Référencement gratuit

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2011-10 | Page d'accueil | 2011-12 »

29/11/2011

Prolongation de l'exposition Marko Stupar à la galerie Roussard

Par bernard Vassor

Roussard,Mario Stupar,

La rue des Martyrs

L'Exposition rétrospective MARKO STUPAR
est prolongée jusqu'au 23 Décembre 2011.
The Marko Stupar's Exhibition is extended until decembre 23rd

http://www.roussard.com/artistes/nouveaux/stupar_b.html

Au 13 rue du Mont Cenis (l'ancien cabaret de Patachou où Georges Brassens chanta en public pour la première fois) Maryse et André, Sophie et Julien Roussard vous accueilleront le 27 octobre de 17 à 21 heures.

Entrée libre ous les jours de 11 h à 19 heures.

Invitation Roussard stupar.02.jpg

11:43 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

27/11/2011

Un "ancien nouveau" président des Amis de Rimbaud...

Par Bernard Vassor

A Jacqueline Duvaudier

Rimbaud Verlaine

L'Association des Amis de Rimbaud a dans sa réunion d'hier au Procope, décidé de remplacer en attendant le vote en assemblée générale, le président James Lawler victime d'un accident douloureux, par le professeur Pierre Brunel (ancien vice-président de la Sorbonne) qui avait déjà assuré la direction pendant de longues années.

Pierre Brunel plus brillant que jamais nous a une fois de plus surpris en donnant une conférence suivie d'un débat pendant plus d'une heure et demie sans lire aucun texte préparé, a réussi à nous tenir en haleine en évoquant certains thèmes de "L'Alchimie du verbe".

Notre ami, l'érudit Claude Paulic pour notre plus grand bonheur conserve la vice-présidence. 

jacqueline Tessier-Rimbaud,mauvais garçons

La secrétaire, arrière petite nièce d'Arthur pointe du doigt l'endroit précis où a élu domicile au purgatoire "l'homme aux semelles de vent"

!

bulletin d'adhésion Rimbaud.jpg

P.s. un petit rappel à nos amis de la Butte : Rimbaud fut un temps montmartrois, d'abord chez les Mauté de Fleurville, la belle famille de Verlaine; et surtout au Rat Mort où il blessa son ami un soir de beuverie, d'un coup de couteau à la cuisse.

11:59 | Lien permanent | Commentaires (3) | | | | Digg! Digg

25/11/2011

Un peintre verrier montmartrois, impressionniste de la première heure : Léon-Auguste Ottin

Par Bernard Vassor

Leon Auguste ottin

Ce vitrail encadré, est la seule oeuvre que j'ai trouvée.

Source internet : http://www.kunst-fuer-alle.de/english/art/artist/poster/l...

Léon Auguste Ottin  a vu le jour à Paris en 1836 ou 1839 nous ignorons encore la date de son décès. Il est le fils du sculpteur Auguste Ottin (1811-1890)

Elève de son père et de Paul Delaroche et de Horace Lecoq de Boisbaudran, il exposa au Salon des Artistes Français de1861 à 1882. Il rencontra très tôt Henri Fantin-Latour, Alphonse Legros et Félix Régamey avec qui il eut des relations d'amitié.

Pendant la Commune de Paris, il a été un des membres de la fédération Artistique, mais ne semble pas avoir été inquiété par la suite. Elu le 17 avril au collège des artistes industriels, donc en tant que verrier.

Il reçut d'André Gill le 27 novembre 1870 une lettre à propos d'une querelle dont nous ignorons tout, seul un fragment nous est parvenu :

"De telle sorte vous avez conchié l'oeuvre issue de nos cervaux. Demain c'est mardi 28 novembre, 73° jour du siège de Paris,...attendez la victoire et mangez des rats..."

Cela n'empêcha pas Gill de se rendre acquéreur de la toile intitulée Auvergne exposée en 1876 chez Durand-Ruel lors de la deuxième exposition impressionniste.

Il exposa une toile au Salon des refusés de 1863. A l'Exposition Universelle de 1878, deux vitraux représentant des sujets religieux y furent exhibés.

En 1863, au salon des refusés, il fit l'envoi de 3 toiles :

portrait de M.L.

portrait de madame O.

une église de campagne (étude).

Il était domicilié 289 rue Saint Jacques

Il habitait et avait son atelier lors de la première et deuxième exposition impressionniste, en 1874 et 1876 (chez Durand-Ruel) à Montmartre au 9 rue Vincent Compoint.

Si il présenta 3 tableaux à la première exposition, c'est plus de seize toiles et 10 pièces diverses qu'il adressa à la galerie Durand Ruel 11 rue le Pelletier.

Je souligne l'importance de cet envoi de paysages entièrement consacré au vieux Montmartre depuis 1855.

La liste des oeuvres présentées souligne l'évocation de ce hameau de quelques centaines d'habitants. !

Numéro 183 du catalogue, La maison Bleue (Butte Montmartre)

Numéro 184, Mont Cassin (versant sud Butte Montmartre)

Numéro 185 En plein soleil (versant sud Butte Montmartre)

Numéro 186 Sur le versant nord (Butte Montmartre)

Numéro 187 Le plateau de la Butte.

Numéro 188, La maison Lorcinier Butte Montmartre (appartient à M.L.....)

Numéro 189 La rue du Mont-Cenis.

Numéro 190 Retraite de Russie (versant ouest)

Numéro 191 La Maison Rouge (l'abreuvoir)

Numéro 192 Petite rue Saint-Denis  (Butte Montmartre)

Numéro 193 La Tour Solférino (Butte Monmartre, appartient à madame O...)

Numéro 194 Au Cimetière (Montmartre)

Numéro 195

  7 pièces

Le sommet

Le sommet, brouillard sur Paris.

La rue du Mont-Cenis.

L'observatoir à 10 cent.

Village Kabyle*

D'un balcon, soleil couché.

