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03/05/2008
LUIGI LOIR HYDROPATHE PEINTRE, INCOHERENT, SEMI-AUTRICHIEN AVEC L'ACCENT ITALIEN
Par BERNARD VASSOR
Je l'ai classé arbitrairement dans la catégorie de "La Bohème littéraire"pour qu'il se retrouve en compagnie de ses amis Hydropathes de la première heure.
A LUIGI LOIR
Mais tu vas prendre enfin ta volée,
Fin papillon dont l'aile, à l'arc-en-ciel volée,
Prodigue son pollen en ravissants croquis
.......
Et tous verront bientôt, d'un oeil qui s'émerveille
Que chaque oeuvre de toi, recèle une merveille
L'habileté, de goût et de savoir exquis.
CABRIOL
Né en Autriche, à Goritz mais nous ne saurions lui en vouloir, il ne l'a pas fait exprès en 1845*, mort à Paris en 1916.
Il a étudié la peinture à l'école des Beaux-Arts de Parme, où fleurissent les violettes. Il a exposé au salon en 1879 une toile où figurent plusieurs hydropathes portraicturés : André Gill, Henri Villain le comédien,Coquelin-Cadet, Sarah Bernhardt, Georges Lorin (Cabriol), Achile Mélandri, Alphonse Allais, et Félicien Champsaur. Cette oeuvre : Bercy pendant l'inondation, a été achetée par l'Hôtel de Ville de Paris. Il avait déjà en 1870 été consacré "peintre des boulevards". Il a créé un genre : le parisianisme; Banville disait de lui : "Béraud fait les parisiens de Paris et Luigi Loir le Paris des parisiens".
Il a laissé une oeuvre considérable dont lmes toiles ornent les musées et galeries de France et de l'étranger.
Il fréquenta également les "Les Incohérents".
Il illustra de nombreux ouvrages, dont le "Paris Rose" de Lorin, des livres de monologues de Coquelin-Cadet. Il fit aussi des chromolithographies et la publicité bien avant Mucha, pour les "BISCUITS LU"**dans l'atelier de Amédée Pastelot.
Une autre hydropathe, Sarah Bernhardt, à qui l'on fera dire : « Je ne trouve rien de meilleur qu'un Petit LU, oh si ! deux petits LU. »
De plus, il était unexcellent pianiste, le Dictionnaire des Contemporains dit même qu'il était un virtuose...
................
*Emile Goudeau: Les Hydropathes.
**Diminutif, du nom du fondateur, le pâtissier Jean-Romain Lefèvre Utile,venu tout droit de Lorraine en 1846. Installé à Nantes, il vendait les biscuits sortis de son four, directement dans sa cour. (Partick Thibault, La belle histoire de LU, éditions CMD, s.d.)
10:25 Publié dans La bohème littéraire | Tags : Jean-Romain Lefèvre Utile, André Gill, Henri Villain | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
02/05/2008
LES CHIFFONNIERS, LES BIFFINS, LES CHIFTIRES A PARIS
PAR BERNARD VASSOR
Depuis des siècles, les chiffoniers eurent un rôle important dans la vie parisienne. Leur utilité était reconnue par les lieutenances puis des préfectures de Police où un statut spécial leur était réservé. Un crochet, une hotte, un secteur et une plaque (comme pour les taxis aujourd'hui) leur était attribués. Il effectuaient ce que l'on peut appeler aujourd'hui un tri sélectif. Bon nombre de livres anciens que nous pouvons lire aujourd'hui proviennent des chiffons sélectionnés chaque matin par les chiffonniers qui en récupérant aussi des objets permettaient le recyclage de matériaux les plus divers.
Quand la municipalité de Paris, réduisit en 1832 le secteur des biffinspour en confier une partie à une société de ramassage. Il y eut une révolte de plus de deux milles hommes armés de crochets. Cette histoire fut ignorée par l'histoire, l'épidémie de choléra qui sévit à ce moment là, et les émeutes du 5 juin après l'enterrement du général Lamarck firent que cette révolte passa inaperçue. Félix Pyat et Eugène Sue évoquèrent dans un roman populaire, puis dans une pièce de théâtre, les Chiffonniers de Paris.
Privat d'Anglemont , le prince des historiens des bas-fonds et des curiosités parisiennes rendit souvent hommage aux hommes avec qui il partageait parfois( quand il avait épuisé la pension envoyée par ses parents) le boire, le manger et le coucher.....
Privat d'Anglemont La cité des chiffoniers.
Barrière de Clichy, cabaret des chiffoniers
Vers 1900, voiture de chiffonnier.
Aujourd'hui, ces hommes et ces femmes sont pourchassés comme des parias.
Une association de défense des plus démunis d'entre tous s'est crée pour défendre "Les Biffins de la Porte Montmartre"
Vous pouvez consulter et vous associer si vous le souhaitez à l'action de SAUVE-QUI-PEUT :
Le Marché aux Puces aux alentours de 1900
LUIGI MOIR, le Marché aux Puces
11:00 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
EMILE GOUDEAU "Le premier père fondateur des hydropathes"
PAR BERNARD VASSOR
"Sa barbe est noire, noire, et son front haut, austère,
Son nez est ordinaire et son oeil est hagard,
Il a l'esprit alerte et prompt comme un pétard,
L'hydropathe le craint, mais se tait et vénère.
........
Il est bavard comme un portier de monastère,
Mais n'aime pas le bruit des autres, et sait l'art
D'apaiser la tempête avec un bolivard
Dont il couvre à propos son crâne apre et sévère.
........
Il tient un peu de l'ours et du bâton noueux,
Oh! c'est qu'un imbécile et moi cela fait deux.
Dit-il, et, devant lui, l'hydropathe frissonne.
.........
Il fait des vers, qui sont beaux, si beaux que personne
Ne comprend, il est dur mais noble, zinc et beau.
Sur nos lèvres son nom vole. Hein ? Oui...C'est Goudeau."
Paul Vivien
La biographie d'Émile Goudeau devrait paraître prochainement dans un dictionnaire, un article de Michel Golfier
doit retracer la vie et les oeuvres de ce périgourdin né en 1850.
Je me contenterai donc de raconter brièvement la création du premier "Cercle des Hydropathes"vers 1873.
Le premier café à accueillir une bande d'artistes, de poètes, de musiciens et d'étudiants, fut le "Sherry-Cobbler"dont il a été beaucoup question dans les articles précédents. C'est au premier étage du 50 boulevard Saint-Michel à côté du lycée Saint-Louis, que cette brasserie (de filles) devint le lieu de réunion des premiers Hydropathes, le nom était bien trouvé, simple coïncidence avec le mot Goudeau ? Une explication plus alambiquée si l'on peut dire fut donnée à l'origine du patronyme de l'association.
Le Sherry-Cobbler était aussi un cocktail inventé par les "hydropathes" dans le café du même nom, quand un jour, sur une boutade, ils commandèrent à la serveuse trois Sherry-Cobbler ! Celle-ci se rabattit sur la caissière qui lui fit répondre qu'il n'y en avait plus. Après plusieurs tentatives, les jeunes gens obtinrent un breuvage qui fit le tour du Quartier Latin, dont je vous donnerai la recette si la ligue anti-alcoolique me le permet.....
........................
Goudeau fut employé au ministère des finances, comme beaucoup d'écrivains et de poètes pour assurer leur pitance trouvaient dans l'administration des cinécures qui leur laissait beaucoup de temps pour se livrer à leur création. Il se servait du paier du ministère pour écrire ss poésies. C'est ainsi que "Fleurs de Bithume" fut composé au ministère des finances ! Sur le papier à en-tête dudit ministère.
10:10 Publié dans La bohème littéraire | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
29/04/2008
LES BRASSERIES DE FEMMES, OU BRASSERIES A FEMMES ? LIEUX DE REUNION, DE LA BOHEME LITTERAIRE, MAIS AUSSI LE LIEU OU L'ON POUVAIT A LA FOIS SOUFFRIR D'ABSINTHISME, MAIS AUSSI REPARTIR AVEC LA SYPHILIS EN PRIME
PAR BERNARD VASSOR
C'est avec un petit peu de gêne* que je dois reconnaître que l'endroit où Vincent fit sa première exposition, et entraîna le père Tanguy, fut ce lieu de prostitution camouflée. Etabli en 1884 rue de Richelieu par Augustine Ségatori, la maison se transporta boulevard de Clichy en 1885. La faillite l'obligea à fermer ses portes dans le courant de l'année 1888.
Les brasseries de femmes
C'est lors de l'exposition universelle de 1867 qui vit s'ouvrir ce genre d'établissement.
