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31/03/2011
Naissance cité Pigalle de Vincent van Gogh....
Par Bernard Vassor
Le 1 février à dix heures trente, un enfant de sexe masculin est déclaré à la mairie du IX° arrondissement : Vincent Willem sont les deux prénoms que ses parents Théo et Johanna van Gogh ont donnés à l’enfant né le 31 janvier 1890 à trois heures du matin. Les témoins étaient Dries Bonger, le frère de Johanna van Gogh, et Aimé Fouache, un ami de Théo qui était négociant.
Une lettre parvient à un autre Vincent Willem van Gogh qui relève d’une crise d’épilepsie, lui apprenant la naissance de son neveu. Vincent est bouleversé et contrarié, il ne veut pas d’un autre homonyme, il se souvient de son frère aîné, mort né un an jour pour jour avant sa naissance qui portait aussi les mêmes prénoms que lui….
Il insiste auprès de son frère : « Maintenant pour le petit, pourquoi donc ne l’appelez-vous pas Théo* en mémoire de notre père ? A moi, certes cela me ferait tant de plaisir. »
La lettre arriva trop tard, les prénoms avaient déjà été déposés à l’état civil..
La nuit précédent la naissance de son fils, « Jo » se croyant à l’agonie, avait dans une lettre ouvert son cœur à ce beau-frère qu’elle admirait, mais qu’elle n’avait jamais vu :
« Mais jusqu’à présent tout allait bien, je tiendrai courage. Ce soir comme tous les soirs qui viennent de passer, je me demande si réellement j’ai pu faire quelque chose pour rendre Théo heureux dans son mariage. Il me l’a rendu lui. Il a été si bon pour moi, si bon si cela ne finit pas bien, si je dois le quitter (mourir) dis-lui, car il n’y a personne au monde qu’il aime tant (…)mais je ne peux pas le lui dire maintenant, car la moitié de ma compagnie est allée dormir »
Une des sœurs de Théo et Vincent, Wileminel, et leur mère étaient venues d’Amsterdam pour assister à la naissance d’un autre Vincent. Un médecin, peut-être le docteur Rivet demeurant au 6 rue de la Victoire est venu pour accoucher Johanna. Lorsque le médecin est parti, déclarant l’enfant en bonne santé, la famille se réunit pour lire le premier article sur la peinture de Vincent par Albert Georges Aurier (un critique d’art) dans le Mercure de France.
Comme un bonheur n’arrive jamais seul, Théo avait vendu une toile de Vincent : « La Vigne rouge » officiellement, même si l’on peut en douter, la seule du vivant de l’artiste !
Le 17 mai 1790, Vincent revient à Paris par la gare de Lyon. Son frère l’attend avec un fiacre pour le conduire chez lui cité Pigalle.
Jo, attend à la fenêtre du troisième étage l’arrivé de l’enfant prodigue. Elle est surprise quand elle voit descendre de la voiture les deux hommes, l’un robuste, le teint halé par le soleil du midi, l’autre, son mari, chétif, voûté par la fatigue et la maladie qui va l’emporter bientôt. Vincent resta trois jours cité Pigalle, avant de se rendre à Auvers-sur-Oise. Le 5 juillet 1790, Théo, qui ne peut pas se déplacer, invite Vincent
pour faire un séjour à Paris. Il lui soumet l’emploi du temps suivant : Aller chez le père Tanguy pour rencontrer un peintre Walpone Book qui désire regarder ses tableaux, se rendre chez un brocanteur pour admirer un bouddha japonais, et bien sûr prendre un repas cité Pigalle, préparé amoureusement par Johanna . Le dimanche 6 juillet Vincent arrive gare Saint-Lazare par le premier train du matin. Il va comme prévu avec Théo dans la boutique du 14 rue Clauzel. Vincent, dans une lettre à Théo, avait protesté quelques mois plus tôt sur l’endroit où étaient entreposées ses toiles, qu’il appelait « Le trou à punaises ». (que je suis le seul à connaître) De là ils vont chez le brocanteur, (vraisemblablement Philippe Sichel 18 rue Pigalle) et se rendent ensuite dans l’atelier de Toulouse-Lautrec 27 rue Caulaincourt, il voient le tableau « Mlle Dihau au piano » Toulouse-Lautrec les accompagne ensuite au repas cité Pigalle.
