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06/10/2007

John RUSSELL

PAR BERNARD VASSOR

En novembre 1886, John Russell peint le portrait de Vincent* qui fait la connaissance dans l'atelier du peintre australien, du peintre écossais A.S.Hartrick en compagnie d'Alexander Reid l'employé écossais de la maison Goupil 9 rue Chaptal**

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Ce portrait fut peint vraisemblablement dans l'atelier de Russell (qui habitait 73 avenue de Clichy)15 impasse Hélène, devenue la rue Pierre Ginier en 1891. Aujourd'hui, cette rue fermée par deux grilles à chaque extrémité n'a que 11 numéros, curieusement deux maisons plus loin, au 15 de la rue Hégésippe Moreau, se trouve la Villa des artistes où Cézanne eut un atelier environ dix ans plus tard. Une notice sur Léon Lhermitte (dont une toile se trouve au musée V.G. d'Amsterdam) mentionne également son atelier au 15 impasse Hélène, qui avait porté précédemment le nom d'impasse des Moulins.
Né à Sydney en 1858, ce peintre australien fit la connaissance à l'atelier Cormon de Toulouse-Lautrec, Anquetin, Bernard, et surtout Vincent Van Gogh avec qui de forts liens d'amitié se tissent. Vincent le met en contact avec des marchands étrangers, Tersteg en Hollande, De son côté Russel lui présente des amis peintres qui se rencontrent dans la boutique du père Tanguy, dont un peintre installé à Arles près du moulin de Fontvieille. Vincent échange des toiles avec lui et l'emmène dans l'atelier de Guillaumin quai d'Anjou. Quelques années plus tard, il rencontre Matisse et lui fait découvrir Van Gogh qui influencera tant Matisse que éléctrisé par les couleurs pures, va créer le fauvisme.

* Françoise Cachin Bogomila Welsh-Ovcharov et Monique Nonne Van Gogh à Paris exposition du Musée d'Orsay 1988

**Carnet d'adresses annoté et commenté par Ronald de Leeuw et Fieke Pabst

25/09/2007

ARMAND GUILLAUMIN

PAR BERNARD VASSOR

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PORTRAIT DE JEUNE FILLE
Inscrit  lui aussi à l'école municipale de dessin de la rue des Petits Carreaux, mais vingt ans avant Seurat.
Vincent qui se rendit plusieurs fois dans l'atelier de Guillaumin, fut échangé ou acheté par Théo en 1889.
La  pose, le fond rapproché très coloré, les mains jointes, tout ceci ressemble fort au portrait du père Tanguy...
Il eut pour amis le pâtissier Murer, le docteur Gachet, Cézanne, Pissarro, et il conseilla Van Gogh et Signac. Il professe les mêmes opinions politiques que Pissarro et le père Tanguy (il est resté à Paris au moment de la Commune)  l
Grâce à Tanguy, il rencontre Gauguin qui est alors assez riche, étant courtier en bourse, pour se constituer une collection. Il est également soutenu par le père Martin qui le fait rencontrer des collectionneurs, tels le comte Doria.
Il fréquente assidûment le café de la Nouvelle Athènes pour rencontrer ses amis Zandomeneghi, Vignon, Goeneute
A SUIVRE.......

23/09/2007

LOUIS ANQUETIN , INVENTEUR DU CLOISONNISME AVEC EMILE BERNARD

par BERNARD VASSOR

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Le café avenue de Clichy

Louis Anquetin 1861-1932. converti au divisionnisme. avec Toulouse-Lautrec et Émile Bernard Anquetin et Bernard. Ils découvrent dans  l'art japonais une nouvelle esthétique dans la recherche de couleurs et de la simplicité. Deux toiles vont marquer la naissance de la nouvelle peinture qu'ils vont appeler le cloisonnisme : Le Bateau au soleil couchant et Les Chiffonnières du Pont de Clichy . La Société des Artistes indépendants fondée en 1884 vit la participation deus ou trois ans plus tard de Signac, Seurat,Maximilien Luce, Guillaumin. Toulouse-Lautrec et Vincent Van Gogh.

