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20/03/2011

Katsukita Hokusaï (Le vieux fou de dessin) : LA VAGUE (36 vues du Mont Fuji)

Par Bernard Vassor

 

hOKUSAÎ,LA VAGUE

 

Trente six vues du Mont Fuji (1831) : La grande vague de KANAGAWA.

hokusaï

Détail : Les occupants de ce frèle esquif, vivent certainement leurs derniers instants.

Les embarcations prises dans cette mer déchaînées sont ballotées. La vague qui menace va bientôt les ensevelir avec les navigateurs qui sont à leur bord. Personne ne peut faire barrage contre cette vague monstreuse. Les élément naturels sont inexorablement  les plus forts. Au centre, le Mont Fuji trône majestueusement, symbole d'éternité.

Katsukita Hokusaï est de près de trente ans l'ainé d'Hiroshige, ses "trente six vues" sont bien antérieures aux cent vues d'Hiroshige. Il signait lui-même sous le nom de Gakyōjin"vieux fou de dessin". Son influence a été considérable dans son pays, puis en France sur tous les impressionnistes. Il vit le jour à Katsukita, province d'Edo en 1760. Il fut l'inventeur de la "Manga", esquisse spontanée, romancier et illustrateur, son oeuvre est immense.

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19/03/2011

Sur les pas de Gervaise à la Goutte d'Or, une visite organisée par "Bastringue" par la conférencière du musée Carnavalet Véronique Reynaud.


PAR BERNARD VASSOR 

Le mot assommoir provient du livre de Denis Poulot : "Le Sublime, ou le travailleur comme il est en 1870 et ce qu'il peut être" dont Zola s'est abondamment servi pour son vocabulaire populaire et argotique des ouvriers parisiens.  Zola fut d'ailleurs accusé de plagiat. Le mot assommoir était un établissement que Denis Poulot décrivait comme un mannezingue (marchand de vin) où l'on servait de l'alcool frelaté.

Denis Poulot,gallica

Source Gallica

 

Alfred Delvau bien avant avait mentionné un cabaret portant ce nom à Belleville

"Le Bastringue à Château rouge" programme: la Goutte d'Or

Visites thématiques de Paris par Véronique Reynaud : LE PARIS DE

Société littéraire des Amis d'Emile Zola

La Goutte d'Or en 1842 pour V.Reynaud.jpg

En 1842, avant la naissance de Nana, le village de la Goutte d'Or

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L'Assommoir au théâtre, adaptation de William Busnach (1832-1907) et Octave Gatineau (1824-1878)
Le mannezingue  du mastroquet le père Colombe se trouvait à l'angle du boulevard des Poissonniers (Rochechouart) et de la rue des Poissonniers, de l'autre côté de l'octroi de la place de la Barrière des Poissonniers. Le nom de ces voies provient de l’acheminement pour le transport de la marée depuis le moyen age.  "L'enseigne portait en longues lettres bleues le mot DISTILLATION, écrite d'un bout à l'autre. Il y avait à la porte, dans deux moitiés de futaille, des lauriers roses poussiéreux.(...) mais la curiosité de la maison était, au fond, de l'autre côté d'une barrière de chêne, dans une cour vitrée, l'appareil à distiller que le consommateur voyait fonctionner, des alambics aux longs cols, des serpentines descendant sous terre, une cuisine du diable devant laquelle venaient rêver les ouvriers soûlards" 
Zola
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Plan de 1859, la portion de la rue où se trouvait l'Assommoir a été amputée lors du percement du boulevard Ornano, devenu Barbès un peu plus tard dans cette partie.
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 Dans le décor de la pièce, nous voyons la rotonde de la Barrière Poissonnière, et le café du père Colombe à droite, et les comédiens Mousseau et Courtes.
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L'acteur Mousseau, qui tient le rôle de Bibi-la-grillade, avec l'argent récolté, pour son rôle, put se rendre acquéreur de l'Auberge du Clou avenue Trudaine...
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Un escalier d'une maison anciennne rue de la Goutte d'Or

mis à jour le 19/03/2011

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Petite histoire des "maisons" de la rue Rochechouart.


Par Bernard Vassor
 
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On trouvait de tout dans le Guide rose, même de la publicité pour un marchand de chaussure, bien utile pour "ces-dames"
au 75 boulevard de Clichy
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Rue Rochechouart 
Ces listes ne sont pas exhaustives, les archives de la rue Sainte-Anne (rue disparue aujourd'hui, tout comme la rue de Jérusalem au cours de la reconstruction du Palais de Justice), siège de la police des moeurs ayant brulé au moment de la Commune de Paris, certaines archives pour des raison de stockage ayant été pilonnées dans les années 1920, certains dossiers ayant aussi "disparus" aussi en 1944, pour s'autres motifs....
.........
Les "maisons" fermées rue Rochechouart en 1946 :
Linette, au 9 bis, Veuve B…. au n° 13, puis Ellen-Maud, Tel : rudaine4683, au numéro 15,  chez  Li…, et au 42  L…deB….

Au XIX° siècle : au 18, hôtel des Arts tenu par Auguste Levellut (sic) au numéro 19, de 1846 à 1902, c’était uun « meublé » surveillé par la police des mœurs.. Au 37 Morissot Marie exerçait dans cet hôtel.. Le numéro 45 a été une maison de rendez-vous jusqu’en 1928 tenue par une « dite Marsa » Le numéro 62, illustre parfaitement ce qu’étaient certaines crémeries à l’époque dont le propriétaire fut jusqu’en 1905 un nommé Girbal.

Le 9 bis boulevard Rochechouart était la maison de rendez-vous d’une incertaine certaine  dame Sarasin

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LA PISCINE, 75 RUE ROCHECHOUART 
........
 L'inspecteur principal de la préfecture de Police C.J. Lecour medium_C.J.LECOUR.2.jpgnotait pour l'année 1874, 4000 prostituées recensées et environ 70 000 insoumises. Ce sont des femmes exerçant le plus vieux métier du monde, refusant le contrôle de la Police et de l'inspection médicale de l'infirmerie Saint-Lazare. 
L'historiographe Louis Fiaux ancien membre du Conseil municipal dans une étude parue en 1892, indiquait qu'il n'y avait aucune maison de tolérance dans le quartier Rochechouart ! "Les Maisons de tolérance en France, Leur fermeture, Georges Carré éditeur Paris 1892" il dresse un tableau des propriétaires d'immeubles consacrés aux tolérances (1870) :
Professions 
Agent d'affaires......................................
Agent de change en province....................
Avocats..................................................
Avoué....................................................
Bijoutier.................................................
Chapelier................................................
Commissaire de roulage...........................
Entrepreneur de maçonnerie......................
Filateur.........................................................................
Graveur.........................................................................
Horloger.......................................................................
Logeur..........................................................................
Marchand de chevaux.....................................................
Magistrats.....................................................................
Maîtresses de tolérances.................................................
Epiciers.........................................................................
Marchands d'habits.........................................................
Notaires (à titre de gérant de succession)..........................
Rentiers........................................................................
Restaurateurs................................................................
Syndics de vente............................................................
Vannier.........................................................................
Mises à jour le 19/03/2011

 

07:58 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

18/03/2011

Montmartre : GAUDERIC VERDAGUER, un nom complètement oublié...

Par Bernard Vassor 

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Fusillé pour avoir crié :"Soldats, la crosse en l'air"

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Le 18 mars au Moulin de la Galette

Il est inutile de chercher son nom sur internet, l'Histoire n'a pas retenu le nom de ce sergent  du 88e de ligne qui donna l'ordre de mettre la crosse en l'air, refusant ainsi de charger et de tirer sur la foule assemblée sur la Butte pour s'opposer à la reprise des canons de Montmartre. Il fit  partie des 25 hommees fusillés à Satory le 28 novembre 1871, accusé du meutre des généraux Lecomte et Thomas en compagnie de Herpin-Lacroix, Altdenoff et de Lagrange.

gauderic  verdaguer

Je crois que son nom ne serait pas déplacé à Montmartre, pour baptiser une place, une rue ou une petite ruelle ? 

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Exécution des généraux Lecomte et Thomas, photomontage mensonger, mais qui nous permet de voire la cour intérieure du poste de garde du 61e bataillon de la Garde nationale

08:24 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

17/03/2011

Dans la nuit du 17 au 18 mars 1871 à Montmartre, les premières victimes des versaillais : Germain Turpin, Louis Blaise et Marguerite Boivin.

Par Bernard Vassor

Il est six heures, Paris s'éveille.

L'Assemblée nationale nouvellement élue, majoritairement composée de monarchistes de cléricaux et du Parti de l'Ordre, veut prendre des mesures pour annuler des mesures qui avaient été prises pour soulager la souffrance des parisiens assiégés : rétablir le fonctionnement du Mont-de-Piété, abrogation du moratoire sur les loyers, la suppression de l'indemnité  des gardes nationaux (trente sous par jour), sauf pour ceux qui présenteront un certificat d'indigence. L'Assemblée décide aussi d'aller s'installer

à ,Versailles. L'annonce de toutes ces décisions provoque des remous chez les ouvriers, les artisans et les petits patrons conduits à la faillite pour les uns, et à la condition d'indigents pour ceux, sans travail, et bientôt sans toit. 

Le 15 mars, les députés demandent à Thiers, alors chef du pouvoir exécutif, de désarmer la Garde nationale, et de lui enlever les 400 canons qui avaient été payés par souscription par les parisiens, pour la défense de Paris contre les prussiens. La Garde nationale avait fait mettre en lieu sûr des canons sur les Buttes de Montmartre et de Belleville aux Buttes Chaumont. 

Thiers demanda le 17 mars au général Vinoy de reprendre ces canons le lendemain simultanément dans différents quartiers.

Pendant que Paris  est endormi, sous les ordres du général Susbielle, on réveille les soldats et on distribue des armes. Les soldats se mettent en marche à 2 heures du matin.

Dans le XVIII° arrondissement, le général Susbielle qui installa son quartier général Place Blanche lança sa division forte de 4000 hommes  à l'assaut de Montmartre, à 3 heures du matin tandis que la brigade Paturel, avenue de Saint-Ouen parvint au Moulin de la Galette en passant par les rues Marcadet, des Saules et Norvins, tandis que le général Lecomte passant par la place Saint-Pierre parvint jusqu'à la tour Solférino pour faire la jonction avec les troupes de Paturel.

GLOIRE AU 88è DE LIGNE !

montmartre,caznons,lecomte,thomas,clemenceau,turpin

Guide des sources de la Commune et du mouvement Communaliste, archives de Paris, la Documentation français Paris 2006.

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"Le Champs des polonais"

rue des rosiers,61e bataillon,18 mars

Rue de la Fontenelle (ou rue des Rosiers, certains habitants lui donnant toujours ce nom sur les registres d'inscription de la Garde nationale, [D2R4], on trouve certains gardes inscrits aux deux adresses) C’est le samedi 18 mars vers 3 heures du matin que le Général Claude Martin Lecomte à la tête du 88° régiment de marche, tenta de récupérer les 171 canons payés par souscriptions des parisiens, qui avaient été parqués « au champ des polonais », l’espace occupé aujourd’hui par le Sacré-Cœur. Avec pour prétexte que ces canons auraient pu être récupérés par les prussiens ! Mon ami Jean-Paul Martineau, décédé  il y a peu, ancien professeur de médecine à Lariboisière, historien des hôpitaux de Paris, raconte : « Une seule personne avait été affectée à la surveillance du parc d’artillerie, le garde national Germain Turpin, un maçon de 36 ans habitant passage Doudeauville.  Il était de garde cette nuit là, auprès de fameux canons lorsqu’il entendit arriver la troupe de ligne, courageusement, il fit les sommations d’usage, mais la seule réponse qu’il reçut fut une décharge de fusil qui l’atteignit à l’abdomen et le coucha par terre. Louise Michel qui se trouvait de garde au poste de garde du 61° bataillon en haut de la rue de la Fontenelle* toute proche, accourut avec la cantinière Jeanne Couerbe*. Les deux femmes lui firent un premier pansement en déchirant leur propre linge. Le docteur Clemenceau maire du XVIII° arrivé sur place peu après lui prodigua les premiers secours sur place car le général Lecomte** soucieux de ne pas ameuter la population, s’opposa à ce que l’on transporta le blessé à l’hôpital, au scandale de l’assistance. Louise Michel parvint  à le relever et le conduire à Lariboisière, on le coucha dans le lit n° 14 de la salle Saint-Ferdinand ( par la suite devenue Ambroise Paré) où atteint de péritonite affection que l’on ne pouvait pas opérer à l’époque, il agonisa 9 jours entouré de sa famille. Germain Turpin mourut heureux, disait-il d’avoir vu la Révolution. »(…) Deux autres blessés furent emmenés à Lariboisière, le premier Henri-Louis Blaise un tapissier du quartier agé de 21 ans survécut lui aussi neuf jours (…)la troisième victime Marguerite Boivin couturière agée de 37 ans qui faisait parti du groupe de femmes ayant arrêté la troupe et rallié les soldats, réussit à se rétablir au terme d’un séjour de 75 jours dans le lit 24 de la salle Sainte-Jeanne, d’une blessure des vaisseaux fémoraux. La descente des canons commença, mais, manquant d’attelage pour les emporter rapidement, les militaires restent sur place pendant que les montmartrois se réveillent et sortent de chez eux. Les tambours battent le rappel, les cloches de l’église Saint-Pierre sonnent le tocsin. La troupe est entourée par la foule, les Gardes nationaux se mêlent aux soldats. Le général Lecomte donne l’ordre de tirer sur la foule par trois fois, mais il n’est pas écouté, les soldats mettent la crosse en l’air. A 9 heures, le 88° régiment de ligne et les 152° et 228° bataillon fraternisent, le général est arrêté et conduit par ses officiers au « Château Rouge » siège du comité du XVIII°. Les gendarmes qui l’accompagnaient sont amenés à la mairie et retenus prisonniers".

...............................

A cinq heures 45, l'armée est maîtresse de Montmartre. Paturel, dirige l'opération de reprise des canons du Champs Polonais pour les conduire aux Invalides. Par bétise ou impréparation, très peu de traits d'attelage, d'avant-trains et de chevaux sont mis à la disposirion des soldats pour la descente, plutôt à pic, d'engins pesant parfois près d'une tonne. A partir de 6 heures, les Montmartrois sont réveillés par le bruit des soldats, le roulemment des canons, tandis que Louise Michel parcourt les rues en criant à la trahison. Des tambours battent le rappel, on fait sonner le tocsin de l'église Saint-Pierre. De partout, femmes, enfants et vieillard montent au sommet de la Butte. Le général Lecomte ordonne aux soldats du 88e de ligne, de charger leurs armes et de mettre baïonnette au canon. A l'ordre qui leur est donné de tirer sur la foule les soldats du 88e mettent la crosse en l'air, certains jettent leurs munitions. Le général Lecomte est capturé par des gardes nationaux et des soldats de ligne rebelles, qui le conduisent au poste du Château Rouge où il fut rejoint par le général Clément Thomas, surpris, boulevard Ornano ( ou rue des Martyrs alors qu'il inspectait une barricade). Les deux hommes sont conduits au siège du 61e bataillon. Là, une foule ivre de colère se saisit de Clément Thomas, le pousse dans la cour, le pousse contre un mur et le tue debout, le chapeau à la main. Lecomte est à son tour tiré de sa cellule et abattu par des balles de chassepot dans le dos par des soldats ivres de colère, quelques uns même perdandant tout contrôle se précipitent et tirent à bout touchant les corps sans vie.

Place Pigalle, les soldats mettent aussi la crosse en l'air quand le général Susbielle ordonne de tirer sur la foule des Montmartrois descendus par la rue Houdon. alors, le général Susbielle, s'enfuit piteusement à cheval, perdant au passage son képi (il s'en souviendra en mai, lors de la reprise de Montmartre).

...................................................

Voici quelques adresses de personnes présentes, habitant Montmartre ce jour là :

 

Le « brave père Tanguy »était concierge à l’Hôtel Demarne au 10 rue Cortot

 

Jean Baptiste Clément 10 Cité du Midi

 

Georges Clemenceau place des Abbesses, à la mairie du XVIIIe

 

 

Nina de Callias 17 rue Chaptal, Edmond Bazire est domicilié chez elle sur les registres du 116° bataillon.

 

Vavraud libraire du 1 rue Bréda (Henry Monnier)

 

le capitaine Mourot  Jean-Jules, employé, habitant au 100 boulevard de laChapelle qui sera plus tard de garde à l’hôtel Thiers.

 

  Le commissaire de police Martial Louis Antoine Noguès (14 rue Clauzel,)

 

Les Mauté de Fleurville, Charles de Sivry, 12 rue Nicolet

 

*Ces deux femmes étaient membres du Comitéde vigilance du XVIIIe arrondissement.

**Cette partie de la rue des Rosiers avait changé de nom en 1868 pour s’appeler la rue de la Fontenelle. Elle fut en partie déviée lors de la construction de la basilique jusqu’à la rue de la Barre.

Pour ce qui concerne l’emplacement du poste du 61° bataillon, différentes hypothèses ont été avancées.

**Lecomte a déclaré à Clemenceau : »Je ne sais ce que l’on fait dans les émeutes d’un cadavre qu’on promène sur un brancard »

 

Professeur Jean-Paul Martineau ; une histoire de l’Hôpital Lariboisière, L’Harmattan 2003

 

Archives de la Préfecture de police, BHVP, Archives de l’Assistance publique, Sham, Archives de Paris, personnelles, La Commune de Paris, William Serman, Fayard 1986.

 

Guide des sources du mouvement communaliste ouvrage collectif Paris 2006

 

 

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15/03/2011

HIROSHIGE, UTAGAWA ICHIRIJUSAL, DIT LE "MEISHOESI", Fukushima 福島市 , sur la route du Tokaïdo 東海道.


PAR BERNARD VASSOR

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"Cent vues du mont Fuji", la vague menaçante au  premier plan, en arrière, un paysage paisible entoure le mont Fuji....

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HIROSHIGE PAR KUNISIDA UTAGAWA
Surnommé de son vivant le "Meishoeshi" (Maître dans la peinture)

"Hiroshige est un impressionniste merveilleux.

Moi, Monet et Rodin en sommes enthousiastes.

 Je suis content d'avoir fait mes effets de neige

 et d'inondations; ces artistes japonais me confirment

 dans notre parti pris visuel"

Camille Pissarro

Hiroshige Andô vit le jour en 1797 à Edo (Tokio). Il y mourut en 1858. Elève d'Utagawa Toyohiro(1773-1828), fut membre de clubs de poésie. Il exerça une influence considérable sur le mouvement impressionniste. Il produisit des surimono, estampes luxueuses avec rehauts d'or, sur papiers gaufrés, tirées à très petit nombre d'exemplaires privés, destinés à un public averti et cultivé. Ils échappaient ainsi aux règles de censure en vigueur édictées à la fin du dix-huitième siècle. Le dessin préparatoire devait avoir "l'imprimatur"de fonctionnaires du gouvernement chargés d'approuver ou de refuser l'impression de l'estampe. Un cachet potant la mention Kiwame (approuvé)devait figurer sur l'ukiyo e. La censure avait parfois du bon, car elle était calandaire, ce qui permet de dater l'oeuvre originale.

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Hiroshigue nous présente sous un autre angle (article précédent) l'unique porte d'entrée deYoshiwara, et les cerisers en fleurs de la rue de Nakanomashi. 

Hiroshige fut un paysagiste remarquable, il subjugua les peintres occidentaux. Wistler le tout premier, puis Monet, qui avait acheté ses premières estampes en Hollande en 1871, ManetPissarro,Gauguin et tous les membres de l'école de Pont-Aven, les graveurs fin de siècle, comme Henri Rivière, Signac dans ses paysages  avec une utilisation particulière de la perspective. J'ai gardé pour la fin Vincent van Gogh qui se constitua une grande collection chez Bing rue Chauchat. Il avait sembe-t-il achEté sa première estampe à Anvers ?

Les marchands à Paris étaient Bing, Hayashi Tadamassa, Philippe Sichel rue Pigalle, et au tout début dans les années 1855 chez "la grosse madame Dessoye"(d'après les Goncourt) rue de Rivoli, et à "la Porte Chinoise"53 rue Vivienne ?.

 

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Paul Gauguin, le symbolisme en peinture.

Par Bernard Vassor

Gauguin télévision, NHK,ako Kitamura,  albert Aurier,

Jaquette du film de la NHK, il y  a deux ans environ, consacrée à la présence en France de la toile prêtée par le musée des Beaux Arts de Boston. Pour cette occasion, la télévision japonaise produisit ce document d'une heure trente, après d'importantes recherches sur Gauguin et de belles découvertes par l'assistante réalisatrice et la traductice Ako Kitamura Saïko, le film retrace la vie de Gauguin à Paris, puis, dans les différents pays qu'il a traversé, où il a vécu et où il est mort.

Sur le plan artistique, un artiste japonais a gravé sur bois, afin de produire un ukyoé

grandeur nature de cette toile , chef d'oeuvre du symbolisme. Nous pouvons ainsi comprendre toutes les étapes conduisant à la réalisation d'une estampe jaonaise. Formidable échange d'influences reçues par Gauguin de la part des artistes japonais qui lui donnent aujourd'hui ce vibrant hommage....un aller et retour de mutuelle admiration.

Un épisode de ce document se déroule dans la boutique du père Tanguy, où un amateur passionné décortique la fameuse toile du "Combat de Jacob avec l'ange" montrant ainsi la similitude de cette toile avec une Mangwa d'Hokusaï.

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2009/06/...

"Loin, très loin, sur une fabuleuse colline, dont le sol apparît de vermillon rutilant, c'est la lutte biblique de Jacob avec l'ange.

""Tandis que ces deux géants de légende que l'éloignement transforme en pygmés, combattent leur formidable combat, des femmes regardent, intéressées et naïves, ne comprenant point sans doute ce qui se passe là-bas, sur cette fabukeuse colline empourprée (...)

Georges Albert Aurier

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Un peintre de Pont Aven, de Pontoise et d'Auvers-sur-Oise : Gustave Loiseau, "L'historiographe de la Seine"

Par BERNARD VASSOR

Maufra,gauguin,le gloanec,moret,durand-ruel,

Gustave Loiseau (3 octobre 1865-1935), naquit à Paris mourut à Paris. D'abord apprenti charcutier (comme le père Tanguy) il est ensuite placé chez un décorateur. Autodidacte, il décida de se consacrer entièrement à la peinture dès 1887 à Paris. Il suivit les cours de l'Ecole des Arts Décoratifs.  Ami intime de Maxime Maufra, Emile Bernard et Henry Moret, dont il fit la connaissance en 1890 à la pension Le Gloanec 1890, où Gauguin le prit sous son aile. Il exposa chez Le Barc de Bouteville, puis, il sera sous contrat avec Durand-Ruel. Loiseau retourna souvent à Pont-Aven. Il voyagea surtout en Normandie en passant par la Seine, ce qui lui valut le surnom cité plus haut. 

 

Maufra,gauguin,emile bernard,le barc de bouteville

Maison près de Pontoise.

 

Il séjourna souvent à Pontoise, laissa de nombreuses oeuvres de cette ville où il fut inhumé, Il se rendit aussi fréquemment à Auvers-sur-Oise.

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Epectase : ANTONIN DUBOST (le père la pudeur), mort en "Eros" au 10 rue des Martyrs

 

PAR BERNARD VASSOR

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Les articles en ligne sont muets sur la cause de sa mort !
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Henri-Antonin Dubostest né en 1844 à L'Arbresle dans le Rhône, mort en "éros", victime de son devoir en 1923 à Paris 10 rue des Martyrs. Avocat de profession, le 4 septembre 1870 le vit secrétaire général de la préfecture de Police, puis préfet de l'Orne en 1871. Il devint conseiller d'État en service ordinaire, directeur du cabinet deM.Cazot (ça ne s'invente pas !) ministre de la justice en 1878. Élu président du Conseil général de l'Isère, rapporteur du budjet (1892-1893) ministre de la justice dans l'éphémère cabinet de Casimir Périer (décembre 1893-mai 1894), c'est lui qui signa ce que l'on a appelé à l'époque "les lois scélérates". Il a collectionné les postes de présidents, vice-président de ceci et de cela. Président du Sénat en 1906 en remplacement de Fallière et surtout président "des pères-la-pudeur"* cette même année. Il succomba comme le président "Félisque"Faure après un massage spécial au premier étage du numéro 10 de la rue des Martyrs. Cette maison, datant sans doute de la fin du XVIIIè selon le marquis de Rochegude, elle abrita de temps immémoriaux des pensionnaires chargé du bien-être physique des ecclésiastiques et des bourgeois de toutes sortes. LeGuide Rose de 1934 donne le prénom de la sous-maîtresse :Jeannine. Les dossiers des archives de la préfecture indiquent à cette adresse en 1860, un atelier de photographies : Froger et Guillochin. Pour ne pas être accusé de publicité clandestine, je dois citer trois autres établissements de commerce de proximité. Les maisons concurrentes rue des Martyrs entre 1914 et 1928, étaient la maison Chevrel Léontine au 13, Chez Collin Irma dite "Frou",  et la maison de rendez-vous au 35 chez Berry 
Jenny et madame Bernard.
La base  

