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17/11/2012

La photosculpture, une invention éphémère, mais,... en avance sur son temps.

Par Bernard Vassor

photosculpture 02.jpg

Située sur l'emplacement de l'ancienne barrière du Roule. 

Cette invention que l’on doit à un photographe, François Villème qui combina astucieusement son art  à celui de la sculpture, la lumière façonnant la pierre ! C’est près de l’ancienne barrière du Roule que notre inventeur installa l’établissement de la Société générale de photosculpture.

Après avoir rencontré un succès considérable et remporté de nombreuses médailles. Ce succès fut hélas très éphémère. D’autres innovations remplacèrent ce procédé ( la galvanoplastie)en avance sur son temps si l’on considère que la méthode utilisée pour la réalisation de ces statuettes, est à peu de choses près la technique employée aujourdh'hui pour les images holographiques….

Plus besoin de séances de pose interminables, en 15 secondes, le tour était joué. Sur 24 consoles placées à égales distances de la paroi circulaire étaient posés 24 appareils photographiques.

Le modèle, assis confortablement au centre du dispositif avait à peine pris le temps de poser, qu'il pouvait aussitôt se lever. Les 24 objectifs s'étaient déclenchés simultanément, livrant 24 « négatifs et positifs» pris sous toutes les coutures et après développement des images ainsi obtenues être envoyées à "l'atelier penthographique" et sur de la terre glaise modelée d'abord grossièrement on pouvait suivre le contours des clichés photographiques à l'aide des penthographes tandis que la pointe de l'instrument suivait les sillons ainsi tracés; cela pouvait donner en quelques instants une statuette parfaitement ressemblante au modèle. 

sculptures penthographes.jpg

Réalisation de photosculptures à l'aide de penthographes.

La barrière du Roule se trouvait située à l’extrémité du faubourg Saint-Honoré et conduisait au petit village de Nully, ou Neuilly dont le seul mérite dit mon ami Alfred Delvau son seul mérite était d’être le chemin de Neuilly, un village où tout le monde est blanchisseur. L’on hôte le plus célèbre du village était le  général Cambronne !  

photosculpture 03.jpg

 A l'orée de la barrière rue du faubourg Saint-Honoré se trouvait l'hôpital Beaujon du nom d'un financier Nicolas Beaujon qui avait fait construire l'Hôtel d'Evreux rebaptisé pompeusement palais de quelque chose, qui fut habité par un ancien maire de Neuilly. Merdre alors dit le père Ubu avait qui il avait quelques ressemblances si l'on en croit la chanson....

 Une lette de H. Bourlet à Théophile Gautier

(correspondance  3069)

PHOTO-SCULPTURE-PHOTOGRAPHIE

40 Boulevard de l'Etoile

WILLEME ET Cie

Breveté SGDG.  Paris le 13 juin 1863

Monsieur Gautier,

Monsieur Dalloz* me dit que vous allez m'accorder la séance que je vous demande. Je vous remercie vivement et vous supplie de ne pas manquer.

S'il vous était possible de dire au porteur l'heure à laquelle vous viendrez, cela me ferait plaisir. (...)

L. WILLEME ET Cie

Bourlet H.

Caissier de la Société de photosculpture.

.........

Gautier rendit compte dans le Moniteur Universel du 4 janvier 1864 de cette découverte et de la séance qui le "photosculptura". Un exemplaire de cette statuette figure dans la collection Spoelberch de Lovenjoul.

*Paul Dalloz était un des membres de la Société de Photosculpture (succursalle de Londres) qui semble-til fit faillite en 1868 ?

 

expositionn photosculptures.jpg

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Le bon chocolat des frères Louit de Bordeaux.

Par Bernard Vassor

Bordeaux, Chocolat

Pendant plusieurs siècles, l’Espagne, après la conquête du Mexique par le conquistador Ferdinand Cortez, eut l’exclusivité de l’importation du cacao et de la fabrication du chocolat qui était connu de temps immémoriaux des indiens d’Amérique. Après l’introduction en France par Anne d’Autriche, ce fut d’abord à Bayonne exclusivement que l’on transforma le cacao en cette délicieuse denrée. La ville de Bordeaux étant le l’arrivée des précieuses fèves devint le marché permettant aux fabricants de choisir les meilleurs qualités de graines de cacaoyer fermentées et séchées. L’usine (et le magasin) de messieurs Louit et Cie, qui fut ouverte dans les années 1820, devint rapidement une affaire florissante.

La transformation respectait scrupuleusement la tradition de l’ancienne fabrication espagnole longtemps restée secrète. Une torréfaction mal faite change complètement les propriétés du chocolat si l’amande a été trop brulée ou pas assez.

Le chiffre d’affaire de la chocolaterie Louit est considérable, et la situe en 1865 parmi les plus grandes industries françaises

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13/11/2012

"Père Jean", le crieur de l'Hôtel des commissaires priseurs.

Par Bernard Vassor

Pere jean,hôtel Drouot,commissaires priseurs

Dans une salle des  ventes, le crieur a uine fonction essentielle, celle de relancer les enchères, et de seconder le commissaire priseur dont  il est l'âme damnée. Il doit sans cesse être à l'affut, épier, pressentir les réactions et les désirs de l'acheteur prêt à franchir les enchères les plus folles. Chaque crieur a sa manière. Le père Jean fut le roi de cette Cour des Miracles dont il est le Clopin Trouillefou roi de Thunes. Il a comme lui un regard noir et perçant, mais il est bourré de tics nerveux, c'est sa particularité et sa principale qualité. Ces tics, il les exagère pour surprendre et tromper l'attention des enchérisseurs. Son visage expressif est entièrement mobile, ainsi que la peau de son crâne et de ses lèvres. Ses mains, le plus souvent enfouies dans ses poches semblent tirer les ficelles de son nez, ses yeux, ses oreilles et tout son corps qu'il contorsionne sans cesse, ainsi que deux mèches de sa rare chevelure qui semblent s'orienter à sa guise. Prenez garde de ne pas le fixer dans les yeux, Jean risque de vous avaler. Si son regard se pose sur vous, son nez se plisse, sa bouche s'avance comme pour vous hypnotiser. Il marche, s'arrête, comme  le bouffon Grassot il gromèle des gnouf-gnouf, regarde dans tous les sens et soudain ses yeux se fixent sur vous. Si vous n'y prenez pas garde..., baissez la tête, ou c'en est fait de vous ! Il vous tient dans ses filets, vous risquez soit d'être la risée de la salle ou bien d'être l'objet de toutes ses attentions.

Le père Jean restera dans l'histoire comme le prototype du parfait crieur. Pour assurer sa descendance, il a donné deux de ses filles à des collets rouges, la dynastie héréditaire des garçons de l'Hôtel Drouot.

Comme le dit Champfleury : "Le crieur doit tenir de la matrone qui conduit une fille au bois et qui déguise les breches faites à sa vertu." 

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12/11/2012

Le Lapin Blanc de Mauras.

Pqar Bernard Vassor

rue aux fèves,eugene sue,fleur de marie,chourineur

Sorti tout droit de l'imagination d'Eugène Sue, le cabaret du Lapin Blanc prit vie grâce à un cafetier qui eut l'idée de reprendre à son compte le fameux tapis-franc des Mystères de Paris. Situé dans une rue étoite, noire et boueuse de la rue aux Fèves, juste à l'angle de la rue de la Calandre dans l'île de la Cité, il fallait surmonter un certain dégoût causé par les odeurs nauséabondes qui émanaient des maisons avoisinantes sans plomb. Le tout-à-l'égout était surtout tout dans le caniveau central.

Dès le seuil du cabaret franchi, une puissante odeur de tabac vous prenait à la gorge et vous brûlait les yeux. Des quinquets fumeux donnaient une faible clarté, accentuant l'atmosphère assez glauque.

La gravure ci-dessus nous montre la mère Mauras à gauche derrière un comptoir d'étain au milieu de petits bocs de bois cerclés de cuivre. Des petits verres alignés étaient destinés à recevoir le casse-poitrine appelé par euphémisme eau-de-vie ! Quelques tables de bois bancales supportaient les coudes élimés et fatigués d'une clientèle imbibée de boissons frelatées. Au centre, un monumental poele en fonte reposait comme une colonne trajane sur un énorme piédestal en pierre. Ce monument n'était utlisé que lorsque la température descendait en dessous de 7 degrés, l'alcool étant censé réchauffer les abattis.

Sur le tuyau du calorifère était inscrit à la craie le mot relache, ce qui signifiat que la température était idéale. La décoration artistique de l'établissement était entièrement issu de la cervelle du père Mauras, un homme qui se piquait de poésies dont il avait orné les murs. En hauteur, sous un drapeau tricolore, un lapin blanc se tenait en équilibre sur un fil d'archal, comme une madame Saqui, nu, lui aussi dans son manteau de fourrure, un balancier entre chaque patte pour conserver son équilibre devant u_n parterre de personages en plâtre. Au dessus de la tête de la mère Mauras, un autre lapin blanc se tient dans un tonneau éventré. A côté de lui, un père Mauras sculpté, la tête couverte d'un chapeau de quaker. Une multitude pe petits cartons collés au mur recevaient les qutrains du père Mauras en personne. Mais, on n'apercevait aucun Maître d'école, ni Chourineur, ni Fleur de Marie. Seuls, quelques chiffoniers pou bien quelques désoeuvrés formaient le gros de la clientèle du Lapin Blanc.

Fort heureusement, Eugène Sue était mort depuis quelques années, et n'a pas eu le bonheur d'assister à la seconde mort du Lapin Blanc qui disparut sous les coups de pioches du baron destructeur de Paris.

18:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Le Boulevard du Crime........... suite

Par Bernard Vassor

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Nicolas-Médard Audinot venant de la foire Saint-Germain, inaugura le 9 juillet 1769 sur le boulevard du Temple, le Théâtre de l’Ambigu-Comique. Avec une troupe de jeunes enfants, il se produisit devant le roi Louis XV et la comtesse du Barry qui lui apporta son soutien.

Des pièces présentées firent rire à gorge déployée le roi et la comtesse ; la Guiguette, une pièce grivoise et la Fricassée            contredanse très polissonne.

Le roi,  toujours amateur de petites-filles, complimenta  chaleureusement Eulalie Audinot âgée de huit ans.  Les adolescents succédèrent aux acteurs nubiles, et  furent  un vivier pour la Comédie-Française. Les  pantomimes historiques et romanesques remplacèrent les pièces enfantines. Tout Paris tomba en adoration sous le charme de Louise Masson  dans « La Belle au Bois Dormant » . Frédérick Lemaître, fit, par son interprétation, d’une pièce médiocre « L’Auberge des Adrets » un véritable chef-d’œuvre en immortalisant le personnage de Robert Macaire.

Le 14 juillet 1827 un  incendie éclata, le théâtre fut anéanti en moins de deux heures. Il fut  reconstruit plusieurs fois, mais jamais à la même place.

Un acteur surnommé « le Grimacier » en raison de la mobilité de son visage, fonda le Théâtre des Associés » , un théâtre de marionnettes, dans un café spectacle qui fut racheté par Madame Saqui que l’on ne présente plus, mais qui profita de la Révolution de Juillet pour faire passer les sauteurs, danseurs de corde pour empiéter sur les pièces dramatiques plus « libres » dans tous les sens ». Elle avait déjà fait scandale en se présentant presque nue, dans un collant couleur chaire.

Le Théâtre des Délassements-Comiques dressa sa tente sur le Boulevard la même année en 1769 . Eclairé à la lanterne, ilbrula comme un fétu de paille et reconstruit aussitôt à la condition qu’ils ne se présentent pas plus de trois acteurs sur scène, et que ceux-ci soient séparés du public par un voile de gaze !!! La prise de la Bastille lui rendit la liberté  de parole, de danser, et de chanter . Les Délassements traversèrent tant bien que mal « La Terreur », mais un dictateur , par décret impérial en 1807 fit disparaître 25 établissements dramatiques dans Paris . Les Délassements Comiques mirent trente trois ans poiur se relever en remplacement  du Théâtre de Madame Saqui..

A SUIVRE

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