Référencement gratuit

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/02/2009

Rodolphe Bresdin, étrange, extravagant, inexplicable.... Suite

Par Bernard Vassor

Bresdin hauteur.jpg
Un Monticelli de l'encre de chine en quelque sorte.
.......
Rodolphe Bresdin a vu le jour en 1822, au Fresne, entre Nantes et Angers. Il était le fils d'un tanneur, profession qu'il exerçat dans les temps de disette où son art ne le faisait pas vivre. Il eut une existence mouvementée, fréquentant la bohème la plus pauvre. C'était le "Chien-Cailloux" de Champleury. Il avait un lapin blanc qu'il empotait avec lui partout où il allait, entrepenant à pied des voyages à Toulouse, à Bordeaux à Tulle et à Paris, avec, toujours son lapin blanc sous le bras. Il fit un séjour au Canada en 1873, et fut rappatrié pour raisons de grande pauvreté en 1876.
Même de son vivant, il était en raison de son caractère et ses attitudes fantasques, l'objet de nombreuses légendes que Champfleury a immortalisées.
Il vécut alors dans une grande solitude, après avoir fait l'admiratiion de ses contemporains, Baudelaire, Delacroix, Courbet, Mallarmé, Banville etc...il fut délaissé. Il exposait dans les salons des dessins et des lithographies depuis 1848.
Odilon Redon qui fut son disciple disait de lui :
"Il ne fit que pérégriner toujours en imagination vers des mondes meilleurs"
Il est mort en 1885 le 14 janvier à Fresnes, abandonné de tous comme un chien galeux, mais il sut rester digne et fier.

05/08/2007

Jean-Baptiste Antoine Guillemet 1843-1918

"Mon bon ami,
Vous seriez bien aimable de me dire le jour où vous pourrez me donner une heure de causerie (de 3 à 6 par exemple) en tête à tête, soit à votre atelier*, soit ailleurs. J'ai besoin pour mon prochain bouquin de notes sur les marchands de tableaux et sur les amateurs, j'ai songé à vous. Jarriverai avec du papier et un crayon (...)
Cordialement Emile Zola"

Lettre de Zola demandant à Guillemet sa collaboration pour l'écriture de "l'Oeuvre" le vingt avril 1885 :
"Les marchands de couleurs font des crédits très long et perdent peu parcequ'ils vendent très cher, (..) Baudry à dû 60 000 francs à son marchand de couleurs. Ils salent les vieilles notes. Il y a les chics et les pas Chics (...)
(Note de Guillemet)"medium_La_Seine_a_Conflans.jpg

 

Lire la suite

23/02/2007

LE CAFE GENIN, "LE TEMPLE DE L'HUMANITE"

medium_CAFE_GENIN_rue_Vavin.jpg
LE CAFE GENIN, RUE VAVIN
Par Bernard Vassor
Jean-Didier Wagneur, dans un article intitulé "Paris-Journaliste" mentionne:
"Le Café Génin, outre le fait qu'il était le quartier général des collaborateurs de "L'Original", avait la particularité d'avoir ses murs entièrement décorés par des artistes. Surnommé "Le Musée Génin", il offrait entre autres, une représentation archétypale de "la vie de café" de la Bohème"
Au comptoir, Nina Lassave qui aurait été la maitresse de Fieschi, "une femme jaunâtre, huileuse et borgne"
medium_VALLES_PAR_COURBET_05_CADRE.jpg
C'était à l'origine qu'une baraque en planches, avec des chaises et des tables dépareillées. On dit qu'il fut le premier à posséder un percolateur à Paris. Jules Vallès qui fréquenta l'endroit, témoigne dans "La Rue", Achile Faure éditeur, Paris 1866 :VALLES_LA_RUE_EXTRAIT_rue_des_Cordiers_et_Cafe_Genin.pdf.
Alfred Delvau : "On allume un punch,, on boit, on coquette, on chante, on roucoule, et l'on commence à faire all'amore" (...)
"Après Génin dans son cabinet,, ce sont ses quatre murs....tout un musée ! Il y a cinq ans, ils étaient blancs; aujourd'hui, ils sont littéralement couverts de décorations (...) Ici est le portrait de Génin, orné du cigare, de la calotte, du gilet du sourire et du calembour que vous savez, Là est le museau de son chien; du César, du grand César, du vrai...Bien d'autres oeuvres ou d'esquisses ornent ces murs. On raconte que Courbet et Rops fréquentaient l'endroit."