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05/04/2009

Les procès de luxure bestiale

Par Bernard Vassor

Procès de bestialité largeur.jpg
Gargouille de Notre-Dame en Beaujolais symbolisant la luxure. Les pères ne reculant devant aucun réalaisme. 
"Si un homme couche avec une bête, il sera puni de mort;
et vous tuerez la bête.
Si une femme s'approche d'une bête pour se prostituer à elle,
tu tueras la femme et la bête;
elles seront mises à mort, leur sang retombera sur elles"
Lévitique XX.15-16).........
De nombreux procès mêlant l'horreur, les vices, confondant la sodomie, le viol, la flagellation et toutes les perversions concernant des rapports avec des animaux, vaches, cochons, juments et même des poules*.On relève qu'en 1550, un nommé Giron s'était perché sur un fagot pour commettre le crime de bougrerie avec une vache. Le fagot servit à allumer le bûcher qui consuma le sieur Giron et sa vache.
Un an plus tard Jacques Prenault qui avait abusé d'une vache noire subit un châtiment identique. Jean de la Soille au cours d'un procès reconnut avoir abusé d'une façon abominable d'une ânesse qu'il avait pourtant choyée plus que les autres. A Baugé en 1698, Antoine Batailles fut convaincu de crime de sodomie et de péché contre nature pour habitation charnelle avec une jument. La même année, Sébastien Barillet, avait abusé de sa femme volage qui refusait depuis longtemps le devoir conjugal, l'avait fort préssé contre l'ordre de la nature à se laisser connaître charnellement. Elle avait d'ailleurs consenti aux infâmes volontés maritales, tout en s'en plaignant à son confesseur. Barillet fut brûlé vif en 1699.
* Au cour d'un procès, Vijon un maître d'école parisien, valet de chambre du duc de Gramont, fut pendu et brûlé vif en place de Grève pour avoir abusé d'une poule blanche, ce qui donna lieu à cette chanson satyrique :
"Lorsque Vijon vit l'assemblée
Qui l'assistoit dans son malheur
D'une voix haute et troublée
Il luy dit : vous me faîte honneur...
Vraiment ! voilà bien de la foule
Pour un simple fouteur de poules

D'après Roland Villeneuve

16:01 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

04/04/2009

Eliphas Lévi Zahed, défroqué, inventeur de l'occultisme

Par Bernard Vassor

CONSTANT CADRE.jpg
C'est en 1810, que celui qui fut baptisé à l'église Saint-André -des-Arcs, le fils d'un savetier du carrefour de Buci, Alphonse-Louis Constant, naquit, à deux pas du Procope rue de l'ancienne Comédie. Après des études dans un collège pour enfants pauvres, il fut admis au séminaire de Saint Nicolas du Chardonnet. Là, un prêtre le dirigea dans l'étude de la magie à Saint-Sulplice. C'est là qu'il rencontra Hoene Wronski, qui lui fit dont de son prognomètre, machine à prédire l'avenir... Il est alors nommé sous-diacre et tonsuré. Une famille riche lui confia alors l'éducation de leur fille. Il en tomba alors amoureux, mais sa machine ne lui dit pas que la jeune fille qu'il prenait pour la réincarnation de la vièrge, allait laisser choire. Il quitta le séminaire, et s'engagea dans une troupe théâtrale, tout en continuant des études. Revenu à Paris dans l'appartement de sa mère qui s'était suicidée après le scandale causé par son fils, Constant rencontra une jeune fille dont il tomba éperdument amoureux. Il lui prodigua un solide enseignement littéraire et philosophique. Mais la jeune fille résista à ses invitations pressantes et vola de ses propres ailes. C'était Flora Tristan, celle qui allait devenir la grand-mère de Gauguin. L'abbé Constant changea son nom pour celui hébraïsé de Eliphas Lévi Zahed.
Il inventa le terme "d'occultisme", et fit apparaître selon des rites magiques des esprits les plus divers. Il fonda à Paris une revue tout ce qu'il y a de plus scientifique pour l'époque, à laquelle collaborèrent Michelet, Litttré, et Louis Ménard. Cette revue : "La Revue Philosophique et Religieuse". Il collabora même à la revue d'Alexandre Dumas" Le Mousquetaire" !
 Le grand mage fut ensuite ordonné maçon en 1861, dans la "Loge rose du Parfait Silence".
Pour couronner tout, il se prétendait la réincarnation de Rabelais. Après avoir écrit de nombreux ouvrages sur les grands mystères, l'histoire de la magie,la divination, il n'avait pas prévu que dans les derniers temps de sa vie, il aurait été obligé de se faire marchand fruitier pour vivre.....
Pour les âmes dévotes, signalons qu'au dernier instant de sa vie, il renia ses erreurs passées et souhaita retourner dans le giron de l'église.
 

