« lun. 28 févr. - dim. 06 mars | Page d'accueil
| lun. 14 mars - dim. 20 mars »
12/03/2011
Maxime Maufra
PAR BERNARD VASSOR
16:47 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg
Un ami de Vincent : l'australien John Peter Russel « le disciple de la couleur pure »,
PAR BERNARD VASSOR
**Carnet d'adresses annoté et commenté par Ronald de Leeuw et Fieke Pabst
16:17 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg
11/03/2011
La pose d'une plaque en hommage à Rosa Luxemburg à Montmartre
Par Bernard Vassor
Comme l'indique la plaque, des étudiants du lycée Rosa Luxemburg de Berlin sont à l'origine de cette initiative. Venue à Paris en 1894 pour la préparation d'une thèse sur le développement économique de la Pologne, Rosa résida à Paris, rue Feutrier, 7 rue du faubourg Saint-Denis et 7 avenue Reille.
Dans un recueil intitulé "L'Enfer" Max Beckmann avait traité les conditions de vie sociale, et l'actualité politique en 1919. Une des 10 planches intitulée "Le Martyre" (numéro 3) représentant l'assassinat de Rosa Luxemburg.
Rosa Luxemburg, 1871-1919, fondatrice du Parti Socialiste de Pologne et de Lithuanie, émigra pour suivre ses études à Berlin.
En 1919, en pleine répression de la Révolution spartakiste, le 15 janvier 1919, Rosa Luxemburg et Karl Liebknetch furent arrêtés et assassiné le même jour par des membres des "corps-francs" groupes d'extrème-droite, avec la complicité bienveillante du gouvernement social-démocrate de Gustave Noske...
Lettre de Rosa à Léo Joguiche : à Paris, le 11 mars 1894 :
Je suis arrivée aujourd'hui à 10 heures. Je suis fatiguée, mais ça va. Les Jadzios* partent et je vais me coucher. J'ai déjà une chambre - pas mal et pas loin, au quatrième étage pour 30 F (avec service). Je me mets dès aujourd'hui au travail, dès que j'aurai fini de dormir. Je donne cette carte à Adolf pour qu'il la mette à la boîte..Une cordiale poignée de main. J'écrirai une lettre dès aujourd'hui.
Ensuite, une lettre plus intime :
Mon très cher, mon aimé Enfin, je peux t'écrire. Il est maintenant 11 heures du soir. Je viens juste de revenir de chez Adolf [Warski], et je suis dans ma petite chambre au 5 ème étage. Cette petite chambre est pas mal pour les conditions locales. Mais c'est secondaire. En fait je voulais seulement t'écrire et écrire à ton propos, mais je perds la tête tellement je suis fatiguée. Tu le verras certainement à plusieurs reprises dans cette lettre. Mon trésor, mon aimé, mon Dyodyo! Que fais-tu maintenant? Tu es certainement couché, la lampe à côté de toi sur la petite table et tu lis ou tu prends des notes et laisse monter des volutes de fumée. Mon aimé. Quand vais-je te revoir? Cela me manque tant, que mon âme se languit! Sais- tu mon aimé, il est bientôt minuit, mais en bas on entend tout autour bruit, cris, appels des vendeurs de journaux - comme en plein midi.
Ce que j'ai fait aujourd'hui? Rien. J'ai dormi environ trois heures. Puis, Morek [Warszawski] et un ouvrier, un Polonais, sont arrivés chez Adolf. Je n'ai donc rien pu faire. De toute façon, j'avais tant de bruit dans la tête que je n'étais capable de rien. Ah, mon très cher, si seulement je t'avais maintenant avec moi! Bon, plus tard, nous sommes allés en tramway au Bois de Boulogne et retour. J'ai vu le Trocadero, la Tour Eiffel et le Grand Opéra. Et combien de jolies femmes, il y a ici! En fait, elles sont toutes belles ou le paraissent du moins. Non, il n'est pas question que tu viennes ici! Tu restes à Zurich!
Tu me demandes comment se sont passées les retrouvailles avec Adolf et son épouse? Très bien. Nous n'avons encore parlé de rien. Mais pour ce qui doit paraître prochainement, il a prodigué ses conseils etc. Il m'a demandé, si j'allais publier sa lettre sur Kasprz[ak] et l'article sur les artisans. Il prétend, ne pas avoir écrit qu'il ne le souhaitait pas. En un mot, c'est toujours la même chose.