Anquetin, fera partie de groupes anarchistes qui gravitaient autour de Zo d'Axa, de Jean Grave, et d'Octave Mirbeau. Il participa à plusieurs revues, dont : La Feuille, et l'En Dehors.

19/09/2007

L'ILE DE LA JATTE : CHARLES ANGRAND

PAR BERNARD VASSOR

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Né en Normandie, à Criquetot-en-Caux
Après sa rencontre avec Seurat qu'il accompagnait dans ses déplacements à Asnières et Courbevoie, Charles Angrand( 1854-1926) va porter à la perfection la technique de division des touches et  du mélange optique.
Ami de Aman-Jean, Camille Pissarro, Armand Séguin, d'Adolphe Albert, Paul Adam, Gustave Kahn, Félix Fénéon, ils se réunissaient chez Signac boulevard de Clichy. Il fut un des principaux peintre du groupe néo-impressionniste. Sa première exposition parisienne date de décembre 1884 au salon des Artistes indépendants 45 boulevard des Batignolles. Je l'ai classé abusivement dans "les amis de Vincent" pour la simple raison que il avait refusé d'échanger une de ses toiles contre une de Vincent van Gogh !!!
C'est Charles Angrand lui-même qui raconte à Coquiot que Vincent avait vu sa toile "Les poules dans la basse-cour" en dépôt chez le père Tanguy, et qu'il (Vincent) avait été attiré par "sa lourdeur de pâte". Ils  eurent une discussion dans le "café du Théâtre", boulevard des Batignolles, qui n'aboutit pas. Angrand, les néo-impressionnistes Paris 1970

04/09/2007

LA BROUILLE PASSAGERE ENTRE VINCENT VAN GOGH ET LE PERE TANGUY

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PORTRAIT DU PERE TANGUY PAR EMILE BERNARD 

Nous avons la réponse d’une lettre de Vincent à Théo (sans date, mais vraisemblablement de juillet 1888), mais nous n’avons pas le texte de la lettre faisant état de la demande d’argent de la part du père Tanguy. Ce que nous savons, c’est que beaucoup de peintres prenaient des fournitures à crédit rue Clauzel, et certains, comme Cézanne faisaient traîner, ou ne payaient pas du tout leurs factures. Tanguy qui vivait pauvrement, avaient envoyé plusieurs lettres de relance à Cézanne, à une époque où celui-ci n’était pas dans le besoin, mais qu’il a négligé de payer, faisant retomber la responsabilité sur Oller qu’il avait amené dans la boutique de la rue Clauzel et acheté pour lui des fournitures. Selon tous les témoignages des contemporains,  le père Tanguy faisait crédit au premier venu, et lorsqu’un client même argenté argumentait en faisant état d’une gène passagère Julien Tanguy disait selon Emile Bernard : -« Laissez, nous verrons cela plus tard. »

Sans doute pris à la gorge par un de ses créanciers, ou de son propriétaire, le père Tanguy a fait le tour de ses clients qui lui devaient de l’argent, et qui avaient les moyens de payer. Nous connaissons la demande faite à Cézanne et le montant de la dette datant de plusieurs années (et qui ne sera pas honorée, Cézanne écrivant à Oller après la mort du père Tanguy pour lui imputer cette dette). Vincent écrivit donc à Théo cette réponse pleine d’acrimonie :

-« Pour l’affaire Tanguy, ne t’en mêle pas. Seulement je te prie de ne pas risquer de nouveaux tableaux chez lui, retire les donc en réponse de ce qu’il t’a présenté un compte et demandé un acompte (nous savons que Théo n’en fera rien, et même qu’il louera une pièce à Tanguy pour y entreposer les toiles de Vincent),. Sache que tu as affaire à la femme Tanguy, et sinon si tu agis comme cela, c’est alors qu’il agit faussement  envers moi. Tanguy a encore de moi une étude, que lui-même croyait vendre. Je la lui doit à la rigueur, mais je ne lui doit pas un sou d’argent. Entrer en discussion là-dedans c’est discuter avec la mère Tanguy, ce à quoi nul mortel n’est tenu. Selon eux, (les Tanguy) Guillemin, Gauguin, tous leur devraient de l’argent, est-ce vrai ou non ? Dans tous les cas, si eux ne le payent pas, pourquoi paierai-je ? Je regrette d’avoir voulu reprendre de la couleur chez lui pour lui faire plaisir, il peut y compter que dans la suite, je ne lui en prendrai plus. Il s’agit avec la mère Tanguy qui est vénéneuse, de faire sans dire. Je te prie de reprendre mes tableaux. Et cela suffit…Si tu donnais un acompte, ce serait reconnaître une dette que j’ose nier. Jamais, ne te laisse pas prendre donc (…) Je me prive de bien des choses, pas que je considère cela comme un malheur, mais je considère que mon argent dont j’aurai besoin dans l’avenir, dépend un peu de la vigueur de mes efforts d’à présent (…)Fais-y bien attention que Bernard aura la même histoire avec les Tanguy, mais pire.(…)J’ai encore pensé, que si tu veux te rappeler, que j’ai fait le portrait du père Tanguy, qu’il y a aussi celui de la mère Tanguy (qu’ils ont vendu) de leur ami ( ?)  il est vrai que ce portrait m’a été payé vingt francs par lui, que j’ai acheté sans rabais pour 250 francs de couleurs chez Tanguy, sur lesquels naturellement il a gagné, qu’enfin je n’ai pas moins été son ami qu’il n’ été le mien, mais j’ai les plus graves raisons pour douter de son droit de me réclamer de l’argent ; lequel se trouve vraiment réglé par l’étude qu’il tient encore de moi, à plus forte raison puisqu’il y a bien expresse qu’il se paierait sur la vente d’un tableau.

Xanthippe, la mère Tanguy et d’autres dames ont par un caprice étrange de la nature, le cerveau en silex ou pierre à fusil. Certes ces dames sont bien davantage nuisibles dans la société civilisée dans laquelle elles circulent, que les citoyens mordus par des chiens enragés qui habitent l’Institut Pasteur. Aussi, le père Tanguy aurait mille fois raison de tuer sa dame….mais il ne le fait pas plus que Socrate…(…) Et pour quel motif le père Tanguy a plutôt des rapports-en tant que la résignation et la longue patience-avec les antiques chrétiens, martyrs et esclaves, qu’avec les modernes maquereaux de Paris*.

N’empêche qu’i n’y existe aucune raison pour lui payer les 80 francs, mais il existe des raisons pour ne jamais se fâcher avec lui, même si lui se fâchait, lorsque comme de juste dans ce cas on le fout à la porte, ou au moins on l’envoie carrément promener."

Nous n’avons pas la version du père Tanguy et nous ne savons rien de la réconciliation qui eut lieu, c'est certain. La dernière visite à Paris de Vincent lors de son très court séjour rue Clauzel, fut pour le père Tanguy rue Clauzel et nous savons que notre marchand de couleurs préféré est venu veiller (?) avec Théo sur le lit de mort à l'auberge Ravoux. De plus, nous savons qu'après la mort de Vincent, les rares toiles vendues ont été payées à la veuve de Théo, et que le père Tanguy percevait une commission ridicule.

* Cette phrase apparemment incompréhensible pourrait s’expliquer par l’histoire que raconte Emile Bernard. Une fois parti pour Arles, le cabaret le Tambourin fermé, le père Tanguy aurait recueilli Augustine Ségatori  C'est Vincent qui avait conduit Julien Tanguuy dans le cabaret du boulevard de Clichy, au grand dam de la mère Tanguy, car cela faisait jaser dans le quartier) l’ancienne maîtresse présumée de Vincent qui aurait payé ses repas au Tambourin en échange de ses toiles.

**Le maquereau étant le garçon du Tambourin qui avait frappé Vincent et mis à la porte ? Tout cela n'est pas très clair et repose sur un courrier de Vincent à Théo

 

31/08/2007

LE SALON DE CORMON

PAR BERNARD VASSOR
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Ceci n'est pas le salon du boulevard de Clichy..........
Si Vincent ne resta que quelques temps élève du "Père la Rotule"*, surnommé ainsi pour sa manie de souligner auprès de ses élèves l'importance en étude anatomique des articulations.  Peintre académique, il laissait toutefois beaucoup de libertés aux jeunes gens qui fréquentaient ses cours. Ce fut une véritable pépinière d'où sortirent un nombre incalculable d'artiste aujourd'hui au firmament de l'art.C'est là qu'il que ceux qui allaient devenir ses amis les plus fidèles : Emile Bernard et Paul Signac qui, quoi qu'il en dise allaient exercer une influence décisive sur sa palette. Il le dit à sa petite soeur Willemine, : Cet été tandis que je travaillais à Asnières, j'y ai vu plus de couleurs qu'auparavant, et je dois dire que je n'en peint pas plus mal pour cela. Bernard avait un atelier à Asnières et l'accompagnait tout le temps sur les quais de la Seine avec parfois Signac ( qui avait acheté le premier Kodak, premier appareil portatif)à qui l'on doit pe être la seule photographie de Vincent à cette période.
*Vincent écrit au peintre Belge Levens (en anglais) que dès son arrivée à Paris, il a fréquenté "trois ou quatre mois l'atelier Cormon, mais je n'ai pas trouvé cela aussi utile que je m'y étais attendu. Il se peut toutefois que ce soit ma faute; quoi qu'il en soit, je l'ai quitté, tout comme j'ai quitté Anvers, et , depuis, j'ai travaillé seul. Et imaginez-vous que depuis, je me sens davantage moi-même davantage"

23/07/2007

ALBERT GEORGES AURIER CRITIQUE D'ART

PAR BERNARD VASSOR

Il est né à Chateauroux en 1865, mort à Paris en 1892. Il fut critique d'art pour : "Le décadent", La Plume", "Le Moderniste", "Le Mercure de France" et "La Revue indépendante"Poète et peintre à ses heures, il fut en 1887 au cours d'un voyage profondément impressionné par les décorations peintes dans une auberge. A Saint-Briac dans l'auberge Lemassou, il rencontre l'auteur de ces fresques Emile Bernard. Une amitié se noue tout de suite. Emile va présenter le journaliste à ses amis. Il rezncontre Théo Van Gogh dans la galerie du boulevard Montmartre où il voit en exposition à l'entresol des oeuvres de Gauguin (c'était un des rares "modernes" que les patrons de Théo acceptaient de voir exposer dans leur galerie) Il propose de publier des articles dans un journal où il est le rédacteur en chef sur l'exposition Volponi pendant l'exposition Universelle. C'est lui qui aurait selon Emile Bernard trouvé le titre "Groupe impressionniste et synthétiste", pour d'autres témoins, c'est Gauguin qui en est l'auteur. Après avoir au cours d'une visite chez le père Tanguy, vu des toiles de Vincent, il publie dans le "Mercure de France" un article élogieux (le premier) sur le peintre hollandais. Il le qualifie de symboliste et croyant bien faire, il ajoute :" Ce qui particularise son oeuvre, c'est l'excès, en la force, l'ecès en la nervosité,, la violence en l'expression(...)Un exalté, ennemi des sobriété bourgeoises (...)une sorte de géant ivre, plus apte à renverser des montagnes, qu'à manier des bibelots d'étagères"

Paru en janvier 1890, cet article perturbe Vincent qui va prier son frère de demander avec insistance à Aurier de ne plus écrie d'articles sur sa peinture. Mais pour le remercier tout de même il lui fait donner une étude de Cyprès  qui fut exposée au salon des Indépendants de 1890. La première rencontre d'Aurier et de Vincent eut liueu chez Théo cité Pigalle quelques jours avant le suicide de Vincent à Auver-sur-Oise. Dans deux lettres à Emile Bernard, il donne des nouvelles du monde de l'art parisien. La première datée du 30 juin 1890 : "Van Gogh (Théo) a fait une exposition Raffaelli (..) je n'ai pas vu Gauguin depuis deux siècles". Dans la deuxième lettre est relative à la mort de Vincent : "Théodore Van Gogh m'écrit et me parle de l'exposition des oeuvres de son frère qu'il a l'intention d'organiser chez Durand-Ruel"  Nous savons qu'après bien des tergiversations, celui-ci refusa. C'est donc cité Pigalle dans un appartement loué pour l'occasion qu'eut lieu la première exposition mondiale Vincent Van Gogh. Agé de vingt sept ans, Aurier meurt de la fièvre typhoïde. Gauguin toujours aussi égocentrique se désola : "Aurier est mort,. Nous avons décidément de la déveine. Van Gogh (Théo, pas Vincent !), puis Aurier, le seul critique qui nous soit favorable et qui un jour aurait été utile"

18/07/2007

LE CAFE VOLPONI, EXPOSITION SYNTHETISTE

PAR BERNARD VASSOR

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Volponi était un propriétaire italien d'un café des boulevards. Il avait décidé, à l'occasion de l'exposition Universelle de 1889 d'en ouvrir un autre dans la périphérie des pavillons de cette manifestation pour la célébration du centenaire de la révolution française. Ce café avait pour enseigne "Grand café des Beaux-Arts".Il n'était pas question pour les clients de la boutique du père Tanguy de participer à la manifestation officielle. Emile Schuffenecker, parcourant un jour les travaux d'installation tomba en arrêt devant l'enseigne de Volponi. Au milieu des ouvriers, il entra en contact avec le patron qui était très contrarié, car Saint-Gobain à qui il avait commandé des panneaux de miroirs, ne pouvait pas le livrer dans les délais convenus. Sautant sur l'occasion, Schuffenecker, lui proposa de faire tendre des toiles grenat, afin d'y accrocher des toiles d'artistes qu'il se chargeait de trouver. Volponi donna son accord, d'autant plus que ce principe ne lui coûtait rien, et qu'il faisait de sérieuses économies en n'achetant pas de glaces !
"Schuff" écrivit donc à Gauguin pour l'informer de cette aubaine. Gauguin, prenant comme d'habitude les choses en main, lui donna des directives, des exigences sur les peintres à ne pas faire entrer (Pissarro, Seurat), et surtout, se réserver la part du lion. Interrogé, Théo Van Gogh refusa "d'exposer des toiles de Vincent dans un café".
Une centaine de toiles furent réunies, Emile Bernard qui organisait l'accrochage se réserva le plus grand nombre de tableaux (20) en usant d'un pseudonyme pour la moitié (sous le nom de Ludovic Némo) Schuffenecker en disposa 20, Gauguin 17, Charles Laval 10, Anquetin 7  Roy 7, Fauché 5, et Daniel de Monfred 3.
C'est Gauguin qui choisit le nom du "Groupe, impressionniste et synthétiste" 
Gauguin rentra à Paris pour veiller à la bonne marche des choses, Félix Fénéon consacra un article où il expliqua :" mais l'approche des toiles était défendue par des buffets, des pompes à bière, le corsage de la caissière de Volponi et un orchestre de jeunes moscovites dont l'archet déchaîne dans le vaste hall une musique sanas relation avec ces polychromies"
Cette exposition fut un véritable fiasco, aucune toile ne fut vendue, et mis à part Fénéon la presse n'en fit aucune mention. Suzanne Valadon leur rendit visite, et reconnut cinquante ans plus tard avoir été influencée par les techniques de "L'école de Pont-Aven"

15/07/2007

UNE FLEUR POUR VINCENT DIMANCHE 29 JUILLET

 

Une fleur

 

 

pour Vincent

 

 

 

 

 Vincent Van Gogh,

mort

 

 

 le 29 juillet 1890

 

Cette année le 29 , jour anniversaire de sa mort à Auvers-sur-Oise, étant un dimanche, nous ne ferons pas de rassemblement à heure fixe cité Pigalle comme de coutume, mais nous irons dans le courant de la journée piquer une fleur dans le lierre qui recouvre les grilles du 8 cité Pigalle. Chacun peut s’il le souhaite en faire de même.

23/08/2006

Maurice Denis

"LE NABI AUX BELLES ICONES"

"Avoir des sensations et lire la nature, Travailler sans souci de personne et devenir fort,
tel est le but de l'artiste, le reste ne vaut même pas le mot de Cambronne"
Paul Cézanne

Né le 25 novembre 1870, à GRANVILLE au 140 ( actuel) rue Couraye, à 50 mètres de la gare, il y a une plaque commémorative.medium_gare_de_granville_en_1870.jpgD'après le magazine "Le Granvillais" Maurice Denis raconte :
"Marraine (Aimée Aude Adde, soeur de sa mère) et maman Burnouff(chez qui je suis né en 1870)sont à la gare (...)nous voici rue Couraye. On parle beaucoup de la mère Pellerini.(...) Et toi Granville où sont tes jolies filles dont on parle tant : leurs bonnets gracieux et leurs grands capots noirs qui font valoir leurs traits brunis ? N'ai-je pas vu une Granvillaaise qui portait bavolette et redingote ! (..) Le jeune Denis excursionne vers Saint-Pair, Donville, Saint-Nicholas......
(...)Je suis né à Granville, 136 rue Couraye, coutellerie Lesage
Article de Jacques Marion dans :Granvillais Magazine bulletin municipal N°38 juillet 1994
Sources :
Musée ANACREON à Granville
Médiathèque Granville

Décédé en 1943 à la suite d'un accident, renversé par un camion boulevard Saint-Michel il meurt à l'hôpital Cochin.


Je profite d'un passage à Granville pour donner ces quelques notes sur celui qui avait repeint en bleu la vitrine du Père Tanguy au 9 rue Clauzel en 1892)Français à Paris et publie, dans la revue Art et Critique, sa célèbre définition : "Se rappeler qu'un tableau - avant d'être un cheval de bataille, une femme nue, ou une quelconque anecdote - est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ".
Son père Constant Eugène était "employé de chemin de fer", Originaire de la Sarthe, il venait tout juste de s'installer à Granville pour raisons professionnelles, En effet, c'est en 1870 que fut inaugurée la ligne Paris-Granville (les petites lignes d'interêt local en 1886)
(Je profite d'un voyage à Ganville pour donner cette petite notice sur celui qui avait repeint en bleu la boutique du père au 9 rue Clauzel)
En 1882 il effectue de brillantes études au lycée Condorcet, à Paris, où sont également inscrits Edouard Vuillard, Ker-Xavier Roussel et Aurélien Lugné-Poe fondateur en 1893 du théâtre de l'Oeuvre
En 1889 il visite l'exposition du " Groupe impressionniste et synthétiste " au café Volpini dans l'enceinte de l'Exposition Universelle.
1892, le père Tanguy ayant déménagé du 14 au 9 rue Clauzel, Maurice Denis repeint sa devanture en bleu. .
Commence l'illustration de Sagesse de Paul Verlaine qui sera édité par Ambroise Vollard en 1911.

Pour l'exposition "Art Nouveau", il fournit des cartons de vitraux commandés par Siegfried Bing et Louis Comfort Tiffany
Nous lui devons plusieurs ouvrages techniques sur le symbolisme pictural :
Théories (du symbolisme et de Gauguin, vers un nouvel ordre classique)1890 1910 , Nouvelles Théories 1912,
Influencé par les expériences scientifiques de Seurat qu'il reniera sous les quolibets de Gauguin et d'Emile Bernard,
Il a été fasciné par Cézanne qu'il; étudiera pour mettre en prartique son enseignement,
C'est dans la boutique du 14 rue Clauzel qu'il rencontrera les toiles du "maître d'Aix" où les toiles de Cézanne étaient rassemblées, ce qui lui fera dire :"Paul Cézanne fut l'initiateur du mouvement de 1890"
En 1900, il produit une oeuvre intitulée "HOMMAGE À CEZANNE",medium_HOMMAGE_A_CEZANNE_DENIS.jpgLes artistes représentés sur cette toile sont :
Odilon Redon, Bonnard, Sérusier, Vuillard, Roussel, Ambroise Vollard, elle sera vendue à André Gide,

Avec Cazalis, Sérusier,, Verkade (le Nabi Obéliscal) Bonnard (le japonard), Ibels, Vuillard, il est un des fondateurs dedu groupe des Nabis, Une plaque 28 rue Pigalle signale que c'est dans cet atelier partagé avec Lugné Poe qu'est né ce mouvement
Sous le pseudonyme de Pierre Louis, il signe le premier manifeste dans "Arts et Crtiques" sa célèbre définition : "Se rappeler qu'un tableau - avant d'être un cheval de bataille, une femme nue, ou une quelconque anecdote - est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ".

1943 Le 13 novembre, l'artiste est renversé par une voiture, boulevard Saint-Michel ;a suivre,,,,

03/08/2006

Augustine Segatori et le Tambourin au 62 boulevard de Clichy

Augustine Ségatori, prénommée à tort Agostina (Ancone, 1841-1910 ?), « l’Italienne », etait un modèle professionnel qui avait posé entre autres pour Manet, Corot, Léon Gérôme, et sans doute Vincent Van Gogh medium_TAMBOURIN_SEGATORI_06.jpg(au Café du Tambourin, musée Van Gogh Amsterdam).
Le portrait réalisé par Manet a été vendu par le marchand Portier à Alexandre Cassatt, le frère de Mary qui se trouve aujourd’hui dans une collection privée new-yorkaise.
Le tableau de Corot Portrait d’Agostina est daté de 1866, de son voyage en Italie. Nous avons beaucoup plus tôt, vers 1860, « la Femme au tambourin ».
Nous savons aujourd’hui, grâce à Sophie de Juvigny, que Edouard Dantan a été le compagnon d’Augustine de 1872 à 1884, avec qui il a eu un fils [1] non légitimé par le peintre.

Sachant comment on se comporte
De sa main célèbre à Capri,
Joyeuse en ouvrira la porte.


La patronne de ces lieux et les charmantes hôtesses accueillaient la clientèle en costume folklorique. Une exposition de peintures organisée pour l’occasion seront vendue aux enchères, on y voit des œuvres de Edouard Dantan, Léon Gérôme, Bernard ( ?), de Pille et quelques autres peintres dont nous avons aujourd’hui oublié les noms. Le mobilier,(tables chaises éléments du bar) est uniquement composé de tambourins ornés par différents artistes dont Gauguin (fleurs et feuillage et fruits) Norbert Goeneute, Ludovic Némo [2], Todde, etc.
Vincent Van Gogh y organisa une exposition de crépons japonais qui, selon Vincent lui-même, sera un désastre. Puis, avec ses amis Toulouse-Lautrec Gauguin et son « copain » Emile Bernard, Louis Anquetin, un accrochage va avoir un peu plus de succès, car Bernard et Anquetin vont pouvoir vendre leur premier tableau.
« Ce fut vers cette époque que Vincent fréquenta une taverne qui avait nom « le Tambourin » et que tenait une fort belle italienne, ancien modèle, étalant dans un comptoir bien à elle ses charmes sains et imposants. ». Selon Emile Bernard, Vincent avait conduit le père Tanguy dans cet établissement : « ce qui donnait beaucoup d’inquiétudes à la brave mère Tanguy, qui ne pouvait s’imaginer les raisons enfantines et même innocentes de ses escapades. Vincent, selon un contrat de quelques toiles par semaine, mangeait au Tambourin (...) Cela dura plusieurs mois, puis l’établissement périclita, fut vendu, et toutes ces peintures mises en tas furent adjugées pour une somme dérisoire.

