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07/11/2008
Un élément de la mode féminine : La Crinoline
PAR BERNARD VASSOR
La maisonThomson, fabrique de crinolines, inventeur de la jupe-cage qui porte son nom (un anthroponyme qui ne lui a pas survécu)
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Depuis les temps les plus reculés, les femmes ont cherché à remédier à leurs petites imperfections corporelles, suivant les canons de la mode de leur temps, depuis les grecs et les latins les femmes utilisaient des moyens pour pallier leur absence de hanche. Au seizième siècle sont nés "les vertugadins", des bourrelets qui s'attachaient aux hanches pour donner une ampleur démesurée aux robes. Plus tard, au dix-huitième siècle ce sont des jupes rendues rigides par des cerceaux de bois. Puis au dix-neuvième, les crinolines, à l'origine des jupes d'étoffe de crin qui ensuite furent de véritables cages formées par des cerceaux d'acier. La gravure ci-dessus, date de 1865. La mode disparut trois ou quatre ans plus tard.
La maison Thomson fabriquait vingt sortes de cages dont chacune avait seize tailles différentes.
Le nombre de cerceaux variait entre quatre et...quarante !
La fabrique produisait de mille à mille deux cents douzaines de cages par semaine. La maison fournissait la France, la Belgique, l'Allemagne, l'Angleterre et l'Amérique, et employait quatre cents ouvrières pour une production totale de trois cent mille douzaines de cag
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Sous cette caricature Nadar, évoque "le nouveau style de jupons à ballons ventilés, qui l'emporte sur tous les devanciers pour la commodité, la solidité;, la souplesse et la grâce"
Dans l'article précédent nous évoquions la fabrique industrielle Thomson, de crinolines qui avait obtenu le quasi-monopole de la fabrication en Europe.
Mais, c'était sans compter sur les talents de nos couturières parisienne. Mlle Bienvenue, qui avait atelier et salon au 320 rue Saint-Honoré, n'avait pas son égale pour habiller la rotondité de sa clientèle. Elle était la grande spécialiste de la jupe ballonnée par une crinoline à baleines, avec des agréments bizarres, de noeuds, tresses, passementeries, galons lamés reproduisant des étoiles, des fleurs de toutes sortes, des sequins, des dollars, galons vénitiens aux feux bleuâtres incrustés de losanges de nacre qui pesaient très lourd. Ces créations étranges avaient parfois une superficie de tissus de vingt quatre mètres carrés ! Le caricaturiste Bertall prédisait malicieusement : "Incessamment, on espère arriver à l'hectare."
Dans une charge parue dans le journal l'Illustration, il parla de : "Les ridicules de Mme d'Esbrouffenville et de Mme de Krinolinoff"
"Si je n'avais pas mis de jupe en crinoline, quand il était mon futur, suis-je bien certaine qu'il serait mon mari aujourd'hui ?"
13:09 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : thomson | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
06/11/2008
La pose du premier câble transatlantique en 1865
PAR BERNARD VASSOR
Machine à bord du Great-Eastern pour dévider le cable
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Comme nous l'avons vu dans les articles précédents (
l'assassinat de Lincoln, et
William Seward un héros méconnu) les communications avec l'Amérique demandaient parfois plusieurs semaines. L'Angleterre avait tenté une première fois en 1858 de relier au moyen d'un câble télégraphique,
l'île de Terre-Neuve à l'
Irlande. Cette fois là, l'entreprise échoua. Une nouvelle compagnie se forma pour venir à bout de cette colossale entreprise. Un nouveau câble mesurant 2600 milles composé de sept fils de cuivre tordu en forme de câble et isolé au moyen du procédé "
Chatterton". Enrobé de quatre couches de gutta-percha elle-même revêtue d'une armature de onze fils de fer enveloppés chacun de liens de chanvre. La longueur totale des fils employés est égale à vingt quatre fois le tour du globe !
Arrimage à bord du navire.
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Son arrimage à bord du Great-Eastern a été ménagé en trois vastes compartiments distincts construits chacun en fer forgé. Le premier à l'avant du bateau a 51 pieds de diamètre et doit renfermer 630 milles de câble, le deuxième dans la partie centrale, et enfin le troisième à l'arrière contient 840 milles de câble. L'opération dura deux semaines. Le poids total du Great-Eastern dépasse le chiffre effrayant de 18 000 tonnes. Le Great-Eastern fut escorté d'un bateau de guerre britannique "Le Terrible", et d'une frégate à aube de grande puissance chargée de la remorque en cas d"avarie de ses propres machines. La vitesse n'excéda pas six noeuds. Pendant tout le trajet, la communication avec l'Angleterre fut entretenue d'heure en heure au moyen du câble télégraphique.