Maintenant, passons aux affaires. Mon trésor! Imagine qu'il manque quatre colonnes pour le numéro 4! Et je ne sais vraiment pas quoi faire. Vois-tu, malheureusement, je n'ai pas pris avec moi l'article de Julek. Mais jusqu'à ce que tu reçoives cette lettre - il faudra deux jours, pour qu'il fasse les corrections et que tu me l'envoies - encore deux jours, pour que Reiff l'imprime - un jour, cela fait au minimum 5 jours! Donc, je me décide pour ce qui suit: demain, je vais voir Reiff et vois avec lui. S'il a les caractères pour la brochure de mai sans désorganiser complètement l'impression du journal, j'attends pour le journal et je lui fais faire la brochure (deux parties). mais s'il n'en a pas, je te télégraphie pour l'article de Julek, je le vérifie moi-même et je l'intègre. Voilà, Mon cher!
Je suis épuisée et nerveuse. Je n'en peux plus.
Je t'embrasse Dziodzio,
Dziodziu, as-tu déjà demandé les articles à K[ritschewski] et G[eldfang] Surtout auprès de K[ritschewski] ! Il faut qu'il se dépèche et aussi Julek, mais il doivent être aussi brefs que possible, car je voudrais garder une colonne pour de petites notices du français. Flora Wislicka m'a informée que dans les prochain jours, il y a aura les jugement concernant les "Anciens". Entre-temp, Bolek [Debinski] a été informé que Lopek [Bein] a été de nouveau arrêté.
Mon adresse: 7 rue du Faubourg Saint-Denis, Chambre 11.
Envoie-moi la robe marron (et le jupon) à temps, je dois me rendre le 18 mars à un banquet chez les Français.
(Dans Correspondance - Tome 1 - Chez Dietz Verlag - 1982 - P 14/P16)
Traduction lieb sur son blog :
http://comprendre-avec-rosa-luxemburg.over-blog.com
16:45 | Lien permanent | Commentaires (2) | | | |
Digg
10/03/2011
Eliphas Lévi Zahed, curé de Saint-Nicolas du Chardonnet défroqué, inventeur de l'occultisme
C'est en 1810 (mort en 1875) , que celui qui fut baptisé à l'église Saint-André -des-Arcs, fils d'un savetier du carrefour de Buci, Alphonse-Louis Constant, naquit, à deux pas du Procope rue des Fossés Saint-Germain ( aujourd'hui, ancienne Comédie). Après des études dans un collège pour enfants pauvres, il fut admis au séminaire de Saint Nicolas du Chardonnet.
Là, un prêtre le dirigea dans l'étude de la magie à Saint-Sulplice. C'est là qu'il rencontra Hoene Wronski, qui lui fit dont de son prognomètre, machine à prédire l'avenir... Il fut alors nommé sous-diacre et tonsuré. Une famille riche lui confia alors l'éducation de leur fille Adèle Allenbach. Il en tomba alors amoureux fou, la croyant la réincarnation de la vièrge, mais sa machine ne lui dit pas que la jeune fille qu'il prenait pour la réincarnation de la vièrge, allait laisser choire. Il quitta le séminaire, et s'engagea dans une troupe théâtrale, tout en continuant des études. Revenu à Paris dans l'appartement de sa mère qui s'était suicidée après le scandale causé par son fils, Constant rencontra une autre jeune fille dont il tomba éperdument amoureux. Il lui prodigua un solide enseignement littéraire et philosophique. Mais la jeune fille résista à ses invitations pressantes et vola de ses propres ailes. C'était Flora Tristan, celle qui allait devenir la grand-mère de Gauguin. Après la mort de Flora, il épousa Eugénie Chevrier qui lui donna un fils Xavier. L'abbé Constant changea son nom pour celui hébraïsé de Eliphas Lévi Zahed.
10:13 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg
09/03/2011
Une conférence de Dominique Delord au cours d'une table ronde consacrée à la naissance de la Goutte d'Or et des migrations provinciales et Européennes.
Du mardi 15 mars au dimanche 20, de nombreuses manifestations, expositions, concerts, tables rondes, visites du quartier et projections, auront lieu autour du thème de la naissance du quartier de 1830 à 1850 de la Goutte d'Or.
Je signale à mes amis zoliens une visite guidée le 105 mars : "La Goutte d'Or au temps de Zola" une exposition " Zola et la condition ouvrière d'hier et d'aujourd'hui" et des lectures "autour de L'Assommoir" le dimanche 20 à 18 heures au Xango Bar, 4 rue Affre.
file:///C:/Users/VASSOR/Tracing/Downloads/Conf%20Goutte-d...
09:41 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg
08/03/2011
DES AMAZONES : FLORA TRISTAN ET LES FEMMES DE SON TEMPS
Flora Tristan et les femmes de son temps
7 avril 1803-14 novembre 1844
L'homme le plus opprimé
peut opprimer un être
qui est sa femme.
Elle est la prolétaire du prolétaire même.
Flora Tristan « L’Union Ouvrière »
Comment résumer en quelques lignes la vie "ardente et trépidante" d'une femme qui a lutté jusqu'à l'épuisement pour établir une justice sociale dans la première moitié du XIX° siècle ?
Le titre de son premier ouvrage en 1836 : "Nécessité de faire un bon accueil aux femmes étrangères" suffit à démontrer la modernité du combat de celle qui fut aussi une grande voyageuse. Ses pétitions adressées aux députés pour obtenir l'abolition de la peine de mort, attendront un siècle et demi pour aboutir en France. La mesure, en revanche n'est toujours pas appliquée dans le nouveau monde.
Le code Napoléon avait réduit la femme à l'état d'infériorité et d'assujettissement. Flora s'engagea avec "ses soeurs" saint-simoniennes dans le combat pour le rétablissement du divorce et le droit des femmes à disposer d'elles-mêmes.
Véritable créatrice du syndicalisme, elle fonda "L'Union Ouvrière » avec un but très clair : organiser les travailleurs, exiger le droit au travail, veiller à l'éducation des enfants et verser une pension aux ouvriers agés.
Avec elle il faut citer et remettre en mémoire celles qui furent les pionnières du mouvement féministe et qui luttèrent parfois jusqu'à la mort pour voire la réalisation de leur combat.
A "La Tribune des femmes" premier journal féminin militant, au 27 rue Laffitte en 1832 on pouvait rencontrer aux réunions du jeudi, Claire Demar et Marie-Reine Guindorf qui ont connu une fin tragique, Suzanne Voilquin "Fille du Peuple", Jeanne Deroin, Claire Bazard, Désirée Véret (Desirée Gay) et Eugénie Niboyet qui organisa à Lyon en 1832 la première organisation féminine "Pour la Paix dans le monde"
Les principaux journaux dirigés en majorité par des ouvrières s'intitulaient :
La Femme Libre, La Femme Nouvelle, L'Apostolat des Femmes, La Tribune des Femmes, La Voix des Femmes.
Flora Tristan est morte d'épuisement à Bordeaux, seule ville en France qui l'honore chaque année le 14 novembre jour de sa mort, La maison du Pérou et L'institut d'Histoire sociale d'Aquitaine organisent une manifestation commune au cimetière de la Chartreuse.
Aux sources de cet article :
Dominique Desanti, qui fut la première à avoir écrit une biographie de Flora et Evelyne Bloch-Dano la dernière en date avec "La femme messie". Evelyne à également produit une superbe biographie de « Madame Zola ».
Nadia Prete m'a aidé à l’organisation à la mairie du neuvième, d’une magnifique célébration du bicentenaire de la pionnière de la cause des femmes avec des conférences et une exposition en liaison avec l’ambassade du Pérou avec l'Ambassadeur monsieur Javier Perez de Cuellar et l'attachée culturelle madame Carolina Bellaunde, et la bibliothèque Marguerite Durand. avec madame la conservatrice Annie Metz.
Dans le monde entier, des associations Flora Tristan ont été crées pour venir en aide au femmes battues.Célébrée par André Breton qui possédait une partie de sa correspondance qui fut mise en vente lors de la dispersion du « Musée Breton » au 42 rue Fontaine.
Une série de conférences avec
Article paru dans le journal municipal du 9ième arrondissement lors de la célébration du bicentenaire de Flora Tristan que j'avais organisée à Paris et à Bordeaux pour une exposition en liaison avec l'Institut d'Histoire Sociale de la Gironde et mon amie d'enfance Annie Gleroux Ducom.
"Refusons pour époux tout homme qui ne consentirait point à partager le pouvoir"
Eugénie Mouchon est née à Montpellier, morte à Paris le 11 septembre 1796- Paris 6 janvier 1883. Elle épousa un riche avocat lyonnais en 1822.
Conquise par le saint-simonnisme, elle fut déçue par la scission de "l'Eglise" par Bazard et Enfantin, après le départ deJules Lechevallier, elle rejoignit les rangs des fouriéristes. Elle fit de nombreuses traductions de romans et de textes deMary Wollstonekraft, et de Marie Egworth.