11:05 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Tags : abbé constant, flora tristan, eliphas lévi zahed | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

01/04/2009

La mort de la Dame aux Cammélias, selon Alexandre Dumas père

Par Bernard Vassor

dumas pere hauteur.jpg

Surtout, ne m'écrivez pas pour me signaler que Cammélias ne prend qu'un L, l'édition originale, selon l'exemplaire de Chantal Chemla, en avait deux. J'ajoute que le mot devint vite un anthroponyme, désignant une femme entretenue qui affecte d'être souffreteuse !!!!

medium_dumas_dame_aux_visite_appartement_apres_deces_sepia_05.jpg

Visite après le décès de l'appartement de "Marie Duplessis"

.........

En 1865, dix huit ans après le décès de Marie Duplessis, Dumas père, dans une lettre adressée à « un docteur », raconte à sa façon les derniers jours et la mort de la Dame aux camélias.
Dans le dialogue qu’il écrit, et c'est pour cela qu'on l"aime, il réécrit les derniers instants d'Alphonsine Plessis.

..........

Dumas père est chez lui à Marly, il voit venir à lui un jeune homme barbu qu’il ne reconnaît pas au premier abord ; c’est son fils qui, de retour de Russie, lui raconte son voyage, et après un amusant dialogue lui demande mille francs : · "Nous allons payer neuf cents francs aux huissiers qui ne veulent pas laisser mourir en paix la pauvre Mlle Marie Duplessis ». Il a reçu une lettre de son amie Michette le suppliant de la secourir ; on vend ses meubles car elle ne peut plus payer son loyer. Quand ils arrivent chez elle : « Une affiche de vente annonçait la vente sur place des meubles de Mlle Duplessis (...) le seul meuble qu’on eut laissé dans sa chambre était le lit dans lequel elle agonisait ». (...) Le jeune Alexandre se retient de ne pas assommer l’huissier, va lui faire la monnaie, tandis que le père se charge de la négociation, puis ils font rapporter les meubles dans la chambre : « Nous vîmes un bras décharné écarter les rideaux du lit, une tête pâle, mais toujours de belle apparence, deux yeux ardents de fièvre se fixèrent sur nous à travers la porte entrouverte... la mourante jeta un cri ! Elle nous avait reconnus. Alexandre se précipita dans la chambre. Je tirais la porte sur lui, je payais le commissionnaire, je laissais le reste des mille francs sur la cheminée et j’allais dîner à crédit chez Durant au Café de la Madeleine ». Un matin Alexandre lui annonce la mort de Marie : « Je ne l’ai pas quittée, on l’enterre demain (...) on vend les meubles pour payer les funérailles et lui acheter une concession à perpétuité au cimetière Montmartre... La cérémonie funèbre a lieu le lendemain à la Madeleine.
La curiosité avait amené quelques personne à l’église, mais (nous ne fûmes) que deux à suivre le corbillard (...)
En sortant du cimetière, Alexandre dit : "
ne trouves-tu pas père, qu’il y aurait un beau livre à faire ? ».

medium_dumas_dame_aux_cimetiere_Montmartre_05_SEPIA.jpg

Au cimetière Montmartre

DUMAS Dame cammeliats vente hauteur.jpg

Annonce de la vente des biens de la Dame aux camélias.