Entre les rues des Carrières et Marcadet.

Numéro 196

3 pièces

Le Parc.

Auvergne appartient à monsieur André Gill.

De la rue Ordener.

...........................

*Louise Michel dans son roman de mille pages "La Misère" évoque un quartier des Kroumirs sur la Butte occupé par des Kabyles.

Les Kroumirs étaient une tribu tunisienne qui fut pourchassée par les troups du colonel Logerot qui se livrèrent à d'atroce exactions. C'est seulement en 1882 par le traité du Bardo que prirent fin les hostilités.

.......................

.Le musée d'Orsay ne possède aucune oeuvre de ce peintre, et pour le moment je n'ai pas trouvé sa trace dans aucun autre musée.

A suivre..............

17:36 | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

24/11/2011

Dernières découvertes archéologiques au Pérou

Une information de nos amis du Centre Culturel Péruvien


Le Service Culturel de l’Ambassade du Pérou en France vous informe de la

table ronde pour les 25 ans du Centre Culturel Péruvien – Cecupe

 

Dernières découvertes archéologiques au Pérou

 

Avec la participation de Patrice Lecoq, Camille Clément,

Aïcha Bachir Bacha, Daniel Llanos

 

 

Lundi 28 Novembre 2011 à 19 h.

Mairie du 13e arrondissement, Salle des Fêtes,

1 Place d’Italie, 75013 Paris

 http://www.cecupe.com

14:41 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Marcel Leprin peintre de la bohème, de Montmartre à Marseille...

PAR BERNARD VASSOR
7984a03e0f70ba7c227d87c88442fc46.jpg
LE RENDEZ-VOUS DES AMIS
23 rue Gabrielle à l'angle de la rue Drevet.
Le lundi 28 novembre 2011 à 19 heures, au Palais des Arts-Parc Chaneau de Marseille, une vente  comprenant plus d'une soixantaine de toiles de Marcel Leprin.
........................
Dans l'ombre de Maurice Utrillo

Chaudois,Montmartre,musée,rue cortot

La bohème à Montmartre, Chaudois, au 12 rue Cortot. (avec l'autorisation de Franck Baille organisateur de la vente avec l'expert Marc Ottavi)

Catalogue en ligne : http://www.expertise-ottavi.fr/

(Leprin, trouva asile aux alentours de 1923 chez Chaudois, un proriétaire de la rue Cortot, également protecteur de Maurice Utrillo).

Il avait exposé avec son ami Pascin rencontré à Marseille, dans une galerie parisienne rue Victor Massé au 25, puis, rue Taitbout chez Berthe Weil. Rappelons que c'est au 25 de la rue Victor Massé que vécurent les frères van Gogh en 1886. Marcel Leprin est né à Cannes le 12 février 1891, mort à l'hôpital Tenon d'un "cancer de la vessie" comme on disait pudiquement à l'époque, le 27 janvier 1933. Elevé par un oncle qui était quincailler à Marseille, il fut confié à un orphelinat, où il a été initié à la lithographie. jusqu'à ce qu'il soit engagé comme pilotin (mousse)  à l'age de douze ans. Il rencontra à Barcelonne une jeune femme Hélène, avec laquelle il se maria le 8 janvier 1916. Démobilisé en 1919, il s'aperçut en rentrant chez lui que sa femme "était partie avec un maquereau de la plaine Saint-Michel", place bien connue des marseillais.

Après une longue période "dans la dèche", il fut recueilli par une dame Smadja, commerçante des quartiers chauds de Marseille, en réalité, patronne d'un bordel marseillais... Il débuta en peinture par des scènes de tauromachie et il expose dans des lupanars de Marseille. Il fit la connaissance de Gen Paul qu'il introduit dans le milieu interlope qu'il fréquentait. Marcel se rendit à Paris en 1921, et fréquenta Pascin qu'il avait connu à Marseille avec Ignacio Zuluoga, Paco DurrioDimitrio Galanis Edmond Heuzé et Max Jacob l'avait hébergé (et reussi de le convertir à la religion catholique). Tout de suite adopté par le Montmartre artistique, iI obtint quelques succès et participa à différentes expositions, il décora directement sur le mur, la grande salle du restaurant de la Butte chez "La mère Catherine" qui lui échangeait des tableaux contre des repas. 
Son ami Pierre Bureau l'encadreur de la rue Rocheechouart organisa après sa mort plusieurs expositions au musée de Montmartre où il avait vécu chez Chaudois . Il avait également habité au 27 rue Tholozé, et 18 rue Véron. Une partie de sa vie est restée mystérieuse selon ses amis, il faisait parfois des"descentes" à Marseille, et revenait habillé comme un prince, les poches cousues d'or, il arrosait alors généreusement en tournées générales la clientèle de "La Taverne du Moulin", et se retrouvait quelques jours plus tard sans le sou. En 1930, il repartit alors en province d'où il rapporta de nombreuses oeuvres. Petit à petit, il sombra dans l'alcool et la drogue.

Certains épisodes de sa vie relèvent à la fois du roman policier, et d'autres pourraient figurer dans des romans d'Henri Murger : Après son départ de Marseille, Leprin fut harcelé par la dame Smadja, patronne d'un bordel et ses amis du milieu, afin de le faire revenir dans le giron marseillais, elle organisait des expédition et montait à Paris avec son clan.
L'écrivain Francis Carco (L'ami des peintres) qui fréquentait les mêmes lieux que Leprin, eut vent de l'histoire, et la raconta dans "Paris-Soir".  Madame Smadja lui fit un procès retentissant où vinrent témoigner d'honnêtes commerçants, une vieille femme religieuse, un représentant du préfet, et même un sénateur venu spécialement par avion témoigner : "ils reprirent en coeur les louanges de madame Smadja". La plainte fut rejetée pour vice de forme. A la suite de cette aventure, Marcel Leprin décida de mettre une grande distance entre Montmartre et lui afin d'échapper à l'emprise de son ancienne bienfaitrice (qui le recueillit tout de même dans sa jeunesse en des circonstances de sa vie errante, et après l'abandon douloureux de sa femme). Réfugié à Rouen, il écrivit à un commissaire de police :"Si elle approche, je tire..." 
 Nous ne connaissons pas très bien liens qui les unissaient, mais toujours  est-il que Marcel vivait toujours sous l'emprise de ses anciens protecteurs. Son immense talent et l'importance de son oeuvre, en font un des peintres les plus marquants de cette période.
André Roussardle dictionnaire des peintres à Montmartre,  éditions Roussard, Paris 1999. 13 rue du Mont Cenis 75009 Paris.
Et le superbe hommage rendu par : Pierre Bureau, Marcel Leprin, édition Mayer Paris 1984. (on en trouve encore dans quelques librairies d'art) 
Mise à jour le 24/11/2011

10:43 | Lien permanent | Commentaires (3) | | | | Digg! Digg

23/11/2011

Le Paris de François Villon, disparu : Le Boulevard Sébastopol et le passage d'Harcourt.

Par Bernard Vassor

Sébastopol,Saint-Michel,

Vue du boulevard Sébastopol (rive-gauche) prise à l'angle de la rue des Ecoles.

Au premier plan, à droite : le Café Souflet.

Passage d'Harcourt hauteur.jpg
Passage d'Harcourt, dans la rue de la Harpe
 
Pousuivant son obsession de la ligne droite, Haussmann en 1855, dégagea sans remord ce fameux passage partant rue de la Harpe et donnant sur l'actuel boulevard Saint-Michel. Il abritait le collège fondé en 1280 par Raoul d'Harcourt, chanoine de Paris pour des étudiants boursiers afin d'y étudier l'art et la philosophie. Ce lieu évoque la présence de Rabelais, de Clément Marot, et d'autres illustres escholiers du quartier latin du moyen-âge. C'est sur cet emplacement rue de la Harpe, que l'on découvrit en 1861 les vestiges d'un théâtre romain du II° siècle.
Comment ne pas évoquer François Villon ? Qui, avec une bande d'amis, avait transporté une énorme borne en pierre surnommée "le Pet-au-Diable", de la rive droite jusqu'au côteau de la Montagne Sainte-Geneviève. Un arrêt du parlement du 14 novembre 1451 nous informe que le Lieutenant Jean Bezon avait été requis pour faire saisir toute personne coupable du transport d'une borne appelée "Le Pet-au-Diable" située devant l'hôtel d'une dame patronesse entre la place de Grève et l'église Saint-Gervais, qui avait été déplacée comme nous l'avons dit plus haut. Nous savons que dans une pièce disparue du "Grand Testament"
le poète évoquait :
"Je luy donne ma librairie,
Et le Rommant du Pet au Diable"
 
Il y avait dans une salle de ce lycée, des vantaux historiés, et une belle porte dressée par Thomas Fortin.
Le collège fut fermé par la Convention nationale et converti en prison puis, tranférés à l'emplacement actuel du lycée Saint-Louis. 
Ces travaux de démolition ont ainsi fait disparaître un grand nombre de petites rues et maisons bâties au moyen-âge, dont les rues des Deux Portes, de Mâcon, de la poupée Percée (Papée) une partie de la rue Serpente.
L'actuel boulevard de Sébastopol, ouvert en même temps (1854-1858), porta d'abord le nom de boulevard du Centre, le Pont au Change était appelé le Pont-de-Crimée.
mise à jour le 23/11/2011

Le boulevard appelé Sébastopol rive gauche, a été rebaptisé par arrêté du 26 février 1867 boulevard Saint Michel.

Le boulevard de Sébastopol actuel fut  d'abord dénommé boulevard de Crimée.

*Une voie partant de la rue Cujas jusqu'à la place Saint-Michel fut ouverte (décret du 11 août 1855), détruisant au passage la rue des Deux-Portes Saint-André, le passage d'Harcourt, la rue de Mâcon, la rue Neuve-de-Richelieu, la rue Poupée, une partie de la rue de la Harpe, de la rue d'Enfer, une partie de la place Saint-Michel et de la rue de l'Est. L'emplacement de la  porte d'Enfer est compris dans le boulevard Saint-Michel près du débouché de la rue Cujas. 

Mairie de Paris : Nomenclature officielle des voies publiques et privées :

BOULEVARD DE SEBASTOPOL- (25 septembre 1855)

Par décret en date du 25 de ce mois, Sa Majesté a décidé que la grande voie formée du boulevard de Strasbourg, du boulevard du centre et de son prolongement à travers les quartiers de la rive gauche de la Seiine à Paris, porterait désormais le nom de boulevard Sébastopol.

Dénomination par arrêté préfectoral, vu les délibérations du conseil municipal du 9 décembre 1864 et du 2 novembre 1866, la première relative à la dénomination du boulevard dit de Sébastopol (rive gauche)  arrête :

ARTICLE PREMIER :  les voies publiques ci-après désignées, recevront les dénominations nouvelles portée au tableau ci-après : voies nouvellement ouvertes ou en cours d'exécution :

(...)

Cinquième et sixième arrondissement.

Boulevard dit de Sébastopol (rive gauche)........Boulevard Saint-Michel.

Arrêté préfectoral du 26 février 1867

11:30 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

14/11/2011

Gaston Couté à Montmartre, suite...

Par Bernard Vassor

Source Gallica

 Source : Gallica

LES COPAINS D'ABORD. 

