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28/02/2011

EDMOND JEAN AMAN-JEAN : surnommé "Le peintres des femmes"


PAR BERNARD VASSOR

 

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Portrait de Verlaine adossé à un mur de l'hôpital Broussais adossé à un mur, réalisé en janvier 1892
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Edmond Aman-Jean vit le jour à Chevry-Cossigny le 13 janvier 1858, il mourut à Paris le 23 janvier 1936. Un accident de naissance lui fit porter toute sa vie la tête à droite, d'une santé fragile, il traîna toute sa vie une phtisie dont il finit par succomber.
Après la mort de ses parents, la famille vint s'installer à Paris, chez son oncle près de l'hôpital Sain-Louis.  
Il fut un ami de Seurat avec qui il prit des cours de dessin à l'école municipale Lequin rue des Petits-Hôtels dans le dixième arrondissement, où le docteur Gachet donnait des leçons gratuitement (rien ne laisse penser que Seurat et Aman-Jean suivirent ses cours ?). Il occupa un atelier rue de l'Arbalète et avec Seurat, puis il vint aider Puvis de Chavannes à "mettre au carreau" des études pour "Le bois d'Amour". Il fréquenta assidument l'atelier de Seurat rue de Chabrol à partir de 1882. Ils se rendirent ensemble à Barbizon à l'auberge Ganne. Il suivit Seurat à "La Grande Jatte" et posa, même avec sa soeur pour ce chef-d'oeuvre, miraculeusement sauvé des flammes.
En 1892, il participa au "Salon Rose+Croix" chez Le Barc de Boutteville. Féru de littérature il fréquentait à la Nouvelle Athènes Mallarmé, Villiers de l'Ile Adam et Alfred Valette. 
Verlaine fut un familier des Aman-Jean au quai de Bourbon à leur nouveau domicile. Le poète venait s'y réfugier, quand les turpitudes que lui faisait subir sa Xanthippe maîtresse Eugénie Krantz qui l'obligeait à quitter son appartement quand elle recevait ses clients .  Ami de Mallarmé,  de Huysmans et de Robert Caze qui reçevait chez lui tous les lundis. Après la mort de Seurat, (à qui il survécut pendant plus de trente cinq ans) il fit la connaissance de la fille d'un préfet du second-empire Philiberte-Caroline-Thadée Jaquet qu'il épousa en 1892.
Il fut un fervent lecteur de Zola et de(s) Goncourt.
mise à jour le 28/02/2011

 

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17/02/2011

Marcel Clouzot : le plus ancien des libraires de livres anciens.... Auteur de "La Bible"

Par Bernard Vassor 

LA BIBLE DU BIBLIOPHILE

 

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J'ai rencontré avec émotion, par hasard Marcel Clouzot dans un magasin de photos. Ne le cherchez pas à l'adresse ci-dessus; il avait ouvert cette librairie en 1943, vous pouvez toujours essayer de l'appeler à

TRU 12 27....!!! On ne sait jamais....

A cette époque, un autre libraire (Pierre Bérès) avait presque le même numéro de téléphone et était établi rue Laffitte, mais, il avait d'autres occupations...

Marcel Clouzot est surtout connu des bibliophiles pour son ouvrage publié en 1953  : "Le Guide du bibliophile Francais -XIXe  siécle". C'est encore aujourd'hui, 58 ans après, un ouvrage de référence pour les amoureux des livres du siècle de Victor Hugo, après de nombreuses rééditions..

Je l'ai connu il y a une quarantaine d'années, quand il était courtier en livres anciens, et circulait à velo-solex pour visiter ses clients. Nous avons évoqué des figures de libraires légendaires aujourd'hui disparus.

Il habite actuellement l'ancien atelier de Louis Anquetin, véritable "inventeur" du cloisonnisme (un ami du père Tanguy et de Vincent van Gogh) cet atelier est resté dans l'état où il se trouvait au XIXe siècle.

Son frère, n'est autre que Henri-Georges, le plus que pionnier dans bien des domaines, cinéaste inoubliable de "Quai des Orfèvres" :

http://www.bing.com/videos/search?q=quai+des+orfèvres&...