Ce document a été vendu le 15 mars 2005.
L’expert, Thierry Bodin, relève que Dumas fils ne partit en voyage vers la Russie rattraper sa maîtresse, « La Dame aux Perles » Lydie Nesselrode,. En janvier 1847, il est en Algérie, et ne sait rien de l’agonie de son ancienne maîtresse, dont il n’apprendra la mort qu’à son retour à Marseille. Deux personnes ont effectivement suivi le corbillard, mais c’était le mari d'Alphonsine Edouard Perregaux et Edouard Delessert.
La vente après décès eut beaucoup de succès
mise à jour le 1 avril 2009

19:05 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : lydie nesselrode, dumas, edouard perregaux, edouard delessert. | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

LA DAME AUX CAMELIAS : LA BELLE DOCHE…ET MARIE DUPLESSIS

  Par Bernard Vassor

medium_dame_aux_camelias_tableau_cadre.jpg
De nouvelles informations me conduisent à modifier légèrement cet article.  

Marie, Charlotte Eugénie Doche, née Plumkett, née le 19 novembre 1821 à Brux elles. Elle fit ses débuts au théâtre du Vaudeville à l’age de quatorze ans. Sa très grande beauté lui valu beaucoup de succès. Elle épousa un chef d’orchestre et violoniste M. Doche en 1839, et le quitta deux ans plus tard (mort du choléra lors de la terrible épidémie de 1849). Elle eut alors de nombreux protecteurs très riches. Lorsqu’elle créa la Dame aux camélias, en 1852, son amant était un certain Gervilliers. Il mourut peu de temps après.  Elle joua cette pièce 500 fois, jusqu’en 1862. Elle quitta la scène en 1870. medium_Eugenie_Doche_camelias.jpgAvec sa sœur, elle commandita son frère Francis de Plumkett, qui devint co-directeur du Palais-Royal. Elle demeurait 9 rue de Constantinople, et entretenait une maîtresse qui habitait à l’étage au dessus, l’actrice Mélita du Vaudeville. Le journal des Goncourt, encore lui fourmille d’informations et de citations plutôt venimeuses à son encontre.

Je ne vous en donne qu’un petit aperçu :

Fin février 1854 :  "Suzane Lagier, une autre « horizontale » dit à Lorsay : « Moi je ne suis pas une commerçante comme Mme Doche, C’est une femme à prix fixe. Son mollet, sa cuisse, « sa motte », les tétons qu’elle n’a pas, tout ça c’est étiqueté. Je ne saurais pas vendre des pruneaux, comment veux-tu que je débite mon cul ? »

18 avril 1859, Aurélien Scholl devient l’amant d'Eugénie Doche.

15 Août 1858 Eugénie Dochefinance Scholl pour le rachat du journal « Le  Corsaire-Satan » 

21 novembre 1858 : « Puis vient une discussion sur l’haleine de Mme Doche, qui reste à l’état de fait historique » Le « Journal » avait déjà fait allusion plusieurs fois à l’odeur nauséabonde buccale de la comédienne. 

24 décembre 1859, réveillon chez « la Doche » rue de la Ville-l’Evêque. 

LA DAME AUX CAMELIAS Chapitre I :

« car seul j' ai été le confident des derniers détails sans lesquels il eût été impossible de faire un récit intéressant et complet. Or, voici comment ces détails sont parvenus à ma connaissance. -le 12 du mois de mars 1847, je lus, dans la rue Laffitte, une grande affiche jaune annonçant une vente de meubles et de riches objets de curiosité. Cette vente avait lieu après décès. L' affiche ne nommait pas la personne morte, mais la vente devait se faire rue d' Antin, n 9, le 16, de midi à cinq heures. L' affiche portait en outre que l' on pourrait, le 13 et le 14, visiter l' appartement et les meubles. J' ai toujours été amateur de curiosités. Je me promis de ne pas manquer cette occasion, sinon d' en acheter, du moins d' en voir. Le lendemain, je me rendis rue d' Antin, n 9.

Il était de bonne heure, et cependant il y avait déjà dans l'appartement des visiteurs et même des visiteuses, qui, quoique vêtues de velours, couvertes de cachemires et attendues à la porte par leurs élégants coupés, regardaient avec étonnement, avec admiration même, le luxe qui
s'étalait sous leurs yeux. Plus tard je compris cette admiration et cet étonnement, car m' étant mis aussi à examiner, je reconnus aisément que j' étais dans l'appartement d'une femme entretenue. »

Marie Duplessis, née Alphonsine Plessis le 15 janvier 1824 à Nonant-le-Pin, morte à Paris le 3 février 1847 

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MARIE DUPLESSIS
Pauvre fille ! on m’a dit qu’à votre heure dernière,
Un seul homme était là pour vous fermer les yeux,
Et que, sur le chemin qui mène au cimetière,
Vos amis d’autrefois étaient réduits à deux !
ALEXANDRE DUMAS Fils.

Roman publié en 1848, inspiré d'un fait divers réel : l'amour d' Agénor de Gramont, duc de Guiche, medium_AGENOR_DE_GRAMONT_CADRE.jpgfutur ministre des Affaires étrangères, pour Alphonsine Plessis dite Marie DuplessisDans la réalité, un oncle du jeune homme intervint pour mettre un terme à cette liaison. Agénor fut envoyé à Londres. Marie épousa le comte Edouard de Perrégaux. Morte de tuberculose en février 1847. Elle était « grande, très mince, noire de cheveux, rose et blanche de visage, elle avait la tête petite, de longs yeux d’émail comme une Japonaise, mais vifs et fins, les lèvres du rouge des cerises, les plus belles dents du monde ». 

                                                                                                                                AGENOR DE GRAMONT

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Avec l'aimable autorisation de Jean Darnel 
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Passeport délivré le 13 juillet 1842 par le préfet de Police G.Deupeu pour "Mademoiselle Duplessis, Marie, rentière, native de Saint-Germain de Clairefeuille, Orne. Demeurant à Paris, rue du Mont-Thabor 28, allant à Bade. 
Signalement :âgée de 21 ans, taille d'1 mètre 67 centimètres, cheveux châtains, front moyen, sourcils bruns, yeux noirs, nez bien fait, petite bouche, menton rond, visage ovale, teint pâle. Au dos, visas et cachets du Ministère des Affaires étrangères, la légation de Bade à Paris, la police de Bade, Bordeaux et Londres. 
mise à jour le 1 avril 2009
 

09:34 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : plumkett, eugénie doche, mélita, goncourt, francis de plumkett, suzane lagier, aurélien scholl | Lien permanent | Commentaires (36) | | | | Digg! Digg

31/03/2009

Le phénomène des bandes : La racaille de la rue des Martyrs.

Par Bernard Vassor

Courbet après trois verres d'absinthe.jpg
Gustave Courbet, entrevu, après l'absorption de trois verres absinthe
...............

Une bande de voyous, "bien connus des services de police"se livre chaque jour et chaque nuit à des désordres insupportables dans la brasserie qui communique avec la rue Notre Dame de Lorette, et qui se trouve juste en face de la rue du pornographe Hyppolite Lebas. Rappelons que celui-ci, avant de faire bâtir l’église Notre Dame de Lorette, a provoqué l’érection du symbole phallique de la place de la Concorde.

Le chef de la bande de cette brasserie, est un guadeloupéen noir, natif de Sainte-Rose nommé Privat d’Anglemont. Il fréquente tous les lieux mal famés de Paris et de sa banlieue. Le sous-chef est un gros homme aviné, Gustave Courbet qui boit ses six litres de vin rouge chaque jour, et qui barbouille des toiles qui sont la risée de tout Paris. C’est un repris de justice en puissance ! Un autre barbouilleur, Edouard Manet,  fils à papa celui-là se trouve toujours en compagnie  d’un original aux mains manucurées, les cheveux teints en vert qui se fait appeler Baudelaire Charles.

Il y a aussi un certain Alphonse Daudet qui attend toujours du courrier de son midi natal, qui finira sans doute sa vie comme les poires (on dit qu’elles pourrissent toujours par la queue). Sans parler d’un jeune homme prétentieux, Pierre Larousse qui à l’ambition d’écrire un dictionnaire dont jamais personne n’entendra sans doute jamais parler. Un certain docteur Gachetqui ne faisait rien pour relever le lot se retrouvait avec un peintraillon nébuleux, Claude Monet, Renoir et Eugène Boudin complétaient le tableau avec Pierre Dupont le chansonnier, immortel compositeur des «Bœufs».

Il est temps qu’une loi mette fin à ce phénomène de bandes, qui a tendance à se propager dans tout Paris, et plus particulièrement au quartier latin.

14:19 Publié dans Les cercles "cénaculaires" | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

30/03/2009

Des synestésistes à l'insu de leur plein gré.....

 

Cabaner par Manet.

Origine physiologique de l'Impressionnisme :

 "— Le préjugé du dessin. Étant admis que,

si l’œuvre picturale relève du cerveau,

de l’âme, elle ne le fait qu’au moyen de l’œil

 et que l’œil est donc d’abord, tout comme l’oreille en musique."

                                                     Jules Laforgue   
..................

(Synestésie : simultanéité de sensations de deux organes)

............ 

Remontons à Aristote, qui recherchait des rapports numériques entre couleurs et intervalles, il exprimait l’idée que la couleur était un affaiblissement de la vue.Savant reconnu organisateur de spectacles, le milanais Arcimboldo ( 1533-1592 )  au XVI°, aurait créé une machine appelée « clavecin de couleurs ». 
 Un "génie polymorphe" : medium_KIRCHER_gravure.2.jpg
C’est au père Athanase Kircher( 1601-1680 ) né à Geisa près de Fulda qui entra chez les jésuites de Mayence. Savant universel, il a été le premier à tenter de déchiffrer les hiéroglyphes égyptiens. On lui attribue l'invention de la lanterne magique, de la machine à écrire, 
et de l'orgue mathématique (précurseur de l'ordinateur ?) professeur de mathématique à qui l’on doit les premières recherches scientifiques sur ce que l’on nommera plus tard « la synesthésie »Il établit que les couleurs auraient leur propre harmonie et que le son et la lumière ne seraient qu’un seul et même phénomène. Le père jésuite Athanase Kircher dans la théorie musicale de l’époque, cherche à réunir les intervalles des notes de la gamme  de 6 notes (hexacorde) et des émanations colorées. Le blanc est l’unisson, l’or, la quinte etc..) Parmi le nombre de travaux importants, il consacre un ouvrage spécialement consacré à la couleur :  « Le grand art de la lumière et de l’ombre » Ars Magna lucis et umbrae ). Kircher considère la couleur comme l’authentique produit de la lumière et de l’ombre. La couleur est une « lumière ombrée » et tout ce qui est visible dans le monde ne l’est que par une lumière ombreuse ou par une ombre lumineuse.
KIRCHER ars magna hauteur.jpg

.......

Un autre jésuite, le Père Louis-Bertrand Castel né à Montpellier (1688-1757) publie quelques ouvrages scientifiques originaux : Traité de la pesanteur universelle (1724),La Mathématique universelle (1738), Optique des couleurs (1740) et, dans Nouvelles expériences d'optique et d'acoustique 1735), il décrit une machine de son invention : LE CLAVECIN OCULAIRE  (de telle manière qu'un sourd puisse jouir et juger de la beauté d'une musique et réciproquement qu'un aveugle puisse juger par les oreilles.)au moyen duquel il prétendait en variant les couleurs, affecter "l'organe de la vue comme le clavecin affecte celui de l'ouïe par la variété des sons." L'art de peindre les sons et toutes sortes de musique (1725)

Un théologien, le Père Marin Mersenne (1588-1648) établit le premier les principes de la synesthésie entre l'ouïe et la vue.La note grave est représentée par la couleur noire, la note la plus aiguë est le bleu qui s'évapore comme s'il retournait vers le ciel  la dominante est le vert, la note la plus agréable. On doit veiller dans la suite des sons ait une égale beauté dans la liaison des couleurs. Il indique également que les genres de la musique grecque diatonique =vert,
chromatique=jaune, en harmonique=rouge. Les notes les plus aiguës sonnent clair, les graves  ont l'air sombre.

Sa théorie s'applique aussi au domaine instrumental : bleu pour la basse, jaune pour la flûte, rouge pour la trompette et le violon. Rouge qui  correspond au sol, est la quinte le caractère violent du rouge est défini. Le jaune correspond au mi .


Ce "Sonnet des 7 nombres", est dédié à Rimbaud, et pourrait selon moi, être à l'origine de "Voyelles",
mais aucun rimbaldien éminent que j'ai consulté n'est d'accord avec moi !
(Extrait du très beau livre "Cabaner au piano" de Michael Pakenham et Jean-Jacques Lefrère)
..MISE A JOUR LE .12 OCTOBRE 2014

09:57 Publié dans LES PRECURSEURS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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