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20/04/2008

PAUL ALEXIS

PAR BERNARD VASSOR

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Edouard Manet
Né à Aix-en-Provence en 1847, fils d'un notaire, il est mort le 28 juillet à Levallois-Perret en 1901 Paul Alexis est l'homme de toutes les fidélités les plus contradictoires comme nous le constaterons plus loin. Journaliste et écrivain naturaliste, il fut très actif au moment de la création du groupe de Médan. Il fut l'un des fondateurs du "Théâtre-Libre" avec André Antoinedans le dixième arrondissement. Ce théâtre était destiné à la mise en valeur des jeunes écrivains naturalistes, comme Zola ou Ibsen. Il fit partie du "Groupe des cinq" qui se réunissait chez Zola 17 rue Saint-Georges, en compagnie de Maupassant, Huismans,Céard et Hennique,avant que Zola n'achète la maison de Médan.
Il se fit connaître grâce à une supercherie : il publia dans un journal un de ses poèmes intitulé "Vieilles plaies" en 1869, le présentant comme une oeuvre de jeunesse inédite de Baudelaire. Il avait connu Cézanne à Aix. Celui-ci le présenta à Zola avec qui il devint l'ami le plus fidèle jusqu'à la fin de sa vie, malgré des divergences politiques et esthétiques graves. Il devint aussi l'ami de Jules Vallès et écrivit dans son journal "Le Réveil", puis dans "Le Cri du Peuple"où Severine avait succédé au turbulent communard. Dans ce journal il signe ses articles sous le nom de Trublot , personnage du roman de Zola "Pot-Bouille". Familier du salon de Nina de Villard, il connut le docteur Gachet, le toqué Ernest Cabaner, Pissarro, Renoir, MauriceRollinat, Verlaine qui fut plus tard son voisin à Montmartre au "Chateau des Brouillards"ainsi que Georges Izambard l'ancien professeur de rhétorique de Rimbaud.
Après la Commune de Paris, Nina revenu de son exil en Suisse rouvrit son "salon" rue des Moines. Là Alexis rencontra François Coppée, ANatole France, Adolphe Racot, Catulle Mendès, Jean Richepin, Germain Nouveau Coquelin Cadet Henri, Charles et Antoine Cros, Marcelin Desboutin, Charles de Sivry le très bizarre nécromancien Henri Delaage, un des amants attitrés de Nina Edmond Bazire "Sidonie a plus d'un amant"(Franc-Lamy et Charles Cros entre autres) .
Paul fréquenta le Café Guerbois avec le groupe des Batignolles, puis après la guerre de 1870, il est l'un des habitués du café de la Nouvelle Athènes, le rendez-vous de toutes les avant-gardes. Prenant part à tous les combats pour le naturalisme en littérature, l'impressionnisme, puis le néo-impressionnisme en peinture (prenant ainsi le contre-pied de son ami Zola). Il proteste véhémentement contre les décisions des jury "qu'il souhaite voire disparaître, tout comme l'État, les marchands de tableaux et les patrons !!!! "
Après un appel "Aux peintres et aux sculpteurs" dans le journal "L'avenir national", il reçut une lettre de Claude Monet le remerciant et lui demandant son soutien quand la société qu'il devait créer serait fondée avec Pissarro, Jongkind, Sisley, Béliard, Amand Gautier etc. vous connaissez la suite chez Nadar. Il appartint aussi au groupe "des Hydropathes" avec Charles Cros et Emile Goudeau
Mon amie Noëlle Benhamou m'avait donné à lire un roman d'Alexis introuvable : "Le retour de Jacques Clouard".
Ce fut pour moi un choc...Le sujet est le retour d'un ancien insurgé de la Commune de Paris, après l'amnistie de 1880. Sa femme l'ayant cru mort avait refait sa vie. Bref, c'est l'histoire du comte Chaber (titre original de Balzac) version Commune de Paris.
Zola avait traité le même sujet avant Alexis dans un roman intitulé Jacques Damour.
Lisez les deux romans, et je vous laisse juge. Pour ma part, c'est aussi l'avis de Noëlle Benhamou,
le roman d'Alexis est bien supérieur à celui de Zola et j'en connais les raisons....
Un réédition des oeuvres de Paul Alexis me paraît urgente.
A SUIVRE..............

10:15 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

19/04/2008

Alain Pagès, EMILE ZOLA....

 PAR BERNARD VASSOR

« Un ouvrage original,

Complet et fouillé »  

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ALAIN PAGES
De J’accuse au Panthéon 

Une passionnante fresque historique !  

Juin 1908…Il y a tout juste cent ans, Zola entrait au Panthéon. Six ans après sa mort brutale (probable assassinat ?), c’est le dernier acte de l’incroyable procès qui lui a été fait et de l’acharnement médiatico-judiciaire qui, du 7 au 23 février 1898 divisa la France. Le 13 janvier 1898, Émile Zola relance l’affaire Dreyfus. En publiant dans L’Aurore son célèbre « J’Accuse !», l’auteur des Rougon-Macquart met le feu aux poudres. L’opinion se déchire. Procès en cours d’assises, exil en Angleterre, Zola paie cher son engagement d’intellectuel. Mais, grâce à lui, le cours de l’histoire est renversé ; plus rien, dès lors, ne pourra arrêter « la vérité en marche* ». 

Spécialiste de Zola et du mouvement naturaliste, Alain Pagès, professeur de littérature française à l’Université de Paris III-Sorbonne nouvelle, agrégé de lettres, remet à plat le dossier Zola-Dreyfus, et le confronte au regard de l’Histoire. De « J’Accuse…! »jusqu’à la panthéonisation, en passant par le procès de l’écrivain, c’est la société française toute entière qui comparaît devant la justice. 

Alain Pagès dirige Les Cahiers naturalistes, revue annuelle publiée par la Société littéraire des Amis d'Emile Zola, avec le concours dU CNL et des éditions Grasset. Responsable, depuis 2005, du centre de recherches sur Zola et le naturalisme qui fait partie de l'Institut des Textes et Manuscrits modernes du CNRS (ITEM). Il assure le commissariat scientifique de l'exposition Zola au Panthéon qui sera inaugurée le 4 juin 2008 et sera ouverte jusqu'en octobre 2008.

Il a notamment donné une conférence à la mairie du neuvième organisée par Nadia Prete (ancienne) déléguée à la culture et moi-même sur le thème : "Ils ont tué Zola !"

Un très bel article sur le blog de Paris neuvième....

*La formule est de Arthur Ranc, maire du neuvième arrondissement après le 4 septembre 1870, élu de la Commune de Paris dans le neuvième en 1871. 

12:30 Publié dans HISTORICO-LITTERAIRE | Tags : Alain Pagès, EMILE ZOLA, Didier Vincent, Parisneuvième | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

HIROSHIGE, UTAGAWA ICHIRIJUSAL

PAR BERNARD VASSOR

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HIROSHIGE PAR KUNISIDA UTAGAWA
Surnommé de son vivant le "Meishoeshi" (Maître dans la peinture)

"Hiroshige est un impressionniste merveilleux.

Moi, Monet et Rodin en sommes enthousiastes.

 Je suis content d'avoir fait mes effets de neige

 et d'inondations; ces artistes japonais me confirment

 dans notre parti pris visuel"

Camille Pissarro

Hiroshige Andô vit le jour en 1797 à Edo (Tokio). Il mourut en 1858. Elève d'Utagawa Toyohiro(1773-1828), fut membre de clubs de poésie. Il exerça une influence considérable sur le mouvement impressionniste. Il produisit des surimono, estampes luxueuses avec rehauts d'or, sur papiers gaufrés, tirées à très petit nombre d'exemplaires privés, destinés à un public averti et cultivé. Ils échappaient ainsi aux règles de censure en vigueur édictées à la fin du dix-huitième siècle. Le dessin préparatoire devait avoir "l'imprimatur"de fonctionnaires du gouvernement chargés d'approuver ou de refuser l'impression de l'estampe. Un cachet potant la mention Kiwame (approuvé)devait figurer sur l'ukiyo e. La censure avait parfois du bon, car elle était calandaire, ce qui permet de dater l'oeuvre originale.

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Hiroshigue nous présente sous un autre angle (article précédent) l'unique porte d'entrée de Yoshiwara, et les cerisers en fleurs de la rue de Nakanomashi. 

Hiroshige fut un paysagiste remarquable, il subjugua les peintres occidentaux. Wistler le tout premier, puis Monet, qui avait acheté ses premières estampes en Hollande en 1871, Manet, Pissarro, Gauguin et tous les membres de l'école de Pont-Aven, les graveurs fin de siècle, comme Henri Rivière, Signac dans ses paysages  avec une utilisation particulière de la perspective. J'ai gardé pour la fin Vincent van Gogh qui se constitua une grande collection chez Bing rue Chauchat. Il avait sembe-t-il achEté sa première estampe à Anvers ?