Albert Aurier est également présent. Ensuite, on ne sait pas quelle mouche a piquée Vincent, il décida de repartir aussitôt pour Auvers, sans même attendre Armand Guillaumin qui devait arriver pour le dîner.
Vincent ne revint jamais d’Auvers-sur -Oise,
Vous connaissez la suite….
*Diminutif de Théodorus
Mise à jour le 30 mars 2011
16:29 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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30/03/2011
Presentation du livre Voyage au Pérou et en Bolivie (1875-1877) de Charles Wiener avec la participation de Pascal Riviale
la próxima actividad de la Asociación Lupuna
Presentación del libro
Voyage au Pérou et en Bolivie (1875-1877)
de Charles Wiener
con la participación de Pascal Riviale
Miércoles 6 de abril, 18h30
Maison de l’Amérique Latine,
217 boulevard Saint-Germain, 75007 Paris
www.associationlupuna.blogspot.com
Le Service Culturel de l’Ambassade du Pérou en France vous informe de
la prochaine activité de l’ Association Lupuna
Presentation du livre
Voyage au Pérou et en Bolivie (1875-1877)
de Charles Wiener
avec la participation de Pascal Riviale
Mercredi 6 avril, 18h30
Maison de l’Amérique Latine,
217 boulevard Saint-Germain, 75007 Paris
www.associationlupuna.blogspot.com
..................................
Pascal Riviale (ancien pensionnaire IFEA à Lima et historien aux Archives Nationales de France) présentera le livre « Voyage au Pérou et en Bolivie » de Wiener qu'il a réédité en francais chez ''Ginkgo éditeur'' après de longs efforts.
Alain Gioda
16:48 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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25/03/2011
Les tourbillons de Naruto au large de l'île d'Awaji (1855). Hiroshige.
Par Bernard Vassor
Extrait des "Vues des sites célèbres des soixante et quelques provinces du Japon".
Deux fois par jour, à marée haute, dans le détroit de Naruto, entrent en conflit l'Océan Pacifique et la mer intérieure de Seto, provoquant dans ces courants gigantesques des tourbillons terrifiants.
Comme dans "la Grande Vague", Hiroshige décrit au premier plan la plus grande des violences infernales pour les opposer au calme et à la sérénité de l'arrière plan montagneux. Il utilise aussi des dégradés de bleus, du plus intense bleu de prusse, au bleu pâle d'un ciel serein. Là aussi, la mer est écumante et parsème le ciel de flocons neigeux.
Une légende du XVIIe siècle raconte qu'un poisson-chat géant (le Namazu)vivant dans les profondeurs de la mer est responsable, en raison de ses mouvements brusques lors de ses violentes colères, des séïsmes dont le Japon est victime.
Situé entre l'île de Shikoku et l'île d'Awaji
Cette île est sur la faille de Nojima visible en surface. C'est cette faille qui a provoqué le terrible séïsme de Kobe le 17 janvier 1995 à 5 heures 46 du matin faisant 6437 morts et des milliers de bléssés (plus de 40 000).
KOBE : La faille.
05:58 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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24/03/2011
LA PARISIENNE, PAR EDOUARD MANET
Par Bernard Vassor
Ce dessin de Manet, gravé par A.Prunaire, figure dans le journal éphémère de Charles Cros qui fit cette dédicace en pensant surtout au tableau japonisant "La Dame aux écrans" (au musée d'Orsay) représentant Nina de Villard à son retour d'exil, croquée dans son atelier de la rue de Saint-Pétersbourg.
Charles Cros était alors un des compagnons de la frivole Nina (Sidonie a plus d'un amant)
.............
SCENE D’ATELIER.
A Edouard Manet.
Sachant qu’elle est futile, et pour surprendre à l’aise
Ses poses, vous parliez des théâtres des soirs
Joyeux, de vous, marin, stoppant près des comptoirs,
De la mer bleue et lourde attaquant la falaise.
Autour du cou, d’un papier d’un bouquet, cette fraise,
Cevelours entourant les souples nonchaloirs,
Ces boucles sur le front, hiéroglyphes noirs,
Ces yeux dont vos récits calmaient l’ardeur mauvaise,
Ces traits, cet abandon opulent et ces tons
(Vous étiez je crois au club des Mirlitons)
Ont passé sur la toile en quelques coups de brosse.
Et la Parisienne, à regret, du sofa
Se soulevant dit : « C’est charmant ! »puis étouffa
Ce soupir : « Il ne m’a pas faite aussi féroce ! »
Charles Cros
10:48 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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Bals, cabarets, guingettes etc...Paris s'encanaille !
Par Bernard Vassor
*Rue de la Chaussée d’Antin
**Parmi ces maisons, celle de "la Farcy" autre entremetteuse célèbre, qui s'était refaite une virginité en vendant son petit commerce pour s'associer à un agent de change (qui selon Brassens sont pis que des voleurs !)
***Aux numéros 20 22 24, le pied à terre galant du Comte d'Artois, qui servit de prison pendant la terreur principalement pour des anglais incarcérés sur ordre de Robespierre.
..............................
Le Club Rouge de la Reine Blanche

09:46 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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23/03/2011
L'Elysée-Montmartre..... suite
Par Bertnard Vassor
Ouvert au début du XIXe siècle, l'Elysée Montmartre était un des nombreux "bals de barrière" qui longeaient le mur "murant Paris" hors la capitale, du cimetière du Nord (Montmartre) jusqu'à La barrière de la Chapelle. Au temps de Gervaise (1850-1869 environ), il fallait monter un perron de 25 marches pour parvenir à l'Elysée qui était composé de 3 corps de bâtiment et d'un grand jardin où de nombreux sentiers serpentaient autour du carré de la danse qui aboutissaient à des bosquets au milieu desquels étaient dressées des tables. Des jeux étaient offerts aux amateurs , des chevaux de bois, l'escarpolette, un billard, le tir au pistolet, pour ceux qui voulaient se délasser après la danse. Il y avait deux grands salons qui servaient d'abri les jours d'intempérie et de grand froid. Alors qu'à la Grande Chaumière, au Prado, et au bal Bullier c'était le chahut et le cancan qui étaient en vogue, on y dansait à l'Elysée, surtout une polka parfois un peu excentrique sous l'oeil d'agents préposés à la surveillance et à la tenue des bonnes moeurs.
"Il n'y a de bonheur réel que dans la composite."
Charles Fourier
Malgré celà, l'Elysée, ainsi que les autres bals, fut l'école de la prostitution pour certaines petites ouvrières venues pour s'amuser.
Les souteneurs, venus en nombre s'occupaient du bien-être des brèmes, des morues et de la crevette, dont ils faisaient "leur marmite" comme ils le disaient. Les danseuses attitrées étaient "la môme caca, la môme la crotte et la môme fromage (qui avait fait ses débuts à l'âge de quatorze ans)"
. Plus dangeureuses encore étaient les "brocanteuses",déguisées parfois en bouquetières, elles demandaient quel était le salaire des jeunes filles, et leur en promettait le double. Une fois engagées, les grisettes étaient revendues à des maqueraux.
Souvent réaménagés, les jardins de l'Elysée-Montmartre furent assortis de ruisseaux, de rochers, de cascades et de petits bosquets ombragés propices aux ébats de couples à la recherche de la solitude.
On avait construit pour le chef d'orchestre et compositeur Olivier Métra un petit pavillon. C'est là qu'il composa ses fameuses Valses des Roses, Valse de Gambrinus, et la Valse de la Vague.
Les filles d'un marchand de volaille, Georgette Macarona, et ses soeurs : la Tonkinoise et la môme Cri-cri, en même temps que la Glu, firent leurs premiers pas de danse à L'Elysée, ce qui fit dire à certains qu'elles s'y entendaient pour plumer le pigeon !
La Glu
En 1848 et 1871 des clubs révolutionnaires se tenaient dans les salles de danse.
Pendant le siège de Paris de 1870, l'Elysée fut réquisitionné pour la fabrication de ballons.
A suivre
11:06 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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22/03/2011
L'incendie de l'Elysée Montmartre
Par Bernard Vassor
Commencé peu avant huit heures du matin, l'incendie couvait encore lorsque je suis arrivé vers 10 heures 30. Une épaisse fumée grise s'échappait encore du bâtiment. du 72 boulevard Rochechouart.
D'après certaines informations, le toit et la scène auraient été entièrement détruits.
France Soir dit stupidement :
"Construit en 1897 par l'architecte Édouard Niermans, l'Élysée Montmartre est situé en plein quartier touristique, sur le boulevard Rochechouart, à quelques minutes, à peine, du Sacré-Cœur. C'est un haut-lieu de la culture parisienne."
Christophe Girard l'adjoint au maire de Paris n'est pas en reste quand il déclare :
"Créé en 1807 au pied du Sacré Coeur, l'Elysée Montmartre a été l'un des lieux de naissance du french cancan. Il a servi de décor à certaines des plus fameuses toiles du peintre Toulouse-Lautrec".
Nous apprenons ainsi que le Sacré-Coeur existait en 1807 ! Et que le "cancan" y est né !!!
A SUIVRE....
17:58 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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21/03/2011
Quelques photographies de la Goutte d'Or pour illustrer "l'Assommoir"
Par Bernard Vassor
Au bonheur des mariés
Nous ne sommes pas à la goutte d'Or, mais à la frontière rue Belhomme, tout près de l'Assommoir du père Colombe.
Emplacement exact de la blanchisserie fine de Gervaise "A l'endroit où la rue Neuve de la Goutte d'Or commence à monter"
Appelée à tort place de l'Assommoir.
Sur le trottoir d'en face, ccomme indiqué dans le roman de Zola, cette maison rappelle l'architecture des blanchisseries, sauf, qu'à la place du toit en zinc, c'étaient des clayettes de bois, pour le séchage du linge, qui pouvait durer jusq'à une semaine.
Le percement de cette rue a fait disparaître la maison où était né Coupeau. au 22 rue Polonceau.
Le local d'un marchand de vin qui va être démoli...Mes-Bottes et Bec-Salé ne vont pas s'en remettre !
La plus ancienne maison de la Goutte d'Or.
Elle était reservée aux gardiens des cinq moulins de la rue Polonceau.
Un clin d'oeil à Emile Zola.
Je ne sais pas si le coiffeur Africain connait bien Denis Poulot.
17:32 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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20/03/2011
Katsukita Hokusaï (Le vieux fou de dessin) : LA VAGUE (36 vues du Mont Fuji)
Par Bernard Vassor
Trente six vues du Mont Fuji (1831) : La grande vague de KANAGAWA.
Détail : Les occupants de ce frèle esquif, vivent certainement leurs derniers instants.
Les embarcations prises dans cette mer déchaînées sont ballotées. La vague qui menace va bientôt les ensevelir avec les navigateurs qui sont à leur bord. Personne ne peut faire barrage contre cette vague monstreuse. Les élément naturels sont inexorablement les plus forts. Au centre, le Mont Fuji trône majestueusement, symbole d'éternité.
Katsukita Hokusaï est de près de trente ans l'ainé d'Hiroshige, ses "trente six vues" sont bien antérieures aux cent vues d'Hiroshige. Il signait lui-même sous le nom de Gakyōjin, "vieux fou de dessin". Son influence a été considérable dans son pays, puis en France sur tous les impressionnistes. Il vit le jour à Katsukita, province d'Edo en 1760. Il fut l'inventeur de la "Manga", esquisse spontanée, romancier et illustrateur, son oeuvre est immense.
16:31 | Lien permanent | Commentaires (1) | | | |
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19/03/2011
Sur les pas de Gervaise à la Goutte d'Or, une visite organisée par "Bastringue" par la conférencière du musée Carnavalet Véronique Reynaud.
PAR BERNARD VASSOR
Le mot assommoir provient du livre de Denis Poulot : "Le Sublime, ou le travailleur comme il est en 1870 et ce qu'il peut être" dont Zola s'est abondamment servi pour son vocabulaire populaire et argotique des ouvriers parisiens. Zola fut d'ailleurs accusé de plagiat. Le mot assommoir était un établissement que Denis Poulot décrivait comme un mannezingue (marchand de vin) où l'on servait de l'alcool frelaté.
Source Gallica
Alfred Delvau bien avant avait mentionné un cabaret portant ce nom à Belleville
"Le Bastringue à Château rouge" programme: la Goutte d'Or
Visites thématiques de Paris par Véronique Reynaud : LE PARIS DE
Société littéraire des Amis d'Emile Zola
En 1842, avant la naissance de Nana, le village de la Goutte d'OrUn escalier d'une maison anciennne rue de la Goutte d'Or
mis à jour le 19/03/2011
16:42 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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