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27/02/2010
Un sport nouveau en 1868 : Les courses de bicycle ( ou grand bi ) au bois de Boulogne
PAR BERNARD VASSOR
Un manège pour l'apprentissage.
La première grande course fut organisée par la revue : Le Vélocipède illustré en 1869. C'était une course d'endurance Paris-Rouen, longue de 128 kilomètres parcourus en près de dix heures. Il y eut 95 coureurs engagés au départ, "ils ne furent que vingt en arrivant au port". Le premier champion de l'histoire du cyclisme fut l'anglais James Moore.
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26/02/2010
"L'affranchissement des femmes", une étape du combat pour l'égalité
&qu
PAR BERNARD VASSOR
Un atelier entièrement féminin en 1864*
« En protestant contre les lois existantes,
faites sans les femmes contre les femmes,
la Société a toujours rejeté l’idée d’institutions
futures élaborées sans le concours des femmes,
parce que ces institutions seraient encore faites contre elles.»
Hubertine Auclert
"La fin du XIX° siècle aura marqué la renaissance féminine" écrivit la militante Maria Pognon, mais lorsque l'on demanda l'avis de Sarah Bernhardt sur l'impact des femmes cyclistes, elle eut cette réaction surprenante :
"Je crois que la bicyclette est en train de transformer nos moeurs plus profondément qu'on ne semble en général s"en douter (...) La considération morale doit l'emporter et j'estime que cette vie au-dehors, dont la bicyclette multiplie les occasions, peut avoir des conséquences graves et dangereuses".
Les anti-fémistes farouches ne s'y étaient d'ailleurs pas trompés, un virulent chroniqueur notait :
"La Vieillesse du siècle passé (écrit en 1902) a rajeuni deux produits tardifs, mais cocasses : le féminisme et le cyclissme_qui eux-même ont lancé quatre vents de notre nouveau monde, baptisés de noms cocasses : automobilisme, maboulisme, puffisme, décadentiste (...)"
.................................
Dans plusieurs journaux, des polémiques ont été soulevées entre journalistes et représentants du syndicat des typographes (dirigé par des hommes).
Nous sommes en 1864, ce n'était pas la première fois que des femmes prenaient le pouvoir dans des ateliers. Déjà en 1832, des journaux furent entièrement réalisés par des femmes. L'expérience dura pendant deux ans.
L'objet de la discorde portait pêle-mêle sur la liberté du travail, le maintien du niveau des salaires. Si on introduit des femmes dans les imprimeries disaient certains, c'est moins pour des motifs d'humanité et de morale, que parce que les femmes touchent un salaire inférieur.
La situation des hommes est donc menacée !!!! L'idée fonctionnait déja en Angleterre et en Amérique où il existait un grand nombre d'imprimeries avec des ateliers mixtes. L'auteur du "Roi des Montagnes" prit le parti des femmes dans des articles au "Journal Officiel", il se prononça pour l'avantage de l'emploi des femmes et appuya leur droit de franchir les ateliers "qui pourront bénéficier de leur intelligence et de leur adresse" à la composition, à la correction et au margeage. La première expérience fut celle de la Société Paul Dupont à Clichy.
...........................
*Année du décès de Suzanne Voilquin, seule abandonnée dans un hospice. Elle avait dirigé "La Femme nouvelle" avec Désirée Gay et "L'Apostolat des femmes".
Exaltée, elle fut la fidélité même et a laissé un témoignage émouvant : "Le Journal d'une fille du peuple, ou la Saint-Simonienne en Egypte".
mise à jour le 26/02/2010
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23/02/2010
Un hermaphrodite prénommé Abel, après avoir été Adélaïde Herculine dite Alexina
Par Bernard Vassor
Gautier d'Agoty: Planche anatomique du premier périodique scientifique.
De
laguerre 1752-1755 : Observations sur l’histoire naturelle, sur la physique et sur la peinture.
J'ai vingt-cinq ans, et, quoique jeune encore,
j'approche à n'en pas douter du terme fatal
de mon existence. J'ai souffert, et j'ai souffert seul !
seul ! abandonné de tous !
Tel est le début du manuscrit retrouvé près du corps inanimé dans une chambre de la rue de l'École de Médecine au mois de février 1868. Le docteur Tardieu qui avait reçu ce manuscrit des mains du docteur Régnier qui avait constaté la mort d'"Abel Barbin". Ambroise Tardieu publia une version édulcorée de ce manuscrit dont il ne reste aucune trace, ce qui laisse un doute sur l'écriture de ces mémoires..
Adélaïde Herculine Barbin, dite Alexina vit le jour le 8 février 1838 à Saint-Jean d’Angély. De 1845 à 1853 elle séjourna d’abord à l’orphelinat, puis au couvent des Ursulines de Chavagne. De 1856 à 1858 elle vécut à l’école Normale d’Oléron3. De 1858 à 1860 elle devint institutrice dans un pensionnat. S’étant plainte de douleurs dans l’aine, elle fut auscultée par un médecin de La Rochelle, le docteur Chesnet.
Son examen indique :
« Alexina qui est dans sa vingt deuxième année, est brune, sa taille est de 1,59 m. Les traits des on visage n’ont rien de bien caractérisé et restent indécis entre ceux de l’homme et de la femme. La voix est habituellement féminine, mais parfois il s’y mêle dans la conversation ou dans la toux des sons graves et masculins. Un léger fuvet recouvre la lèvre supérieure ; quelques poils de barbe se remarquent sur les joues. La poitrine est celle d’un homme, elle est plate et sans apparence de mamelles. Les règles n’ont jamais paru. Les membres supérieurs n’ont rien de formes arrondies qui caractérise ceux des femmes bien faites ; ils sont très bruns et légèrement velus. Le bassin et les hanches sont ceux d’un homme ».
Un journal local : L’Echo rochelais, suivi un peu plus tard par d’autres feuilles du département, se fait le haut-parleur d’une indiscrétion certainement d’origine médicale en annonçant :
Comme il n’est bruit dans notre ville que d’une métamorphose é
Adélaïde Herculine Barbin, dite Alexina, est née...
Elle séjourna d'abord
S'étant plainte de douleurs dans l'aine, elle fut auscultée...
Les membres supérieurs n'ont rien des formes arrondies qui caractérisent...
De 1860 à 1868, il vécut à Paris...
manuscrit qui fut exploité...trange, extraordinaire en physiologie médicale, d’après des renseignement pris à bonne source (on ne disait pas encore de source sûre..) :
Une jeune fille âgée de 21 ans, institutrice (..)avait vécu dans l’ignorance d’elle-même, c’est-à-dire dans la croyance d’être ce qu’elle paraissait dans l’opinion de tous (…) enfin, tout récemment, une circonstance fortuite est venue jeter un certain doute dans son esprit ; appel a été fait à la science et une erreur a été reconnue….
La jeune fille était un jeune homme !!! »
Un autre journal peu scrupuleux ajoute hypocritement par prétérition :
« Dans l’impossibilité de nous reconnaître dans tous ces bruits, les cancans se sont répandus dans le quartier Saint-Jean, nous nous sommes abstenus d’entretenir nos lecteurs des faits avant de les bien connaître.
Voici les renseignements puisés à bonne source :
(…) »
L’article reprend ensuite les informations de l’Echo rochelais en insistant bien sur le fait qu’elle était institutrice et …compatriote.
….
En 1860 son état-civil fut réformé par le tribunal de Saint-Jean d’Angely, Alexina devint Abel Barbin.
De 1860 à 1868 il vécut à Paris.
Au mois de février 1868, on a retrouvé à Paris dans une chambre du quartier de l’Odéon le cadavre d’Abel Barbin qui s’était suicidé avec les émanations d’ un réchaud à charbon. Il avait laissé un manuscrit qui fut exploité plus tard par un médecin aliéniste le docteur Ambroise Tardieu.
Source Gallica
Depuis l'antiquité, les hermaphrodites ont été considérés comme des monstres, tout juste "bons à jeter à la mer".D'ambroise Paré (le pire en inhumanté), aux aliénistes du XIX° siècle ces hommes-femmes ont servi d'animaux de laboratoire sur des tables de dissection !
« Herculine Barbin nous parle ainsi d'une société où le corps est banni, renvoyé à une sorte d'invisibilité, d'inexistence, qui seule peut expliquer que l'on puisse passer autant d'années au milieu de femmes sans comprendre, ou sans que l'on vous fasse comprendre, que l'on n'en est pas une.Ce récit plein « de bruit et de fureur » nous est conté par l'intéressé lui-même sous forme de souvenirs. Mais le style de la narration comme son écriture font très vite oublier qu'il s'agit là d'une autobiographie et non d'un roman. Sans le vouloir, Herculine Abel Barbin donne à sa propre histoire la saveur enfiévrée des drames chers à son siècle : on s'y évanouit, on s'y pâme, on y tremble d'amour et d'effroi. Et pourtant on y lit aussi l'immense désarroi d'une âme livrée à des questionnements sans fin et à un dégoût profond de soi, et finalement des autres, qui ne peut conduire qu'à la mort. Michel Foucault qui publia ce texte en 1978, accompagné de divers documents d'époque, voulait ouvrir avec lui une série intitulée « Vies parallèles ». Un titre qu'aurait sans doute revendiqué Herculine Barbin qui écrit à la fin de ses mémoires : « Il y a entre les hommes et moi un abîme, une barrière infranchissable... » Michel Foucault 1978.
ttp://www.leboucher.com/pdf/herculine/barbin.pdf
Mise à jour le 23/02/2010
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22/02/2010
Le 61° bataillon de la Garde nationale à Montmartre à Montmartre
Par Bernard Vassor
Des gardes nationaux du 61°, au "Champs des Polonais" situé au sommet de la Butte.
Peut-être y-a-t-il quelques montmartrois qui auraient un ancêtre parmi eux ?