Les marchands à Paris étaient Bing, Hayashi Tadamassa, Philippe Sichel rue Pigalle, et au tout début dans les années 1855 chez "la grosse madame Dessoye"(d'après les Goncourt) rue de Rivoli, et à "la Porte Chinoise"53 rue Vivienne ?.

07:00 Publié dans LES PRECURSEURS | Tags : hiroshige, utajawa ichirijusal, utagawa toyohiro | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

18/04/2008

JIPPENSHA HIKKU, LE ALFRED DELVAU JAPONAIS

PAR BERNARD VASSOR

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Hiroshigé, les cinquante trois relais du Tôkaïdô (Tôkaïdô gojûsan tsugi).
La route du Tôkaïdô (route de la mer de l'est) longeait la côte de l'île de l'archipel. Crée au neuvième siècle, elle était la voie principale pour aller de la capitale shôgunale (Edo) à la résidence impériale de Kiôto distante de cinq cents kilomètrers.

On ignore tout des débuts de Jippensha Hikku. 1765-1831,au  siècle du shogunat Tokugawa( son véritable nom était Shigeta Tadakazu) Il avait passé sa jeunesse à Edo (Tokio) tout en étant né dans la province de Suruga. Il vécut surtout à Osaka. Il exerça beaucoup de petits métiers :  marchand de bois, marchand d'encens, auteur dramatique à Osaka sous le pseudonyme de Chikamatsu Yoshichi Il laissa 999472364d786e3f6dd205d136540bd8.jpgdans l'histoire du Japon la réputation du plus grand original qui ait jamais existé. Un caractère indépendant, rebelle à toute convention sociale, il écrivit plus de deux cents oeuvres pleines de surprises, de folies, mais aussi de débauches.Décrivant le compôrtement de courtisanes et de leurs clients dans les maisons réservées des quartiers "chauds" En 1804, un livre présentant de manière insolente des personnages politiques lui valut une condamnation aux fers... Le livre qui le rendit célèbre "Le Hiza Kurige" (A pieds sur le Tôkaïdo) narre l'histoire de deux touristes stupides Yaji et Kidachi dont les aventures drôlatiques faisaient rire aux larmes les japonais. Ce en quoi on peut le comparer à "l'aimable faubourien*" qu'était Alfred Delvau, est la description humoristique, presque un guide, de la région de Edo à Osaka par la route du Tôkaïdo. 

* C'est le titre de l'étude que Réné Fayt a consacré à Alfred Delvau : René Fayt Un aimable faubourien Alfred Delvau (1825-1867) The Romantic Agony et Emile Van Balberghe Libraire 1999

10:00 Publié dans Les écrivains (1) 永井荷風 | Tags : Jippensha Hikku | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LES TROIS BARBUS KARL MARX PIERRE JOSEPH PROUDHON ET MICHEL BAKOUNINE COTE A COTE CHEZ LE BARC DE BOUTEVILLE 47 RUE LE PELETIER

PAR BERNARD VASSOR

Quelle curieuse galerie ! Quel curieux bonhomme ce Le Barc de Bouteville ! Chez lui se sont réunis les "écoles"les plus hétéroclites et opposées. Les réunions dans sa galerie devaient être animées. C'est dans une atmosphère de totale liberté et de la plus grande anarchie parfois que se confrontaient des disciples d'Ingres (et oui, il en restait!) des amis de Georges Seurat, de Péladan,6a93587fe7a0be7683682e4f6a64d3d9.jpg du Rose-Croix, Goeneute voisinait c8b0796221ae2ad165bf778154c70f72.jpgavec Raffaelli et Verlaine. Emile Bernard et Charles Angrand le mystérieux, Charles Filiger le mystique honteux présentant ses oeuvres en forme de vitraux du XVème siècle. Gauguin en "fumiste", Félix Valloton avec ses gravures sur bois, Cézanne avec sa barbe grise, Lugné Poë peint par Vuillard. Le "génial toqué"regretté et malheureux Vincent, coiffé d'un bonnet hollandais fumant sa pipe, la tête enveloppée d'une mentonnière en raison du cadeau qu'il avait fait à la gentille Rachel du bordel de la rue du"Bout d'Arles", un petit peu perdu, faisait face à Karl Marx, fort mécontent de se retrouver en vitrine à côté de Proudhon et de Bakounine ! Il faudra attendre 1968 pour que ces deux derniers fassent mettre un genou à terre à l'autoritaire philosophe allemand.

