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21/02/2009

Harriet Beecher Stowe

par Bernard Vassor

Case de l'Oncle larg.jpg
Une petite femme qui a commencé une grande guerre
Abraham Lincoln
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C'est en 1851 qu'Harriet présenta un texte qui fur publié en feuilleton dans un journal anti-esclavagiste de Washington. Ce texte n'eut aucun HARRIETT Beecher Stowe cadre.jpgimpact, en dehors de la clientèle habituelle de cette feuille confidentielle. Un éditeur en assura l'édition en deux volumes, sans trop y croire. case de l'oncle TOM néga hauteur.jpgLe livre connut un succès immédiat, "La Case de l'Oncle Tom" est vendu à plusieurs milliers d'exemplaires dès le premier jour à Boston. La contagion gagna tout le pays. Vendu à plusieurs millions d'exemplaires dans tout le pays et traduit dans vingt langues, cet ouvrage contribua grandement à la diffusion des thèses abolitionnistes. Des spectacles de théâtre utilisant des scènes tirées d'épisodes du roman furent jouées dans plusieurs états de l'Union. En 1862, elle fut reçue à la Maison Blanche par le président Lincoln. Elle entreprit un tournée en Europe dès 1856 pour populariser ses idées. Elle avait publié cette année là un essai où elle revendiquait l'égalité des sexes :"Dred, a Tale of the Dismal Swamp". De passage à Paris, elle résida 17 rue de Clichy en 1866. En 1870, Elle fit de nouveau scandale en prenant la défense de Lady Byron, révélant les relations incestueuses de son poète de mari avec sa soeur.
Harriet mourut en 1896 à l'age de 85 ans.

10:26 Publié dans HISTORICO-LITTERAIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

20/02/2009

Rodolphe Bresdin, étrange, extravagant, inexplicable.... Suite

Par Bernard Vassor

Bresdin hauteur.jpg
Un Monticelli de l'encre de chine en quelque sorte.
.......
Rodolphe Bresdin a vu le jour en 1822, au Fresne, entre Nantes et Angers. Il était le fils d'un tanneur, profession qu'il exerçat dans les temps de disette où son art ne le faisait pas vivre. Il eut une existence mouvementée, fréquentant la bohème la plus pauvre. C'était le "Chien-Cailloux" de Champleury. Il avait un lapin blanc qu'il empotait avec lui partout où il allait, entrepenant à pied des voyages à Toulouse, à Bordeaux à Tulle et à Paris, avec, toujours son lapin blanc sous le bras. Il fit un séjour au Canada en 1873, et fut rappatrié pour raisons de grande pauvreté en 1876.
Même de son vivant, il était en raison de son caractère et ses attitudes fantasques, l'objet de nombreuses légendes que Champfleury a immortalisées.
Il vécut alors dans une grande solitude, après avoir fait l'admiratiion de ses contemporains, Baudelaire, Delacroix, Courbet, Mallarmé, Banville etc...il fut délaissé. Il exposait dans les salons des dessins et des lithographies depuis 1848.
Odilon Redon qui fut son disciple disait de lui :
"Il ne fit que pérégriner toujours en imagination vers des mondes meilleurs"
Il est mort en 1885 le 14 janvier à Fresnes, abandonné de tous comme un chien galeux, mais il sut rester digne et fier.

17:35 Publié dans LES PRECURSEURS | Tags : baudelaire, delacroix, courbet, mallarmé, banville, odilon redon | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Georges Cavalier dit : PIPE EN BOIS

Par Bernard Vassor 

medium_pipe_en_bois_05.jpg

Il a sifflé Henriette Maréchal !!!

............

C’était le soir de la première d’ Henriette Maréchal, une pièce des frères Goncourt, le mardi 5 décembre 1865. La salle du théâtre-Français était pleine à craquer. La renommée des auteurs promettait un succès éclatant. On disait tout bas, que la pièce ne devait qu’à une faveur princière, l’honneur de paraître dans la maison de Molière, un passe-droit, un privilège dû à l’intervention de la princesse Mathilde.

..........

La salle était tumultueuse ce soir là. Les frères Goncourt entrent dans le théâtre, les corridors sont pleins : -"Il y a une grande émotion bavarde dans tout ce monde. Nous attrapons au vol des mots, des rumeurs de bruits : "on a cassé des barrières à la queue !"(...) nous commençons à respirer peu à peu un air d'orage. Nous descendons, accrochons nos acteurs. Got avec un drôle de sourire, nous dit des spectateurs : "Ils ne sont pas caressants" . -Nous allons au trou du rideau, essayons de voir dans la salle et ne voyons qu'une sorte d'éblouissement d'une foule très éclairée. Et puis nous attendons qu'on joue. Le lever de rideau, les trois coups, ces choses solennelles que nous attendions, nous ont totalement échappé. Et puis, tout étonnés, nous entendons un sifflet, deux sifflets, trois sifflets, une tempête de cris, à laquelle répond un ouragan de bravos. Nous sommes au bout de la coulisse, dans les masques (de carnaval), adossés à un portantil me semble qu'en passant,les figurants me jettent des regards apitoyés. Et on siffle toujours, et puis on applaudit. La toile baisse, nous sortons sanns paletot. Nous avons chaud. Le second acte commence : les sifflets reprennent avec rage (...) on siffle tout, jusqu'au silence de Mme Plessis (...) La toile tombe, .Je vois passer  Mme Plessis, qui sort avec le courroux d'une lionne, en murmurant des injures contre se public qui l'a insulté. Et derrière la toile de fond, nous entendons pendant un quart d'heure, des cris enragés ne pas vouloir que Got prononce notre nom. (...)Nous sortons à travers les groupes tumultueux et vociférants remplissant les galeries du Théâtre-Français. et nous allons souper à la Maison d'or avec Flaubert, Bouilhet, Pouthier et d'Osmoy. (Journal des Goncourt 5 décembre 1865) La pièce sera retirée du programme le 15 décembre dix jours après la première.
....
Le "Journal" du 31 décembre indique : "Notre dernière pensée de cette année, en attendant tous les deux au coin de la cheminée de notre chambre d'hôtel, minuit pour nous embrasser, c'est qu'on joue dans ce moment note HENRIETTE MARECHAL à Marseille." La représentation, vue de la salle : Les académiciens venus en nombre, les amis des auteurs occupant les meilleurs places, le « petit public relégué bien au fond au poulailler, commençait à gronder. Après le prologue, on entendit des murmures et des exclamations : Ohé ! Ohé ! Tourneur de mâts de cocagne en chambre ! Abonnés de la Revue des Deux mondes ! Polichinelles de carton !Repasseurs de lames de rasoir à l’envers ! Puis on entendit après chaque réplique des sifflets stridents, qui fut repris par d’autres jeunes gens jusqu’à la fin de la pièce. L’auteur présumé de ce chahut était un étudiant à Polytechnique que dont le physique pétait à la moquerie, d’une maigreur idéale, le teint livide, blanc comme celui de Debureau, la bouche contactée par un rictus permanent, un menton en galoche, un nez de polichinelle l’avait fait surnommé Pipe-en-Bois. C’est Jules Vallès qui prétend l’avoir baptisé ainsi, mais ce sobriquet était déjà sur toutes les lèvres de ses amis du quartier latin.(Georges Cavalier s’était déjà illustré en sifflant la pièce d’ Edmond About : Gaétana trois ans auparavant.) Le lendemain son nom était dans tous les journaux, sur toutes les bouches.

On abusa de sa célébrité pour publier une brochure portant son nom intitulée :

CE QUE JE PENSE D'HENRIETTE MARECHAL

DE SA PREFACE

ET DU THEATRE DE MON TEMPS

PAR PIPE-EN-BOIS

LIBRAIRIE CENTRALE

1866

Un grand in-octavo de 27 pages  

Il désavoua publiquement cette brochure, mais d'autres placards affiches prospectus étaient proposés au public qui achetait aux crieurs, pourvu que le nom de Pipe-en-Bois figure sur l'imprimé.

Ce qui n'empêcha pas d'autres brochures comme celle-ci :

MON OPINION VRAIE

SUR

HENRIETTE MARECHAL

PAR

ACHILLE PIPE-EN-BOIS 

La carrière de Georges Cavalier ne se borna pas à siffler, Gambettiste, il joua un rôle important pendant la République du 4 septembre, puis pendant la Commune de Paris.

medium_PIPE_EN_BOIS_JUGEMENT_05.jpg
mise à jour le 20 février 2008

 

07:29 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

19/02/2009

Victor Cochinat, avocat, journaliste écrivain, premier conservateur de la bibliothèque Victor Schoelcher à Fort de France

Par Bernard Vassor

 

19:26 Publié dans HISTOIRE | Tags : victor schoelcher | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

Sainte-Rose, la ville natale d'Alexandre Privat d'Anglemont , Suite

Par Bernard Vassor.