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10/02/2011

Une confrontation au musée Rodin : la photographie du père Tanguy, face à son portrait par Vincent van Gogh

Par Bernard Vassor

 

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Pour célébrer l'anniversaire de la mort du père Tanguy, "l'élite" des membres de notre association s'est retrouvée silencieusement devant le portrait du musée Rodin. Pour un petit bonheur posthume, nous avons présenté une photographie aimablement donnée par une amie, descendante colatéralle de Julien TANGUY. Sur cette épreuve, la famille au complet lors du mariage de Mathilde avec Onésime Chenu.

Dans la même salle figurent des têtes scuptées par Rodin et des toiles de personnages ayant contribué à la vente après décès en faveur de la veuve Tanguy. 

Un regret toutefois, pas une seule de ces personalités pourtant très riches pour certaines, n'a eu l'idée de trouver la centaine de francs nécessaire à son inhumation dans une sépulture décente !

Enfoui dans "la tranchée des pauvres numéro 14" comme on disait à l'époque pour la fosse commune du  cimetière de Saint-Ouen, succursalle du cimetière Montmartre,

il ne reste aujourd'hui aucune trace du "brave" Tanguy dont une pellleteuse a libéré avec tous les ossements des miséreux, cette fameuse tranchée 14, pour faire de la place aux pauvres suivants....

11:44 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Une curiosité bibliophilique SUITE, par Bernard Vassor.

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de Dieu exceptée, tout est digne de risée"

Nous ne connaissons pas la date exacte de la parution de ce curieux livre, mais comme l'indique la note manuscrite, le propriétaire de cet ouvrage, affirme l'avoir acheté en 1605. Cette utopie d'un voyage dans une île flottante peuplée d'hermaphrodite, décrit les usages, les coûtumes les édits et ordonnances qui sont d'un esprit subversif total, satyre virulente de la justice de la cour d'Henri III. Des cérémonies en hommage à Vénus, Cupidon et Bacchus devaient être religieusement respectées. Hermaphrodius le roi-femme, ou reine-homme fardé à outrance et pommadé vivait entouré de courtisans tout autant peints de la tête aux pieds.

Ce livre est aussi l'inventaire le plus complet des petits meubles de toilette, cosmétiques et des vêtements utilisés chez les mignons d'Henri III. Une édition postérieure, ajoute d'ailleurs au titre : "Pour servir de supplément au journal de Henri III".  L'auteur, un certainArtus, Thomas sieur d'Embry, issu d'une famille noble, né au milieu du XVIè siècle, vivait à Paris, ami de Blaise de Vigenère, (mort en 1596, auquel Artus d'Embly, semble-t-il survécut) le traducteur d'auteurs latins et grecs et de nombreux traités plus ou moins ésotérique. Nous n'avons pas la date du décès de l'auteur. Son livre fut soumis à Henri IV qui se le fit lire, il demanda le nom de l'auteur, sans intention hostile, et de ne pas inquiéter "un homme qui disait la vérité" du "Discours des Jacophiles" et de "Les Hermaphrodites" .

Voici la notice fort précise et l'adresse d'une librairie  ancienne à Tours, qui m'a autorisé à vous communiquer ces détails : 

 Librairie Ancienne Denis - Tours 

Reference : 4333

‎[Artus, Thomas, sieur d'Embry]‎

‎Description de l'isle des hermaphrodites nouvellement découverte, contenant les moeurs, les coutumes et les ordonnances des habitans de cette isle, comme aussi le discours de Jacophile à Limme, avec quelques autres pièces curieuses. Pour servir de supplément au Journal de Henri III.‎

‎Cologne, héritiers de Derman Demen, 1724 ; in-8 ; plein veau glacé caramel, dos à nerfs orné, armes du marquis Jacques de La Cour de Balleroy en tête et en pied, roulette décorative dorée sur les coupes, tranches rouges (reliure de l'époque) ; (4) ff. (frontispice, titre imprimé en rouge et noir, Avis au lecteur, table), 352 pp.‎

