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29/04/2011
La Dame aux Camélias, dernière mise à jour (29/04/2011).
Par Bernard Vassor
Jamais, je ne ferai jouer une niaiserie pareille !
Paul-Ernest, directeur du théâtre du Vaudeville de la place de la Bourse.
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Béraud pharmacologue réputé.
Nous trouvons aussi dans les "Petites Annonces" :
Le saccharure d'aconit, remède souverain
pr la toux, l'asthme, le catarrhe, la bronchite et
l'enrouement., 1 50 lab. Pli. Béral, 14, rue de la Paix.
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Béral était le pharmacien (12 rue de la Paix à Paris) chargé de la fourniture de médicaments pendant la maladie de la comtesse Duplessis. La médecine et la pharmacologie n'avaient semble-t-il fait aucun progrès depuis Molière.
La phtysie, "résultat d'une dissolution putride des humeurs, devait être traite avec la plus grande fermeté. On décida donc le traitement dit vésicatoire, qui après un traitement à base de cantharidine, provoque le gonflement de la peau de façon à provoquer des ampoules, puis, pour en adoucir les effets il suffit d'appliquer de la magnésie !
On emploie les vésicatoires avec succès, toutes les fois qu'il faut détourner promptement une humeur dangereuse
. [Genlis, Maison rustique. t. II, p. 205]
Pour purifier l'organisme, 8 lavements lui sont imposés. Le pharmacien lui prépare du sirop de limace supposé avoir des propriétés fluidifiantes, du sirop Lamouroux à base de mou de veau et de jujube.
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28/04/2011
La tombe de Marie Dorval et de son petit-fils Georges au cimetière du Montparnasse.
Par Bernard Vassor
La tombe de Marie d'Orval (1798-1849) est entretenue chaque année par les soins de la "Société des Amis d'Alexandre Dumas" grâce à Chantal Chemla, et quelques autres qui ont rétabli la tradition, après une suppression par un président de la "Société" particulièrement misogyne, fort heureusement remplacé.
L'initiative de l'entretien, en revient à Alain Decaux en 1991 qui a fait restaurer la tombe du cimetière du Montparnasse.
Dans La dernière année de Marie Dorval publié sous la forme d'une lettre adressée à George Sand en 1855, Dumas retrace les derniers moments de cette actrice, tombée dans la misère et l'oubli à cette époque. Elle consacre sa vie à son petit-fils Georges qui mourut à l'âge de quatre ans et demi. Terrassée par la douleur, elle ne trouve plus d'engagements et passe son temps à pleurer au cimetière. Sa santé se détériore au point qu'un jour, elle est prise d'un violent malaise. Son gendre René Luguet la reconduit chez elle à Paris où, sentant sa mort prochaine, elle fait venir son ami Alexandre et lui fait promettre de ne pas la laisser dans la fosse commune. Dumas remue ciel et terre pour trouver les 500 ou 600 francs pour l'obtention d'une tombe provisoire. Victor Hugo mit la main à la poche (200 francs qu'il était allé trouver au ministère de l'intérieur ?) et donna une partie de la somme nécessaire (qu'il retenait généralement avec des élastiques) Les bénéfices de la vente de son livre permirent de couvrir en partie les frais de la sépulture et de la concession provisoire de 5 ans.
Marie est morte le 18 mai 1849 (et non pas le 20 mars comme le répètent certains historiens et wikipédia qui donne comme d'habitude une date erronée)
Dumas, dans sa lettre à George Sand, indique la date du 18 mai pour le décès, et pour les funérailles le 20 mai 1849.....
D'après Alexandre, très peu s'étaient déplacé, il ne cite que Camille Doucet qui seul, prononça quelques mots d'adieu sur sa tombe.
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"Luguet se débat avec Dumas pour obtenir des fonds. Une représentation théâtrale est donnée au profit de Dorval et de ses enfants, mais la somme recueillie est dévorée par les huissiers. La situation est désespérée et le terme de la concession mortuaire approche. Aux abois, Luguet parvient à mettre en gage les dernières reliques de la défunte et réunit la somme nécessaire pour faire enterrer Marie Dorval dans la tombe de son petit-fils. L'exhumation est particulièrement éprouvante, Luguet découvre avec stupeur le corps de Marie encore intact malgré les cinq années passées en terre. Dumas apprend les derniers efforts de Luguet pour honorer la promesse que lui-même avait faite à Marie de lui éviter la fosse commune. Il rédige ce petit document relatant la dernière année de Marie Dorval et lance un appel à la générosité du lecteur.
Cet appel à la générosité du lecteur a porté ses fruits. Grâce aux dons, Caroline et René Luguet ont récupéré les quelques souvenirs déposés au Mont-de-piété; il a également été possible d'ériger un monument simple et dépouillé sur la tombe de Marie Dorval et de Georges.
Delphine Dubois
sur le site des Amis de Dumas père :http://www.dumaspere.com/pages/dictionnaire/derniere_anne...
Mise à jour le 20/04/2011
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23/04/2011
De notre envoyé spécial à Asnières Vincent van Gogh. (suite)
Par Bernard Vassor
Mise à jour le 23/04/2011.
AVERTISSEMENT :
Pardon pour ces illustrations surchargées, mais je suis constamment dépossédé de mes textes et des illustrations qui les accompagnent, objets parfois de longues recherches. Beaucoup ne se souciant que peu de la propriété intellectuelle, ce qui suit est donc protégé et les contrevenants, amis ou pas, seront dénoncés comme plagiaires.... Les pires d'entre eux se reconnaîtront !
La traversée de la Seine à l'aide d'un "pont de bateaux"
Détail de l'arrivée à Asnières, aboutissant juste devant la façade du cabaret "L'Amiral", devenu ensuite la guinguette "La Sirène" (avec cabinets particuliers).
Nous apercevons à gauche, deux gardes nationaux, dont un est armé d'un chassepot (entre le 15 et 18 avril 1871) Julien Tanguy avait alors 46 ans.
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/10/...
16 ans plus tard, Vincent van Gogh se rendit à Asnières sur les pas de Julien Tanguy.
Lorsque Vincent revenant d'Asnières, montrait ses esquisses et ses tableaux peints sur les lieux où Julien Tanguy avait seize ans plus tôt encouru la mort à plusieurs reprises; que pouvaient donc bien se raconter les deux amis ? Une seule fois, dans sa correspondance avec son frère, Vincent évoque Julier Tanguy en le comparant affectueusement à Joseph Roulin, son seul véritable ami pendant son séjour provençal; certainement un ancien de la Commune de Marseille, partisan lui aussi, non pas de la République, mais de "la Sociale" de tendance anarchiste.
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Vincent a réalisé plusieurs études de La Sirène, ce qui ne devait pas manquer d'être commenté dans la boutique du père Tanguy qui fut fait prisonnier le 23 mai 1871 pour avoir avec son bataillon occupé une position d'attaque contre l'armée versaillaise. D'après ses déclarations pendant l'instruction qui devait le conduire devant le Conseil de Guerre, Tanguy était chargé du ravitaillement et parcourait le village d'Asnières pour trouver de la nouriture et du pain.
L'église Sainte-Geneviève qui existe toujours...
Rives de la Seine.
Le boulevard Voltaire, dans leprolongement du pont de Clichy, sépare la ville d'Asnières à gauche, de la ville de Gennevilliers.
La maison d'Asnières, était celle de la "Comtesse" où Vincent allait parfois en compagnie d'Emile Bernard "prendre le thé".
LA MËME MAISON RACCOURCIE.
Après les graves innondations à répétition, les berges de la Seine furent comme il est dit plus haut, surélevées de plusieurs mètres. Le rez-de-chaussée de la maison d'Asnières, est aujourd'hui la cave
enfouie sous 3 mètres de terre.
A la suite d'innondations à répétition, les berges de la Seine ont été surélevées de plusieurs mètres, ce qui fait que la partie basse des maisons bordant le fleuve se retrouvent enfouies.
Les ruines de la Sirène se trouvent dans les fondations de ces maisons.
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Asnières, le 17 avril 1871.
Sous les ordres du général Eudes, les 37°, le 61°, le 64°, 79°, 124° et le 158° bataillon de la 18e légion se sont mis en mouvement pour aller attaquer Versailles. Julien Tanguy était de la partie avec son bataillon de Montmartre, le 61e. Comme vous le voyez sur l'image du haut de l'article, le pont d'Asnières, comme tous les ponts sur la Seine après les fortifications avaient été détruits pour retarder l'avance de l'armée prussienne. Les deux premiers jours ont vu les fédérés progresser vers Versailles. Mais, le troisième jour la division commandée par le général Montaudon, après avoir bombardé Neuilly, Colombes, Courbevoie, ont repris le château de Bécon. La position d'Asnières étant devenue intenable sous les feux et la canonade de la Porte Maillot, les insurgés furent contraints de se replier à la nage pour ceux qui savaient nager, ou en repassant par le pont de bateaux en prenant le risque de se faire canarder comme des lapins, ce qui arriva à plus d'un homme sur trois. D'autres moururent noyés, l'eau de la Seine étant encore très froide à cette période de l'année.
Le retour précipité par le pont de bateaux dans l'autre sens le 18 avril.
A SUIVRE....
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17/04/2011
Le café du Rond-Point des Champs Elysées pendant l'occupation prussienne à Paris
Par Brnard Vassor
Le café qui fait l'angle de l'avenue Montaigne et du Rond-Point des Champs-Elysées était resté ouvert pour accueillir le jour et la nuit de l'arrivée du corps d'armée qui a largement bénéficié du champagne du cabaretier Dupont, dont le patriotisme n'était pas sa principale vertu.
Après le retrait de soldats, une foule indignée a investi le café, fracassé la devanture, mis à sac les glaces et les porcelaines à l'intérieur de l'établissement. Le cabaretier n'a dû son salut que dans la fuite.
Il n'est pas resté un verre ni une soucoupe en un seul morceau. Des gamins de Paris ont suivi le retrait de l'armée en lançant des cailloux et des quolibets, surtout aux soldat bavarois dans leur ridicule costume.
Le 3 mars 1870, des parisiens étaient humilés par l'occupation prussienne et le défilé allemand sur les Champs-Elysées. Cette gravure représente la mise à sac du café du Rond-Point après le départ de l'ennemi.
En s'obstinant à vouloir occuper Paris, l'empereur Guillaume avait imposé à Thiers dans les négociations de Versailles l'occupation de la capitale par ses troupes.
Le même jour une barricade anti-prussienne rue Royale.
Quinze jours plus tard, c'était le 18 mars 1871......
Un voisin du café du Rond-Point.
20:27 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
14/04/2011
Le dernier hommage rendu à Dominique Desanti au Père Lachaise
Par Bernard Vassor
Dominique "la rebelle"
Dominique n'avait plus de famille en vie, sauf peut-être....
Petit à petit un grand nombre d'amis, d'admirateurs, d'universitaires se sont rassemblés pour assister à une cérémonie où des intervenants ont chacun à leur façon évoqué la mémoire de cette petite grande dame, dont nous ne reverrons plus la silhouette élégande et alerte de 91 ans déboucher de la rue Clauzel pour se rendre à de nombreuses manifestations intellectuelles, ou bien tout simplement faire son marché rue des Martyrs, quand ce n'était pas pour rendre visite à ses amies Anna et Catherine dans leur boutique "du 46" .
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15:11 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Les rats quittent le navire : les parisiens huppés prennent la direction de Saint-Germain et de Versailles
Par Bernard Vassor
LES FRANC-FILEURS
Au début du siège de Paris, les riches bourgeois parisiens ont fermé leurs résidences, congédié le petit personnel sans préavis, chargé meubles, objets d'art et l'argenterie dans leurs somptueuse voiture. Les cochers ont été les épargnés de ces licenciments économiques.
Cette émigration, prend d'énormes proportions, de ceux qui veulent se soustraire aux obligations civiques de la guerre qui dure depuis un mois ! Le nombre de ceux que l'on a appelé les franc-fileurs est chiffré à plus de 500 000 exilés.
Les ponts sur la Seine ayant été dynamités pour stopper l'avance prussienne, c'est à Conflans-Sainte-Honorine aux confluent de la Seine et de l'Oise, que nos courageux déserteurs, empruntent le bac qui va les conduire sur la rive droite. Les destinations principales sont Versailles et Saint-Germain en Laye et Montmorency, et la ligne du Nord qui conduit en Belgique.
La fuite des poltrons et leur stationnement dans le petit bourg, est une aubaine pour les habitants du petit hameau de Conflans et de son église qui renferme les reliques de Sainte-Honorine.
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13/04/2011
L"incendie de l'usine Derosne et Cail
Par Bernnard Vassor
Le 16 décembre 1865, à une heure du matin, un terrible incendie dévasta les ateliers des usines Derosne et Cail.
Les sapeurs pompiers arrivés aussitôt sur place ne purent éteindre l'incendie malgré tous leurs efforts. Il n'y eut pas de victime, les ouvriers couchant sur place, réussirent à sortir indemne de ce cauchemar.
C'est Charles Derosne, dont j'ai déja évoqué l'histoire à propos d'une pharmacie de la rue Saint-Honoré,
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/05/...
qui fut le fondateur de ces établissements après avoir embauché Cail comme ouvrier chaudronnier dans son usine de Chaillot.
Cail gravit tous les échelons de la société. D'ouvrier il devient chef d'atelier, puis contremaître (pied de banc en argot du métier) puis associé en 1836.
Une rue dans le dixième arrondissement porte son nom.
Histoire et Vies du 10e arrrondissement
A suivre sur cette page la semaine prochaine
16:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
12/04/2011
TSUNAMI SENDAÏ : Une leçon d'énergie, de vitalité et le mot qui revient toujours, de dignité.
Via notre amie Valya Boulay
Voici des nouvelles d'une japonaise de Sendaï, datées du 17 mars :
La vie ces jours-ci a Sendai est plutôt surréaliste... Mais j'ai la chance d'être entouré d'amis qui m'aident énormément. J'ai d'ailleurs pris refuge chez eux puisque ma
bicoque délabrée est maintenant totalement digne de ce nom.
Nous partageons tout: eau, aliments, ainsi qu'un chauffage d'appoint au fuel.
La nuit, nous dormons tous dans une seule pièce, nous dinons "aux chandelles", nous partageons nos histoires. C'est très beau, très chaleureux.
Le jour, nous essayons de nettoyer la boue et les débris de nos maisons.
Les gens font la queue pour s'approvisionner dès qu'un point d'eau est ouvert, ou ils restent dans leur voiture, à regarder les infos sur leur GPS.
Quand l'eau est rétablie chez un particulier, il met une pancarte devant chez lui pour que les autres puissent en profiter.
Ce qui est époustouflant, c'est qu'il n'y a ni bousculade, ni pillage ici, même si les gens laissent leur porte d'entrée grande ouverte, comme il est recommande de le faire
lors d'un séisme.
Partout l'on entend: "Oh, c'est comme dans le bon vieux temps, quand tout le monde s'entraidait ! "
Les tremblements de terre continuent: La nuit dernière, nous en avons eu tous les quarts d'heure.
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Le hurlement des sirènes était incessant, ainsi que le vrombissement des hélicoptères au dessus de nous.
Hier soir, l'eau a été rétablie pendant qq heures, et aujourd'hui pendant la moitie de la journée.
Nous avons aussi eu droit a un peu de courant cet après-midi. Mais pas encore de gaz.
Les améliorations dépendent des quartiers. Certains ont de l'eau mais pas d'électricité, et d'autres le contraire.
Personne ne s'est lave depuis des jours. Nous sommes crasseux mais c'est de peu d'importance.
J'aime ce sentiment nouveau, cette disparition, desquamation du superflu, de tout ce qui n'est pas essentiel.
Vivre pleinement intuitivement, instinctivement, chaleureusement, et survivre, non pas en tant qu'individu mais en tant que communauté entière...
Des univers différents se côtoient étrangement:
Ici, des demeures dévastées, mais la, une maison intacte avec ses futons et sa lessive au soleil !
Ici, des gens font interminablement la queue pour de l'eau et des provisions, alors que d'autres promènent leur chien.
Puis aussi quelques touches de grande beauté: d'abord, la nuit silencieuse. Pas de bruit de voiture. personne dans les rues. Mais un ciel étincelant d'étoiles.
D'habitude je n'en distingue qu'une ou deux... Les montagnes autour de Sendai se détachent en ombre chinoise, magnifiques dans l'air frais de la nuit,
Les Japonais sont eux-mêmes magnifiques: chaque jour, je passe chez moi, comme en ce moment même ou je profite du
rétablissement de l'électricité pour vous envoyer ce courriel, et chaque jour, je trouve de nouvelles provisions et de l'eau sur le seuil! Qui les a déposées ?
Je n'en ai pas la moindre idée !
Des hommes âgés en chapeau vert passent de maison en maison pour vérifier que chacun va bien. Tout le monde vous demande si vous avez besoin d'aide.
Nulle part je ne vois de signe de peur. De résignation, oui. Mais ni peur ni panique!
On nous annonce cependant des répliques sismiques, voire même d'autres séismes majeurs dans les prochains mois. En effet, le sol tremble, roule, gronde.
J'ai la chance d'habiter un quartier de Sendai qui est en hauteur, un peu plus solide, et jusqu'a présent nous avons été relativement épargnés.
Hier soir, autre bienfait: le mari d'une amie m'apporte de la campagne des provisions et de l'eau.
Je viens de comprendre a travers cette expérience, qu'une étape cosmique est en train d'être franchie partout dans le monde. Et mon cœur s'ouvre de plus en plus.
Mon frère m'a demandé si je me sentais petite et insignifiante par rapport a ce qui vient d'arriver.
Eh bien non !
Au lieu de cela, je sens que je fais partie de qq chose de bien plus grand que moi.
Cette "renaissance" mondiale est dure, et pourtant magnifique !
Cordialement,
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C'est la fête à Totor.....
Par Bernard Vassor
A l'occasion du quatre-vingtième anniversaire de la naissance de Victor Hugo, des manifestations eurent lieu dans différents endroits de Paris. Une exception à ce mausolée dressé du vivant de notre grand écrivain : Emile Zola, qui est caricaturé dans cette feuille satirique.
Un beau sujet de conversation dans la crypte du Panthéon ?
Sous le titre "Engeulade naturaliste"
(Air : de Fualdès)
Gens de lettres journalistes,
Tailleurs, zingueurs et pompiers
Mécaniciens et plombiers.
Vidangeurs, bouchers, lampistes,
Sont dans le contentement
De ce grand évènement
On va célébrer la fête
Du maître Victor Hugo.
Chacun s'en donne à gogo,
De l'acclamer on s'apprête,
Et de toutes les couleurs,
C'est comme un bouquet de fleurs.
Seul Zola qui ne s'épate
Ordinairement de rien,
Comme le ferait un chien
Sur le char levant la patte
Et pissant trois gouttes d'eau
Croit noyer Victor Hugo.
Pauvre Zola ! pauvre bête,
Pourquoi pissser comme ça,
Reserve donc ton pissat
Pour, quand ton oeuvre complète
Doit offrir à nos dégoûts,
Les égouts de nos égouts.
Bref, voilà que la foule s'amasse,
Sur lui chacun crie : haro,
Zola retourne au Figaro
AUX LIEUX, il reprend sa place,
Puis il écrit c'est certain,
Hugo n'est qu'un vieux crétin.
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Un article dans un journal du 14 février nous apprend que la veille, a eu lieu une réunion provoquée par le "Beaumarchais" au Grand-Orient 16 rue Cadet, dans le but d'organiser une grande manifestation en l'honneur du quatre vingtième anniversaire de la naissance de Victor Hugo. Parmi les assistants se trouvaient MM. Louis Blanc, Eugène Mayer (directeur de "la Lanterne), Paul Strauss, Catulle Mendès.
16 rue Cadet
Les membres du comité exécutif nommés (ou élus) étaient les suivants : Louis Jeannin, président, Catulle Mendès, Eugène Mayer, Edmond Bazire, B. Millenvoye, Gustave Rivet etc...
Il avait été décidé que la fête comporterait deux parties : une grande manifestation populaire devant le domicile du poète; etune grande solennité littéraire dans plusieurs de nos théâtres de Paris.
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11/04/2011
Notre amie Dominique Desanti est décédée.
Par Bernard Vassor
Une petite cérémonie aura lieu au Père-Lachaise ce jeudi 14 avril à 10 heures 30 au crématorium.
J'avais organisé il ya quelques années, à l'occasion du bicentenaire de Flora Tristan un hommage qui lui a été rendu par Noëlle Chatelet et Evelyne Bloch-Dano à la mairie du IXe arrondissement
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Voici le dernier livre qu'elle avait fait paraîtreil y a peu :
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