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31/03/2011

Naissance cité Pigalle de Vincent van Gogh....

Par Bernard Vassor

tournesols cité pigalle jour anniversaore largeur.jpg

 

Le 1 février à dix heures trente, un enfant de sexe masculin est déclaré à la mairie du IX° arrondissement : Vincent Willem sont les deux prénoms que ses parents Théo et Johanna van Gogh ont donnés à l’enfant né le 31 janvier 1890 à trois heures du matin. Les témoins étaient Dries Bonger, le frère de Johanna van Gogh, et Aimé Fouache, un ami de Théo qui était négociant.

Une lettre parvient à un autre Vincent Willem van Gogh qui relève d’une crise d’épilepsie, lui apprenant la naissance de son neveu. Vincent est bouleversé et contrarié, il ne veut pas d’un autre homonyme, il se souvient de son frère aîné, mort né un an jour pour jour avant sa naissance qui portait aussi les mêmes prénoms que lui….

Il insiste auprès de son frère : « Maintenant pour le petit, pourquoi donc ne l’appelez-vous pas Théo* en mémoire de notre père ? A moi, certes cela me ferait tant de plaisir. »

La lettre arriva trop tard, les prénoms avaient déjà été déposés à l’état civil..

La nuit précédent la naissance de son fils, « Jo » se croyant à l’agonie, avait dans une lettre ouvert son cœur à ce beau-frère qu’elle admirait, mais qu’elle n’avait jamais vu :

« Mais jusqu’à présent tout allait bien, je tiendrai courage. Ce soir comme tous les soirs qui viennent de passer, je me demande si réellement j’ai pu faire quelque chose pour rendre Théo heureux dans son mariage. Il me l’a rendu lui. Il a été si bon pour moi, si bon si cela ne finit pas bien, si je dois le quitter (mourir) dis-lui, car il n’y a personne au monde qu’il aime tant (…)mais je ne peux pas le lui dire maintenant, car la moitié de ma compagnie est allée dormir »

Une des sœurs de Théo et Vincent, Wileminel, et leur mère étaient venues d’Amsterdam pour assister à la naissance d’un autre Vincent. Un médecin, peut-être le docteur Rivet demeurant au 6 rue de la Victoire est venu pour accoucher Johanna. Lorsque le médecin est parti, déclarant l’enfant en bonne santé, la famille se réunit pour lire le premier article sur la peinture de Vincent par Albert Georges Aurier (un critique d’art) dans le Mercure de France.

Comme un bonheur n’arrive jamais seul, Théo avait vendu une toile de Vincent : « La Vigne rouge » officiellement, même si l’on peut en douter, la seule du vivant de l’artiste !

Le 17 mai 1790, Vincent revient à Paris par la gare de Lyon. Son frère l’attend avec un fiacre pour le conduire chez lui cité Pigalle.

Jo, attend à la fenêtre du troisième étage l’arrivé de l’enfant prodigue. Elle est surprise quand elle voit descendre de la voiture les deux hommes, l’un robuste, le teint halé par le soleil du midi, l’autre, son mari, chétif, voûté par la fatigue et la maladie qui va l’emporter bientôt. Vincent resta trois jours cité toulouse-lautrec Mlle Dihau au piano hauteur.jpgPigalle, avant de se rendre à Auvers-sur-Oise. Le 5 juillet 1790, Théo, qui ne peut pas se déplacer, invite Vincent Marguerite Gachet- au piano hauteur.jpgpour faire un séjour à Paris. Il lui soumet l’emploi du temps suivant : Aller chez le père Tanguy pour rencontrer un peintre Walpone Book qui désire regarder ses tableaux, se rendre chez un brocanteur pour admirer un bouddha japonais, et bien sûr prendre un repas cité Pigalle, préparé amoureusement par Johanna . Le dimanche 6 juillet Vincent arrive gare Saint-Lazare par le premier train du matin. Il va comme prévu avec Théo dans la boutique du 14 rue Clauzel. Vincent, dans une lettre à Théo, avait protesté quelques mois plus tôt sur l’endroit où étaient entreposées ses toiles, qu’il appelait « Le trou à punaises ». (que je suis le seul à connaître) De là ils vont chez le brocanteur, (vraisemblablement Philippe Sichel 18 rue Pigalle) et se rendent ensuite dans l’atelier de Toulouse-Lautrec 27 rue Caulaincourt, il voient le tableau « Mlle Dihau au piano » Toulouse-Lautrec les accompagne ensuite au repas cité Pigalle.

Albert Aurier est également présent. Ensuite, on ne sait pas quelle mouche a piquée Vincent, il décida de repartir aussitôt pour Auvers, sans même attendre Armand Guillaumin qui devait arriver pour le dîner.