C'est un progès considérable qui fut accompli cette année là.
17:23 Publié dans HISTOIRE | Tags : l'île de terre-neuve, irlande, great-eastern | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
05/11/2008
Un héros injustement méconnu : Henri William Seward
PAR BERNARD VASSOR
Il a vu le jour en 1801 à Florida dans l'Etat de New-York. Mort en 1872 à Auburn, ( tristement célèbre pour son système pénitenciaire ) Il est élu au Sénat à l'âge de 29 ans, puis gouverneur de New-York. Profondément humaniste, il a fait supprimer l'emprisonnement pour dettes; il entreprit la construction d"aqueducs et fit bâtir des bibliothèques dans les établissements scolaires.
Avocat, il a défendu un malade mental noir qui avait assassiné un fermier blanc. Il a perdu ce procès, mais il a lutté de toutes ses forces pour obtenir l'abolition de l'esclavage. En 1850, il utilisait sa propre maison pour abriter des esclaves en fuite. En 1860, à la Convention pour la nomination à l'élection présidentielle, il se désista en faveur de Lincoln. C'est une belle preuve d'abnégation, pour pouvoir faire aboutir ses idées. Une fois élu Lincoln le nomma secrétaire d'Etat. Il joua un rôle important pendant la guerre de sécession. C'est ainsi qu'il co-signa la proclamation d'émancipation.
Le jour de l'assassinat de Lincoln, presque au même instant des membres du groupe de John Wilkes Booth : Lewis Payne et John Surratt, s'introduisirent chez lui à Washington, et tentèrent de le poignarder. Miraculeusement, il réussit à les faire mettre en fuite. (Les journaux français annoncèrent sa mort par erreur en même temps que celle de Lincoln. Les nouvelles mettaient plus de dix jours pour nous parvenir d'Amérique. Le câble transatlantique ne fut posé que quelques mois plus tard)
C'est lui qui négocia l'achat du territoire de l'Alaska avec les Russes, ( Etat qui connait un regain d'intérêt en raison d'une dinde fameuse ).
Il a laissé de nombreux ouvrages historiques et une autobiographie.
On a de lui sur la question de l'esclavage une foule de Speaches réunis en un volume in-8°, un essai, des Lettres d'Europe. et une Etude sur les progrès de l'Art.
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En conclusion, on peut dire sans se tromper, qu'il fut la plus grande intelligence politique de son temps, et que par son énergie et la sûreté de son jugement, il a fortement aidé à la victoire du Nord contre le Sud dans la gigantesque lutte fratricide commencée à Bull'-Run, et terminée pratiquement à Petersbourg.
22:10 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
IN MEMORIAM....Abraham Lincoln, seizième président des Etats-Unis
par bernard vassor
La maison de Lincoln à Springfield.
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Le seizième président des Etats-Unis : 1809-1865.
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La maison qu'il habitait avant la présidence est située au coin de la huitième rue et Jefferson street. C'est une construction en bois à deux étages d'apparence très simple peinte en gris, aux jalousies vertes. Elle a déjà été visitée par des milliers de personnes.
Le corps du président défunt a été déposé au cimetiere d'Oak-Rige à Springfield dans un caveau construit au pied d'une petite colline qu'entourent des arbres séculaires.Le monumentau-dessus du caveaua la forme d'un temple grec. Le chapiteau est soutenu par des colonnes d'ordre doriques hautes de 5 mètres. Le cercueil repose à60 centimètres du sol sur une table de marbre entourée d'une grille de fer.
Des citoyens de Springfield et de Chicago se proposèrent de l'acheter et de l'offrir à sa veuve et ses orphelins.
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On peut lire dans "l'Indépendance Belge" du 26 mai 1865 :
"Il y a peu de jours, des étrangers, visitant, en compagnie d'un Belge, le champs de bataille de Waterloo, ont pu constater,accolés l'un à l'autre, dans la chapelle de Houemont, à Braine-Leleu, le nom de Lincoln accolé à celui de Booth dans un même cartouche. Il existe de par le monde de nombreux homonymes du président et de son assassin, mais il est un fait étrange, digne de mettre en mouvement l'imagination des romanciers"
09:20 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
04/11/2008
Séraphine de Senlis, suite : l'exposition au musée Maillol
C'est une superbe exposition que le Musée Maillol nous donne à admirer. La fascination dans le regard des visiteurs est aussi grande que celle que l'on éprouve à la vue de ces oeuvres. On peut apprécier l'harmonie des couleurs que cette petite femme autodidacte fait jaillir sur des supports divers. On peut regretter une présentation plus didactique et chronologique, mais l'éclairage et l'accrochage sont parfaits.
Je vais dire une banalité confondante, mais la présentation du film retrace à la perfection la vie de Séraphine Louis jouée de façon saisissante par Yolande Moreau qui mériterait un premier prix d'interprétation !
J'ai aussi trouvé un superbe article sur internet de Françoise Cloarec à l'adresse suivante :
12:00 Publié dans Evènement | Tags : yolande moreau, séraphine louis | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
La locomotive Lotz, un nouveau mode de locomotion : La voiture à vapeur circulant sur des routes ordinaires
PAR BERNARD VASSOR
C'est à Nantes que furent faites des expériences dans les années 1860 de voitures à vapeur. Sortie des ateliers de monsieur Lotz aîné, ces locomotives ont trouvé une application régulière dans plusieurs villes, dont Bergerac où ces machines font un service régulier de voyageurs.
On n'en trouve pas encore à Paris, mais on songe à les utiliser dans des villes de la grande banlieue.
De nouvelles expériences avec une locomotive à vapeur de forme ordinaire, mais avec des roues très larges, traîne une voiture dans laquelle se trouve un grand nombre de voyageurs. Cette locomotive s'arrête instantanément et tourne à volonté à droite et à gauche.
Elle peut marcher à la vitesse extraordinaire de vingt quatre kilomètres à l'heure et traîner une charge de plus d'une tonne.
La voiture Lotz, pourrait bien remplacer les chemins de fer à tractions de chevaux, dits américains. Les rails qui sur les routes ne sont pas sans inconvénient pour les voitures à chevaux légères seraient appelées à disparaître. IL faudrait il est vrai éduquer et habituer les chevaux à ce voisinage bruyant et insolite. Mais il est certain qu'ils se sont bien familiarisés avec les chemins de fer.
08:03 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : lotz | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
03/11/2008
Les "ravageurs de la Seine"pendant les basses eaux
PAR BERNARD VASSOR
Pendant les mois d'été, il n'est pas rare d'apercevoir, du Pont-Neuf ou du Pont des Arts, le fond du fleuve sur toute sa largeur.
C'est là que se réunissent des individus exerçant une profession bien saisonnière !
Dès le lever du jour, au pied des berges du fleuve, des groupes se forment de l'eau jusqu'au genoux, barbotant dans la vase près des sorties d'égouts. Ils fouillent le fond de l'eau à la recherche de pièces de monnaie, de bijoux, de l'argenterie, de vieux débris de cuivre ou de plomb ou toutes sortes d'objets de larcins abandonnés, jetés dans la Seine. Ces individus, chiffonniers, ou pauvres gens en quête d'un peu d'argent pour survivre ont été surnommés "les ravageurs de la Seine". Leurs découvertes sont multiples; sous le Pont-Neuf un cachet d'argent à double face aux armes de Catherine de Médicis, plus loin un couteau damasquiné d'argent. Vers l'île de la Cité, ils ont trouvé une étrange hache en pierre polie noire d'une dimension hors du commun. Sous le Pont-des-Arts la plus curieuse épave est une petite boite en cuivre renfermant le portrait de Mlle de la Vallière peint à l'huile sur du métal. Seul les rouges ont subit une altération et viré au noir.
La banlieue parisienne a aussi ses ravageurs; on a même donné son nom à une île artificielle à Asnières, au Pont de Clichy.
19:52 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
02/11/2008
La Maison-Blanche à Washington
Par bernard vassor
La résidence du Président de l'Union Abraham Lincoln à Washington
Le fils de George Sand Maurice Sand,nous rend compte de sa réception à la Maison Blanche par M.Seward, le secrétaire d'Etat qui, "vêtu d'un paletot de coutil jaune, coiffé d'un chapeau de paille à bords plat qui ressemble au premier abord à un bon petit propriétaire campagnard.
Si vous voulez vous représenter M. Seward rappelez-vous la tête d'Hector Berlioz, un profil romain d'une grande énergie contenue dans une grande finesse. Après quelques minutes d'attente, une porte s'ouvre et donne accès à un très grand monsieur, six pieds de haut, maigre, tout habillé de noir, et tenant dans ses grandes mains velues une paire de gants blancs qui n'a jamais été mise et ne pourra jamais l'être; le nez long la bouche grande, l'oeil petit et doux, les joues creuses, la barbe taillée à l'américaine, mode qui donnerait l'air vulgaire à Jupiter lui-même, un toupet de longs cheveux relevé sur le front et retombant en saule pleureur, une bonne physionomie non dépourvue de finesse, tel est"l'honnête Abraham". C'est le surnom donné au président Lincoln.
Vous connaissez son histoire. Petit-fils d'un des premiers pionniers de l'Illinois qui fut tué par les Indiens, fils de pionnier et pionnier lui-même, il reçut à l'école six mois d'instruction élémentaire, fut gardien de vaches, fendeur de bois et conducteur de trains de bois sur le Mississipi, poseur de rails et enfin journalier dans une ferme de Springfield, où il s'instruisit assez pour entrer comme commis dans un magasin. Il s'engagea ensuite comme milicien, fut élu capitaine et deux ans après représentant à la législature. Il était au congrès en 1846. En 1849, il se retira volontairement dans sa famille; mais, le suffrage populaire vint l'arracher en 1859 à sa charrue pour l'opposer à M.Douglas, qui représentait l'esprit du sud. Il fit avec succès desspeaches
tout le long de l'Illinois, et l'emporta sur son adversaire. M.Seward dans un esprit de conciliation et de modestie dont les exemples ne sont pas rares dans la politique unioniste, reporta ses propres suffrages sur l'homme de l'Ouest l'honnête, le sage et l'obscur Abraham. Il espérait par le sacrifice de sa personnalité, détourner la rupture entre le Sud et le Nord : mais cela était écrit ! Maurice Sand
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Abraham Lincoln fut le premier président du Parti Républicain élu, mais il avait rallié les Démocrates du Nord acquis à la cause de l'Union. Il a signé la proclamation du treizième amendement à la Constitution abolissant l'esclavage.
18:15 Publié dans HISTOIRE | Tags : abraham lincoln, maison blanche, douglas, seward | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Histoire du féminisme : Des ateliers de femmes typographes
PAR BERNARD VASSOR
Un atelier entièrement féminin en 1860
Dans plusieurs journaux, des polémiques ont été soulevées entre journalistes et représentants du syndicat des typographes.
Nous sommes en 1864, ce n'était pas la première fois que des femmes prenaient le pouvoir dans des ateliers. Déjà en 1832, des journaux furent entièrement réalisés par des femmes. L'expérience avait durée deux ans.
L'objet de la discorde portait pêle-mêle sur la liberté du travail, le maintien du niveau des salaires. Si on introduit des femmes dans les imprimeries disaient certains, c'est moins pour des motifs d'humanité et de morale, que parce que les femmes touchent un salaire inférieur. La situation des hommes est donc menacée !!!! L'idée qui fonctionnait en Angleterre et en Amérique où il existait un grand nombre d'imprimeries avec des ateliers mixtes. L'auteur du "Roi des Montagnes" a pris le parti des femmes dans des articles au "Journal Officiel", il a conclu à l'avantage de l'emploi des femmes et a appuyé leur droit de franchir les ateliers qui pourront bénéficier de leur intelligence et de leur adresse.
La seule imprimerie en France où les femmes travaillent aussi bien à la composition, à la correction et au margeage, est la Société Paul Dupont à Clichy.
17:45 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : paul dupont | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
01/11/2008
L'explosion d'une conduite de gaz fait cinq mort au pont d'Austerltz
Par Bernard Vassor
La catastrophe survenue le mercredi 25 janvier 1864 due à l'explosion d'une conduite de gaz sur le pont d'Austerlitz a provoqué la mort de cinq personnes et fait de nombreux blessés.
A quelques minutes près, le carnage aurait pu, en raison du passage du train de la ligne Paris-Orléans, être d'une plus grande gravité.
Les causes de cette déflagration sont encore inconnues
09:48 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg