« 2009-02 | Page d'accueil
| 2009-04 »
31/03/2009
Le phénomène des bandes : La racaille de la rue des Martyrs.
Par Bernard Vassor
Une bande de voyous, "bien connus des services de police"se livre chaque jour et chaque nuit à des désordres insupportables dans la brasserie qui communique avec la rue Notre Dame de Lorette, et qui se trouve juste en face de la rue du pornographe Hyppolite Lebas. Rappelons que celui-ci, avant de faire bâtir l’église Notre Dame de Lorette, a provoqué l’érection du symbole phallique de la place de la Concorde.
Le chef de la bande de cette brasserie, est un guadeloupéen noir, natif de Sainte-Rose nommé Privat d’Anglemont. Il fréquente tous les lieux mal famés de Paris et de sa banlieue. Le sous-chef est un gros homme aviné, Gustave Courbet qui boit ses six litres de vin rouge chaque jour, et qui barbouille des toiles qui sont la risée de tout Paris. C’est un repris de justice en puissance ! Un autre barbouilleur, Edouard Manet, fils à papa celui-là se trouve toujours en compagnie d’un original aux mains manucurées, les cheveux teints en vert qui se fait appeler Baudelaire Charles.
Il y a aussi un certain Alphonse Daudet qui attend toujours du courrier de son midi natal, qui finira sans doute sa vie comme les poires (on dit qu’elles pourrissent toujours par la queue). Sans parler d’un jeune homme prétentieux, Pierre Larousse qui à l’ambition d’écrire un dictionnaire dont jamais personne n’entendra sans doute jamais parler. Un certain docteur Gachetqui ne faisait rien pour relever le lot se retrouvait avec un peintraillon nébuleux, Claude Monet, Renoir et Eugène Boudin complétaient le tableau avec Pierre Dupont le chansonnier, immortel compositeur des «Bœufs».
Il est temps qu’une loi mette fin à ce phénomène de bandes, qui a tendance à se propager dans tout Paris, et plus particulièrement au quartier latin.
14:19 Publié dans Les cercles "cénaculaires" | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
30/03/2009
Des synestésistes à l'insu de leur plein gré.....
Origine physiologique de l'Impressionnisme :
"— Le préjugé du dessin. Étant admis que,
si l’œuvre picturale relève du cerveau,
de l’âme, elle ne le fait qu’au moyen de l’œil
et que l’œil est donc d’abord, tout comme l’oreille en musique."
(Synestésie : simultanéité de sensations de deux organes)
............
C’est au père Athanase Kircher( 1601-1680 ) né à Geisa près de Fulda qui entra chez les jésuites de Mayence. Savant universel, il a été le premier à tenter de déchiffrer les hiéroglyphes égyptiens. On lui attribue l'invention de la lanterne magique, de la machine à écrire, et de l'orgue mathématique (précurseur de l'ordinateur ?) professeur de mathématique à qui l’on doit les premières recherches scientifiques sur ce que l’on nommera plus tard « la synesthésie »Il établit que les couleurs auraient leur propre harmonie et que le son et la lumière ne seraient qu’un seul et même phénomène. Le père jésuite Athanase Kircher dans la théorie musicale de l’époque, cherche à réunir les intervalles des notes de la gamme de 6 notes (hexacorde) et des émanations colorées. Le blanc est l’unisson, l’or, la quinte etc..) Parmi le nombre de travaux importants, il consacre un ouvrage spécialement consacré à la couleur : « Le grand art de la lumière et de l’ombre » Ars Magna lucis et umbrae ). Kircher considère la couleur comme l’authentique produit de la lumière et de l’ombre. La couleur est une « lumière ombrée » et tout ce qui est visible dans le monde ne l’est que par une lumière ombreuse ou par une ombre lumineuse.
.......
Un autre jésuite, le Père Louis-Bertrand Castel né à Montpellier (1688-1757) publie quelques ouvrages scientifiques originaux : Traité de la pesanteur universelle (1724),La Mathématique universelle (1738), Optique des couleurs (1740) et, dans Nouvelles expériences d'optique et d'acoustique 1735), il décrit une machine de son invention : LE CLAVECIN OCULAIRE (de telle manière qu'un sourd puisse jouir et juger de la beauté d'une musique et réciproquement qu'un aveugle puisse juger par les oreilles.)au moyen duquel il prétendait en variant les couleurs, affecter "l'organe de la vue comme le clavecin affecte celui de l'ouïe par la variété des sons." L'art de peindre les sons et toutes sortes de musique (1725)
Un théologien, le Père Marin Mersenne (1588-1648) établit le premier les principes de la synesthésie entre l'ouïe et la vue.La note grave est représentée par la couleur noire, la note la plus aiguë est le bleu qui s'évapore comme s'il retournait vers le ciel la dominante est le vert, la note la plus agréable. On doit veiller dans la suite des sons ait une égale beauté dans la liaison des couleurs. Il indique également que les genres de la musique grecque diatonique =vert,
chromatique=jaune, en harmonique=rouge. Les notes les plus aiguës sonnent clair, les graves ont l'air sombre.
Sa théorie s'applique aussi au domaine instrumental : bleu pour la basse, jaune pour la flûte, rouge pour la trompette et le violon. Rouge qui correspond au sol, est la quinte le caractère violent du rouge est défini. Le jaune correspond au mi .
09:57 Publié dans LES PRECURSEURS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
27/03/2009
Paris disparu : Petite histoire de la rue des Blancs Manteaux.
par Bernard Vassor
A l’origine, la rue porta le nom de rue de la Petite Parcheminerie, puis rue de la Vieille Parcheminerie, ensuite rue de la Parcheminerie, en raison des nombreux fabricants de parchemin qui y exerçaient leur activité. Enfin, au XV° siècle on lui donna le nom de rue des Parcheminiers ou des Blancs-Manteaux.
La dénomination de la rue, provient d’un ordre religieux de frères mendiants venus de Marseille les « Serfs de la Vierge » qui portaient des manteaux de laine blanche. Ils s’étaient établi dans le quartier du Temple en 1258, sous la protection de saint Louis, et ne tardèrent pas à y fonder une église. Leur nom resta attaché à la rue, bien qu’ils n’y restèrent qu’une quinzaine d’années. A la suite du Concile de Lyon de 1274, l’ordre fut supprimé et remplacé par les « Ermites de Saint-Guillaume » surnommés par les habitants du quartier « les Guillemites » (qui eux, étaient entièrement habillés de manteaux noirs) ceux-ci fusionnèrent avec les Bénédictins de saint Maur. En 1407, on vint y déposer sur ordre de Jean-sans-Peur, la dépouille du duc d’Orléans assassiné rue Vieille-du-Temple. A la fin du XV° siècle, s’installèrent dans la rue, la Confrérie des archers et arquebusiers. L’église actuelle Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux, fut bâtie en 1685-1690, sur les vestiges de l’ancienne église, et modifiée au XIX° siècle. En 1778, sur ordre du roi Louis XVI, pour combattre l’usure, fut installé « le Mont-de-Piété » dans la rue des Blancs-Manteaux, que les Parisiens baptisèrent « Chez ma tante. Le couvent a été transformé en caserne pendant la révolution.
La paroisse fut recréée en 1802. Des modifications ont été apportées pendant plus d’un demi-siècle. L’architecte Baltard dirigea d’importants travaux d’embellissement. En 1863, on appliqua à l’église un portail monumental récupéré dans l’île de la Cité après la démolition de l’église des Barnabites.
En 1944, l’église et le couvent reçurent une bombe allemande, on déplora de nombreux morts et blessés, les toits de l’église et du couvent dévastés, les vitaux en miettes, et la voûte fut ébranlée. Il fallut plusieurs années de travaux, pour la rénovation entreprise avec l’aide de la Ville de Paris.
C’est aujourd’hui une des rues les plus pittoresques de Paris.
Bernard Vassor
12:02 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
26/03/2009
Petites histoires anecdotique de la rue de la Tombe-Issoire.
Par Bernard Vassor
L’histoire proviendrait, selon une légende du moyen-âge « La geste du Moniage de Guillaume » dèu duel d’un guerrier allemand géant, et d'un vassal d’Huges Capet. Ce géant de 15 pieds de hauteur, sans la tête ( 4,50 m) dénommé Isoré avait été décapité, sous les murs de Paris par Guillaume au-court-nez (Guillaume d’Orange) Le corps sans tête fut inhumé sur un chemin au sud de Paris qui conduisait à Orléans, baptisé «de la Tombe Isoré ». Sur cette route, il y avait le château de Vauvert, hanté par le diable qui arrivait toutes les nuits d’une rue de Paris, qui, elle s’appela rue d’Enfer (aujourd’hui boulevard Saint-Michel). Il existait à cet endroit les débris de tombes antiques et un monument funéraire qui étonnait par son importance: sur un tumulus, une dalle d’environ vingt pieds de long était élevé sur un tumulus, rapporte l’historien Sauval. Certains donnent pour origine, le patronyme d’une famille Isoire au 16° siècle. Le chemin de Bourg-la-Reine fut son nom au 18° siècle.Le 20 juillet 1868 la rue porta sa dénomination actuelle et définitive de rue de la Tombe Issoire. Les n° 26, 28, et 30, partie de la carrière souterraine du Chemin de Port-Mahon sont classés monuments historiques. Le « fief des Tombes» (Les Catacombes) est l’enclos situé au croisement de la Tombe Issoire et de la rue Dareau actuelle. Après la fermeture du cimetière des Innocents « Les Catacombes » furent consacré en 1786. PLus tard, les ossements d'autres cimetières parisiens y furent aussi déposés.
16:44 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
24/03/2009
La maison "à l'image des Deux Conins" de la rue Hautefeuille.
Par Bernard Vassor
18:43 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
21/03/2009
Paul Gauguin, "un loup sauvage sans collier", de la rue Notre dame de lorette à Atuana aux îles Marquises
Par Bernard Vassor
Gauguin a vu le jour au 54 rue Notre Dame de Lorette (ancienne numérotation) le 7 juin 1848. Il est mort le 8 mai 1903 aux « Marquises ». Baptisé à l’église Notre Dame de Lorette, il embarqua un an plus tard avec sa mère et son père Clovis Gauguin, qui décide de partir pour le Pérou pour y fonder un journal à Lima. Sa mère, Aline Gauguin, espère retrouver une part de l’héritage de sa mère Flora Tristan, fille non reconnue d’une famille noble péruvienne, les Tristan y Moscoso. Clovis Gauguin meurt pendant le voyage, sa famille se retrouve seule au Pérou, où elle est accueillie par Pio de tristan y Moscoso, l’oncle de la mère de Paul Gauguin. Qui vécut à Lima jusqu’à l’age de six ans. Rentré en France avec sa mère et sa soeur, il alla à l’école à Orléans où la famille vivait chez un oncle maternel. Elève médiocre, il prépara l’école navale, mais ne parvint pas au niveau du concours d’entrée. Il s’engagea donc comme « pilotin» à dix sept ans dans la marine marchande, puis militaire. Son navire « Le Gérôme Napoléon » est désarmé après la défaite de Sedan. Il revint à Paris en 1871 chez son tuteur Gustave Arosa, un entrepreneur, financier, spécialisé dans la photographie. Celui-ci le fit entrer chez Bertin, un agent de change en bourse, 1 rue Laffitte dans l’immeuble de la Maison Dorée. Il gravit rapidement les échelons, qui lui donnèrent une aisance matérielle importante. Entre temps, il avait fait la connaissance chez Gustave Arosa, d’une jeune danoise (Mette Sophie Gad) qui habitait avec sa sœur rue des Martyrs dans une pension de famille chez madame Fouinet. Il ne tarda pas à l’épouser à la mairie du neuvième arrondissement, le mariage religieux se fit à l’église luthérienne de la rue Chauchat, son épouse étant protestante. Il eut cinq enfants. Petit rapin amateur, Il fréquenta un anarchiste Camille Pissarro, qui lui fit connaître Edgar Degas (c’est Degas, qui pour expliquer le caractère de Gauguin trouva la formule de la fable de La Fontaine du loup sauvage sans collier) et Paul Cézanne avec qui il allait peindre le dimanche à Pontoise. Il vit la première exposition impressionniste en 1874 boulevard des Capucines. Tout allait pour le mieux, Gauguin avait sa calèche qui l’attendait toute la journée, devant ses bureaux de la rue Laffitte, jusqu’à la place de la bourse. Mais voilà, la faillite de la banque catholique « l’Union Générale » en 1882 provoqua le krack financier et la crise financière qui mit fin à la carrière de Gauguin. Il abandonne tout pour se consacrer à la peinture. Pour faire des économies, il part vivre à Rouen. Sa femme le quitte pour retourner à Copenhague. Gauguin la rejoignit un peu plus tard et se fit représentant en toiles cirées ! Sa belle famille le chassa. Il revint vivre à Paris où il fut hébergé par un ancien collègue de chez Bertin, Emile Schuffenecker. Celui-ci trouvant que Gauguin s’intéressait de trop près à sa femme, Gauguin se retrouva dans une chambre d’hôtel, vivant de petits travaux, il fut même colleur d’affiches. Il connut un peintre breton Jobbé-Duval dans une petite boutique de la rue Clauzel qui était fréquentée par des artistes sans ressource ou débutants, comme Jongkind, Monet, Emile Bernard, Pissarro, Louis Anquetin, Vincent van Gogh, Jobbé-Duval lui conseilla d’aller en Bretagne à Pont-Aven dans une pension où la vie était peu chère, et les paysages d’une grande beauté sauvage.
Fin de la première partie
10:17 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
17/03/2009
Fernando, Medrano, Bouglionne, trois grands noms du cirque, une seule adresse
Boulevard Rochechouard
Médrano n’est plus.
Notre vieux cirque de Montmartre
sera peut-être remplacé
par une merveille architecturale,
mais les Montmartrois se compteront
qui la considéreront d’un œil sympathique…
L.R Dauven*
99 ans exactement après sa construction , a été entamé la démolition du plus prestigieux cirque de Montmartre.
Construit d'août 1874 à juin 1875, le cirque Fernando, propriété du fondateur, un acrobate Belge de son véritable nom Fernand Beert.
Suzanne Valadon y fut écuyère, jusqu’à cet accident qui interrompit sa carrière équestre. Les peintres impressionnistes furent nombreux à célébrer l’endroit, Renoir, Georges Seurat, Toulouse-Lautrec, Anquetin,Renoir et Degas,. Vers 1905, c'est Picassoaccompagné de Fernande Olivier et Max Jacob, qui fréquentait Médrano 3 ou 4 fois par semaine. Il adorait les clowns qu'il retrouvait au bar" dans l'odeur d'écurie qui montait chaude et écoeurante"(...) je n'ai jamais vu Picasso rire d'aussi bon coeur qu'à Médrano, il s'y amusait comme un enfant"*
Les jours de relâche, la salle était louée pour des conférences ou bien des réunions électorales.
*Administrateur du musèe de Montmartre
En 1897, le clown Gérôme Médrano dit Boum-Boum racheta à Fernand Beert le créateur du cirque et lui donna son nom. A sa mort le 27 avril 1912, c'est la veuve de Gérome Blanche-Mathilde qui prit sa succession et lui redonna son lustre d’antan. En pleine guerre en 1915, une véritable révélation va secouer Médrano, un trio dont on imagine mal l'enthousiasme dont il futl'objet, ce sont les Fratellini. En 1916 Jacques Copeau, fondateur avec Suzanne Bing d'une école de comédiens, recommande à ses élèves la fréquentation et l'observation du spectacle du trio Fratellini à Medrano.
En 1933, une grande exposition eut lieu au cirque Medrano, où figuraient des oeuvres de Granville, Gustave Doeé Daumier et Picasso.
Serge, l’historien du cirque rappelle les noms prestigieux qui enchantèrent le public : « les rois du rire » Grock, Rhum et son meilleurs partenaires Charles Manetti dans le rôle du clown blanc,Porto, Rastelli qui fut considéré comme le meilleur jongleur de tous les temps, les Codonas et les Fratellini qui y donnèrent des spectacles mémorable jusqu’en 1963, année du dernier spectacle après la vente aux Bouglione qui n’en firent un cirque que par intermittence. Ils louèrent la salle à des commerçants qui en firent une brasserie munichoise.
Le dernier spectacle de cirque fut donné par la dompteuse Catherine Blankartqui menât la parade finale du cirque Montmartrois. Une consolation tout de même, les Bouglione obtinrent quand même des promoteurs et des édiles, que la majorité des logements soient réservés au "gens du cirque"
*Charles Manetti tantôt clown blanc, tantôt Auguste, fut aussi le complice de Maîss, le formidable équilibriste sur fil, la dynastie des Manetti continue avec "Guytou", qui hante encore les lieux. Le café des artistes est toujours à sa place au coin de la rue des Martyrs.
L'article qui est reproduit dans cet article est extrait du journal "Le Chat Noir" du 5 mai 1888, il est signé : Baron B...
**Souvenirs de Fernande Olivier.
mise à jour le 17 mars 2009
09:28 Publié dans La mémoire des pierres | Lien permanent | Commentaires (4) | | | | Digg
11/03/2009
Une épidémie galopante au XIX° siècle : Le spiritisme.
Par Bernard Vassor
16:05 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
10/03/2009
L'origine probable des guinguettes
Par Bernard Vassor
13:39 Publié dans BALS ET GUINGUETTES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
09/03/2009
Les petits "théâtres de Société"
Par Bernard Vassor
17:15 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg