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02/02/2009

Les célébrités de la rue Bellefond

Par Bernard Vassor

Bellefond Rochechouart Hauteur 1744.jpg
PLan de Paris et ses faubourgs de Jean Delagrive 1740.
......
La rue Belfond* doit son nom à une abbesse de Montmartre, Marie -Eléonore Gigault de Bellefond.
Située dans le dit" lieu de Clignancourt, des Porcherons et du For-aux-Dames". L'abbesse mourut à l'âge de 58 ans le 28 août 1717.
Le nom de la rue avait été gravé dans la rue en deux mots si bien que le plan de Turgot de 1739, indique aussi que la rue Belle-Font, servait de limite à la ville de Paris. Elle n'allait pas alors jusqu'à la rue du faubourg Pöissonnière. Une borne mimiteétait posée à 83 toises de la rue du faubourgà l'embouchure de la rue Bellefond. L'élargissement de la rue à 10 mètres, fut signée sur décision de Chaptalen l'an IX. Des alignements successifs et une excavation sous la rue pour permettre le percement de la rue Baudin, en modifièrent le tracé. Au cours du XIX° siécle, elle porta le nom de rue Jolivet,et ausii de chemin de la Nouvelle-France. Les "maisons de campagne" étaient nombreuses depuis l'ouverture de cette rue. Nous y avons rencontré Louis-Sébastien Mercierdans un article précédent. Béranger, qui eut plusieurs demeures dans l'actuel IX° arrondissement, habita dans une mansarde en 1809. Il écrivit à un ami, M. Quesnescourt le 16 juin de cette année là :
"Je vais me loger au bout de la terre, rue de Bellefond, près de Montmartre, au milieu d'un vaste jardin; des promenades solitaires, de l'ombrage, une belle vue, on est pas malheureux". Dans cette rue beaucoup de ses amis étaient ses voisins, dont le fameux Wilhem, faiseur de vaudevilles et créateur de l'Orphéon. Des écuries et des remises occupaient également la rue. Sous le second empire, la "Compagnie impériale des petites voiture, y eut son siège. Le docteur Isambert(inhumé au cimetière Montmartre) habitait le numéro 35, à côté d'une école chrétienne pour jeunes filles. Le vicomte de la Brillantais avait installé un établissement d'une salle de spectacle. Les deux soeurs, les demoiselles Verrière habitèrent et donnérent des représentations dans cette rue et dans la rue de la Tour d'Auvergne. On disait qu'il y avait sept loges dans leur salle, plus, des loges griagées pour les "curieuses timorées" qui s'aventuraient en compagnie douteuse et s'assuraient ainsi l'incognito. Ces demoiselles galantes, se ressemblaient tellement que l'on croyait qu'elles étaient jumelles. Elles étaient soutenues par le fermier général M. de la Live d'Epinay.
La maison de l'angle de la rue Rochechouart, fut bâtie pour Joseph Séraphin, directeur des Ombres-Chinoises du Palais-Royal.
Son oncle Dominique Séraphin avait créé un spectacle de marionnettes qui avait joué devant Louis XVI, qui avait accordé le privilège du Petit-Théâtrequi fut repris ensuite par sa nièce dans cette même rue. Au numéro 19, une guinguette datant du XVIII°, ornée d'un balcon doré, appartenant au cabaretier Desdomène, qui avait acheté les terrains à l'abbesse de Montmartre. Son fils et successeur est mort en 1842 à l'âge de 81 ans au numéro 17. Il y avait une autre guinguette qui portait comme enseigne en grosses lettres : "Au Pérou".
L'académicien Sanson de Pongerville, poète et littérateur y a eu une maison bâtie en 1819, par une certaine dame Cheval.....
* on disait au choix : rue de Bellefond ou rue Bellefond 

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