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29/06/2008

LES BRASSERIES DE FEMMES, OU BRASSERIES A FEMMES? SUITE......

PAR BERNARD VASSOR

SUITE DE L'ARTICLE du 29 mai 2008.

A la liste des "brasseries de femmes", s'ajoutent quelques autres :

Le Café Médicis où les serveuses étaient costumées en Transtévérines. La clientèle était composée de collégiens et d'étudiants de Polytechnique dits des "Pipos", et de Saint-Cyriens.

Au Café Le Sénat, qui se trouvait juste à côté du Médicisc'étaient des Andalouses qui officiaient.

Le Café des Ecossaises, boulevard Saint-Michel, un café ordinaire, mais si vous êtes un initié, vous descendez un escalier qui conduit à la cave, et là, c'est un café-concert qui vous attend, et bien sûr, ce sont des femmes costumées en Ecossaises qui font le service et bien plus. L'orcheste est composé uniquement d'un pianiste, et ce sont les consommateurs qui poussent la chansonnette. Le répertoire est composé d'airs d'Opéra et de chants patriotiques qui préparaient "la revanche".

La Salamandre, anciennement "La Taverne des Ecoles" place Saint-Michel, tenu par le père Laurent dit "Le Bock enchanté". Pas de costume particulier dans cette maison, mais le service est assuré par de nombreuses femmes de forte corpulence dont "Marie Carotte" et Marie Préssée qui fait l'admiration de la clientèle, car elle boit ses quarante bocks dans la soirée. C'est le rendez-vous des infirmiers militaires !

La Taverne Alsacienne,située rue Saint-Severin, tenue par une Strasbourgeoise qui ne savait que deux mot en arrivant à Paris : choucroute et parapluie....On dit que ce café était fréquenté par Raoul Rigault, le farouche procureur de la Comùmune de Paris.

Le Bas-Rhin, toujours boulevard Saint-Michel, le café des records ! En 1868, Nini la Démocrate, affronta Hélène la Sévère dans un duel redoutable. C'est Hélène la Sévère qui gagna en ingurgitant cinquante cinq bocks dans la soirée, Nini la Démocrate avait flanché au cinquante troisième.

A SUIVRE...........

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LE CHALET, AVENUE DE CLICHY

PAR BERNARD VASSOR

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Cet article est extrait d'un livre de Georges Grison : Paris Horrible et Paris original, paru en 1882 chez Dentu éditeur. A part une petite erreur, ce n'était pas boulevard, mais avenue de Clichy que se trouvait le bal "Le Chalet". C'est la seule fois que je vois mentionné ce bal dans des ouvrages de l'époque. Cet établissement fut racheté en 1886 par un certain Legrand, qui conserva la salle de bal, au fond, côté rue Hélène, et ouvrit sur l'avenue un "bouillon" et une salle de billards. C'est dans ce restaurant que Vincent van Gogh organisa une grande exposition avec ses "amis du petit boulevard", Anquetin, Emile Bernard Gauguin, Seurat, Signac, Angrand etc..

 

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C'est sur un menu (qui se trouve aujourd'hui au van Gogh muséum) que Vincent fit au crayon la première esquisse du portrait du Père Tanguy. La brasserie et la salle de bal (plus la salle de billard) fut vendue peu après, l'adresse ne figure plus dans les annuaires de 1889. Vincent ne portait décidement pas chance, c'est la deuxième exposition et la deuxième faillite après l'aventure malheureuse du Tambourin, où Vincent laissa quelques plumes.....

11:04 Publié dans Montmartre au temps du Père Tanguy | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

28/06/2008

6 juillet, anniversaire de la mort de Maupassant

PAR BERNARD VASSOR

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C'est le 6 juillet 1893 que Guy de Maupassant, à l'age de quarante deux ans et onze mois, eut une dernière crise de convulsions, succomba à 9 heures du matin. Dans la maison de santé du docteur Meuriot.
Notre association va célébrer cet anniversaire au cimetière Montparnasse avec Noëlle Benhamou, la grande spécialiste, éditrice du site MAUPASSANTIANA.
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Au moment de sa mort, il était avec le docteur Meuriot, madame d'Harnois de Blangues et le professeur Raoul Jay. Selon Nadine Satiat (Maupassant, éditions Flammarion 2003) il aurait reçu les saints sacrements.
.........................
Consultée, Noëlle Benhamou confirme qu'il a bien reçu le secours d'un prêtre à la demande de sa tante et qu'il n'avait rien demandé. Le 6 juillet était un jeudi, et il a été inhumé après une cérémonie à Saint Pierre de Chaillot le samedi 8 juillet.  

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27/06/2008

LEON XANROF

PAR BERNARD VASSOR

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Léon Fourneau est né à Montmartre en 1867. Il fit des études au collège Rollin (Jacques Decour aujourd'hui). A l'Ecole de droit, il fonda l'Association générale des étudiants et publia dans son bulletin des poésies sous le pseudonyme de Xanrof pour satisfaire à une demande de ses parents qui ne voulaient pas voir compromis leur nom de famille. Dans une pièce d'Alexandre Dumas "Les Mohicans de Paris" jouée au théâtre de l'Ambigu, l'adaptateur avait introduit une chanson, interprétée par Félicia Mallet qui connut un grand succès et fut reprise et immortalisée par Yvette Guilbert; c'était "Le Fiacre".
Devenu avocat, il entra au cabinet du ministre de l'agriculture, ce qui ne l'empêcha pas d'écrire de nouvelles chansons et des monologues, des nouvelles. Il a inventé un genre : La Revue intime, pour des scènes de peties dimensions, à deux personnages. Il fit représenter aussi de grandes revues au Théâtre des Nouveautés, à la Cigale, à la Scala, au Vaudeville, et à l'Athénée. Il ne fit que passer au Chat Noir sans contrat. Il a épousé une chanteuse, Mlle Carrière.
Il donna des chroniques au "National", au Gil Blas, au Quotidien illustré, au Figaro, au Figaro Illustré et à bien d'autres journaux.
C'est au répertoire de Xanrof, qu'Yvette Guilbert connut le succès. Ces premières chansons furent réunies en un volume intitulé "Chansons sans Gêne", en 1889 aux éditions Ondet, rue du faubourg Saint Denis.
 Par décision du Conseil d'Etat, son pseudonyme fut converti en nom de famille*.
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*Léon de Bercy, Montmartre et ses chansons, 1902

19:00 Publié dans A MONTMARTRE LE SOIR | Tags : LEON XANROF, YVETTE GUILBERT | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

XAVIER PRIVAS, "LE PRINCE DES CHANSONNIERS" D'ARISTIDE BRUANT A ARISTIDE BRIAND

PAR BERNARD VASSOR

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Privas, l'oeil clair, les ch'veux en brosse,
Dans un art subtil et charmeur,
Chant' l'amour de la voix féroce
D'un vieux colonel en fureur.
Le plus innocent parapluie
Prend l'air si terrible à son bras
Qu'on croirait, lorsqu'il le manie
Voir le cim'terr' de Saint Privat
Gaston Sécot
A suivre...........
Antoine Taravel vit le jour à Lyon le 27 septembre 1863. Il eut pour parrain Joséphin Soulary* avec qui il se brouilla plus tard pour l'avoir appelé Péladan par (malice) inadvertance.....
Engagé dans l'armée, il obtint un grade important. Quand on apprit au ministère de la Guerre qu'il composait des chansons, on le dépouilla de son grade pour le faire passer ouvrier charron dans la sixième compagnie du train. Fort heureusement le Conseil d'État cassa cette décision et le maintint dans ses fonctions, mais le dégoûta quand même de l'uniforme qu'il portait.
Laurent Tailhade le décrit comme "un robuste garçon, d'encolure et de taille peu commune, sanguin, carré, avec dans une face aux traits larges, la flamme d'un regard compréhensif et doux, élégiaque, tonitruant, mais plein d'urbanité, c'est ainsi que chaque soir, au Carillon montmartrois, aux Noctambules, partout où l'on chante de beaux vers, apparaît Xavier Privas"
Après un bref passage au Chat Noir, il fit partie de ceux qui tentèrent de ranimer le Procope en 1892:
"Et de Procope éteint rallumer le flambeau" et de renouveler un cénacle à la Murger !
Les poètes symbolistes y avaient table ouverte et le montant de leurs ardoises fit pâlir de jalousie les poètes classiques qui se convertirent, attirés par le fumet "de cuisine libérale" de ce pays latin.
Verlaine entouré d'une meute de fidèles y installa bientôt ses pénates avec son ami le clochard Bibi-la-Purée, ancien curé qui incurgitait autant d'absinthes que son ami Paul Verlaine.
Mais revenons à notre ami Privas
A SUIVRE........
*Poète Lyonnais, chef de bureau à la préfecture du Rhône.

18:40 Publié dans Montmartre au temps du Père Tanguy | Tags : Laurent Tailhade, Joséphin Soulary, Péladan | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

26/06/2008

UNE COMMUNICATION D"ALAIN PAGES SUR LA PARUTION DU NOUVEAU NUMERO DES CAHIERS NATURALISTES

Par Bernard Vassor

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Voici le sommaire du nouveau numéro :

Études historiques. – Émile Zola, de l’affaire Dreyfus au Panthéon.

Alain PAGÈS : Introduction. – Édith GUILLEMONT : Un dreyfusard inconnu, Félix Froissart. – Marie AYNIÉ :  Lettres de soutien à Émile Zola dans l’affaire Dreyfus. – Gwendoline GEBET : Urbain Gohier, polémiste de la panthéonisation. – Hervé DUCHENE : Salomon Reinach, Carlos Blacker et l’Affaire. – Ursula BAHLER : Sur les traces naturalistes de La Vérité en marche.  

Études littéraires. – L’imaginaire naturaliste. Rêves et utopies. 

Riikka ROSSI : La grisaille du quotidien. – Béatrice VERNIER-LAROCHETTE : L’Œuvre : chimère de la création artistique et précarité humaine. – Annette CLAMOR : Le rêve, élément narratif structurant dans Le Docteur Pascal. – Fabian SCHARF : Un modèle utopique de Travail. – Gilbert D. CHATIN : Le cauchemar de (la) Vérité. – Hans FARNLOF : Zola et la motivation. 

● Dossier Alfred Bruneau. – Etudes musicologiques par Jacques MERCIER et Jean-Sébastien MACKE. – Claire VLACH-MAGNARD : L'Affaire Dreyfus et la musique. – François LABADENS : Hommage à G. Leblanc. Frédéric ROBERT : Tableau musical de la décennie naturaliste et vériste (1891-1901).   

Documents et inédits. – Agnès SANDRAS-FRAYSSE et Maria VIRGÍLIO CAMBRAIA LOPES : Zola vu par Rafael Bordalo Pinheiro. – Geneviève de VIVEIROS : Une interview inédite de Zola dans Le Matin. – Michel FORRIER : Jean Rostand reste un homme d’avenir.   Comptes rendus. Bibliographie. Chroniques.   

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09:00 Publié dans ETUDES LITTERAIRES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

25/06/2008

Le physicien Nicholas Ogden Rood

PAR BERNARD VASSOR

Né en 1831, mort en 1902, cet américain conduisit des recherches scientifiques approfondies et fit paraître en 1879  une étude intitulée : Modern Chromatics . puis en 1881 : Student’s Textbook of Colour.,ouvrage dans lequel il simplifie les théories d’Helmut van Helmotz. Reprenant les théories de James Clerk Maxwell à l'originede la mesure quantitative des couleurs ou : "colorimétrie". Ses livres exercèrent une grande influence sur les impressionnistes, et fut sans doute à l'origine des techniques utilisant "le mélange optique" de ceux qui furent comme les traitait Gauguin et Bernard avec ironie (et un peu de mépris) "Le Ripipoint" qui était personnifié selon Émile Bernard par Pissarro, mais qui pouvait aussi bien s'appliquer à Seurat qu'à Signac..

............

Ogden Rood qui mit au point le cercle de couleurs complémentaires contrastées précises. Visitant une exposition d'art moderne avec son fils, celui-ci raconte : "nous vîmes des tableaux d'un tas de français qui se disent impressionnistes, certains d'un certain Monet, d'autres d'un type nommé Pissarro et de nombreux autre."

-"Qu'en pense-tu ?" demanda-t-il à son père.

-"Épouvantable ! Épouvantable !"

-"Je lui appris que ces peintres se réclamaient de ses théories."

-"Il était décomposé. Levant les bras d'horreur et d'indignation, il s'écria :

-"Si c'est là tout ce que j'ai fait pour l'art, je regrette d'avoir écrit ce livre !"

A SUIVRE...............

 

13:35 Publié dans La couleur | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

23/06/2008

LE PERE TANGUY AU MUSEE RODIN

PAR BERNARD VASSOR

Tout ce que nous trouvons sera de toutes façons pillé et détruit par les montreurs d'ours.

Le seul moyen d'établir la vérité est de l'énoncer et de la répéter, pareil pour les

mensonges malheureusement!

Benoit Landais  

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Je n'ai pas l'habitude d'exposer ma binette, et la tache rouge à ma boutonnière n'est pas une légion d'Honneur, mais un laisser passer pour l'exposition Camille Claudel.......
La provenance de ce tableau était pour moi, et pour le musée Rodin, jusqu'à aujourd'hui un mystère. Il l'est un peu moins maintenant, grâce à Benoit Landais qui m'a communiqué les informations en sa possession..
A SUIVRE.........

18:50 Publié dans Le marchand de couleurs タンギー爺さん を巡って | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

OFFRANDE FLORALE, fete nationale du perou, hommage à JOSE DE SAN MARTIN

Comme chaque année, je vous convie en raison des liens qui nous unissent, à cette cérémonie symbolique pour la fête nationale du Pérou, organisée par nos amis du Centre Culturel Péruvien.

● Lundi 28 juillet 2008 à 10H45 précises

 

«Offrande Florale du 28 juillet»

 

A l’occasion de la Fête Nationale du Pérou

 

Devenue une tradition du CECUPE, l’Offrande Florale à l’occasion de la fête nationale péruvienne est un moment symbolique pour nous. Le CECUPE la réalise depuis 22 ans et elle est organisée cette année une nouvelle fois en collaboration avec l’Ambassade du Pérou. Nous vous invitons à la cérémonie en célébration de notre Fête Nationale et comptons sur votre présence pour sa pérennité. Venez nous rejoindre pour nous souhaiter mutuellement un « Feliz 28 ! ».

 

Elle se tiendra avant la messe que le Consulat du Pérou organise le jour même à 12H00 à la Chapelle de la Madeleine (Place de la Madeleine, 75008 Paris).

 

En face de la statue du «Général Don José de San Martin» Parc Montsouris

 

En bordure du blvd Jourdan, 75014 Paris. métro Cité Universitaire

15:50 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Une information inédite sur le déménagement du Père Tanguy du 14 au 9 rue Clauzel

PAR BERNARD VASSOR

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Pendant un certain temps la boutique du Père Tanguy fut il y a peu une maison "au gros numéro"
Un lecteur attentif et très documenté de ce blog m'a transmis une information qui me manquait, et qui peut vous sembler futile, mais qui pour moi a une grande importance. Je remercie beaucoup l'auteur de cet envoi.
Voici le texte de ce commentaire :
"Saluant votre souci d'exactitude, le transfert de la boutique au 9 est annoncé en juin 1891 dans le Mercure de France, par l'héliomythique Aurier. (P 374) Je vous recopie l'entrefilet : "La maison TANGUY, dépositaire des tableaux des principaux peintres impressionnistes, est transférée 9 rue Clauzel. Elle possède, en ce moment, une merveilleuse collection de toiles de Vincent van Gogh, un admirable portrait du peintre Empereire par Cézanne, des natures mortes et paysages, du même, des Guillaumin, Gauguin, Emile Bernard, Gausson, etc."
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Georges-Albert Aurier mort l'année suivante à vingt sept ans d'une fièvre typhoïde, fut l'auteur du vivant de Vincent van Gogh, du premier article élogieux, qui néanmoins ne fit pas trop plaisir à Vincent, trouvant qu'il était trop tôt pour donner de l'éclairage à son oeuvre. Il y eut un échange de correspondance entre les deux hommes.
Le propriétaire du Mercure de France Alfred Valette dans son éloge indique :

"Philosophe, plutôt que théoricien de l'art, Aurier a bataillé dans la Revue Indépendante et le Mercure de France pour imposer Van Gogh, Gauguin, Carrière, Henry de Groux, Sérusier, et la renaissance de l'art idéaliste a été pour une grande part le résultat des campagnes de cet écrivain"

Merci encore à monsieur Landais.

14:30 Publié dans Le marchand de couleurs タンギー爺さん を巡って | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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