Les 171 canons avaient été payés par une souscription de parisiens, pour la défense de Paris assiégé par les prussiens.
C'est à l'emplacement de la basilique qu'avaient été parqués les canons qui étaient menacés d'être repris par la volonté d'Adolphe Thiers.
L'équipement des gardes nationaux : un pantalon de drap bleu foncé à bandes rouges sur le côté, une tunique de la même couleur avec des boutons dorés, un képi, avec un écusson brodé portant le numéro du bataillon, et aux pieds les fameux "godillots" jaunes. Un paquetage avec un étui à baïonette et une boite à bougies. Pour l'hiver, une capote bleu clair complétait l'ensemble.
Pendant le siège de Paris, le 61° bataillon, était basé 6 rue de la Fontenelle, anciennement rue des Rosiers ( puis rue de la Barre, aujourd'hui rue du Chevalier de la Barre). Le nom de rue des Rosiers figurait toujours sur les registres d'inscription des bataillons de la G.n. Certains gardes était inscrits deux fois dans chacune de ces noms de rues.
Différents fusils étaient distribués, le Chassepot (ci-dessus) dit "du camp de Châlon", fusils "à aiguille ou a tabatière", fusils Favé et Plumerel et pour quelques privilégiés des fusils automatiques américains réformés de la guerre de secession de type Winchester et Scharp qui avaient été achetés par le colonel Victor Schoelcher chargé de l'armement.
Le siège du 61° bataillon. Cette photographie fait partie d'une série de reconstitutions (falsification historique) après la Commune pour l'exploitation idéologique et commerciale des "crimes de la Commune".
Ici, c'est l'exécution dans le jardin attenant au poste de police du 61°, des généraux Lecomte et Thomas....la réalité est tout autre !
Ils furent tués l'un après l'autre par des gardes nationaux incontrôlés. Seul le général Lecomte fut adossé à un mur qui n'est pas celui de la photographie !
C"était en réalité d'après un témoignage de l'époque une petite maison à deux étages sous l'autorité du comandant polonais Kardanski chargé de la surveillance des canons.
Le siège du 61) bataillon le 18 mars 1871.
Germain Turpin, dont le nom ne mérite pas d'être oublié, fut la première victime de l'armée de Thiers. Atteint d'une balle à l'abdomen pendant son tour de garde du parc d'artillerie du "Champs des polonais" situé à l'emplacement exact de la basilique du Sacré-Coeur.
Voici une liste de quelques membres de ce 61° :
Turpin, la première victime des Versaillais, dans la nuit du 18 mars 1871, alors qu'il était de garde, il fut abattu dans son sommeil par un soldat de l'armée du général Lecomte*. Georges Clemenceau, alors maire de Montmartre et (piètre) médecin, accouru par le vacarme a déclaré que la blessure n'était pas bien grave. Le malheureux, transporté à l'hôpital Lariboisière est mort d'une péritonite 9 jours plus tard dans d'atroce souffrances. Georges Clemenceau, Simon Mayer chef d'état-major, Razoua commandant de la 18° légion, Louise Michel, Olivier Métra le chef d'orchestre enrôlé comme clairon et bien sûr, le concierge du 10 de la rue Cortot Julien Tanguy. Signalons aussi le célèbre capitaine Paschal Grousset à l'origine de l'affaire Victor Noir. Il fut après la défaite des insurgés à Montmartre, arrêté au domicile de sa soeur déguisé en femme et conduit dans les locaux de la préfecture de Police (qui n'avait pas encore été incendiée) et exhibé pour mieux l'humilier
Mon ami le professeur de médecine à Lariboisière Jean-Paul Martinaud a livré tous des éléments importants dans son ouvrage : Une histoire de l'Hôpital Lariboisière, éditions l'Harmattan 2005
« Une seule personne avait été affectée à la surveillance du parc d’artillerie, le garde national Germain Turpin, un maçon de 36 ans habitant passage Doudeauville. Il était de garde cette nuit là, auprès de fameux canons lorsqu’il entendit arriver la troupe de ligne, courageusement, il fit les sommations d’usage, mais la seule réponse qu’il reçut fut une décharge de fusil qui l’atteignit à l’abdomen et le coucha par terre. Louise Michel qui se trouvait de garde au poste de garde du 61° bataillon en haut de la rue de la Fontenelle* toute proche, accourut avec une cantinière. Les deux femmes lui firent un premier pansement en déchirant leur propre linge. Le docteur Clemenceau maire du XVIII° arrivé sur place peu après lui prodigua les premiers secours sur place car le général Lecomte** soucieux de ne pas ameuter la population, s’opposa à ce que l’on transporta le blessé à l’hôpital, au scandale de l’assistance. Louise Michel parvint à le relever et le conduire à Lariboisière, on le coucha dans le lit n° 14 de la salle Saint-Ferdinand ( par la suite devenue Ambroise Paré) où atteint de péritonite affection que l’on ne pouvait pas opérer à l’époque, il agonisa 9 jours entouré de sa famille. Germain Turpin mourut heureux, disait-il d’avoir vu la Révolution. » (…) Deux autres blessés furent emmenés à Lariboisière, le premier Henri-Louis Blaise un tapissier du quartier agé de 21 ans survécut lui aussi neuf jours (…)la troisième victime Marguerite Boivin couturière agée de 37 ans qui faisait parti du groupe de femmes ayant arrêté la troupe et rallié les soldats, réusit à se rétablir au terme d’un séjour de 75 jours dans le lit 24 de la salle Sainte-Jeanne, d’une blessure des vaisseaux fémoraux »
Ouvrage collectif avec le soutien des Archives de France et de la Ville de Paris : Guide des Sources du mouvement communaliste et de la Commune de Paris (1864-1880), éditions : la Documentation Française 2007,
Réf. : 9782110065483
732 pages, 16x24 cm
ISBN : 978-2-11-006548-3
Archives de Paris
Service Historique de l'Armée de Terre (ancien nom)
mise à jour le 22/02/2010
05:17 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : germain turpin, clemenceau, paschal grousset | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
19/02/2010
Poullain de la Barre, précurseur du féminisme, mais, une véritable girouette !!!
Par Bernard Vassor
L'Esprit n'a pas de sexe.
Poullain de la Barre
puis....
Simone de Beauvoir dans
"Le Deuxième sexe"
François Poullain de la Barre (1647-1723) a été un prêtre catholique chassé du clergé puis converti au calvinisme en 1688. Dans un premier temps, il fut convaincu des préjugés sexistes contre les femmes et fit paraître en 1673 (pour l'édition princeps) un ouvrage où il prônait l'égalité sociale. Il pense qu'aucune différence fondée sur la nature, ne justifiait l'inégalité faite aux femmes : "Où l'on montre que l'opinion vulgaire est un préjugé,& qu'en comparant sans interst ce que l'on peut remarquer dans la conduite des hommes & des femmes, on est obligé de reconnoistre entre les deux sexes une égalité entière. Les hommes sont persuadez d'une infinité de choses dont ils ne sçauroient rendre raison parce que leur persuasion n'esst fondée que sur de légères apparences (...) Hors un petit nombre de sçavans, tout le monde tiens comme une chose indubitable que c'est le soleil qui se meut au tour de la terre (...)" Pour conclure, Poullain indique : "Je voudrois bien sçavoir ce que feroit un pauvre mary, si dans un état où les femmes seroient les Maîtresses, comme dans celuy des Amazones, on lui venoit rapporter, qu'il auroit été resolu au Conseil de donner à chaque homme un compagnon (...) Indépendemment de la Coûtume qui met souvent ceux qui ont plus d'esprit & de mérite, dans la dépendance des autres. Et l'Ecriture ne dit pas un mot d'Inégalité & qu'elle n'est que pour servir de regle aux hommes de leur conduite. (...)"
Deux années plus tard, Poullain de la Barre n'hésita pas à consacrer 336 pages pour démontrer le contraire. Prenant des modèles dans "l'Ecriture", et invoquant tous les saints, il contredit sans vergogne ce qu'il avait couché noir sur blanc tout au long des 226 pages de son précédent ouvrage. Que c'était-il passé entre temps, je l'ignore...Mais voici un parfait spécimen de girouette n'est-ce pas ?
17:57 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : poulain de la barre, femmes, histoire | Lien permanent | Commentaires (17) | | | | Digg
18/02/2010
Harry Alis au bal-restaurant du Moulin Rouge, sur l'île de la Grande-Jatte
Par Bernard Vassor
Georges Seurat : Un dimanche à la Grande-Jatte
Harry Alis :
Mort à trente huit ans sur un billard du restaurant le Moulin Rouge, sur l'île de la Grande Jatte, le 1 mars 1895.
L'ouvrage dont est reproduite la page de faux-titre, donne la preuve des qualités peu communes de cet homme malchanceux.
Dans un chapitre intitulé Genre posthume, l'auteur dans un récit que l'on croirait écrit par Edgard Poë en proie au délire le plus sinistre, raconte une expérience scientifique destinée à démontrer avec un luxe de détails que la tête d'un guillotiné pouvait vivre après deux minutes et demie au moins après la section. *Un médecin, le docteur Ralph Verly, utilisait pour cela les moyens les plus modernes que n'avait pas pû utiliser le siècle précédent le docteur Cabanis. La photographie pour témoigner de l'instant ultime, l'appareil étant actionné par un procédé mécanique ingénieux prenait des images pendant deux minutes et demie et accusait des clignements d'yeux. Le phonographe ensuite pour enregistrer la parole du supplicié :
SOUFFRE PAS....SECOUSSE ENORME....MAL AU COEUR....
Un appareil penthographique avait "en caractères viollâtres extravasés" transmis sur une plaque une phrase d'abord nettement tracée, puis finie dans un tremblement : -J'ECRIS APRES LA SECTION DU....
...............
Plus stuféfiant encore le chapitre intitulé : "Les Cinq sens".
Dans ce chapitre que l'on croirait écrit aujourd'hui, décrit minutieusement ce qui n'avait pas de nom à l'époque, que les scientifiques appellent aujourd'hui "La Synesthésie". Ce don de la nature chez un individu qui associe plusieurs sens à la fois, l'ouïe, le goût, l'odorat, le toucher , la perception des couleurs. Phénomène étudié depuis Aristote, et qui aujourd'hui encore est un mystère pour bon nombre de savants, est expliqué très simplement par Harry Alis ! Stupéfiant !
De son véritable nom Jules-Hippolyte Percher, il vit le jour le 7 octobre 1857 à Couloeuvre dans l'Allier.
Après des études studieuses à Moulin où il rencontra Maurice Guillemot son aîné, professeur et homme de lettres.
C'est lui qui le conduisit au Quartier Latin, fréquenta les cafés et les brasserie littéraires (le jour, un peu moins la nuit).
Il écrivit dans sa chambre sous les combles, des poèmes, des débuts de romans restés inachevés, faute de trouver un journal où les publier. Seuls les écrivains arrivés trouvaient place dans des journaux inféodés à diverses cabales politiques ou religieuses.
La terreur qui avait suivi la répression sanglante de la Commune, n'encourageait pas les patrons de presse à ouvrir leurs colonnes à de jeunes gens souvent des révoltés. "Seuls les Daudet, Zola, Goncourt (Edmond), Dumas fils, Sardou, Augier, Meilhac et Halévy accaparaient les pages des revues des journaux. Ces gens posés, donnaient le ton et faisait les réputations**".
C'est à la fameuse brasserie Sherry-Cobbler, boulevard Saint-Michel qu'il rencontra Goudeau, Gill, Sapeck, les frères Cros, Richepin et ceux qui furent les prem iers Hydropathes.
Les circonstances de sa mort furent aussi tragiques que l'avaient été certaines périodes de sa vie qui seront développées dans un prochain article. Sa biographie dépasse largement le cadre de ce petit blog.
Pour d'obscures raisons, il fut provoqué en duel par un de ses camarades du Comité de l'Afrique française. Une lettre fut jugée offensante par son ami Le Chatelier, qui lui envoya ses témoins. Le duel à l'épée eut lieu le 1 mars 1895 à 11 heures trente du matin à l'île de la Grande Jatte, dans la salle de bal du restaurant "Le Moulin-Rouge'. Le tenancier vint le chercher dans sa voiture et le conduisit bras-dessus-bras-dessous dans la salle de bal, où en lettres d'or, s'étalait une inscription extraite de vers de Dante : "Vous qui passez, venez vous réjouir"
Les deux hommes montèrent l'escalier à double rampe qui conduisait à la salle de restaurant, vide pour la circonstance.
Le Chatelier était déja là avec ses témoins. Les combattants, en manches de chemises avec un plastron se mirent en garde. Le combat dura peu, Harry fut touché sous l'aisselle droite. Il chancela, porta la main à sa poitrine. Les témoins l'aidèrent à s'asseoire sur une chaise. Des médecins posèrent un tampon d'ouate sur la plaie. L'épée avait transpercée la poitrine. Alis murmura : "je suis perdu'", il ferma les yeux, il était mort. En attendant le commissaire de police de Levallois, on transporta son corps au rez-de-chaussée sur un billard que l'on avait recouvert d'un drap.
Les journaux ne firent pas beaucoup d'écho en parlant de son oeuvre. Les écrivains et les critiques pas davantage.
Seul, Charles Mauras rendit hommage au talent de l"écrivain :
"Je reste fidèle au souvenir que nous laissa en 1889 ou 1890, un petit recueil de nouvelles signé Harry Alis intitulé : "Quelques fous". On y voyait passer mille personnages étranges mais très beaux de logique et dessinés avec une grande énergie. J'avoue que je fus sur le point de me demander si l'auteur du livre ne serait pas notre Edgard Poë".
Le procès de Le Chatelier, qui se tint le 16 mai 1895 nous en apprend quelques détails. Le Chatelier était poursuivi sous l'accusation de "coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner". L'audience était présidée par le conseiller Benoit et l'avocat général Lombard qui sollicitera en fin d'audience un acquittement général. Tout au bout du banc des accusés, un gros petit bonhomme, rougeaud à la mine épanouie et bourgeonnée qui semblait s'amuser énormément : c'était monsieur Hubert le patron du bal de l'île de la Grande-Jatte. Le président interrogeant ce monsieur Hubert qui faisait "des mots" en ricanant : "Votre salle de bal, demande le président, est le rendez-vous de tous les duellistes ? " La réponse du sieur Hubert fit rire toute la salle : "Que voulez-vous? Je suis dans les affaires. Si les gens qui voulaient se battre n'allaient pas chez moi, ils iraient ailleurs ! La plupart du temps, ça se terminait par une piqure et l'on repartait bons amis. En quelque sorte, ma salle est un terrain de conciliation !" Ce qui est moins comique se trouvait sur la table des pièces à conviction : une épée dont la lame tordue avec la pointe en forme de crochet. Harry Alis av ait été transpercé sous l'aisselle droite, la lame ressortit sous l'aisselle gauche....
Un témoin fut entendu, c'était un liquoriste blanchisseur en même temps voisin du patron du bal. La salle de monsieur Hubert, dit ce témoin est le rendez-vous des duellistes. Pendant l'hiver dernier, on s'y est battu plus de dix fois. Il y a dans le jardin des kiosques, "La Bouteille de Champagne" et le "Salon de la Meunière" d'où l'on peut parfaitement observer tout ce qui se passe dans la salle de bal. Les curieux s'y rassemblent tout en prenant des consommations.
Monsieur Hubert sur un ton furibard : "-C'est absolument faux. Ce blanchisseur là n'est pas venu pour me blanchir. Monsieur est un concurrent. Môssieur est en froid avec moi !"
La conclusion de ce procès rapportée par le jury, presque sans délibération fut un acquittement général. Le public très impressionné sort silencieusement de la salle d'audience pendant que l'avocat général signe l'ordre de mise en liberté immédiate.
**Auriant, déjà cité.
Archives de la préfecture de Police.
Mise à jour le 18/02/2010
18:04 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : synestesie, harry alis, maupassant goudeau, gill, sapeck, les frères cros, richepin, charles mauras | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
14/02/2010
LA FEMME NOUVELLE , les pionnières du féminisme
PAR BERNARD VASSOR
"Refusons pour époux tout homme
qui ne consentirait point à partager le pouvoir"
Après la révolution de 1830, un éphémère vent de liberté a soufflé sur la presse en France. Depuis le code Napoléon, les femmes étaient réduites à un état d'infériorité. Des lois s'accumulant depuis, l'interdiction du divorce, l'interdiction d'ester, la soumission de la femme inscrite dans le code civil. On rapporte un propos de l'Empereur : "Les femmes sont l'âme de toutes les intrigues, on devrait les reléguer dans leur ménage, les salons du Gouvernement devrait leur être fermés" .
Des femmes comme madame Bernier n'hésitent pas à apporter leur concours aux anti-féministes les plus acharnés. Dans un livre intitulé "Quel est pour les femmes le genre d'éducation le plus propre à donner le bonheur des hommes" où il est dit que la destination des femmes est de faire le bonheur domestique de l'homme, il est nécessaire que dès l'enfance, elle connaisse combien elle est inférieure à l'homme !!!!.
La Bibliothèque nationale en possède un exemplaire richement relié aux armes de l'Empereur Napoléon qui en fit son livre de chevet. Cet état d'esprit était largement partagé par bon nombre d'hommes politiques ou pas.
Dans un article précédent : voir le livre de Sylvain Maréchal, le compagnon Gracchus Babeuf précurseur du communisme.
En 1832, est favorisée la création de clubs déguisés et de sociétés secrètes. En 1834, une loi mit fin, interdisant toutes les associations. Entre ces deux périodes, des femmes firent paraître des journaux et des brochures de propagande en faveur de l'émancipation des femmes. De nombreux livres plaidant aussi dans ce sens virent le jour.
En 1832, Suzanne Voilquin , Jeanne désirée, Claire Démar, Marie-Reine Guindorf, Julie Parsy furent les premières rédactrices de cette feuille entièrement féminine, de la conception à la réalisation, impression comprise. C'était surtout un organe saint-simonien proche du journal "Le Globe". Le mot d'ordre était : "Refusons pour époux tout homme qui ne consentirait point à partager le pouvoir" . Ce journal changea de nom pour s'appeller : "l'Apostolat des Femmes" puis :"La Tribune des Femmes". Elles formèrent ensuite "L'Association de la Femme nouvelles" qui tenait tous les mercredis ses assises au 15 rue Laffitte. La femme messie Flora Tristan, participa aux réunions de cette assemblée.
Dans un des numéros, la fondatrice de "La Femme de l'Avenir", Suzanne Voilquin annonce qu'elle vient de divorcer avec la bénédiction du Père Enfantin, et décidée de céder son mari à une de ses collaboratrices Julie Parsy...
D'autres comme madame Herbinot de Mauchamps fondèrent une revue mensuelle : "La Gazette des Femmes", journal de législation de jurisprudence, de littérature et de théâtre. Cette revue réclama impérieusement pour les femmes payant 200 francs d'impôt le droit de vote et somma Louis-Philippe d'ajouter à ses titres, celui de roi des Françaises. Les rédactrices demandèrent à la chambre dans une pétition, le rétablissement du divorce. Ce journal lui-aussi ne vécut que deux ans. Il est curieux de noter que tous les membres du comité de rédaction étaient des "Mauchamps"
Un autre organe de presse féminin, plutôt bas-bleu, est parfois la cible des femmes de la Tribune, c'était le "Journal des Femmes" dirigé par madame Louise Bernard et madame Fouqueau de Passy qui à son tour attaquait les saint-simoniennes.
Plus tard, en 1836, Madame Dauriat donna au Rannelagh, des cours de "Droit social des femmes"qui fut aussitôt fermé par la police. Elles déclarait au cours de ces conférences : "Malheureusement, il y a des femmes si bien "apprises" qu'elles secondent de tout leur pouvoir contre leur sexe, l'éducation et la servilité si propre à préparer toutes les douleurs de l'épouse"
Claire Démar, une des rédactrice de "La Tribune des
Femmes" publia deux ouvrages : "Appel aux françaises" et "Ma loi d'avenir".Dans ce dernier, elle souhaitait qu'avant le mariage il soit fait "un essai tout physique de la chair par la chair".
Avant la parution de son livre, elle se suicida avec son compagnon Desessarts. Une autre rédactrice de ce même journal, Marie-Reine Guindorf suivit le même chemin. Les désillusions étaient grandes au sein du mouvement du Père Enfantin...
mise à jour le 8 mars 2011
12:54 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : suzanne voilquin, jeanne désirée, claire démar, marie-reine guindorf, julie parsy | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
11/02/2010
Les femmes dans la carrière des lettres : Des pionnières au moyen-âge
Par Bernard Vassor
Depuis le huitième siècle, des femmes de condition élevées apprenaient le latin dans les couvents ou monastères et s'adonnaient à l'étude du chant, de la lyre ou bien de l'orgue. Au siècle suivant, la duchesse de Septimanie avait composé un manuel de conduite à l'usage d'une mère à son fils en latin. Au début du treizième siècle, une femme troubadour, originaire de Flandre Marie de France nous a laissé 14 lais, et plusieurs pièces, dont 103 fables et contes souvenirs populaires de la Bretagne. Des "Cours d'Amour et de Gay-Scavoir" sortes de joutes oratoires dites "Tensons" ou "Jeu-parti" venus de Provence, puis répartis dans tout le royaume "Estoient disputes d'amours qui se faisoient entre les chevaliers et les dames poètes entreparlans ensemble de quelques belles et subtiles questions d'amour", ils les envoyoyent pour en avoir la définition aux dames illustres présidentes, qui tenoient cour d'amour ouverte et plénière, et la-dessus en faysoiyent arrets qu'on nommoit leurs Arrest d'Amour". De leur côté les abbesses professaient dans leurs cloitres la scolastique et le mysticisme. Tel fut le cas "de la très sage Héloïse".
Parmi les dames qui participaient à ces tournois, voici quelques noms :
Alys d'Anduze, la comtesse de Die, Marie de Ventadour, Béatrix de Provence, Eléonore de Provence qui passe pour avoir écrit un roman provençal "Blandin de Cornoouiller", Mariez de France, atuer du "Purgatoire de Saint-Patrice" et à la fin du quatorzième siècle, l'incomparable Christine de Pisan.
Les Dames du Temps jadis
Un document daté de 1292, nous savons qu'il existait à Paris 11 écoles de garçons avec le nom des maîtres et les noms de rues, plus une école de filles dirigée par Tyfaine, rue où l'on cuit les oes (les oies, aujourd'hui rue aux Ours). Dans ces écoles on apprenait avant tout
le Pater, l'Avé, le Crédo, en langue vulgaire et en latin. On enseignait aussi l'horreur de l'impureté le respect des parents et les pratiques pieuses tels la confession et la communion.
Les conseils donnés étaient que "Toutes fames doivent scavoir filer et coudre, car la pauvre en aura mestier et la riche connoistra mieux l'ovre des austres...A fame ne doit-on apprendre lettres ni escrire si ce n'est especiemment pour estre nonnain"
Il existait au treizième siècle des écoles en dehors des monastères, (qui étaient sous l'autorité du chantre de la cathédrale du chantre du chapitre, sans la permission duquel nul ne pouvait enseigner) où les enfants moyennant rétribution étaient admis. Ces "petites écoles" ou "écoles de grammaire" donnaient un enseignement qui se bornait à l'écriture la lecture, à quelques bribes de calcul et parfois le latin. Dans les écoles, "les enfants doivent être batuz quand ils ne savent leçons"
En 1380 il y avait 40 écoles de garçons et 20 pour les filles. Nous avons les noms des maîtresse qui dirigeaient alors les petites écoles
de filles :
Jeanne Pelletier, Jeanne de Vienete, Sersive la Bérangère, Marion de la Porte, Jeanne la Mercière, Perrette la Verrière, Jeannette du Déluge, Martine la Thomasse, Jacquette la Denise, Jeanne Morelle, Jeanne de Castillon, Jacqueline de Transvire, Jeanne la Féronne, Marie de Lingon, Jeanne de Ballières, Denise de Nerel, Jeanne de Asmorade, Edelète la Juiote, Marie la Choquette, Jeanne la Bourgeoise,
et Maheu la Bernarde.
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10/02/2010
La Princesse de Clèves et madame Marie-Madeleine Pioche de la Vergne comtesse de La Fayette
Par Bernard Vassor
"La Princesse de Clèves, le plus beau roman du siècle (le XVII°)
en offre aux yeux toutes les beautés;
c'est une femme qui parle; il est naturel
qu'elle ait bien choisi; d'ailleurs,
elle faisait un roman (..) Le petit livre
de Mme de La Fayette est un écrin d'or
où luisent les purs diamants dont se paraient l'aristocratie polie
Après avoir ouvert le cabinet, il est à propos d'ouvrir l'écrin"
Taine 1857
Edition originale, auteur anonyme en 4 volumes avec la mention : Achevé d'imprimer pour la première fois le 8 mars (aujourd'hui journée de la femme) 1678.
Madame de La Fayette (1623-1693) écrivit ce qui est considéré comme le premier roman moderne. Ce livre historique dont l'action se déroule au siècle précédent à la cour du roi Henri II, marque un tournant dans la littérature, et donne pour la première fois une place prépondérante à la littérature féminine.
Elle avait, comme madame de Sévigné reçu les enseignements de l'abbé Gilles Ménage et bénéficié du secours de Jean Regnault de Segrais et de son ami le duc de La Rochefoucault
Ce premier roman écrit en collaboration avec Segrais, fut un prélude à son chef-d'oeuvre paru 16 ans plus tard.
Il est amusant de noter dans l'avertissement du libraire au lecteur :
"En donnant cette histoire au public, je dois dire qu'elle n'a été tirée d'aucun manuscrit qui nous soit demeuré du temps des personnes dont elle parle. L'autheur ayant voulu pour son divertissement escrire des avantures inventées à plaisir, a jugé plus à propos de prendre des noms connus dans nos histoires, que de se servir de ceux que l'on trouve dans des romans"
Ce qui fait penser tout de suite à la formule consacrée utilisée de nos jours : "Toutes ressemblance avec ......"
Entre les deux ouvrages cités précédemment, Zaydé n'est signé que du nom seul de Segrais, qui reconnut plus tard que le roman était de la main de madame de La Fayette.
Faut-il être ignare ou inculte pour dénigrer ce fleuron du patrimoine et de l'identité française ?
18:37 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
08/02/2010
Pierre Etaix : Une communication de l'Association "IL ÉTAIX UNE FOIS"
Dessin de Pierre Etaix pour "LE CARTON A CHAPEAU".
Et nous les clowns
Qu"allons nous devenir ?
Pierre Etaix, octobre 1981
En attendant de revoir "YOYO" au cinéma, retrouvez le... SUR SCÈNE !
Fin janvier, après une semaine de résidence au Théâtre du Pont Tournant de Bordeaux (merci Stéphane Alvarez), Pierre Étaix présentait la première mouture de " MIOUSIK PAPILLON ", un tout nouveau spectacle mêlant clown, mime, magie, jazz et music-hall.
Quelle émotion de retrouver YOYO sur scène après plus de quarante années d'absence, mais aussi Hadrien Trigance (mime), Odile Étaix (chant), Patrice Authier (piano), Pierre Maingourd (contrebasse), Marc Étaix (batterie).
Aujourd'hui, MIOUSIK PAPILLON est à la croisée des chemins.
Certes, le PAPILLON est né mais il reste encore beaucoup à faire: finir la construction du décor, concevoir et fabriquer les derniers costumes, terminer la mise au point des accessoires de magie, réaliser l'enregistrement et le mixage de la bande son définitive, financer l'achat d'équipements spécifiques (1 projecteur automatique, une patience démontable), prévoir les moyens humains et financiers nécessaires aux dernières répétitions, à la promotion et à la diffusion du spectacle, etc, etc ...
Pierre Étaix et sa petite troupe ne bénéficient, à l'heure actuelle, d'aucune subvention, d'aucune aide, hormis l'indéfectible soutien des membres de l'association "IL ÉTAIX UNE FOIS".
MIOUSIK PAPILLON a donc besoin d'un petit (ou plutôt d'un gros) coup de pouce pour "vivre" et être diffusé.
Un peu plus de 30000 euros sont aujourd'hui nécessaires pour que ce merveilleux projet puisse enfin partir sur les routes !
Alors, si comme nous tous vous souhaitez revoir (ou découvrir) Pierre Étaix sur scène, visitez ce lien pour participer à l'envol du PAPILLON !
YOYO a besoin de votre aide et votre soutien !
Merci.
PS TRÈS IMPORTANT: La petite troupe de Pierre Étaix recherche un théâtre en état de marche pour 2 semaines de répétitions avant la fin mars 2010.
Nous recherchons aussi des partenaires institutionnels ou privés (sponsoring, mécénat, apport en matériel ou prestation).
N'hésitez pas à contacter l'association "IL ÉTAIX UNE FOIS" à cette adresse si vous avez une idée ou une proposition : etaixasso@gmail.com Merci.
Association "Il Étaix une fois"
1 / 3 rue d'Enghien t;/div>
75010 PARIS
"Ce qu'une goutte d'eau ne peut, l'orage le pleut".
06:29 Publié dans Evènement | Tags : pierre etaix | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
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