Vincent ne revint jamais d’Auvers-sur -Oise,

Vous connaissez la suite….

*Diminutif de Théodorus

Mise à jour le 30 mars 2011

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30/03/2011

Presentation du livre Voyage au Pérou et en Bolivie (1875-1877) de Charles Wiener avec la participation de Pascal Riviale

El Servicio Cultural de la Embajada del Perú en Francia informa a usted de

la próxima actividad de la Asociación Lupuna

 

Presentación del libro

Voyage au Pérou et en Bolivie (1875-1877)

de Charles Wiener

con la participación de Pascal Riviale

 

 

Miércoles 6 de abril, 18h30

Maison de l’Amérique Latine,

217 boulevard Saint-Germain, 75007 Paris

www.associationlupuna.blogspot.com

  

 

Le Service Culturel de l’Ambassade du Pérou en France vous informe de

la prochaine activité de l’ Association Lupuna

 

Presentation du livre

Voyage au Pérou et en Bolivie (1875-1877)

de Charles Wiener

avec la participation de Pascal Riviale

 

 

Mercredi 6 avril, 18h30

Maison de l’Amérique Latine,

217 boulevard Saint-Germain, 75007 Paris

www.associationlupuna.blogspot.com

..................................

Pascal Riviale (ancien pensionnaire IFEA à Lima et historien aux Archives Nationales de France) présentera le livre « Voyage au Pérou et en Bolivie » de Wiener qu'il a réédité en francais chez ''Ginkgo éditeur'' après de longs efforts.


Alain Gioda

 


 

 

 


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25/03/2011

Les tourbillons de Naruto au large de l'île d'Awaji (1855). Hiroshige.

Par Bernard Vassor

Awa,Narito,hiroshige,ukiyo-e

Extrait des "Vues des sites célèbres des soixante et quelques provinces du Japon".

Deux fois par jour, à marée haute, dans le détroit de Naruto, entrent en conflit l'Océan Pacifique et la mer intérieure de Seto, provoquant dans ces courants gigantesques des tourbillons terrifiants.

Comme dans "la Grande Vague", Hiroshige décrit au premier plan la plus grande des violences infernales pour les opposer au calme et à la sérénité de l'arrière plan montagneux. Il utilise aussi des dégradés de bleus, du plus intense bleu de prusse, au bleu pâle d'un ciel serein. Là aussi, la mer est écumante et parsème le ciel de flocons neigeux.

Une légende du XVIIe siècle raconte qu'un poisson-chat géant (le Namazu)vivant dans les profondeurs de la mer est responsable, en raison de ses mouvements brusques lors de ses violentes colères, des séïsmes dont le Japon est victime.

Tokushima,hygo,faille,Kobe

Situé entre l'île de Shikoku et l'île d'Awaji

Cette île est sur la faille de Nojima visible en surface. C'est cette faille qui a provoqué le terrible séïsme de Kobe le 17 janvier 1995 à 5 heures 46 du matin faisant 6437 morts et des milliers de bléssés (plus de 40 000).

kobe la faille 02.jpg

KOBE : La faille.

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24/03/2011

LA PARISIENNE, PAR EDOUARD MANET

Par Bernard Vassor

 

 

Manet,charles Cros,nina de villard,nina de callias

 

Ce dessin de Manet, gravé par A.Prunaire, figure dans le journal éphémère de Charles Cros qui fit cette dédicace en pensant surtout au tableau japonisant "La Dame aux écrans" (au musée d'Orsay) représentant Nina de Villard à son retour d'exil, croquée dans son atelier de la rue de Saint-Pétersbourg.

Charles Cros était alors un des compagnons de la frivole Nina (Sidonie a plus d'un amant)

.............

 

SCENE D’ATELIER.

A Edouard  Manet.

Sachant qu’elle est futile, et pour surprendre à l’aise

Ses poses, vous parliez des théâtres des soirs

Joyeux, de vous, marin, stoppant près des comptoirs,

De la mer bleue et lourde attaquant la falaise.

 

Autour du cou, d’un papier d’un bouquet, cette fraise,

Cevelours entourant les souples nonchaloirs,

Ces boucles sur le front, hiéroglyphes noirs,

Ces yeux dont vos récits calmaient l’ardeur mauvaise,

 

Ces traits, cet abandon opulent et ces tons

(Vous étiez je crois au club des Mirlitons)

Ont passé sur la toile en quelques coups de brosse.

 

Et la Parisienne, à regret, du sofa

Se soulevant dit : « C’est charmant ! »puis étouffa

Ce soupir : « Il ne m’a pas faite aussi féroce ! »

Charles Cros 

 

 

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Bals, cabarets, guingettes etc...Paris s'encanaille !


Par Bernard Vassor

Guinguette au XVIII LARGEUR.jpg

L'origine du mot guinguette est controversé. Parmi les étymologistes, certains prétendent qu'un certain Pierre Guinguet cabaretier, aurait établi un établissement portant son nom, d'autres sources disent que les premières guinguettes auraient vu le jour dans le quartier de la Guinguette aux Invalides. Certains ouvrages de  "Droit coûtumier", avant le code Napoléon, donnaient aux meuniers, autorisation de vendre les produits de leur travail, sur leur lieu de fabrication. Autorisation leur était faite d'exploiter une vigne aux alentours du moulin. C'est ainsi que certains, vendirent des galettes et le vin de leurs vignes, qu'il était obligatoire de consommer sur place. Le vin aidant, l'habitude vint de danser pour exprimer sa joie.
Le guinguet trouve peut-être son origine dans le méchant vin vert aigrelet, (on disait "qu'il était tellement aigre, qu'il ferait danser des chèvres") on l'appelait aussi le ginglard ou le reginglard, qui serait dérivé de la gigue, danse échevelée. Toujours est-il qu'au XIX° siècle, le mot guinguette désignait "les Moulins de la Galette" qui tout autour de Paris étaient établis, on désignait aussi sous ce nom "les bals de barrière",les cabarets, les bastringues, marchands de vins, les bals publics, ayant autour d'eux des espaces de verdure.
La plus célèbre des guinguettes est celle de Ramponneau et Desnoyer, dont nous avons raconté mille fois les histoires, de Belleville aux Porcherons.
En 1784, les fermiers généraux firent ériger par Ledoux de nouvelles barrières d'octroi, englobant les ginguettes, avec des murs de trois mètres de hauteur. Un pamplétaire anonyme fit circuler ces vers :
 "Pour augmenter son numéraire
 Et raccourcir notre horizon,
 La Ferme a jugé nécéssaire
 De mettre Paris en prison"
Le mur à peine commencé, les cabarets guingeuettes et autres bastringues déménagèrent pour s'établir de l'autre côté du mur pour boire le vin hors taxes !
.......
Les membres du "Caveau" ont chanté à leur façon les guinguettes qu'ils fréquentaient assez souvent si l'on en croit la chanson d'un des membres fondateurs au début du XVIII° : Charles Collé
"Je vais vous croquer le tableau
D'une guinguette folle :
C'est là qu'on a du vin nouveau,
Qu'on rit qu'on batifole;
C'est là que Michau
Caresse Isabeau,
Sur le cul d'un tonneau.
La nuit,est-on las de Catin,
L'on embrasse Nicole,
Qu'on abandonne le matin
Pour Suzon qu'on bricole;
Ou pour Janneton,
Ou pour Margoton,
Ou pour Mamzell' Tonton".
Les guinguettes, le dimanche, était surtout fréquentées par des ouvriers et surveillées comme il se doit par la police.
Un rapport à la préfecture du 5 serptembre 1800, indique :
"On a remarqué que des ouvriers se réunissaient dans les guingettes des Porcherons ou de la Courtille, et que quelques perturbateurs d'entre eux proposaient de s'attrouper pour demander une augmentation du prix de leurs journées."
On ne peut pas en terminer sans parler à la fin du XIX° des guinguettes au bord de l'eau, de la valse-musette des flons-flons et de l'accordéon (chauffe Marcel)
Canotiers hauteur.jpg
...........................
Le cabaret de la mère Roquille
RUE DU MONT BLANC BAL DES domestiques largeur.jpg
...................
Au XVIII° siècle, il y avait des guinguettes, des cabarets borgnes, des bals bordant les bosquets qui longeaient le Chemin de l’Egout, devenu ensuite la rue de Provence après sa couverture par le Fermier général Laborde , supprimant ainsi les odeurs nauséabondes polluant les environs en raison des épandages des boues de cet égout pour la fertilisation des cultures maraichères , jusqu’au chemin boueux de La Grande-Pinterue du Mont Blanc* qui conduisait chez Ramponneau. Dansla rue Neuve-des-Capucins (Rue Joubert) ordonnée par le roi le 8 juin 1780, il y avait une vingtaine de bicoques avant 1789**. Parmi celles-ci, il y avait là le "cabaret de la Mère Roquille, elle devait ce surnom à une petite mesure de capacité qu’on désignait  aussi sous le nom de canon.
Cette femme, de son vrai nom Louise Violet était en même temps une entremetteuse qui tenait aussi un garni au dessus de son établissement tout prêt pour la pratique en mal de débauche. Ce lieu était fort réputé fréquenté selon Manuel dans "La France scandaleuse" par des moines, des prêtres, et bien des filles du monde, venue là s'encanailler..
Le cabaret ne fut démoli qu’en avril 1896 lors du prolongement de la rue de Mogador avec quelques vieilles maisons entre la rue Joubert et la rue de Provence. Pendant la Révolution, sa petite fille, Reine Violet, épousait la cause de Marat, elle était « crieuse » de « l’Ami du Peuple » (le journal de Marat) pour provoquer la chute de la statue équestre de LouisXIV place Vendôme  jeta une corde pour enserrer et abattre ce symbole honni des révolutionnaires (à l’emplacement de la future colonne Vendôme). La statue avait déjà été déboulonnée  et notre pauvre «Reine» suspendue à la corde, fut écrasée par la chute du cheval du Roi soleil.....

