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30/04/2009

Histoire de Paris : un spectacle populaire

Vous avez rêvé d'être comédien ?
C'est l'occasion ou jamais......
Vive la Commune hauteur.jpg

« Morte ou vive ? Vive la Commune »

 

Spectacle épique, populaire et coopératif. Pour revivre la Commune de Paris de 1871 : comment elle s’est préparée, comment elle a surgi, comment elle a vécu… et comment elle a fini contre le mur.

Avec, dans les rôles principaux : pourquoi pas vous ?

En 8 tableaux, en forme de conférence-animation interactive, deux comédiens narrateurs et un percussionniste entraînent tous les spectateurs volontaires à tenir une cinquantaine de rôles, d’Adolphe Thiers à Louise Michel, en passant un garde national ou un soldat versaillais.

............. 

Un spectacle de ‘La Parole Debout’ et ‘Cyberboat production’ conçu, animé, joué et mis en rythme par Emmanuel Gradt, Alexandre Céalis et Jean-René Jalenques.

 

« Morte ou vive ? Vive la Commune » le 16 mai 2009, à 17h, cour Cadet, 9 rue Cadet. Entrée très libre et gratuite.

 Pot communard offert. 

Debout, citoyen !

18:30 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

La rue Méhul, une seule adresse, un seul numéro !

Par Bernard Vassor pour Marie-Pierre
Rue Mehul ventadour en 1834 largeur.jpg
PLan de 1834
L' intérêt de cette voie a été commandé par l'ouverture d'une célèbre salle de spectacle.
C’est en 1826, à l’emplacement de l’ancienne rue de Lyonne (1660) dont une partie fut dénommée rue Ventadour (du nom de la gouvernante des Enfants de France sous Louis XV) en 1673, que sur proposition du secrétaire d’Etat à l’intérieur, fut autorisée l'ouverture d’une nouvelle rue en continuation de la rue Ventadour qui existe encore, depuis la rue Neuve des Petits-Champs *(ouverte en 1634) jusqu’à la rue Neuve Saint-Augustin** (en 1650 ) pour permettre l’ouverture d’une nouvelle salle de théâtre royal de l’Opéra-Comique. C’était une impasse entre l’hôtel de Langlée (numéros actuels 46 à 50) et l’hôtel de Lyonne. Une délibération du Conseil municipal contribua avec une somme de 500 000 francs pour subvenir aux dépenses des abords de la nouvelle salle. C’est le banquier Mallet  qui fit démolir l’hôtel de Lyonne qui fut tour à tour (construit par Le Vau en 1660) l' Hôtel des Ambassadeurs extraordinaires puis du contrôle général (1756), Ministère de l’Intérieur occupé par madame Roland, puis, Ministère des finances sous l’Empire. La salle Ventadour baptisée Opéra-Comique de 1828 à 1832, fermée, puis rouverte sous le nom de théâtre de la Renaissance dont le privilège et la direction furent accordés à Anténor Joly qui rétrécit la salle et l’ouverture du cadre de la scène en 1838. Il  annonça pour l’ouverture, la première représentation du drame de Victor Hugo Ruy-blas avec Antoine-Louis, dit Fredéric Lemaître et Louise Baudoin  le 8 novembre 1838, c’est Méry qui fit le discours inaugural. Le privilège fut retiré à Joly en 1841, pour laisser place au théâtre Italien de 1841 à 1875 et enfin Ventadour après avoir été racheté par la Banque d’escompte, devint une succursale de la Banque de France.
Etienne-Nicolas Méhul (1763-1817) qui donna son nom à cette rue fut d’abord organiste. Il rencontra Gluck en 1778, et composa un opéra intitulé Cora qui ne fut représenté à l’Opéra de Paris qu’après le succès à l’Opéra-Comique d’Euphrosine. Il composa également de nombreux chants et cantates patriotiques ou démagogiques de circonstances. Dans ce temps là, Méhul bénéficia d'une immense renommée..
  • *Rue des Petits-Champs
  • ** Rue Saint-Augustin

10:08 Publié dans Histoire des rues de Paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

29/04/2009

Louis Vivin peintre postier, découvert comme Séraphine par Wilheme Uhde

Par Bernard Vassor

Vivin moulin de la Galette largeur.jpg
Le Moulin de la Galette
Classé dans "les peintres primitifs" par Wilheme Udhe qui lui organisa une exposition à la Galerie "Des Quatre Chemins" EN 1929.
Né en 1861 dans les Vosges, il était le fils d'un instituteur et d'une épicière, et quand le curé de son village lui offre une boite de crayons de couleurs, il prend la décision de devenir peintre. Après avoir réussi un concours, il entre aux PTT et est nommé ambulant sur les lignes de l'Est.
Pendant son temps libre Vivin se mit à peindre, et exposa au salon des PTT en 1889 :"paysage marécageux". En 1892,il s'installa à Montmartre dans un petit appartement de la rue Caulaicourt. En 1903, il exposa au salon de la nouvelle "Société Artistique des PTT" avec un autre postier Joseph-Ferdinand Cheval dit "Le facteur"...
Pendant la guerre de 1914, il va partout où il peut se rendre utile sans prendre un seul jour de congé. En 1918, il sollicite un poste de directeur qui lui est refusé. Il demanda sa mise enretraite qui lui fut accordée en 1922, ce qui lui permit de se consacrer entièrement à la peinture.
Autodidacte, il ne tient aucun compte des règles d'harmonie des couleurs et de la perspective.
Aujourd'hui Vivin est présent dans un grand nombre de musées, et la valeur de ses toiles approche celle du Douanier Rousseau et de Séraphine de Senlis.
Il est mort à Paris le 28 mai 1936. 

17:02 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

24/04/2009

Les manifestations étudiantes et la grève à l'Université

Par Bernard Vassor

Greve Université 1229 largeur.jpg
La répression contre les étudiants de 1229.

L’Universitas magistrorum et scholarium Parisiensis,obtint sous Philippe-Auguste en 1200, une charte qui lui donna le privilège d'être jugé par un tribunal éclésiastique. Les membres de l'Université étaient donc considérés comme des clercs. En 1229, des escholiers contestèrent à un cabaretier du faubourg Saint-Marcel, le prix de la chope de vin. Celui-ci appelle à sa rescousse des voisins qui tabassèrent les étudiants. Le lendemain ceux-ci armés de bâtons ont organisé une manifestation contre le tavernier et ses voisins, où ils molestérent tout ce petit monde.

Le prieur de Saint-Marcel demanda à la régente Blanche de Castille de châtier les coupables. La répression par les sergents royaux fut brutale, de nombreux étudiants qui n'avaient rien à faire dans cette histoires tués ou blessés.

Les Maîtres de l'Universdité protestérent auprès de la régente en exigeant réparation contre les coupables des assassinats.

La bonne reine Blanche de Castille refusa de céder à leur demande. Les Maîtres et les escholiers décident donc de sortir de la ville, et d'organiser la plus grande grève de mémoire de Parisien. Sous la pression du pape qui pensait que les études théologiques étaient la plus sûre façon de lutter contre l'hérésie, le roi (qui était encore mineur, la reine ne voulant pas se déjuger) Louis IX décida de payer une amende, et fit jurer aux bourgeois et à l'évêque de ne jamais porter tort aux estudiants de l'Université. La grève se termina ainsi cette année là, donnant droit aux étudiant qui reprirent leurs cours à la satisfaction générale.

Au XV° siècle, sous le règne de François Villon qui participa aux émeutes de 1446. Sept ans plus tard, un étudiant Raymond de Mauregard fut tué par des sergents du Châtelet, ce qui provoqua une très longue grève qui se termina par la condamnation des militaires.

10:45 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

23/04/2009

Une ménagerie d'animaux féroces rue de Bondy

Par Bernard Vassor

Ambigu comique rue de Bondy hauteur.jpg
Rue de Bondy, aujourd'hui rue René Boulanger.
Rassurez-vous ! La ménagerie n'était pas dans ce théâtre surnommé ironiquement "Ambigu-Comique" pour la simple raison que les pièces qui rencontraient du succès, étaient celles qui faisaient sortir les mouchoirs pour essuyer les larmes des spectateurs. Ce théâtre avait été reconstruit là après l'incendie qui ravagea entièrement celui du même nom sur le boulevard du Temple. A cet emplacement, dans un jardin de l'Hôtel du chevalier de Murinais, qui, contre-révolutionnaire affilié au club de Clichy, fut déporté à Sunnamary en Guyanne où il mourut. Dans cette ménagerie, pendant très longtemps, on y éleva des animaux féroces. Des combats y étaient organisés entre bêtes de races différentes. Ces spectacles rencontraient un immense succès. L'histoire ne dit pas si on y organisait des paris clandestins ? C'est sur ce terre-plein que fut inauguré une statue en hommage au baron Taylor, sans aucun rapport avec ce qui précède.

10:40 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

22/04/2009

Un adepte de la libération des femmes au 76 rue Rochechouart.

Le séducteur aux 283 femmes… plus fort que don Juan et  Casanova !!!

CASANOVA miniature hauteur.jpg
Giaccomo Casanova de Seingalt (un amateur à côté du sieur de Gambais) 

Le 12 avril 1919, des policiers de la «Brigade du tigre» se présentent au domicile d’un certain Lucien Guillet  pour l’interroger. Il s’habille, embrasse sa maîtresse Fernande Segret et lui annonce qu’il sera bientôt de retour. Mis en garde à vue quai des Orfèvres, il se dit marchand de meubles, mais le sommier de la police révèle sa véritable identité, et plusieurs condamnations pour escroquerie. Après un interrogatoire sommaire l’homme s’endormit comme un enfant. Dans des papiers saisis chez lui, on découvrit dans un carnet une comptabilité étrange. A côté du nom d’une femme disparue, la mention : train pour Gambais, un aller retour 3,80 f, un aller simple 2,40 f.

C’est le début de l’affaire Henri-Désiré Landru, qui devient si populaire qu’il reçut des dizaines de lettres de femmes par semaine, certaines le condamnant , mais d’autres le demandant en mariage !

A un policier qui s'étonnait de le voir pleurer, il répondit qu'il avait de la peine, parce que sa compagne allait apprendre qu'il la trompait.......

 Le  Canard enchaîné alla jusqu’à titrer en une : «Clemenceau lance le traité de paix pour détourner l’attention de l’affaire Landru »  Les policiers découvrent les moyens utilisés par Henri--Désiré pour séduire des veuves qui étaient nombreuses après la guerre,  en général au moyen de petites annonces passées dans des agences matrimoniales. Petit à petit, on découvre qu’un grand nombre de femmes disparues ont fait l’aller simple pour Gambais. Landru en quelques années a acheté plus de 70 scies à métaux et à bûches,  le nom des victimes étant associé à chaque achat. Dans sa cave, une cuisinière contient des agrafes, des épingles des morceaux de corset et des boutons calcinés. Dans le hangar attenant, la police trouve plus de 4 kilos d’ossements humains, ainsi que des dents. Le procès qui s’ouvrit en novembre 1921 à Versailles, Landru chercha moins à éviter la guillotine, qu’à organiser un spectacle qui attira le tout-Paris : «une exhibition de fourrures, chinchillas et zibelines, des poitrines nacrées, des lèvres peintes réprimant mal des petits rires (…)un public venu là poussé par une sorte d’attirance morbide. La Cour d’Assises a l’aspect pittoresque d’un dancing » Parmi les spectateurs les plus assidus, on y côtoyait Colette, Raimu, et Maurice Chevalier.

Le 21 février 1922, Landru qui a nié les faits jusqu’au bout fut guillotiné à Versailles.

15:20 Publié dans LES ASSASSINS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

18/04/2009

1920, au Congrès de Tours, de nos envoyés spéciaux Guignol et Gnafron

Par Bernard Vassor

Guignol et Gnafron au congrès de Tours largeur.jpg
Archives J-P Ducatez.
Le 25 décembre 1920, s'est tenu à Tours le dix-huitième Congrès de la SFIO qui vit la scission du Parti de la deuxième Internationale.
La partie majoritaire fonda la SFIC : Section Française de l'internationale Communiste, Troisième Internationale dont les fondateurs étaient les Bolchévikis* russes , (futur Parti Communiste) le parti minoritaire qui était partagé en deux, dont une branche minoritaire parmi les minoritaire qui voulait bien admettre l'adhésion au parti majoritaire sous certaines conditions qui ne furent pas acceptées, ils se regoupèrent donc au sein de la Deuxième Internatinale (SFIO)
..........
Guignol et Gnafron, venus de Lyon étaient présents :
................
GNAFRON - Et bien Chignol, quoi don que signifie ces biaux écritaux ? N'ont pas l'air content les gones ! Est-ce qu'y vont être brouillassés pour de bon ?
GUIGNOL - As pas peur Gnafron, la crainte de l'électeur c'est le commencement de la sagesse ou d'la singerie. Quand faudra obtiendre un mandat, ne seront encore de nouveau zunis pour se servir de marchepied et décrocher la timbale. Pendant les premiers jours les mamis gn'en avaient des drapeaux de z'oriflammes et d'pancartes pour dire : unissez-vous travailleurs d'tous pays !  Gnan avaient des Blanquisses des Guedisses, des Allemanisses, Broussises, Jauressisses, des majoritaires, des minoritaires, des reconstructeurs, des majoritaires qui sont deviendus des minoritaires et des minoritaires des majoritaires.
T'as vus Gnaron les gones de tous les pays de Brindas, de Chaponost du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, des Allemands qui bajaflaient dans leur charabia que personne y comprenait mais qu'on a applaudi quand même...
GNAFRON - Qu'est que tu veux acque tout ça que ce jabotte sur les soupes communisses les reconstructeurs et tous des mots que n'ont l'air inventé, gna bien d'quoi perdre la comprenette !
GUIGNOL - Vois-tu Gnafron, la parti socialisse était autrefois divisé en plusieurs tranches, pis p'tit n'à p'tit les tranches se sont réunies en un bloc et que vient d'se couper  en deux.
Mais tu verras que ça s'arrangera dans quêques temps, un matin, on fera la soudure, et ça durera le temps que ça durera.....
........
Bolcheviki  : Terme utilisé à l'époque pour désigner le parti maloritaire Russe, les minoritaires étant les Menchevikis.

17:45 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

16/04/2009

Une eau-forte du docteur Gachet

Par Bernard Vassor

Tour de Nessle GACHET.jpg
La Tour de Nesle, eau-forte sur chine du docteur Gachet (1884).
La silhouette lugubre de cette Tour de Nesle, dont l'aspect de cet édifice qui se découpait dans la nuit, a donné naissance au succès théâtral le plus important de la première moitié du XIX° siècle. Le drame en cinq actes et neuf tableaux a été joué la première fois au théâtre de la Porte Saint-Martin le 29 mai 1832. Un article de Nicole Vougny sur le site des "Amis d'Alexandre Dumas" nous indique que le directeur de théâtre Harel était venu lui demander de retoucher un manuscrit de Fréderic Gaillardet. Dumas réécrit le drame.Gaillardet qui n'avait pas été averti, protesta lors de la présentation de l'affiche où pourtant ne figurait pas le nom de Dumas.
Gaillardet reconnut pourtant plus tard le rôle capital d'Alexandre Dumas dans l'écriture de la pièce.
La tour ,avait une importance stratégique, elle commandait sur la rive gauche le cours de la Seine et communiquait par une estrade sur la rive droite avec la tour située en avant du Louvre, et terminait l'enceinte dePhilippe-Auguste bâie en 1200. On parvenait à sa^plate-forme par un escalier qui conduisait à une seconde tour bien plus haute.
Mais, la légende de Marguerite de Bourgogne est déja relatée par François Villon dans la "Ballade des Dames du Temps Jadis"
"Semblablement ou est la royne
Qui commanda que Buridan
Fust gecté en ung sac en Saine ?
Mais ou sont les neiges d'antan"

08:53 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

14/04/2009

Le docteur Gachet : Un historien de Paris insolite

Par Bernard Vassor

Gachet école de médecine hauteur.jpg
Ce que l'on sait peu, c'est que Paul Gachet fut pendant près de trente ans membre de la "Société des Éclectiques" composée d'aquafortistes et d'historiens de Paris. Ils se réunissaient chaque mois. On voit sur l'eau-forte ci-dessus, la publicité du restaurant Blot qui accueillit longtemps les "dîners mensuels". Chaque participant écrivait un article, et publiait une gravure pour illuster la notice historique d'un de ses compagnons.
Je donnerai dans un prochain article une eau-forte du "docteur Safran" surnommé ainsi en raison de la couleur de ses cheveux.
En attendant, voici l'article teinté d'anticléricalisme qu'il écrivit sur la rue de l'École de Médecine:
École de Médecine et la faculté :
(Quartier latin)
......
Vers l'an 774, Charlemagne, de retour de Rome jette les premiers plan d'une sorte d'Université embryonnaire, en rendant publique l'étude des arts libéraux, jusque là monopole exclusif des collèges de moines des couvents. Cette sorte d'enseignement libre dont les professeurs, souvent étrangers, étaient nomades et dissertaient au grand air, depuis les hauteurs de la montagne Sainte-Geneviève, jusqu'aux rives de la bièvre, avaient fort à faire avec les religieux qui les traquaient de tous côtés, et au besoin les brûlaient comme de simples hérétiques !
Cette impulsion vers les sciences fut entrayée par les guerres et la théologie, qui naturellement y sentait un ennemi.
Ce que l'on appelait les arts libéraux embrassait le trivium, qui comprenait la grammaire, la dialectique, la rhétorique, et le quatrium, l'arithmétique, l'astronomie, la géométrie et la musique. La résultante de tout cela était la philosophie, plus proprement appelée théologie; tout ce qui passait sous silence les dogmes de l'église, étant taxé d'hérésie et de magie, était impitoyablement livré la juridiction des évêques.
Abelard paya cher son imprudente et scientifique éloquence entachée de scepticisme à l'endroit des mystères de l'église. "Il sentit le fagot" comme on disait alors (...) Abélard est véritablement l'ancêtre des étudiants ou escholiers et le véritable initiateur du pays latin.
Philippe-Auguste en fondant l'Université, c"est à dire en donnant un même corps à l'ensemble des connaissances humaines, avait, de plus, fondé une nouvelle ville sur la rive gauche de la Seine. Cette ville était entourée de murailles depuis le Petit-Port, contournant la Montagne Sainte-Geneviève, partant de la Tournelle et comprenant tous les terrains qui constituent la halle aux Vins, domaine d'escholiers, planté d'arbres et arrosés par la Bièvre. (...) Les livres d'Hippocrate étaient sous scellés dans les Abbayes, tout juste prononçait-on le nom d'Aristote.
Les abords de Saint-Séverin, de Saint-Germain-des-Prés, de Saint-Germain-l'Auxerrois étaient un véritable cour des miracles.
(...) Les premiers chirugiens disséquaient les cadavres au charnier des Innocents et à la butte Montfaucon. L'école paroissiale Saint-Côme et Saint-Damien dépendance de l'église de ce nom, occupait avec l'église-charnier-cimetière-Abbaye, un vaste emplacement par la porte Saint-Michel, la rue de Vaugirard, la rue de la Harpe, la rue Sainte-Hyacinthe, la rue d'Enfer, la rue Monsieur-le-Prince, la rue de l'observance avec le couvent des Cordeliers, la rue du Paon, la rue du Jardinet, la rue du Battoir et la rue Mignon.
Le premier jeudi de chaque mois, dans un petit bâtiment construit sur l'emplacement du charnier, plusieurs chirurgiens visitaient et pansaient les malades qui se présentaient. En 1352, l'enseignement de la médecine est tout à fait constituée sous la désignation suivante : Faculté de Médecine de l'Université de Paris (...) "Contre les ignares, hommes et femmes de la ville ou de la campagne, apothicaires ou herboristes prescrivant des remèdes ou des potions et administrant aux Parisiens de la ville et des faubourgs prescrivant  des lavements trop laxatif (Clysteria multum laxatina)."
Parmi les fondations anciennes qui abritaient l'enseignement dans des semblants d'écoles, nous devons mentionner :
1° Le collège de Bourgogne ou des Cordeliers, sur l'emplacement consacré en 1329, sous la dénomination de Maison des Écoliers de Madame Jeanne de Bourgogne, reine de France, qui primitivement devait être construit sur l'emplacement de son ancien hôtel de Nesle (1331)
Ce collège, en face des Cordeliers fut réuni à l'Université de Paris en 1766.
2° L'École paroissiale Saint-Côme et Saint-Damien*, déja nommée.
3° Dans le faubourg Saint-Jacques, la rue du Fouarre, des leçons orales avaient lieu sur de bottes de foin.
Les examans de bâchelier et de docteur en médecine se passaient dans un cloître rue Saint-Benoît, à Notre-Dame, ou à Saint-Julien-le-Pauvre.
Rue de la Bûcherie 22, on trouve encore des vestiges de ce qui fut le premier amphithéâtre de Médecine fondé par Guy Patin. L'acquisition de cette maison, appartenant aux Chartreux fut faite en1472, et dès 1505 on y tint école. Il y avait un jardin contenant les plantes médicinales qui servaient au cours.
La rue de l'École de Médecine, appelée à cette époque rue des Cordeliers, a successivement pris le nom de Marat, qui y a habité à côté de la tourelle qui faisait l'angle de la rue Larrey, en face de la fontaine des Cordeliers. Tout cela n'existe plus.
En 1793, la rue Marat prit le nom de rue de l' École de Santé et finalement, de nos jours celui qu'elle porte maintenant.
Dans la rue de l'École de Médecine ou des Cordeliers était située l'église Saint-Côme et Saint-Damien, dont il a été question plus haut, à propos de la confrérie des chirurgiens.
Le collège de Daimville, fondé en 1380 et réuni à l'Université en 1762, était situé rue des Cordeliers.
La porte Saint-Germain, porte des Frères-Mineurs, porte des Cadèles, qui faisait partie de l'enceinte de Philippe-Auguste, occupait l'emplacement de la fontaine de la rue Larrey. La plus ancienne, sinon la première loge de francs-maçons fut établie dans le prolongement de la rue des Cordeliers, appelée alors rue des Boucheries, par lord Dervent-Waters, en 1721***.
Le cordonnier Simon**, géolier de Louis XVII, occupait, en 1792 la maison du 38 de la rue des Cordeliers."
Paul Gachet.
......
La Nomenclature des rues de Paris, bien incomplète par rapport à ce texte, ajoute cependant qu'en 1300, d'après Guillot, c'était la rue des Cordèles. Le Dictionnaire Historique des frères Lazare, précise que c'est au cours de la séance du 25 juillet 1793, qu'une députation du Théâtre-Français, demandât que la rue soit appelée du nom de Marat.
............
*Fondées en 1255, selon Sauval
**Simon fut guillotiné après la chûte de Robespierre le 28 juillet 1794.
*** Chez un traiteur nommé Hure !!!
rue de l'Ecole de médecine et des Boucheries vers 1860.jpg
Rue de l'École de Médecine et des Boucheries vers 1860.

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13/04/2009

Paris disparu : rendez-nous nos marchands de qua't saisons

Par Bernard Vassor

Rue de Seine.jpg
La rue de Seine en 1900.
Dans tous les quartiers populaires de Paris, des marchands ambulants avec des voitures à bras, animaient de leurs cris les rues et les ruelles.
Pas de supermarché, pas de préemballé, rien que des légumes frais achetés la nuit aux halles. Chaque marchand avait sa spécialité et ses slogans, c'était à qui vendrait le plus frais et le moins cher....Le vitrier poussait son cri qui retentissait dans toute la rue :  encore un carreau d'cassé, v'la l'vitrier qui passe; viiitriiiiier !!! Les voitures à cheval faisaient un bruit d'enfer, avec les roues métalliques et le bruit des sabots ferrés qui crissaient sur le pavé. La rue de Seine que vous voyez ci-dessus n'a pas changé depuis deux siècles, et pourtant, vous ne la reconnaîtrez pas aujourd'hui.
Rendez-nous nos marchands de qua't saisons !

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