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Inhumé au cimetière de la Tour-du-Pin, sa tombe porte les marques son appartenance maçonnique.
Des habitants de sa ville racontent que tous les jours, sa fille, après avoir frappé les trois coups de sa canne, imitant ainsi symboliquement "le couvreur"vérifiant la porte du"temple" lors d'une "tenue blanche", elle lui lisait les nouvelles du jour de son journal préféré.... (membre de la loge du Parfait Silence puis, de la Renaissance...ref Daniel LIGOU, dictionnaire de la Franc-maçonnerie PUF Paris 2006)
*Gérard de Lacaze-Duthiers, Les laideurs de la Belle Époque, La Ruche ouvrière 1956

 

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La Ruche, Alfred Boucher et les artistes de son temps : Soutine, Chagall, Modigliani, Blaise Cendrars, Fernand Léger, Kikoïne, Camille Claudel.

BERNARD VASSOR

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AMEDEO MODIGLIANI
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ALFRED BOUCHER, LE FONDATEUR DE LA RUCHE
En 1900, le sculpteur Alfred Boucher passant près du passage Dantzig dans la plaine de Vaugirard s'attablait à la terrasse d'un marchand de vin. Il aperçut un panneau indiquant  :"terrain à vendre". Il interrogea le cabaretier qui lui dit posséder 5000 mètres carrés de terrain, qu'il proposait pour 5000 francs. ---"Banco, j'achète ", lui dit Boucher qui vivait richement de son art. Il récupéra des vestiges de l'exposition universelle, la rotonde de Gustave Eiffel et quelques autres pavillons. Philantrope dans l'âme, il décida de créer une citée d'artistes qu'il allait baptiser " La Ruche ". Un refuge pour artistes desargentés ou immigrés de l'est, qui allaient vivre dans une sorte de phalanstère fraternel. Le nom de la ruche fut donné en raison de la forme circulaire du bâtiment et les ateliers sont très étroits ressemblant à des alvéoles. Le premier nom de baptème de La Ruche fut, modestement : "La Villa Médicis". Au début, l'endroit était infesté de punaises et de rats qui étaient les premiers amateurs fervents de toiles entreposées le long des murs. Soutine raconte qu'un de ces rongeurs lui avait mangé une nature morte représentant un harang saur !!!
La Ruche était fréquentée par Soutine, Chagall, Modigliani, Blaise Cendrars, Fernand Léger, Kikoïne, qui mélangeaient et signaient les toiles des uns et des autres selon leur fantaisie, au gré de leur humeur.
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L'atelier de Chagall à la Ruche.
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Alfred Boucher, 1850-1934, a découvert la sculpture chez l'employeur de son père  qui était jardinier chez le sculpteur Marius Ramus à Nogent-sur-Seine. Celui-ci, lui laissa modeler de la terre, et fut surpris par sa prédisposition, le présenta à Paul Dubois qui le prit sous son aile. Camille Claudel, vernue à Paris pour y étudier son art fréquenta son atelier. C'est lui qui présenta Camille à Auguste Rodin.
Un superbe musée injustement méconnu lui est consacré avec son ami Paul Dubois  :
Ce musée a réouvert ses portes le 9 avril 2011.
Après l'achat à Reine Marie Paris d'oeuvres de Camille Claudel, ce musée est le lieu de référence, qui comprend le plus grand nombre d'oeuvres ,de cette Camille. 
Nous pouvons y contempler le buste en bronze d'Antonin Dubost, dont il est question dans un article précédent.
Mise à jour le 30/06/2011.

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