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27/04/2008
LE PERE LAPLACE
PAR BERNARD VASSOR
Considéré par certains comme "le père de Montmartre". On l'a dit tantôt libraire, tantôt marchand de tableaux. Il fut le premier à ouvrir un établissementoù les peintres rencontraient des écrivains, des poètes, des musiciens. Il n'était pas un artiste, mais un marchand roué faisant de bonnes affaires. Il était établi avenue Trudaine, un petit magasin joli comme tout disaient les journalistes. Si bien qu'il transforma son échoppe en café. Il n'y a pas de différence disait-il entre le café de Madrid, la brasserie des Martyrs et le café de la Nouvelle Athènes. Son but était que des artistes se rencontrent et que chaque établissement devait avoir sa physionomie particulière, appropriée aux habitants.
Le décor était fourni par un concièrge de la rue Bochart de Saron qui travaillait à la manufacture des Gobelins. Au mur des tapisseries, sur un comptoir de la vaisselle et des objets du du XVIéme siècle, au milieu de toiles de Charles Jacque, de Feyen-Perrin, d'Eugène petit, et André Gill. L'enseigne portait le nom "A la Grande Pinte", mais tout le monde disait : "on va chez Laplace !". Parmi les habitués, Armand Fréret, qui sera un des responsables du Louvre, Charles Monselet, et certains disent même que Rodolphe Salis alors tout jeune et Mousseau* le marchand d'oiseaux, comédien de théâtre le soir qui deviendra plus tard le propriétaire de l'Auberge du Clou presque mitoyenne de la Grande Pinte. Charles Chincholle donne la date de 1874 pour la mort du père Laplace. Le cabaret fut repris par le frère de Salis porta le nom de l'Ane Rouge. Sous le store du restaurant actuel, vous pouvez encore voire l'enseigne....
Mousseau qui eut un rôle important dans la création de la pièce de Busnach d'après Zola "L'Assommoir"
18:00 Publié dans CABARETS GUINGUETTES ET CLUBS REVOLUTIONNAIRES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
26/04/2008
"L'ILLUSTRE SAPECK", QUEL SACRE FUMISTE !!! DE PLUS, IL FUT INCOHERENT ET HYDROPATHE
PAR BERNARD VASSOR
Sapeck (1853-1891)
Alphonse Allais, son ami et complice, longtemps inséparable, raconte que comme Homère, plusieurs villes se disputaient le lieu de naissance de Sapeck, l'Empereur des fumistes, . Certains le font naître à Bourges, d'autres à Lannion, Vapereau est muet sur ce détail. Sapeck quand à lui refusait de donner des éclaircissements, dans l'espoir d'avoir une statue dans chaque ville après sa mort. La ville de Honfleur l'honorât après son séjour chez la mère Toutain pour les services exceptionnels qu'il avait rendu aux honfleurais. Seule, une seule voix s'éleva dans le Calvados, celle du curé de Penne-de-Pieprès de Honleur, car Sapeck avait crû devoir peindre sur les flans de l'âne de cet honorable ecclésiastique deux vues de la côte normande. Les premières traces de Sapeck (de son nom véritable Eugène-François-Bonaventure Bataille)au collège Sainte-Barbe en 1860 où il fit la connaissance de Richepin, de Paul Bourget, des frères Bouchor. Il prit des cours de dessin auprès d'André Gillet suivit des études de droit à Douai et à Poitiers. Pendant une dizaine d'années il exerça ses talents de fumiste sur les pions du collège. Puis dans tout le quartier latin où il exécutait les pires farces avec une fantaisie et un sang-froid merveilleux. Plusieurs journaux firent sa réputation en relatant les facéties de Sapeck caricaturistes des Écoles, il était aussi peintre, musicien, poète. Alphonse Allais conclut l'éloge de son ami par : "L'illustre Sapeck, le grand-maître du fumisme, le beau rieur infatigable qui a osé jeter au nez des bourgeois de la rive gauche" (ce qui ne l'empêchait pas de les exercer sur la rive droite*) le premier éclat de rire depuis la guerre (de 1870).
VIVE SAPECK !
Alphonse Allais
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La notice biographique du livre déjà cité :
Emile Goudeau, dix ans de bohème, avec des notes de Jean-Didier Wagneur, Micehl le Golfier et Patrick Ramseyer aux éditions Champ Vallon 2000, nous donne des indications précieuses sur la véritable biographie de Sapeck.
Nous apprenons ainsi qu'il est mort à l'Hôpital de Clermont-d'Oise (asile d'aliéné, où les Goncourt font aussi mourir "La Fille Élisa".)
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*L'histoire suivante est racontée dans un journal satyrique:
A la suite d'un pari, Sapeck s'était engagé à arrêter seul la circulation au carrefour du boulevard et de la rue Montmartre, lieu où la circulation était la plus dense à l'époque. Il s'y prit de la façon suivante, à l'aide d'un carnet, d'un crayon, et d'une chaîne d'arpenteur qu'il tendit d'un côté du boulevard à l'autre, il stoppa tous les véhicules, consultant son carnet, faisant des calculs à voix haute, revenant sans cesse d'un trottoir, au milieu de la chaussée. Tout cela pendant une demi-heure, provoquant le plus grand embarras que le quartier avait connu.....
12:00 Publié dans La bohème littéraire | Tags : Richepin, de Paul Bourget, des frères Bouchor.Alphonse Allais, Penne-de-Pie | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
25/04/2008
FELICIEN CHAMPSAUR HYDROPATHE, HIRSUTE, ET MEME ZUTISTE !!!!,
PAR BERNARD VASSOR
Né à Turriers en 1858, mort à Paris en 1934. Écrivain très prolifique, il a donné de nombreux témoignages sur la bohème de son temps. Il rencontra André Gill et entra à "La Lune rousse". Il écrivit dans de nombreuses revues et journaux. Il a "bénéficié" d'une réputation d'arriviste sans scrupule, de voleur d'idées, et de traître !
Emile Goudeau quand il voyait approcher Champsaur disait "Rentrons nos idées, voilà Champsaur".
Le journal l'Hydropathe qui le fait naitre à Dignes lui consacra un article ambigu où Paul Vivien déclare qu'il est arrivé en six mois, là où d'autres ne parviennent qu'au bout de longues années, tout en disant qu'il avait beaucoup de talent.
a suivre...............
09:50 Publié dans La bohème littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
24/04/2008
MONSIEUR SARAH BERNHARDT HYDROPATHE
PAR BERNARD VASSOR
Personne n'a vu Monsieur Sarah Bernhardt, pourtant Sarah Bernhardt est un Monsieur.
Comment pourrait-il en être autrement ? Puisqu'on ne reçoit que des hommes dans la société des Hydropathes, donc Sarah Bernhardt est un Monsieur, puisque Sarah Bernhardt est Hydropathe !
C'est le plus joli garçon que l'on ai jamais vu, mais il profite de la féminité de ses traits pour rendre les femmes jalouses. Coiffé la raie au milieu, il porte des bottines japonaises à talons car il a des petits pieds, Une jolie cravate toute moussue de dentelles avec des manchettes idem. Ridicule Richepin, à côté avec son bracelet qu'il porte au pied comme un zoulou.
Sarah Bernard est un sculpteur qui tâte de la peinture....Tel est l'article donné par Georges Lorin à la revue l'Hydropathe.
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CHAPEAU BAS !
Joli, joli petit bonhomme,
Dans la dentelle emmitouflé,
Travailleur jamais essoufflé,
Joli garçon, à toi la pomme !
Roseau par le rêve giflé,
Sarah--que de mes vers j'assomme-
Marche quand même, et ris en somme
De maints jaloux empignouflé.
Peintre sculpteur, auteur actrice,
Esclave et dompteur du caprice,
Gai cosmopolite de l'Art,
Oeil dont le coeur n'a point de fard,
Et qu'aux étoiles on renomme,
Salut ! Petit bijou....Grand homme.
CABRIOL
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Sarah Bernhardt est le personnage principal d'un roman à clés, d'un auteur également Hydropathe : Félicien Champsaur
22:45 Publié dans La bohème littéraire | Tags : CABRIOL, Georges Lorin, Sarah Bernhardt, Hydropathes, Félicien Champsaur | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
22/04/2008
RETROSPECTIVE CAMILLE CLAUDEL AU MUSEE RODIN
PAR BERNARD VASSOR
Je rappelle au passage qu'un des portraits du Père Tanguy se trouve au musée Rodin.
Les membres de l'association peuvent s'inscrire pour la visite de l'exposition début juin.
EXPOSITION CAMILLE CLAUDEL AU MUSEE RODIN
« " cet art malheureux est plutôt fait pour les grandes barbes et les vilaines
vi poires, pour une femme relativement bien partagée par la nature ». Camille Claudel
Portrait rare de Camille C.
Conférence Camille Claudel
organisée pour la commémoration du soixantenaire de la mort de Camille Claudel que j'avais organisée avec Nadia Prete déléguée à la culture à la mairie du neuvième arrondissement (à l'époque).
Avec :
Le 21 octobre 2003 Marie-Jo Bonnet, historienne, écrivain, spécialiste d'histoire culturelle, a enseigné l'histoire de l'art à Colombia University, triste à Carlton collège. Outre un « Guide des femmes artiste dans les musées de France » commencée en 1991, à présent terminé, elle prépare un livre sur les femmes dans l'art. Anne Rivière, a contribué la première à la redécouverte de la géniale sculpteur oubliée depuis son agonie qui va durer trente ans.
Auteur avec Bruno Gaudichon, et de Danielle Ghanassa du catalogue raisonné de l'oeuvre de Camille Claudel. aux Editions de l'Amateur.
En présence de Henri Claudel, fils de Paul, François Claudel un ami, personnel,(aux Amis de Rimbaud )
petit neveu de Camille Claudel
et de Reine-Marie Paris,
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" il ne peut pas y avoir deux génies dans la même famille! " (Paul Claudel)
« quand on a une soeur de génie, on ne l'abandonne pas.
Mais il y a toujours cru que le génie, c'était lui qui l'avait »
Louis Vauxelles
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Oubliée du monde, emmurée vivantes pendant trente ans dans des asiles psychiatriques, elle ne fut redécouverte par Anne Delbée, qui lui consacra, près de quarante ans après sa mort un "roman biographique". Les travaux d'Anne Rivière et Bruno Gaudichon permirent à partir de 1983 de populariser son oeuvre.
De son vivant, elle eut la reconnaissance des esprits les plus éclairés de son temps. Octave Mirbeau et Gustave Geffroy furent parmi les premiers à lui consacrer des articles élogieux.
Quelle idée saugrenue aussi, pour une femme, de faire de la sculpture !!!
Sa rupture avec Rodin, sa misère matérielle, sa lutte incessantes avec l'État et l’administration des Beaux-Arts, pour se faire rétribuer ses oeuvres, la laissèrent épuisée, aigrie et la conduiront à croire à des persécutions.
Internée une première fois à Ville-Evrard, elle fut conduite ensuite dans un asile près de Villeneuve-les-Avignon.
Abandonnée presque par sa famille, souffrant de froid, de la faim, elle mourut d'épuisement dans l'asile d'aliénés de Montdevergues.
Siegfried Bing , dit Samuel, marchand et collectionneur d'objets d'art japonais et chinois, meilleur spécialiste mondial en son temps. Sa galerie prit comme raison sociale en 1895 : « L'Art Nouveau ». Camille y exposa du 26 décembre 1895 au 10 février 1896, et en septembre, octobre 1897. La commande de « Clotho » lui fut passée pour commémorer le banquet donné en hommage à Puvis de Chavannes.
Dans le catalogue de l’exposition du salon d'automne de 1905, Louis Vauxelles écrit « elle a connu les pires détresses, la misère déprimante et agressive, elle a lutté seule (...) Elle ne fut guère aidée à se faire la place qu'elle mérite »
les médecins ont qualifié sa maladie de « les psychose incurable »
17:30 Publié dans Evènement | Tags : puvis de chavannes clotho montdevergues, montfavet, samuel bing, eugène blot | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
21/04/2008
LA SEPTIEME MORT DU CAFE "LA NOUVELLE ATHENES"
PAR BERNARD VASSOR
"Le rêve est de ne pas dîner
Mais boire, causer, badiner."
Charles Cros
Cette caricature datée de 1857, et la légende qui l'accompagne, démontre bien l'activité du café de "La NouvelleAthènes" dès ces années là, et non pas à la fin du siècle comme le disent certains écrivassiers municipaux. Il est fait allusion à la querelle qui opposait "les coloristes' favorables à Delacroix, précurseur des impressionnistes, aux partisans d' Ingres, son ennemi intime. De plus, le terme de rapin laisse clairement entendre que ces peintres débutants, n'étaient sans doute pas ceux qui fréquentaient "Le café Guerbois" ?.
.
Vers 1900....
Vers 1950.
Une rafle vers 1855. Curieusement, les archives de la préfecture de Police sont muettes sur la clientèle "speciale" de l'époque, sauf à mentionner un certain Monsieur Jacky dont il n'est pas dit grand chose, sauf qu'il est bagarreur.
Avant le carnage, vue de "l'Atelier photographique de Sescau" au troisième étage, dont l'affiche de réclame fut réalisée par Toulouse-Lautrec
Le décor du plafond du rez-de-chaussée, par le peintre américain Neil Getting.
Quelques prix de consommations dans les années 2000.....
Une toile située au rez-de-chaussée disparue aujourd'hui, sans doute pas pour tout le monde....
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On dit que les chats ont sept vies, le café "
La Nouvelle Athènes" vient de perdre son âme une nouvelle fois.
Saccagé, humilié, outragé il y a peu par décision municipale, l'endroit avait obtenu un permis de démolir et de construire pour se transformer en une sorte d'Opéra Bastille en pire...Le café-restaurant tenu par des patrons fort sympathiques au demeurant, n'a pas survécu, faute de clientèle, et peut-être par erreur architecturale et un concept trop "esthétique" construit autour d'un escalier à double volée qui prenait une place exhorbitante par rapport au café et à la salle du premier étage qui servait le soir de lieu de concerts de jazz. Toute la publicité était d'ailleurs construite autour de cet escalier dont l'architecte devait être très fier, mais que la clientèle n'a jamais apprécié à sa juste valeur ! Les promoteurs avaient sans doute oublié que la clientèle ne venait pas pour acheter l'escalier ?
J'ai déja raconté dans de multiples articles l'histoire de cet endroit unique pour l'histoire de Paris, rendez-vous pour toutes les avant-gardes depuis 1860, des peintres des musiciens les plus célèbres au monde, et de la danse.
Y aura-t-il une huitième vie pour "La Nouvelle Athènes"?
Mardi 29 mars 2004 sept heures moins cinq....
Mardi 29 mars 2004, midi cinq minutes :Massacre à la pelleteuse.
"L'Opéra Bastille" à Pigalle en construction.
08:35 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
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