La première brasserie de ce genre vit le jour rue des Maçons-Sorbonne, devenue rue Champolion. Son nom était : "La brasserie de l'Espérance" et employait quatorze fille. Aussitôt baptisée par les étudiants les Quatorze fesses.
Le succès fut foudroyant, tout Paris fut conquis par ce concept original. Les femmes avaient remplacé les garçons de café. Chaque brasserie avait un thème : ici c'étaient des femmes court vêtues déguisées en allemandes, en alsaciennes, en espagnole, en tout ce qui pouvait être exotique, donnant ainsi l'appellation de l'établissement, le client pouvait être servi en face du Palais de justice par des serveuses en robe d'avocat. Sur l'affiche du "Tambourin", ce sont des bolonaises qui officiaient rue de Richelieu; au Tambourin à Montmartre, c'étaient des tziganes. Bien souvent des écrivains et des journalistes et même des peintres, se réunissaient dans ces brasseries pour organiser leurs réunions et créer ainsi des sociétés fantaisistes dont il a été question dans de précédents articles. C'est là que sont nés les clubs les plus insolites de la seconde moitié du dix-neuvième siècle.
On a pu ainsi dénombrer au quartier latin "Le Sherry-Cobbler" 54 boulevard Saint-Michel près du lycée Saint-Louis. C'est là qu'Emile Goudeau rencontra ceux qui allaient devenir membres des Hydropathes. Dans l'ouvrage déjà cité : Dix ans de Bohème d'Emile Goudeau (éditions Champ Vallon) nous apprenons que Goudeau fréquentait aussi le restaurant Turco-Grec, rue Monsieur-le-Prince, le Petit Truc, boulevard Saint-Germain. Il y avait la Brasserie du-Tire-cru ou Tire-cul selon les goûts ! Un des plus anciens cabarets de Paris fondé en 1325, Le Pantagruel, qui avait été fréquenté par l'ancien "curé de Meudon" à l'emplacement actuel du 47 rue des Écoles, fut transformé en brasserie coquine. La Brasserie de la Seine, 27 quai Saint-Michel, ce sont des serveuses travesties en ramoneur qui vous servaient des bocks.
Ces établissements, maisons de tolérance déguisées qui bénéficiaient d'une curieuse mansuétude de la préfecture de Police. Les filles et les "tauliers" n'étant pas soumis aux mêmes règles que les bordels. Ni sur le plan juridique, les filles n'étant pas obligées d'être déclarées, et les locaux n'ayant pas les obligations d'hygiène imposées aux maisons closes.
Tout ceci bien sûr en échange de renseignements fournis à la police des mœurs qui transmettait les informations à la répression du banditisme, et au cabinet noir du préfet de Police.
Le préfet Gustave Macé, établit une différence entre les Brasseries de femmes, et les Brasseries à filles et les Brasseries à billards.
Dans la catégorie des Brasseries à filles, il indique celles du boulevard Saint-Michel que les étudiants appelaient d'après lui "Le marché aux veaux". Il situe les Brasseries de femmes surtout dans le quartier Bonne-Nouvelle
Quelques étudiants bien comme il faut, décidèrent fin avril 1883, "d'assainir" le Quartier Latin. Des affichettes multicolores collées sur les vespasiennes du cinquième et sixième arrondissement convoquaient le public pour une réunion salle de L'Hermitage. A l'ordre du jour : "Mesures à prendre contre la prostitution clandestine".
La réunion fut tumultueuse, le premier à prendre la parole un certain Philibert, bafouilla quelques arguments où il y fut question de régénérer la France, quelques étudiants facétieux entonnèrent "Esprit saint descendez en lui". Le deuxième orateur s'étonna qu'un aussi jeune garçon ait des pruderies de vielle anglaise. Les discours se succédèrent au beau milieu d'un chahut, de chansons paillardes. A dix heures trente, deux jeunes filles supposées être des serveuses à sacoche sont portées en triomphe sur la scène où l'on chasse les assesseurs pour leur offrir leurs chaises....
Les habitants du neuvième arrondissement n'étaient pas les plus mal lotis.....
.....................
Des statistiques de la préfecture indiquent qu'il y avait quarante brasseries ayant cent vingt filles et en 1879, cent trente brasseries (déclarées) servies par cinq cent quatre-vingt -deux femmes dont voici le détail en 1879 :
certaines disposent même au sous-sol de cabinets destinés aux visites des clients. Dans la brasserie, des bourgeoises pour s'encanailler, viennent parfois rivaliser avec les filles. Dans un grand nombre de brasseries, une pièce officiellement destinée à servir de chambre à coucher à une bonne, est louée par le patron à l'heure, qui donne la clé de la chambre contre monnaie sonnante. Jusqu'aux sous-sols isolés ayant officiellement pour objet de pouvoir s'isoler pour étudier servent en réalité aux ébats tarifés. L'imagination n'avait pas de limites, certaines brasseries étaient servies par des femmes déguisées en religieuses. Le maître des lieux obligeait les filles à payer leurs costumes. Les caissières offraient aux habitués des photographies obscènes des serveuses les plus accortes.
Un syndicat créé pour la profession éditait un journal, avec la liste des établissements destinée aux touristes et aux étrangers, avec la spécialité de chaque maison. Des prospectus illustrés de façon suggestive distribués à la sortie des salles de spectacle invitaient les touristes à terminer la nuit (jusqu'à deux heures du matin en principe) dans un endroit plutôt accueillant.
LA FINANCE ET LA POLITIQUE
Plusieurs brasseries étaient commanditées par des hommes politiques, ayant pour souteneurs quelques financiers ayant pignon sur rue. Quelques gérants, hommes de paille, étaient recrutés par des déclassés, des professeurs, des musiciens sans talent, des institutrices, des sages-femmes, des directrices d'agence matrimoniales etc.
Les filles ne reçoivent aucun salaire, ce sont elles qui sont obligées de verser une redevance en espèces, ou bien parfois en nature pour avoir le droit de servir. En prenant leur service, elles devaient payer "la casse" et un supplément pour le nombre de tables qui leur étaient confiées. Chaque retard ou chaque faute était taxé d'une amende. Le "travail" commençait à trois heures de l'après-midi, jusqu'à la fermeture à deux heures du matin. D'après le préfet, elles gagnaient en moyenne entre cinq et vingt francs par jour. Celles qui ne devenaient pas folles, par l'abus d'alcool sont frappées par la phtisie ou la syphilis, terminaient leurs jours misérablement.
Avant la naissance des brasseries de femmes, existaient déjà des débits de boissons particuliers. Le café de la Mère Moreau place de l'Ecole, mettait déjà en avant les serveuses les plus jolies en vitrine avant les années 1840. Plus tard des cafés appelés "caboulots" employaient des filles de comptoir nuisibles à la morale publique. Le préfet Boittelle en avait établi la règlementation.
Mais, c'est une autre histoire.........
17:20 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
LE CABARET LE CARILLON "AU COIN DE LA RUE DES MARTYRS"
PAR BERNARD VASSOR
mise à jour le 29 mai 2008.
Ce cabaret fut fondé par Georges Léon Stiers*, dit Tiercy qui avait débuté "aux Décadents", le cabaret de la rue Fontaine (16 bis). Sur l'affiche, nous voyons une concierge se sauver... C'était Tiercy lui-même qui dans ce déguisement s'enfuyait au son de la chanson qu'il avait composée et qui obtenait un très grand succès :
"Ah ! mes enfants"
C'est moi la concierge'd'la maison qui fait l'coin
Pleurez mes beaux yeux car j'en ai bien besoin,
Ah ! mes enfants !"
Le cabaret était situé en réalité à l'angle de la Cité Charles Godon, au premier étage dans grand un atelier qui avait comme décor une chaire imposante surmontée d'une grande cloche, ce qui justifia le nom de la maison. On pouvait y entendre parfois Paul Delmet. Après le spectacle, qui coûtait deux francs, le café du rez-de-chaussée accueillait les fêtards qui pouvaient ecouter un jeune débutant Henri Dreyfus qui changea de nom un petit peu plus tard et connut lui aussi la célébrité dans le quartier de Montmartre. Tiercy ayant pris "
un bouillon" de vingt mille francs céda l'établissement à
Alfred Bertrand, auteur dramatique qui fonda la "
Société du Cornet" avec
Paul Delmet et
Georges Courteline. Bertrand Millavoye,nouveau patronyme d'Alfred Bertrand confia la direction à
Fursy, nouveau nom et anagramme d'Henri Dreyfus, qui avait d'abord fait précéder la particule "de". L'été, dans le jardinet attenant, un tribunal humoristique : "
Les Assises du Carillon"était chargé de juger l'actualité du moment**. C'est la chanteuse
Violette Dechaume qui représentait la partie civile, et Bertrand Millevoye était l'avocat de la défense.
Georges Courteline en fit une pièce, (
Un client sérieux) qui d'ailleurs fut jouée
au Carillon. Ce coup d'essai fut suivi par d'autres joyeuses pièces jouées au Carillon :
Le Gendarme est sans pitié, Théodore cherche des allumettes, la Peur des coups....." Un gros succès également pour
Paul Héric et
Marcel Hourette : Totote aux enchères,pièce jouée par Mademoiselle Violette Dechaume et messieurs Verdier et Daunis.
*Né à Lille en 1861, ancien étudiant en pharmacie, vendeur de produits chimiques. Après avoir fait faillite, Il créa "Le Sans-Soucis" ensuite rue de la Chaussée d'Antin le "Théâtre Tiercy" .
11:30 Publié dans AUBERGES ET CABARETS. | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
L'HIPPODROME A MONTMARTRE
PAR BERNARD VASSOR
Dans l'immense cirque construit près de la place Clichy, un café restaurant qui était le plus somptueux d'Europe. La décoration Modern Style des boiseries sculptées, des glaces qui étaient l'oeuvre des plus grand artistes du temps. Des tapis à grandes fleurs et l'éclairage électrique en firent l'établissement réunissant toutes les perfections modernes.
Les panneaux décoratifs des Walkyries, des Diane Chasseresse étaient l'oeuvre du peintre de la rue Clauzel (8) Louis Anquetin,ami de Vincent van Gogh (et du père Tanguy). Le mobilier très confortable, de longs divans bleu électrique et des sièges assortis autour de tables serpentant autour de l'Hippodrome donnent un effet nouveau et original.
L'Hyppodrome fut remplacé comme vous le savez par le plus grand cinéma du monde, ouvert le 30 septembre 1911"Le Gaumont Palace" détruit à son tour, spéculation foncière oblige, pour laisser place à un vulgaire Castorama . Les précédents locataires de l'Hyppodrome, avant Gaumont avaient été la Compagnie des Cinéma-Halls, société dissoute après faillite. Louée ensuite à une compagnie anglaise "la Paris-Hippodrome-Skating-Rink Company" transformée en piste pour patin à roulettes. La société sous-loue en sous-sol, une salle en 1910 : "L'hyppodrome, Cinématographic Théâtre, THE ROYAL BIO, the best in the world" !!!
10:55 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
28/04/2008
ALPHONSE ALLAIS, LE CHEF DE "L"ECOLE DES FUMISTES"
PAR BERNARD VASSOR
Alphonse Allais
Potard potassant beaucoup
Des combles l'exorbitance
Il comble son existence
D'à peu près faits coup sur coup.
....
Ce qu'i vous sert un ragoût
D'absurdisme avec prestance
C'est un rêve....pour la stance
Rimée, il a peu de goût !
Philosophe à l'air bonasse
Ce Jocrisse blond filasse
Par qui Prud'homme est honni,
Met souvent sans prendre garde
Les pieds, quoiqu'on le regarde
Dans le plat de l'infini.
Cabriol
Allais Alphonse,1854 à Honfleur, 1905 à Paris.
Alphonse Allais faisant son service militaire fut réformé avec la mention : "imbécillité précoce". Chaque fois qu'il entrait dans le mess des officiers, il lançait : "Bonjour M'sieu dames" Un adjudant lui ayant un jour demandé de balayer la cour, trouva le conscrit plongé dans une profonde réflexions; "Monsieur l'adjudant, dit-il, je ne demande pas mieux que de balayer cet espace, mais dans quel sens ?"
........
Chef du clan des "Fumistes" des Hydropathes puis des "Hirsutes" et des "Incohérents". Le plus aimé au Quartier Latin, en compagnie de son ami Sapeck, c'est par sa gaieté et son esprit qu'il se rendit populaire. Étudiant en pharmacie, effectua de nombreux stages où il épouvanta ses patrons en collant des étiquettes "potion" sur les fioles de poisons les plus violents. Il déclarait "que les médicaments n'agissaient que par interversion".
Il fut le rédacteur en Chef du journal Le Chat Noir après le départ d'Emile Goudeau.
Sources :
Bien sûr, il faut se reporter à la formidable biographie de François Caradec, Alphonse Allais, Belfond 1994.
20:45 Publié dans La bohème littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
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