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31/12/2011

Quelques danseuses et ballerines illustres de l'Opéra à Paris à l'époque où le tutu découvrait à peine la cheville.

Par Bernard Vassor
 
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LA CAMARGO

La première fois qu'une danseuse se produisit sur la scène de l'Opéra à Paris, le 16 mai 1681 (le tutu n'existait pas encore) dans "Le Triomphe de l'Amour". C'était mademoiselle La Fontaine. Avant elle, quelques dames avaient figuré dans des ballets, comme la princesse de Conti, mademoiselle de Nantes, mais leur rôle s'était borné à réciter des vers. Mademoiselle La Fontaine, reçut le titre de "Reine de la danse", escortée de trois choryphées, Mlle LepeintreMlle Fernon, et Mlle Roland. Cette dernière, devint premier sujet à son tour, et épousa le marquis de Saint-Geniès. une autre Mlle Roland occupa des rôles de premier plan quelques temps plus tard comme l'indiquent les vers suivants :

De Camargo, de Sallé de Roland,

Maint connaisseur exalte le talent,

Sallé dit l'un, l'emporte par la grâce,

Roland dit l'autre, excelle en enjoument

Et chacun voit avec étonnement

Les pas hardis, la noble la vive audace

De Camargo

Entre les trois la victoire balance,

Mais si j'étais le berger fabuleux

Je ne sais quoi de grand de merveilleux,

Me forcerait à couronner la danse

De Camargo

Au début du XVIIIème siècle Mlle Desmatins obtint un grand succès comme ballerine. Ancienne laveuse de vaisselle à la célèbre auberge du Plat d'Etain. Sa très grande beauté était compensée par son inintelligence. Son titre de reine lui permit de mener grande vie, sa sensualité et son appétit, lui procura rapidement un embonpoints prématuré. Elle termina sa carrière comme chanteuse et mourut en 1705.

la première à avoir exécuté un ballet pantomime fut Mlle Prévost. La représentation ( Horace de Corneille) mise en musique par Mouret) produisit un effet immense sur le public. Même les acteurs sur la scène pleuraient. A la même époque, Mlle Dupré trouva la célébrité grâce à son intimité avec le régent qui lui fit serment de fidélité. (promesse non tenue semble-t-il...) Mlle Quinault-Dufesne accrocha à son tableau de Chasse : Samuel Bernard, le marquis de Nesle, le régent, et finit par épouser le duc de NeversMlle Guyot, reine éphémère, se retira dans un couvent.

Nous arrivons maintenant à Mlle Marie-Anne Cupis de Camargo(qui a fait déja l'objet d'un article à rechercher sur ce site) née en 1710, issue d'une famille noble espagnole elle fit ses débuts à l'Opéra le 5 mai 1726, dans "les Caractères de la danse".  Sa première grande rivale fut Mlle Prévost qui la cantonna dans des rôles de figurante. Mais au cours d'une représentation, un danseur manqua son entrée, alors Camargo s'élança sur la scène et improvisa un pas qui porta à son comble l'enthousiasme du public...la Prévost fut définitivement effacée. Camargo fut aussi la première à battre des "entre-chats à quatre". C'est elle qui apporta sur scène l'usage du caleçon dont une ordonnance de police réglementât l'usage. Cet accessoire vestimentaire fut remplacé plus tard par le maillot. Maîtresse du comte de Clermont, propriétaire de six abbayes par droit de tonsure, elle connut la plus grande rivale de sa carrière, Mlle Sallé.

Celle-ci, auteur chorégraphique, et artiste de talent eut les honneurs de vers de Voltaire qui établit une hiérarchie :

Ah, Camargo que vous êtes brillante !

Mais que Sallé grand dieux est ravissante !

Que vos pas sont légers, et que les siens sont doux !

Elle est inimitable et vous êtes nouvelle !

Les nimphes sautent comme vous,

Et les Grâces dansent comme elle

Et toujours du même : Voltaire épitre à mademoiselle Sallé. 02 pdf.pdfVoltaire épitre à mademoiselle Sallé.pdf

 

"La Sallé" établit la réforme dans les costumes des danseuses et les affranchit de l'usage du panier. Accusée par ses contemporains de tribadisme, la danseuse reçut des sommes condirérables dans tous les théâtresd'Europe où elle se produisit. 

Mlle Mariette qui avait résisté tant qu'elle put aux avances d'un seigneur, vit sa maison incendiée par son soupirant afin d'avoir l'occasion de l'emporter dans un hôtel luxueux qu'il voulait lui offrir.

Mlle Grognet, (ou Crognet ?) danseuse de talent et amie supposée de Mlle Sallé, fut demandée en mariage par le marquis d'Argens.

Mlle Saint-Germain, adulée pour sa beauté et sa grâce, trouva un jour son boudoir tapissé de billetsde banque pour la somme colossale d'un million !

Mademoiselle Lyonnais artistes complète et doté d'un talent de mime, fut la première femme à se lancer dans la Gargouillade (pas de danse assez compliqué). Elle eut une vie agitée, et avec son amant, elle s'ennivrait "deux fois par jour chez Ramponneau".

C'est Mlle Lany qui battit pour la première fois "les entrechats à six" et Mlle Heinel qui apporta de Stutgart la pirouette à Paris. Elmle épousa Gaëtan Vestris. 

Mlle Dufresne devint marquise de Fleury, mais mourut dans le plus grand abandon et la plus complète indigence. 

Mlle Le Duc qui avait succédé à Camargo dans le coeur (ou le lit) du comte de Clermont fut l'objet de nombreux scandales. Déguisée en soldat pour suivre son mari à l'armée, elle fut arr^tée sur ordre du roi. Après de nombreuses péripéties, le comte sur son lit de mort, demanda de faire venir son confesseur. C'est la danseuse qui se présenta habillé en abbé....Mesdemoiselles GrandpréLiancourt, Mlle Mazarelli, Mlle Lolotte et mademoiselle Chouchou accrochèrent un blason à leur tableau de chasse. Mademoiselle Allard, maîtresse du duc de Mazarin avait obetenu le privilège de composer et de régler ses entrées. Mlle Grandi excella dans la galenterie. Elle fit parvenir au roi du Danemark en visite à Paris une carte, où elle s'était faite représenter dans une tenue et une position très suggestive...

Mlle Audinot se ruina pour les beaux yeux du duc de Lauzun. Mlle Cléophile se promenait à Longchamp dans un atelage à six chevaux. Ses écuries étaient luxueuses et menait un train de vie somptueux qu'elle devait essentiellement à l'ambassadeur d'Espagne. Tout chez elle était somptueux, l'or brillait partout, jusque dans sa bouche où elle avait la voute palatale formée d'un dome de ce métal précieux.

Mlle Gondolié et Mlle Michelot furent toutes deux maitresses du comte d'Artois.

Mlle Dorival, très aimée du public avait eu l'audace de désobéir à Gaëtan Vestris le tout puissant maître de ballet. Pour sa punition elle fut envoyée au For-l'Evèque. Le soir de la représentation qui suivit cet exil, Vestris fut tellement sifflé par le public qui lui intima l'ordre de faire revenir la danseuse rétive. Le maître fut obligé de s'exécuter. 

Mlle Dervieux, mariée au très laid très riche et grotesque Peixotte  (sur lequel courent de nombreuses anecdotes graveleuses) se fit bâtir un hôtel luxueux rue Chantereine (rue de la Victoire) non loin de celui de Julie Carreau, maîtresse de Talma.

Mlle Théodore dotée d'une grande instruction et d'une intellgence rare, fut victime de son talent. et conduite à la prison de"la Force" pour quelques épigrammes spirituels et éloignée de Paris.

Marie-Madeleine Guimard vit le jour à Paris le 2 octobre 1743. Aucune danseuse jusque là, n'avait eu une carrière aussi brillante. Elle avait fait ses débuts comme doublure de Mlle Alani qui avait alors la faveur du public. Mais bientôt, la remplaçante remplaça la reine dans le coeur versatile des spectateurs, qui lui vouèrent un véritable culte. Au cours d'une représentation, un élément du décor tomba sur un de ses bras qui fut fracturé. Le lendemain, on fit dire une messe à Notre-Dame pour obtenir de Dieu une guérison accélérée. Sa maigreur extrème l'avait fait surnommer  "le squelette des Grâces". Elle eut les faveurs des plus grands de ce monde, le prince de Soubise, monseigneur de Choiseul l'archevêque de Cambrail'évêque de Verdun monseigneur Desnos et le fermier général Delaborde, se disputaient ses faveurs. Elle se fit construire à la Chaussée d'Antin un hôtel somptueux, elle possédait uine villa d'été à Pantin, où elle avait fait installer un théâtre. Le roi Louis XVI et Marie-Antoinette voulurent la voire danser "une fricassée à Choisy" avec les danseurs d'Auberval et  Despraux; ce qui lui valut une pension de 6000 livres. L'or coulait à flot entre ses mains. Pendant trente ans elle eut toujours vingt ans ! Elle mourut en 1816 toujours agée de vingt ans, mais en réalité, elle en avait 73.

A la fin de sa vie criblée de dettes, elle obtint le droit de mettre son hôtel "en loterie". C'est la comtesse de Lau, qui n'avait pris qu'un seul billet de 120 livres qui gagna la maison.  

Mlle Duperret, qui fit des début prometteurs, mais elle entra en religion par dépit amoureux non partagé par Dauberval.

Mlle Beaupré fut remarquée en raison de son carrosse en porcelaine, tiré par quatre chevaux "isabelle" qui lui avaient été offerts par le prince de MontbarreyMlle Renard qui partageait les faveurs dudit prince, s'était associée avec lui pour faire le commerce des faveurs du roi. Cette escroquerie fut révélée par un officier général qui avait versé  50 000francs pour obtenir une décoration. Ne voyant rien venir il déposa plainte. 

Mlle P.Gardel qui débuta sous le nom de Mlle Miller, fut la véritable remplaçante de la Guimard. Mime remarquable, elle eut une longue carrère, mais la postérité ne l'a pas reconnue.

Mlle Clotilde Mafleuroy  était la personnification de la grâce, de la séduction et de la beauté. Le prince Pinatelli lui "monta" sa maison et lui assura une rente mensuelle de 100 000 francs, l'amiral Mazaredo pour une seule rencontre lui fit don de 400 000 francs et un banquier lui offrait 400 francs pour assister en spectateur à ses repas. Elle se maria à Boëldieu en 1802. Elle mourut à Paris en 1819.

Mlle Bigottini qui avait conquis une place importante dans le domaine de la danse, voulant marcher sur les trace de Mlle Mafleuroy, lui souffla le prince Pinatelli. Elle devint très vite millionaire. Pour sa dernière représentation au théâtre, en 1823, c'est aux côtés de Mlle Mars qu'elle joua un rôle de page dans "La Jeunesse de Henri IV" 

Mlle Gosselin monta très haut dans la faveur du public, malgré l'obstruction du maître de ballet Gardel qui voyait d'un mauvais oeil, l'arrivée d'une concurente pour sa femme Mlle Miller. Tombée injustement dans l'oubli aujourd'hui,  elle fut la première à "faire des pointes". exploit sans précedent, compliqué par les cothurnes alors utilisés à l'époque. Il fallut attendre l'invention du chausson de danse et le travil acharné de Marie Taglioni pour perfectionner cette tecnique. Mlle Mercandotti fut plus connue pour sa beauté que par son talent. Mlle Paul débuta dans "la Caravane", en 1827, c'est dans "La Somnambule"qu'elle atteint l'apogée de sa carrière.

Mlle Duvernay eut son heure de célébrité en raison de son caractère versatile. Après avoir eu recours au poison pour se suicider, elle annonça son entrée dans les ordres. De nombreuses anecdotes concernant certains de ses soupirants montrent le caractère impitoyable de la danseuse.

Mlle Noblet eut une grande carrière pendant une vingtaine d'année.

Marie Taglioni, débuta à l'Opéra de Paris en 1827. à qui l'on attribue à tort l'invention du tutu, des chaussons de danse et de la technique des pointes, qu'elle porta cepandant à la perfection. Elle fut néanmoins, en raison de son travail acharné sous la férule de son père, la reine incontestée du ballet romantique  

A SUIVRE..........................

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Sophie Parcen, une danseuse actuelle de l'Opéra de Paris
mise à jour le 31/12/2011

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Paris disparu : La rue Taillepin, ou plutôt Taille-pain.

Par Bernard Vassor

rue Brise-Miche,rue Taille-Pain

La très ancienne rue Taille-Pain fut nommée ainsi parce que les moines du cloitre Saint Merri y faisaient des distributions de pain aux pauvres. L'étymologie de la rue Brise-Miche qui en faisait l'angle, avait la même origine. Certains historiens indiquent qu'au V° siècle, sainte Pulchérie aurait vécu dans une maison communiquant de la rue Brise-Miche à la rue Taille-Pain ! Ces ruelles ne portaient pas encore ces noms.

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En plein centre de ce plan du XVII° siècle, la rue Taille-Pain en équerre avec la rue Brise-Miche, toutes deux aboutissant au cloitre Saint-Merri.

La rue Taille-Pain qui avait pour nom "cul de sac Bailloe ou Baille-Heu" fut démolie en 1900. La rue Brise-Miche qui existe toujours, portait quand à elle le nom de "rue des Bouvetins."

Une ordonnance du prévôt de Paris ordonnat, sur demande du curé de Saint-Merri, l'expulsion de certaines ribaudes ivrognesses de leurs corps en ces ruelles attenantes au cloitre. Mais les bourgeois et commerçants ne l'entendirent pas de cette oreille, la disparition de ces diablesses risquait fort de compromettre les bénéfices de leurs activités. Le parlement se prononça contre le prévôt le 21 janvier 1388, et les gentes dames purent retrouver ainsi leur petit commerce de proximité.

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Un peintre précurseur, pionnier de l'aviation : GEORGES DE FEURE (GEORGES JOSEPH VAN SLUYTERS)

PAR BERNARD VASSOR

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Georges de Feure, à l'Ane rouge en 1890
De Feure vit le jour en Hollande la même année qu'Emile Bernard en 1868. mort en 1943 au 20 rue Caulaincourt. La famille vint habiter à Paris en 1889. le jeune homme fréquentait alors : "Le Rat mort", "La Nouvelle Athènes", le Chat Noir, "L'Auberge du Clou"et le cabaret des "4 Z'Arts." où il présentait quelques fois deux ou trois toiles. En 1892, il exposa chez Le Barc de Bouteville dans la deuxième exposition des peintres impressionnistes et symbolistes. En 1893, il présenta quatre oeuvres au salon"Rose+Croix". Il produisit alors de nombreuses affiches, et illustrations pour différentes revues. Il se lança dans la création de meubles qu'il expose dans le pavillon Bing à l'exposition universelle de 1900, ainsi que des décorations d'intérieur, de façades et de vitraux. En juillet il fonda avec Victor Prouvé, Bracquemond et Levy-Durmer, "La Société Moderne des Beaux-Arts".
Il construisit aussi des avions en bois qu'il pilota lui-même dans des meeting. Un de ses modèles en bois fut suspendu (sans le moteur) auplafond du Bon Marché.
mise à jour le 31/12/2011
A suivre

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30/12/2011

L'ACADEMIE : un repaire d'ivrognes invétérés

Par Bernard Vassor

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C'était dans la rue Saint-Jacques au 275, qu'un établissement de distilateurs ne comprenait qu'une seule salle, des tonneaux et des bouteilles cernant le lieu. Une unique grande table des chaises en bois brun, un comptoir en zinc étaient le seul mobilier. Parmi  la clientèle, d'anciens artistes peintres ayant remplacé la peinture par l'absinthe. Un autre client nommé Paragot est un étudiant ayant dépassé les 78 ans ! Il était adoré des étudiants qui lui offraient forces rasades d'absinthe, en moyenne plus de 17 verres par jour.

Poète à ses heures, il ne fallait pas beaucoup le pousser pour qu'il n'entonne 

un de ses poèmes dont le sujet était l'Académie elle-même :

Quand je viens le soir à l'Académie,

Que j'damlande un verr', on me le sert gaîment,

Et j'entend causer droit, anatomie,

Par des homm's qui caus', mais caus' savamment.

Il a également écrit des chansons dont les étudiants reprennaient les  couplets en coeur. N'oublions pas le garçon Hilaire, connu dans le quartier latin pour sa force hérculéenne, et la facilité avec laquelle il empoignait les clients récalcitrants pour les jeter sur le trottoir. 

Le tableau ne serait pas complet si nous n'y ajoutions pas deux compères qui avaient rebaptisé l'endroit en :

"ACADEMIE D'ABSOMPHE"

Voiici un article écrit en 2007 en compagnie de mon amie  Jacqueline Duvaudier aujourd'hui disparue 

PAR JACQUELINE DUVAUDIER ET BERNARD VASSOR

 
J'ai retrouvé dans mes papiers un document préparatoire à la célébration du cent cinquantenaire de la naissance de Rimbaud. Avec ma camarade Jacqueline Duvaudier, la secrétaire générale  à l'époque des Amis de Rimbaud, nous avions (elle surtout) préparé un parcours parisien sur les traces d'Arthur Rimbaud.
Rétabli dans l'ordre chronologique :
31 août 1870, Arthur arrive à la gare du Nord par Saint-Quentin sans billet valide, il est arrêté par la police et conduit à la prison de Mazas (aujourd'hui démolie, elle était située boulevard Diderot).
Après être retourné à Charleville, certains historiens affirment sans preuves qu'il était venu à Paris pendant la Commune de Paris, avec parfois des interprêtations grotesques.
C'est à la mi-septembre 1871 qu'il arrive, invité chez Verlaine à la gare de l'Est où l'attendent Paul Verlaine et Charles Cros sur le quai de la gare. Dépité, Verlaine rentre chez lui à Montmartre 14 rue Nicolet, dans la maison de sa belle-famille. Là... surprise ! Arthur est venu directement et a été reçu par madame Mauté de Fleurville, mère de Mathilde épouse Verlaine. Le lendemain, Il visite le Louvre avec Verlaine où il estime que l'on aurait aussi dû détruire toutes ces horreurs.
10 rue Notre Dame de Lorette le photographe Etienne Carjat, fait un portrait de l'adolescent plein de promesses dans ses ateliers. Les deux amis, fréquentent la brasserie du 7 place Pigalle "Le Rat Mort". C'est là que Rimbaud blesse accidentellement Verlaine à la cuisse d'un coup de couteau. L'absinthe devait y être pour beaucoup.
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Après avoir été hébergé à Montmartre chez les Mauté, rue Nicolet, il va vivre dans une mansarde rue Campagne Première une maison faisant l'angle de la rue d'Enfer, démolie pour laisser place au boulevard Raspail en 1902. Il se rendit à la librairie Artistique 18 rue Bonaparte, l'éditeur de son ami Paul DemenyEn octobre 1871Théodore de Banvilleloge Rimbaud dans une chambre sur cour. Il ne resta pas plus d'une semaine. Charles Cros le loge dans son atelier du 13 rue Séguier où il ne vécu que dix jours.
Nous savons par une lettre de Jean-Louis Forainà Verlaine, que Rimbaud et lui, attendaient la sortie du travail de "Pauvre Lélian" (employé dans une compagnie d'assurances rue Laffitte) attablés devant un verre d'absinthe au café "Le Cadran" (aujourd'hui le Central) 12 rue Drouot
De Retour de Charleville, en 1872, c'est à l'hôtel d'Orient 41 rue Monsieur le Prince que en mai, Rimbaud vient s'installer. En novembre à l'hôtel des Etrangers à l'angle du boulevard Saint-Michel et de la rue Racine qui accueille "le Cercle Zutique", Arthur couche au troisième étage. Il a été élu par les parnassiens du "cercle" barman... en compagnie de son ami Ernest Cabaner !!! C'est là qu'il composa le Sonnet des Voyelles.  
Ensuite, c'est dans une chambre de 3 mètres carrés au sixième étage qui donne sur une cour à l'hôtel de Cluny*qu'il réside. Il se rend souvent à "l'Académie d'Absomphe" (d'Absinthe) 175 rue Saint-Jacques. (c'est aujourd'hui un restaurant Indien).
Son ami Jean-Louis Forain le reçoit dans son atelier du mythique 17 quai d'Anjoul'hôtel Pimodan**, à l'époque dans un triste état de délabrement. Il fréquente le café Tabouret à l'angle de la rue de Vaugirard et la rue de Rotrou. Un marchand de vin à l'angle de la rue Bonaparte et du Vieux Colombier, est le siège de plusieurs dîners "des Vilains Bonhommes" où Fantin-Latour représenta Arthur et Verlaine au milieu d'autres parnassiens dans un tableau intitulé "Le Coin de Table".
 
 
* Hôtel Cluny, grâce à notre ami Dominique Lejay, nous avons pu inaugurer une plaque en 2004 au numéro 8 de la rue Victor Cousin.
**A l'hôtel Pimodan, Baudelaire avait trente ans auparavant un petit appartement sous les toits, donnant sur la cour.
Autre coïncidence, Baudelaire avait aussi élu domicile quelques temps au 10 rue de Buci. 
Nous devons à Steeve MurphyJean-Jacques Lefrère, et Michael Pakenham, la confirmation ou la révélation de ces adresses. Notre ami Alain Pouillard, avait un an auparavant organisé une exposition sur ce même thème.

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29/12/2011

Une saison de Nobel, par Le Service Culturel de l’Ambassade du Pérou en France

 

Par Bernard Vassor

Mario Vargas llosa,bernard

Le Service Culturel de l’Ambassade du Pérou en France

vous informe de la prochaineprésentation de

Une saison de Nobel

 

Lecture deTante Julia et le scribouillard

de Mario Vargas Llosa

parNicolas Martel, comédien, en français,

et JoaquinaBelaunde, comédienne, en espagnol

 

Présentation par Albert Bensoussan

 

Jeudi 26 janvier à 20h30

à l’Hôtel de Massa

38 rue du Faubourg Saint Jacques

75014 Paris

 

Entrée Libre

Confirmation: lecture33@free.fr

unesaisondenobel.com

 

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L'or rend pauvre, de John Sutter à "la loterie du lingot d'or", de Sacramento au boulevard Montmartre.

 

Par Bernard Vassor  

Vue générale de San-Franscico en 1850.jpg

Vue générale de San-Francisco vers 1850

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Les premiers chercheurs d'or en Californie.

C'est en janvier 1848, que dans une petiite scierie perdue (à l'embouchure de la rivière SACRAMENTO) appartenant à un nommé John Sutter, que le charpentier James W. Marshal découvrit une pépite au milieu de graviers.

Dès que la nouvelle fut connue, l'endroit vit déferler vers ce nouvel eldorado des milliers d'argonautes venus par terre, traversant les montagnes, par navires entiers loués pour l'occasion. Un désordre indescriptible règne dans cette région qui devient la Californie en 1850.

Blaise Cendrars a décrit une biographiie romancée dans son livre intitulé "L'or"

A la lecture de ce roman, nous voyons la décadence et la mort de John Sutter que la fièvre de l'or a rendu misérable

.....................

Pendant ce temps, en France la nouvelle va générer de nombreux espoirs, et bon nombre de profiteurs vont sauter sur l'occasion pour organiser une vaste fumisterie.

............................................. 

 Alexandre Dumas fils avait vendu sans vergogne sa plume pour cette escroquerie politico-financière.

"Chez M.Fiot, 10 boulevard Montmartre à l'angle du passage Jouffroy (qui nétait ouvert que depuis trois ans) siège 6 rue Masséna." 
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Voici la lettre adressée à l'éditeur commanditaire, qui figure dans cette petite brochure de 18 pages :
Monsieur,
vous me demandez l'autorisation de reproduire en brochure l'article que j'ai publié sur les loteries. Cet article avait été fait à propos de la Loterie des Lingots d'or, il vous revient de droit. Voici donc cette autorisation. Vous pouvez même, dans la brochure, mettre tous les détails que vous croirez nécéssaires, ou retrancher ce que bon vous semblera; je serai heureux d'avoir en quelque chose concouru à la publicitéé d'une loterie que je trouve originale et que je crois utile.
Recevez monsieur....
A. Dumas fils

L'histoire de cette loterie est assez méconnue. Il y a pourtant plusieurs milliers de documents dans une dizaine de cartons aux Archives de la police...Des chercheurs américains ont microfilmé, il y a quelques années la totalité de ces archives. Ils ont découvert dans ce monceau de documents, certains de leurs ancêtres venus de Paris et restés aux Etats-Unis.
Le but de la création de cette loterie, généreux en apparence était de payer le voyage de 5000 ouvriers sans travail trop pauvres pour se payer le voyage à destination de la Californie pour y chercher de l'or. Le choix des bénéficiaires appartenait au préfet de Police. C'est le 30 avril 1850 que le préfet de Police Pierre Carlier charge un certain Langlois de louer une vaste boutique 10 boulevard Montmartre, à l'angle du passage Jouffroy. Ce Langlois, sera le gérant de la société jusqu'à sa liquidation en 1853. Le liquidateur était un nommé Oudiné.medium_loterie_lingot_balance.jpg
J'ouvre ici une parenthèse : 
medium_loterie_lingots_lots.2.jpg(J'avais lu sur internet un article un peu confus sur un site pourtant prestigieux, où il y était dit (avec copyright) que  la société avait été promue par Alexandre Dumas fils avec le préfet de Police, et un armateur Jules Langlois pour évacuer des indésirables après le coup d' état du 2 décembre......)
Erreur, c'est en 1850 que débuta cette affaire !
................... 
Le tirage des lots(le premier prix étant un lingot d'or exposé dans la vitrine du passage Jouffroy)se faisait à l'hypodrome des Champs Elysées. C'est une vieille connaissance Alexis Godillot 61 rue Rochechouart installé à l'époque boulevard Poissonnière qui avait été chargé de la décoration du cirque Olympique pour donner plus de faste à cette opération.
Les journaux étaient priés d'inserer une publicité sur cette loterie moyennant une somme allouée de 50 francs par le préfet. Sur les rideaux des théâtres parisiens, étaient peinte également la réclame de la Loterie du Lingot d'Or
De 1850 à 1853, 17 navires firent le transport de plus de 3000 hommes et femmes qui étaient reçus à San-Francisco, ils y obtenaient là un petit pécule, et étaient priés de se débrouiller seul.  
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La ficelle était un peu grosse, on découvrit qu'il y avait beaucoup de billets portant le même numéro, et personne ne gagna le fameux lingot. ! 
La Société avait affrêté 17 navires qui avaient transporté 3293 passagers livrés à eux-même une fois arrivés sur place.
Le voyage dura plus de 6 mois. Les bateaux partant du Havre, passaient le tropique du Cancer après plusieurs semaines. Les passagers qui ne souffraient pas du mal de mer étaient suffoqués par la chaleur tropicale. Puis, au passage du"Pot-au-noir" sur une mer calme, les bateaux faisant du sur-place, puis sans prévenir, des puies torrentielles s'abattaient sur les malheureux passagers. Une fois arrivés aux îles Malouines des vents contraires repoussaient les navires, rallongeant de 15 jours la durée de la traversée. Le passage du Cao-Horn, parsemé de récifs, un froid glacial et des tempêtes sans fin finirent par épouvanter les candidats à l'immigration. Pusieurs mois furent encore nécéssaires pour remonter le Pacifique jusqu'à San-Fransico. 

cap-horn,san-francisco

Le terrifiant passage du Cap-Horn

Cham,Californie

La caricature montre une famille de bourgeois arrivés en Californie, qui voit ses domestiques les abandonner pour se ruer sur des mines d'or.
......
Après la faillite, le magasin se transforma en 1853 en un "Buffet Américain", ancêtre de certains établissements à restauration rapide où l'on mangeait debout :
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Café le Lingot d'OR de nos jours.jpg
L'endroit de nos jours.
Mise à jour le 29/12/2011

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23/12/2011

Une bonne affaire à faire : à vendre, une maison avec terrein dans "le marais" entre la rue du Désert, et la rue Chantereine.

Par Bernard Vassor

Saint-Lazare,trois frères,

Sur cette carte de 1812, seule, la rue Chantereine est devenue la rue de la Victoire, et la révolution étant terminée, la rue Lazare a retrouvé son Saint.

La lecture d'un plan "pour l'enfant amoureux de cartes et d'estampes" est souvent aussi instructive qu'un livre d'histoire.

La vente aura lieu le mercredi 17 octobre 1792.

Septième section Mirabeau :

Une maison ayant une entrée avec porte charrière est à vendre, avec un grand terrein en marais, derrière ladite maison rue Saint-Lazare & dernière portion d'une maison voisine ayant ledit terrein, entrée par une porte dans la rue des Trois-Frères (aujourd'hui absorbée par la rue Taitbout)

rue Saint Lazare

Cette vente est au bénéfice des hériers Thibault.....

La rue des Trois Frères avait été ouverte en 1778, c'est Le Peletier du Houssay qui la fit percer en même temps qu'une ruelle qui porta le nom de... rue du Houssay, on est jamais si bien servi...

La rue des Trois-Frères était parallèle à la petite rue Saint-Georges, que bien des historiens ont confondu pour y faire naître Henri Murger. 

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17/12/2011

Les ancêtres de Baudelaire, Claude, Joseph, François et les autres au lieu-dit "Le trou Rimbault" à une quarantaine de kilomètres de Charleville.

Par Bernard Vassor

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En 1767, un nommé Claude Baudelaire, vigneron, se rendit acquéreur à Nauville-au-Pont, (près de Sainte-Ménéhould) village où il demeurait, d'une maison au lieu-dit "le trou Rimbault". Nous voyons apparaître dans l'acte de vente le nom du couple Guilaume Janin, intermédiaire en faveur de Claude Baudelaire.

Nous retrouvons cette famille Janin quelques années plus tard quand Joseph Francois épousa en  1797, Jeanne Justine Rosalie Janin. Le contrat de mariage indique que les futiurs époux avaient donné leur qualité professioonnelle d'artistes peintres. De leur union naquit un garçon, Claude Alphonse Baudelaire.

Après le décès de sa femme, Joseph François épousa en 1819 Caroline Dufays, une jeune orpheline (adoptée par son ami Pierre Pérignon)

Pierre Joseph avant son premier mariaghe avait été séminariste et était peut-être devenu prêtre ? Fort heureusement pour la littérature, il quitta les ordres ! Il n'aurait jamais donné le jour après son second mariage à un enfant prénommé Charles........

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14/12/2011

Jeanne Esmin, une fidélité rimbaldienne de plus d'un demi-siècle. Une exposition à la galerie des éditions Laurence Mauguin.

Par Bernard Vassor

jeanne Esmein,Rimbaud, déserts de l'amour,Laurence Maugin

Exposition "Les Déserts de l'Amour"

Exposition d'une oeuvre gravée de Jeanne Esmein.de 3 gravures d'un ouvrage d'artiste inspiré du texte de Rimbaud. 

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Dans ce premier poème en prose du printemps 1871, selon son ami Ernest Delahaye (mais Steeve Murphy le situe entre 1871 et 1873), Arthur Rimbaud, dans "l'avertissement" se présente comme le découvreur d'un tout jeune auteur dont il se fait le porte-parole :
AVERTISSEMENT :
Ces écritures-ci sont d'un jeune, tout jeune homme, dont la vie s'est développée n'importe où ; sans mère, sans pays, insoucieux de tout ce qu'on connaît, fuyant toute force morale, comme furent déjà plusieurs pitoyables jeunes hommes. Mais, lui, si ennuyé et si troublé, qu'il ne fit que s'amener à la mort comme à une pudeur terrible et fatale. N'ayant pas aimé de femmes,  quoique plein de sang !  il eut son âme et son cœur, toute sa force, élevés en des erreurs étranges et tristes. Des rêves suivants, —ses amours !  qui lui vinrent dans ses lits ou dans les rues, et de leur suite et de leur fin, de douces considérations religieuses se dégagent  peut-être se rappellera-t-on le sommeil continu des Mahométans légendaires,  braves pourtant et circoncis ! Mais, cette bizarre souffrance possédant une autorité inquiétante, il faut sincèrement désirer que cette Âme, égarée parmi nous tous, et qui veut la mort, ce semble, rencontre en cet instant-là des consolations sérieuses et soit digne ! 
A. RIMBAUD.

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Cette pièce est le prétexte pour Arthur de justifier ses goûts pour la littérature libertine et même licencieuse du XIII° siècle, une sorte de rêve érotique frustrant....

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La galerie Laurence Maugin est  située à l'emplacement même du chemin qui bordait le mur d'enceinte de Charles V.

Sa fondatrice Laure  Mauguin, poursuit inlassablement sa vocation au service de la poésie.

http://www.editionslmauguin.fr/Accueil

 C'est en 1953, je crois que Janne Esmeina a exposé pour la première fois des dessins à l'encre de chine, puis une série de dix eaux fortes illustrant les poèmes d'Arthur Rimbaud. En 1986, elle réalisa une serie de dix planches couleurs avec des "marges harmoniques" pour le centenaire de la parution des "Illuminations" dans la revue "Vogue".Pour le cent cinquantenaire de la naissance d'Arthur, elle a lithographié une "Troisième suite pour cent cinquante ans", série de 15 albums de 15 planches, qui ont été présentés à la "Fondation Taylor", et pendant la célébration que j'avais organisée à la mairie du neuvième avec notre amie, la regrettée Jacqueline Duvaudier, et Jean Laurent, le directeur la revue "Rimbaud vivant"

Dominique Lejay des "Amis de Rimbaud" m'avait donné le cheminement qui avait conduit à l'improvisation qu'avait donné Janne Esmin pour la réalisation de son ex-libris : La scène que nous voyons est tirée d'une légende. A Orval, en Belgique, au bord d'un etang, un moine passant par là vit un poisson sauter hors de l'eau, lui tendit un anneau, et lui demanda de fonder une abbaye près de cet étang. L'abbaye existe. Le décryptage ne s'arrête pas là....
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exposition
12 au 19 janvier 2012
vernissage
le 12 janvier de 18h30 à 21h00
éditions L. Mauguin
poésie contemporaine
édition exposition librairie bibliothèque
1, rue des Fossés-St-Jacques 75005 PARIS
RER B-Luxembourg / Bus 21 27 38 84 85 89 

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12/12/2011

Hommage à Bruno Leclercq.

Par Bernard Vassor

Bruno Leclercq,Rémy de Gourmont,le magnifique

Draco Semlich 2011 DR.

J'étais sans nouvelle de Bruno Leclerq depuis le 7 août, jour où il annonçait son hospitalisation, et qu'il suspendait sa page facebook. Vaguement inquiet, j'ai lancé une demande sur ma page et la réponse terrible est tombée sans appel sur le blog d'un de ses amis : 

http://www.lekti-ecriture.com/blogs/alamblog/index.php/po...

J'avais avec lui des liens, et surtout des affinités littéraires, fréquentant les mêmes auteurs. Il m'avait fait le don d'un article élogieux, je n'ai pas eu le temps de lui rendre la pareille, et de témoigner mon admiration pour son immense érudition.

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J'ai découvert  aujourd'hui seulement, dans le bel article cité plus haut que je l'avais connu à l'époque où il devait quitter "La Vouivre" il m'avait laissé ses coordonnées personnelles.

Il laisse  tout de même ce que l'on peut appeler une oeuvre sur son blog depuis 2007, un nombre considérable d'études de revues de la fin du XIX° siècle et sur son auteur de prédilection Rémy de Gourmont "le magnifique" comme il aimait le rappeler.

C'est un coup dur de plus, car Bruno annonçait la reprise des activités de Christine Serin après une maladie qui l'avait obligée à suspendre aussi son site consacré à Jean Lorrain :

http://www.paperblog.fr/3620781/quoi-de-neuf/

Depuis  cet article écrit en 2010, Christine a de nouveau cessé de donner de ses nouvelles !

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