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29/05/2009

Les Buttes-Chaumont et le hameau de Belleville.

Par Bernard Vassor

Buttes-Chaumont TIFF Pont des suicidés sépia.jpg
Le pont des suicidés, avec à gauche une copie du Temple de Sybille à Tivoli.

Le nom de Buttes- Chaumont est ancien, , on le trouve dans un acte de 1216 : «in territorio dicto calvo» qui signifie « mont chauve » en raison de l’absence de végétation, tenant à la nature du sol très argileux. La butte fut couverte de moulins à vent, et dans Belleville, on pouvait compter une centaine de guinguettes. En 1761, le gibet de Montfaucon qui se trouvait face à la chapelle Saint-Louis (aujourd'hui rue de la Grange aux Belles) fut transporté au pied des buttes Chaumont . Les fourches patibulaires furent installées dans un enclos d’un demi arpent à la barrière du Combat au croisement du chemin de la Voirie, une partie était affecté à la sépulture des suppliciés. La révolution supprima le gibet, mais elle conserva la voirie qui servit de dépôt de vidange de Paris et des établissements d’équarrissage répandant sur Belleville des émanations infectes. Le dépotoir créé en 1814 fut peut après transféré à Bondy. Le quartier du Combat était aussi un lieu où se déroulait un spectacle qui attirait une partie des parisiens. Dans une arène imprivisée entourée de gradins de planches, on y faisait combattre toutes sortes d'animaux, des taureaux contre des molosses. La lutte à mort des chiens à la bouche écumante avait lieu les dimanches et jours de fête. Une légende raconte qu'un jour on avait annoncé le combat d'un tigre affamé contre un porc. Le tigre d'un coup de patte étend le porc au sol et commence à entamer son repas. Le verrat se met alors à pousser des cris de détresse. Des cochons qui étaient enfermés dans une cabane en bois toute p^roche, en entendant cela bisèrent la porte et se ruèrent sur la bête féroce et le mirent en fuite et finirent par le mettre en fuite. Des paris étaient engagés et le succès assuré pour le directeur de cette entreprise.

Belleville et les carrière d'Amérique en 1856.jpg
Belleville et les carrières d'Amérique en 1856.

Une autre légende était celle du"trou Vassou". l'origine de ce nom est inconnue. Près du télégraphe, se trouvait un immence précipice en forme d'entonnoir. On disait que c'était un gouffre sans fond. Plusieurs petits ruisseaux ou rigoles et la source d'une fontaine venaient s'y engloutir. On fit de nombreuses expériences pour découvrir où se trouvait l'issue de ce trou. On jeta des animaux vivants, des liquides colorés, mais on ne découvrit jamais le bout du trou, qui contrairement à ce que disait Raymont Devos, n"avait qu'un bout ! C'était aussi un lieu particulièrement apprécié de la pègre qui pouvait sans danger se débarasser des cadavres encombrants de leurs victimes. L'endroit était aussi baptisé "le soupirail de l'enferUne autre industrie moins polluante, mais plus dévastatrice a été l’exploitation de carrières de plâtre, qui fit du sous-sol un véritable gruyère. Les carrières portèrent le patronyme de « Butte-Chaumont, du Centre d’Amérique » pour la simple raison que le plâtre et les briques fabriquées avec l’argile était expédié dans le Nouveau Monde, où plusieurs villes furent édifiées à partir de ces carrières. En 1826, le village de Belleville comptait 1600 habitants, parmi lesquels de nombreux marchands de vin, des vignerons, et des cabaretiers. Pendant les jours d’été, un grand nombre de parisiens venaient, attirés par les guinguettes, les jardins séduisants et les bals populaires. En 1863, débutèrent sous la direction de l’ingénieur Jean-Charles Alphand et du jardinier Barillet-Deschamps des travaux titanesques,  l’arasement des mamelons arides, pour en faire un parc grandiose, transformant ce lieu sinistre, véritable cour des miracles, réceptacle de voleurs et d’assassins, en un lieu de promenade et de détente. 25 hectares furent consacrés à  cet ouvrage. Plus de mille ouvriers y furent employés en permanence ; 200 000 mètres cubes de terre végétale transportés par des centaines de chevaux y furent apportés. Il fallut faire sauter à la poudre d’énormes blocs de roches, de creuser le sol pour en faire un lac artificiel alimenté par les eaux de la Marne, creuser des arches, faisant sans exagération, des Buttes-Chaumont inaugurées par l’empereur Napoléon III le premier avril 1867, un des plus beaux panoramas au monde. Moins d'un an plus tard, le pont suspendu fut appelé "le pont des suicidés"car de nombreux parisiens avaient pris la fâcheuse habitude de venir pour mettre fin à leurs jours sauter du haut de ce pont. Bien des années plus tard Louis Aragon dans son roman "Le Paysan de Paris" dit que ce pont était "la mecque du suicide"