‎Le dos est aux armes de Jacques, marquis de La Cour, seigneur de Manneville et de Balleroy en Normandie, maître des requêtes, décédé en 1725 (attribution d'après O.H.R., 1244-1245).Ex-libris gravé du célèbre bibliographe Georges Vicaire, représenté en cuisinier.L'auteur, Thomas Artus, dont la vie est mal connue, a laissé plusieurs ouvrages ou traductions érudites. La première édition, parue en 1605 sous le titre "Les hermaphrodites" lui a assuré une célébrité qui dure encore ; il faut dire que cette satire contre les désordres de la cour de Henri III est fort bien écrite au point qu'elle a pu être comparée à la Satyre Ménippée. "Pour échapper aux maux qui désolent son pays, un Français voyage longuement. À son retour, lorsque la France est en paix avec l'Espagne, il arrive dans une île flottante, ballotée par la tempête comme la France par la guerre civile. Il passe en revue la religion, la justice, les lois militaires, la police de l'île. Les cérémonies de Bacchus, de Cupidon, de Vénus doivent être continuellement et religieusement observées, toute autre religion bannie à perpétuité. Dans la description du palais, que voit-il ? Dans un décor libertin, dans une atmosphère moite et odorante, des personnages fardés, efféminés, minaudant ; sur un lit de parade, Hermaphroditus, un roi-femme ou bien un homme-reine, qu'enduit de fards, d'onguents, de poudres, tout un monde empressé de courtisans : c'est bien le palais du dernier des Valois, d'Henri III et de ses mignons. Ce libelle eut une vogue extraordinaire. On le présenta à Henri IV qui défendit qu'on inquiétât l'auteur, [faisant conscience de fâcher un homme pour avoir dit la vérité]" (d'après J. Balteau, in "Dictionnaire de biographie française"). (Gay-Lemmonyer, I-866 et II-464)Bel exemplaire avec juste les coiffes usées et deux coins très légèrement usés, les pièces de titre sont légèrement passées.‎

Book Picture

 

MISE A JOUR LE 10/02/2011

 

 

11:19 | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

07/02/2011

Albert Lacroix, un éditeur sous le second empire.

Par Bernard Vassor

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Albert  Lacroix serait né à Bruxelles en 1834 ? Il aurait donc eu 17 ans  en 1851 ! Installé 15 boulevard Montmartre et 13 faubourg Montmartre, la succursalles de Bruxelles, "Verbokoven et cie", permit l'édition et la diffusion clandestine des livres des républicains exilés et des ouvrages politiques ou anti-cléricaux interdits sous le second empire.

Les livres interdits étaient passés en contrebande à la frontière Belge. Les "passeurs" rivalisaient d'ingéniosité pour fair parvenir aux lecteurs français des volumes in-18 ou in-32 pouvant facilement se dissimuler. Nous pouvons dater la parution de la liste ci-dessus de 1871, grâce à l'annonce de la publication du livre d'Edgard Quinet Le siège de Paris et la Défense nationale.

Parmi les auteurs édités, ne figurant pas dans notre document, citons Lautréamont qui fut imprimé, mais non mis en vente, et revendu à un éditeur français réfugié en Belgique et Zola pour les premiers Rougon-Macquart. Ironie de l'histoire, après la publication de "La Curée" il fut la victime de spéculations hasardeuses qui le mirent en faillite en 1872. 

 

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02/02/2011

Anniversaire de la mort du père Tanguy

Par Bernard Vassor

Décès Tanguy.jpg

 

mirbeau corespondance.jpg

http://mirbeau.asso.fr/autressites.htm

...

http://michel.mirbeau.perso.sfr.fr/

Cette lettre a été envoyée au frère de Johanna, la veuve de Théo (orthographe respectée) :

Paris le 8 Fevrier 1894

Mon cher Mr. Bonger

Je vous ecrit cette lettre pour vous aprendre le malheur qui vient de marriver car je viens de

perdre mon pauvre mari nous lavons mis en terre mercredi 7 Courant Je vous dirai quil etaient rentrer a l'hopital de la riboisiere le 9 janvieret il en est sortie le 5 février Pour venir rendre son dernier soupir chez lui la meme maladie que l'année derniere cétaient déclaré

et notre medecin ne pouvant pas ce charger de  le soigner Comme l'année derniére vue que cétaient la faire de la chirurgie il le fit transporter à l'hopital en lui disant quil fallait probablement subir une opérations et que ce netait pas chez nous que lon pourrai lui faire mais lon ne nous disaient pas ce qui l avait il nous lont gardé juste 4 semaine il ne lui ont rien fait dutout lennuie la gagné et il a voulu absolument revenir à la maison.et c'est au bout de ce temps

que le chirurgien en chef en lui disant que mon mari voulait absolument revenir qui nous a dit vous pouvez lemmener chez vous il ny a rien a faire il avait une tumeur dans laine et sa

gagne le ventre il etait trop agé pour subir une opérations il a éte six semaine sans manger rien dutout ils ne prenait quun peut de bouillon et de lait ah le pauvre père tanguy il a bien souffert il  étaient devenu a rien du tout mais mon cher Monsieur Bonger nous sommes heureux tout les trois de la voir vue mourir chez nous il nous disaient qui ne voulait pas mourir a l'hopital. Quand au reste Monsieur Bonger vous connaissez ma situations depuis longtemps tant qua vos tableaux il sont a la maison jusquau mois doctobre Si mes enfants ne continue pas le commerce Je vous dirai que nous n'avons pas vandu dautre tableaux Nous esperons avoir votre visite au beaux temps prochain cher Monsieur veuillez avoir  lobligeance de présenter tout nos respect a votre Dame de notre part ainsi qua madame Vanghog.Monsieur je sais que vous avez la liste de vos tableaux chez vous tant qua nous je ne sais si nous avons le doubleje ne men suis pas encore occupé.Recevez Monsieur mes sincere Salutations femme Vve Tanguy

mes enfants se joignent amoi pour vous offrir toute leur reconnaissance et amitié.

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La lecture du volume 2 de la correspondance Mirbeau nous renseigne sur les liens d'affection et d'estime que lui ont témoigné un grand nombre d'artistes.

Je me bornerai dans un prochain article à reprendre certaines lettres (avec la permission de Pierre Michel) les marque-page de mon exemplaire sont tellement nombreux, qu'il serait fastidieux pour le lecteur de toutes les mentionner.

Je fais aussi amende honorable : j"avais traité Alice, la femme de Mirbeau, de "Xanthippe" pour différentes raisons. Et bien, j'avais tort. Bien qu'elle fut la raison des graves tourments que connut Octave, dans l'affaire qui intéresse, j'ai constaté l'acharnement déployé pour obtenir auprès de nombreux artistes, dont Rodin, des soutiens la vente après-décès au profit de la veuve Tanguy. 

 

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Un article hagiographique de Gustave Geffroy, écrivain, journaliste critique d'art ami de Mirbeau de Rodin dans le journal de Georges Clemenceau-.

Dans quelques jours aura lieu, chez Georges Petit*, la vente Tanguy. Qu’est-ce que la vente Tanguy ? C’est un exemple nouveau de la solidarité des artistes. Octave Mirbeau, dans l’Echo de Paris, puis Roger Milès , dans le Figaro ont raconté comment un vieux marchand de couleurs de la rue Clauzel « le Père Tanguy » mourait dans un dénuement absolu. Mirbeau donna son éloquence, sa passion à cette humble cause. Il écrivit un article improvisé, il montra le bonhomme dans sa boutique, le marchand devenu apôtre, croyant au génie et à l’avenir des peintres débutants qui achetaient chez lui leurs couleurs et le payaient quand ils pouvaient.(…). Il s’est trouvé que le Père Tanguy eut raison pour plus d’un, que nombre de ses anciens clients sont devenus célèbres. La médiocre situation du vieux ménage était de celles qui n’apparaissent  pas. Le bonhomme et la bonne femme continuaient paisiblement leur commerce, et voilà tout. C’est lorsque la mort fit son entrée que la vérité fut connue.

Mirbeau fit plus qu’un artiste. Il prit l’affaire à cœur, ne l’abandonna plus, réunit un comité dont Puvis de Chavannes accepta la présidence et qui fut composé de Rodin, Claude Monet, Renoir, Eugène Carrière, Raffaëlli, Camille Pissarro, Georges Petit, Philippe Gille, Henri Fouquier, Cazin, Bergerat, P.Chevalier, Roger Milès, Roger Marx, Arsène Alexandre, etc…(…).