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Un portrait peint par Schuffenecker, celui de Rachilde par Guiguet et pour couronner le tout Zo d'Axa réalisé par le peintre de la rue Clauzel (au 8) Louis Anquetin, un autre ancien ami de Vincent. L'encore anarchiste Laurent Tailhade représenté en pape luttant avec un dragon, l'écrivain Paul Adam déguisé en Robert Macaire avec dans le dos les armes de la Rose-Croix. Gabriel Randon qui sera connu plus tard sous le nom de Jehan Rictus au visage cadavérique, et un peintre inconnu à l'époque Georges de Feure. On peut aussi ajouter les peintres et caricaturistes anarchistes Andhré Ibels, Maximilien Luce, l'alluciné poète anarchiste Adolphe Retté avant qu'il ne se convertisse, en dévôt béat.6e552c087d7971c7047c845c42335e77.jpg

 

On peut ajouter à cette assemblée l'acteur Lagrange du "Théâtre d'Art Social". Quelles empoignades, et quels cris ont dû retentir dans cet angle de la rue Le Peletier de la rue de Provence et LaFayette en 1893. Emile Viochot de la "Revue Anarchiste", venait se frotter à Maurice Purot de "L'Art et la Vie" tandis que Emile Blémont le poète de la "Revue du Nord", venait soutenir son ami Romain Coolus de "La Revue Blanche" tandis qu'Alexandre Boutique de "la Revue Européenne" y défendait son dernier ouvrage "Le Bréviaire du Bouddhiste".

Il n'était pas rare que les conversations ne se terminent à coup de poings dans la sombre rue de Provence.

00:40 Publié dans Les marchands de tableaux | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

17/04/2008

UN SITE DEDIE A DUBUST-DE-LA-FOREST

PAR BERNARD VASSOR.

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Je viens de découvrir grâce à Noëlle Benhamou un site formidable qui fourmille d'informations sur les oeuvres, les éditeurs, les amis (dont Maupassant), les imprimeurs de cet écrivain hors-norme....
J'avais consacré un petit article le 25  octobre 2007 sur ce blog /

09:35 Publié dans Les écrivains | Lien permanent | Commentaires (3) | | | | Digg! Digg

16/04/2008

UNE INFORMATION DE DERNIERE MINUTE DE NOELLE BENHAMOU SUR MAUPASSANTIANA

Il ne faut pas manquer si vous aimez Maupassant "LA MAISON TELLIER" avec Catherine Jacob sur France 2 LE 29 avril 2008. Un des textes les plus savoureux à mon avis.

Le site de Noëlle Benhamou MAUPASSANTIANA

11:16 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LES PEINTRES ET ECRIVAINS ANARCHISTES A LA FIN DU DIX-NEUVIEME SIECLE

PAR BERNARD VASSOR

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Camille Pissarro : Les débardeurs à l'île des Ravageurs, dessin inédit pour la revue littéraire, artistique et sociale
"La Plume"(1893)
Si il existait déjà de nombreux artistes et littérateurs anarchistes depuis les années 1880, c'est à de 1892 que l'anarchisme conquit de nombreux partisans. Léon Cladel (ancien ami de Baudelaire) et Jean Richepin, consacraient déjà en 1885 des articles engagés au journal "La Révolte". Le journal d'Emile Pouget "Le Père Peinard" publiait des dessins de Camille et Lucien Pissarro, de Willette, de Maximilien Luce, d'Anquetin, de Signac (presques tous fréquentaient la boutique du père Tanguy. Signac faisait partie du groupe d'amis que Vincent van Gogh voulait intégrer à son "phalanstère" d'Arles. Parmi les écrivains, Viélé-Griffin édita une revue nettement anarchiste avec pour collaborateurs Paul Adam, Bernard Lazare, Henri de Régnier, Rémy de Gourmont Stéphane Mallarmé, les frères Reclus et....Paul Valéry. Octave Mirbeau n'était pas le plus inactif.
a suivre........

