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05/02/2009

Un abolitionniste de la traite négrière et de l'esclavage, défenseur des "Déportés de la Martinique" : FRANCOIS-ANDRE ISAMBERT

PAR BERNARD VASSOR

Sur le caveau familial au cimetière Montmartre. Avec un petit peu de chance m'a fait découvrir à travers les grilles, ces inscriptions presque effacées.
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François-André Isambertest né à Aunay (Eure et Loire) le 28 novembre 1792. Après la réouverture des églises, il fut employé comme enfant de coeur à la cathédrale de Chartres. Mais au cours de ses études dans cette ville, il prit (provisoirement) des distances avec la religion. Envoyé à Paris faire ses humanités au Lycée Impérial (Louis le Grand) où il fut un élève brillant. Elève de Gail, il était un helléniste distingué. Isambert fit partie dès 1830,de la Société Philanthropique qui participa grandement à l'abolition de l'esclavage. Après avoir été clerc dans une étude, il avait pris en 1818 une charge d'avocat à la Cour de Cassation et au conseil du roi. Il entreprit de s'attacher à deux causes, celle de la liberté religieuse, et celle de l'affranchissement des esclaves dans les colonies, ce qui lui valut les surnoms de prêtrophobe et de négrophile,injures données par une presse particulièrement rétrograde. Dès 1823 il soutint dans des procès qui durèrent 5 ans, des déportés et des condamnés de la Martinique, ce qui se termina par la reconnaissance des droits civils des hommes de couleur et toute une série de réformes dans le droit colonial. Il obtint (en 1829) dans de nombreux procès l'abrogation de lois qui dans l'armée condamnait à des peines excessives (le bagne) le vol entre camarades, et l'abolition de cours prévôtales dans les colonies, et en France fit supprimer les condamnations relevant de sentence "véhémentements soupçonnées". En 1825, il fut l'un des fondateurs de la Société Française de Géographie. vÉlu député après la révolution de 1830, il siégea constamment à la gauche de la chambre. Il fut le fondateur de la Société des Abolitionnistes de Parisqui prit part à toutes les initiatives visant la législation criminelle sur la traite et l'esclavage, luttant contre le pouvoir ecclésiastique qui entretenait contre lui les haines des hommes partisans du maintien de la traite négrière et de l'esclavage. La révolution de 1848 qui vit le triomphe de ses idées, provoqua curieusement chez lui un profond changement politique. Il se présenta à la dépiutation dans l'Eure-et-Loire avec le soutien du clergé et des ecclésiastiques et fut élu en siégeant sur les bancs de la droite. Opposé au suffrage universel, membre de la commission des cultes, il demanda véhémentement la suppression des clubs. Il soutint le général Cavaignac et approuva les massacres de juin....Après le coup d'état du 2 décembre, il devint sous-doyen à la Cour de Cassation, et servit docilement le nouveau pouvoir.  Il est mort à Paris le 13 avril 1857, après s'être converti au protestantisme. Il est l'auteur d'un grand nombre d'ouvrages de droit, et toutes sortes de traités, dont un :"Traité de la voirie urbaine ou des chemins et des rues communaux", d'un "Code éléctoral" en 1831, et de nombreux articles dans "La Gazette des Tribunaux".

Curiosité bibliophilique et littéraire :

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Isambert demanda à un jeune imprimeur qui fit faillite l'année suivante de lui faire éditer à compte d'auteur ce petit livre. Il faut noter que Balzac professait des idées diamétralement opposées à celles de François-André Isambert sur le plan racial......

18:26 Publié dans HISTOIRE | Tags : balzac imprimerie | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

Quelques scènes de la vie de Bohème : "PRIVAT D'ANGLEMONT S'EMBËTE !" Une promenade dans Paris, en compagnie de Balzac, Dumas, Sue, Musset, Méry, Delacroix

Par Bernard Vassor 

 
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PRIVAT D’ANGLEMONT, LE GENTILLOMME CLOCHARD 

(Privat d'Anglemont est né dans l'île Sainte-Rose près de la Martinique)

Il fut l'historiographe des bas-fonds de Paris, il était l'ami des plus grands écrivains de son temps, des patrons de cafés des filles de joie et des souteneurs du quartier des halles qu'il connaissait tous par leurs prénoms.

Il était un des "murs porteurs" de la Brasserie des Martyrs et du cabaret de Paul Niquet aux Halles.

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 J'avais cherché depuis des années à localiser sa sépulture au cimetière Montmartre, où il ne figure pas sur les registres. J'ai maintenant l'explication ......

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Quelques scènes humoristiques de la vie de bohème pour démontrer la polularité de Privat, alors qu'il est aujourd'hui presque oublié  par Alexandre Pothey :

Privat s'embête :
« Un matin, en passant dans la rue Saint-André-des-Arts, l'envie me prend de monter chez Alexandre Privat d'Anglemont. Je le trouvais achevant sa toilette et prêt à sortir.
« Comment vas-tu, mon vieil ami ?

--Peuh !je m'embête !
--Qoi ! m'écriai-je tout effrayé, tu es malade ?
--Non, mais je m'embête….
--Allons donc, ! il faut chasser cela, ; je ne te quitte pas, viens avec moi, et essayons de dissiper ce vilain mal »
Nous descendîmes. Devant le passage du Commerce*, j'aperçus Méry qui s'en allait tout emmitouflé sous les plis de son vaste manteau, malgré les ardeurs du soleil de juillet.
« Joseph ! mon bon Joseph ! »
--Qu'est-ce que c'est ?
--Une aventure bien extraordinaire, mon cher Joseph ! Privat s'embête.
--Privat ?….C'est impossible…Est-ce vrai Privat ?
--C'est vrai.
--Alors, mes enfants, je vais avec vous, et nous chercherons quelque distraction »
Le chapeau sur les yeux, les mains dans les poches de sa longue redingote, une cravate toritllée autour du cou, les jambes passées dans un pantalon à pied qui se perdait dans d'énormes souliers , Balzac arpentait la rue Dauphine.
« Honoré ! s'écria Méry.
--Bonjour, amis, je vais chez la duchesse….
--Pas du tout, tu vas à l'Odéon faire répéter ta pièce ; mais il te faut rester avec nous.
--Et pourquoi cela ? demanda Balzac.
--Parce que Privat s'embête, et qu'il est impossible de le laisser dans cet état.
--Privat s'embête ?…Mais alors je vous accompagne, et j'abandonne ma répétition. »
En ce moment une bonne grosse figure réjouie passa par la portière d'un fiacre, et une vois s'exclama :
« Je vous y prend ingrats ! Vous flânez dans les rues et vous m'oubliez. Avez-vous décidé de ne plus jamais franchir mon seuil ? je vous attend à dîner demain soir. C'est convenu, n'est-ce pas ? au revoir à demain !
-- Mais, mon bon Alexandre, tu ne sais pas la triste nouvelle ?
--Quelle nouvelle ?
--Privat s'embête, répondit Dumas redevenu sérieux, laissez moi payer ma voiture, et je suis des vôtres.
»
Au coin du Pont-Neuf, nous rencontrâmes Alfred de Musset qui causait avec Eugène Delacroix. En quelques mots, nous les mîmes au courant de cette invraisemblable histoire.
« Mais moi aussi je m'embête, murmura le doux poète.
--Vous mon cher Alfred, ce n'est pas la même chose, dit Delacroix avec vivacité, vous en avez l'habitude. Mais pour Privat, c'est différent.

--Allons donc » fit Musset avec résignation.
En marchant à l'aventure, nous avions traversé le Pont-Neuf et gagné la place des  Trois-Maries, quand
Dumas nous arrêta en étendant ses deux grands bras.
--
Attention ! dit-il, nous sommes sauvés : j'aperçois Eugène Sue qui mange des prunes chez la mère Moreau.** »

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Ganté de frais, vêtu avec l'élégance la plus correcte, Eugène consommait coup sur coup, les noix, les prunes et autres fruits confits.
«
J'étudie, fit-il avec un fin sourire en nous voyant envahir son refuge.
Le chinois qu'il portait à sa bouche lui échappa des doigts quand il connut le but de notre visite. Il semblait atterré, et longtemps, il réfléchit en silence.
«
Je crois avoir trouvé, dit-il enfin ; pour moi, je ne puis rien faire, mais je pense que Bouchot peut nous tirer d'embarras.
--C'est vrai ! s'exclama l'assemblée avec unisson ; allons trouver Bouchot*** . »
L'artiste terminait son chef-d'oeuvre, les Funérailles de Marceau. Absorbé par son travail, il était vraiment surexcité, et il n'aimait pas qu'on le dérangeât. Perché en haut de sa double échelle, il peignait avec une contention la plus extrême quand tout la bande fit invasion dans son atelier. Sa fureur devint sans bornes.
--
Allez-vous bien vite sortir d'ici, sacripants ! Voulez-vous bien tourner les talons et déguerpir immédiatement ?
--Mon bon Bouchot….., fit Méry.
--A la porte !
--Mon cher François…. dit Balzac.
--File, file !
--Mais saperlotte ! reprit Delacroix d'un ton sec, vous ne savez donc pas que Privat s'embête ? »
La colère du peintre s'éteignit subitement. Il déposa sa palette et ses brosses, et descendit quatre à quatre les degrés de son échelle, en répétant :
«  Et quoi ! Privat s'embête ? »
Et de sa plus douce voix, Bouchot ajouta :
«
Mes chers amis, cela ne peut durer plus longtemps… j'ai gagné 14000 francs, je les prend, et nous allons essayer de distraire notre pauvre camarade. »
Le lendemain matin, les 14000 francs étaient dépensés, Privat ne s'embêtait plus, et tout le monde était content.
Quand bien même cette historiette ne servirait qu'à démontrer la sympathie qui entourait Privat, nous ne devions pas oublier de la mentionner ici.
Alexandre Pothey

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Tableau de François Bouchot 

-Le passage du Commerce-Saint-André-des-Arts était dans le XIéme arrondissement, quartier de l'école de Médecine. Cette voie commençait 71 rue Saint-André-des-Arts, et finissait au numéro 30 de la rue de l'école de Médecine (partie disparue après le percement du boulevard Saint-Germain) Le passage faisait partie de la Cour du Commerce? construit contre le mur d'enceinte de Philippe-Auguste. Ouvert en 1776 sur le terrain d'un jeu de paume, c'est là que les docteurs Louis et Guillotin firent procéder  à des essais de "décapitation" sur des moutons !!!. Le débouché vers la rue Saint-André-des-Arts n'a eu lieu qu'en 1823.

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** Le café de la Mère Moreau se trouvait place de l'École, qui  donnait sur le Quai du même nom près du Pont-Neuf, à l'emplacement actuel de la pointe des magasins de la Samaritaine (qui vont disparaître à leur tour) à l'intersection des rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois, de la rue de l'Arbre-Sec et du quai de la Seine. La spécialité maison, était : les cerises à l'eau de vie, et la beauté de ses nombreuses serveuses peu farouches.

*** Bouchot (François) 1800-1842, artiste aujourd’hui oublié, était un peintre fort célèbre et riche à l’époque. Auteur de fresques historiques, il bénéficia de nombreuses commandes  du roi Louis-Philippe.

Mise à jour le 4 février 2009.

13:57 Publié dans Histoire littéraire | Tags : balzac, musset, delacroix, mère moreau, sue, alexandre pothey | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Mystères Galans des théâtres de Paris

par Bernard Vassor

Histoire d'un livre:

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"Personne n'a paroles morales,
comme qui a vie de débauché."
Anonyme
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Les articles sont de Georges-Marie-Dornevael, Charles Baudelaire, Privat d'Anglement, Fortuné Mesuré, et l'abbé Constant.
C'est à la suite d'un recueil d'articles publié par Auguste Legallois en 1844, "Les Mystères galans des théâtres de Paris" 0e994e34d1d8d595e2238edc8d296b32.jpgsous le nom factice de "Cazel éditeur", que la Grande Rachel fit un procès au directeur, éditeur gérant du Constitutionnel et du Courrier Français, qui avait fait l'annonce de ce livre dans les colonnes de ces journaux.
Charles Baudelaire qui avait collaboré à cet ouvrage, se défendit véhémentement d'avoir participé à la rédaction de l'ouvrage poursuivi dans une lettre du 4 mars 1844 adressée au baron Pichon.: "J'ai appris hier, que plusieurs personnes m'attribuaient sur l'affirmation du libraire Legallois quelques lignes d'un article inséré dans un livre publié par ce dernier (...)J'affirme que les allégations jointes à ce nom sont à ma connaissance complètement fausse (...)
Dans sa préface des "Mystères galans", Legallois ironise sur la plainte déposée parRachel : "Ah ! dans quel temps vivons-nous ! Il n'y a plus rien de sacré ! La vie privée n'est plus une chose sainte ! Malheur ! Malheur ! Malheur à celui qui a l'intention de lancer ce livre, il paiera pour les insolents qui l'ont osé écrire."(...) On astreint des hommes d'âge à venir écouter pendant deux grandes heures, les condoléances d'une ci-devant bohémienne, véritablement ingrate à l'endroit de l'éditeur des "Actrices célèbres". 
L'article incriminé, est intitulé "Histoire d'une guitare", il met en scène une jeune tragédienne pleine de talent, une guitare à moitié brisée, et un "brillant cavalier M. Napoléon III (n'oublions pas que nous sommes en 1844).
Pour les amateurs d'anagrammes, ce passage est signé :
Almire Gandonnière
Rue Richelieu.
Ce recueil comprend aussi un portrait d'une lorette : "Estelle de Kankan" véritable demi-mondaine avant l'heure, le prototype ayant été défini par Alexandre Dumas fils quelques années plus tard. L'article est signé du pseudonyme : G. vicomte de Woel

10:39 Publié dans Histoire littéraire | Tags : baudelaire, rachel, legallois, privat d'anglement, l'abbé constant, baron pichon | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

03/02/2009

FRANCOIS-ANDRE ISAMBERT UN PRECUSEUR ABOLITIONNISTE

PAR BERNARD VASSOR

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Sur le caveau familial au cimetière Montmartre. Un petit peu de chance m'a fait découvrir à travers les grilles, ces inscriptions.
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François-André Isambertest né à Aunay (Eure et Loire) le 28 novembre 1792. Après la réouverture des églises, il fut employé comme enfant de coeur à la cathédrale de Chartres. Mais au cours de ses études dans cette ville, il prit (provisoirement) des distances avec la religion. Envoyé à Paris faire ses humanités au Lycée Impérial (Louis le Grand) où il fut un élève brillant. Elève de Gail, il participa grandement à "

 de géographie ancienne".  Après avoir été clerc dans une étude, il prit en 1818 une charge d'avocat à la Cour de Cassation et au conseil du roi. Il entreprit de s'attacher à deux causes, celle de la liberté religieuse, et celle de l'affranchissement des esclaves dans les colonies, ce qui lui valut les surnoms de prêtrophobe et de négrophile,injures données par une presse particulièrement réactionnaire. Dès 1823 il soutint dans des procès qui durèrent 5 ans, des déportés et des condamnés de la Martinique, qui se termina par la reconnaissance des droits civils des hommes de couleur et toute une série de réformes dans le droit colonial. Il obtint (en 1829) dans de nombreux procès l'abrogation de lois qui dans l'armée condamnait à des peines excessives (le bagne) le vol entre camarades, et l'abolition de cours prévôtales dans les colonies, et en France fit supprimer les condamnations relevant de sentence "véhémentements soupçonnées". Élu député après la révolution de 1830, il siégea constamment à la gauche de la chambre. Il fut le fondateur de la Société des Abolitionnistes de Pariset prit part à toutes les initiatives visant la législation criminelle sur la traite et l'esclavage, luttant contre le pouvoir ecclesiastique qui entrenait contre lui les haines des hommes partisans du maintien de la traite négrière et de l'esclavage. La révolution de 1848 qui voyait le triomphe de ses idées, provoqua curieusement chez lui un profond changement politique. Il se présenta à la dépiutation dans l'Eure-et-Loire avec le soutien du clergé et des ecclésiastiques et fut élu en siégeant sur les bancs de la droite. Opposé au suffrage universel, membre de la commission des cultes, il demanda véhémentement la suppression des clubs. Il soutint le général Cavaignac et approuva les massacres de juin....Après le coup d'état du 2 décembre, il devint sous-doyen à la Cour de Cassation, et servit docilement le nouveau pouvoir.  Il est mort à Paris le 13 avril 1857, après s'être converti au protestantisme

15:42 Publié dans LES PRECURSEURS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LA MIRE DE CASSINI A MONTMARTRE

Par Bernard Vassor
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"La mire de Paris, propriété de la Ville de Paris enclavée dans une propriété appartenant à M.Debray. Muni d'une autorisation et d'une note de commande, le photographe accrédité se vit refusé l'accès du monument et on avisa par écrit le secrétaire de la Commission.  M.Lambeau ajoute que sans doute, les photographies de la mire ne manquent pas et qu'il en trouvera une facilement dans les cartons du Musée Carnavalet.
M. le Président estime qu'il y a là un contentieux qui échappe aux attributions de la Commission, d'autant qu'au cours de la dernière séance (de la Commission du Vieux Paris) à adopté un voeu invitant l'administration à régler la contestation à l'amiable avec M. Debray"
Toujours à propos de ce Monsieur Debray, la séance du 8 novembre 1913 signale la volonté de ce propriétaire de faire construire un immeuble de rapport à l’angle de la rue Girardon, ce qui entraînera malheureusement la destruction du moulin à vent qui se trouve sur ce point et dans sa propriété.

D’une conversation échangée avec .Debray, il résulte que ce dernier serait disposé à mettre gratuitement à la ville le moulin à vent dont il d’agit. M. Jean Varenne ajoute qu’il a l’intention de demander au conseil municipal de vouloir bien accepter cette offre et de décider que la réédification aura lieu sur la place Jean Baptiste Clément.

M.Selmersheim demande où est exactement la place dont il s’agit ?

M. Jean Varenne répond qu’elle se trouve à côté du moulin même à l’angle de la rue des Saules..

M. le Président estime que la question est assez importante pour nécessiter la visite d’une sous-commission, mais à la condition d’aller assez vite……(…)

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Mire Cassini Montmartre hauteur.jpg
D'où vient ce nom de Mire de Cassini ?
Jean-Dominique Cassini (1625-1712) père, avait été le fondateur d'une dynastie d'éastronomes, il avait établi une chaîne de 48 triangles, de Paris au Canigou. Son fils, Jacques Cassini (1677-1756) en établit une autre de l'observatoire jusqu'à Dunkerque. Ce sont ces triangulations qui servirent de base pour dresser la carte de France, et servir à toutes les opérations trigonométriques des services de l'ancien État-Major.
A l'origine, les mires étaient pour la plupart des pieux de bois, plantés pour marquer des angles d'opérations géodésiques. C'est en août 1675 que Picard qui fut chargé de trianguler et trigonométrer de Paris à Amiens, fit planter un piler de bois que Cassini remplaça par la pyramide qui se trouve derrière le Moulin de la Galette. Nous apercevons sur la gravure ci-dessus l'observatoire de Montmartre* qui se trouve encore rue Lepic. Il devait y en avoir 92 dans toute la France. En 1858 il n'en restait que deux à Paris; celle de Montmartre, et dans le cadran solaire de l'église Saint-Sulplice, établi par l'astronome Leverrieren 1742, une plaque percée est adaptée à la partie supérieure du portail latéral sud, et la trace du méridien est figuré sur le pavé de l'église par une ligne de cuivre qui traverse l'édifice dans sa plus grande longueur.
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On pouvait lire à Montmartre
sur la face méridionale :
L'an MDCCXXXVI (1736)
Cet obélisque a été élevé par ordre du Roy
Pour servir d'alignement
A la méridienne de Paris, du côté Nord,
Son axe est à 2931 toises 2 pieds de la face méridionale de l'observatoire.
..........
*C'est là que le docteur Gruby, astronome amateur fit des recherches et y vécut dans les années 1880. C'était un des médecins des frères van Gogh domicilié rue Saint-Lazare.

11:53 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

02/02/2009

Les célébrités de la rue Bellefond

Par Bernard Vassor

Bellefond Rochechouart Hauteur 1744.jpg
PLan de Paris et ses faubourgs de Jean Delagrive 1740.
......
La rue Belfond* doit son nom à une abbesse de Montmartre, Marie -Eléonore Gigault de Bellefond.
Située dans le dit" lieu de Clignancourt, des Porcherons et du For-aux-Dames". L'abbesse mourut à l'âge de 58 ans le 28 août 1717.
Le nom de la rue avait été gravé dans la rue en deux mots si bien que le plan de Turgot de 1739, indique aussi que la rue Belle-Font, servait de limite à la ville de Paris. Elle n'allait pas alors jusqu'à la rue du faubourg Pöissonnière. Une borne mimiteétait posée à 83 toises de la rue du faubourgà l'embouchure de la rue Bellefond. L'élargissement de la rue à 10 mètres, fut signée sur décision de Chaptalen l'an IX. Des alignements successifs et une excavation sous la rue pour permettre le percement de la rue Baudin, en modifièrent le tracé. Au cours du XIX° siécle, elle porta le nom de rue Jolivet,et ausii de chemin de la Nouvelle-France. Les "maisons de campagne" étaient nombreuses depuis l'ouverture de cette rue. Nous y avons rencontré Louis-Sébastien Mercierdans un article précédent. Béranger, qui eut plusieurs demeures dans l'actuel IX° arrondissement, habita dans une mansarde en 1809. Il écrivit à un ami, M. Quesnescourt le 16 juin de cette année là :
"Je vais me loger au bout de la terre, rue de Bellefond, près de Montmartre, au milieu d'un vaste jardin; des promenades solitaires, de l'ombrage, une belle vue, on est pas malheureux". Dans cette rue beaucoup de ses amis étaient ses voisins, dont le fameux Wilhem, faiseur de vaudevilles et créateur de l'Orphéon. Des écuries et des remises occupaient également la rue. Sous le second empire, la "Compagnie impériale des petites voiture, y eut son siège. Le docteur Isambert(inhumé au cimetière Montmartre) habitait le numéro 35, à côté d'une école chrétienne pour jeunes filles. Le vicomte de la Brillantais avait installé un établissement d'une salle de spectacle. Les deux soeurs, les demoiselles Verrière habitèrent et donnérent des représentations dans cette rue et dans la rue de la Tour d'Auvergne. On disait qu'il y avait sept loges dans leur salle, plus, des loges griagées pour les "curieuses timorées" qui s'aventuraient en compagnie douteuse et s'assuraient ainsi l'incognito. Ces demoiselles galantes, se ressemblaient tellement que l'on croyait qu'elles étaient jumelles. Elles étaient soutenues par le fermier général M. de la Live d'Epinay.
La maison de l'angle de la rue Rochechouart, fut bâtie pour Joseph Séraphin, directeur des Ombres-Chinoises du Palais-Royal.
Son oncle Dominique Séraphin avait créé un spectacle de marionnettes qui avait joué devant Louis XVI, qui avait accordé le privilège du Petit-Théâtrequi fut repris ensuite par sa nièce dans cette même rue. Au numéro 19, une guinguette datant du XVIII°, ornée d'un balcon doré, appartenant au cabaretier Desdomène, qui avait acheté les terrains à l'abbesse de Montmartre. Son fils et successeur est mort en 1842 à l'âge de 81 ans au numéro 17. Il y avait une autre guinguette qui portait comme enseigne en grosses lettres : "Au Pérou".
L'académicien Sanson de Pongerville, poète et littérateur y a eu une maison bâtie en 1819, par une certaine dame Cheval.....
* on disait au choix : rue de Bellefond ou rue Bellefond 

09:42 Publié dans Histoire des rues de Paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg