles

Place du Caire, 100 rue Réaumur, rue Damiette (remarquer la maisonnette au n° 3) et rue des Forges.

Au carrefour de la rue Damiette et de la rue des Forges, emplacement de l’imprimerie d’Hébert, directeur du journal Le père Duchesne.

Au nord, la cour était fermée par le rempart de Charles V ; à l’est par le mur de clôture du couvent des Filles Dieu.

Au XVIIe siècle, les cours des miracles étaient encore nombreuses à Paris : environ une douzaine ; véritables écoles du vol et de la prostitution, où jamais le guet n’osait pénétrer. Celle de la rue neuve Saint-Sauveur fut la dernière en date.

Datant du XIIIe siècle, constituée d’une grande cour puante entourée de masures de boue, accessible seulement par un réseau de ruelles tortueuses et enchevêtrées comme un « écheveau de fil brouillé par un chat » (V. Hugo). Appelée aussi « piolle franche », elle servait de refuge à de faux orphelins, faux sinistrés, faux soldats amputés, faux estropiés, faux aveugles, faux malades, qui, de retour le soir dans cette enceinte silencieuse et déserte le jour, reprenaient une vie normale, par l’intervention d’un mystérieux thaumaturge … Cet important groupement de mendiants et de voleurs avait ses lois, son langage, son chef (appelé sous François 1er « le Ragot » — d’où le mot « argot » —, puis « le Grand Coësre »), à qui on remettait chaque soir un pourcentage sur la recette, le reste étant immédiatement transformé en ripailles, la loi étant de ne rien garder pour le lendemain et de tout boire. Nicolas de la Reynie, premier lieutenant de police de Paris, mit fin, en 1867, à cette Cour des Miracles. Toutes les issues en furent barrées ; une troupe nombreuse s’engouffra dans les ruelles, on fit passer le message que, sur les douze derniers sortis, six seraient pendus et les six autres envoyés aux galères … Tous les occupants abandonnèrent les lieux, paralytiques en tête. Ils furent répartis dans les prisons et les hôpitaux. La cour fut rasée, les ruelles élargies et rectifiées, des maisons neuves construites.

Prendre le passage du Caire, construit en 1799 sur l’emplacement du couvent des Filles-Dieu, dont la fondation datée de 1226 (il était alors à l’extérieur de Paris). Destiné à des pécheresses ayant abusé de leur corps, puis tombées dans la mendicité. Saint Louis y avait fait entrer 200 filles de joie plus ou moins repenties ; le nombre tomba à 100, puis 60, faute d’argent pour les nourrir, et elles furent finalement autorisées à aller quêter dans Paris. Le couvent fut supprimé à la Révolution, démoli en 1798.

Sortir tout de suite par la rue du Caire > rue Dussoubs. Traverser la rue Réaumur.

Rue Dussoubs = rue Gratte-cul, puis rue des Deux-Portes (jusqu’en 1881), où demeuraient les Balletti, dans une maison appartenant à la marquise d’Urfé, qui jouera un rôle important dans la vie de Casanova. En face, habitait la Morfi (Murphy), qui fut la maîtresse de Louis XV.

N° 21, maison où mourut Goldoni en 1793, à l’âge de 86 ans. Il s’était fixé à Paris depuis 1761 ; lecteur et professeur d’italien des filles de Louis XV, attaché à la Cour, il bénéficiait d’une pension que la Révolution lui supprima.

Des maisons remarquables aux n° 25bis, 36, 32, 36 (escalier), 28 (escalier), 22 (escalier, dessus de porte, mascarons, façade sur cour classée), 15 (escalier, ferronnerie, imposte de la porte, cour, puits)

À gauche, prendre la rue Saint-Sauveur

Au n° 12, deuxième implantation de la maison de rendez-vous de la Gourdon, après la rue de la comtesse d’Artois. L’entrée se faisait par la rue Dussoubs (alors rue des Deux-Portes), mais une pièce du 1er étage communiquait avec un escalier au 14 rue Saint-Sauveur aboutissant chez un antiquaire, ce qui constituait une entrée discrète pour les visiteurs. Essayer d’entrer dans le vestibule, orné de pilastres ioniques, et voir l’escalier.

À l’angle de la rue Saint-Sauveur et de la rue Saint Denis (183 rue Saint-Denis), emplacement de l’église Saint-sauveur, démolie en 1787 pour être reconstruite. Mais la Révolution ne laissa pas le temps de le faire. C’est dans cette église que fut baptisé Cyrano de Bergerac.

Rue Saint-Denis

Ce fut longtemps la rue la plus longue, la plus belle et la plus riche de Paris. Au début du XIIe siècle, elle supplanta, parce que, plus courte, la rue Saint-Martin pour aller à la basilique Saint-Denis. Appelée au XIVe siècle la « grant chaussée de M. Saint Denys », elle devint la voie triomphale suivie par les souverains jusqu’à Notre-Dame lors de leur entrée solennelle dans Paris.

N° 174-176 : façades à pignons

N° 170 : sur la façade, armoiries et « Honni soit qui mal y pense »

N° 164-142 : emplacement de l’Hospice des Enfants bleus (de la couleur de la blouse que portaient les pensionnaires, orphelins de parents pauvres)

N° 151 : Maison natale de Léon Blum

N° 142 : belle façade XVIIIe, avec, à l’angle, la « fontaine de la Reine », datant de Philippe-Auguste, refaite en 1732.

N° 135 : emplacement de l’ancienne porte Saint-Denis de l’enceinte de Philippe-Auguste, refaite en 1732.