"Couté gardait farouchement

la pudeur de ses émotions"

Pierre Mac Orlan

Les lieux fréquentés et domiciles à Montmartre :

Citons d'abord son adresse la plus insolite ; un gros tuyeau en ciment de la compagnie du gaz ! (article précédent)  Le bougnat de la rue Norvin, l'Hôtel Bouscarat place du Tertre, (endroit où il retrouva son ami du lycée d'Orléans Pierre Mac Orlan) quand il avait de l'argent, et quand il n'en avait pas, c'était à "l'hôtel des courants d'air" couché sur une botte de foin entre deux rangées de pieds de vigne. Il coucha une journée ou deux rue Caulaincourt rue Lamarck, et parfois plus longtemps rue Marcadet chez des amis ou clients rencontrés dans des cabarets et parfois chez des marchands de vin. La vaste prairie de la place Saint-Pierre qui sentait bon l'odeur du  foin coupé, servait parfois d'asile aux geux et aux désherités. Il y avait aussi des hôtels à dix centimes la nuit, ou bien des fond de cabarets infâmes ou l'on pouvait dormir "à la corde" mais pour cela, il fallait descendre jusqu'aux halles et au quartier latin..

Les Cabarets en ce temps là était l'endroit où les chansonniers se produisaient, allant de l'un à l'autre, parfois même plusieurs dans la même soirée. Pierre Mac Orlan se souvient :"Quand j'essaye de me rappeler les paysages montmartrois tels qu'ils étaient en 1900, je ne vois que foins, jardins et de petites maisons déjà anciennes ( des chaumières perdues dans d'immenses jardins un peu sauvages, des ruelles de sous-préfecture bourguignones et des prairies où l'on pouvait flaner. On pouvait aussi se coucher dans les herbes hautes (..) les foins mis en meules embaumaient le SacréCoeur (alors en construction) que ses échafaudages rendaient populaires"

..................

Puis une liste de cabarets où il se produisit. Al Tartaine (la tartine) 88 boulevard de Rochechouart, l'Ane rouge, avenue Trudaine à côté de l'Auberge du Clou. Les Quat'z-arts, 62 boulevard de Clichy (où il remplaça Jehan Rictus qui lui vint parfois en aide et lui laissa sa place pour faire entendre des textes jugés par lui splendide), au sous-sol des Funambules (aux côtés de Xavier Privas qui fit son éloge funèbre, Théodore Botrel, Marcel Legay, Gabriel Montoya etc..) 25 rue Fontaine puis au rez-de-chaussée quand Jules Mévisto repris l'affaire et porta à 5 francs le cachet de Gaston. Notons aussi le Lapin Agile, le Conservatoire de Montmartre, au Carillon de la rue de la Tour d'Auvergne "à l'angle de la rue des Martyrs" dit la publicité, en réalité à l'emplacement de ce qui devint l'Ecole dentaire, aujourd'hui une école maternelle. Il se produisit aussi au Pa-cha-noir, à l'Alouette, au Grillon, à la Maison du Peuple de Paris, impasse Pers donnant rue Ramey. On le vit aussi rue Notre-Dame-de-Lorette le cabaret dont le nom évoque bien sûr François Villon : La Truie-qui-file..

A propos de l'affaire Liabeuf, Gaston Couté écrivit une chanson prenant sa défense dans le journal anarchiste de Gustave Hervé La Guerre sociale.

Un procès fut engagé contre le journal et le chansonnier. Il se déroula le 6 juillet 1911.

Après un réquisitoire très virulent de l'avocat général contre Gaston Couté,  se tourna vers son avocat commis d'office et lui posa la question rituelle :

"- Maître, avez-vous quelque chose à ajouter ?

-Oh, peu de chose en vérité....Et, se tournant vers le président :Toutefois, voulez-vous me permettre de vous dire que vous poursuivez un mort"

Gaston Couté s'était éteint une semaine plus tôt le 28 juin à l'hôpital Lariboisière, rongé par la tuberculose, aggravé par l'abus de Pernod (de l'absinthe à l'époque) la misère et l'abus d'alcools frelatés ou non.

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/03/...

....................

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/03/...

  Gaston mesurait environ 1, 54 m, d'après une anecdote à son sujet : Pour ne pas faire son service militaire il s'obligea à porter de lourdes charges sur son dos et de monter et descendre le sommet de la Butte.afin de perdre le petit centimètre qui le ferait réformer et semble-t-il il y parvint. L'armée, ce n'était pas pour lui ! 

LES COPAINS D'ABORD :

Jules Depaquit, le fondateur de la Commune libre de Montmartre, Pierre Mac Orlan et lui-même formèrent un trio d'inséparables. Citer le nombre de ses amis d'enfance restés fidèle, ou bien des montmartrois avec qui il eut des liens d'amitié véritable, dépasserait largement les limites de ce blog.

Je ne peux que vous recommander de trouver sur d'autres blogs ou sites internet des textes et des chansons de Gaston Couté, vous ne le regretterez pas.....

Merci au Musée de Montmartre, à Daniel Rolland et Raphaëlle Martin-Pigalle pour l'aide qu'ils m'ont apportée dans la facilitation de mes recherches.

15:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

12/11/2011

Gaston Couté, poète rebelle, solognois de naissance, montmartrois d'adoption : "C'est l'histoire d'un p'tit gâs qu'arrive de son patelin"..."

Par Bernard Vassor

Il dût à son maître d'école le jugement suivant :

"Toué !...T'en vien'ras à mal tourner"

Gaston Couté,Montmartre,cabarets,chansonniers,

Gaston Couté par Jules Depaquit.

Beaugency le 23 septembre 1880 - Hôpital Lariboisière 28 juin 1911.

C'est en octobre 1898, le 31 octobre, que Gaston Couté prit un billet de train depuis la gare de Meug à destination de Paris. Il avait l'ambition de devenir secrétaire de député... Avec 100 francs en poche que lui avait remis son père en guise de viatique et quelques textes de sa composition pour toute fortune, il partit à la conquête de la capitale.

Parcourant les cabarets du quartier latin et de Montmartre, il fit la connaissance de Léon de Bercy, le chansonnier du cabaret des Quat-z'-arts qui le recommanda auprès de Taffin patron d'un cabaret du 88 boulevard Rochechouart " Des soirées chantantes de Al Tartaine" (la tartine) qui embaucha Gaston Couté afin de réciter des poèmes, pour le salaire exorbitant d'un café-crème par jour. 

Parmi la clientèle se trouvait Maurice Lucas et André Joyeux qui avaient pris la succession de Gabriel Salis à l'Ane Rouge de l'avenue Trudaine. Ils invitèrent à leur table le jeune beauceron de dix-huit ans et lui proposèrent de venir se produire gratuitement dans leur cabaret. C'est là sans doute qu'il créa "Le Champ de naviots" chanson un brin misanthrope et mélancolique. Puis il passa aux Funambules, avec pour la première fois, un salaire de 3 francs cinquante par soirées. Il vécut ainsi, passant les trois quart de ses journées à trouver un toit pour la nuit. Bien souvent il couchait à la belle étoile, sur des meules de foin. Une nuit, un fêtard aviné  frappa de sa canne un tuyau de ciment sur un chantier de la compagnie du gaz. Quelle ne fut pas sa surprise quand il vit sortir un homme hirsute, vociférant des injures. Le quidam un peu déssoûlé lui proposa de lui offrir un gîte pour quelques jours. Cet homme était marchand de vin, ce qui ne déplut pas au chansonnier qui profita de l'aubaine, sa chambre nétant située près d'un tonneau de vin à qui il rendit les honneurs....Parcourant les cabarets, il avait pris comme tête de turc Gabriel Montoya, (médecin à ses heures, poète à la mémoire prodigieuse, mort pendant quelques jours, puis ressucité)

Gaston Couté lors de son passage aux Quat'z-arts, commençait son tour en ridiculisant par une chanson désobligeante (le docteur) Gustave Montoya,  celui qui ayant lu le matin un texte de 12 000 mots, était capable de le restituer sans erreur le soir même.

Quelques mots sur le parcours de Couté : tout comme Jean Baptiste Clément et Clovis Hugues, autre girouette élu et réélu dans le 18° en 1885, il vira boulangiste en 89.

Sept siècle le séparent de Jean de Meung "son pays", auteur au XIII+ siècle de la seconde partie du Roman de la Rose, et de son maître François Villon qui eut l'honneur de goûter les geoles du Chateu de Meung-sur Loire, condamné par l'Evêque d'Assigny, pris la main dans le sac, à la suite d'une volerie. Gaston visitait souvent le château, et avait obtenu l'autorisation de descendre "aux oubliettes" pour y communiquer avec l'âme de Villon.

« Meung-sur-Loire au riche passé

Au long des Mauves écoute le Moulin

Qui chanta, chanta tout le jour

Son refrain tout blanc, tout câlin,

En faisant son oeuvre d’amour »

 Admis au lycée Pothier d'Orléans, il rencontra Pierre Demachey qu'il retrouva ensuite à Montmartre sous le nom de Pierre Mac Orlan.

Gaston avait pour père un meunier, mais seulement simple métayer contrairement à ses aînés qui étaient de riches propriétaires. Rappelons aux montmartrois que Jean Baptiste avait pour famille les Compoint dont montmartre s'enorgueuillit d'avoir donné trois nom de rues à son village. Que son père possédait le moulin de Monfermeil, que Vincent Compoint son parent, avait été maire de Saint-Ouen dont il possédait les trois quart des terres, et bonne une partie Est de la commune de Montmartre.  Ses oncles tantes et cousins possédaient les moulins de Chelles, Lagny, Nogent-sur-Marne. Sa grand-mère "Charlotte" quand à elle possédait sur l'île du Châtelier à Saint-Ouen un "moulin de la galette" où Jean Baptiste passa une partie de son enfance. C'est aussi le lieu où se situe l'action du crime dans "Thérèse Raquin"

Fin de la parenthèse...

,musée de Montmartre,gustave Hervé,gaston couté,Xavier Privas,guerre sociale

Archives du musée de Montmartre. Juillet 1911

Ce journal de l'anarchiste(girouette) Gustave Hervé rendit hommage dans ce numéro à Gaston Couté dans les quatre pages in-folio de cet exemplaire conservé aux archives du musée de Montmartre.

our consulter de beaux sites consacrés à Gaston Couté :

http://gastoncoute.free.fr/

...................

.............
Et le beau livre de François Paul Robin, Gaston Couté, Une poétique de la révolte, éditions Anacolutes, Avril 2011
disponible sur :

A SUIVRE : UNE LISTE NON EXHAUSTIVE DE BARS CABARETS ET DOMICLES ET AUTRES LIEUX INSOLITES FREQUENTES PAR GASTON COUTE A MONTMARTRE.

15:57 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

11/11/2011

Oke We Me, au cimetière Montmartre : "Ours femelle qui marche sur le dos"

Par Bernard Vassor : ZoBuBuGA

Remerciements à Willam

de   la librairie

l'atelier 9

de la rue des martyrs.

...........................................

Ce petit article est remis à jour depuis juin 2006 au fur et à mesure de la découverte de nouvelles informations qui me parviennent.

medium_OKEWE_MY_A_MONTMARTRE.jpg

Emplacement de la tombe d'Oke We Me (photo Bernard Vassor D.R.)
A la salle Valentino (autre article sur ce blog), le 29 mai 1845George Sand se rendit à un spectacle organisé par Alexandre Vattemare sous le fallacieux prétexte encore admis par des historiens aujourd'hui "d'échanges culturels" à mon avis, le premier zoo humain organisé dans le monde (l'exposition sera itinérante)  Vattemare était le manager des Indiens "IOWAYS" accompagné d'un traducteur Jeffrey Doraway. Une exposition composée d'armes, d'ornements indiens, de scalps, et de plus de cinq cents toiles du peintre américain George Catlin, représentant des "indigènes", de scènes de chasse complétait ce "spectacle vivant". Pendant la durée de la tournée, en juin 1845, une jeune indienne nommée Oke-We-Me, atteinte de phtisie (comme la Dame au Camélias, dans le même cimetière) lors de sa visite Sand la trouva étendue sur une natte  "jolie encore, mais livide. Le noble guerrier Petit-Loup, lui prodiguait les plus nobles soins".
Elle est morte le 18 juin 1845, elle avait 27 ans.
George Sand ne fut pas la seule à faire cette visite salle Valentino :
Gérard de Nerval n'y vit que les restes dégénérés d'une civilisation primitive, Théophile Gautier était du même avis à quelques nuances près...Victor Hugo, et Charles Baudelaire. (qui disserta sur l'art primitif et remarquera le sens inné de la couleur dont font preuve les sauvages en se peignant le visage), feront aussi la visite de la "ménagerie" tout comme Delacroix.
George Sand donna un long article dans le Diable à Paris, avec le titre suivant ; Relation d'un voyage chez les sauvages à Paris
e8fe5b5ffa19baf9b27e4c528eaec127.jpg
 
Les IOWAYS :
La tribu venait des plaines du Haut-Missouri, près des Montagnes-Rocheuses. La "délégation" comprenait trois chefs de tribu : Ne-mon-ya (pluie qui marche) âgé de 56 ans, un géant de 6 pieds !Me-hu-she-kaw (Nuage blanc), 32 ans, et Se-non-ty-ya (pieds ampoulés) 60 ans.
Il y avait aussi des guerriers : Le Grand Marcheur, Petit-Loup, Celui qui va toujours en avant, Pluie Qui Marche.
Les squaws étaient au nombre de quatre :
Pigeon qui se rengorge, femme de Nuage blanc, Pigeon qui voleAigle femelle de guerre qui plane, et Oke-We-Me (ours femelle qui marche.)
Il y avait aussi un bébé de de 2 ans et demie surnommé Ta-pa'ta-me (sagesse) elle était la fille de Nuage blanc et Pigeon qui se rengorge.
...........
Après une nouvelle visite à la conservation du cimetière Montmartre concernant la sépulture de la jeune indienne inhumée en 1845, dans le but d'organiser une cérémonie traditionnelle. La super-Sherlock-Homes des archives du cimetière, madame Krieg, après des heures de nouvelles recherches a découvert que la concession avait été reprise en 1862, Alexandre Vattemare ne l'ayant pas renouvelée*
Un autre problème a été soulevé : la division 30, était à l'époque la division 23, puis la division 13. OrOkewé my ne figure pas sur les registres de ces divisions. Sur la matrice cadastrale un nom a été effacé complètement. Il est impossible à moins d'utiliser des moyens considérables de reconstituer cette partie. Une chose est donc certaine, c'est que nous ne sommes sûr de rien ! Mes remerciements anticipés vont également à madame le Conservateur du cimetière qui doit me donner une autorisation pour l'organisation en petit comité d'une cérémonie traditionnelle amérindienne.
L'organisation "en grandes pompes" en l'église de la Madeleine (comme Marie Duplessis), relevant davantage à mon avis, davantage à une opération publicitaire, qu'à une volonté de respecter les traditions des indiens Ioways!!!  
*Vattemare est mort en 1864. 
medium_d_après_george_catlin_danse_tra_nege.jpg
George Catelin, "Danse traditionnelle"  
medium_PETIT_LOUP_BLANC_ET_OKEWE_MY_05_SEPIA.2.jpg
Tony Johanot : Petit Loup au chevet d'Oke-we-me
*Notice sur les Indiens Ioways, et sur Nuage Blanc, premier chef de la tribu venu des plaines du Haut-Missouri Imprimerie de witterssheim 1845, 24 p.
 
Emplacement de la tombe d'Oke We My (photo Bernard Vassor D.R.)
 
*Alexandre Vattemare 1796-1864, était un artiste de théâtre, transformiste ventriloque, organisateur de spectacles en Angleterre. Revenu en France il s'établit à Marly le Roi (faire recherches). Sa sépulture au cimetière Montmartre est régulièrement entretenue. Son fils,
Alfred Vattemare (1825-1883) fut premier vicaire à l'église Notre Dame de Lorette.

medium_vattemare_à_montmartre_02.jpg

 Pierre -Alain Tillette, Catalogue du fond des Etats-Unis, précédé d'une étude sur Alexandre Vattemare et la bibliothèque américaine de la Vile de Paris, Mairie de Paris, 2002 

Après une nouvelle visite à la conservation du cimetière Montmartre concernant la sépulture de la jeune indienne inhumée en 1845, dans le but d'organiser une cérémonie traditionnelle. La super-Sherlock-Homes des archives du cimetière, madame Krieg, après des heures de nouvelles recherches a découvert que la concession avait été reprise en 1862, Alexandre Vattemare ne l'ayant pas renouvelée*

Un autre problème a été soulevé : la division 30, était à l'époque la division 23, puis la division 13. Or Okewé my ne figure pas sur les registres de ces divisions. Sur la matrice cadastrale un nom a été effacé complètement. Il est impossible à moins d'utiliser des moyens considérables de reconstituer cette partie. Une chose est donc certaine, c'est que nous ne sommes sûr de rien ! Mes remerciements anticipés vont également à madame le Conservateur du cimetière qui doit me donner une autorisation pour l'organisation en petit comité d'une cérémonie traditionnelle amérindienne.
L'organisation "en grandes pompes" en l'église de la Madeleine, relevant davantage à mon avis, à une opération publicitaire, qu'à une volonté de respecter les traditions des indiens Ioways qui n'avaient sans doute pas la volonté farouche de passer par cette église !.  
*Alexandre Vattemare est mort en 1864. 
.........................
 
Après avoir visité l'exposition, George Sand écrivit à Alexandre Vattemare* pour lui exprimer le grand intérêt dans l'oeuvre de George Catlin. "Les sauvages" l'avaient vivement inpressionnés par le luxe et l'étrangeté de leurs costumes, par la beauté de leur race, et de leur physionomie douce et affectueuse. George Sand exprima le désir de rencontrer le peintre et d'interroger les indiens. Elle déclare  qu'elle pourrait écrire quelques feuilletons qui pourraient être utiles à monsieur Catelin. Sand obtint satisfaction, et Catelin put se vanter fréquenté à la salle Valentino toutes les personalités parisiennes de premier plan : le ministre de l'intérieur, le préfet de Police, George Sand, Victor Hugo et de nombreux journalistes.
 
 
*Nuage Blanc, selon Sand, qui ses informations d'une notice d'Hyppolite Vattemare fils intitulée :
Notice sur les Indiens Ioways, et sur Nuage Blanc, premier chef de la tribu venu des plaines du Haut-Missouri Imprimerie de witterssheim 1845, 24 p.
............................
 
*Alexandre Vattemare 1796-1864, était un artiste de théâtre, transformiste ventriloque, il était organisateur de spectacles  en Angleterre. Revenu en France il s'établit à Marly le Roi (faire recherches). Sa sépulture au cimetière Montmartre est régulièrement entretenue. Son fils, Alfred Vattemare (1825-1883) fut premier vicaire à Notre Dame de Lorette.
 
Pierre -Alain Tillette, Catalogue du fond des Etats-Unis, précédé d'une étude sur Alexandre Vattemare et la bibliothèque américaine de la Vile de Paris,Mairie de Paris, 2002 
...................................
 
ZOO HUMAIN 
A la salle Valentino, le 29 mai 1845George Sand se rendit à un spectacle organisé par Alexandre Vattemare sous le prétexte encore admis aujourd'hui "d'échanges culturels" à mon avis, le premier zoo humain organisé dans le monde (l'exposition sera itinérante)  manager des Indiens "IOWAYS" et une exposition composée d'armes, d'ornements indiens, de scalps, et de plus de cinq cents toiles du peintre américain George Catlin, représentant des "indigènes", des scènes de chasse. Pendant la durée de la tournée, le en juin 1845, une jeune indienne atteinte de tuberculose.  Lors de sa  visite George Sand la trouva étendue sur une natte"jolie encore, mais livide. Le noble guerrier Petit-Loup, lui prodiguait les plus nobles soins".
Elle est morte le 18 juin 1845, elle avait 27 ans.
George Sand ne fut pas la seule à faire cette expédition à la salle Valentino :
Gérard de Nerval n'y vit que les restes dégénérés d'une civilisation primitive, Théophile Gautier était du même avis à quelques nuances près...Victor Hugo, et Charles Baudelaire. (qui disserta sur l'art primitif et remarqua le sens inné de la couleur dont font preuve les sauvages en se peignant le visage, Firent aussi la visite tout comme Delacroix.
George Sand donna un long article dans le Diable à Paris Avec le titre suivant ; Relation d'un voyage chez les sauvages à Paris
 
...........................
OKE WE MY mourut peu après, Vattemare lui organisa des funérailles de première classe à l'église de la Madeleine ( bonne réclame !), obtient, après souscription une sépulture ornée d'une sculpture de Préault au cimetière Montmartre.

A la conservation du cimetière on l'inscrivit sous le nom  de : Pisse d'Ours, l
. J'ai pu obtenir grâce à la gentillesse et le sérieux d'une employée de la conservation des photocopies d'actes, et à l'accueil aimable de la conservatrice du cimetière du Nord. C'est le 28 février 1851 qu'une concession fut accordée à Nicholas Alexandre Marie Vattemare, demeurant 58 rue de Clichy. Nous ignorons encore à quelle date elle prit fin. Un recueil des dessins de Delacroix a été acheté il y a deux ans environ par le musée du Louvre. La suite figure sur l'album de "la quatrième expédition au cimetière Montmartre"

medium_o-kewé_my_localisation.jpg
LOCALISATION AU CIMETIERE DE LA SEPULTURE DE O-KEWE MY
30° DIVISION, 3° ligne, N° 31
A l'occasion de l'inauguration du musée du quai Branly, un dossier Catlin devait être publié, je ne l'ai pas encore lu....
.........................
NOUS DEVONS A L'AMABILITE DES PERSONNELS ET DE LA CONSERVATRICE DU CIMETIERE DU NORD
nous les remercions beaucoup.
Rectification le 12 juin 2007, je n'avais pas trouvé dans "Le Diable à Paris", l'article a été signalé dans la revue "Présence de George Sand"  numéro 11. C'est aujourd'hui chose faite.
.........................
George Catlin ; Les indiens d'Amérique du nord, Albin Michel 2007.
Dans cet ouvrage indispensable (réédition de celui de 1844) Catlin décrit en particulier la tribu des Ioways (en 1839) qui
"constitue une petite tribu d'environ quatre cents personnes vivant dans un agréable petit village à quelques miles de la rive droite du Missouri" 
 
...........
Mise à jour le 11/11/2011
 

A suivre....

 

09:53 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

10/11/2011

Du quartier latin à Montmartre : Grisettes, Lorettes et Brédas

Par Bernard Vassor

Nestor Roqueplan 1804-1870 hauteur.jpg
Nestor Roqueplan par Nadar
........
Nous savons avec certitude que le terme de grisette était déjà employé au XVIII°siècle. Sébastien Mercier les évoque dans le
 "Tableau de Paris". Les petites ouvrières étaient appelées ainsi en raison de la blouse grise qu'elles portaient en sortant de leurs ateliers. 
Le terme Lorette est apparu pour la première fois en 1841; sous la plume de Nestor Roqueplan, le dandy, qui était alors directeur de l'Opéra Lepelletier, dans un numéro de sa feuille :"Les Nouvelles à la main". C'est Gavarni qui les immortalisa dans sa série de dessins consacrés aux dames de son quartier.
Gavarni lorettes de Sainte-dévotes hauteur.jpg
Paul Gavarni
.....
Pour ce qui me concerne (en désaccord avec certains), je crois que le terme Bréda, fut utilisé bien avant que la rue Notre-Dame-de-Lorette ne fut nommée ainsi. Bréda Street, désignait la quartier tout entier, de la rue Vatry à l'époque, jusqu'à la barrière Montmartre, où étaient venues s'installer ces dames légères, occupant des appartements à bas prix pour "essuyer les plâtres". En effet, les nouveaux immeubles qui venaient d'être construits n'étaient pas habitables, en raison de l'humidité des murs en plâtre, qui méttaient très longtemps à sécher. Les propriétaires exigeant en échange d'un bas loyer que les appartements soient chauffés, et que les fenêtres soient garnies de rideaux, pour bien montrer que les maisons étaient occupées. Le terme Bréda tomba en desuétude, les écrivains, toujours moutonniers, préférèrent lui substituer lorette qui était plus à la mode. On vit alors une production littéraire importante autour des filles de ce quartier.
Nous pouvons citer dans le désordre : George Sand, Emile de la Bédollière, Alexandre Dumas fils, les frères Goncourt, Turpin de Sansay, Hippolite Taine, qui usèrent et abusèrent de ce filon. Les Physiologies, qui étaient un genre littéraire nouveau connurent une grande vogue. On faisait des physiologies sur tout, sur l'amour, sur les bas-bleus, sur les coiffeurs, les épiciers (Balzac) et il y eut même une Physiologie de la physiologie !
Maurice Alhoy fit parître la Physiologie de la Lorette,avec des vignettes de...Gavarni.
Physiologie de la Lorette hauteur.jpg
 
 
Antonio Watripon tenta bien, au quartier latin de créer un autre type féminin avec "les Lolottes" ou "les Rigolettes", sans aucun succès pour lui hélas.
................................
passage laferrerière 05 sepia.jpg
Comme vous le voyez sur ce plan, cette voie forme un arc de cercle qui communique d'un côté avec la place Saint-Georges, de l'autre, les immeubles ont une entrée rue Bréda (Clauzel aujourd'hui). Fermée de chaque côté par des grilles, elle fut constituée sans autorisation lors de la création de la place Saint-Georges en 1832. Sur des terrains acetés ayant été achetés à la riche famille Ruggieri, une société fut constituée des financiers : Dosne, agent de change, qui devient le beau-père d'Adolphe Thiers, de Loignon autre financier, Censier et dans un premier temps Constantin, l'architecte qui fut le maître d'oeuvre de l'édification de la place Saint-Georges. Le passage avait 9 mètres 75 dans sa plus petite largeur et 205 mètres de longueur. Les grilles furent supprimées en 1882 et le passage prit le nom de rue Laferrière. Entre temps, le 7 décembre 1840 un arrêté prefectoral ordonna la fermeture de cette voie. Le 13 mars 1851, une ordonnance de police lui donna sous certaines clauses l'autorisation d'être utilisée comme passage public.
Dès la mise à disposition des maisons du passage, les propriétaires spéculateurs fonciers, chevaleresque malgré eux louaient les appartements à des petites ouvrières, des jeunes filles pauvres pour comme on le disait dans son sens premier "essuyer les plâtres".
Dans la journée, on ne voyait personne, quelques boutiques qui avaient un aspect mystérieux vendaient "des objets et des instruments qui ne sont pas fait pour augmenter la population de la France" comme le dit Charles Virmaître. "A partir de cinq heures du soir,, les persiennes s'ouvrent, les lumières aux fenêtres illuminent la rue, les lorettes se maquillent se bichonnent, se préparent à passer une nuit d'incertitude". Celles que l'on appelait autrefois des grisettes devenues successivement des "brédas" puis des "lorettes" . Aux archives de la préfecture de police, un registre recense un grand nombre "d'insoumises" surveillées par la brigade des moeurs. Beaucoup de ces femmes sont domiciliées curieusement au 10 bis de cette rue, un véritable nid à biches ( numéro qui n'existe plus aujourd'hui, je n'ai pas encore découvert pourquoi ?) Les jeunes femmes qui arpentaient les sorties de spectacles des théâtres du quartier, faisait parfois "le pied de grue"* aux terrasses des cafés des boulevards dans l'espoir de "lever un miché" et de le ramener chez elle.
C'est aujourd'hui une rue très sage, une église orthodoxe s'est installée au 2 bis. Guy de Maupassant qui vécut 17 rue Clauzel  (jusqu'en 1880) avait des fenêtres qui donnaient sur le numéro 20 du passage Laferrière, maison qui était occupée alors par une maison close ! Les historiens de "la bicherie", sont les frère Goncourt (qui étaient voisin 43 rue Saint-Georges), Alexandre Dumas filsTaineLabédollière,  et le dessinateur qui n'a pas vu sa statue remplacer la fontaine de la place Saint-Georges : Sulpice-Guillaume Chevalier, dit Gavarni.
.................
*L'expression imagée, de la  grue sur "une jambe" dans son sens premier, vient des petites dames, adossées à un mur un pied au sol, le deuxième appuyé sur ce mur.
La rue Neuve-Bréda sur la plan est la rue Clauzel, la rue Bréda étant aujourdh'hui la rue Henri Monnier, la place Bréda est maintenant dénomée Gustave Toudouze. Vous apercevez le prolongement de la rue Labruyère qui s'appelait avant l'anexion rue Boursault (ne pas confondre avec celle des Batignolles où habitait Bel-AmiLa rue Léonie est devenue la rue Henner, en haut à droite, la rue de Laval est la rue Victor Massé
 Mise à jour le 10/11/2011

16:53 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

All the posts