 

 

09:42 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

14/04/2008

FELIX REGAMEY, Peintre, Illustrateur, dessinateur, caricaturiste

PAR BERNARD VASSOR

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Il vit le jour à Paris en 1844, mort à Juan-les-Pins 1907. Il est surtout connu comme caricaturiste, mais, c'est essentiellement comme meilleur spécialiste de l'art japonais de son temps que l'on doit reconnaître son immense talent. Il produisit sous différents pseudonymes : Félix Ygrec, Félix Rey, Ramey etc. Il donna des études de moeurs à de nombreux journaux dès 1862, il avait alors dix huit ans. Le Journal Amusant, La Vie Parisienne, La Lune, L'Eclipse, L'Esprit Follet, journaux satiriques. Il fut le fondateur d'un journal qui n'eut aucun succès "le Salut public"Il collabora également à des journaux "sérieux", comme La Chronique illustrée de son ami Eugène Vermersch le parnassien qui fut l'un des trois rédacteurs du Père Duchênependant la Commune de Paris. Il s'exila à Londres après la Commune où il travailla à "L'Illustrated London News". En 1873, il partit pour New-York où il dessina pour le "New-York Graphic" et le "Harper Weekly".* Il organisa une série de conférences aux États-Unis sur les faits dont il avait été le témoin pendant le siège de Paris où il fréquentait le "Café du Gaz"situé juste en face de l'Hôtel de Ville fréquenté par Verlaine pendant la Commune de Paris, qui y passait le plus clair de son temps (à boire) quand il était chargé du service de presse de la Commune pour les délégués insurgés. Le 10 septembre 1872 ,de passage à Londres Rimbaud et Verlaine rencontrent une première fois Régamey, et inscrivent sur l’album du dessinateur deux poèmes. Rimbaud, plus tard, lui adressa un exemplaire d’ « Une Saison en enfer »
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Verlaine et Rimbaud à Londres par Félix Régamey 1872 
De Boston où il résidait Emile Guimet vint le chercher pour l'accompagner dans une mission pour étudier les religions de l'extrême-orient. Il s'attarda au Japon dont il devint un grand spécialiste de la vie et des coutumes de ce pays encore inconnu en occident. Il, publia une superbe monographie "Le Japon pratique" en 1891, puis d'autres ouvrages suivirent. Il enseigna le dessin dans des écoles de Tokio.
*Je dois toutes ces informations à Michael Pakenham(du comité scientifique des Amis du Père Tanguy... un peu d'auto-promotion ne peut nuire à personne !) extrait de "La Correspondance Verlaine 1857-1885" aux éditions Fayard en 2005ouvrage indispensable pour les verlainiens et rimbaldiens de tous poils !
Une étude complète est disponible aux éditions Champion 1903 de Horace Lecoq de Boisbaudran"

13:25 Publié dans LES PRECURSEURS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

CHARLES BAUDELAIRE ET "SA NOIRE SAPHO"

PAR BERNARD VASSOR

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Jeanne Duval par Edouard Manet.
Le jeune poète et sa noire Sapho,
 ce titre est tiré d'un article signé Daruty de Grandpré dans la revue "La Plume", sans donner de justification des penchants saphiques de Jeanne Duval. Nous avons vu cependant dans l'article précédent Charles Baudelaire vouloir donner comme titre général de son recueil de poèmes  en 1846 : "Les Lesbiennes". D'après un témoignage d'Ernest Prarond, ami du poète, Baudelaire aurait rencontré Jeanne Duval en 1842 ou 1843, figurante dans un petit théâtre de boulevard : "mulâtresse pas très noire, pas très belle, cheveux noirs peu crêpus, poitrine assez plate, de taille assez grande, marchant mal". La description de Banville est totalement opposée : "fille de couleur, d'une très haute taille, portant bien sa brune tête ingénue et superbe, couronnée d'une chevelure violemment crêpelée et dont la démarche de reine, pleine d'une grâce farouche, avait à la fois quelque chose de divin et de bestial". Le directeur du journal "La Plume" donne lui , une autre version de la rencontre de Baudelaire et de Jeanne. C'est dans le faubourg Montmartre que, passant un soir, en compagnie de Léon Cladel, Baudelaire aperçut Jeanne Duval que des ivrognes tourmentaient. D'instinct, Baudelaire s'interposa, puis, offrant galament le bras à la mulâtresse, il la reconduisit chez elle, abandonnant Cladel en pleine rue. Cette version est peu vraisemblable, Cladel est né en 1834, il aurait donc eu huit ou neuf ans !!!!

02:55 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

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