Elle fonda en 1833 à Lyon « Le Conseiller des Femmes » journal auquel collabora Marceline Desbordes-Valmore et, elle fut la première française à traduire un roman de Charles Dickens. En contact étroit avec Flora Tristan à Paris , les deux femmes se séparèrent en 1833..
C'est Eugénie elle qui orienta le mouvement féministe naissant vers les thèses de Fourier. Elle créa le journal "La Paix des deux Monde"
précurseur des mouvements pacifistes.
En 1834 elle fonda une académie artistique féminine appellée "L"Athénée des Dames" dans lequel, elle combattit le duel et la peine de mort
Présidente du "Club des femmes" du boulevard Poissonnière en 1848, dont les principales animatrices, étaient comme elle d'anciennes saint-simoniènes converties : Désirée Gay, Jeanne Deroin, Adèle Esquiros,Pauline Roland*, Anaïs Segalas et d'autres, anciennes rédactrice de "La Tribune des Femmes" et de "L'Apostolat des fmmes" de 1832-1833. Pendant la Révolution de 1848, elle désaprouva Jeanne Deroin et lesVésuviennes, Elle avait fondé "La Société de la Voix des Femmes" en mars et son club 8 rue Taranne , fut le véritable pivot de tout le mouvement féminin à cette époque. On peut noter la présence comme membre ce club le sulfureux curé schismatique l'abbé Chatel, qui participa aussi à de nombreuses réunions dans d'autres clubs féminins. Il y prôna la liberté pour les femmes de divorcer, et le mariage des prêtres.
.......
Eugénie Niboyet voulant faire exercer une influence à travers des élus, lança la candidature d'Ernest Legouvé, féministe de longue date, et celle de George Sand, qu'elle croyait acquise au mouvement d'émancipation des femmes.
Dans un article paru dans "La Voix des Femmes" elle demande d'appeler à l'Assemblée Constituante :
"Le représentant qui unit nos sympathies, c'est le type un et une, être mâle par la virilité femme par l'intuition divine, la poésie. Nous voulons hommer Sand..."(...)
La réponse de George Sand fut cinglante hautaine et méprisante : C’est par l’intermédiaire d'autres journaux qu’elle répondit, traitant l’article d’Eugénie Niboyet de "plaisanterie", et se moquant même de ce journal, rédigé par "des dames" qui forment des clubs et qui dirigent des journaux, que par ailleurs, 'elle ne connaissait pas, et qui a même osé annoncer sa candidature à l’Assemblée nationale. Elle déclara ne pas permettre qu'on la prenne symbole d’un cénacle féminin avec lequel elle n’a jamais eu la moindre relation et qu'elle est complètement étrangère aux articles signés G.S. parus dans ce journal. Son amie Marie D'Agoult sous le nom de Daniel Stern se montra aussi méprisante vis à vis des clubs féminins dans son "Histoire de la Révolution de 1848".
Contrairement à ce que l'on croit, George Sand, a plusieurs reprises refusa le demander et d'envisager le vote des femmes. Ce qui fit souligner par bon nombre d'écrivains et d'historiens, "l'ambivalence" de ses idées en ce qui concerne le féminisme. Elle récidiva en 1868, dans une brochure : "Pourquoi les femmes à l'Académie". Son attitude haineuse et pour le moins rétrograde vis à vis de la Commune de 1871, et sa fermeture d'esprit en ce qui concerne "l'art moderne", en font une bien piètre féministe éclairée !!!
Notons au passage l'article révoltant de Charles Hugo contre les clubs de femmes (La Liberté, 29 septembre 1870) :
"Je ne suis pas allé dans ces clubs et je ne veux pas y aller...Les réunions de femmes avaient eu jusqu'ici trois noms : la maison, le bal et l'église; on vient de leur en appliquer un quatrième....le club ! A la maison les femmes étaient pures, au bal belles, à l'église saintes; mais au foyer, au bal, à l'église elles étaient femmes(...) au lieu de le consoler, elles crient contre le genre humain. Elles feront de leur voix qui avait été jusque-là douce comme un chant, tendre comme un conseil, inspirée comme une prière ...° Le moment est venu où les femmes doivent se taire !"
* Qui fut la tutrice d'Aline Chazal, future madame Gauguin, mère de Paul, et fille de Flora Tristan.

mise à jour le 7 mars 2009
Mise à jour le 8 mars 2011
10:18 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg
07/03/2011
Gervaise à la Goutte d'Or
PAR BERNARD VASSOR
Le quartier de la Goutte d'Or, au temps de Gervaise écrit en 1877. L'action se situe vers 1850.
10:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg