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02/03/2011

La rue des Lombards, "Au Mortier d'Or", devenue une échoppe de tatoueur. (Tout fout l'camp mon pôve meussieur)


PAR BERNARD VASSOR

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L'établissement d'un droguiste à l'enseigne du Mortier d'Or,(de la Barbe d'Or aussi disent certains historiens) fut fondé en 1689 et passe pour occuper l'emplacement du Poids-du-Roi. Comme vous le savez déjà, les épiciers, droguistes apothicaires étaient également des marchands de couleurs !de couleurs. A côté du Mortier d'Or, il y avait le "Fidèle Berger" un confiseur. La rue se partageait entre épiciers, confiseurs, que camouflaient des officines d'usuriers (prêteurs sur gage).
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La rue au XIIéme siècle s'appelait de l'Aiguillerie dans sa partie est, rue de la Lamperie dans la partie ouest, plus tard rue de la Buffetterie, puis sous Louis XIII, la rue de la Pourpointerie. Pourtant, c'est sous Philippe Auguste que des prêteurs sur gage venus d'Italie, de GênesVenise,PiseFlorence, ou Sienne, Ils furent désignés par la population sous le npm de Lombards. Le père de Boccace faisait partie de cette corporation (l'auteur du Décameron son fils, était né à Paris par hasard à Paris selon le marquis de Rochegude), il avait pignon sur rue. Le nom de rue des Lombards apparait vers 1650, alors que les habitants de Paris lui donnaient déjà depuis plus de deux siècles. L'hospice Sainte- Catherine était situé à l'angle de la rue Saint-Denis et servait d'asile aux bonnes sans place. Les religieuses catherinettes étaient également chargées d'enterrer tous les morts exposés à la morgue du Châtelet qui n'avaient pas été réclamés... La rue avait au début du règne de Louis XIV "Le-Poids-du-Roi" juré-peseur que nommait les épiciers et les apothicaires qui étaient chargés de vérifier les poids et mesures, les poinçons, les étalons d'usage légal.

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Voici une liste d'enseignes visibles au début du XVIIIéme siècle. Rappelons que la numérotation des rues de Paris n'est apparu dans sa forme actuelle qu'à partir de 1804. Nous constatons que contrairement à ce qui est dit par des historiens du XIXéme, le "Poids-du-Roi ne se trouvait pas à l'emplacement du Mortier d'Or. 
Quelques noms de prêteurs "Lombards", monayeurs, changeurs du XIIIéme au XVIéme : 
Perruzzi, Bardi, Spini, Scali, Biccio, Lusciato (mouche)Ciapponi, Boccacio (Boccace), Spifame etc.. 
Le numéro 44 de la rue, est occupé aujourd'hui par une échoppe de tatoueur et de"body-percing".
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 Un extrait de "Les Français peints par eux-mêmes" en 1841 :
"SI l’on disait à l’autre bout du monde qu’il y a une rue où tous les produits du globe se rencontrent, s’échelonnent, se superposent ; une rue dont les trois continents et les mers qui les embrassent, les entrailles de la terre et sa surface, tous les ordres de la nature et quelques autres encore ont fait les frais, où ils ont déposé des échantillons, cette rue paraîtrait fabuleuse, idéale, impossible, comme le vaisseau aimanté, le sphinx, l’onyx, la licorne et le physétère : cette rue existe, cette rue personne ne la connaît, et tout le monde s’en est servi sous la forme d’un bonbon ou d’une infusion théiforme ; tout le monde y est entré, et personne n’en est sorti sans avoir été tenté par quelque produit du Chat noir* ou du Berger plus ou moins fidèle. Parlez, que vous faut-il, une mine d’or ou d’asphalte ? la voici ; des coraux ? en voilà ; de la réglisse ? vous êtes servi ; des aérolithes ? on va vous en procurer ; du chocolat ? c’est le pays ; une momie ? elle repose dans un bocal ; la pierre philosophale ? vous l’aurez. Nicolas Flamel s’était établi dans le voisinage de la rue des Lombards ; mais sa recette consistait à prêter à la petite semaine à tous les épiciers-droguistes de son quartier, moyennant quoi maître Nicolas était censé faire de l’or, et faisait du bien à sa paroisse. Il fit bâtir le portail de Saint-Jacques-la-Boucherie avec un or usuraire ; néanmoins il y fut enterré avec les honneurs dus à une âme charitable et chrétienne. La rue des Lombards doit, ainsi que chacun sait, son nom aux marchands lombards qui posèrent là leurs pénates, à la suite de plusieurs émigrations qu’il serait trop long de raconter ici. Ils s’établirent sous des emblèmes pieux, à l’Image de Notre-Dame, à Saint Christophe, à l’Image de Dieu, quoiqu’au fond... de leurs boutiques, ils n’eussent pas plus de conscience que des mécréants. Depuis cette époque, la rue des Lombards est restée ce qu’elle était, c’est-à-dire la plus commerçante, la plus tumultueuse et la plus encombrée de Paris. Elle marque au bout de la rue Saint-Denis et dans le voisinage des halles un point central où convergent tous les intérêts, toutes les marchandises et tous les soins matériels de la grande cité. Vous trouverez dans la rue des Lombards les mêmes enseignes, les mêmes produits et les mêmes infatigables travailleurs qui s’y sont succédé depuis plusieurs siècles. C’est une rue traditionnelle par excellence, et les dynasties qui sont en possession de ce fief industriel et commercial s’y sont conservées sans altération jusqu’à nos jours. C’est que, de toutes les royautés, la plus solide est celle du comptoir.
ANDRÉAS (18..-18..) : La rue des Lombards (1841).

Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (29.VI.2010)
Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex 
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Courriel : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] obogros@ville-lisieux.fr
http://www.bmlisieux.com/
* Le Chat Noir ne se trouvait pas rue des Lombards, mais dans une rue parrallèle, rue Troussevache, aujourd'hui rue de la Reynie. Une partie des bas reliefs que l'on peut voire encore aujourd'hui, a été conservée et replacée sur la boutique reconstruite sur le trottoir d'en face, où est né Eugène Scribe, d'après une information que m'a communiquée Jean-Claude Yon.

Mise à jour le 2 mars 2011

10:28 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

01/03/2011

Premier mars : il y a cent quarante ans, 30 000 soldats Prussiens défilaient sur les Champs-Elysées.

Par Bernard Vassor

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Le 1er mars, vers 8 heures du matin, un peloton de cavaliers allemands s'avance en éclaireur sur l'avenue de la Grande-Armée, tout Paris est en deuil. Des drapeaux noirs flottent sur les fen^tres. Place de la Concorde, les statues  des villes de France ont le visage recouvert d'un voile noir. Un cordon de troupes Françaises empêche tout contact  avec la population et les 30 000 soldats Allemands qui défilent.

La veille du défilé des troupes de Guillaume 1° roi de Prusse, une affiche bordée de noir, avait été imprimée par les membres du Comité central de la Garde nationale pour désaprouver le mouvement du Conseil fédéral de l'Association Internationale des Travailleurs réunis à  la mairie du troisième dirigé par Jules Bergeret, futur général de la Commune qui avait décidé de prendre les armes et d'attaquer les prussiens qui venaient d'entrer dans Paris. Les délégués se concertent et choisiSsent la prudence.

"La Garde nationale, avec l'armée, formera un cordon tout autour des quartiers, veillera à ce que l'ennemi soit isolé sur un sol qui ne sera plus notre ville, ne puisse en aucune façon communiquer avec les parties retranchées de Paris"

Parmi les 28 signataires de l'affiche, on comte 4 sculpteurs sur bois, 11 personalités n'ayant pas exercé de responsabilités notables, ou ayant été tués par la suite : Badois, Cadaze, David-Boisson,, Frontier, Gritz, Masson, Piconel, Pouchain, Ramel, Tessier et Weber*. Notons la présence de Arnold futur élu dans le dixième arrondissement, le tailleur de limes Barrous, le marchand de vin Boursier, du brossier Bouit, Chouteau, peinte en bâtiment, Dutil tourneur en nacre, Laroque et Lavalette journalistes, Maltournal relieur, Matté le ciseleur, Ostyn tourneur sur métaux et enfin de Bergeret.

William Serman, Histoire de la Commune de Paris, Fayard 1986.

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28/02/2011

EDMOND JEAN AMAN-JEAN : surnommé "Le peintres des femmes"


PAR BERNARD VASSOR

 

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Portrait de Verlaine adossé à un mur de l'hôpital Broussais adossé à un mur, réalisé en janvier 1892
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Edmond Aman-Jean vit le jour à Chevry-Cossigny le 13 janvier 1858, il mourut à Paris le 23 janvier 1936. Un accident de naissance lui fit porter toute sa vie la tête à droite, d'une santé fragile, il traîna toute sa vie une phtisie dont il finit par succomber.
Après la mort de ses parents, la famille vint s'installer à Paris, chez son oncle près de l'hôpital Sain-Louis.  
Il fut un ami de Seurat avec qui il prit des cours de dessin à l'école municipale Lequin rue des Petits-Hôtels dans le dixième arrondissement, où le docteur Gachet donnait des leçons gratuitement (rien ne laisse penser que Seurat et Aman-Jean suivirent ses cours ?). Il occupa un atelier rue de l'Arbalète et avec Seurat, puis il vint aider Puvis de Chavannes à "mettre au carreau" des études pour "Le bois d'Amour". Il fréquenta assidument l'atelier de Seurat rue de Chabrol à partir de 1882. Ils se rendirent ensemble à Barbizon à l'auberge Ganne. Il suivit Seurat à "La Grande Jatte" et posa, même avec sa soeur pour ce chef-d'oeuvre, miraculeusement sauvé des flammes.
En 1892, il participa au "Salon Rose+Croix" chez Le Barc de Boutteville. Féru de littérature il fréquentait à la Nouvelle Athènes Mallarmé, Villiers de l'Ile Adam et Alfred Valette. 
Verlaine fut un familier des Aman-Jean au quai de Bourbon à leur nouveau domicile. Le poète venait s'y réfugier, quand les turpitudes que lui faisait subir sa Xanthippe maîtresse Eugénie Krantz qui l'obligeait à quitter son appartement quand elle recevait ses clients .  Ami de Mallarmé,  de Huysmans et de Robert Caze qui reçevait chez lui tous les lundis. Après la mort de Seurat, (à qui il survécut pendant plus de trente cinq ans) il fit la connaissance de la fille d'un préfet du second-empire Philiberte-Caroline-Thadée Jaquet qu'il épousa en 1892.
Il fut un fervent lecteur de Zola et de(s) Goncourt.
mise à jour le 28/02/2011

 

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