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26/01/2012
Victor Cochinat, avocat, journaliste écrivain, premier conservateur de la bibliothèque Victor Schoelcher à Fort de France
Par Bernard Vassor
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25/01/2012
Non, le couvent des Carmes n'est pas un navire pour milliardaires retraités !
Par Bernard Vassor
Le Journal des Goncourt à la date du 1 février 1865 relate une visite de Dumas père chez la princesse Mathilde :
« C’est une espèce de géant », (Dumas, sous la toise mesurait d’après son passeport 1,82 m) ce qui laisse penser en comparaison que « les Bichons » n’étaient pas bien grands. Laissons de côté le caractère venimeux de la description physique de Dumas par les Gonccourt, dont on ne sait pas si ce sont ses cheveux qui étaient gris, ou bien si c’était le nègre. Bien sûr Dumas exagère sa place dans la souscription qui a « rapporté sept cent mille francs aux carmélites ». Dans un ouvrage écrit avec Adolphe Dumas, intitulé : « Temple et hospice du Mont Carmel, au nom du Comité de Paris » qui retrace l’histoire du Mont Carmel depuis le onzième siècle acheté par le roi de France, confisqué, démoli et toujours restitué, des massacres dont ont été victimes deux mille cinq cents soldats blessés et cruellement massacrés sur leurs lits dans l’hospice du Carmel.
............................Temple et hospice du Mont-Carmel, en Palestine par MM. Alexandre Dumas et Adolphe Dumas 1844.pdf
Un moine architecte, le frère Jean-Baptiste se vit confier les plans de la reconstruction du couvent des Carmes dans les années 1840. Il fallut réunir la somme de 350 000 francs.
C’est là que Dumas se donna le rôle exclusif de la souscription qui comprenait dans cette association intitulée « Le comité de Paris »qui comprenait 38 membres, parmi lesquels : Victor Hugo, Lamartine, le baron Taylor, Léon Gozlan, Vigny, Janin etc…Le président étant le comte de Ferning, et le trésorier le baron de Maistre.
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24/01/2012
Le salon de Madame Doublet
Bachaumont , Pidansat de Mairobert et Mouffle d’Angerville, Marie-Anne Legendre Doublet de Persan
Rue Vivienne, dans les dépendances du couvent des Filles-Saint-Thomas
Sur l’emplacement d’une partie du couvent se trouve aujourd’hui le bâtiment qui abrite l’A.F.P.
Article publié en partie sur Terres d'Ecrivains Le mercredi 4 janvier 2006.
Ce centre réunissait des littérateurs, des savants, des journalistes, des académiciens, et échappait ainsi à la censure royale. A l’emplacement aujourd’hui des bâtiments de l’AFP, ce cénacle sera l’inventeur du journalisme de faits-divers, alimentant les ambassades et les milieux artistiques et mondains d’informations anecdotiques, inédites et parfois fantaisistes.
Mme Doublet qui occupait un appartement loué par les dames de Saint-Thomas, tenait ce privilège de son frère l’abbé-Legendre. Elle était la veuve d’un intendant de commerce. L’endroit était connu sous le nom de « La Paroisse ». Dans cette assemblée, les femmes étaient nombreuses : Madame d’Argenson, Madame du Boccage, Madame Rondet de Villeneuve, Madame de Besanval et quelques autres.
Certains participants pourtant étaient parfois poursuivis. Un certain Blanchard fut condamné à être battu et fustigé au milieu du Pont-neuf, ayant pendu au cou deux écriteaux, un devant et un derrière, portant la mention « Gazetier à la main ». L’abbé Prévost, accusé malgré ses protestations, fut exilé à Marseille.
Bachaumont lui-même fit plusieurs séjours à la Bastille. Madame Doublet fut menacée d’ enfermement dans un couvent.
« La Paroisse » se tint tranquille quelques temps. Madame Doublet resta quarante ans sans sortir (Grimm). Pendant quarante ans, « C’est de ce coin que partirent tous les bruits dont les affairés et les friands de bruits s’étaient toujours approvisionnés à grand peine. »
L’ami de toujours de madame Doublet, co-fondateur de cette confrérie, était le principal « rédacteur » de ces nouvelles. Louis-Petit de Bachaumont (1690-1771) prit sous son aile, avec la complicité de madame Doublet, un jeune homme, Mathieu François Pidansat de Mairobert (1727-1779), dont certains prétendaient qu’il était le fils naturel de madame Doublet et de Bachaumont.
A la mort de celui-ci, Mairobert prendra le relais pour la rédaction des « Nouvelles à la Main ». _Il réunira les articles de Bachaumont en une publication intitulée : « Mémoires secrets pour servir à l’histoire de la République des Lettres en France depuis 1762, par feu Monsieur Bachaumont » qui obtiendra un succès phénoménal.
Mairobert fut censeur royal, secrétaire honorifique du roi et des commandements du duc de Chartres, plus tard Philippe-Egalité.
Impliqué dans le scandale de « l’affaire du marquis de Brunoy », dont les débauches homosexuelles scandalisaient le tout Paris, il s’est suicidé le 30 mars 1779.
C’est Mouffle d’Angerville qui complètera les « Mémoires secrets » qui comptent 36 volumes et qui aura l’honneur de bénéficier d’un petit tour à la Bastille.
Les têtes de turc « des Nouvelles », étaient La Harpe et Beaumarchais.
Quelques ouvrages consultés :
Jules et Edmond de Goncourt, Portraits intimes au XVIII° siècle, Dentu 1856 et 1857
Archives de la Bastille
Mémoires Secrets Bachaumont
Edouard Fournier, Paris secret
Pascal Pia, préface à l’édition du Cercle du Livre Précieux
Jean-Pierre Duteil, bibliographe, libraire, éditeur.
Collardot, Les cours et les salons au XVIII° siècle
Feuillet de Conches, Les salons où l’on cause, Paris Charavay 1887
Correspondance des Grimm
Beaumarchais aura la chance d’être enfermé à Saint Lazare après la mort des auteurs des Mémoires et d’éviter la publicité de la fessée publique qui lui fut administrée comme punition.
*Marcheuse : rabatteuse, généralement ancienne fille publique chargée de recruter des clients pour les bordels. Les maisons de première ligne ont ordinairement à leur service plusieurs marcheuses dont l'emploi consiste à promener les filles d'amour sur les boulevards et les lieux fréquentés pour appâter le chaland
Maurice Lever Anthologie érotique, le XVIII° siècle, Robert Laffont 2003
Mise à jour le 204/01/2012
Pendant très longtemps, il n’y eut d’autres journaux en France que la Gazette de France, et le Mercure, soumis à une sévère censure pour informer le public. Mais, dans les dépendances du couvent des Filles-Saint-Thomas, une dame Legendre Doublet de Persan, au milieu du 18° siècle tenait une sorte de bureau où se rédigeait un bulletin appelé «Nouvelles à la main», «Correspondance secrète» ou bien "Bulletin de Paris", diffusé sous le manteau à Paris, en province et dans les ambassades. Le ton était très libre, les informations scandaleuses, touchant les plus hauts personnages du royaume étaient répandues. Cet ancêtre du Canard Enchaîné déplut à la cour. Voyer d’Argenson au ministère des affaires étrangères enjoignit à madame Doublet de cesser ses activités. Rien n’y fit, même le roi Louis XV menaça de la faire enfermer dans un couvent. Les appuis dont disposait la dame Legendre de Persan étaient très puissants. Les "conférences" de madame Doublet étaient très fréquentées. Comble de coïncidence, cette dame appartenait à la famille Croizat, le plus gros agioteur de l'époque, l'homme le plus riche de France. Devenue veuve très tôt, elle se retira dans ses appartements, et n'en bougea plus jusqu'à sa mort. Son frère était l'abbé Legendreétait un fieffé libertin, tout comme l'abbé Voisenon.
La «Correspondance à la main» reprit ses activités de plus belle. Le policier Sartine envoya des espions qui l’informaient de la tenue des réunions et de l’identité des participants : des gens de la noblesse, des écrivains en renom, et même des ecclésiastiques. Il y avait parmi les «nouvellistes» un certain Voltaire et les bulletins avaient des correspondants établis en Hollande où l’on comptait des abonnés à Utrecht, Leyde et Amsterdam. Les «bulletinistes» étaient parfois inquiétés et faisaient de fréquents séjours à la Bastille comme Louis-Petit de Bachaumont, co-fondateur du journal et ami de toujours de la dame Legendre. Un certain Blanchard fut condamné à être battu et fustigé au milieu du Pont-neuf, avec deux écriteaux pendus à son cou portant la mention « gazetier à la main » L’abbé Prévost, malgré ses dénégations fut exilé à Marseille. Après la mort de Bachaumont (qui partageait le logement avec madame de Persan) ce fut Pidansat de Mairobert qui reprit la direction des «Nouvelles». Celui-ci, impliqué dans le scandale de «l’affaire du marquis de Brunoy» dont les débauches homosexuelles scandalisaient Paris, se suicida en 1779. Mouffle d'Angerville prit la suite.Les principales têtes de turc des nouvellistes furent Beaumarchais et l’académicien La Harpe.
Un journalisme inventé :
Les rédacteurs, tous bénévoles étaient nombreux et venaient de tous horizons, de la cour, des ambassades, de la noblesse, des écrivains et des philosophes. La maison de madame Doublet ét était appelée "La Paroisse".
Dans un bureau étaient tenus deux registres, l'un contenait des informations jugées plausibles, l'autre des nouvelles peu crédibles. Chaque participant aux réunions "de rédaction" devaient défendre un point de vue sur les deux registres. Bachaumont, l'abbé Voisenon et madame Legendre décidaient en dernier lieu de la publication de ces informations.
Voyons maintenant le domicile de madame Doublet, qui selon Grimm, passa 40 ans sans sortir de chez elle. Avant le percement du prolongement de la rue Vivienne et la construction du Palais Brongnard le couvent des Filles-Saint-Thomas occupait cet emplacement et les dépendances se trouvaient à l’angle actuel de la rue Vivienne et de la rue du Quatre-Septembre…..
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21/01/2012
Un théoricien de la couleur très influent : Ogden Nicholas Rood suite...
Par Bernard Vassor
Né à Dandbury 1834, mort à New-York 1902
Les travaux de ce physicien américain sur les contrastes des couleurs, sont une syntèse des théories de Hermann von Helmoltz, de Maxwell et de Chevreul qui ont produit une très forte influence sur Dubois-Pillet, Seurat, Pissarro et Signac qui ont appliqué à la peinture les lois optiques. Ce dernier avait initié Vincent Van Gogh à ces innovations scientifiques qui conduisirent au néo-impressionnisme. C'est à mon avis plus à l'influence de Rood, qu'à celle de Charles Blanc, à laquelle il n'avait semble-t-il pas compris grand chose ? Quand il avait lu "La Grammaire du dessin" qu'il recommandait à van Rappart, il réalisait ses "Mangeurs de pomme de terre". Pour un éclairciissement de la palette, il y a mieux !!!
En 1879 paraît son livre intitulé Modern Chromatics et sous-titré « Applications pour l’art et l’industrie »C'est au cours de réunions passionnées à la brasserie Gambrinus avec des écrivains naturalistes, symbolistes anarchisants comme Paul Alexis (Trublot) Félix Fénéon, Paul Adam Jules Laforgue, Barrès, Darzens les peintres Dubois-Pillet, Pissarro, Charles Angrand, et Louis Anquetin, que sont discutées avec passion les théories divisionnistes.
............
Les diagrammes mathématiques de Roods promettaient la précision dans le traitement des couleurs que Georges Seurat et les néo-impressionnistes ont utilisés. Nous savons que Seurat possédait une édition de la roue chromatique asymétrique qu'il emportait partout, même sur sa périssoire qu'il avait baptisée (clin d'oeil à Ernest Cabaner et Charles Cros) "le hareng-saur épileptique!"
Né en 1831, mort en 1902, cet américain conduisit des recherches scientifiques approfondies et fit paraître en 1879 une étude intitulée : Modern Chromatics . puis en 1881 : Student’s Textbook of Colour.,ouvrage dans lequel il simplifie les théories d’Helmut van Helmotz. Reprenant les théories de James Clerk Maxwell à l'origine de la mesure quantitative des couleurs ou : "colorimétrie". Ses livres exercèrent une grande influence sur les impressionnistes, et fut sans doute à l'origine des techniques utilisant "le mélange optique" de ceux qui furent comme les traitait Gauguin et Bernard avec ironie (et un peu de mépris) "Les Ripipoints" qui était personnifié selon Émile Bernard par Pissarro, mais qui pouvait aussi bien s'appliquer à Seurat qu'à Signac..
Ogden Rood qui mit au point le cercle de couleurs complémentaires contrastées précises. Visitant une exposition d'art moderne avec son fils, celui-ci raconte : "nous vîmes des tableaux d'un tas de français qui se disent impressionnistes, certains d'un certain Monet, d'autres d'un type nommé Pissarro et de nombreux autres."
-"Qu'en pense-tu ?" demanda-t-il à son père.
-"Épouvantable ! Épouvantable !"
-"Je lui appris que ces peintres se réclamaient de ses théories."
-"Il était décomposé. Levant les bras d'horreur et d'indignation, il s'écria :
-"Si c'est là tout ce que j'ai fait pour l'art, je regrette d'avoir écrit ce livre !"
Né en 1831, mort en 1902, cet américain conduisit des recherches scientifiques approfondies et fit paraître en 1879 une étude intitulée : Modern Chromatics . puis en 1881 : Student’s Textbook of Colour.,ouvrage dans lequel il simplifie les théories d’Helmut van Helmotz. Reprenant les théories de James Clerk Maxwell à l'originede la mesure quantitative des couleurs ou : "colorimétrie". Ses livres exercèrent une grande influence sur les impressionnistes, et fut sans doute à l'origine des techniques utilisant "le mélange optique" de ceux qui furent comme les traitait Gauguin et Bernard avec ironie (et un peu de mépris) "Le Ripipoint" qui était personnifié selon Émile Bernard par Pissarro, mais qui pouvait aussi bien s'appliquer à Seurat qu'à Signac..
Ogden Rood qui mit au point le cercle de couleurs complémentaires contrastées précises. Visitant une exposition d'art moderne avec son fils, celui-ci raconte : "nous vîmes des tableaux d'un tas de français qui se disent impressionnistes, certains d'un certain Monet, d'autres d'un type nommé Pissarro et de nombreux autre."
-"Qu'en pense-tu ?" demanda-t-il à son père.
-"Épouvantable ! Épouvantable !"
-"Je lui appris que ces peintres se réclamaient de ses théories."
-"Il était décomposé. Levant les bras d'horreur et d'indignation, il s'écria :
-"Si c'est là tout ce que j'ai fait pour l'art, je regrette d'avoir écrit ce livre !"
mise à jour le 23/01/201216:27 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
20/01/2012
Histoire de Paris : un curieux ouvrage qui nous renseigne sur les maisons (ou couvents de joie) très accueillantes pendant la révolution, avec les noms, adresses et tarifs de "ces dames"
Par Bernard Vassor
Ce curieuux livre de petite dimension (in-16°) porte la date d'édition 14 juillet 1790 est un veritable Bottin de la galanterie parisienne en ce temps là. Il est orné d'une gravure licencieuse en frontispice, ce qui laisse penser que les noms présentés sont fictifs tout comme la date d'édition pour égarerles recherches qui pourraient être faites pour retrouver par la police les imprimeurs et les auteurs de ces livres.
Dans la soixantaine de pages de ce livre, il y a beaucoup d'adresses existant encore aujourd'hui. Nous y trouvons les noms des maquerelles, et des appréciations sur la qualité du service rendu.
Dans certaines maisons de plaisir on pouvait y entrer pour y rire, danser et souper "d'une manière honète ( sic..). Pour pénétrer dans une aute salle, il fallait passer par un bureau où l'on vous délivrait "un billet de société" : coût, 18 livres pour ceux qui demanderaient à passer la nuit dans le couvent de joie, d'après le choix qu'ils auront fait, seront conduits dans l'appartement de la demoiselle....
Plusieurs prestations sont proposées avec le choix de "billets d'escrime" pour connaître les visages des promises, afin de passer dans "leur société" en communauté et éventuellement terminer la nuit avec elles. A dix heures du matin, tous les externes devront être partis. Alors, des équipes de médecins et chirurgiens viendront s'assurer de la bonne santé des courtisanes. Ces maisons revenant très cher, des "capitalistes" fournissent des fonds, leurs actions leur donnant un droit spécial pour leur consommation personnelle sur toutes les activités de ces clubs.
Les "conventuées" n'étaient autorisées à sortir que par congé qui ne pouvait pas dépasser 24 heures.
Il y avait dans Paris 4 maisons de la sorte, tenues par des "abbesses inspectrices" la dame Adeline, l'acrtice Julie de l'Ambigu, Rosalie Gavaudan, et la Guimard.
Il existait des bordels spéciaux : "Le bordel de négresse" chez Isabeau, rue de Montmorency, près la maison de Nicolas Flamel. Le prix n'est pas fixe, on y trouve "la négresse, la mulatresse qui peuvent être marchandées"
Publicité mensogère aussi était "le bordel des pucelles" chez la dame Morgan, juste à l'entrée du faubourg Montmartre.
Le bordel des élégantes chez la Dervieux, rue Chantereine (aujourd'hui rue de la Victoire) Ce commerce était réservé aux très riches, il fallait y être connu des actrices et danseuses et y venir avec un riche équipage," les transactions se faisant de gré à gré"
Le bordel des bourgeoises chez madame Ducrai, rue d'Amboise, n'est ouvert que de 3 heures de l'après-midi, à 9 heures du soir. On y boit, on y mange, on y couche avec la bourgeoise que l'on a demandé. La fidèle épouse devant rejoindre impérativement le domicile conjugal avant le dernier coup de 9 heures.
Difficile de démêler le vrai du faux dans ce "Who's Who" de la pornographie du XVIII° siècle.
A suivre................
17:08 | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
477ème anniversaire de la fondation de Lima
Nos amis du Service Culturel de l’Ambassade du Pérou en France vous informe de
l’exposition de la céramiste Nicole Hiribarne
Vision post-colombienne de l’art précolombien
......
a l’occasion du 477ème anniversaire de la
fondation de Lima
du 17 janvier au 28 janvier
du lundi au samedi de 10h00 a 18h00
Galerie de la Maison du Pérou
20 - 22, rue Saint Rémi
3300 Bordeaux
05:36 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
19/01/2012
Un carnet de croquis d'Emile Bernard, un peu....spécial
Par Bernard Vassor
Nous savons tous que Toulouse-Lautrec fit découvrir à Vincent van Gogh tous les mauvais lieux de Montmartre, dont le Perroquet gris (tu avais raison Laurent Bihl) au 2 rue de Steinkerque. Mais ce que beaucoup ignorent, c'est que le jeune Emile Bernard, avant de devenir ultra-catho, fréquenta ces lieux de luxure, et consacra un carnet de croquis, conservé au VGM dont les représentations sont plutôt lestes....
La légende du dessin de couverture est :
"A mon ami Vincent ce croquis bête"
Signé Emile Bernard, 88 (1888).
15:15 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Un tourment supplémentaire pour le père Tanguy !
Par Bernard Vassor
Le ponton "La Provence"octobre 1871.
Comme tous les articles concernant le père Tanguy, je n'autorise pas la reproduction d'images ou d"articles provenants de mon blog. Un parasite m'ayant sommé pour mon bien de lui donner toutes mes sources pour "améliorer mon blog" et pour un travail personnel !
.......................
Mai 1871, le garde national Julien Tanguy, membre du 61° bataillon de Montmartre est appréhendé le 23 mai alors qu'il tentait d'échapper aux soldats versaillais qui l'avaient délogé du cimetière Montmartre d'où il tentait de retarder l'avancée des troupes du général Montandon. Conduit au sommet de la Butte Tanguy passant devant une cour prévôtale improvisée, est conduit après un jugement sommaire à être emprisonné à Versaille (chantier). Après quelques jours, toutes les prisons étant surchargées il fut conduit sur un ponton (prison flottante) à Brest. Le navire avait pour nom "La Provence". Il fut extrait de sa cage metallique du ponton, pour être entendu par un juge d'instruction à Versaille, et aussitôt réincarcéré en attente d'un jugement. Un évènemennt incongru va survenir qui va le plonger dans le plus grand désarroi. Un de ses amis, croyant lui faire plaisir, lui fit parvenir une carte portant juste ces quelques mots : "TOUT VA BIEN" Craignant un vaste complot communard, c'est aussitôt le branle-bas de combat (terme de marine) chez les enquêteurs versaillais, et les autorités militaires de Brest Julien Tanguy est conduit à fond de cale (l'équivalent du mitard) ET MIS AUX FERS, puis soumis à une enqête approfondie. Tout va bien ! un mot de passe annonçant un soulèvement général ?
Fort heureusement, les militaires bornés se sont rendu à l'évidence, Julien Tanguy n''était pas homme à préparer une émeute et fut remis au régime "normal" dans sa cage de fer sur le pont du navire jusqu'à la fin de sa peine.
10:08 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
18/01/2012
Paris disparu : emplacement de l'ancien couvent des Capucines.
Par Bernard Vassor
Ces immeubles, démolis vers 1910, étaient les seuls vestiges de l'ancien couvent ouvert à cet endroit en 1686. Le bâtiment fut déplacé sous Louis XIV, lors de la construction de la place Vendôme. Devenu bien national de la section des Piques pendant la révolution le couvent devint l'Hôtel des monnaies, puis un lieu de spectacles divers. Le cirque Franconi, avant de s'installer boulevard du Crime, y donna là des représentations. Ces quelques maisons situées à l'époque au numéro 84, occupaient l'emplacement actuel de la rue Danielle Casanova.
15:54 Publié dans A l'ombre des moulins et des guinguettes | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Canulars plagiats supercheries et autres fariboles
Par Bernard Vassor
Depuis la renaissance, l'histoire fourmille de petites mystifications et de grandes escroqueries littéraires.
Déja, au seizième siècle, le savant de Modène, Sigonio (1520-1584) avait découvert quelques fragments d'un traité de Cicéron au moyen duquel il recomposa un ouvrage entier. Ce n'est qu'à la fin du dix-huitième siècle que l'on découvrit la supercherie dans une lettre où Sigonio avouait être l'auteur de "de Consolation" supposé être de la main de Cicéron. Pourtant, un de ses élèves Ricoboni, avait découvert la fraude et s'était empressé de la signaler, mais personne ne lui accorda aucun crédit.
Joseph Scaliger, un des plus grands érudits du seizième, fut la victime d'un de ses amis qui lui avait donné à publié de supposées pièces de comiques anciens "Attius et Trabéas" qui n'existaient que dans l'imagination de Marc-Antoine Muret.
L'histoire de la peinture en Italie, Stendhal plagiaire !!!
"Tout ce que disait Lanzi, ne se trouve pas
dans Stendhal, mais tout ce qu'écrivait
Stendhal, se trouve dans Lanzi"
C'est la deuxième publication donnée par Henri Beyle qui est le plagiat d'un ouvrage de l'abbé Luigi Lanzi (1732-1810), directeur du Musée de Florence : "Storia picturia dell'italia" paru en 1795-1796. Dans l'introduction Stendhal utilise de larges extraits de Richardson du "Trattato della pittura". Il envoie son manuscrit à son éditeur le 30 mai 1817. "A l'époque où il commence à écrire, il ne connait pas grand chose à la peinture. Il emprunte aux auteurs qu'il consulte, et s'approprie des pages entières, auxquelles il ne fait subire que de minimes changements. Il coupe, condense ou allonge, mêlant à plaisir le bien d'autrui et ses réflexions personnelles"(Henri Martineau). Dans sa première étude sur Haydn, en 1815, Henri Beyle avait "oublié" de mentionner que le livre était traduit de l'italien; car Carpiani son véritable auteur protesta. Mais Beyle qui s'était caché sous le pseudonyme de Bombet, échappa de peu à la disgrâce de voir son nom éclaboussé.
......
L'affaire Vrain-Lucas
"Billet d'Alexandre le Grand à Aristote : A son très aimé Aristote : Mon amé, ne suys pas satisfait de ce qu'avez rendu public aucun de vos livres, que deviez garder sous le scel du mystère ; car c'est en profaner la valeur... Quant à ce que m'avez mandé d'aller faire un voyage au pays des Gaules, afin d'y apprendre la science des druides, non seulement vous le permets, mais vous y engage pour le bien de mon peuple, car vous n'ignorez pas lestime que je fais d'icelle nation que je considère comme étant ce qui porte la lumière dans le monde. Je vous salue. Ce XX des kalendes de mai, an de CV Olympiade."
Signé - ALEXANDRE
Coup de tonnerre à l'académie des Sciences, le grand savant Michel Chasle, dans une communication en 1867, révèle que ce n'est pas le chétif et maladif Newton qui a découvert les lois de la gravitation. En effet, c'est le Français Blaise Pascal qui ,en est à l'origine !
"Je détiens les preuves de cette abominable escroquerie" déclare l'éminent académicien. Il a pour preuves, une dizaine de lettres de Pascal, adressées à un jeune étudiant nommé Newton, en lui indiquant l'avancement de ses travaux sur le sujet. L'auteur des Pensées évoquait, dans ces lettres, en 1648, du système des lois d'attraction dont Newton ne devait avoir la révélation que vingt ans plus tard ! Donc, Newton ne fit que recopier ces éléments qui vont bouleverser l'histoire de la physique et des sciences.
Cocorico !!! La France entière, le gouvernement impérial qui a le privilège de détenir la garde de ces saintes relique, la presse souligne l'évènement, des chansonniers composent des hymnes à la gloire à la fois de Pascal et de Chasles, en n'oubliant pas de démontrer "la superiorité des Français, face à ces stupides Anglais.
Trois années plus tard, un procès s'ouvrit devant le tribunal correctionnelle de la Seine. Le faussaire, fournisseur des documents vendus à l'académicien comparait pour avoir fabriqué des faux. Au lieu de nier, un certain Denis Vrain-Lucas, se prête complaisamment aux questions des accusateurs.
Il décrit les difficultés de son métier...comment se procurer du papier ancien, comment pour donner un aspect ancien, roussir les feuilles une à une à la flamme de chandelles.
Le nombre de faux documents, plus de 27 000, est examiné par la cour. On y trouve pêle-mêle dans les travaux du stakanoviste Vrain-Lucas des lettres de Socrate à Euclide, d'Héloïse à Abélar, de Saint-Eloi à Dagobert, de Jules César à Vercingétorix, de Charles Quint à Rabelais.
Le prévenu fut condamné à deux ans de prison et une amende. Le savant Michel Chasles qui avait fini par saisir la justice fut déconsidéré à jamais.
La Chasse spirituelle :
Stupéfaction dans le landerneau rimbaldien !
Le journal "Combat", en 1949, annoncait avoir retrouvé le manuscrit légendaire d'un texte de Rimbaud de 34 pages intitulé :"La Chasse spirituelle" et l'avoir fait publier dans le "Mercure de France". Branle-bas de combat, les rimbaldolâtres, comme toujours ne tarissaient pas d'éloge sur cette pièce digne du génie d'Arthur. Ce manuscrit, "miraculeusement retrouvé chez un collectionneur" fut authentifié par nombre de "spécialistes éminents" de Rimbaud.
Cela n'empêche pas aujourd'hui encore, de retrouver "miraculeusement" chaque année photographies, texte inédits, révolver de Verlaine avec la caution de rimbaldophiles patentés.
Ce texte fantôme, qui avait été oublié par Rimbaud, rue Nicolet chez les Mauté, Matilde, la femme de Verlaine disait l'avoir donné à Philippe Burty. Depuis, 1872, personne n'avait retrouvé la trace de ce texte mythique.
Mais, quelques semaines plus tard, deux comédiens, Nicolas Bataille et Mme Akakia Viala, qui avaient monté "Une Saison en enfer" furent éreintés par ces mêmes "spécialistes rimbaldiens", ils levèrent le voile, en reconnaissant être les auteurs de cette supercherie, pour confondre et démontrer l'incompétence des prétendus spécialistes.
Seul André Breton s'était indigné : " «Combat" présente aujourd’hui un document littéraire exceptionnel que l’on croyait perdu depuis 1872.»
Aujourd'hui encore, chaque année voit des photos retrouvées miraculeusement, le révolver de Rimbaud, des poèmes ou des textes inédits retrouvés tout aussi miraculeusement, avec la caution de rimbaldophiles patentés. Cela fait beaucoup de miracles pour un homme qui
avait dit :"Merde à Dieu"
Le même André Breton fut pris dans les filets de Jean Dutourd qui avait dans un article inventé un philosophe allemant Ludwig Schnorr, qui aurait rendu visite à Victor Hugo à Guernesey. Breton tomba à pieds joints dans le panneau, et publia un article à la gloire de Schnorr (le texte de Breton fut vendu lors de la dispersion de son atelier)
mise à jour le 18/01/2012
A suivre............
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