Rue Greneta(altération de Darnestal)

Reprendre la rue Dussoubs

Place Goldoni (mur peint)

Passage du Grand Cerf

Percé en 1825 sur l’emplacement de l’hôtellerie du grand Cerf, d’où partaient, avant la Révolution, les voitures des Messageries.

Les Messageries Royales (diligences, coches d’eau et roulages de France) avaient, en 1779, 4 départements :

Les provinces du Sud-est (Hôtel de Sens

2.  Les provinces du Centre (auberge du Cheval Blanc, rue Mazet)

3.Les provinces de l’Est (hôtellerie du Grand Cerf)

4.  Les provinces de l’Anjou, Perche, Bretagne (place Saint-Michel)

On se retrouve dans la rue Saint-Denis, au  niveau de la rue Tiquetonne.

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111 rue Saint Denis maison du XVIème siècle, autrefois à l'enseigne du Lion Noir

Traverser le Boulevard de Sébastopol, prendre la rue du Bourg l’abbé, parallèle à la rue aux Ours), et la rue de Montmorency.

N° 51 : maison de Nicolas Flamel (1407), qui louait le rez-de-chaussée et hébergeait gratuitement dans les étages supérieurs de pauvres gens (maraîchers et laboureurs), sous condition qu’ils disent chaque matin un Pater et un Ave pour les trépassés. Très restaurée (la 2e maison la plus vieille de Paris)

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Maison de Nicholas Flamel et de dame Pernelle, avant les multiples transformations rue de Montmorency
Nous pouvons remarquer aujourd'hui que le pignon a disparu
N° 12 : maison de Mme de Sévigné (avant l’hôtel Carnavalet)

N° 11 : domicile du poète Gresset (« Vert Vert »)

N° 5 : ancien hôtel de Montmorency, où mourut Théophile de Viau.Casanova y séjourna en 1763

Lettres d'amour de Manon Balletti :manon_baletti_lettres_d_amour.doc

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Début de la rue Montorgueil vers 1860, maison anciennes disparues

 

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25/05/2007

LA BOUTIQUE DU PERE TANGUY

PAR BERNARD VASSOR

UNE NOUVELLE ÉTAPE AVANT L'OUVERTURE D'UNE GALERIE D'EXPOSITION

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MOLIERE, 16 RUE DE L"AVE MARIA, ET 6 RUE DES JARDINS, MAISON OU VECUT MOLIERE

PAR BERNARD VASSOR

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Anciennement rue des Barres, elle s'est aussi appelée un temps rue des Beguines. On la date l'ouverture de la rue du règne de Charles VI. Il y avait un jeu de paume avant l'installation des Carmes-Barrés. C'est seulement qu'en 1901 qu'un historiographe a découvert, au 16 de cette rue que Molière après avoir quitté l'Illustre Théâtre de la rue Mazarine s'était installé à l'angle du 6 de la rue des Jardins-Saint-Paul.

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24/05/2007

UN ARTICLE DE JEANNINE CHRISTOPHE DE L'ASSOCIATION HISTOIRE ET VIES DU 10ème ARRONDISSEMENT

UN ARTICLE DE JEANNINE CHRISTOPHE

2007, Lecture-concert Gustave Caillebotte, compte-rendu

 

LECTURE - CONCERT « GUSTAVE CAILLEBOTTE »
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Présentée par l’Association Autour du Père Tanguy

Avec la participation d'Histoire et Vies du 10e,

et l’Atelier Porte Soleil, 57 rue des Vina<!--[endif]-->

Gustave Caillebotte (1848-1894),

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Cette lecture - concert  du 20 mai  intitulée "L'Exposition imaginaire" a évoqué l'oeuvre picturale du peintre Gustave Caillebotte, enfant du 10e, en musique et avec des récits d’auteurs contemporains du peintre. Un auditoire conquis d'une cinquantaine de personnes ont écouté des morceaux deFauré, Satie, Debussy, interprétés avec maestrio par trois musiciennes (piano, alto et violon) et Pascal Gautrin, comédien et directeur du lieu, nous a dit des textes de Jules Renard, Paul Verlaine, Charles Cros et Guy de Maupassant, en illustration des tableaux.

Cette soirée réussie a encouragé les trois associations organisatrices à présenter une suite avec "Le legs Caillebotte : le bel héritage maudit "  Dont nous vous tiendrons au courant de la programmation.                  

           

 

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UN MARCHAND DE COULEURS DE LA RUE DE LA HARPE

PAR BERNARD VASSOR

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Ce n'est pas un jeu de mots, c'était vraiment un marchand de couleurs. A l'époque, ce sont les apothicaire et les épiciers qui assuraient la vente de colorants alimentaires, et avant l'invention du tube en étain, de couleurs à l'huile dans des récipients ou des poches en vessies de porc, prévus à cet effet. Il n'y avait à cette époque que 87 apothicaires dans Paris.
"Les épiciers, jusqu'à la déclaration du 25 avril 1777, leur histoire se confondait avec celle des apothicaires. Elle est comprise ensuite dans celle des corps de métier dont l'ensemble représente la corporation dite des épiciers-grossiers-droguistes-confiseurs-ciriers. Les droguistes vendaient des poisons, comme de la canelle, de l'eau forte et de l'huile, du fromage et de l'émétique, de l'eau de vie et des couleurs, du sucre et de l'arsenic, des confitures et du sénné.... Les drogueries sont mêlées avec les épiceries. L'épicier droguiste a le droit incontestable d'après ses statuts, de purger tout le quartier et de lui donner son dessert par dessus le marché."
Alfred Franklin, dictionnaire historique des Arts professions exercées dans Paris depuis le XIIIème siècle Plon et Nourrit Paris 1889.
Almanach du voyageur pour 1883 

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