Je serai très reconnaissant à quelqu'un habitant Sainte-Rose, si une personne pouvait m'indiquer dans quel cimetière repose la famille Privat d'Anglemont, et le comble de mon bonheur serait une photo de la sépulture ou du caveau de famille qui figurerait en bonne place dans mes notices pour honorer ce poète. D'avance merci.....

15:33 Publié dans Histoire littéraire | Tags : sainte-rose, guadeloupe, cimetière montmartre, maison de santé dubois | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

18/02/2009

Notes pour servir à l'histoire de la rue Lamartine

Par Bernard Vassor

Eglise chapelle saint-jean ancienne n.d.d.l.jpg
Ancienne église Notre-Dame-de-Lorette
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Au XVI° siècle, le quartier des Porcherons dépendait de la justice seigneuriale accordée par Louis VII au chapitre de Sainte Opportune"tant dans toute l'étendue des prés situés au sous Montmartre que sur d'autres points."

La justice seigneuriale avait pour siège une maison dîte "La Gamache aux Porcherons" sur le mur de laquelle était apposée une copie du titre confirmatif signée Henri III.

La censive des dames de Montmartre était alors séparée par des fossés. Ces fossés étaient remplis d'eau, c'est de là que l'on pouvait parler d'îles et d'atterrissements, et l'on pouvait passer en bateau des fossés de la Grange Batelière au ponceau de la croix Cadet qui était aussi sur le chemin du grand égout. On suppose l'existence d'une lavoir, d'un bassin ou d'une "chaudière" dans les fossés. Cette rue Coquenard, est très souvent confondue avec la rue Neuve-Coquenard. La rue Neuve Coquenard qui commençait, avant 1861, rue Lamartine avait absorbé en 1819, l'impasse Brutus ; cette impasse qui existait depuis 1790, avait été prolongée en 1819 jusqu'à la la rue de la Tour d'Auvergne. L'impasse Coquenard est une partie de la rue Rodier, appelée à l'origine Cité Rodier

Les historiens ne sont pas d’accord sur l’origine de ce nom. Des gens malintentionnés prétendent qu’il provient d’un bon bourgeois de Paris, bon époux à qui ses malheurs conjugaux célèbre dans son quartier lui avaient valu ce sobriquet désobligeant. Une autre version pour laquelle penchent les registres de Saint Germain l'Auxerrois, les mots coquina, coquinaria, coquinarius, coquinarequi voulaient dire dans le latin de moyen-age, cuisine, cuisinerie, faire la cuisine, pour que le souvenir des porcs et des cabarets des Porcherons ne soient pas englobé dans ce petit nom inconvenant. Le  voisinage des guinguettes valait à la rue au temps de Louis XIV le sobriquet de : Goguenard. La confrérie des cuisiniers a bien pu avoir dans cette rue le siège central du "corps-état"

Jadis, situés au flanc du coteau de Montmartre il y avait des restaurants, des guinguettes, les Porcherons où s’allumaient les jours de Sainte Liesse, « pour le pourchas des parisiens, les feux des cuisines coquinaria indenomen » Au milieu de ces « rinces-bouteilles » s’élevait la petite chapelle des Porcherons ou Saint-Jean Porte Latine qui se transforma en 1646 en église Notre Dame de Lorettesous la protection des abbesses de Montmartre. Entre l'église et la rue des Martyrs, il y avait 3 maisons, un bureau pour la perception des droits d'entrée où une barrière marquait la frontière à la Croix des Porcherons, et une autre à la Croix Cadet au bas de la rue Rochechouart. La partie basse de la rue était fermée par le mur du cimetière appartenant à la paroisse Sainte Eustache, contiguë aux écoles de charité. Le cimetière touchait d'autre part à un marais de 3 arpents, dont le cens était reconnu à Sainte Opportune en 1728 par François Jourdain, prêtre, maître et administrateur de l'hôpital Sainte-Catherine. Le jardinier Cliquet, fermier de ce marais était propriétaire à l'encoignure de la place Cadet, de plusieurs quartiers de terre et de deux maisons dont son gendre, nommé Ledru, également maraîcher hérita en 1740. Les fermiers- généraux firent construire un mur devant ces maisons de jardinier, pour assurer la recette des deux bureaux établis aux deux bouts de la rue, bien que la plupart des buvettes étaient déjà installées plus haut, vers la butte . Mais les fraudeurs, avaient été pratiqué sous le mur des fermiers-généraux pour faire passer le vin qui provenait d'une bicoque située dans le cul-de-sac de l'impasse Brutus. Ce passage qui le reliait à la rue Rochechouart, avait pour propriétaire M. Briard, c'était on repaire des chiffonniers et des dames galantes pendant la Commune de Paris de 1792. Sous la restauration, un charpentier qui avait acheté la masure, fut fort surpris en faisant des travaux de se trouver à la tête d'une cave richement pourvue en vins dans une cave parfaitement entretenue. A l'emplacement du 1 et 3 rue Lamartine, Le Grand Salon une buvette géante, où pouvaient tenir 800 personnes servait de bal les jours de fêtes et de Carnaval, on pouvait y côtoyer  des domestiques, des paysans, et des grandes dames venues s'encanailler incognito.  L'endroit fut transformée en caserne en 1815.

………

 La chapelle des Porcherons qui était celle des cabaretiers se transforma en 1646 avec permis de l'archevêque de Gondi, moyennant réserve pour l'abbesse de Montmartre du droit qu'elle avait d'y nommer le bénéficiaire, sous le vocable Notre-Dame-de-Lorette cette petite église qui portait auparavant le nom de Saint-Jean-Porte-Latine. Pendant la révolution, les bâtiments avaient été confiqués et vendus en l'an IV .

Dénommée plus tard Notre Dame de Lorette l’église fut déplacée (construite par Hippolyte Lebas en 1823) comme chacun le sait un peu plus loin à la Croix des Martyrs. Les cuisiniers y avaient le siège de leur confrérie et au jour de la fête de leur patron :

Saint Honoré

Qui est honoré

Dans sa chapelle

Avec sa pelle…

Tout de blanc vêtu comme de pures épousées,

 ils portaient en offrande un énorme pâté

 d’où, au moment de l’élévation, s’échappaient des volées de pinsons.

Rue CoquenLamartine Notre dame de lorette plan Piquet.jpg
Entre l'église, et la rue des Martyrs, il y avait trois maisons et un bureau pour la perception des droits d'entrée.
.........

Sous Napoléon III on n’aimait pas les mots grivois, le vocable Coquenard  fut remplacer pour y substituer le nom plus banal de rue Rodier. La cité Rodier existait déjà depuis l’établissement des abattoirs de Montmartre. C’est en 1897, que l’impasse Coquenard fut alignée et percée. C’est de ces complications que subsistent les erreurs commises aujourd’hui quand on évoque ces lieux. En clair : la rue Neuve-Coquenard est aujourd’hui la rue Lamartine (dont le nom existe depuis le 16 mars 1848), la rue Coquenard est la rue Rodier. Pour compliquer un peu les choses: Elle fut ouverte en 1833 sur une largeur de 7,50 m, et portait le nom de cité Rodier (Juliette Drouet yvécut vers 1848). Par décret du 30 décembre 1873, depuis les numéros (conduisant des abattoirs de Montmartre) 9 et 10 inclus jusqu'à la rue de la Tour d'Auvergne.  Alignements (non retenus au POS). Déc. du 30 décembre 1873, depuis les numéros 2 et 9 inclus jusqu'à la rue  Tour d'Auvergne sauf sur une longueur de 5 m environ après la limite séparative des numéros 6 et 10. Décret du 11 octobre 1850, pour la partie basse.  Le numérotage actuel a été fixé par arrêté du 19 juin 1877.   L'arrêté du 1er février 1877 réunissait la rue Neuve Coquenard, comprise entre les rue de Maubeuge et de la Tour d'Auvergne, à la rue Rodier, comprise entre la Tour d'Auvergne et de l'avenue Trudaine. Comme pour toutes les rue ayant changé de nom au XIX° siècles, les habitants du quartier et les archives ont conservé l'ancien patronyme pendant plusieurs dizaines d'années.   

14:11 Publié dans Histoire des rues de Paris | Tags : brutus, coquenard, lamartine, martyrs | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

Anatole Deibler, "le raseur national" : plus de 400 têtes à son actif

PAR BERNARD VASSOR

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Anatole Deibler et Rosalie Rogis
.........
"Ah ! mon fils, que voilà de jolies étrennes !!!"
Déclaration de Louis Deibler à son fils,
quand il apprit que celui-ci  allait lui succéder
dans la noble fonction d'exécuteur des
 hautes  oeuvres un premier janvier.
...........
C'est un petit bonhomme discret qui épousa Rosalie Rogis, descendante d'une lignée de bourreaux.
Il aimait faire la cuisine, il riait très fort quand il allait au cirque. Il a été est un des premiers français à passer avec succès le permis de conduire.
Passionné de mécanique, il excellait dans son art : Il procéda à des exécutions double, triple et même parfois quadruple.
On ne lui laissa hélas jamais le loisir d'aller plus loin.
Né en 1863 à Rennes, il est mort à Paris atteint d'une crise cardiaque dans le métro, station Porte de Saint Cloud, le 22 février 1939 au petit matin, alors qu'il se rendait dans sa ville natale, à Rennes afin de procéder à l'exécution de Maurice Pilorge, qui, de ce fait garda sa tête sur les épaules quelques jours de plus !!! 
Anatole oeuvra d'abord en Bretagne, puis il fut nommé exécuteur en chef à Paris en 1879. Il fut alors le seul bourreau officiant en France avec l'aide d'adjoints. Ce petit artisan besogneux tint à jour ses impressions sur 17 carnets comprenant 2000 pages.
 C'est donc lui qui raccourcit les têtes anarchistes de la bande à Bonnot, et de Landru., Les exécutions étaient publiques et attiraient des foule immenses, jusqu'à 100 000 personnes parfois. Il fut un peu déçu de ne pas avoir eu la tête de Violette Nozière qui fut graciée, mais il se consola très vite en ajoutant à son actif la tête de Spada, le bandit Corse.  

10:29 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

17/02/2009

CHARLOTTE KAUNITZ, une courtisane de la rue des Martyrs

Par Bernard Vassor

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On la connaissait aussi sous le nom de Gabrielle Kléber Gabrielle de Kaunitz, ou Baudry !
Prostituée clandestine, elle faisait des passes dans la maisons de rendez-vous de la femme Virginie.
 "Cette femme serait atteinte de maladie vénérienne, elle fréquente les cafés et restaurants des grands boulevards. Elle est entretenue par un riche propriétaire qui vient la voir trois fois par semaine, ce qui ne l'empêche pas d'avoir une clientèle fortunée."  
En 1871, elle vivait maritalement avec un nommé Baudry, 20 rue de Maubeuge. Son amant prétend être avocat et se moque de ce qu'elle fait pourvu que l'argent rentre...Elle quitta Baudry en 1872 pour aller habiter au 2 rue Laffitte (l'immeuble en face de la Maison d'Or). Enfin elle déménagea pour aller vivre au 20 rue des Martyrs. A cette adresse habitait une dame Lango Aimée, qui tenait le garni du 14 rue Clauzel où sévissent des "insoumises" à leurs fenêtres du deuxième et troisième étage. Chez elle, rue des Martyrs, trois filles publiques sont en activité. La nommée Poignon Augustine fille soumise, est signalée comme étant atteinte du mal vénérien; en retard de plusieurs quinzaines à ses visites sanitaires, est recherchée en ce moment, et les "locataires" de la dame Lango seront surveillées et arrêtées s'il y a lieu dans les conditions réglementaires. (rapport de police d'octobre 1876, archives de la préfecture de police)
C'est dans cette maison que le peintre sans bras François Richard de Montholon avait son atelier.

23:26 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

16/02/2009

La maison natale de Scribe : Au Chat Noir

 Par Bernard Vassor
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Cette maison fut détruite en 1913, elle était à l'angle de la rue Saint Denis (32) et de la rue de la Reynie, puis, reconstruite sur le trottoir d'en face (anciennement rue Trousse-putain, puis rue Trousse-Vache)
.Eugène Scribe, y est nè le 24 décembre 1791. (Mort le 20 février 1861 8 rue Pigalle)medium_au_chat_noir_015_sepia_comp.jpg
A l'origine, cette maison avait pour enseigne "Le Chien noir" tenue par un marchand de soieries nommé Félix. Ce fut le père d'Eugène Scribe, un autre marchand de soieries qui tint l'enseigne du "Chat Noir"à cette adresse quand la rue fut devenue plus commerçante après la suppression des édifices et institutions religieuses Sainte Catherine, et de l'hôpital des Catherinettes.
Le propriétaire en 1900, M.Cabasson, confiseur avait accepté de faire don au Musée Carnavalet de son enseigne à la condition de faire reboucher le trou que laisserait son enlèvement. Le président de la commission estima que le coût de 300 à 400 francs était inutile si la maison devait être détruite. La commission décida de laisser la légendaire enseigne du Chat Noir en place, quitte à reprendre les discussions avec le propriétaire ultérieurement.
J'imagine la déconvenue de M.Cabasson devant la légèreté des membres de la commission. Juste à côté, vers 1750 rue  Trousse-Vache (rue de la Reynie) il y avait un parfumeur Monsieur Provence, du temps de "La Gourdan" qui proposait une pommade astringente "qui opère son effet en moins d'un quart d'heure  et donne un air de nouveauté aux choses qui ont le plus servi. Le pot coûte un louis. On trouve aussi chez moi des eaux pour rendre la peau plus blanche, des bonbons pour corriger l'odeur de la bouche, et généralement tout ce qu'il faut pour rajeunir une femme et lui donner la beauté"
 Monsieur Provence,
A LA FONTAINE DE JOUVENCE.
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La maison reconstruite, c'est un autre confiseur chocolatier qui reprit la suite et conserva le nom de l'enseigne "Au Chat Noir." medium_AU_CHAT_NOIR_aujourd_hui_frise.2.jpg C'est aujourd'hui un magasin de vêtements. Les frises de l'ancien Chat Noir furent déplacées, mais l'enseigne a disparue, faute d'accord avec la Commission du Vieux Paris, qui n'a pas voulu dédomager le propriétaire !!!.medium_Au_chat_noir_aujourd_hui_05.jpg 

Mise à jour le 16 février 2009

23:39 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : eugene scribe, rue saint-denis, chat noir | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Le "Banquet" Henri Rousseau, au Bateau-Lavoir, le portrait d'Yadwrigha.....

Par Bernard Vassor

douanier rousseau femme Yadwrigha hauteur.jpg

 Yadwrigha, "l'institutrice polonaise"
Ce tableau fut découvert par Picasso rue des Martyrs, en face du cirque Médrano chez un marchand de literie et matelas "le Père Soulié"
Le Bateau-Lavoir
Construit près des ruines d'une guinguette : "Le Poirier sans Pareil", après l'achat, des biens du domaine des Dames de Montmartre. La construction, consistait en l'installation dans les branches d'un arbre, de quelques chaises autour de tables. Le tout, arbre compris s'éffondra en 1830 en raison du morceau de gruyère qu'était devenu le sous-sol pour l'ouverture de galeries servant à extraire le gypse.
En 1867 un propiétaire du nom de Thibouville, fit construire, sans autorisation, sur des plans de l'architecte Vasseur des ateliers d'artiste.
L'endroit fut occupé par un marchand de fourrures canadien, c'est pour cela qu'il prit le nom de "La Maison du Trappeur" encore en activité en 1900. C'était un enchevètrement de verrières de poutres de rondins de bois, où la fantaisie de l'architecte avait construit de mystérieuses oubliettes qui donnaient une allure déglinguée aux ateliers. Dès 1887, ce fut un repaire d'anarchistes, jusqu'à ce que une descente de police ne disperse tout ce petit monde. Ce sont ensuite les symbolistes qui envahirent lmes lieux. Gauguin, à son premier retour de polynésie y rendit visite à Mauffra et Pacco Durio. C'est ce Durrio qui attira les artistes espagnols sans le sou, tels Canals en 1901, et un certain Pablo Ruiz en 1904.
L'entrée du 13 rue Ravignan (aujourd'hui place Emile Goudeau) donnait au dernier étage de la maison. Un escalier permettait de descendre trois étages pour déboucher rue Garreau, ce qui fait qu'il pouvait prétendre habiter à la fois le deuxième étage, et le premier sous-sol.
Bateau-lavoir en 1900.jpg
.......
Le Banquet :
Rien ne fut vraiment prémédité dans ce banquet. Il n'y eut aucun débordement, ni scandale public. Si cette fête prit de telles proportions, c'est en raison de la qualité des convives dans la maison du 13 rue Ravignan qui fut appelée d'abord "la Ferme", ensuite "La Maison du Trappeur" (quand Picasso y emménagea) "le Bateau-Lavoir", enfin "l'immeuble au chiqué" en raison de tournages cinématographiques. Jamais une compagnie ne voulut assurer contre l'incendie ce hangar de ferme soutenu par des poutres de bois imposantes. Transformé en atelier d'artistes, l'endroit fut d'abord occupé par Maxime Mauffra (qui y reçut Paul Gauguin), puis par André Salmon, Picasso, Van Dongen, Max Jacob.

La compagne de Picasso à l’époque, Fernande Olivier nous en donne un aperçu :

"le "Bateau" abrita des peintres, des sculpteurs, des littérateurs, des humoristes, des acteurs,  des blanchisseuses, des couturières et des marchandes des quatre saisons. Glacière l'hiver, étuve l'été, les locataires s'y rencontraient à l'unique fontaine, un broc à la main."

......
La salle où le festin eut lieu, était l'atelier de Picasso. Les murs avaient été dégarnis de tous les ornements habituels, seuls des masques nègres restaient accrochés. Tout cela pour mettre en valeur le grand portrait de "l'institutrice polonaise" (d'après ce qu'en disait Rousseau).
On avait décoré l'endroit de guirlandes et de lampions, et sur des trétaux, une grande planche faisait office de table sur laquelle un service de table le plus hétéroclite était posé.
Parmi les nombreux invités, on comptait des collectionneurs américains, plus la fine fleur des artistes montmartrois : Georges Braque, Marie Laurencin, Guillaume Apolinaire, Max Jacob, tout ce petit monde était en galante compagnie. La soirée avait débutée au bar Fauvet, rue des Abbesses, pour une mise en bouche apéritive. Les conversations commencèrent à être animées, et les rires des femmes fusaient. Une heure plus tard, tout ce petit monde monta la rue Ravignan pour se rendre chez Picasso. Des ateliers voisins avaient été réquisitionnés pour servir de vestiaires.
Le maître de maison, suivant un protocole connu de lui seul, plaça les convives. Au milieu du tumulte, trois coups frappés  à la porte firent planer un silence total. Quelqu'un ouvrit la porte...c'était le Douanier, coiffé de son chapeau mou, son violon dans la main droite. Il regarda autour de lui, son visage s'illumina quant il vit les lampions que l'on venait d'allumer pour lui.
On attendit le dîner commandé par Picasso à un traiteur. On attendit, une heure, puis deux, en vain. Soudain Picasso, se frappant le front, se souvint qu'il s"était trompé de date dans la commande !!!
Les convives se mirent alors en quête de trouver dans le quartier épiceries et marchands de vin pour se restaurer et boire leur comptant.
On ouvrit nombre de boites de sardines et de conserves, on avait pas oublié les bouteilles de vin. Pablo d'ailleurs en avait prévu une cinquantaine pour étancher la soif de tout ce petit monde.
Maurice Cremnitz se leva, et chanta une chanson à la gloire de Rousseau dont le refrain était :
"C'est la peinture de ce Rousseau
Qui dompte la nature
Avec son magique pinceau"
Soudain, un coup violent fut frappé à la porte. C'était le barman du café Fauvet, qui venait annoncer qu'une des dames de l'assemblée, venait d'être retrouvée assise sur le tottoir de son établissement.
Cette dame qui était sortie prendre le frais, était tombée, avait roulé tout au long de la rue Ravignan jusqu'au bar. A ce moment on entendit des cris venant du vestiaire. Un des invités quelque peu barbouillé, avait confondu la porte du vestiaire avec un autre endroit, d'où la colère de ses convives les plus proches.....
Le douanier prit son violon, et il fit danser les dames.
On ignore comment se termina cette fête, mais ce que l'on sait, c'est que le traiteur livra un dîner deux jours plus tard, Pablo Ruiz ayant oublié de le décommander.
Bateau -lavoir 05.jpg
Classé monument historique par André Malraux en 1969, le Bateau sombra dans un incendie en 1970.

16:23 Publié dans LES PEINTRES INCLASSABLES | Tags : thibouville, vasseur, fernande olivier, maurice cremnitz, douanier rousseau | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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