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27/03/2009

Paris disparu : Petite histoire de la rue des Blancs Manteaux.

par Bernard Vassor

Couvent au deuxième plan avant sa démolition largeur archives.jpg

A l’origine, la rue porta le nom de rue de la Petite Parcheminerie, puis rue de la Vieille Parcheminerie, ensuite rue de la Parcheminerie, en raison des nombreux fabricants de parchemin qui y exerçaient leur activité. Enfin, au XV° siècle on lui donna le nom de rue des Parcheminiers ou des Blancs-Manteaux.

La dénomination de la rue, provient d’un ordre religieux de frères mendiants venus de Marseille les « Serfs de la Vierge » qui portaient des manteaux de laine blanche. Ils s’étaient établi dans le quartier du Temple en 1258, sous la protection de saint Louis, et ne tardèrent pas à y  fonder une église. Leur nom resta attaché à la rue, bien qu’ils n’y restèrent qu’une quinzaine d’années. A la suite du Concile de Lyon de 1274, l’ordre fut supprimé et remplacé par les « Ermites de Saint-Guillaume » surnommés par les habitants du quartier « les Guillemites » (qui eux, étaient entièrement habillés de manteaux noirs) ceux-ci fusionnèrent avec les Bénédictins de saint Maur. En 1407, on vint y déposer sur ordre de Jean-sans-Peur, la dépouille du duc d’Orléans assassiné rue Vieille-du-Temple. A la fin du XV° siècle, s’installèrent dans la rue, la Confrérie des archers et arquebusiers. L’église actuelle Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux, fut bâtie en 1685-1690, sur les vestiges de l’ancienne église, et modifiée au XIX° siècle. En 1778, sur ordre du roi Louis XVI, pour combattre l’usure, fut installé « le Mont-de-Piété » dans la rue des Blancs-Manteaux, que les Parisiens baptisèrent « Chez ma tante. Le couvent a été transformé en caserne pendant la révolution.

La paroisse fut recréée en 1802. Des modifications ont été apportées pendant plus d’un demi-siècle. L’architecte Baltard dirigea d’importants travaux d’embellissement. En 1863, on appliqua à l’église un portail monumental récupéré dans l’île de la Cité après la démolition de l’église des Barnabites.

En 1944, l’église et le couvent reçurent une bombe allemande, on déplora de nombreux morts et blessés, les toits de l’église et du couvent dévastés, les vitaux en miettes, et la voûte fut ébranlée. Il fallut plusieurs années de travaux, pour la rénovation entreprise avec l’aide de la Ville de Paris.

C’est aujourd’hui une des rues les plus pittoresques de Paris.

Bernard Vassor

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