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16/02/2009

La maison natale de Scribe : Au Chat Noir

 Par Bernard Vassor
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Cette maison fut détruite en 1913, elle était à l'angle de la rue Saint Denis (32) et de la rue de la Reynie, puis, reconstruite sur le trottoir d'en face (anciennement rue Trousse-putain, puis rue Trousse-Vache)
.Eugène Scribe, y est nè le 24 décembre 1791. (Mort le 20 février 1861 8 rue Pigalle)medium_au_chat_noir_015_sepia_comp.jpg
A l'origine, cette maison avait pour enseigne "Le Chien noir" tenue par un marchand de soieries nommé Félix. Ce fut le père d'Eugène Scribe, un autre marchand de soieries qui tint l'enseigne du "Chat Noir"à cette adresse quand la rue fut devenue plus commerçante après la suppression des édifices et institutions religieuses Sainte Catherine, et de l'hôpital des Catherinettes.
Le propriétaire en 1900, M.Cabasson, confiseur avait accepté de faire don au Musée Carnavalet de son enseigne à la condition de faire reboucher le trou que laisserait son enlèvement. Le président de la commission estima que le coût de 300 à 400 francs était inutile si la maison devait être détruite. La commission décida de laisser la légendaire enseigne du Chat Noir en place, quitte à reprendre les discussions avec le propriétaire ultérieurement.
J'imagine la déconvenue de M.Cabasson devant la légèreté des membres de la commission. Juste à côté, vers 1750 rue  Trousse-Vache (rue de la Reynie) il y avait un parfumeur Monsieur Provence, du temps de "La Gourdan" qui proposait une pommade astringente "qui opère son effet en moins d'un quart d'heure  et donne un air de nouveauté aux choses qui ont le plus servi. Le pot coûte un louis. On trouve aussi chez moi des eaux pour rendre la peau plus blanche, des bonbons pour corriger l'odeur de la bouche, et généralement tout ce qu'il faut pour rajeunir une femme et lui donner la beauté"
 Monsieur Provence,
A LA FONTAINE DE JOUVENCE.
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La maison reconstruite, c'est un autre confiseur chocolatier qui reprit la suite et conserva le nom de l'enseigne "Au Chat Noir." medium_AU_CHAT_NOIR_aujourd_hui_frise.2.jpg C'est aujourd'hui un magasin de vêtements. Les frises de l'ancien Chat Noir furent déplacées, mais l'enseigne a disparue, faute d'accord avec la Commission du Vieux Paris, qui n'a pas voulu dédomager le propriétaire !!!.medium_Au_chat_noir_aujourd_hui_05.jpg 

Mise à jour le 16 février 2009

15/05/2007

JULES (THEODORE-LOUIS), JOUY LE ROI DES CHANSONNIERS

Par Bernard Vassor

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Comme ses amis André Gill, Rollinat et tant d'autres artistes, morts dans des maisons de santé ou asiles d'aliénés,il est mort jeune, il avait 42 ans. Un de ses biographes explique sa maladie par une blessure faite dans sa jeunesse par une épine d'un fagot de bois qui l'avait rendu borgne. A son enterrement au Père Lachaise, tout ce que Montmartre comptait de chansonniers et de poètes était venu lui rendre un dernier hommage. Sa capacité à prendre la direction de cabarets et de café-concerts ses adaptations de pièces de théâtre, il monta également plusieurs revues, notament à l'Eldorado et à la Scala. Né à Paris le 27 avril 1855, mort le 17 mars 1897. Fils d'un boucher chez qui il fit son apprentissage, il fit un apprentissage chez un relieur, puis un émailleur avant de s'établir peintre sur porcelaine.
Il faudrait plusieurs pages pour rendre compte de la totalité de son oeuvre. Avec Sapec, il créa le journal des anti-concierges, puis en 1882, le journal "Le Merdeux". Après une brouille avec Salis, il fondA "Le Chien Noir" 251 rue du faubourg Saint-Honoré. Il fut un pourfendeur du général Boulanger.
Fasciné par la guillotine, il assistait aux procès d'assises et aux exécutions capitales. C'est ainsi qu'il était présent lors de l'exécution de Gamahut, qui lui fit une forte impression.
Gamahut, réveillez-vous donc !
On vient d'rejeter votre pourvoi en grâce.
Gamahut réveillez-vous donc !
On vient d'rejeter vot' cassation.
La guillotine pour lui, deviendra une obsession,* et sera l'objet de plusieurs chansons. Obsession qui s'intensifia à la suite d'un banal incident : sa statue fut renversée dans une bousculade, et la tête fut détachée du buste. Ce qui provoqua une telle commotion que des crises de folies furent déclenchées, sans doute sur un terrain favorable ? Atteint du délire de persécution, on dut lui dire qu'il était attendu par le président de la république pour le conduire dans la clinique du docteur Goujon où il mourut après 22 mois d'internement. en 1896.
Un de ses biographe l'avait surnommé "Le poète chourineur"