Le père Tanguy.
(...) Vincent étant parti pour Arles et le pèreTanguy se trouvant seul, visité seulement de temps en temps par de rares clients, la belle Italienne du Tambourin tomba dans une grande gêne. Alors Tanguy la recueillit, ce qui donna lieu à bien des médisances.(...) »
Faut-il croire Ambroise Vollard quand il raconte dans Les Souvenirs d’un marchand de tableaux ? :
« Un jour, passant sur le boulevard de Clichy, la curiosité me fit entrer dans un petit restaurant qui portait l’enseigne « Au Tambourin », en même temps que moi était entré un individu qui demanda à la patronne : Vincent est arrivé ? Il est parti il y a une minute. Il était venu accrocher ce tableau des Tournesols, puis il est sorti aussitôt" !!!
Devenu en 1893, le cabaret de la Butte, il fut le cabaret des Quat’Z’Arts à la fin du siècle.
Quelques œuvres de Dantan données ou consacrées à Agostina et son fils :
En 1873, un médaillon en cire d’Agostina Ségatori, Jupiter et Léda, L’Annonciation,
Plusieurs portraits de Jean-Pierre, Trombolino.
En 1878 : Femme turque assise faite rue Capron à Montmartre, Jean-Pierre en incroyable, Jean-Pierre en costume Breton, etc. Vous trouverez la liste complète dans l’ouvrage indispensable de Sophie de Juvigny cité plus bas.
En 1884, malgré leur séparation, il lui offre pour son bar rue de Richelieu, le portrait d’une Villervillaise, La mère Catin la Dufay, et un bouc peint sur un tambourin.

Dans une lettre, le 30 août 1922, le peintre Adolphe Albert, client occasionnel des lieux, répondant à une demande de renseignements donne les indications suivantes:
"Tout ce dont je me souviens, c'est qu'on disait à l'époque la Ségatori la maîtresse de Rav..t (illisible).
Le vieux peintre Pills était un assidu de ce cabaret. Il s'intitulait en riant "le maquereau de la boite"
Il était furieux lorsqu'on crachait dans les bottes de postillon qui servaient de porte-parapluie, puiqu'elles lui appartenaient."



Légende de la composition :
En-tête de l’album d’estampes japonaises ayant appartenu à Vincent.
Description de la « nature morte » prêtée par Paul Gachet en 1951 au Louvre :
Cadre avec crêpons japonais ayant appartenu à Vincent montés par Gachet fils, qui les tenait de Théo, sur un fond doré orné d’une inscription en japonais qui signifie qu’ils se trouvaient dans la chambre de Vincent à Auvers en 1890.
Affiche 3 couleurs du tambourin rue de Richelieu par Chéret (OD32) 3 tubes Tasset et Lhote, et Tanguy (OD31) palette pour Mlle Gachet au piano
Un verre déjà utilisé par Cézanne un vase en grés japonais : nature morte, Roses et Anémones
Bambous taillés utilisés par Vincent.
Un tambourin de chez Agostina signé H.TODE 1886
Le livre est : La Fille Elisa,(Goncourt), livre de chevet de Vincent.


Sources :
Archives Van Gogh muséum
Archives de Paris
Michael Pakenham, catalogue de l’exposition du Grand Palais, janvier-avril 1999
Sophie de Juvigny, conservateur du musée de Saint Cloud : Edouard Dantan, des ateliers parisiens aux marines normandes Somogy Paris 2002
Emile Bernard, article du Mercure de France, 16 décembre 1908
André Roussard, dictionnaire des lieux à Montmartre, éditions André Roussard Paris 2001
Marcel Cerf Maxime Lisbonne, le d’Artagnan de la Commune, éditions du Panorama (Suisse) 1967
Article Bernard Vassor dans : Les Montmartrois, ed André Roussard Paris © 2004
Les recherches ne sont pas terminées...... A SUIVRE