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05/04/2009
Les procès de luxure bestiale
Par Bernard Vassor
D'après Roland Villeneuve
16:01 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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04/04/2009
Eliphas Lévi Zahed, défroqué, inventeur de l'occultisme
Par Bernard Vassor
11:05 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Tags : abbé constant, flora tristan, eliphas lévi zahed | Lien permanent | Commentaires (1) | | | |
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01/04/2009
La mort de la Dame aux Cammélias, selon Alexandre Dumas père
Par Bernard Vassor
Surtout, ne m'écrivez pas pour me signaler que Cammélias ne prend qu'un L, l'édition originale, selon l'exemplaire de Chantal Chemla, en avait deux. J'ajoute que le mot devint vite un anthroponyme, désignant une femme entretenue qui affecte d'être souffreteuse !!!!
Visite après le décès de l'appartement de "Marie Duplessis"
En 1865, dix huit ans après le décès de Marie Duplessis, Dumas père, dans une lettre adressée à « un docteur », raconte à sa façon les derniers jours et la mort de la Dame aux camélias.
Dans le dialogue qu’il écrit, et c'est pour cela qu'on l"aime, il réécrit les derniers instants d'Alphonsine Plessis.
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Dumas père est chez lui à Marly, il voit venir à lui un jeune homme barbu qu’il ne reconnaît pas au premier abord ; c’est son fils qui, de retour de Russie, lui raconte son voyage, et après un amusant dialogue lui demande mille francs : · "Nous allons payer neuf cents francs aux huissiers qui ne veulent pas laisser mourir en paix la pauvre Mlle Marie Duplessis ». Il a reçu une lettre de son amie Michette le suppliant de la secourir ; on vend ses meubles car elle ne peut plus payer son loyer. Quand ils arrivent chez elle : « Une affiche de vente annonçait la vente sur place des meubles de Mlle Duplessis (...) le seul meuble qu’on eut laissé dans sa chambre était le lit dans lequel elle agonisait ». (...) Le jeune Alexandre se retient de ne pas assommer l’huissier, va lui faire la monnaie, tandis que le père se charge de la négociation, puis ils font rapporter les meubles dans la chambre : « Nous vîmes un bras décharné écarter les rideaux du lit, une tête pâle, mais toujours de belle apparence, deux yeux ardents de fièvre se fixèrent sur nous à travers la porte entrouverte... la mourante jeta un cri ! Elle nous avait reconnus. Alexandre se précipita dans la chambre. Je tirais la porte sur lui, je payais le commissionnaire, je laissais le reste des mille francs sur la cheminée et j’allais dîner à crédit chez Durant au Café de la Madeleine ». Un matin Alexandre lui annonce la mort de Marie : « Je ne l’ai pas quittée, on l’enterre demain (...) on vend les meubles pour payer les funérailles et lui acheter une concession à perpétuité au cimetière Montmartre... La cérémonie funèbre a lieu le lendemain à la Madeleine.
La curiosité avait amené quelques personne à l’église, mais (nous ne fûmes) que deux à suivre le corbillard (...)
En sortant du cimetière, Alexandre dit : "ne trouves-tu pas père, qu’il y aurait un beau livre à faire ? ».
Au cimetière Montmartre
Annonce de la vente des biens de la Dame aux camélias.
L’expert, Thierry Bodin, relève que Dumas fils ne partit en voyage vers la Russie rattraper sa maîtresse, « La Dame aux Perles » Lydie Nesselrode,. En janvier 1847, il est en Algérie, et ne sait rien de l’agonie de son ancienne maîtresse, dont il n’apprendra la mort qu’à son retour à Marseille. Deux personnes ont effectivement suivi le corbillard, mais c’était le mari d'Alphonsine Edouard Perregaux et Edouard Delessert. La vente après décès eut beaucoup de succès
19:05 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : lydie nesselrode, dumas, edouard perregaux, edouard delessert. | Lien permanent | Commentaires (1) | | | |
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LA DAME AUX CAMELIAS : LA BELLE DOCHE…ET MARIE DUPLESSIS
Par Bernard Vassor
Marie, Charlotte Eugénie Doche, née Plumkett, née le 19 novembre 1821 à Brux elles. Elle fit ses débuts au théâtre du Vaudeville à l’age de quatorze ans. Sa très grande beauté lui valu beaucoup de succès. Elle épousa un chef d’orchestre et violoniste M. Doche en 1839, et le quitta deux ans plus tard (mort du choléra lors de la terrible épidémie de 1849). Elle eut alors de nombreux protecteurs très riches. Lorsqu’elle créa la Dame aux camélias, en 1852, son amant était un certain Gervilliers. Il mourut peu de temps après. Elle joua cette pièce 500 fois, jusqu’en 1862. Elle quitta la scène en 1870. Avec sa sœur, elle commandita son frère Francis de Plumkett, qui devint co-directeur du Palais-Royal. Elle demeurait 9 rue de Constantinople, et entretenait une maîtresse qui habitait à l’étage au dessus, l’actrice Mélita du Vaudeville. Le journal des Goncourt, encore lui fourmille d’informations et de citations plutôt venimeuses à son encontre.
Je ne vous en donne qu’un petit aperçu :
Fin février 1854 : "Suzane Lagier, une autre « horizontale » dit à Lorsay : « Moi je ne suis pas une commerçante comme Mme Doche, C’est une femme à prix fixe. Son mollet, sa cuisse, « sa motte », les tétons qu’elle n’a pas, tout ça c’est étiqueté. Je ne saurais pas vendre des pruneaux, comment veux-tu que je débite mon cul ? »
18 avril 1859, Aurélien Scholl devient l’amant d'Eugénie Doche.
15 Août 1858 Eugénie Dochefinance Scholl pour le rachat du journal « Le Corsaire-Satan »
21 novembre 1858 : « Puis vient une discussion sur l’haleine de Mme Doche, qui reste à l’état de fait historique » Le « Journal » avait déjà fait allusion plusieurs fois à l’odeur nauséabonde buccale de la comédienne.
24 décembre 1859, réveillon chez « la Doche » rue de la Ville-l’Evêque.
LA DAME AUX CAMELIAS Chapitre I :
« car seul j' ai été le confident des derniers détails sans lesquels il eût été impossible de faire un récit intéressant et complet. Or, voici comment ces détails sont parvenus à ma connaissance. -le 12 du mois de mars 1847, je lus, dans la rue Laffitte, une grande affiche jaune annonçant une vente de meubles et de riches objets de curiosité. Cette vente avait lieu après décès. L' affiche ne nommait pas la personne morte, mais la vente devait se faire rue d' Antin, n 9, le 16, de midi à cinq heures. L' affiche portait en outre que l' on pourrait, le 13 et le 14, visiter l' appartement et les meubles. J' ai toujours été amateur de curiosités. Je me promis de ne pas manquer cette occasion, sinon d' en acheter, du moins d' en voir. Le lendemain, je me rendis rue d' Antin, n 9.
Il était de bonne heure, et cependant il y avait déjà dans l'appartement des visiteurs et même des visiteuses, qui, quoique vêtues de velours, couvertes de cachemires et attendues à la porte par leurs élégants coupés, regardaient avec étonnement, avec admiration même, le luxe qui
s'étalait sous leurs yeux. Plus tard je compris cette admiration et cet étonnement, car m' étant mis aussi à examiner, je reconnus aisément que j' étais dans l'appartement d'une femme entretenue. »
Marie Duplessis, née Alphonsine Plessis le 15 janvier 1824 à Nonant-le-Pin, morte à Paris le 3 février 1847
- Pauvre fille ! on m’a dit qu’à votre heure dernière,
- Un seul homme était là pour vous fermer les yeux,
- Et que, sur le chemin qui mène au cimetière,
- Vos amis d’autrefois étaient réduits à deux !
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- ALEXANDRE DUMAS Fils.
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Roman publié en 1848, inspiré d'un fait divers réel : l'amour d' Agénor de Gramont, duc de Guiche, futur ministre des Affaires étrangères, pour Alphonsine Plessis dite Marie DuplessisDans la réalité, un oncle du jeune homme intervint pour mettre un terme à cette liaison. Agénor fut envoyé à Londres. Marie épousa le comte Edouard de Perrégaux. Morte de tuberculose en février 1847. Elle était « grande, très mince, noire de cheveux, rose et blanche de visage, elle avait la tête petite, de longs yeux d’émail comme une Japonaise, mais vifs et fins, les lèvres du rouge des cerises, les plus belles dents du monde ».
AGENOR DE GRAMONT
09:34 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : plumkett, eugénie doche, mélita, goncourt, francis de plumkett, suzane lagier, aurélien scholl | Lien permanent | Commentaires (36) | | | |
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31/03/2009
Le phénomène des bandes : La racaille de la rue des Martyrs.
Par Bernard Vassor
Une bande de voyous, "bien connus des services de police"se livre chaque jour et chaque nuit à des désordres insupportables dans la brasserie qui communique avec la rue Notre Dame de Lorette, et qui se trouve juste en face de la rue du pornographe Hyppolite Lebas. Rappelons que celui-ci, avant de faire bâtir l’église Notre Dame de Lorette, a provoqué l’érection du symbole phallique de la place de la Concorde.
Le chef de la bande de cette brasserie, est un guadeloupéen noir, natif de Sainte-Rose nommé Privat d’Anglemont. Il fréquente tous les lieux mal famés de Paris et de sa banlieue. Le sous-chef est un gros homme aviné, Gustave Courbet qui boit ses six litres de vin rouge chaque jour, et qui barbouille des toiles qui sont la risée de tout Paris. C’est un repris de justice en puissance ! Un autre barbouilleur, Edouard Manet, fils à papa celui-là se trouve toujours en compagnie d’un original aux mains manucurées, les cheveux teints en vert qui se fait appeler Baudelaire Charles.
Il y a aussi un certain Alphonse Daudet qui attend toujours du courrier de son midi natal, qui finira sans doute sa vie comme les poires (on dit qu’elles pourrissent toujours par la queue). Sans parler d’un jeune homme prétentieux, Pierre Larousse qui à l’ambition d’écrire un dictionnaire dont jamais personne n’entendra sans doute jamais parler. Un certain docteur Gachetqui ne faisait rien pour relever le lot se retrouvait avec un peintraillon nébuleux, Claude Monet, Renoir et Eugène Boudin complétaient le tableau avec Pierre Dupont le chansonnier, immortel compositeur des «Bœufs».
Il est temps qu’une loi mette fin à ce phénomène de bandes, qui a tendance à se propager dans tout Paris, et plus particulièrement au quartier latin.
14:19 Publié dans Les cercles "cénaculaires" | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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30/03/2009
Des synestésistes à l'insu de leur plein gré.....
Origine physiologique de l'Impressionnisme :
"— Le préjugé du dessin. Étant admis que,
si l’œuvre picturale relève du cerveau,
de l’âme, elle ne le fait qu’au moyen de l’œil
et que l’œil est donc d’abord, tout comme l’oreille en musique."
(Synestésie : simultanéité de sensations de deux organes)
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C’est au père Athanase Kircher( 1601-1680 ) né à Geisa près de Fulda qui entra chez les jésuites de Mayence. Savant universel, il a été le premier à tenter de déchiffrer les hiéroglyphes égyptiens. On lui attribue l'invention de la lanterne magique, de la machine à écrire, et de l'orgue mathématique (précurseur de l'ordinateur ?) professeur de mathématique à qui l’on doit les premières recherches scientifiques sur ce que l’on nommera plus tard « la synesthésie »Il établit que les couleurs auraient leur propre harmonie et que le son et la lumière ne seraient qu’un seul et même phénomène. Le père jésuite Athanase Kircher dans la théorie musicale de l’époque, cherche à réunir les intervalles des notes de la gamme de 6 notes (hexacorde) et des émanations colorées. Le blanc est l’unisson, l’or, la quinte etc..) Parmi le nombre de travaux importants, il consacre un ouvrage spécialement consacré à la couleur : « Le grand art de la lumière et de l’ombre » Ars Magna lucis et umbrae ). Kircher considère la couleur comme l’authentique produit de la lumière et de l’ombre. La couleur est une « lumière ombrée » et tout ce qui est visible dans le monde ne l’est que par une lumière ombreuse ou par une ombre lumineuse.
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Un autre jésuite, le Père Louis-Bertrand Castel né à Montpellier (1688-1757) publie quelques ouvrages scientifiques originaux : Traité de la pesanteur universelle (1724),La Mathématique universelle (1738), Optique des couleurs (1740) et, dans Nouvelles expériences d'optique et d'acoustique 1735), il décrit une machine de son invention : LE CLAVECIN OCULAIRE (de telle manière qu'un sourd puisse jouir et juger de la beauté d'une musique et réciproquement qu'un aveugle puisse juger par les oreilles.)au moyen duquel il prétendait en variant les couleurs, affecter "l'organe de la vue comme le clavecin affecte celui de l'ouïe par la variété des sons." L'art de peindre les sons et toutes sortes de musique (1725)
Un théologien, le Père Marin Mersenne (1588-1648) établit le premier les principes de la synesthésie entre l'ouïe et la vue.La note grave est représentée par la couleur noire, la note la plus aiguë est le bleu qui s'évapore comme s'il retournait vers le ciel la dominante est le vert, la note la plus agréable. On doit veiller dans la suite des sons ait une égale beauté dans la liaison des couleurs. Il indique également que les genres de la musique grecque diatonique =vert,
chromatique=jaune, en harmonique=rouge. Les notes les plus aiguës sonnent clair, les graves ont l'air sombre.
Sa théorie s'applique aussi au domaine instrumental : bleu pour la basse, jaune pour la flûte, rouge pour la trompette et le violon. Rouge qui correspond au sol, est la quinte le caractère violent du rouge est défini. Le jaune correspond au mi .
09:57 Publié dans LES PRECURSEURS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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