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23/11/2008

Une fusillade au jardin du Luxembourg

PAR BERNARD VASSOR

fusillade luxembourg largeur.jpg
Les paisibles promeneurs qui traversent le jardin du Luxembourg, les lecteurs assis sur les chaises contre les murets qui cernent le bassin où les enfants jouent, tout ce petit monde se doute-t-il que s'est joué là une terrible tragédie. A partir du 23 mai 1871, dans tout Paris, l'armée versaillaise triomphante organisait de sanglantes représailles. Là dans une annexe du musée du Luxembourg, une cour prévôtale s'était installée. Autour d'une table quelques militaires gallonés, décidaient après un interrogatoire sommaire de la vie ou de la mort des vaincus. Selon l'humeur de ces officiers, les fédérés étaient envoyés dans des prisons improvisées à Versailles ou bien conduits contre les murs du jardin pour y être fusillés.
Si vous regardez attentivement ces murets, vous y verrez encore aujourd'hui, les traces des balles tirées par les pelotons d'exécution improvisés.

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La mairie du IX° arrondissement pendant le siège de Paris, suite...

PAR BERNARD VASSOR

Mairie du 9 hauteur.jpg
La porte d'entrée de la mairie de la rue Drouot.
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Dans un article précédent, nous racontions une émeute devant cette même porte vue d'une fenêtre donnant sur la sortie de l'Opéra
Le Pelletier pendant cette période. Nous assistons sur cette image à la lecture des nouvelles de la guerre franco-prussienne. Cet endroit était le lieu privilégié de rendez-vous où l'on venait prendre les dernières informations sur la situation de la France. Les dépêches arrivaient des ministères, de la préfecture de Police, de l'Hôtel de Ville et de l'état-major de la place de Paris. En véritable précurseur de l'Agence Française de Presse, les dépêches étaient transcrites et affichées sur un carton. La foule, venue de tous les endroits de la capitale, se massait et faisait la queue pour les lire.
De temps en temps, une personne juchée sur une caisse en faisait la lecture à haute voix. Certains jours et parfois jusqu'à des heures avancées de la nuit, des groupes se formaient et commentaient avec vivacité les évènements. Ces groupes obstruaient le passage étaient si nombreux, que le boulevard Montmartre et le boulevard des Italiens qui faisait l'angle de la rue Drouot, étaient noir de monde. D'autres soirs, c'était sur le trottoir d'en face dans la cour de l'Opéra que se tenaient des "Clubs en plein air".

15:44 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Le père de"La Caricature" française : Charles Philipon et la presse parisienne au 19° siècle

Par Bernard Vassor

La Maison Aubert passage vero-dodat cadre largeur.jpg
Maison ouverte galerie Véro-Dodat le 15 décembre 1829
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la silhouette journal philipon Balzac HAUTEUR.jpg
Album lithographique : Beaux-arts, dessins, mœurs, théâtres, caricatures
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Charles Philipon est né à Lyon en 1800. Son père était fabricant de papiers peints. Après avoir fait des études aux lycées de Lyon et de Villefranche, il vint à Paris où il suivit les enseignements du baron Gros. Son père qui voulait en faire son successeur le fit revenir à Lyon. Mais Charles trouvant la vie "monotone, décolorée, crétinisée"
revint à Paris pour mener la vie de bohème, vivant d'expédients, de la vente de dessins, d'éventails et de petits travaux de peinture de décoration. C'est en 1829, que le mari de sa soeur, qui avait fait faillite, avait été obligé de vendre sa charge de notaire à Chalons-sur-Saône. Il demanda à son beau-frère de lui trouver un emploi à Paris. Philipon lui trouva une boutique dans une galerie qui venait d'être ouverte reliant la rue Jean-Jacques Rousseau à la rue du Bouloi. C'est ainsi que naquit la maison Aubert et Cie, galerie Véro-Dodat, du nom des propriétaires Véro, charcutier de son état, et de son associé Dodat. En même temps, Charles participa à la création du premier album de caricature lithographique "La Silhouette". C'est là qu'il fit la connaissance d'un jeune homme qui venait de faire faillite lui-aussi dans une affaire d'imprimerie.Philipon le prit comme rédacteur du journal satirique illustré hebdomadaire qu'il fonda l'année suivante :

LA CARICATURE PHILIPON HAUTEUR.jpg"La Caricature morale, religieuse, littéraire et scénique".   Le Roi-citoyen ayant proclamé la liberté de la presse à son arrivée au pouvoir, Philipon lança avec cet hebdomadaire une critique féroce du régime. Dans les premiers numéros, Balzac était l'unique rédacteur (du moins le croit-on, ses articles paraissaient anonymement, ou bien sous un nom d'emprunt). Les principaux illustrateurs étaient ceux si l'on peut dire qui furent les plus illustres de ce temps : Traviès, Daumier, Gavarni, Achile Devéria, Charlet et bien d'autre.. Le succès fut immédiat et immense. Mais, les foudres du royaume qui se fissurait, s'abattirent sur Philipon, les procès s'accumulèrent  les amandes et les peines de prison nefirent pas reculer notre bouillant journaliste qui dirigeait le journal depuis sa prison de Sainte-Pélagie. Avec Daumier qui le rejoignit dans sa geôle, il eut l'idée de lancer un quotidien. Le premier numéro du 'Charivari" parut en 1832, bien que ses fondateurs soient toujours au cachot en décembre 1832. A peine libéré, Charles publia des portraits-charges de "la chambre non prostituée". Pour payer les amendes et contourner les interdictions, il créa une "Association pour la liberté de la presse" qui lui permettait de vendre les lithographies des caricatures qui venaient d'être condamnées.Rue Transnonain largeur.jpg

L'attantat de Fischi fut le prétexte pour interdire les journaux, et promulguer une loi parapluie punissant "les offenses à la personne du roi et des attaques contre le gouvernement".

Ce fut la fin de la publication de "la Caricature" . Le Charivari qui ne pouvait plus s'en prendre aux hommes politiques, dût se contenter de prendre pour cible les hommes d'affaires opportunistes ou les financiers véreux. C'est ainsi qu'est né le personnage de Robert Macaire, parfait exemple de caricature visant à stigmatiser un courant de pensée.

Après 1848, Philipon vendit le Charivari, avec Nadar, un jeune homme aux talents divers, il créa "le Petit Journal pour rire" qui changea de nom en 1856 pour devenir le "Journal amusant"où Gustave Doré et Félix Braquemont apportèrent leur talent.

Parralèlement, il fit fabriquer des papiers peints comiques, en souvenir de son père sans doute.

Après le rétablissement de la censure impériale après le coup d'état du 2 décembre le journal perdit son agressivité à l'égard du pouvoir. C'est son fils Eugène Philipon qui prit la succession en 1862. Nadar quitta les journaux de Philipon, qui, plus jamais ne s'attaquèrent aux pouvoirs en places, aux financiers véreux et aux "montreurs d'ours" de toutes sortes, perdit son âme, mais, connut beaucoup de nouveaux abonnés......

12:04 Publié dans LES PRECURSEURS | Tags : balzac, aubert et cie, galerie véro-dodat | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

22/11/2008

Paris disparu : Le percement de la rue de Rennes

PAR BERNARD VASSOR

rue de rennes percement largeur.jpg
L'église Saint-Germain-des-Prés, à gauche le portail de l'entrée de la Cour du Dragon
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Comme pour le percement du boulevard de Magenta, l'ouverture de la rue de Rennes se fit en deux temps. Le premièr c'est en 1853, puis c'est en 1866, après l'éventrement de grand nombre de petites rues, le deuxième tronçon qui aboutit à l'actuelle boulevard Saint Germain mit fin aux travaux. Un projet du baron Haussmann prévoyait le prolongement de cette voie jusqu'à la Seine, détruisant au passage  les rue Visconti, rue des Beaux-Arts, rue de Seine et rue Mazarine. Nous ignorons ce qui empêcha cette folie dévastatrice.
A gauche, la porte d'entrée de la cour du Dragon, se trouvait rue de l'Egout dans le prolongement de la rue Saint Benoit. A l'origine (1682) ce fut une Académie Royale,à l'usage des jeunes gens biens nés dont l'instruction consistait à l"apprentissage de l'usage des armes, de l'équitation de la danse, et quelques notions de mathématiques. Ensuite Antoine Croizat y fit construire une cour dont le portail donnait sur la rue de l'Egout. Ce portail était surmonté d"une sculpture représentant un dragon ailé qui donna son nom à ce lieu, puis à la rue du Sépulcre, situé à l'arrière de la cour carrée. Pendant la rs'installèrent des chaudronniers, des tôliers, marchands de métaux de toutes sortes.
Cet ensemble fut classé monument historique en 1920, mais la Ville de Paris laissa des promoteurs vandales le détruire pour y ériger un ensemble en béton en 1935.
Rue TARANNE carrefour Saint Benoit largeur.jpg
Carrefour Saint-Benoit
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Sur cette photographie de Marville, au carrefour de la rue de Rennes,la maison à droite, fait l'angle de la rue Taranne, qui a été remplacée par le boulevard Saint-Germain.
La rue Taranne, commençait rue de l'Egout et rue Saint Benoit, avait 172 mètres et se terminait rue des Saint-Pères. A son ouverture à la fin du treizième siècle, elle s'appelait rue aux Vaches, puis rue de la Courtille et rue Forestier. C'est en 1418 que lui fut donné le nom de rue Taranne du nom d'un échevin. En 1802, une décision de Jean-Antoine Chaptal, alors ministre de l'intérieur, fixa la largeur de la voie à 9 mètres cinquante. Dans cette rue donnait la "Petite rue Taranne" qui commençait rue de l'Egout, traversait la rue du Sabot pour se terminer dans la rue du Dragon. Jusqu'en 1860, le quartier se trouvait dans le dixième arrondissement.....

10:37 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : rue taranne, rue des vaches, de la courtille, chaptal, antoine croizat, cour du dragon | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

19/11/2008

A Ménilmontant, construction d'un réservoir permettant de recevoir les eaux de la Dhuis

Par Bernard Vassor

MENIMONTANT EAUX DE LA DHUIS largeur.jpg
Les travaux de construction du réservoir supérieur à Ménimontant
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Sous le second empire, le problème vital de l'alimentation en eau potable de la capitale, alors fournie par la Seine et le canal de l'Ourcq, très pollués, fut étudié à partir de 1854. Il fallait amener à une hauteur suffisante pour que le précieux liquide puisse arriver dans les étages les plus élevés des maisons. Une dérivation des eaux de source de la Somme-Soude, un petit affluent de la Marne, et quelques sources comme la Dhuis et le Sordou situés entre Chatau-Thierry et Epernay, ainsi que la Vanne qui se jette dans l'Yonne à Sens.
Il fallut pour cela, la construction de trois aqueducs différents, l'aqueducsupérieur amenant 40 000 mètres cubes d'eau de la Dhuis, pour les quartiers les plus élevés, un aqueduc moyen amenant les eaux de la Somme-Soude, et un autre destiné à alimenter les habitations des quartiers bas. C'est par l'aqueduc supérieur que débutèrent les travaux. Les eaux de la Dhuis ou du Moulin de Pargny situés dans le canton de Condé dans l'Aisne furent associées à des sources complémentaires dans la vallée du Surmelin. Les oeuvres de maçonnerie sont d'une longueur de 118 kilomètres. Les eaux jaillissant de la source de la Dhuis, s'élèvent ainsi à 130 mètres au-dessus du niveau de la mer pour remplir le réservoir de Ménilmontant.

14:25 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Le percement du boulevard Magenta en 1865

Par Bernard Vassor

boulevard Magenta percement largeur.jpg
La première partie du boulevard avait été ouverte au début de l'année 1860, et se terminait boulevard de Strasbourg, au niveau de l'église Saint-Laurent. Cette nouvelle percée avait pour but de terminer le boulevard à la caserne du Prince Eugène, place du Château d'Eau (place de la République). Les dernières démolitions furent à peine achevées que de nouvelles maisons s'élevèrent en même temps que la chaussée et les trottoirs et que se creusaient des excavations à droite et à gauche pour le passage des conduites d'eau.
Pour l'occasion, l'église avait décidé de faire une petite toilette. Le porche de style gothique a donc remplacé l'impersonnelle façade froide et insignifiante de la construction précédente. L'église existait déjà, si l'on en croit Grégoire de Tours qui fit le récit de la crue considérable de la Seine  en l'an 583 . Celle-ci, recouvrait tout l'espace depuis l'île de la Cité, jusqu'à la petite église et qu'entre ces deux points, plusieurs embarcations firent naufrage. L'église occupait son emplacement actuel avant d'être pillée, dévastée et démolie par les Normands. Puis elle fut reconstruite avec son cimetière attenant,à l'emplacement qu'elle occupe aujourd'hui sur les terrains qui appartenaient à la communauté Saint-Lazare. Un cours d'eau coupait le faubourg, traversant des marais, pour aller se jeter dans la Seine au niveau de Chaillot.
La campagne s'étendait tout autour, agrémentée ça et là de moulins à vent  comme nous pouvons les retrouver sur les cartes du XVIII° siècle.

09:55 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

17/11/2008

Quelques aspects de la traite négrière et de l'esclavage.

PAR BERNARD VASSOR

Affiche esclavage david & john Deas hauteur.jpg
Dieu du ciel, nous t'en supplions,
 protège nous des mains rapaces des blancs
David Walker (1785-1830)
esclavesd navire chargé coupe largeur.jpg
Il est peut-être utile encore aujourd'hui de rappeler ce que fut la traite des nègres et de l'idéologie qui régnait au 19° siècle.
Aujourd'hui encore on peut entendre à la télévision des journalistes se prenant pour des historiens (et même pour des écrivains) dans des émissions de variété, soutenir des esclaves cadre largeur.jpgthèses nauséabondes sur l'existence de classes raciales. Georges Vacher de la Pouge et  Joseph Arthur de Gobineau, peuvent se retouner d'aise dans leurs tombes, on rit beaucoup dans ces émissions !!!.
Dans un numéro de la revue "L'Année Balzacienne" de 1976, un article consacré aux idées de Balzac sur l'esclavage et la "race noire", l'auteur de cet article se demande si Balzac ne pouvait pas apparaître pour "presque raciste".
Même si cela peut jeter un voile sur l'auteur de la Comédie Humaine et sur son oeuvre, il est, sans charger le trait, opportun de rappeler le caractère, très répandu à l'époque, inégalitaire ou l'homme noir ne trouve sa place qu'au bas de l'échelle des êtres.
L'étude très honnête qui est faite dans ce numéroreprend des passages de l'oeuvre de Balzac où l'on voit le romancier présenter de manière dévalorisante de "cette espèce si voisine du nègre, à l'homme des bois" (Séraphita). On trouve aussi dans les oeuvres de jeunesse, une pièce de théâtre intitulée "Le Nègre" sous le nom d'Horace de Saint-Aubin. Dans cette pièce inspirée par Shakespeare, cette copie de Iago, est encore plus fourbe et infantile que l'original. Le but de cette notice n'est pas de reprendre tous les passages en les sortant de leur contexte, mais ces passages très nombreux donnent tous une image très dévalorisée des noirs et des asiatiques.
Le caractère disons... xénophobe, se retrouve dans les articles des journaux dans lesquels il écrivait, et conduisait à ridiculiser les anti-abolitionnistes.
"La France et les Etats-Unis commencent à recueillir le fruit qu'ont semé les abolitionnistes; une insurrection des nègres a éclaté dans le Tenessee et la population noire a tenté de ravir l'île Bourbon (la Réunion, aujourd'hui) à la France"
La Chronique de Paris 17 mars 1836
esclavage office religieux llargeur.jpg
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A suivre, dans une prochaine notice, un article du journal "Le Voleur".......

18:19 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

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