06/10/2007
John RUSSELL
PAR BERNARD VASSOR
En novembre 1886, John Russell peint le portrait de Vincent* qui fait la connaissance dans l'atelier du peintre australien, du peintre écossais A.S.Hartrick en compagnie d'Alexander Reid l'employé écossais de la maison Goupil 9 rue Chaptal**
* Françoise Cachin Bogomila Welsh-Ovcharov et Monique Nonne Van Gogh à Paris exposition du Musée d'Orsay 1988
**Carnet d'adresses annoté et commenté par Ronald de Leeuw et Fieke Pabst
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25/09/2007
ARMAND GUILLAUMIN
PAR BERNARD VASSOR
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23/09/2007
LOUIS ANQUETIN , INVENTEUR DU CLOISONNISME AVEC EMILE BERNARD
par BERNARD VASSOR
Louis Anquetin 1861-1932. converti au divisionnisme. avec Toulouse-Lautrec et Émile Bernard Anquetin et Bernard. Ils découvrent dans l'art japonais une nouvelle esthétique dans la recherche de couleurs et de la simplicité. Deux toiles vont marquer la naissance de la nouvelle peinture qu'ils vont appeler le cloisonnisme : Le Bateau au soleil couchant et Les Chiffonnières du Pont de Clichy . La Société des Artistes indépendants fondée en 1884 vit la participation deus ou trois ans plus tard de Signac, Seurat,Maximilien Luce, Guillaumin. Toulouse-Lautrec et Vincent Van Gogh.
Anquetin, fera partie de groupes anarchistes qui gravitaient autour de Zo d'Axa, de Jean Grave, et d'Octave Mirbeau. Il participa à plusieurs revues, dont : La Feuille, et l'En Dehors.
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19/09/2007
L'ILE DE LA JATTE : CHARLES ANGRAND
PAR BERNARD VASSOR
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04/09/2007
LA BROUILLE PASSAGERE ENTRE VINCENT VAN GOGH ET LE PERE TANGUY
Nous avons la réponse d’une lettre de Vincent à Théo (sans date, mais vraisemblablement de juillet 1888), mais nous n’avons pas le texte de la lettre faisant état de la demande d’argent de la part du père Tanguy. Ce que nous savons, c’est que beaucoup de peintres prenaient des fournitures à crédit rue Clauzel, et certains, comme Cézanne faisaient traîner, ou ne payaient pas du tout leurs factures. Tanguy qui vivait pauvrement, avaient envoyé plusieurs lettres de relance à Cézanne, à une époque où celui-ci n’était pas dans le besoin, mais qu’il a négligé de payer, faisant retomber la responsabilité sur Oller qu’il avait amené dans la boutique de la rue Clauzel et acheté pour lui des fournitures. Selon tous les témoignages des contemporains, le père Tanguy faisait crédit au premier venu, et lorsqu’un client même argenté argumentait en faisant état d’une gène passagère Julien Tanguy disait selon Emile Bernard : -« Laissez, nous verrons cela plus tard. »
Sans doute pris à la gorge par un de ses créanciers, ou de son propriétaire, le père Tanguy a fait le tour de ses clients qui lui devaient de l’argent, et qui avaient les moyens de payer. Nous connaissons la demande faite à Cézanne et le montant de la dette datant de plusieurs années (et qui ne sera pas honorée, Cézanne écrivant à Oller après la mort du père Tanguy pour lui imputer cette dette). Vincent écrivit donc à Théo cette réponse pleine d’acrimonie :
-« Pour l’affaire Tanguy, ne t’en mêle pas. Seulement je te prie de ne pas risquer de nouveaux tableaux chez lui, retire les donc en réponse de ce qu’il t’a présenté un compte et demandé un acompte (nous savons que Théo n’en fera rien, et même qu’il louera une pièce à Tanguy pour y entreposer les toiles de Vincent),. Sache que tu as affaire à la femme Tanguy, et sinon si tu agis comme cela, c’est alors qu’il agit faussement envers moi. Tanguy a encore de moi une étude, que lui-même croyait vendre. Je la lui doit à la rigueur, mais je ne lui doit pas un sou d’argent. Entrer en discussion là-dedans c’est discuter avec la mère Tanguy, ce à quoi nul mortel n’est tenu. Selon eux, (les Tanguy) Guillemin, Gauguin, tous leur devraient de l’argent, est-ce vrai ou non ? Dans tous les cas, si eux ne le payent pas, pourquoi paierai-je ? Je regrette d’avoir voulu reprendre de la couleur chez lui pour lui faire plaisir, il peut y compter que dans la suite, je ne lui en prendrai plus. Il s’agit avec la mère Tanguy qui est vénéneuse, de faire sans dire. Je te prie de reprendre mes tableaux. Et cela suffit…Si tu donnais un acompte, ce serait reconnaître une dette que j’ose nier. Jamais, ne te laisse pas prendre donc (…) Je me prive de bien des choses, pas que je considère cela comme un malheur, mais je considère que mon argent dont j’aurai besoin dans l’avenir, dépend un peu de la vigueur de mes efforts d’à présent (…)Fais-y bien attention que Bernard aura la même histoire avec les Tanguy, mais pire.(…)J’ai encore pensé, que si tu veux te rappeler, que j’ai fait le portrait du père Tanguy, qu’il y a aussi celui de la mère Tanguy (qu’ils ont vendu) de leur ami ( ?) il est vrai que ce portrait m’a été payé vingt francs par lui, que j’ai acheté sans rabais pour 250 francs de couleurs chez Tanguy, sur lesquels naturellement il a gagné, qu’enfin je n’ai pas moins été son ami qu’il n’ été le mien, mais j’ai les plus graves raisons pour douter de son droit de me réclamer de l’argent ; lequel se trouve vraiment réglé par l’étude qu’il tient encore de moi, à plus forte raison puisqu’il y a bien expresse qu’il se paierait sur la vente d’un tableau.
Xanthippe, la mère Tanguy et d’autres dames ont par un caprice étrange de la nature, le cerveau en silex ou pierre à fusil. Certes ces dames sont bien davantage nuisibles dans la société civilisée dans laquelle elles circulent, que les citoyens mordus par des chiens enragés qui habitent l’Institut Pasteur. Aussi, le père Tanguy aurait mille fois raison de tuer sa dame….mais il ne le fait pas plus que Socrate…(…) Et pour quel motif le père Tanguy a plutôt des rapports-en tant que la résignation et la longue patience-avec les antiques chrétiens, martyrs et esclaves, qu’avec les modernes maquereaux de Paris*.
N’empêche qu’i n’y existe aucune raison pour lui payer les 80 francs, mais il existe des raisons pour ne jamais se fâcher avec lui, même si lui se fâchait, lorsque comme de juste dans ce cas on le fout à la porte, ou au moins on l’envoie carrément promener."
Nous n’avons pas la version du père Tanguy et nous ne savons rien de la réconciliation qui eut lieu, c'est certain. La dernière visite à Paris de Vincent lors de son très court séjour rue Clauzel, fut pour le père Tanguy rue Clauzel et nous savons que notre marchand de couleurs préféré est venu veiller (?) avec Théo sur le lit de mort à l'auberge Ravoux. De plus, nous savons qu'après la mort de Vincent, les rares toiles vendues ont été payées à la veuve de Théo, et que le père Tanguy percevait une commission ridicule.
* Cette phrase apparemment incompréhensible pourrait s’expliquer par l’histoire que raconte Emile Bernard. Une fois parti pour Arles, le cabaret le Tambourin fermé, le père Tanguy aurait recueilli Augustine Ségatori C'est Vincent qui avait conduit Julien Tanguuy dans le cabaret du boulevard de Clichy, au grand dam de la mère Tanguy, car cela faisait jaser dans le quartier) l’ancienne maîtresse présumée de Vincent qui aurait payé ses repas au Tambourin en échange de ses toiles.
**Le maquereau étant le garçon du Tambourin qui avait frappé Vincent et mis à la porte ? Tout cela n'est pas très clair et repose sur un courrier de Vincent à Théo
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31/08/2007
LE SALON DE CORMON
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23/07/2007
ALBERT GEORGES AURIER CRITIQUE D'ART
PAR BERNARD VASSOR
Il est né à Chateauroux en 1865, mort à Paris en 1892. Il fut critique d'art pour : "Le décadent", La Plume", "Le Moderniste", "Le Mercure de France" et "La Revue indépendante"Poète et peintre à ses heures, il fut en 1887 au cours d'un voyage profondément impressionné par les décorations peintes dans une auberge. A Saint-Briac dans l'auberge Lemassou, il rencontre l'auteur de ces fresques Emile Bernard. Une amitié se noue tout de suite. Emile va présenter le journaliste à ses amis. Il rezncontre Théo Van Gogh dans la galerie du boulevard Montmartre où il voit en exposition à l'entresol des oeuvres de Gauguin (c'était un des rares "modernes" que les patrons de Théo acceptaient de voir exposer dans leur galerie) Il propose de publier des articles dans un journal où il est le rédacteur en chef sur l'exposition Volponi pendant l'exposition Universelle. C'est lui qui aurait selon Emile Bernard trouvé le titre "Groupe impressionniste et synthétiste", pour d'autres témoins, c'est Gauguin qui en est l'auteur. Après avoir au cours d'une visite chez le père Tanguy, vu des toiles de Vincent, il publie dans le "Mercure de France" un article élogieux (le premier) sur le peintre hollandais. Il le qualifie de symboliste et croyant bien faire, il ajoute :" Ce qui particularise son oeuvre, c'est l'excès, en la force, l'ecès en la nervosité,, la violence en l'expression(...)Un exalté, ennemi des sobriété bourgeoises (...)une sorte de géant ivre, plus apte à renverser des montagnes, qu'à manier des bibelots d'étagères"
Paru en janvier 1890, cet article perturbe Vincent qui va prier son frère de demander avec insistance à Aurier de ne plus écrie d'articles sur sa peinture. Mais pour le remercier tout de même il lui fait donner une étude de Cyprès qui fut exposée au salon des Indépendants de 1890. La première rencontre d'Aurier et de Vincent eut liueu chez Théo cité Pigalle quelques jours avant le suicide de Vincent à Auver-sur-Oise. Dans deux lettres à Emile Bernard, il donne des nouvelles du monde de l'art parisien. La première datée du 30 juin 1890 : "Van Gogh (Théo) a fait une exposition Raffaelli (..) je n'ai pas vu Gauguin depuis deux siècles". Dans la deuxième lettre est relative à la mort de Vincent : "Théodore Van Gogh m'écrit et me parle de l'exposition des oeuvres de son frère qu'il a l'intention d'organiser chez Durand-Ruel" Nous savons qu'après bien des tergiversations, celui-ci refusa. C'est donc cité Pigalle dans un appartement loué pour l'occasion qu'eut lieu la première exposition mondiale Vincent Van Gogh. Agé de vingt sept ans, Aurier meurt de la fièvre typhoïde. Gauguin toujours aussi égocentrique se désola : "Aurier est mort,. Nous avons décidément de la déveine. Van Gogh (Théo, pas Vincent !), puis Aurier, le seul critique qui nous soit favorable et qui un jour aurait été utile"
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18/07/2007
LE CAFE VOLPONI, EXPOSITION SYNTHETISTE
PAR BERNARD VASSOR
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15/07/2007
UNE FLEUR POUR VINCENT DIMANCHE 29 JUILLET
Une fleur
pour Vincent
Vincent Van Gogh,
mort
le 29 juillet 1890
Cette année le 29 , jour anniversaire de sa mort à Auvers-sur-Oise, étant un dimanche, nous ne ferons pas de rassemblement à heure fixe cité Pigalle comme de coutume, mais nous irons dans le courant de la journée piquer une fleur dans le lierre qui recouvre les grilles du 8 cité Pigalle. Chacun peut s’il le souhaite en faire de même.
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23/08/2006
Maurice Denis
"LE NABI AUX BELLES ICONES"
"Avoir des sensations et lire la nature, Travailler sans souci de personne et devenir fort,
tel est le but de l'artiste, le reste ne vaut même pas le mot de Cambronne"
Paul Cézanne
Né le 25 novembre 1870, à GRANVILLE au 140 ( actuel) rue Couraye, à 50 mètres de la gare, il y a une plaque commémorative.D'après le magazine "Le Granvillais" Maurice Denis raconte :
"Marraine (Aimée Aude Adde, soeur de sa mère) et maman Burnouff(chez qui je suis né en 1870)sont à la gare (...)nous voici rue Couraye. On parle beaucoup de la mère Pellerini.(...) Et toi Granville où sont tes jolies filles dont on parle tant : leurs bonnets gracieux et leurs grands capots noirs qui font valoir leurs traits brunis ? N'ai-je pas vu une Granvillaaise qui portait bavolette et redingote ! (..) Le jeune Denis excursionne vers Saint-Pair, Donville, Saint-Nicholas......
(...)Je suis né à Granville, 136 rue Couraye, coutellerie Lesage
Article de Jacques Marion dans :Granvillais Magazine bulletin municipal N°38 juillet 1994
Sources :
Musée ANACREON à Granville
Médiathèque Granville
Décédé en 1943 à la suite d'un accident, renversé par un camion boulevard Saint-Michel il meurt à l'hôpital Cochin.
Je profite d'un passage à Granville pour donner ces quelques notes sur celui qui avait repeint en bleu la vitrine du Père Tanguy au 9 rue Clauzel en 1892)Français à Paris et publie, dans la revue Art et Critique, sa célèbre définition : "Se rappeler qu'un tableau - avant d'être un cheval de bataille, une femme nue, ou une quelconque anecdote - est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ".
Son père Constant Eugène était "employé de chemin de fer", Originaire de la Sarthe, il venait tout juste de s'installer à Granville pour raisons professionnelles, En effet, c'est en 1870 que fut inaugurée la ligne Paris-Granville (les petites lignes d'interêt local en 1886)
(Je profite d'un voyage à Ganville pour donner cette petite notice sur celui qui avait repeint en bleu la boutique du père au 9 rue Clauzel)
En 1882 il effectue de brillantes études au lycée Condorcet, à Paris, où sont également inscrits Edouard Vuillard, Ker-Xavier Roussel et Aurélien Lugné-Poe fondateur en 1893 du théâtre de l'Oeuvre
En 1889 il visite l'exposition du " Groupe impressionniste et synthétiste " au café Volpini dans l'enceinte de l'Exposition Universelle.
1892, le père Tanguy ayant déménagé du 14 au 9 rue Clauzel, Maurice Denis repeint sa devanture en bleu. .
Commence l'illustration de Sagesse de Paul Verlaine qui sera édité par Ambroise Vollard en 1911.
Pour l'exposition "Art Nouveau", il fournit des cartons de vitraux commandés par Siegfried Bing et Louis Comfort Tiffany
Nous lui devons plusieurs ouvrages techniques sur le symbolisme pictural :
Théories (du symbolisme et de Gauguin, vers un nouvel ordre classique)1890 1910 , Nouvelles Théories 1912,
Influencé par les expériences scientifiques de Seurat qu'il reniera sous les quolibets de Gauguin et d'Emile Bernard,
Il a été fasciné par Cézanne qu'il; étudiera pour mettre en prartique son enseignement,
C'est dans la boutique du 14 rue Clauzel qu'il rencontrera les toiles du "maître d'Aix" où les toiles de Cézanne étaient rassemblées, ce qui lui fera dire :"Paul Cézanne fut l'initiateur du mouvement de 1890"
En 1900, il produit une oeuvre intitulée "HOMMAGE À CEZANNE",Les artistes représentés sur cette toile sont :
Odilon Redon, Bonnard, Sérusier, Vuillard, Roussel, Ambroise Vollard, elle sera vendue à André Gide,
Avec Cazalis, Sérusier,, Verkade (le Nabi Obéliscal) Bonnard (le japonard), Ibels, Vuillard, il est un des fondateurs dedu groupe des Nabis, Une plaque 28 rue Pigalle signale que c'est dans cet atelier partagé avec Lugné Poe qu'est né ce mouvement
Sous le pseudonyme de Pierre Louis, il signe le premier manifeste dans "Arts et Crtiques" sa célèbre définition : "Se rappeler qu'un tableau - avant d'être un cheval de bataille, une femme nue, ou une quelconque anecdote - est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ".
1943 Le 13 novembre, l'artiste est renversé par une voiture, boulevard Saint-Michel ;a suivre,,,,
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03/08/2006
Augustine Segatori et le Tambourin au 62 boulevard de Clichy
Augustine Ségatori, prénommée à tort Agostina (Ancone, 1841-1910 ?), « l’Italienne », etait un modèle professionnel qui avait posé entre autres pour Manet, Corot, Léon Gérôme, et sans doute Vincent Van Gogh (au Café du Tambourin, musée Van Gogh Amsterdam).
Le portrait réalisé par Manet a été vendu par le marchand Portier à Alexandre Cassatt, le frère de Mary qui se trouve aujourd’hui dans une collection privée new-yorkaise.
Le tableau de Corot Portrait d’Agostina est daté de 1866, de son voyage en Italie. Nous avons beaucoup plus tôt, vers 1860, « la Femme au tambourin ».
Nous savons aujourd’hui, grâce à Sophie de Juvigny, que Edouard Dantan a été le compagnon d’Augustine de 1872 à 1884, avec qui il a eu un fils [1] non légitimé par le peintre.
Sachant comment on se comporte
De sa main célèbre à Capri,
Joyeuse en ouvrira la porte.
La patronne de ces lieux et les charmantes hôtesses accueillaient la clientèle en costume folklorique. Une exposition de peintures organisée pour l’occasion seront vendue aux enchères, on y voit des œuvres de Edouard Dantan, Léon Gérôme, Bernard ( ?), de Pille et quelques autres peintres dont nous avons aujourd’hui oublié les noms. Le mobilier,(tables chaises éléments du bar) est uniquement composé de tambourins ornés par différents artistes dont Gauguin (fleurs et feuillage et fruits) Norbert Goeneute, Ludovic Némo [2], Todde, etc.
Vincent Van Gogh y organisa une exposition de crépons japonais qui, selon Vincent lui-même, sera un désastre. Puis, avec ses amis Toulouse-Lautrec Gauguin et son « copain » Emile Bernard, Louis Anquetin, un accrochage va avoir un peu plus de succès, car Bernard et Anquetin vont pouvoir vendre leur premier tableau.
« Ce fut vers cette époque que Vincent fréquenta une taverne qui avait nom « le Tambourin » et que tenait une fort belle italienne, ancien modèle, étalant dans un comptoir bien à elle ses charmes sains et imposants. ». Selon Emile Bernard, Vincent avait conduit le père Tanguy dans cet établissement : « ce qui donnait beaucoup d’inquiétudes à la brave mère Tanguy, qui ne pouvait s’imaginer les raisons enfantines et même innocentes de ses escapades. Vincent, selon un contrat de quelques toiles par semaine, mangeait au Tambourin (...) Cela dura plusieurs mois, puis l’établissement périclita, fut vendu, et toutes ces peintures mises en tas furent adjugées pour une somme dérisoire.
Le père Tanguy.
(...) Vincent étant parti pour Arles et le pèreTanguy se trouvant seul, visité seulement de temps en temps par de rares clients, la belle Italienne du Tambourin tomba dans une grande gêne. Alors Tanguy la recueillit, ce qui donna lieu à bien des médisances.(...) »
Faut-il croire Ambroise Vollard quand il raconte dans Les Souvenirs d’un marchand de tableaux ? :
« Un jour, passant sur le boulevard de Clichy, la curiosité me fit entrer dans un petit restaurant qui portait l’enseigne « Au Tambourin », en même temps que moi était entré un individu qui demanda à la patronne : Vincent est arrivé ? Il est parti il y a une minute. Il était venu accrocher ce tableau des Tournesols, puis il est sorti aussitôt" !!!
Devenu en 1893, le cabaret de la Butte, il fut le cabaret des Quat’Z’Arts à la fin du siècle.
Quelques œuvres de Dantan données ou consacrées à Agostina et son fils :
En 1873, un médaillon en cire d’Agostina Ségatori, Jupiter et Léda, L’Annonciation,
Plusieurs portraits de Jean-Pierre, Trombolino.
En 1878 : Femme turque assise faite rue Capron à Montmartre, Jean-Pierre en incroyable, Jean-Pierre en costume Breton, etc. Vous trouverez la liste complète dans l’ouvrage indispensable de Sophie de Juvigny cité plus bas.
En 1884, malgré leur séparation, il lui offre pour son bar rue de Richelieu, le portrait d’une Villervillaise, La mère Catin la Dufay, et un bouc peint sur un tambourin.
Dans une lettre, le 30 août 1922, le peintre Adolphe Albert, client occasionnel des lieux, répondant à une demande de renseignements donne les indications suivantes:
"Tout ce dont je me souviens, c'est qu'on disait à l'époque la Ségatori la maîtresse de Rav..t (illisible).
Le vieux peintre Pills était un assidu de ce cabaret. Il s'intitulait en riant "le maquereau de la boite"
Il était furieux lorsqu'on crachait dans les bottes de postillon qui servaient de porte-parapluie, puiqu'elles lui appartenaient."
Légende de la composition :
En-tête de l’album d’estampes japonaises ayant appartenu à Vincent.
Description de la « nature morte » prêtée par Paul Gachet en 1951 au Louvre :
Cadre avec crêpons japonais ayant appartenu à Vincent montés par Gachet fils, qui les tenait de Théo, sur un fond doré orné d’une inscription en japonais qui signifie qu’ils se trouvaient dans la chambre de Vincent à Auvers en 1890.
Affiche 3 couleurs du tambourin rue de Richelieu par Chéret (OD32) 3 tubes Tasset et Lhote, et Tanguy (OD31) palette pour Mlle Gachet au piano
Un verre déjà utilisé par Cézanne un vase en grés japonais : nature morte, Roses et Anémones
Bambous taillés utilisés par Vincent.
Un tambourin de chez Agostina signé H.TODE 1886
Le livre est : La Fille Elisa,(Goncourt), livre de chevet de Vincent.
Sources :
Archives Van Gogh muséum
Archives de Paris
Michael Pakenham, catalogue de l’exposition du Grand Palais, janvier-avril 1999
Sophie de Juvigny, conservateur du musée de Saint Cloud : Edouard Dantan, des ateliers parisiens aux marines normandes Somogy Paris 2002
Emile Bernard, article du Mercure de France, 16 décembre 1908
André Roussard, dictionnaire des lieux à Montmartre, éditions André Roussard Paris 2001
Marcel Cerf Maxime Lisbonne, le d’Artagnan de la Commune, éditions du Panorama (Suisse) 1967
Article Bernard Vassor dans : Les Montmartrois, ed André Roussard Paris © 2004
Les recherches ne sont pas terminées...... A SUIVRE
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