17:50 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

27/05/2009

Dans la lignée de Marcel Marceau, un spectacle de mime.

Dernier jour Samedi 30 juin 2009
TERESA Théâtre Galabru.jpg
Marcel Marceau autrement dit Bip a laissé dans son école, une lignée de comédiens, Héléna Serra a fait partie de sa troupe pendant de nombreuses années. Du mime, du Théâtre et du clown se percutent dans un spectacle musical tout public.
Remora Prod'
présente :
TERESA
Mime Woman Show
avec
Helena Serra
Au Théâtre Montmartre Galabru
4 rue de l'Armée d'Orient
75018 Paris
Métro Blanche ou Abbesses
Une petite fille, une femme et une vieille dame se rencontrent sur le quai d'une gare...
Musique originale de Vincent Trouble
Création lumières Eric Fourez
Accompagnement au piano Karinn Helbert.
Reservation : 01 42 23 15 85
ou bien 08 92 68 36 22
Cette dernière représentation sera un dernier hommage rendu à celui dont tous les biens ont été dispersés aujourd'hui
mercredi 27 juin à Drouot dans une ambiance émouvante. Ses derniers élèves et ses filles étaient présents pour chercher à sauvegarder ce qui pouvait l'être...
Avec l'association que vous pouvez soutenir : Un Musée pour Bip
Bande annonce du spectacle : www.teresa-le-spetacle.com

17:53 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

25/05/2009

Le mime Marceau : Bip pour les intimes.

Par Bernard Vassor

Mime marceau largeur.jpg
De son véritable nom Marcel Mangel, il a vu le jour à Strasbourg le 22 mars 1923. Pendant la guerre, enfant juif, il se réfugie en Dordogne, entre dans la résistance sous le surnom de Marceau, emprunté à Vioctor hugo dans "Les Châtiments". Artiste dans l'âme, il prit des cours de dessin et de peinture à lm'école des Beaux-Arts de Limoges. Il se rendit ensuite à Paris, où il rejoint la Compagnie Jean-Louis Barrault. Il fonda ensuite sa propre compagnie la première et la seule au monde école de mime. Il créa le personnage de Bip, inspiré à la fois du Pierrot de Debureau, du théâtre de Nô et du kabuki art traditionnel japonais. Il parcourut le monde où il rencontra un accueil triomphal à chaque étape et à chaque représentation. La poésie muette étant universelle. Il est mort à Cahors le 22 septembre 2007 et est inhumé au Père Lachaise.
Artiste multiforme, il excellait dans tout ce qu'il entreprenait, peinture, dessin écriture, sculpture etc..
Une mauvaise action va être commise demain : on va éparpiller ce qu'il avait patiemment accumulé au cours de sa vie. Ses souvenirs, ses photos ses oeuvres d'art, vont disparaître à jamais.
La pétition qui circule pour la création d'un musée Marcel Marceau a bien peu de chances d'aboutir. Mais, sait-on jamais ? Les poètes ont parfois réussi à soulever des montagnes. 

21:04 Publié dans LES PRECURSEURS | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

09/05/2009

La création de la Société Protectrice des Animaux à Gennevilliers, et Maupassant, par Noëlle Benhamou

Par Noëlle Benhamou

Maupassant hauteur.jpg

Connu comme chasseur, Guy de Maupassant (1850-1893) aimait pourtant beaucoup les animaux comme en témoignent sa correspondance et les mémoires laissés par son valet. Il possédait des chiens – Mathô, Paf –, la chatte Piroli, puis sa fille Pussy, et un perroquet auxquels il était très attaché. Dans une trentaine d’œuvres, il ne cesse de dénoncer la souffrance infligée aux bêtes : chiens – « Mlle Cocotte », Une vie–, ânes et chevaux – « L’Âne », « Coco ». D’ailleurs, suite à un appel lancé par la SPA pour créer un refuge à Gennevilliers, Maupassant n’hésite pas à écrire un conte « Histoire d’un chien » le 2 juin 1881:

« Toute la Presse a répondu dernièrement à l’appel de la Société protectrice des animaux, qui veut fonder un Asile pour les bêtes. Ce serait là une espèce d’hospice, et un refuge où les pauvres chiens sans maître trouveraient la nourriture et l’abri, au lieu du nœud coulant que leur réserve l’administration.

Les journaux, à ce propos, ont rappelé la fidélité des bêtes, leur intelligence, leur dévouement. Ils ont cité des traits de sagacité étonnante. Je veux à mon tour raconter l’histoire d’un chien perdu, mais d’un chien du commun, laid, d’allure vulgaire. Cette histoire, toute simple, est vraie de tout point. »

Dans « La Pitié », chronique parue le 22 décembre 1881, également dans Le Gaulois, l’auteur évoque avec émotion et pathétique les traitements cruels infligés aux chevaux.

 

Noëlle BENHAMOU

http://www.maupassantiana.fr

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Note de B.V. :

A cette date, Maupassant habitait au 17 rue Clauzel, et non pas au 19 comme l'indique une plaque apposée par erreur, comme je l'ai révélé dans un article précédent.

Lors du ravalement de l'immeuble du 19, l'erreur devrait être rectifiée.

L'infatigable Noëlle Benhamou vient de créér le premier site consacré à Emile Erckmann, et Alexandre Chatrian, dont je rendrai compte dans un prochain article.

http://www.erckmann-chatrian.eu/  

10:50 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

08/05/2009

Le Café l’Escalier, dans les murs de la prison Saint-Lazare

Par Bernard Vassor

escalier tordu largeur.jpg

105 rue du faubourg Saint Denis

Le pèlerinage au tombeau de Saint Denis préparé par Sainte Geneviève au V° siècle a donné son nom à la Grant-Chaussiée-Monsieur-Denis. La rue Saint Denis allait alors de la rue Trousse-vache (rue de la Reynie) jusqu’à la porte de la première enceinte, puis de la deuxième et la troisième enceinte (impasse des Peintres) celle de Philippe Auguste pour se prolonger à la limite de la nouvelle porte en 1418 à la rue des deux Portes, (Rue Neuve Saint Denis…. enfin aujourd’hui rue Blondel ). Le bâtiment de la prison Saint-Lazaredate du XVII°  siècle, mais semble remonter à l’origine au XI° d’après un mémoire de la Société de l’Histoire de Paris qui indique que s’était établi là une léproserie. Remplaçant une abbaye dédié à Saint Laurent qui fut détruite par les Normands (885-888).

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Vous avez sans doute deviné que ce lieu fait également partie de l’histoire de la prison. Un endroit plein de charme et de mystère entre le chemin des Poissonniers et l’enclos de la Chaussée Saint Denis . Ce café était mitoyen de la prison Saint Lazare dont nous pouvons voire un fragment de mur à son extrémité.  Au XIX° siècle, une boutique de bric-à-brac fut remplacée par un fabricant de couleurs, qui laissa place à un libraire droguiste. C’est ici que le docteur Gachet qui a vécu au 78 rue Saint Denis se fournissait en objets divers, peinture ficelles etc...

Je me souviens de cette librairie, il y a une trentaine d’année. Elle était tenue par un vieux garçon vivant avec sa maman, c’était une de ces librairies anciennes comme on n’en voit plus aujourd’hui. Des piles de livres de revues de journaux jusqu’au plafond (qui était plus bas à l’époque), une lumière faible, les livres les plus rares côtoyaient les romans à deux sous.  Nous voyons aujourd’hui un lieu agréable qui a été rénové tout en gardant le souvenir des siècles passés.

10:11 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

04/05/2009

Alexandre Steinlen, une journée d'études

Par Bernard Vassor

Steinlein affiche musée Orsay.jpg
"On a presque tout dit sur le vérisme* de Steinlen;
il, a joué un trop grand rôle dans la formation,
je ne dis pas seulement des gens de lettres
mais aussi et surtout des peintres de la génération
 dont je suis pour qu'on en parle à la légère"
Guillaume Apolinaire
Le vendredi 15 mai 2009
à l'auditorium du Musée d'Orsay
de 9h30 à 17h30
une journée d'études est consacrée à Théophile Alexandre Steinlen,
par Philippe Kaenel de l'Université de Lausanne,
présidée par Stéphane Guegan Musée d'Orsay.
.....
La session, traitera de la vie de Steinlen dans son époque, de son engagement politique, de ses relations avec ses contemporains, et de son oeuvre polyvalente.
9h45- Ouverture et présentation par les organisateurs.
10h-Steinlen, musique et chansons, iconographie (j'espère que l'on évoquera le travail et la publication des ouvrages de Jacques Christophe) 
par Mariel Oberthur
10h30-Un affichiste fin de siècle, par Nicolas Henry Zmelty de l'INHA
11H- Pause et discussions
11h30- à ne pas manquer! Steinlen et Adolphe Willette, positions idéologiques, pratiques graphiques, par notre ami Laurent Bihl de l'Unioversité de Paris I -Panthéon-Sorbonne
12h- discussions. pause
Reprise
14h30-Trois femmes engagées : Louise Michel, Louise France et Marie Krisinka à Montmartre par Philippe Dennis Cate, the Jane Voorhees muséum Rutgers-University, Etats-Unis.
15h-confraternité des crayons. Steinlen et les artistes allemands Alexandre Kotska, UNiversité de Strasbourg
15h30 pause et discussion
16h-En dialogue avec Anatole France et les écrivains contemporains, par Philippe Kaenel
16H30-Montrer la guerre, par Philippe Dagen, Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
17h-discussion et conclusion Philippe Kaenel.  
............. 
*Vérisme : mouvement artistico-littéraire italien, continuateur du naturalisme français.

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01/05/2009

Emile Nouguier, inventeur d’une tour de 300 mètres.

Par Bernard Vassor
La tour à l'exposition de 1889 hauteur.jpg
La tour Nouguier, Sauvestre et Koeklin à l'exposition Universelle de 1889

 

C'est Emile Nouguier qui eut l’idée d’étudier dans le but de servir d’entrée triomphale à l’exposition Universelle de 1889 une tour de 300 mètres, avec ses amis Maurice Koeklin, ingénieur, et Stephen Sauvestre qui fut le véritable architecte de cette tour.

Emile Nouguier fit un dessin qui fut admis par Antonin Proust, fondateur de l’école du Louvre, ministre des Arts, pour l’exposition des Arts Décoratifs de 1884. La tour de 300 mètres venait de naître. Le projet de concours pour l’Exposition de 1889 fut présenté par Gustave Eiffel et Stephen Sauvestre au ministre de l’Industrie Edouard Lockroy. Dans le projet proposé, devait figurer une tour de 300 mètres. Le concours produisit plus de sept cents projets qui furent exposés à l’Hôtel de Ville. La tour de Sauvestre fut particulièrement remarquée. La commission approuva le projet soutenu par Sauvestre, Nouguier, Koeklin et Eiffel, sous la réserve que les ingénieurs auraient à étudier le mécanisme des ascenseurs.

Le concours fut remporté par les ingénieurs constructeurs et confié à Monsieur Eiffel,  seul dont l’histoire a retenu le nom, alors qu’il ne fut que le promoteur et le patron de la société de construction. Il en va de même je crois pour la réalisation du viaduc de Garabit 

17:41 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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