Référencement gratuit

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2010-03 | Page d'accueil | 2010-05 »

30/04/2010

Alexandre Dumas reprend ses Mémoires !!!

Par Bernard Vassor 

dUMAS PAR mARCELIN.jpg

Dans le Petit Jourrnal pour rire :  POUR MÉMOIRES ! - par Marcelin

En cette année 1856, Dumas reprend la rédaction ses "Mémoires" commencée en 1852 chez Michel Lévy. Le dixième volume se termine par ces phrases :

"Et maintenant, nous demandons à nos patients et fidèles lecteurs la permission de clore provisoirement ici la série de nos "Mémoires". Plus tard - si l'accueil qui leur est fait répond à notre attente, et que Dieu veuille bien nous prêter vie - nous reprendrons notre plume de chroniquer, avec l'espoir de fournir de nouveaux et curieux matériaux à l'histoire véridique de notre temps".

 

Dumas avant-dernier chapitre.jpg
L'avant-dernier chapitre : La Révolution de 1830.
Tout au long de ces milliers de pages, Alexandre Dumas évoque sa jeunesse, la vie de son père, et l'histoire, parfois romancée  (et enjolivée) de ces années romantiques.

17:13 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

22/04/2010

Un rapport de Besancenot sur l'altercation du boulevard de Clichy

Par BERNARD VASSOR.

L'avarice punie !

d'après Signac boulevard clichy..jpg
Le boulevard de Clichy sous la neige d'après Paul Signac.
Il est 4 heures du matin, ce 9 décembre 1902, face au 20 boulevard de Clichy.
Les gardiens de la paix Eger et Besancenot ont relevé un homme qui avait été blessé de deux coups de couteau. L'individu n'a pas décliné son identité et refusé des soins, prétextant qu'il était marié, père de famille et qu'il ne voulait pas que sa femme ait connaissance cette histoire. Il a raconté aux policiers sa mésaventure* :
Il était 3 heures du matin quand une fille l'avait racolé et conduit dans un hôtel du passage de l'Elysée des Beaux-Arts.
Pour prix de ses faveurs, il lui avait donné 5 francs mais la prostituée lui en a réclamé 10 ! Là, sur son refus, le souteneur de cette fille qui était  dissimulé dans un coin du passage l'a lardé de coups de couteaux à la main et sous le bras.
L'individu est reparti clopin-clopant en jurant qu'on ne l'y reprendrait plus...
*Archives de la préfecture de Police

07:04 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

20/04/2010

Marie Dorval au cimetière du Montparnasse

Par Bernard Vassor

Marie d'Orval Montparnasse PHOTO B.V.jpg

La tombe de Marie d'Orval (1798-1849) est entretenue chaque année par les soins de la "Société des Amis d'Alexandre Dumas" sobrement recouverte de lierre.

L'initiative de l'entretien, selon les voeux de Dumas père, en revient à Alain Decaux en 1991 qui a fait restaurer la tombe du cimetière du Montparnasse.

Dans La dernière année de Marie Dorval publié sous la forme d'une lettre adressée à George Sand en 1855, Dumas retrace les derniers moments de cette actrice, tombée dans la misère et l'oubli à cette époque. Elle consacre sa vie à son petit-fils Georges qui mourut à l'âge de quatre ans et demi. Terrassée par la douleur, elle ne trouve plus d'engagements et passe son temps à pleurer au cimetière. Sa santé se détériore au point qu'un jour, elle est prise d'un violent malaise. Son gendre René Luguet la reconduit chez elle à Paris où, sentant sa mort prochaine, elle fait venir son ami Alexandre et lui fait promettre de ne pas la laisser dans la fosse commune. Dumas remue ciel et terre pour trouver les 500 francs pour l'obtention d'une tombe provisoire. Victor Hugo met la main à sa poche et donne une partie de la somme nécessaire (qu'il retenait généralement avec des élastiques)

..........................................

"Luguet se débat avec Dumas pour obtenir des fonds. Une représentation théâtrale est donnée au profit de Dorval et de ses enfants, mais la somme recueillie est dévorée par les huissiers. La situation est désespérée et le terme de la concession mortuaire approche. Aux abois, Luguet parvient à mettre en gage les dernières reliques de la défunte et réunit la somme nécessaire pour faire enterrer Marie Dorval dans la tombe de son petit-fils. L'exhumation est particulièrement éprouvante, Luguet découvre avec stupeur le corps de Marie encore intact malgré les cinq années passées en terre. Dumas apprend les derniers efforts de Luguet pour honorer la promesse que lui-même avait faite à Marie de lui éviter la fosse commune. Il rédige ce petit document relatant la dernière année de Marie Dorval et lance un appel à la générosité du lecteur.

Cet appel à la générosité du lecteur a porté ses fruits. Grâce aux dons, Caroline et René Luguet ont pu récupérer les quelques souvenirs déposés au Mont-de-piété; il a également été possible d'ériger un monument simple et dépouillé sur la tombe de Marie Dorval et de Georges.

Delphine Dubois

sur le site des Amis de Dumas père :http://www.dumaspere.com/pages/dictionnaire/derniere_anne...

10:57 Publié dans HISTORICO-LITTERAIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Des rimbaldolâtres au Grand Palais

Par BERNARD VASSOR

RIMBAUD ALAIN jACQUELINE.jpg
Quelques amis devant le mausolée du satrape Arthur Halicarnasse au Grand Palais.
C'est à une véritable cérémonie religieuse que les visiteurs ont assisté au salon du livre ancien. Une grande animation a régné sur le stand des libraires qui présentaient la "photo retrouvée par miracle". L'émotion a été à son comble après la lecture de poèmes et de citations de saint Arthur.
La ferveur des communiants était palpable, les fidèles, en procession silencieuse, se sont succédés, la larme à l'oeil pour certains.
Pendant ce temps, comme à Lourdes, les affaires ont été menées rondement. La photographie supposées d'Arthur a été paraît-il vendue
150 000 euros !
A la réunion mensuelle des "Amis de Rimbaud" la circonspection était de mise chez les plus grands rimballdiens, qui auraient bien voulu y croire mais...
L'objet ayant été authentifié par le grand faiseur de reliques. Un miracle par an, tel est sa devise. Il avait déja retrouvé miraculeusement la photo d'Isidore Ducasse, qui l'a fait mettre en vente, mais qui n'a pas trouvé preneur d'après mon ami, le commissaire priseur Eric Buffeteau....

07:22 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

18/04/2010

Le café Certa du passage de l'Opéra et les Dada.....

Par Bernard Vassor

medium_cafe_CERTA_02.jpg

« Il n’y a personne des Dadas monsieur !»,

répondait la caissière du café Certâ  à Aragon quand il appelait un ami au téléphone. Le passage de l’Opéra qui reliait le boulevard des Italiens (6), à la rue Le Peletier (8), comportait deux galeries (de l’Horloge, et du Baromètre).

La partie dite passage de l’Opéra avait été formée lors de la construction de « l’Académie Royale de Musique », et communiquait de la galerie du thermomètre jusqu’à la rue Pinon, emplacement actuel de « l’Hôtel des ventes Drouot rue Rossini ».
Elles avaient été ouvertes par le Vicomte Morel de Vindé, pair de France, le 21 juillet 1822 et le 16 avril 1823. La largeur de ces galeries était de 3,74 mètres.

medium_passage_op_gravure_05.jpg
Depuis le second Empire, ce passage était réputé pour ses « marcheuses », « le théâtre pornographique de Chirac », ses pâtisseries, ses restaurants et de nombreux cafés d’écrivains, dont le plus célèbre a été le Divan Le Peletier. C’est dans une de ses galeries, la galerie du Baromètre, qu’un basque nommé Certâ avait ouvert un café qui passa à la postérité. Le décor était sommaire : des tonneaux autours desquels des tabourets cannés et des fauteuils de paille composent le seul ameublement. La fin de la guerre de 1914-1918 vit arriver des intellectuels étrangers, faisant de Paris la capitale des arts.
C’est ainsi que le roumain nihiliste Tristan Tzara, Max Ernst, Jean Arp, Fraenkel, vont, après le Manifeste Dada de 1918, former un groupe et se lier avec Aragon, Breton, Reverdy, Eluard, Picabia.

Georges Auric a fait le récit suivant de la première réunion au « Certâ »Tzara assistant incognito à la réunion :
Cela se passait en janvier 1920, et Breton m’annonça soudain, comme s’il s’agissait d’un événement inespéré et d’une sorte de cérémonie initiatique (...) * « Vous devriez venir au Certâ vers la fin de l’après-midi, il y aura quelqu’un... Oui quelqu’un je vous promet [sic ?] une belle surprise !, lui dit Breton, qui poursuit : Cela va être intéressant cette visite de Tzara, nous venons de nous rencontrer et tout de suite il m’a alerté : surtout, n’apprenez à personne que je suis là. Je vais aller dans ce café, m’asseoir directement à une table, voir nos amis et leurs têtes, les observer.
A cette réunion étaient également présents Drieu, Gonzague-Fric, Radiguet et vraisemblablement Henri de Montherlant.
De ce bistro furent fomentés les actions symboliques : le procès de Barrès, les attaques et « manifestations dérisoires et légendaires » comme « la visite à Saint-Julien-le-Pauvre » le 14 avril 1921.
Le vendredi était le jour de lecture de poèmes avec pour participants Apollinaire, Cendrars, Reverdy, Max Jacob. Des comédiens participaient aussi à ces lectures dont Marcel Herrand, (le formidable Lacenaire des « Enfants du Paradis »)

Les coups de pioches ont eu raison du passage de l’Opéra pour le percement du boulevard Haussmann en 1923, exit le théâtre de Chiracet le petit bistro de la galerie du baromètre.

Sources :
Journal des Goncourt éd.Laffont
Aragon, Le Paysan de Paris
Alain Rustenholz Paris des avant-gardes Parigramme 2004
Archives de Paris.
Archives privées.

*"A son arrivée à Paris, Tzara était attendu comme on aurait attendu Rimbaud cet adolescent sauvage ».

Aujourd’hui, le Certä se trouve au 5 rue de l’Isly. Sur ce même site, vous avez un article du mois de septembre 2006 avec une photo des lieux actuels.

mise à jour le 18/04/2010

17:57 Publié dans HISTORICO-LITTERAIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Plus fort que le Saint-Suaire de Turin? Une photographie de Rimbaud âgé !!! *

Par Bernard Vassor

Une affaire bien juteuse :

Photo miracle Rimbaud 03.jpg

"Depuis la nouvelle qui a bouleversé le pays" peut-on lire entre autres articles plus abracadabrabtesques et pioupiouesques les uns que les autres. Une bien juteuse affaire avec une scénographie digne du" mausolée de Lénine" et vendue pour une somme astronomique une demi-heure après l'ouverture du salon à un mystérieux collectionneur "bien moins cher que Spiderman qui a atteint la somme d'un million de dollars il y a quelques jours !" d'après un des vendeurs sur cette vidéo : http://www.dailymotion.com/video/xcz736_ils-ont-decouvert...

En effet, il a une drôle de tête le personnage à côté du clown en pyjama à carreaux : le regard torve, la bouche ouverte avec sa fine moustache de trafiquant d'armes les yeux fixés sur l'objectif contrairement aux autres personnages qui regardent délibérément ailleurs.

Comme chaque année, J.J.Lefrère nous offre une exclusivité mondiale....

Précisons une nouvelle fois qu'Aden ne se trouve pas en Abyssinie, du moins pas encore et que n'est pas Vrain-Lucas qui veut.

*Certains nous ont promis pour bientôt le crâne d'Arthur Rimbaud enfant.

07:27 Publié dans HISTORICO-LITTERAIRE | Tags : vrain-lucas | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

12/04/2010

Regard français sur l’Amazonie péruvienne. Rencontre avec Jacques De Guerny et Jacques Tournon

 

Le Service Culturel de l’Ambassade du Pérou vous informe

de la prochaine activité du Centre Culturel Péruvien

« Regard français sur l’Amazonie péruvienne »

Rencontre avec Jacques De Guerny et Jacques Tournon

Mardi 20 avril 2010 à 19h45 (précises)

Maison de l‘Amérique Latine

217 boulevard Saint Germain  - 75007 Paris

M° Solferino, Rue du Bac – RER Musée d’Orsay

Bus : 63, 68, 69, 73, 83, 84, 94

www.cecupe.com

17:47 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Ernest Daudet, et la Dame de Pique.....

Par Bernard Vassor 

dame de pique daudet commissaire police.jpg

 

Le commissaire de police du 9° arrondissement Ernest Daudet avait été maintenu en place après la Commune de Paris au commissariat de la rue du faubourg Montmartre 25, mieux il avait été promu auxiliaire du Procureur de la République ce qui laisse supposer que sa conduite fut exemplaire

pendant la Commune de Paris, et la répression sanglante versaillaise pendant la semaine du même nom ! 

...................................

Dans le procès-verbal mentionné plus haut, le commissaire fait état d'une saisie opérée chez un libraire, le sieur Vavrand Pierre dans son échoppe du 1 rue Bréda (aujourd'hui rue Henry Monnier). L'objet du délit était un journal satirique sans nom d'imprimeur intitulé

La Dame de Pique : "Nous nous sommes rendus accompagné d'un inspecteur du service du Contrôle Général, rue de Bréda N°1, chez le sieur Varand Pierre libraire où nous avons saisi deux exemplaires de l'écrit en question exposé à la porte de la boutique. La dame Varand nous a déclaré que ces deux exemplaires lui ont été remis il y a deux ou trois jours et qu'elle n'en a pas vendu".

L'opération s'est déroulée le 5 septembre 1872.

La République de monsieur Thiers n'avait rien à envier en matière de censure et de répression à l'empire de monsieur Badinguet.

Source : archives de la préfecture de Police.

Mise à jour le 16/12/2010 

17:37 Publié dans HISTORICO-LITTERAIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

L'hôtel de la place Saint-Georges à Paris, a été vendu à un anglais !

Par Bernard Vassor

 

millaud cadre archives.jpg

L'hôtel de la place Saint-Georges de Moïse Polydore Millaud, fondateur du "Petit Journal", a été acheté par un amateur anglais pour la somme de 400500 francs. Entre autres curiosités qui se trouvent dans cette propriété, on aperçoit, en entrant à droite et sous un petit porche à l'italienne, un bas-relief en marbre blanc représentant les Noces de Thétis et de Pélee. La chambre à coucher de Millaud, où brûlaient continuellement des parfums résineux destinés à combattre la maladie dont il est mort*. La maison était protégée par de hautes grilles dorées  que Privat d'Anglemont grattait avec un couteau à chacun de ses passages pour emporter ce qu'il appelait de la poussière d'or !

Moïse Polydore Millaud a vu le jour à Bordeaux en 1813, il est mort à Paris le 13 octobre 1871. Maison mitoyenne de la "Maison Dosne", il assista à la démolition de l'hôtel de son voisin Adolphe Thiers, mais ne vit pas sa reconstruction.

Il fut le fondateur de nombreux journaux depuis son arrivée à Paris. Devenu banquier d'affaires, il s'associa à son compatriote bordelais Jules Mirès avec qui il monta de juteuses affaires, dont les montages financiers avaient été décrits par Balzac dans des romans**. Avec la constitution de la "Compagnie générale financière", il achète de nombreux terrains à Paris. Des scandales financiers en cascade portant sur les chemins de fer et des affaires bancaires l'obligèrent à mettre en commandite Le Petit Journal en vendant 4000 actions de 500 francs (soit 2 millions) alors  que sa valeur était estimée en tout à 100 000 francs.

Il fut également co-auteur de théâtre sous le pseudonyme de Frascati. Ironie de l'histoire, c'est aujourd'hui le Théâtre Saint-Georges qui a été reconstruit à l'emplacement de l'Hôtel Millaud.

*Vendu le 20 avril 1872.

**Dont César Birotteau en 1837

11:05 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : mires, millaud, balzac | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

10/04/2010

Octave Mirbeau et la 628E8, suite..

Par BERNARD VASSOR

628 E8 reliure pour mirbeau..jpg
Reliure en maroquin mosaïquée, maquette de Pierre Bonnard.
Nous avons vu dans des articles précédents, l'histoire dans "La 628E8", du chapitre "Avec Balzac" qui fut supprimée sans explication. Il y a aussi le voyage en Hollande sur les pas de Vincent van Gogh à Bréda.
Octave Mirbeau fut un des premiers écrivains qui fit l'acquisition d'une automobile immatriculée 628E8.
Sa conduite fut tout aussi anarchique que lui. Il a collectionné les contraventions pour excès de vitesse.
Il fut même interpellé avec son mécanicien (chauffeur) Paul Taillebois, matricule n° 34746, pour avoir monté les Champs-Elysées en conduisant à gauche. A l'officier de paix du 8°  arrondissement le sous-brigadier Lecomte qui lui avait demandé son adresse, n'ayant aucun papier d'identité, il refusé de la communiquer prétextant qu'il croyait que son domicile (68 avenue du Bois de Boulogne) était mentionné sur son certificat de capacité (permis de conduire). Les deux hommes furent conduits au "quart de police" et renvoyés après le contrôle de leur identité.
 

 

628E8 rapport police.jpg
Archives de la préfecture de Police.
 

17:42 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

All the posts