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15/12/2006

Le Café de la Porte Montmartre

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Par Bernard Vassor

La belle et le commissaire

En partie sur Terres d'écrivains le mercredi 7 décembre 2005.

L’inspecteur de police Marais était le subordonné de Sartines, le lieutenant général de police qui servit souvent de référence à Balzac pour "la Comédie Humaine".

À l’angle de la rue Montmartre et du boulevard Poissonnière
Les historiographes du XIX° sont unanimes, il ne se passait jamais rien dans cet établissement. Pas de belles de nuit autour des tables de sa terrasse. L’endroit ne leur était pas plus défendu qu’ailleurs, mais elles comprenait que ce côté du boulevard n’était pas aussi galant que l’autre, et qu’elles y feraient choux-blanc.
Seuls quelques égarés chassés du café de Madrid , du café de Suède ou bien des Variétés venaient s’y échouer.

Pourtant, ce qu’ignoraient les chroniqueurs du second empire, c’est que cet endroit avait connu ses heures fastes un siècle plus tôt.
Cette maison d’angle existait déjà sous Louis XV où un limonadier  était installé au rez-de-chaussée .
En 1764, une femme nommée Richard, dite Emilie avait loué deux étages au-dessus du cafetier, un logement qu’elle occupait avec l’inspecteur de police Marais, qui s’accommodait fort bien des visites de sa fidèle compagne. Deux autres femmes la Martin et la Latour partageaient le même commerce sous le même toit.

«  Ces dames » faisaient concurrence à une femme galante qui officiait au 10 boulevard Montmartre avant le percement du passage Jouffroy, une ancienne actrice de province, qui avait subjugué Cormier de Charmilly, trésorier des écuries du roi et de riches étrangers qui l’entretenaient luxueusement.

Son nom serait tombé dans l’oubli si sa fille, d’abord connue sous le nom de Salveta (nom de sa mère) , ne l’avait été bien plus encore sous celui de Mlle Mars.  

08:05 Publié dans AUBERGES ET CABARETS. | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

14/12/2006

AU SOLEIL D'OR

 L'AUBERGE DE LA PLACE DU MARCHE-BEAUVEAU

AUJOURD'HUI, PLACE D'ALIGRE 

Par Bernard Vassor 

Cette auberge qui d'après le Guide parisien de 1863 : "Les auberges sont devenues très rares à Paris depuis la création des chemins de fers. Nous n'en nommerons seulement  que trois, dont Le Soleil d'Or Place du Marché-Beauveau (aujourd'hui place d'Aligre)

Aux archives de Paris, le calepin signale deux auberges sur cette place, au numéro 12, Vigneron aubergiste,  et au 15 Danlos aubergiste

Images de ces emplacements aujourd'hui sur Pages Jaunes :  

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 15 place d'Aligre

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17:50 Publié dans AUBERGES ET CABARETS. | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

13/12/2006

LA LICE CHANSONNIERE

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Pierre Jean de Béranger - 1780-1857

 Par Bernard Vassor

Il y avait une croix à la hauteur de la rue de l'Echiquier qui marquait l'entrée du domaine des Filles Dieu qui édifièrent des maisons pour qu'il y en eut une près des Petites écuries afin de les donner à bail. (Les soeurs avaient le sens des affaires)  On pouvait remarquer une enseigne à l'Image du Vert-Galant.... Une veuve la dame Loisel louait des voitures de maître à la fin du XVIII° siècle, le bureau général des fiacres se trouvait en face, à l'enseigne du Lion d'Argent ( démoli en 1913) Au 23 rue du faubourg Saint Denis, chez un marchand de vin, dans une arrière-salle se tenait des réunions de chansonniers, et parfois des utopistes révolutionnaires. Béranger lui-même y venait, il passait inaperçu. Sur des longues tables et de bancs de bois, des ouvriers buvaient du vin en écoutant les chanteurs. On tapait du verre sur la table pour désaprouver, ou bien on applaudissait si l'on était satisfaits.

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On pouvait y rencontrer le docteur Louis Evrat (1797-1871) médecin et ami de Vigny, Mickiewicz, Pauline Viardot, Béranger, il remplissait des fonctions gratuites (comme plus tard le docteur Gachet) au bureau de charité dans  les 1° et X°arrondissements. Dès la restauration, il avait été le propagateur des idées socialistes d'Owen. Il était l'un des plus fidèles soutiens de Flora Tristan, il l'a retrouvée à Londres au moment  des enquêtes de la célèbre "Paria" sur les conditions de vie des femmes et des travailleurs anglais. Il participe activement à la diffusion de "l'Union Ouvrière", le premier manifeste fondateur du syndicalisme en France. Le chansonnier Jules Vinçard ouvrier  important du mouvement socialiste, avait apporté un soutien remarquable à l'émancipation des femmes à l'intérieur du mouvement saint-simonien qui affichait un "féminisme" (le mot n'existait pas à l'époque) de façade. Il venait de fonder un journal ouvrier :"La Ruche Populaire". Pour compléter cette assemblée, le forgeron Jacques Gosset ardent propagandiste du compagnonnage éditeur de brochures ouvrières avec Pierre Moreau,ouvrier serrurier, et Agricol Perdiguier ( menuisier) et  de la Société de l'Union,

société rivale du compagnonnage résolument progressiste basée sur le principe de l'égalité. 

Tous ces jeunes gens étaient maçpns. 

19:25 Publié dans Béranger au cénacle du faubourg | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

CONSTANT ALPHONSE-LOUIS

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Par Bernard Vassor
 
 

L’abbé CONSTANT, le Mage ELIPHAS LEVI, un utopiste à l’imagination exaltée et bizarre…

Il naquit le 8 février 1810 à l’actuel 5 rue de l’Ancienne Comédie. Il a fait des études dans un collège pour enfants pauvres de la paroisse Saint-André-des-Arts. Puis, il fit à 15 ans au Petit-séminaire de Saint-Nicholas du Chardonnet ses premières études. En 1830, il entra séminaire d'Issy pour finir ses deux années de philosophie.. Après Issy, il aboutit au séminaire de Saint-Sulpice pour faire sa théologie. Il y est ordonné sous-diacre et tonsuré. En 1835, alors qu'il a la charge de l'un des catéchismes de jeunes filles de Saint-Sulpice, la jeune Adèle Allenbach lui est confiée par sa mère, avec mission de "la protéger tout spécialement et de l'instruire à part, "comme si elle était la fille d'un prince". A la manière d’Abélard il tombe amoureux de son élève qu’il prétend être la vierge réincarnée. A la différence d’Héloïse, la jeune fille le quitta sans regrêts.  C’est alors qu’il abandonne le séminaire en 1836. Sa mère apprenant la chose se suicide en s’asphyxiant avec son réchaud à charbon. Il accompagne quelques temps une troupe théâtrale, et revenu à Paris, il tombe éperdument amoureux d’une femme, Flora Tristan à qui il prodiguera une éducation littéraire et philosophique qui la conduira à la création du premier syndicat ouvrier : Cette jeune femme ne répondant pas à ses avances, l’éconduira  pour  poursuivre ses enquêtes sur le monde ouvrier et la conduiront à être « La Femme Messie ».

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Création B.V., infographie Philippe Lefeuvre D.R.

C’est Constant qui éditera « Le testament de la Paria » Après la mort de celle-ci,partagé entre les idées saint-simoniennes et fouriéristes, il va être un temps le disciple de Ganneau.

 Un autre illuminé Simon Ganneau, le MAPAH (1806-1851)

notamment, fondateur d’une religion ( l'évadisme : religion d'Eve et Adam) prônant l’androgynie d’un dieu nommé le Mapah  mater-pater.
 
Ganneau le mage barbu fera des disciples, l'éditeu Jules Hetzel,r  le révolutionnaire Félix Pyat. Il était sculpteur, et recevait ses ouailes dans son atelier-temple de l'Ile Saint-Louis qu'il appelait son "Grabat-apostolique...."
Il prit des distances avec Ganneau et se prit de passion pour l'ésotérisme et écrivit "Le livre des larmes".
Il illustre aussi des livres d'Alexandre Dumas Louis XIV et son siècle, et Le Comte de Monté-Christo.
A Paris, il habite 10 rue Saint-Lazare. Il fréquente une jeune fille de dix-sept ans, Marie-Noémi Cadiot. Le père de celle-ci obligeat Constant au mariage, sous peine de poursuites. Le mariage eut lieu le 13 juillet 1846
La révolution de juin 1848 le voit au côtés des insurgés. Le 23 juin, un homme lui ressemblant  un marchand de vin est fusillé à sa place au coin de la rue Saint-Martin et la rue d'Arcis (?) Sa femme est membre du Club des Femmes d' Eugénie Niboyet.  Elle écrit dans des journaux sous le pseudonyme de Claude Vignon.
(Elle n'est pas la mère du peintre Claude Vignon, comme je l'ai déjà écrit par erreur sur la foi de biographies d'historiennes d'art.) Après sa rencontre avec le savant Wronski dont l'oeuvre produit sur lui une forte influence, il entreprend alors sous le nom d'Eliphas Levi ou Eliphas Levi Zahed, une oeuvre messianique ésotérique : Du Dogme et Rituel de a Haute Magie.
Sa femme qui avait un amant, s'enfuit avec lui pour ne plus revenir. En 1854, au cours d'un voyage à Londres, il est intronisé dans un cercle Rosicruciste, (Rose-Crix) où il parvint à un grade élevé. Il entre en relation avec le fantôme d'Apollonius de Tyane qui lui apparait....
Revenu à Paris, il habite avec le peintre Desbarolles 12 boulevard du Montparnasse au premier étage. D'avril à juin, il publie des chansons dans le Mousquetaire d'Alexandre Dumas 
 

15:35 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Tags : Adèle Allenbach, Flora Tristan, L’abbé CONSTANT, Ganneau, Jules Hetzel, Félix Pyat, Marie-Noémi Cadiot | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

12/12/2006

Les Dadas et le Café Certâ

Par Bernard Vassor

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« Il n’y a personne des Dadas monsieur »,

répondait la caissière du café Certâ  à Aragon quand il appelait un ami au téléphone! Le passage de l’Opéra qui reliait le boulevard des Italiens (6), à la rue Le Peletier (8), comportait deux autres galeries (de l’Horloge, et du Baromètre).

La partie dite passage de l’Opéra avait été formée lors de la construction de « l’Académie Royale de Musique », et allait de la galerie du thermomètre jusqu’à la rue Pinon, emplacement actuel de « l’Hôtel des ventes Drouot rue Rossini ».
Elles avaient été ouvertes par le Vicomte Morel de Vindé, pair de France, le 21 juillet 1822 et le 16 avril 1823. La largeur de ces galeries était de 3,74 mètres.

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Depuis le second Empire, ce passage était réputé pour ses « marcheuses », « le théâtre pornographique de Chirac », ses pâtisseries, ses restaurants et de nombreux cafés d’écrivains, dont le plus célèbre a été le Divan Le Peletier. C’est dans une de ses galeries, la galerie du Baromètre, qu’un basque nommé Certâ avait ouvert un café qui passa à la postérité. Le décor était sommaire : des tonneaux autours desquels des tabourets cannés et des fauteuils de paille composent le seul ameublement. La fin de la guerre de 1914-1918 vit arriver des intellectuels étrangers, faisant de Paris la capitale des arts.
C’est ainsi que le roumain nihiliste Tristan Tzara, Max Ernst, Jean Arp, Fraenkel, vont, après le Manifeste Dada de 1918, former un groupe et se lier avec Aragon, Breton, Reverdy, Eluard, Picabia.

Georges Auric a fait le récit suivant de la première réunion au « Certâ », Tzara assistant incognito à la réunion :
Cela se passait en janvier 1920, et Breton m’annonça soudain, comme s’il s’agissait d’un événement inespéré et d’une sorte de cérémonie initiatique (...) * « Vous devriez venir au Certâ vers la fin de l’après-midi, il y aura quelqu’un... Oui quelqu’un je vous promet [sic ?] une belle surprise !, lui dit Breton, qui poursuit : Cela va être intéressant cette visite de Tzara, nous venons de nous rencontrer et tout de suite il m’a alerté : surtout, n’apprenez à personne que je suis là. Je vais aller dans ce café, m’asseoir directement à une table, voir nos amis et leurs têtes, les observer.
A cette réunion étaient également présents Drieu, Gonzague-Fric, Radiguet et vraisemblablement Henri de Montherlant.
De ce bistro furent fomentés les actions symboliques : le procès de Barrès, les attaques et « manifestations dérisoires et légendaires » comme « la visite à Saint-Julien-le-Pauvre » le 14 avril 1921.
Le vendredi était le jour de lecture de poèmes avec pour participants Apollinaire, Cendrars, Reverdy, Max Jacob. Des comédiens participaient aussi à ces lectures dont Marcel Herrand, (le formidable Lacenaire des « Enfants du Paradis »)

Les coups de pioches ont eu raison du passage de l’Opéra pour le percement du boulevard Haussmann en 1923, exit le théâtre de Chirac et le petit bistro de la galerie du baromètre.

Sources :
Journal des Goncourt éd.Laffont
Aragon, Le Paysan de Paris
Alain Rustenholz Paris des avant-gardes Parigramme 2004
Archives de Paris.
Archives privées.

*"A son arrivée à Paris, Tzara était attendu comme on aurait attendu Rimbaud cet adolescent sauvage ».

19:15 Publié dans LE CENACLE DU PASSAGE DE L'OPERA | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LE PETIT MOULIN ROUGE

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AVENUE DE LA GRANDE ARMEE AVANT LA BARRIERE D'OCTROI 

 PETRUS BOREL

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Le cabaret de Graziano

Par Bernard Vassor

Allée des Veuves (avenue Matignon) au numéro 1, sur des terrains appartenant à la comtesse du Barry, à la fin du règne de Louis XV, on avait construit une gargote. Elle fut remplacée en 1826 par le Bal d'Isis, un lieu mal fréquenté. En face de ce chemin de terre, séparé par des jardins discrets, un autre endroit tout aussi glauque, se trouvait  Le Bal des Nègres, on y accédait par une échelle. En 1836, c'était un restaurant huppé qui remplaça ce bouge mal famé. Ses salons particuliers, ses divans moelleux, et ses murs entièrement couverts de mirroirs  en firent la renommée.La Dame Aux Camélias, Alphonsine Plessis habita à l'emplacement du numéro 9 de cette allée.Nous sommes en 1830. Rien à voir avec le Grand Moulin Rouge de l’allée des Veuves restaurant luxueux des Champs-Elysées, cette vielle masure peinte en rouge au milieu de riches demeures de l’avenue de la Grande Armée, était une maison basse n’ayant qu’un rez-de-chaussée à demi enfouie près de hautes  façades élevées depuis la construction déjà ancienne de la masure. On se demande bien pourquoi les spéculateurs n’ont pas encore mis la main sur ce terrain dont les prix ont monté en flèche depuis la fin de l’Empire. C’était près des deux rotondes de la barrière de l’Etoile. Le décor était tout à fait sommaire, des murs blanchis à la chaux, un sol en terre battue recouvert de sable jaune. Un comptoir d’étain, des tables et des bancs de planche formaient l’ameublement et l’outillage de l’auberge. Derrière la salle commune était pratiquée une salle réservée aux habitués et qui ouvrait sur un jardinet en pente où l’on servait de la bière, de la limonade, du vin ou de l’eau de seltz pour les plus raffinés.A travers la porte entrebâillée on entrevoyait la cuisine avec quelques casseroles pareilles à des boucliers antiques et devant le fourneau , un homme de haute stature et de prestance sénatoriale, une veste blanche sur l’épaule, il avait un de ces nez immenses qui par leur dimension est la caricature de la beauté ; à ce maître-nez et à l’énorme collier de barbe plus noire que la lave qui encadrait ce visage grand comme un masque de théâtre. On ne pouvait méconnaître un authentique napolitain.

D'après Théophile Gautier 

 

03:15 Publié dans Le cabaret de l'avenue de la Grande Armée | Tags : bal d'isis, alphonsine plessis, le bal des nègres, comtesse du barry, théophile gautier | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

11/12/2006

LE PETIT CENACLE CHEZ JEAN-BERNARD DUSEIGNEUR


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Le Petit-Cénacle, fut créé en 1829  dans l'atelier rue de Vaugirard, de Jean-Bernarnard Duseigneur agé d’à peine 20 ans. Dans une petite pièce où il n’y avait pas de siège pour tout le monde, le hamac était réservé au propriétaire du logis. La décoration se limitait à quelques gravures, des médaillons sculptés par Jehan du Seigneur, représentant les membres de cette association. Sur une étagère, quelques ouvrages « du Maître » trônaient au dessus de la cheminée. Hommage de Petrus Borel aux membres du Petit-Cénacle  (prologue)PETRUS_Borel_Rhapsodies_prologue_aux_membres_du_Petit_Cen...

Le premier cénacle avait élu domicile dans le cabaret de la mère Saguet à la barrière Montparnasse (où Béranger avait présidé au début du siècle la Société du Moulin Vert). Le second Petit Cénacle, était chez Graziano au Petit Moulin Rouge avenue de la Grande Armée, après la barrière de l'EtoileLe chef de cette école était le jeune Victor Hugo autour duquel se réunissaient Gérard de Nerval, Théophile Gautier, Philothé O’Neddy, Napoléon Tom, Pétrus Borel, Auguste Mac-Keat (Maquet),  Xavier Forneret, Charles Lassailly, Camille Rogier, Célestin Nanteuil,, Jules Vabre, Joseph Bouchardy. Que nous retrouverons pour la plupart dans l’impasse du Doyenné. Tous ces très jeunes gens connaissaient par cœur tous les vers de Hugo.La mode était alors dans l’école romantique d’être pâle, livide, verdâtre, un peu cadavéreux s’il était possible. Cela donnait l’air fatal, byronien, giaour, dévoré par les passions et les remords. (T.Gautier, Histoire du romantisme ) En 1833, le « Petit Cénacle » cesse de se réunir dans l’atelier de Duseigneur et en 1834 celui-ci se marie à Charlotte Eléonore Biffe. Jehan duseigneur es mort le 8 mars 1866.

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11:25 Publié dans LE PETIT CENACLE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LE MOULIN ROUGE

Face au Moulin rouge, les jardins du bal Mabille 
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Par Bernard Vassor

 

Rond-point des Champs-Elysées

 

Le propriétaire un nommé Lourdin, se targuait d’avoir la meilleure table de Paris.

C’est l’endroit élégant de la haute société parisienne. Restaurant de premier ordre, celui où l'on va chercher les grands vins, les primeurs, le gibier sans se préoccuper du montant de l'addition. Ses cabinets particuliers sont très appréciés, et l’on voit souvent descendre furtivement de voitures luxueuses quelques dames de cette haute société accompagné de quelque gandin.

C’est juste en face de chez Ledoyen le restaurant tenu par Balvez, si la cuisine est à peu-près la même, la discrétion est plus assurée au Moulin-Rouge. Vous ne pouvez pas le manquer, c’est juste à côté du bal Mabille au début de l'allée des Veuves (aujourd'hui avenue Matignon).          

10:10 Publié dans Le rendez-vous des parties fines en toute discréti | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Nicolas de Blégny, au village de Pincourt

La maison de santé de la rue de la Folie-Méricourt 

 

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Par Bernard Vassor

 Au village de Pincourt, un génial charlatan

Nicolas de Blégny (1652-1722), conseiller et médecin ordinaire du roi.

Le lundi 16 janvier 2006.

Chirurgien de la reine en 1678, du duc d’Orléans en 1683 et du roi en 1687, apothicaire-épicier établi 2 rue Guénégaud, il s’était enrichi très tôt grâce à des recettes volées à des confrères et à son sens aigu de la publicité.  

  20 rue de la Folie-Méricourt Dans ses ouvrages, il ne manquait jamais de faire son autopromotion, le type balzacien avant l’heure du « faiseur » que bien des « communicants » d’aujourd’hui ne manquent pas de parodier.
Auteur de nombreuses « découvertes », il dévoilait au public les secrets concernant la beauté et la santé. Il exploitait toutes les infirmités en prétendant guérir : "les descentes, les maux vénériens, et généralement les maladies extraordinaires". Son cabinet en ville sur le quai Guénégaud, était établi tout près du théâtre de Molière !!! Mlle de Blégny sa mère, directrice honoraire et perpétuelle de la communauté des sages-femmes de Paris dirigeait l’officine parisienne, qui présentait cette annonce extraordinaire :
«  Une personne solvable qui en connaît la vertu s’oblige, quand on le veut, d’en payer la valeur en l’acquit des malades en cas qu’ils ne guérissent pas, pourvu qu’ils conviennent d’en payer le double en cas de parfaite guérison ». (Satisfait ou pas remboursé !)La rue Folie-Méricourt date du XVII° siècle, elle doit son nom à une maison de campagne analogue à la Folie- Regnault. Avant 1862, la queue de la rue Popincourt n’était pas encore devenue la tête de la rue Folie-Méricourt, entre celle d’Oberkampf et le boulevard du Prince Eugène (Voltaire).  Sa « petite maison » fondée sous Louis XIV sur le chemin vicinal de Pincourt avec le jardin médicinal de Pincourt dans cette rue lui valu bien des ennuis. Il pratiquait principalement la chirurgie, mais ses compétences s’étendaient à des cours d’anatomie, de bandagisme et de leçons sur l'art des perruques. Imaginez, loin des miasmes et de l’atmosphère viciée de Paris, en pleine campagne, où l’air est particulièrement pur, une vaste maison avec plusieurs corps de bâtiments, un jardin de plantes médicinales, un labyrinthe et à l’extrémité des marais cultivés à perte de vue. Un pavillon entièrement séparé, recevait les femmes qui venaient faire leurs couches, les vénériens étaient relégués à un bout, les fous à un autre. Dans le paysage, on apercevait ça et là quelques fermes isolées, et sur une butte, un moulin à vent venait rompre parfois la monotonie de l’endroit. Les tarifs variaient entre 20 sols et 6 livres par jour. Une bibliothèque avait été aménagée pour les élèves, les chercheurs et les apothicaires, abondamment fournie en publications du maître des lieux. Ce Blégny avait même crée une société académique qui publiait des mémoires attaquant les autres médecins. Ses ouvrages furent interdits en 1682. Ses escroqueries l’on fait dépouiller de ses charges en 1693. Emprisonné huit ans au château d’Angers, il est mort en 1722. Vers 1880, des bâtiments subsistaient entre l’hospice et la rue Popincourt. Ses œuvres : Le bon usage du thé, du caffé et du Chocolat pour la préservation et la guérison des maladies, où il explique que : « le caffé calme les fièvres, amaigrit les gens qui sont gras et fait engraisser ceux qui sont maigres.. ».

Nomenclature des rues de Paris :  

Précédemment, rue Popincourt entre la rue Saint Ambroise  et la rue Oberkampf et rue de la Folie Marcaut pour le surplus. La rue Popincourt s'est appelée rue du Bas Pincourt ou rue Pincourt. La rue de la Folie Marcaut fut également désignée sous les noms de rue de la Folie Mauricaut, Mauricaute, Mauricourt, Moricourt et Méricourt. Elle est indiquée sur le plan de Gomboust (1652).

Sources :
Nicolas de Blégny : Le livre commode des adresses de Paris pour 1692 (précieux almanach pour cette période...),
Archives bibliothèque inter-universitaire de pharmacie : Carton N /Affaires concernant Nicolas de Blégny, médecin du Roy.
 

Sur Nicolas de Blégny, voir aussi : http://psychiatrie.histoire.free.fr/pers/bio/blegny.htm

http_psychiatrie.histoire.free.fr_pers_bio_blegny_02.pdf

09:40 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Près de la prison Saint Lazare

105 rue du faubourg Saint Denis

Le pèlerinage au tombeau de Saint Denis préparé par Sainte Geneviève au V° siècle a donné son nom à la Grant-Chaussiée-Monsieur-Denis. La rue Saint Denis allait de la rue Trousse-vache (rue de la Reynie) jusqu’à la porte de la première enceinte, puis de la deuxième et la troisième enceinte (impasse des Peintres) celle

09:00 Publié dans A Saint-Lazare | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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