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30/03/2010

"On est pas sérieux quand on a 25 ans" par Guy de Maupassant

PAR BERNARD VASSOR

"A la Feuille de Rose, la Maison turque"

maison turque hauteur.jpg
Frontispice "à système", procédé déjà utilisé par Mérimée pour dévoiler
progressivement son portrait en "comtesse Clara Gazul"
....................
La nuit de noce de monsieur et madame Beauflanquet...
Le texte de la pièce est accessible à l'adresse suivante : http://www.maupassantiana.fr/Oeuvre/ThAlafeuillederose.html
..............
C'est avec son ami d'enfance Robert Pinchon (surnommé la Toque)  que Maupassant écrivit cette pochade pornographique. La pièce fut jouée à plusieurs reprises : en 1875, en 1877 et en 1879. Maupassant habitait alors 2 rue Moncey, une petite chambre au rez-de-chaussée donnant sur cour puis 17 rue Clauzel au 3étage.
Maupassant feuile de rose.jpg
"La Maison turque", est un clin d'oeil à Flaubert qui décrit un bordel parisien dans "L'Education sentimentale" dont l'enseigne d'un lupanar affichait : "La Maison de Zoraïde". Maupassant y a ajouté des scènes de tribadisme, d'exhibitionnisme et de rapports sexuels collectifs.
L'édition princeps de cette pièce ne fut publiée à tirage limité qu'en 1945 !
Tous les rôles masculins ou féminins étaient tenus par : Maupassant lui-même, Octave Mirbeau, Robert Pinchon, Léon Fontaine, rien que des hommes. Le public était composé de Flaubert (à qui la pièce était dédiée, avait trouvé la pièce "rafraîchissanté" ) Goncourt Edmond (qui la  qualifia de salauderie ) Emile Zola, Paul Alexis, Léon Hennique, Henri Céard (le tout Médan !) Antoine Guillemet, et Maurice Leloir qui avait mis son atelier du quai Voltaire à la disposition de ses amis. Le texte avait été distribué sur un papier à en-tête du ministère de la marine où Maupassant était employé. Nous voyons que ses journées au ministère étaient bien remplies !
.La deuxième représentation eut lieu en 1877 dans l'atelier du peintre Georges Becker, 26 rue de Fleurus. La princesse Mathilde était venue y assister, la seconde femme était Suzanne Lagier pourtant réputée très très peu farouche au vocabulaire vraiment leste, et même franchement obscène en privé, avait quitté la représentation "avec éclat" en simulant l'indignation. Certains prétendent que cette pièce fut jouée chaque année du vivant de Maupassant, mais aucun témoignage ne vient confirmer cette supposition de Georges Normandy, un des premiers biographes de l'auteur de Boule de suif.
Pour  toutes les actualités sur Maupassant, consulter le site Maupassantiana de Noëlle Benhamou. Vous pouvez même vous abonner à sa lettre mensuelle.
mise à jour le 30/03/2010

10:49 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

29/03/2010

"On est pas sérieux quand on a 17 ans" par Marcel Proust !!!

PAR BERNARD VASSOR

a9884485a94807acb81987e784b3bb5e.jpg
"18 mai 1888
Jeudi soir
Mon cher petit grand-père
je viens réclamer de ta gentillesse la somme de 13 francs que je voulais demander à monsieur Nathan (son oncle du côté maternel), mais que maman préfère que je te demande. Voici pourquoi : j'avais besoin de voir une femme pour cause de mauvaises habitudes de masturbation que papa m'a donné (?) 10 francs pour aller au bordel. Mais dans mon émotion j'ai cassé un vase de nuit, 3 francs. 2° dans cette même émotion, je n'ai pas pu baiser. Me voilà donc comme devant attendant à chaque heure davantage 10 francs pour me vider. Mais je n'ose pas redemander sitôt de l'argent à papa." (....)
La suite est tout aussi inattendue, curieuse et incongrue. Le petit Marcel écrivit cette demande à son grand-père le 18 mai 1888. il était né le 10 juillet 1871...
mise à jour le 29/03/2010

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Anniversaire de la naissance de Vincent van Gogh

Par Bernard Vassor

VIGNES ROUGES VINCENT 3.jpg
La seule toile vendue 400 francs, du vivant de Vincent parait-il ?
C'est à l'exposition des XX à Bruxelles qu'un inconnu aurait acheté cette toile qui se serait retrouvée dans la boutique du père Tanguy où Anna Boch, cousine d'Octave Maus et soeur d'un ami de Vincent Eugène Boch l'aurait achetée selon la thèse de sa biographe Thérèse Faider-Thomas :

1

Auteur : Thérèse Faider-Thomas
Titre :
Anna Boch et le groupe des XX
Publication :
Gent, 1968
Notes :
Tiré à part des "Miscellanea Jozef Duverger".
Description de l'exemplaire :
existe en 2 exempl..
Cote de rangement :
7.679 A

Notice ISBD :
Anna Boch et le groupe des XX / Thérèse Faider-Thomas . -Gent, 1968. - p. 402-410 p.

Tiré à part des "Miscellanea Jozef Duverger".

Sujets:
Boch, Anna (Artiste belge, 1848-1936) | Mélanges - Duverger, Josef

 

Le 29 mars 1890, dans une lettre Johana souhaite "un bon mai demain" et signale que le petit Vincent regarde l'arbre posé sur le lit (l'amandier en fleurs peint pour la naissance de son neveu)

Une exposition "Boch & Van Gogh" se tient à la Vincent Van Gogh Huis, Zundert, Pays-Bas, du 7 février au 6 septembre 2010.

08:38 Publié dans LES PEINTRES INCLASSABLES | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

26/03/2010

PAUL SESCAU PHOTOGRAPHE MONTMARTROIS

Par Bernard Vassor

Nouvelle Athènes vue de l'atelier de sescau largeur.jpg
Au troisième étage du 66 rue Pigalle, lieu hautement historique, aujourd'hui démoli par la volonté du maire actuel du 9° arrondissement.
C'est à cet endroit, et non à l'adresse 9 place Pigalle comme indiqué sur l'affiche de son ami Toulouse-Lautrec que se trouvait un des ateliers (minuscule : 2,75m X 2,75m environ) de Paul Sescau. L'autre, magasin (et domicile), plus grand était situé 53 rue Rodier. Une petite précision, le 9 place Pigalle était l'entrée du célèbre café de "La Nouvelle Athènes" (c'est dans ce lieu que Toulouse-Laurec  a fait le portrait de son ami Vincent). Bien que situé au dessus de ce café, l'entrée était rue Pigalle. Il y avait une autre entrée rue Frochot. Paul Sescau fut le premier à photographier les oeuvres de Toulouse-Lautrec. Il figure en tant que personnage sur bon nombres de toiles :
"Au Moulin Rouge","la Danse au Moulin Rouge", à côté d'Yvette Guilbert, "la baraque de la Goulue" avec Oscar Wilde et Félix Fénéon.
Sescau tououse-lautrec largeur.jpg
Affiche de Toulouse-Lautrec 1894.
Le 16 mars 1895, Sescau lui offrit à son domicile 53 rue Rodier, un repas mémorable, dont voici le menu :
La Bouillabaisse
Hors d'oeuvre :
L'agnelet rôti
Le Sarigue en Liberty*
Foie gras de l'oie Fuller**
Végétables
Pièce humide
Cheese and fruits
Ti noir
Pivre Lilas frotteurs
&
Champagne Charlie.
Il faut dire que Zola, peu de temps auparavant, avait offert un dîner où il proposait du kangourou.
Sescau illustra en 1897 de 100 photographies un roman de la comtesse de Martel (Gyp) intitulé "Totote".
.....................................
*Jeu de mot un peu douteux, le sarigue est un marsupial à très longue queue recourbée, rappelons que Toulouse-Lautrec, pour des raisons similaires, avait été surnommé "La cafetière" et à l'époque Siegfrid (Samuel) Bing avait importé d'Angleterre et mis à la mode, dans son exposition "Art Nouveau" les tissus imprimés fleuris du marchand Arthur Lassenby nommés Liberty.
**Faut-il préciser que la danseuse américaine dite "la Loie Fuller" rencontrait un immense succès avec sa danse sur un carré de lumière électrique où elle faisait virevolter de nombreux voiles. Le peintre d'Albi  était un de ses fervents admirateurs, ainsi que Rodin, qui eut une liaison avec elle, Camille Flamarion,dans un moment d'égarement amoureux la nomma membre de la Société d'astronomie. Présentée par Rodin à Marie Curie à qui elle avait demandé des morceaux de radium, afin de les coudre sur ses voiles qui seraient ainsi devenus phosphorescents !!!
mise à jour le 26/03/2010

06:38 Publié dans A MONTMARTRE LE SOIR | Tags : bing, toulouse-lautrec, rodin, gyp, loie fuller | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

19/03/2010

Colloque Jules Renard : Jules Renard, un œil clair pour notre temps

Colloque Jules Renard


 

Vendredi 26 et samedi 27 mars 2010

 

Jules Renard, un œil clair pour notre temps

 

Première journée, 26 mars, petit auditorium de la BnF Tolbiac

(Métro : ligne 14, Bibliothèque François Mitterrand. Entrée BnF par la tour Est)

 

Le matin :

 

9h. Accueil des arrivants

9h. 15 : Accueil par la direction de la BnF et Michel Autrand

9h.30 : Lecture initiale

9h.45-10h.05 : Anne Pasquignon: regard sur les collections Jules Renard de la BnF

10h.05-10h.25 : Jean-François Flamant : La nouvelle édition de la Correspondance de Jules Renard

 

 

I Les Promesses du début

Présidence Pierre Michel

 

10h.25-10h.45 : Stéphane Ozil: Jules Renard comme poète : Les Roses

10h.45-11h.05 : Céline Grenaud : Les Cloportes ou le récit lucifuge

 

11h. 05 à 11h.25 : Discussion et pause.

 

11h.25-11h.45 : Paul-Henri Bourrelier : Du Mercure de France à la Revue Blanche

11h.45-12h.05 : Mireille Labouret : Jules Renard et la femme fin-de-siècle

 

12h.05-12h.30 : Discussion et fin de la matinée

 

L’après-midi :

II. Les rencontres de Paris

Présidence : Michel Autrand

 

14h.30 : Lecture initiale

14h.45-15h.05 : Anne-Simone Dufief : Jules Renard et Alphonse Daudet

15h.05-15h.25 : Pierre Michel : Jules Renard et les Mauvais Bergers

15h.25-15h.45 : Claire Bompaire-Evesque : Jules Renard et Maurice Barrès

 

15h.45-16h.05 : Discussion et pause

 

16h.05-16h.25 : Jean-François Minot : Jules Renard, modèle pour André Gide

16h.25-16h.45 : Stéphane Chaudier : Renard et Proust, deux descripteurs face à la vie

16h.45-17h.05 : Alain Schaffner : Jules Renard et les Histoires naturelles

17h.05-17h.25 : Pierre Citti : Rosserie et satire, dans l’Œil clair

 

17h.25-17h.45 : Discussion et fin de la première partie du colloque

 

18h.30 : grand auditorium, projection du film muet Poil de Carotte de Julien Duvivier

avec accompagnement musical par l’Octuor de France

 

Deuxième journée, 27 mars, Université Paris-VII - Grands Moulins

 

Salle Pierre Albouy – 689 C – 6ème étage – Bâtiment C

5-7 rue Thomas Mann

(Métro : Bibliothèque François Mitterrand ou Quai de la Gare)

 

Le matin

III. La leçon de la Nature

Présidence : Anne-Simone Dufief

 

9h. Accueil des arrivants

9h.15-9h.30 : Lecture initiale

9h.30-9h.50 : Jacqueline Blancart : Renard face à ses « frères farouches »

9h.50-10h.10 : Bruno Curatolo : Le parler paysan chez Renard, Ramuz et Giono

 

10h.10-10h.25 : Discussion et Pause

 

10h.25-10h.45 : Jean-Louis Cabanès : Jules Renard, une esthétique de la simplicité

10h.45-11h.05 : Hirobumi Sumitani : Renard et le colonialisme de la 3ème République

11h.05-11h.25 : Nelly Wolf : Le peuple et sa langue dans l’œuvre de Jules Renard

 

11h.25-12h.05 : Discussion et fin de la matinée

 

L’après-midi

IV. Un Œil clair pour notre temps

Présidence : Jacqueline Blancart

 

14h.30 : Lecture initiale

14h.45-15h.05 :  Hugues Laroche : Poil de Carotte, initiation à la littérature rousse

15h.05-15h.25 : Sylvie Thorel : L’art du récit chez Jules Renard

15h.25-15h.45 : Denis Pernot : L’écriture parodique du Culte du moi à l’Ecornifleur

 

15h.45-16h.05 : Discussion et pause

 

16h.05-16h.25 : Stéphane Gougelmann : La caricature dans le Journal de Jules Renard

16h.25-16h.45 : Jean-Claude Yon : Jules Renard et le théâtre fin de siècle

16h.45-17h.05 : Hélène Laplace-Claverie : Jouer Renard aujourd’hui ?

 

17h.05 : Discussion et conclusions par Michel Autrand

21:36 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

Renaissance du Musée de Montmartre : « Le Dessin de presse à la Belle Epoque Gill-Steinlen-Léandre-Forain-Willette-Poulbot…»

Nouvelle présentation :

« Le Dessin de presse à la Belle Epoque

Gill-Steinlen-Léandre-Forain-Willette-Poulbot…»

Communiqué de presse

Poulbot Chez le photographe.jpg

F.Poulbot, « Chez le photographe » in Journal d'Indre et Loire, 2

février 1902, coll. particulière.

« Combien me prenez-vous pour faire le portrait de mes enfants ?

15 francs la douzaine. Alors je reviendrai vous voir, je n’en ai

encore que 9 ! », coll. particulière

...........................

 

Renseignements et informations du public :

Tel : 01.49.25.89.39 Fax : 01.46.06.30.75 www.museedemontmartre.fr

CONTACT PRESSE : 01.49.25.89.35 ou infos@museedemontmartre.fr

Adresse :

Musée de Montmartre

12, rue Cortot

75018 Paris

Accès : métro Lamarck-

Caulaincourt, Abbesses, Anvers et

Funiculaire

Dates : Du 23 mars au 27 juin 2010

Horaires d’ouverture :

Du mardi au dimanche de 11h00 à 18h00

Tarifs : Le billet d’entrée comprend la fourniture d’un

AUDIOGUIDE en français, anglais ou

espagnol

Tarif, avec audioguide 8€

Tarif réduit, avec audioguide 6€

Tarif groupe 6€

(Par personne, à partir de 15 personnes et réservation obligatoire)

Tarif étudiant 4€

Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans

 

WILLETTE MUSEE.jpg
A.Willette, « Non, non... Msieur l'huissier! On ne

saisit pas les enfants!... », Soirée Artistique du

26 avril 1913, coll. Le Vieux Montmartre

................................

Présentation de ce nouvel accrochage :

« Le Dessin de presse à la Belle Epoque

Gill-Steinlen-Léandre-Forain-Willette-Poulbot…»

La caricature est l’expression la plus évidente de la satire. Elle existe depuis l’Antiquité mais

c’est au XIXe siècle, avec l’agitation politique qui règne en France et l’instabilité des

institutions, que les artistes trouvent une source d’inspiration abondante. De la société

contemporaine émane les premiers dessins de presse satiriques, le plus souvent dans des

journaux spécialisés dans la charge politique et sociale. Les premiers d’entre eux sont La

Caricature & Le Charivari crées par le dessinateur et journaliste Charles Philipon en 1830 et

1832, et illustrés par Honoré Daumier notamment.

La censure fait rage et les artistes doivent alors user de

« stratagèmes » afin de contourner l’interdiction et s’exprimer

par la diffusion leurs créations. Les jeux de mots, allégories,

caricatures et autres insinuations font rage. Il faut attendre

l’abolition des lois sur la presse et la censure, le 29 juillet

1881, pour voir exercer librement les critiques. C’est alors

que de nombreux journaux voient le jour : La Lune, L'Eclipse,

Les Hommes d'aujourd'hui, animés par André Gill, Le Grelot,

Le Hanneton, Le Triboulet...

La liberté d’expression grandissante, l’esprit festif, rebelle et

farouchement indépendant qui règne alors sur la Butte,

favorisent encore le développement de cette nouvelle forme

d’expression qu’est le dessin de presse. Tantôt humoristique,

visant à faire rire, tantôt corrosif, voire violent afin d’affirmer

une opinion, politique ou sociale, cette nouvelle forme

d’expression trouve, à Montmartre, un nouvel

épanouissement.

 

gill censure.jpg
Madame Anastasie, La Censure par André

Gill, 1874, coll. Le Vieux Montmartre.

Avec la diffusion sans précédent de la presse, les

journaux : Gil Blas, L’Assiette au Beurre, Le

Courrier Français, Le Rire…, descendent dans la

rue et les nouveaux moyens de reproduction et

d’exécution offrent à Steinlen, Willette, Forain,

Léandre comme Poulbot, un terrain propice à

l’épanouissement de leur satire contemporaine. La

rue se familiarise avec les réalités, la presse se

popularise. Chacun s’informe au gré des

dernières charges publiées, illustrant la vie sociale

de l’époque, l’actualité, une opinion politique, les

différentes moeurs…, offrant par là même, un

panorama fidèle et caustique de la société

contemporaine.

 

Léandre monsieur et madame.jpg
Ch.Léandre, « Monsieur et Madame Battant-Cloche », illustration in Journal d'Indre et Loire,

21 décembre 1902, coll. particuliere

« Monsieur et Madame Battant-Cloche et leurs enfants font un tour de promenade après les

Vêpres ».

16:12 Publié dans Evènement | Tags : gill, steinlen, léandre, forain, willette, poulbot | Lien permanent | Commentaires (3) | | | | Digg! Digg

Rodin et Balzac : "L'improbable rencontre"

Par Bernard Vassor

 

balzac rodin palais royal projet.jpg

Image "improbable" d'un bronze de Rodin place du Palais-Royal,  tournant le dos à l'entrée du musée du Louvre.

Nicole Mozet, des "Amis de Balzac" me communique ces informations concernant deux projets: la réalisation d'un film réalisé par Laurent Canches écrit par Michel Ellenberger et pour créér un comité de soutien pour demander le déplacement de la statue du carrefour Vavin pour la transporeter dans l'espace qui jouxtera la Maison de Balzac, par l'association

Rodin chez Balzac et de relancer auprès des amoureux de Balzac une souscription pour conduire à terme cette entreprise.

Voici un extrait de la communication :

Ce courriel pour vous parler de la fin du film L’Improbable Rencontre (Balzac Rodin) qui s’approche de son terme avec des éléments de production et de financements toujours délicats. Notre association compte 189 souscripteurs à ce jour et nous avons collecté plus de 9880 euros. Mais il nous manque toujours les derniers fonds pour achever sereinement le montage et ce, malgré les déficits assumés par mon producteur et chef-opérateur Jean Marc Fabre.

Comme je vous l’écrivais récemment, je vais vous donner le lien pour voir des images des bronzes de cette statue (les 13 exemplaires mais l’un d’eux a disparu à Caracas). Ce sont des images extraites du montage dans la dernière partie du film. N’y figurent pas celui du collectionneur privé (présent dans le film néanmoins) et bien entendu celui de Caracas. Nous aurons les images du socle vide sur la place Balzac devant l’Atteneo muséum, Centre Consolidado devenu l’Université socialiste de l’Art, où il se dressait….

http://picasaweb.google.fr/rodinchezbalzac/LesBronzesDuBa...

Si vous pouviez relancer notre appel à souscripteurs une dernière fois auprès des amoureux de Balzac, de l’art et des arts par ce biais ultime, ce serait précieux.  Car votre première intervention avait eu de l’impact mais peu de contributeurs, le projet n’étant pas encore tourné et encore trop dans les intentions (en aoùt 2007). Maintenant que les tournages sont achevés, il nous reste à acquérir des images coûteuses au Musée Rodin , musée dans lequel nous avons pu tourner moyennant des droits que l’Association Rodin chez Balzac a permis de payer en participant au financement global du film".

 

ASSOCIATION RODIN CHEZ BALZAC

51 boulevard de la chapelle

75010 Paris

http://rodinchezbalzac.wordpress.com/

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13/03/2010

La démolition de l'hôtel Thiers pendant la Commune de Paris

Par Bernard Vassor

 

medium_N._D.de_Lorette_recherche_des_refractaires.jpg

Recherche de réfractaires pendant la Commune de Paris à l'église Notre Dame de Lorette.

Il y eut bien des vols organisés, mais pas toujours pour le bénéfice de ceux que certains accusent, se basant sur les racontars de journaux haineux et malveillants. On retrouve encore aujourd’hui les mêmes « canards »à propos des évènements de la Commune de Paris.

Depuis la fuite à Versailles de l’auteur de "l’homme à la houpette" la maison fut gardée successivement par 6 bataillons du XVIII° arrondissement : le 37°, le 61°, le 64°, 79°, 124° et le 158°. Mais, c’était surtout la douzième compagnie du 64° Bataillon, composée d’environ 55 hommes dont 24 restés en permanence, ont assuré la surveillance et la garde de l'hôtel. Ce bataillon était commandé par le capitaine Henri Jean-Baptiste Paupardin*, entrepreneur de menuiserie, chanteur lyrique à l’occasion, habitant 54 boulevard de la Chapelle.

Le 14 avril, dans la matinée, l’hôtel fut fouillé ; on y saisit des papiers et de l’argenterie. On peut lire dans le J.O. p359 le document daté du 18 avril suivant : Nous soussignés gardes nationaux à la 7° compagnie du 32° bataillon, protestons avec énergie (…). Il a été fait une perquisition par les soins d’un envoyé de la Commune, assisté de 2 personnes pourvues d’un mandat régulier (…). Les employés du citoyen Thiers qui n’ont pas quitté l’hôtel peuvent attester la véracité de ce que nous avançons.
Paris le 19 avril 1871
Le chef de poste : Maury, rue Marcadet, 167  ; le caporal : E.Cadot, rue Ramey, 38 ; Roland ; E.Choquier ; A.Lebeguy ; Morel ; F.Jolivet ; Mesure ; Marçaire ; Zizeau ; Poncelain ; Vagner ; E.Busigny ; Jakol ; Fournier ; Ed.Gaumond ; Constant.
Vu et approuvé pour la 7° compagnie du 32° bataillon.
Ont signé, pour les employés présents à l’hôtel : Pouzas Felix, valet de pied, Challet David, concierge de l’hôtel.

(Rectification des erreurs ou omissions du J.O de la Commune : Cadot Eugène était libraire, Mesurel François, entrepreneur de menuiserie, 37 rue Ramey, Lebègue Alphonse était épicier au 42 rue Ramey, Morel Paul, marchand de nouveautés, Choquier Henri, 22 rue Norvin, était employé, Wagner Frédérique, facteur de piano imp. Pers 2 ( ?).

medium_le_demontage_de_la_maison_thiers.2.jpg
Thiers pleurnichant devant les ruines de sa maison : -"Je n'ai plus ni feu ni lieu, voilà ce que l'on gagne à servir son pays !" L'assemblée nationale venait de lui voter un crédit de 1million cinquante trois milles francs pour la reconstruction "à l'identique" de sa maison de la place Saint Georges

Thiers_par_Commerson_binettes_contemporaines_.pdf

Article publié en partie sur le site terres d'Ecrivains

Mise à jour le 13/03/2010

 

Fontaine jules CADRE.jpg

Jules Fontaine.

Jules Fontaine dût répondre des vols commis ce jour là, devant le 5° conseil de guerre qui tenta de le faire passer pour un voleur et le condamnera à 20 ans de travaux forcés.

Dans une des lettres inédites, Louise Michel semble indiquer que Fontaine aurait gardé des « documents compromettants pour Thiers ». Andrieu, de son côté, laisse entendre dans ses souvenirs à peu près la même chose.

Pendant ce temps, la séance de la Commune, convoquée à 2 heures précises, se réunit à 3 heures et demi sous la présidence de Félix Pyat, démissionnaire la veille du Comité de salut public. La démolition est à l’ordre du jour, mais ne sera évoquée que vers huit heures moins le quart.

A l’heure prévue du « démontage » (16h), les délégués sont là : Jules Andrieu, maigre, voûté, borgne (il s’était à l’âge de dix ans crevé l’œil droit avec un ciseau en voulant défaire un nœud de ses lacets de soulier), Eugène Protot, Jules Fontaine, Gaston Da Costa, de très petite taille (on croirait un enfant - il n’a pas encore 21 ans), le teint blanc, un peu ridicule avec son pince-nez, son chapeau haut-de-forme, le col de sa veste rabattu, substitut du procureur de la Commune. Le commissaire de police du quartier Saint-Georges, Noguès, les accompagne. Il ne semble pas que les délégués de la Commune, du neuvième arrondissement, Guérin, l’agent d’affaires du 57 rue du faubourg Montmartre et Portalier, le bottier de la rue de Châteaudun, nommés après l’éviction de Bayeux-Dumesnil, soient sur place.

 

Ci dessous de gauche à droite:

Gaston Da Cota

Protot

Barhélémy Saint Hilaire

medium_bartheleMY-saint-hilaire.2.jpg medium_commune_GASTON_DA_COSTA.jpgmedium_colonne_Protot.jpg

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09:11 Publié dans histoire d'une démolition | Lien permanent | Commentaires (3) | | | | Digg! Digg

Paul Cézanne et le père Tanguy

 

Par Bernard Vassor

Père Tanguy Emile Bernard cadre.jpg
Portrait du père Tanguy par Emile Bernard
Dans un article du journal L’Occident de juillet 1904, Emile Bernard raconte : 
Le père Tanguy est mort en 1894 dans sa petite boutique du 9 rue Clauzel.
Il avait quitté deux ans auparavant celle un petit peu plus grande du 14 de la même rue.
Dans un long article au Mercure de France des 1er et 16 octobre, Emile Bernard continue :

« Celui qui écrit ces lignes a été pendant vingt ans de sa vie un admirateur fervent de Paul Cézanne. (..) il a déchiffré avec passion les toiles (rares alors) que l’on pouvait voir de ce peintre dans une petite boutique de la rue Clauzel à Paris. »Dans sa notice des « Hommes d’aujourd’hui » en 1889, Bernard rend hommage à son maître d’alors :
« Tout ce que l’on en savait était raconté par le père Tanguy, le bon, le généreux Breton dont la boutique était l’unique repaire, en ces temps si vite passés, de la peinture.
»
Un peu plus loin, Emile Bernard questionne Cézanne sur son compatriote Achille Empéraire (1829-1898), très petit, difforme, il avait un esprit brillant et savait admirablement commenter les œuvres d’art du Louvre devant lesquels il accompagnait Cézanne. En 1877, Cézanne écrit à Zola : « Hier soir, en allant rue Clauzel chez mon marchand de couleurs, j’y ai trouvé Empéreire(sic). Celui-ci, venait souvent quand il était à court d’argent demander des avances au brave Père Tanguy qui dira à Emile Bernard :« Achile Empéraire avait résolu de vivre à Paris à raison de cinquante centimes par jour » medium_ACHILLE EMPERAIRE02.jpg

Francis Jourdain (1876-1958), ami de nombreux peintres du XIX° siècle a laissé des souvenirs, dans lesquels nous pouvons lire un portrait de Cézanne : « Si l’on était fort peu et mal renseigné sur les « idées » de Cézanne, on ignorait généralement la peinture qu’elles avaient engendrée. Léon-Paul Fargue et moi étions très fiers d’avoir en retournant les toiles entassées chez le père Tanguy, découvert un paysage à la gravité duquel, il faut en convenir nous étions beaucoup moins sensible qu’à l’éloquence frénétique et exaltante» du cher Van Gogh, le fol dont les « Lichens de soleil et les morves d’azur » embrassaient la minuscule échoppe de la rue Clauzel.
Nous avions été conduits là par Emile Bernard ; qui fâché avec Gauguin, et un peu jaloux de l’importance accordée aux recherches de celui qu'il disait avoir initié
"***"
C'est dans la boutique du père Tanguy du 9 rue Clauzel, que le marchand Ambroise Vollard, sur les conseils de Renoir, vit pour la première fois des toiles de Cézanne qu'il fit acheter par l'intermédiaire de Maurice Denis.
*Julien Tanguy était né en 1825
**Le nom de Socrate revient à plusieurs reprises chez les habitués du lieu pour qualifier de façon avec une tendresse moqueuse sa sagesse, ou bien évoquer comme le faisait Vincent le caractère acariâtre de sa femme comparée à Xanthippe la femme du philosophe Grec..
***Dont un portrait par Cézanne est exposé au musée d’Orsay.
***La querelle entre Bernard et Gauguin, portait sur la création du synthétisme. Emile Bernard n’avait peut-être pas tout à fait tort, bien que Louis Anquetin semble avoir été le précurseur.... Il a d’ailleurs déclaré : « L’école de Pont-Aven est née 14 rue Clauzel dans la boutique du père Tanguy."     Mise à jour le 13/03/2010

 

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12/03/2010

Geneviève Hodin, l'Alphabétaire insolite, suivi d'un lexique rimbaldien

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Geneviève Hodin alphabétaire.jpg

« Il est de fait que Rimbaud a dévasté la poésie,

brisé l’instrument, détruit l’art classique du vers,

bouleversé la notion du rythme, et même d’une certaine façon,

l’art de s’exprimer logiquement. »

Emile Henriot

Geneviève Hodin récidive, après sa brochure : "Brillé, birilli, bérelle et autres curiosités rimbaldiennes" ouvrant de nouvelles pistes de recherches, voici qu'elle a composé avec la collaboration d'Yvette Bainey,un glossaire à partir du supplément du "Dictionnaire Landais"(1854) . Cet ouvrage est indispensable à la compréhension des textes du XIX° siècle dont les mots ont changé de sens, ou bien sont aujourd'hui ignorés. Le lecteur découvrira des définitions obsolètes, étonnantes et curieuses. Le recul invite à jouer avec les mots et parfois les idées.

Vient ensuite un glossaire des termes choisis par Arthur Rimbaud dans ses poésies, mots qui n'ont plus pour la plupart aujourd'hui le même sens qu'à son époque et que nous trouvons dans les Dictionnaires Landais de 1851 à 1854. L'acception des termes comme foire ("Les poètes de sept ans"), hannetonner ("Chant de Guerre parisien"), éclanche ("Mes petites amoureuses") s'en trouve complétée et ces vers éclairés d'un jour plus précis.

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QUELQUES EXEMPLES LANDAIS.jpg

Geneviève Hodin, rimbaldienne passionnée, dont « Les Amis de Rimbaud », ont maintes fois appréciés ses connaissances lexicographiques, enrichit notre vision de l’œuvre de l’œuvre de Rimbaud, par le biais de curiosités instructives et amusantes.

Napoléon Landais lexicographe et littérateur né et mort à Paris (1803-1852) écrivit aussi de nombreux romans complètement oubliés aujourd'hui, sous le pseudonyme d'Eugène de Massy. Il proposa en 1837 : "De l'éducation et de l'instruction en France", écrit dans lequel il proposait une réforme dans l'instruction. Pierre Larousse, avec son sens bien connu de la mesure, juge la Grammaire générale et raisonnée de toutes les grammaires (1836 d'après P.Larousse) ( " Un livre très médiocre, sans esprit de synthèse"). En revanche, il fut apprécié d'Alexandre Dumas (le grand) et de bien d'autres littérateurs romantiques.

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Le rimbaldien découvrira que, parfois, les pampas, sont des hommes, les volets, dans "Le Bateau ivre" des volières, les pianistes, des malades, qu'une certaine Juana ("Les mains de Jeanne-Marie") fut dite "Jeanne la folle" etc..

POUR COMMANDER CE LIVRE :

En librairie ou chez l'éditeur

Jean-Louis-PAUL.

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222pages 105X205 mm

ISBN 2-84505-085-3



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