Le résultat fut tel qu’on pouvait le souhaiter. Hier, Roger Milès énumérait les peintures déjà réunies chez Georges Petit et citait les noms de Claude Monet, Rochegrosse,  Maurice de Lambert, Angrand, Signac, Edmond Cross, Carrier-Belleuse, Delpy, Berthe Morisot, Wagner, Petitjean, Lauth, Barillot, Schuller, Cabrit, Chudant, Jean Benner, Rodolphe Ernst, Jeanniot, Sisley, Léandre, Camille Georges et Lucien Pissarro, Dauphin, Dagnaux, Vauthier, Maximilien  Luce, Kaplan, Victor Vignon, Prouvé, Guillemet, Nozal, Detaille, Renoir, Moutte, Raffaëlli, Eliot, Gyp**, Duez, Bethune.

Il y aura d’autres  noms, et probablement une autre liste pourra être publiée dans quelques jours. Le fonds de Madame Tanguy contient aussi des toiles infiniment curieuses, maintenant recherchées, de Cézanne, de Gauguin…et enfin, le présent article, comme ceux de mes camarades , porte le fait à la connaissance des artistes qui l’ignoreraient, qu’ils préviennent Georges Petit, on ira chercher leur toile, leur pastel, leur dessin, et, grâce à eux, la vieillesse sera réconfortée, l’exemple de bonne humanité aura été donnée une fois encore.

Gustave  Geffroy.

.......

Il est bon de noter, que curieusement, le nom de Maxime Mauffra, à l'origine de ce projet avec Mirbeau, n'apparaît et n'apparaîtra pas dans la liste des organisateurs mais dans celle des donateurs.

Lettre de Mirbeau à Mauffra, vers le 10-12 février 1894 (numéro 1221)  :

Votre idée est excellente, et je la trouve d'autant plus excellente que  je l'avais eue aussi,, et que ma femme en a parlé à la mère  Tanguy (...) Il faut même en ce moment, ne pas parler du tout de cette vente, avant qu'une quesqtion qui embête beaucoup la mère Tanguy, une question de propriétaire, soit réglée. J'écrois d'ailleurs à ce propriétaire, qui, je l'espère, va le faire réfléchir, et l'amener là où nous voulons qu'il vienne (..)

En effet, le propriétaire de la boutique du 9 rue Clauzel voulait obliger la mère Tanguy à continuer le commerce de couleurs jusqu'à la fin de son bail.

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Photocomposition fantaisiste représentant pour les besoins de la cause versaillaise, l'exécution des généraux Lecomte et Thomas dans l'enceinte de la maison de la rue des Rosiers, siège du 61°bataillon..

Lettre à Auguste Rodin 1240 :

Vous savez qu'il  doit y avoir  très prochainment une vente de tableaaux au profit de la mère Tanguy, la veuve de ce si original et si parfaitement bon, le père Tanguy (...)

Lettre à Léon-Rger Milès 1227 :

"vous connaissiez bien le brave père Tanguy. sa veuve est dans la plus affreuse misère. Nous avons pensé d'organiser une vente de tableaux à son bénéfice. (...) Nous serions très heureux si vous vouliez bien nous faire l'honneur  de vous joindre à nous" (pour le comité d'organisation)

Lettre à Puvis de Chavannes non retrouvée 1222 :

Mirbeau propose la présidence du comité d'organisation.

*Georges Clemenceau qui était rappelons le, maire de Montmartre pendant le siège de Paris. Julien Tanguy qui était alors concierge au 10 rue Cortot, avait été parmi les premiers à s'engager dans le 61° bataillon de la Garde nationale (dans la liste d'inscription, il portait le numéro 19). Clemenceau, faisait lui aussi partie de ce prestigieux bataillon qui était situé 6 rue de la Fontenelle, anciennement rue des Rosiers, aujourd'hui rue du Chevalier de la Barre.

*La vente eut lieu, non pas chez Georges Petit, mais à l'hôtel Drouot, où, comme le constata la mère Tanguy, les marchands s'étaient entendus pour ne pas faire monter les enchères et participer à une coûtume qui existe encore de nos jours : "la révision"

**Il est très surprenant de voire mentionner le nom de Gyp, la comtesse Martel, danscette liste, quand nous connaissons ses démélées avec Alice Mirbeau, l''attentat au vitiol dont elle accusa l'ancienne courtisane d'en être l'auteur. La rivalité des deux femmes et leur haine féroce réciproque ?

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