*Rue de la Chaussée d’Antin

**Parmi ces maisons, celle de "la Farcy" autre entremetteuse célèbre, qui s'était refaite une virginité en vendant son petit commerce pour s'associer à un agent de change (qui selon Brassens sont pis que des voleurs !)

***Aux numéros 20 22 24, le pied à terre galant du Comte d'Artois, qui servit de prison pendant la terreur principalement pour des anglais incarcérés sur ordre de Robespierre.  

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Le Club Rouge de la Reine Blanche

 

CLUB MONTMARTRE hauteur.jpg
Un remerciement particulier est adressé à Garibaldi, "venu afirmer en France la République universelle."
Après le 4 septembre 1870, de nombreux clubs révolutionnaires se sont ouverts à Paris.
A Montmartre, les plus importants étaient curieusement situés sur l'emplacement des "bals de barrière" : Le bal Robert, boulevard Rochechouart, la Boule noireL'Elysée-Montmartre, et La Reine Blanche 88 boulevard de Clichy entre la rue Lepic et le cimetière de Montmartre.
la reine blanche largeur cadre.jpg
La Reine Blanche.
Les réunions publiques avaient lieu tous les soirs à huit heures.
........
Paris est assiégé par les prussiens, la résistance s'organise, une "Garde civique" est crée, pour la défense des quartiers de Paris. Un petit peu partout, des "comités de vigilance " se mettent en place
Les membres fondateurs de ce club demandent, considérant que le gouvernement direct du peuple seul, peut sauver la patrie et qu'une Commune de Paris doit être organisée.
Parmi ces membres, nous en retrouverons trois, élus de Montmarte de la Commune de Paris. Eugène Razoua (capitaine de la Garde nationale), Antoine Révillon dit Tony-Révillon et Simon Dereure(membre du comité d'artillerie du XVIII° arrondissement, adjoint de Clemenceau maire de Montmartre) , fondateurs du 61° bataillon de la Garde nationale à Montamartre ( celui du père Tanguy).
Pour ceux qui ne le sauraient pas, la Reine Blanche a laissé place au Moulin rouge en 1889.
....................
Les bals aux Porcherons
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(...)Filles et garçons,
Aux Porcherons
Vont fêter à la mi-août
Boire et riboter
Et danser le rigodon.
Où vont luronnes et lurons
Vadé
...................
Vous plantant là tout le sermon
A gogo boire et riboter
Faroder, rire et gigoter
Fleury de l'Ecluse
Ce dessin réalisé aux environs de 1750 reprèsente un bal en plein air "Aux Porcherons", petit hameau en pleine campagne, à l'endroit où a été batie l'église de la Trinité, peuplé de ginguettes, de cabarets et de maisons galantes. (Le cabaret de la mère Roquille, accueillait en plus des danseurs, des couples venus là se reposer dans des chambres louées à l'heure....) 
Cette voie, depuis le dix-septième siècle fut d'abord nommée chaussée de l'Egalité-GaillonChaussée-GaillonChaussée de la Grande PinteChaussée de l'Hôtel-Dieu (pour la  raison qu'elle conduisait à la ferme de l'Hôtel Dieu, situé rue SaintLazare), puis, route des Porcherons.. Au temps de Louis XV, le quartier n'avait qu'un petit nombre de maisons très espacées au milieu de jardins, de champs et de marais de part et d'autre du Grand-Egout qui ne fut couvert qu'après le rachat des terrains par le financier Laborde. En été, le petit peuple parisien, les soldats, les commères des halles, les poissardes et les portefaix, se rendait hors de Paris pour festoyer et danser au lieu de :.
Honnêtes gens de tous métiers,
Cordonniers, tailleurs perruquiers,
Harangères et ravaudeuses,
Ecosseuses et blanchisseues.
Des familles au grand complet, emportaient leur nourriture pour manger sur l'herbe, d'autres entraient dans des cabarets et des guinguettes pour y faire des repas bien arrosés.
Chacun y chemine à sa manière,
L'un va devant, l'autre derrière,
D'une main portant le fricot,
De l'autre traînant le marmot.
Les orchestres des bals étaient composés généralement de deux violons d'un tambour et d'une vielle, ne jouant pas toujours juste et pas très souvent en mesure. L'important était un menuet dont les règles étaient les suivantes :
Les demoiselles et les messieurs,
Se tournent le postérieur,
A la première révérence;
Et d'un grand tour, fait en cadence,
Se trouvent tous deux bec à bec,
Puis, seconde salamalec,
La fille le ventre en avant,
Tient son cotillon ventre par devant.
Si bien qu'il semble qu'elle apprête,
La place où voudrait choir sa tête.
(...)des commères
qui montrent leurs derrières,
En font les honneurs au public
Qui de fermer l'oeil n'a le tic.
(Ces menuets populaires ressemblent fort à la danse que l'on appela plus de  30 ans plus tard le Chahut, puis le Can-can)
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A la fin du dix-huitième, ce "Bal des domestiques" était tout près du Grand Egout, aujourd'hui rue de Provence, à l'extrémité de ce qui est aujourd'hui la rue de la Chaussée d'Antin à l'emplacement approximatif de l'église de la Trinité
..................
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ADOLPHE FELIX CALS, MOULINS A MONTMARTRE 1850
Félix Cals fut un des premiers peintres à s'installer à Montmartre. Il avait une des rares maison tout en haut de la butte, rue Saint Jean (rue Cortot aujourd'hui)
Depuis le XVIIème siècle, la butte était couverte de moulins à vent. Le petit peuple se réunissait sous des tonnelles entourées de chèvrefeuille et d'aubépine. On comptait en 1786 douze moulins, mais il n'en restait que dix en 1795, et depuis, le nombre n'a cessé de décroître. Il y avait le moulin de "La Lancette" qui appartenait aux abbesses, "le Blute fin" et le Moulin de la Galette de la famille Debray. Il y avait également "le Moulin vieux", Moulin neufMoulin Rollinle moulin de la vieille Tour, de la Grande Tour, du Palais, du Radet et de la Béquille. Ce dernier devait son nom à une grosse perche que l'on utilisait pour faire tourner le faîtage en fonction de la direction du vent. Certains moulins servaient surtout à moudre des matières destinées à la fabrication de la porcelaine. C'est Pierre Deruelle qui fonda la fabrique "de porcelaine de Clignancourt" en 1771 (officiellement déclarée en 1781) sous la protection du comte de Provence devenu par la suite le roi Louis XVIII. La marque de la fabrique était un moulin.
 Certains moulins furent donc les premiers lieux ayant  le privilège un peu partout en France, de vendre du vin, des galettes chaudes fabriquées uniquement avec la farine provenant du moulin. Autour de quelques tables, on pouvait écouter de la musique et pourquoi pas danser....
Pierre-Charles Debray fut tué par les armées russe en 1814 (et cloué, ou pendu, selon les uns ou les autres, sur les ailes de son moulin, resté là pendant trois jours, prétendent certains historiens) propriétaire de plusieurs moulins est inhumé au cimetière du Calvaire** où l'on peut lire l'épitaphe suivante :
"Pierre-Charles Debray
Meunier propriétaire à Montmartre
Décédé le 30 mars 1814
Tué par l'ennemi sur la butte de son moulin."
Des cabarets s'installèrent donc en dehors de la barrière et le quartier fut bientôt le rendez-vous des peintres, journalistes écrivains et chansonniers, et bien sur des "petites femmes" légères ou pas, venant donner une note gracieuse dans ce milieu de "la bohème"artistique et littéraire. Nous pouvons citer quelques bals, guinguettes ou cabarets, sans toutefois établir une liste complète : commençons par la Boule Blanche du boulevard Rochechouart qui prit le nom de la danseuse vedette et gérante qui fit la gloire de l'établissement, on allait donc danser à "La Belle-en-cuisses". Restons sur ce boulevard pour aller au "Bal Robert"au numéro 58 actuel, "le bal de l'Ermitage" se trouvait à l'angle de la rue des Martyrs. Plus haut, il y avait "Le Château rouge"," Le Grand Turc", Le bal des marronniers, le Boeuf-noir,, le Bal du Bossu, la Tour Malakoff, le Bal Roger ou Tivoli Montmartre, le Bal du Château des Brouillards, le Petit Moulin-Rouge, la Feuillée de Montmartre, le Bal des Lilas, le Bal du Poirier sans-pareil ( à l'angle actuel des rues Berthe et Ravignan), et l'Echelle de Jacobrue Bénédicte (avenue Gabrielle) que nous apercevons à gauche dans la photographie ci-dessous. Cette rue Bénédicte, ou plutôt le chemin Bénédicte existait depuis des temps immémoriaux, on trouve sur des plans datant de 1450, un chemin du Pressouer(pour pressoir) Bénédicte qui comme son nom l'indique conduisait à un pressoir qui semble-t-il se trouvait à l'emplacement de "L'Échelle de Jacob"d'après le même plan reconstitué par André Maillard, historien du vieux Montmartre*.  Au premier plan, la place Saint-Pierre.ef4993dfd326742788a3211ff53d2dee.jpg
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Au delà de cette barrière, le vin était moins cher, (on ne payait pas la taxe de l'octroi) nous apercevons à gauche, la première maison qui fait l'angle de la rue de l'Empereur (Lepic) où se tenait "le café Coquet"à l'angle de la rue Amélie et du boulevard Pigalle*** (actuellement boulevard de Clichy et rue Puget). La clientèle de Coquet (en 1850) était composée comme au café Jean-Goujon, au"Coquet" "d'une vingtaine de "ces messieurs" pomadés, astiqués, brossés, reluisants comme un sou neuf, tout battant. A quelle catégorie sociale appartiennent-ils ? Ils ne sont ni peintres ni sculpteurs, ni journalistes, ni ouvriers, ni rentiers..."****  Le Bal de la Reine Blanche, se tenait à gauche de cette barrière, et allait jusqu'au cimetière Montmartre. Le bal Perot, lui, était
 à la Chapelle, le bal Robertimpasse du Cadran, aujourdh'hui 58 boulevard Rochechouart était une vaste baraque (construite provisoirement) en platre et en bois, qui allait presque jusqu'à la rue des Acacias(rue des Abbesses). Le bal des marronniers cité plus haut était au niveau du 78 rue des Martyrs (aujourdh'hui place André Gill) fut créé par un certain Isidore Tolbec, qui fut aussi le patron du Boeuf-Noir situé en face au 79 rue des Martyrs. Boulevard Rochechouart, à côté de chez "la-Belle-en-Cuisse", le bal de l'Ermitage se trouvait approximativement au 6 et 8 de l'actuel boulevard de Clichy, à l'époque nommé boulevard des Martyrs construit sur un talus, le sol était un gazon compressé par les pas des danseurs.
La Boule Blanche avait été installée en 1822 par une femme légère, appelée Belle-en-cuisse C'était sous des tonnelles et sur de la terre battue que les danseurs se tenaient à côté d'une baraque où rôtissaient en permanence des moutons que l'on débitait en tranches pour six sols la portion. Après le décès de la patronne, c'est le sieur Bécuzet qui racheta le cabaret, et fit d'importants travaux d'embellissement. Une salle de bal à couvert, des tables plus confortables, et il ajouta à la boule blanche des miroirs et un quinquet, ce qui faisait que l'on pouvait voire la lumière de très loin à la manière d'un phare. Une fillette fuguait souvent pour venir observer et copier les pas des danseuses, c'était celle qui allait devenir "la Rigolboche". La boule banche, ne le resta pas longtemps. La poussière et la crasse l'avaient transformée dans la plus belle couleur noire qui soit. Les clients l'appelèrent donc "La Boule noire". Le succès fut au rendez-vous, et un monsieur Leclerc offrit à Bécuzet de lui racheter la Boule noire pour une somme importante. Becuzet accepta et alla fonder à Ménilmontant le célèbre Bal FaviéLeclerc vendit le cabaret en 1849 aux frères Corlieu qui restèrent jusqu'en 1872. Charcoussot prit la relève, et la Boule noire passée de mode disparut en 1882. C'est en 1894 que la Cigale fut construite sur les ruines de la Boule noire. 

**** Alfred Delvau, Les plaisirs de Paris. 1857.
..........................
Mise à jour le 24/03/2011.
A SUIVRE......

 

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23/03/2011

L'Elysée-Montmartre..... suite

Par Bertnard Vassor

Elysée Montmartre

Ouvert au début du XIXe siècle, l'Elysée Montmartre était un des nombreux "bals de barrière" qui longeaient le mur "murant Paris" hors la capitale, du cimetière du Nord (Montmartre) jusqu'à La barrière de la Chapelle. Au temps de Gervaise (1850-1869 environ), il fallait monter un perron de 25 marches pour parvenir à l'Elysée qui était composé de 3 corps de bâtiment et d'un grand jardin où de nombreux sentiers serpentaient autour du carré de la danse qui aboutissaient à des bosquets au milieu desquels étaient dressées des tables. Des jeux étaient offerts aux amateurs , des chevaux de bois, l'escarpolette, un billard, le tir au pistolet, pour ceux qui voulaient se délasser après la danse. Il y avait deux grands salons qui servaient d'abri les jours d'intempérie et de grand froid. Alors qu'à la Grande Chaumière, au Prado, et au bal Bullier c'était le chahut et le cancan qui étaient en vogue,  on y dansait à l'Elysée, surtout une polka parfois un peu excentrique sous l'oeil d'agents préposés à la surveillance et à la tenue des bonnes moeurs.

"Il n'y a de bonheur réel que dans la composite."

Charles Fourier

Malgré celà, l'Elysée, ainsi que les autres bals, fut l'école de la prostitution pour certaines petites ouvrières venues pour s'amuser.

 

LA GROTTE ELYSEE.jpg

 

Les souteneurs, venus en nombre s'occupaient du bien-être des brèmes, des morues et de la crevette, dont ils faisaient "leur marmite" comme ils le disaient. Les danseuses attitrées étaient "la môme caca, la môme la crotte  et la môme fromage (qui avait fait ses débuts à l'âge de quatorze ans)"

la môme fromage.jpg

. Plus dangeureuses encore étaient les "brocanteuses",déguisées parfois en bouquetières, elles demandaient quel était le salaire des jeunes filles, et leur en promettait le double. Une fois engagées, les grisettes étaient revendues à des maqueraux.

Souvent réaménagés, les jardins de l'Elysée-Montmartre furent assortis de ruisseaux, de rochers, de cascades et de petits bosquets ombragés propices aux ébats de couples à  la recherche de la solitude.

On avait construit pour le chef d'orchestre et compositeur Olivier Métra un petit pavillon. C'est là qu'il composa ses fameuses Valses des Roses, Valse de Gambrinus, et la Valse de la Vague.

Les filles  d'un marchand de volaille, Georgette Macarona, et ses soeurs : la Tonkinoise et la môme Cri-cri, en même temps que la Glu, firent leurs premiers pas de danse à L'Elysée, ce qui fit dire à certains qu'elles s'y entendaient pour plumer le pigeon !

LA GLU,montmartre,elyséecancan,chahut

La Glu

 

En 1848 et 1871 des clubs révolutionnaires se tenaient dans les salles de danse. 

Pendant le siège de Paris de 1870, l'Elysée fut réquisitionné pour la fabrication de ballons.

A suivre

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22/03/2011

L'incendie de l'Elysée Montmartre

Par Bernard Vassor

Elysée Montmartre,incendie

Commencé peu avant huit heures du matin, l'incendie couvait encore lorsque je suis arrivé vers 10 heures 30. Une épaisse fumée grise s'échappait encore du bâtiment. du 72 boulevard Rochechouart.

D'après certaines informations, le toit et la scène auraient été entièrement détruits.

France Soir dit stupidement :

"Construit en 1897 par l'architecte Édouard Niermans, l'Élysée Montmartre est situé en plein quartier touristique, sur le boulevard Rochechouart, à quelques minutes, à peine, du Sacré-Cœur. C'est un haut-lieu de la culture parisienne."

Christophe Girard l'adjoint au maire de Paris n'est pas en reste quand il déclare :

"Créé en 1807 au pied du Sacré Coeur, l'Elysée Montmartre a été l'un des lieux de naissance du french cancan. Il a servi de décor à certaines des plus fameuses toiles du peintre Toulouse-Lautrec".  

Nous apprenons ainsi que le Sacré-Coeur existait en 1807 ! Et que le "cancan" y est né !!!

Incendie Elysée Montmartre DETAIL.jpg

A SUIVRE....

 

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21/03/2011

Quelques photographies de la Goutte d'Or pour illustrer "l'Assommoir"

Par Bernard Vassor 

Au bonheur des mariés

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 Nous ne sommes pas à la goutte d'Or, mais à la frontière rue Belhomme, tout près de l'Assommoir du père Colombe.

 

goutte d'or emplacement de la boutique de Gervaise.jpg

 

Emplacement exact de la blanchisserie fine de Gervaise "A l'endroit où la rue Neuve de la Goutte d'Or commence à monter"

 

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Appelée à tort place de l'Assommoir.

Sur le trottoir d'en face, ccomme indiqué dans le roman de Zola, cette maison rappelle l'architecture des blanchisseries, sauf, qu'à la place du toit en zinc, c'étaient des clayettes de bois, pour le séchage du linge, qui pouvait durer jusq'à une semaine.

 

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 Le percement de cette rue a fait disparaître la maison où était né Coupeau. au 22 rue Polonceau.

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 Le local d'un marchand de vin qui va être démoli...Mes-Bottes et Bec-Salé ne vont pas s'en remettre !

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 La plus ancienne maison de la Goutte d'Or.

Elle était reservée aux gardiens des cinq moulins de la rue Polonceau.

 

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Un clin d'oeil à Emile Zola.

Je ne sais pas si le coiffeur Africain connait bien Denis Poulot.

 

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20/03/2011

Katsukita Hokusaï (Le vieux fou de dessin) : LA VAGUE (36 vues du Mont Fuji)

Par Bernard Vassor

 

hOKUSAÎ,LA VAGUE

 

Trente six vues du Mont Fuji (1831) : La grande vague de KANAGAWA.

hokusaï

Détail : Les occupants de ce frèle esquif, vivent certainement leurs derniers instants.

Les embarcations prises dans cette mer déchaînées sont ballotées. La vague qui menace va bientôt les ensevelir avec les navigateurs qui sont à leur bord. Personne ne peut faire barrage contre cette vague monstreuse. Les élément naturels sont inexorablement  les plus forts. Au centre, le Mont Fuji trône majestueusement, symbole d'éternité.

Katsukita Hokusaï est de près de trente ans l'ainé d'Hiroshige, ses "trente six vues" sont bien antérieures aux cent vues d'Hiroshige. Il signait lui-même sous le nom de Gakyōjin"vieux fou de dessin". Son influence a été considérable dans son pays, puis en France sur tous les impressionnistes. Il vit le jour à Katsukita, province d'Edo en 1760. Il fut l'inventeur de la "Manga", esquisse spontanée, romancier et illustrateur, son oeuvre est immense.

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19/03/2011

Sur les pas de Gervaise à la Goutte d'Or, une visite organisée par "Bastringue" par la conférencière du musée Carnavalet Véronique Reynaud.


PAR BERNARD VASSOR 

Le mot assommoir provient du livre de Denis Poulot : "Le Sublime, ou le travailleur comme il est en 1870 et ce qu'il peut être" dont Zola s'est abondamment servi pour son vocabulaire populaire et argotique des ouvriers parisiens.  Zola fut d'ailleurs accusé de plagiat. Le mot assommoir était un établissement que Denis Poulot décrivait comme un mannezingue (marchand de vin) où l'on servait de l'alcool frelaté.

Denis Poulot,gallica

Source Gallica

 

Alfred Delvau bien avant avait mentionné un cabaret portant ce nom à Belleville

"Le Bastringue à Château rouge" programme: la Goutte d'Or

Visites thématiques de Paris par Véronique Reynaud : LE PARIS DE

Société littéraire des Amis d'Emile Zola

La Goutte d'Or en 1842 pour V.Reynaud.jpg

En 1842, avant la naissance de Nana, le village de la Goutte d'Or

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L'Assommoir au théâtre, adaptation de William Busnach (1832-1907) et Octave Gatineau (1824-1878)
Le mannezingue  du mastroquet le père Colombe se trouvait à l'angle du boulevard des Poissonniers (Rochechouart) et de la rue des Poissonniers, de l'autre côté de l'octroi de la place de la Barrière des Poissonniers. Le nom de ces voies provient de l’acheminement pour le transport de la marée depuis le moyen age.  "L'enseigne portait en longues lettres bleues le mot DISTILLATION, écrite d'un bout à l'autre. Il y avait à la porte, dans deux moitiés de futaille, des lauriers roses poussiéreux.(...) mais la curiosité de la maison était, au fond, de l'autre côté d'une barrière de chêne, dans une cour vitrée, l'appareil à distiller que le consommateur voyait fonctionner, des alambics aux longs cols, des serpentines descendant sous terre, une cuisine du diable devant laquelle venaient rêver les ouvriers soûlards" 
Zola
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Plan de 1859, la portion de la rue où se trouvait l'Assommoir a été amputée lors du percement du boulevard Ornano, devenu Barbès un peu plus tard dans cette partie.
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 Dans le décor de la pièce, nous voyons la rotonde de la Barrière Poissonnière, et le café du père Colombe à droite, et les comédiens Mousseau et Courtes.
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L'acteur Mousseau, qui tient le rôle de Bibi-la-grillade, avec l'argent récolté, pour son rôle, put se rendre acquéreur de l'Auberge du Clou avenue Trudaine...
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Un escalier d'une maison anciennne rue de la Goutte d'Or

mis à jour le 19/03/2011

16:42 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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