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30/12/2009

La rue de Pute-y-Muce

Par Bernard Vassor

PLAN DE BÄLE RUE DES CELESTINS PETIT MUSC.jpg

Sur ce plan de 1550, la rue de la Pute-y-Muse avait été débaptisée et dénommée rue des Célestins en raison de la construction et de l'installation du couvent des Célestins.

Deux siècles avant François Villon, les parisiens appelaient un chat un chat. Ignorant la langue de bois, la première nomenclature des rues de Paris "Le Dict des rues de Paris" nous donne un aperçu du langage utilisé pour donner une image des voies de la capitale sous Philippe le Bel. L'auteur est un nommé Guillot de Paris dont nous ne savons pas grand chose, sauf que sa fidèle épouse lui fit porter un des plus jolis andouillers de la capitale; ce qui fit dire à un ancien chroniqueur :

"Opérateur-poète est un assez beau lot,

Je descend droctement de  messire Guillot

Qui mit Paris en vers, rêva l'échevinage,

Pour adoucir un peu son triple cocuage"

Un proverbe de l'époque disait : "Cocu comme un échevin"

De savants médiévistes ne sont pas tous d'accord sur la date de cet écrit, mais ils se rejoignent pour donner une fourchette entre 1300 et 1310.

"En la rue de Pute-y-Muce,

M"en entrant dans la maison Luce

Qui maint* en rue de Tyron,

Des dames ymes** vous diront"

Paris et ses faubourgs (dedenz et hors les murs) et ne comptait environ 190 rues et 20000 habitants.

Pour l'explication du nom de cette rue dont la renommée ou bien une enseigne pendue, laisse penser que l'origine révélée par Guillot devait être bien antérieure à l'an 1300.

"Près, la rue aux fauconniers :

"Trouvai la rue à Fauconnier

Où l'on trouve por deniers,

Femmes por son cors soulagier"

Inutile je crois de traduire en bon françois les noms successifs de Pute y Musse, Pute-y-Muse ou Pute-y-Muce.

 

PLAN TURGOT 1730 PETIT-MUSC.jpg

Sur ce plan de Turgot, en 1730, la rue porte le nom qu'elle garde aujourd'hui : du Petit Musc, altération bien plus correcte

pour nos chastes oreilles..

 

Plan du Paris de Guillot.jpg

Le Paris de Guillot

 

 

* Maint :  demeure.

** Ymes : hymnes

 

17:00 Publié dans Histoire des rues de Paris | Tags : paris, guillot, dit, dcts, petit-musc, céléstins | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

29/12/2009

Le "Puits-qui-parle" d'Irmensule et Odette.

Par Bernard Vassor

Puits qui parle bordure.jpg
La rue du Puits qui Parle, est aujourd'hui la rue Amyot. Elle existait déjà en 1588 et porta le nom de rue des Châtaigniers puis rue des Rosiers. On trouve des vestiges de ce puits au n° 7, soit dans la cave, mais auparavant près de la loge du concierge de cette maison. Elle est localisée entre la rue du Pot-de-Fer, et la rue de l'Estrapade. Ce puits, creusé au flan de la montagne Sainte-Geneviève devait être tari et très profond.
Il existe plusieurs explications pour expliquer cette dénomination.
La première, assez misogyne prétend que c'est un mari qui aurait jété sa femme acariâtre au fond de ce puits pour ne plus l'entendre caqueter.
Victor Hugo, dans "Les Misérables" : "A partir du carrefour, la rue Neuve-Sainte-Geneviève suit presque parallèlement la rue des Postes. Les trois petites rues désertes du Pot-de-fer-Saint-Marcel, du Puits-qui-parle et des Irlandais rattachent les deux rues l’une à l’autre à peu près comme des échelons réunissent les deux montants d’une échelle. La rue des Postes aboutit à la place de l’Estrapade et la rue Neuve-Sainte-Geneviève à l’ancienne muraille des Génovéfains où il y avait à cette époque un corps de garde"
Une version plus poétique raconte l'histoire d'un père contrarié qui voulait marier sa fille aînée prénommée Irmensule  à un jeune damoiseau Raoul de Fleury. Mais hélas sa fille cadette, Odette n'avait d'yeux que pour Raoul. Le père, furieux conduisit la rebelle au couvent des "Eudistes" (fondé au XVII° siècle) dont le jardin était mitoyen de sa maison. Lorsque le beau Raoul vint au domicile de celle qu'il aimait, le père le somma d'épouser Immensule. Comme, ma foi, celle-ci avait quelques appâts, oubliant ses premières amours, il reporta sur Irmensule le sentiment qu'il avait réservé à sa soeur. Pendant ce temps Odette fit un tel chahut au couvent que la mère abbesse la fit jeter dans un cachot. Il se trouve que cette geôle se trouvait communiquer avec le fond d'un puits dont la margelle était située dans la rue même où vivaient les époux de Fleury. Un soir sous une pluie d'orage, les amoureux se réfugièrent sous l'auvent de la margelle, puis blottis l'un contre l'autre, se mirent à roucouler, lorsqu'ils furent interrompus par des cris caverneux sortis des profondeurs de la terre. Un curé fut appelé à la rescousse pour constater le miracle. La rue, de ce fait, prit la dénomination de "Puits qui parle" jusqu'en 1867 où elle fut transformée en rue Amyot. Les vestiges du puits étaient visible dans une cave au numéro 7 actuel.
Catulle Mendès, dans plusieurs romans évoque cette rue et ce puits pour y inventer plusieurs scènes fantastiques.

17:46 Publié dans Histoire des rues de Paris | Tags : histoire, paris, puits qui parle | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Rue des Martyrs, deux brasseries peu ordinaires !

Par Bernard Vassor
mise à jour le 28/12/09
BRASSERIE DES MARTYRS hauteur.jpg
Alfred Delvau affirmait : que si par un caprice quelconque de la providence, Paris venait à disparaître et qu'il ne restât debout que la Brasserie de la rue des Martyrs, cette grande hôtellerie de l'intelligence,; il serait facile de refaire une cité nouvelle et intéressante, où certainement, ce serait l'esprit qui manquerait le moins"
De nouvelles recherches me conduisent à modifier cet article commencé il y a quatre ans
La date d'ouverture de la brasserie serait bien en 1848....
Au 7 rue des Martyrs et 8 rue Notre-Dame-de-Lorette
........
La Brasserie des Martyrs fut ouverte par un certain Schoen, qui fit rapidement faillite. Un sieur Bourgeois qui lui a succédé, lui donna une certaine notoriété en modifiant la décoration de l’établissement (criardes aux yeux de certains) et qui devint bientôt le lieu de rendez-vous de tous les artistes, les peintres les plus divers, comme Alfred Stévens, Yan d’Argent, les "ingristes"et les coloristes s’opposaient avec violence à celui qui allait vite devenir le maître des lieux était Gustave Courbet.

En ce temps là Montmartre était considéré comme un pays à part, encore boisé, on y voyait des tonnelles recouvertes de chèvrefeuille, et on y cultivait des radis roses. Trois acacias et un noyer plusieurs fois centenaire peuplaient le lieu. Certains  historiographes, situent le "Cabaret de La Belle Poule" au bas de cette rue. C'est un nommé Alexandre Guérin, qui était le patron supposé de ce cabaret artistique et littéraire, une superbe femme y trônait au comptoir.Elle était courtisée par le critique tant redouté, Gustave Planche, accompagné souvent de Théodore de Banville, de Catulle Mendès de Baudelaire, Glatigny. Emile de la Bédolière l'a célébrée ainsi :

"Notre frégate de son rang

N'appréhende plus de descendre

Le patron est un conquérant ,

Il porte le nom d'Alexandre;

Mais tant de mets sont engloutis,

Tant de vin dans nos gosiers coule,

Qu'on va ressentir du roulis

A bord de notre Belle Poule."

Les artistes étaient à l'abri des recors (chasseurs de primes) de l'abbaye de Clichy (prison pour dettes) qui n'aimaient pas s'aventurer dans ce lieu de "non droit" . La rue était très bruyante avec  ces dizaines d'ateliers de forges, à marteaux, à roues tournantes qui mélaient leurs bruits aux marchands ambulants. Beaucoup de petites maisons, de garçonnières de crèmeries peuplaient la rue des Martyrs.

.......

L'entrée  de la brasserie des Martyrs paraissait très étroite, (la moitié de la largeur actuelle du magasin qui est aujourd'hui au 7 rue des Martyrs)  Divisée en plusieurs salles dont l'une, sous un plafond bas, deux rangées de tables de marbre blanc grouillait dans un brouhaha tumultueux, des hommes et des femmes buvant et fumant tout en jouant au domino. Une salle était réservée aux gens de lettres et artistes en tous genre, se livrant à des joutes verbales.

Les tables situées près des entrées rue des Martyrs et Notre-Dame-de-Lorette étaient occupées par des souteneurs, le nez collé aux vitres pour surveiller leurs "gagneuses"

Lisez la description dun chroniqueur de l'époque : "Une grande porte vitrée  qui s'ouvre à deux battants. Entrez.Vous voilà sur le seuil d'un immense boyeau si long qu'il n'en finit plus (...) en réalité, c'est une salle  de deux cents mètres (l'auteur, même si il n'est pas marseillais exagère beaucoup, la distance de la rue des Martyrs et la rue Notre Dame de Lorette est d'une trentaine de mètres au grand maximum)  Par un bout, elle touche à la rue des Martyrs et par l'autre bout, elle touche à la rue Notre Dame de Lorette. (...) Aux murs on ne voyait ni fresques emblématiques, ni dorures,  ni ornements de toutes sortes. Prèsdu comptoir où s'asseyaient deux dames d'Alsace, blondes et rieuses, l'oeil s'arrêtait sur une naïve peinture représentant "le roi Gambrinus" soulevant un énorme verre débordant de bière écumante, qu'il se disposait à approcher de ses lèvres. C'était l'enseigne de l'établissement."medium_Gustave_Courbet_NADAR_02.jpg

..........

Manet y venait souvent avec son cousin le commandant Lejosne (militaire républicain voisin de l’avenue Trudaine, en disponibilité depuis le coup d’état du 2 décembre et de son ami Charles Baudelaire. Un personnage un peu bizarre, ancien élève de l'École Normale, Eugène Potrel, se vantait d'être collectionneur de gifles !!! qu'il provoquait, et auquelles il ripostait par cette phrase : "Et surtout monsieur, , ne vous vantez jamais de m'avoir souffleté !"

Des écrivains, Champfleury, Philibert Audebrand, Louis Desnoyers, le président de la Société des Gens de Lettres, des musiciens, des hommes politiques, et Jules Andrieux le futur communard responsable de la commission administrative firent de cet endroit le plus tumultueux établissement du quartier. Pierre Larousse, Pierre Dupont le chansonnier poète auteur de l’immortelle chanson « Les Bœufs » y venait avec le chef d’orchestre de l’Elysée Montmartre Olivier Métra. Le docteur Gachet y côtoyait Renoir, Boudin, Monet et bien sur Henri Mürger Aurélien Scholl, Alphonse Daudet, Jules Vallès et Charles Monselet. On pouvait aussi y rencontrer un poète, les yeux pleins de flamme, tonitruant et rugissant, crachant avec talent sa haine de la société, tel était Léon Bloy, qui avait par patriotisme servi avec courage dans les "Francs-tireurs".

........

( au  numéro 11, un restaurateur, Alexandre Malingue figure dans les annuaires des archives de Paris,de 1845 à 1865.)

12:33 Publié dans La bohème littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

26/12/2009

LA MAIRIE DU IX° ARRONDISSEMENT, décide l'ouverture de cantines municipales

Par Bernard Vassor

ARTICLE MAIRIE DU IX SOUSCRIPTION.jpg
Archives de Paris.

Ouverture de cantines municipales.

Alors que l’hiver sévit durement sur la capitale, par esprit de fraternité républicaine, le rationnement de la viande a été ordonné. Mais, afin d’obvier à des difficultés qu’il présente pour quelques classes de citoyens qui ne peuvent cuire eux-mêmes les viandes qu’ils reçoivent, et aussi, pour offrir à tous une nourriture abondante , et aux indigents une gratuité réelle, la mairie du IX° arrondissement a créé les Cantines municipales. Déjà six cantines sont ouvertes dans divers quartiers. Elles sont établies :

CANTINE n° 1, rue de la Tour- d’Auvergne, n°2

……………..n°, 2, rue des Martyrs n°29

……………..n°3, rue du Cardinal Fesch, n° 9 (rue de Chateaudun)

……………..n° 4, rue Saint-Lazare, 74

……………..n° 5, rue La Bruyère, n°17

……………..n° 6, rue de Clichy, n° 40

……………..n° 7, rue de Maubeuge, n°6.

Ces Cantines offrent à la population deux repas par jour. L’un pour ainsi dire réglementaire, puisqu’il offre la part de viande affectée à chaque Citoyen par le rationnement se compose :

D’une ration de viande de bœuf avec bouillon e de riz ou de légumes.

L’autre, d’une ration de riz ou de légumes, de fromage, avec une tasse de café* noir sucré.

Le prix actuel de chacun de ces repas est de 0,25 centimes. Ils sont gratuits pour les personnes nécessiteuses, qui recevront en outre d’un bon de pain**. La mairie du IX° arrondissement a institué à la mairie, rue Drouot une Commission qui est chargée de distribuer les Bons, et de pourvoir au détail de tout service. Les membres qui la composent font appel à la bienveillance des habitants, au nom de l’Humanité, et les conjurent de leur venir en aide. Les souscriptions sont reçues :

A la mairie, de 8 heures du matin à 4 heures du soir et chez tous les membres de ladite Commission :

Arlès-Dufour (Alphonse), rue du Conservatoire, n° 11

Avenel (Paul), rue de La Rochefoucault, n° 43

Azam (Victor), rue LafaYette, n° 37

De Bagnaux, rue d’Amsterdam, n° 50

Genevais (Antoine), rue de Navarin, 25,

Noël Charles, rue du faubourg Poissonnière, n° 9.

Radigue (Pierre) rue de Clichy, n° 93.

Le Comité a été en outre chargé de l’hygiène des rues de l’arrondissement. Le Citoyen Signoret, rue Bréda, 23, (Henry Monnier) a adressé une lettre au Comité demandant que les ordures de chaque ménage soient déposées par les habitants dans des tombereaux ad-hoc, à leur passage qui seraient signalés par une petite clochette attachée au cou du cheval. Ce même Citoyen se charge de commander gratuitement les hommes chargés de l’entretien.

* Le café était fait à partir de graines de légumineuses grillées de toutes sortes et de chicorée.

* Le pain dit « pain  Ferry » du nom du maire de Paris, ou « pain de siège », composé de paille de seigle et d’un peu de farine de riz quand il y en avait.

Siège et Commune de Paris, hiver 1870-1871.

 

ARTICLE MAIRIE DU IX POMMES DE TERRE.jpg
Le délégué élu Arthur Ranc ayant démissionné, c'est le citoyen Bayeux Dumesnil qui fut chargé de l'administration des affaires courantes à la mairie du IX°.

12:30 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : paris, cantines municipales | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

25/12/2009

Un cadeau du père Noël : le musée de Montmartre est sauvé !

Par Bernard Vassor

VOLTE-FACE ?

Musée Montmartre sur rue 02.jpg
Photo B.V.
Sauf ultime retournement et entourloupe de la Ville de Paris qui avait annoncé par la voix de Danielle Pourtaud (à qui j'ai déjà eu affaire) déléguée de Delanoë à la culture sa volonté de vendre "au secteur privé" le musée et ses dépendance (Hôtel Demarne cher à mon coeur). En outre la dispersion des collections, véritable vandalisme au regard de "L'identité villageoise" entre le musée Carnavalet, la BHVP, et la Médiathèque a été abandonnée.
Ce retournement spectaculaire est peut-être dû à la formidable mobilisation des montmartrois et de notables personnalités du domaine de l'art, de la culture et du spectacle. Plus de 10 000 signatures recueillies...., ce qui donne à réfléchir aux différents élus, même les Tartufe qui ont signé la pétition d'une main, et soutenu en catimini le démantèlement du musée de l'autre main !
Je signale le formidable travail de Daniel Rolland, le nouveau directeur qui a mené ce combat avec détermination, et trouvé un mécène qui va apporter sa caution pour assurer la pérennité et la viabilité de ce lieu unique au monde. Le nom de ce mécène est un industriel dont nous ne pouvons pas encore vous donner l'identité, mais gageons qu'à l'énoncé de ce patronyme, tout le monde va se lever....je ne peux pas en dire davantage. Et, avec Sophie Renoir et Claire Durand-Ruel, nous pouvons dire que pour une fois, nous ne nous sommes pas battu pour
rien !
La liste  des guerriers mobilisés dans cette ultime combat est immense. Je veux mentionner mon ami André Roussard de la galerie homonyme rue Saint-Denis (aujourd'hui rue du Mont-Cenis), l'historien Rodolphe Trouilleux qui n'a pas ménagé sa peine, les membres du personnel du musée, qui n'ont pas compté leurs heures, et les nombreux artisans anonymes du succès .
Dommage pour ceux qui comme je le pense tout bas, voulaient vendre à une personne "amie" la maison de Rosimond, comédien de la troupe de Molière, qui lui aussi connaissait bien Tartufe.
..........................
Un autre musée va disparaître, par la volonté du président du Sénat cette fois. C'est le plus ancien musée de France, plus vieux que le Louvre!!!
Mais le combat cette fois est perdu d'avance ! Toutes les pétitions sont vaines.  Le confort des résidents du Palais passe avant tout, on ne réveille pas un sénateur qui dort.

 

08:29 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (15) | | | | Digg! Digg

24/12/2009

Un chant de guerre sanguinaire : le "Chant de guerre pour l'armée du Rhin"

PAR BERNARD VASSOR

Rouget de Lisle chantant la Marseillaise PAR iSIDORE pILS.jpg

Isidore Pils : Musée de la Ville de Strasbourg.

Peint en 1848, cette toile dont l'auteur prétend à une reconstitution historique de la création à Strasbourg de l'hymne national.

Il existe de nombreuses versions de l'histoire de ce chant, qui laisse encore aujourd'hui des zones d'ombre concernant le compositeur de ce "Chant de guerre de l'armée du Rhin" dédiée au maréchal Nicolas Lukner (guillotiné).

C'est dans la nuit du 25 au 26 avril 1792, que le capitaine du génie Rouget de Lisle aurait selon certains récits apocryphes, écrit et chanté six des sept couplets qui lui avait été commandés par le baron Philippe-Frédéric de Dietrich (guillotiné), banquier et maire de Strasbourg depuis 1790.

Sur les murs de la ville étaient placardées des affiches, inspirées par "Les Amis de la Constitution" où l'on pouvait lire :

"Aux armes citoyens

L'étendard de la guerre est déployé

Il faut combattre vaincre ou mourir"

Jusqu'ici, tout le monde est presque d'accord....Où tout le monde diverge, c'est sur le compositeur de la musique et le déroulement de cette soirée. C'est sur la place Broglie, demeure du baron (aujourd'hui à l'emplacement de la Banque de France)  que la femme de Dietrich raconte dans une lettre à son frère, qu'elle a "arrangé la partition pour le clavecin et d'autres instruments" aidée disent certains par Ignaz Pleyel (qui a bien failli lui aussi être guillotiné), familier de ce salon et maître de chapelle de la cathédrale de Strasbourg. Ce qui me semble bien improbable quand nous savons que Pleyel était autrichien, et que la déclaration de guerre était dirigée contre François II empereur du Saint-Empire romain germanique, premier empereur héréditaire d'Autriche. Certains mentionnent que c'est le baron lui-même qui aurait chanté le premier place Broglie (de Broglie), avec sa jolie voix de ténor, les six premiers couplets de ce chant, qui fit couler beaucoup d'encre et de sang. Des descendants de Dietrich sont intervenus en 1848 auprès de Lamartine pour faire rétablir la (leur) vérité, en vain !

La plus grande confusion règne, l'hymne à la liberté, composé et mis en musique primitivement par Pleyel en 1791 pour l'acceptation du premier acte constitutionnel à Strasbourg, auquel fut associé le nom de Rouget de Lisle et aucun document mentionnant qu'il est l'auteur de l'hymne de l'armée du Rhin, ne prouve aucunement que la musique lui appartienne. Une seule fois, en 1825, dans un recueil, Rouget s'était approprié la composition de ce chant, englobant "Cinquante chants français" trente cinq ans plus tard. Tous les témoins étant "montés sur la veuve" (sauf Ignaz Pleyel qui s'était retiré à Saint-Prix, près de Montmorency un an plus tôt (1824) laissant à son fils Camille la direction de sa fabrique rue Cadet)

Le nom de Jean-Frédéric Edelmann (guillotiné) apparaît comme le plus probable. Sylvie Pécot, laissant la direction de sa fabrique à son fils Camille) (décédée il y a cinq ans) musicologue, professeur de clavecin, après de minutieuses et convaincantes recherches a démontré que la paternité en revenait à Edelmann.

Une autre hypothèse penche fortement en faveur de Jean-Baptiste Grison, maître de chapelle à Saint-Omer, organiste, compositeur, haute-contre, un oratorio (Esther) dont le manuscrit original de cinq ans antérieur, présente de nombreuses et troublantes similitudes avec l'hymne en question. Rappelons qu'avant d'arriver à Strasbourg, Rouget était en garnison à Saint-Omer. (un article sur internet, par une savante rhétorique, réussit le tour de force de prouver que c'est parce que Rouget était en garnison à Saint-Omer quelques années plus tôt que Grison a écrit cette oeuvre !!!)

A écouter sur :

http://dailynord.fr/2009/12/marseillaise-identite-nationale/

................................

A Marseille, rue Thubaneau, selon les uns, rue du Tapis Vert selon d'autres, François Mireur, venu de Montpellier, entonna le 22 juin 1792, devant le Club des Amis de la Constitution, le Chant de guerre de l'armée du Rhin qui exalta l'assistance, et qui fut publié le lendemain par des journaux locaux. Les Marseillais, après être monté à l'assaut des forts, dont celui de Saint-Nicolas. Puis, au moment de la création par l'Assemblée Législative à Soisson, à l'appel du conventionnel Barbaroux, un bataillon partit de Marseille, et prit part le 10 août à l'assaut des Tuileries en entonnant l'hymne créé à Strasbourg, et qui frappa si fort les esprits, qu'il fut baptisé "L'Hymne des Marseillois". La Ville de Marseille fit graver sur une table de marbre le nom d'une trentaine de soldats tués, lors de l'attaque des Tuileries.

HYMNE MARSEILLOIS.jpg

Une version en 1793.

Les paroles de cet hymne outrancier et sanguinolent, commandées par une situation d'urgence, furent partiellement corrigées. Un septième couplet fut ajouté au mois d'octobre, appelé "le couplet des enfans" puis, à plusieurs reprises, des fautes de versification furent corrigées lors de modifications d'orchestration.

Nous pourrions demander, comme pour la violence à la télévision, une signalétique interdisant l'audition aux enfants de moins de douze ans.

Rappelons que parmi tout ce petit monde, à Strasbourg, Edelmann, Dietrich, Nicolas Luckner à qui le chant patriotique était dédié, furent guillotinés !!!! Rouget un moment considéré comme suspect,  fut à deux doigts de monter sur "la bascule du monte à regret". Pleyel, fut contraint de composer d'autres musiques patriotiques sous peine de voire se raccourcir sa taille et la durée de sa vie sur son acte d'état-civil.

Le symbole de l'identité nationale ne serait-il qu'une supercherie ?

A suivre..........

17:16 Publié dans HISTOIRE | Tags : rouget, edelman, grison, pleyel, barbaroux | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

08/12/2009

Quand la Mairie de Paris prend les enfants du bon dieu pour des canards sauvages : en ligne de mire, le Musée de Montmmartre

Par Bernard Vassor

10 RUE cortotpere tanguy.jpg
Cette maison au 10 rue Cortot est l'Hôtel Demarne que la Mairie de Paris veut vendre "au secteur privé".
Le volet ouvert était l'unique fenêtre de cette loge de conciège où vécut le père Tanguy de 1865 à 1871 avec sa femme et sa fille Mathilde dans une pièce d'environ 2,60m sur 3,50m.
Le propriétaire qui s'appelait Charles Demarne, était ingénieur aux Chemins de Fer du nord et domicilié boulevard Magenta.
.......
Lettre ouverte aux benêts et autres gobes-mouches :

Un nouvel épisode vient de se produire. Il y avait  un conseil d'arrondissement hier 7 décembre 2009, aux mairies du XVIII°  et  du IX° A la mairie du IX°, non prévu à l'ordre du jour, un débat s'est engagé à propos d'une subvention qui était jusqu'alors refusée, mais qui à la suite des remous constatés, comme la création d'un comité d'artistes people au nombre de six, et par un prompt renfort ils furent plus de trente en arrivant au port. Une  des pétitions a recueilli à ce jour 7000  signatures de Montmartrois, sans compter les signatures sur internet. Les débats ont porté sur l'attribution de la subvention qui devrait être allouée au musée de Montmartre en séance à l'Hôtel de Ville la semaine prochaine. Après après avoir bien insisté sur la mauvaise gestion de la direction du musée (où siègent quatre membres de la mairie et de l'Hôtel de Ville !!!) et sur l'inspection dénonçant cette mauvaise gestion (il y en a eu trois depuis 2007) Les élus, magnanimes ont voté un voeu pour l'attribution de cette subvention sous condition de gestion saine ??? Tout va très bien madame la marquise, sauf qu'un participant a révélé naïvement la grosse ficelle : Le voeu, même voté serait repoussé par le préfet.....Bien joué les gars !!! on se paye le luxe d'abonder dans le sens voulu par les pétitionnaires tout en sachant que la subvention ne sera pas allouée.

Amis montmartrois méfiez vous quand même des faux dévôts qui semblent soutenir la pétition pour mieux la poignarder dans le dos (j'en connais plusieurs)

17:34 Publié dans Evènement | Tags : paris, musee montmartre | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

Encore un portrait du docteur Gachet !

PAR BENOIT LANDAIS

Gachet avant-dernière eau-forte.jpg
Avant-dernière eau-forte du docteur Gachet, portrait de Durat, donnée au musée de Montmartre. en 1902.
(Benoit Landais a eu l'amabilité de me donner l'autorisation de publier ses réflexions sur le docteur Gachet en ces termes : 
"Bien sûr, s'il vous convient, vous pouvez passer le petit papier, chagriner les amis et les dupes des imposteurs est une nécessité bien plus qu'un plaisir".
..................

Bernard Vassor a eu l’amabilité de m’adresser copie du Procès Verbal du dîner des Éclectiques du 2 juin 1890, pièce riche d’enseignements qui sommeillait au creux des dives archives du musée de Montmartre.
Le 2 juin 1890 n’est pas tout à fait un jour comme les autres. Ce jour-là, un certain Vincent peignait la mélancolie dans un portrait qui allait devenir cent ans plus tard la toile la plus chère du monde. Le lendemain il détaillait pour son frère : “Je travaille à son portrait la tête avec une casquette blanche, très blonde, très claire, les mains aussi à carnation claire, un frac bleu et un fond bleu cobalt, appuyé sur une table rouge sur laquelle un livre jaune et une plante de digitale à fleurs pourpres.”   Vincent avait noté l’homme fâcheux “certes aussi malade et ahuri que toi ou moi” qui rendait les étrangers responsables de la hausse du coût de la vie. Les remarques étaient amicales : “  nous sommes déjà très amis.”
Après avoir posé, Gachet avait pris le train pour dîner avec ses amis Éclectiques. L’un d’eux fut commis au procès-verbal :
“ La tâche qui m’a été imposée est des plus douces pour moi puisque je ne dois parler que de mes chers Collègues en Éclectisme.
Je regrette pourtant d’être obligé en commençant de faire  une personnalité.
Notre ami Gachet Président, d’heureuse mémoire, est affecté ; je regrette de le constater quoique le jugement que je porte n’ait pas une grande valeur.
Je disais donc, notre collègue, ancien président Gachet lui médecin, quoique je ne sois pas médecin [que je regrettais?] d’avoir à l’avertir que lui l’homme[et ?] les gants – d’une tenue toujours irréprochable, se laisse aller à une nervosité qui m’inquiète, quoique n’étant pas médecin, je n’ose pas dire que son état est grave, – mais cela peut empirer.
Il se laisse aller à faire des sorties sur ses bons Camarades qu’il traite j’ose le dire, d’une façon parfois trop légère, cela m’inquiète –
Quoique je ne sois pas médecin, mais il est mon ami, c’est un devoir pour moi de l’avertir.
à l’assemblée du dîner du 2 juin 90 on était presque au complet, en dire davantage me paraît superflu. Ne nous connaissons-nous pas tous ?”
Fâcheux docteur assez dérangé pour que des non-médecins jugent opportun de poser diagnostic !  Vincent qui avait d’emblée remarqué un Gachet “assez excentrique” l’avait supposé protégé par son expérience de médecin du “mal nerveux, duquel certes il me paraît attaqué au moins aussi gravement que moi.”. Maintenant qu’il le connaît mieux, il trouve le sexagénaire : “très nerveux et beaucoup bizarre”, cassé et incrimine pour partie ses cinq années de veuvage. Un mois plus tard Vincent ne veut plus entendre parler de l’homéopathe et, rompant, avertit qu’il ne faut “aucunement compter” sur lui.
Afin de disqualifier Vincent, le fils du docteur a raillé le malade jugeant son médecin, mais Vincent – que Gachet déclara cette semaine là deux fois guéri de son épilepsie ! – n’exagérait rien pas plus que l’Èclectique au procès verbal.  Gachet allait montrer sa déraison en falsifiant à tour de bras avec la complicité de ses “élèves”. Portraits de Gachet par Vincent ? Deux, le portrait peint et un croquis d’après dans une lettre. Les faux ?* Un portait à l’huile que le Musée d’Orsay abrite et présente indûment comme authentique, il est une copie d’une aquarelle de l’atelier Gachet. Un portrait dessiné que les Gachet avaient caché derrière une glace et qui a récemment fait surface, il est le modèle de l’eau-forte de “L’Homme à la pipe”, vilain bricolage aux dizaines d’exemplaires éparpillées dans les grands musées. L’Èclectique avait tort de ne pas oser dire que “son état est grave”,  mais raison de redouter que la chose empire. Ses quelques lignes glanées au hasard des trésors du musée de Montmartre confirment qu’il faut nettoyer les murs de musées où trône l’imposture d’un irascible et rectifier la mémoire du “bon docteur”  dont Auvers-sur-Oise vient de célébrer trop bruyamment le centenaire de la mort. La culture reste une mosaïque de petites choses.

* voir l’Affaire Gachet Layeur 1999 & La folie Gachet Impressions Nouvelles, 2009
Présentations vidéos B. Landais
Genèse du portrait du musée d’orsay http://www.vimeo.com/4384120
La disparition des boutons : http://www.vimeo.com/2968878
Le dessin retrouvé et la gravure (français) : http://www.vimeo.com/3032965
Le dessin retrouvé et la gravure (anglais) : http://www.vimeo.com/3032976
.....................................................................................................
Oui j'ai vu la tendance des villes à vendre. On vend tout aujourd'hui principes et conscience compris, c'est le progrès.
Je soutiens votre résistance. Ce qui serait amusant serait de faire un papier sur votre blog, excellent prétexte pour dire l'importance des archives dans les endroits que la nouvelle barbarie immobilière veut investir
B.L.
Merci monsieur Benoit Landais B.V...

16:30 Publié dans LES PEINTRES INCLASSABLES | Tags : benoit landais, paul gachet, musée montmartre | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

06/12/2009

Le Docteur Gachet et "La Société des Eclectiques" suite

Par Bernard Vassor

GACHET SACRE COEUR sépia jpeg.jpg
projet de basilique du Sacré-Coeur.
GACHET SACRE COEUR detail.jpg
Agrandissement de la conclusion du président de séance.
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Petit résumé de la biographie du docteur Gachet à cette époque.
Pendant le siège de Paris, il entre dans la Garde nationale de la dixième légion, au neuvième bataillon. Il est nommé aide-major à l'ambulance Saint-Martin, et une carte-brassard affichée dans la maison musée d'Auvers-sur-Oise indique qu'il officie à "l'ambulance du Grand-Orient" 16 rue Cadet. Or, sur les archives consultées, un opuscule mentionne tous les médecins ayant été présents, le docteur Gachet n'y figure pas, étant de plus hors de portée de la dixième légion, l'ambulance du Grand-Orient dépendant de la 9° légion, non pas bataillon, d'ou vient la confusiion. Pendant la Commune de Paris, il fut requis pour autopsier les ossements de cadavres retrouvés à l'église Saint-Laurent (une histoire rocambolesque que j'ai déjà racontée) Gachet se fait tirer l'oreille, puis sur injonction comminatoire, on lui adjoint un aide, maçon de son état !!!! La fin de la Commune de Paris, mit fin à ces élucubrations. Ses convictions communardes pâlirent quelque peu, lorsque l'on apprit que Dubail, le maire du 10° arrondissement revenu de Versailles où il s'était réfugié, lui adressa des remerciements et félicitations "pour services rendus" (chacun sait ce que cela signifie) et il a été proposé pour la Légion d'Honneur.
Il achète la maison d'Auvers le 9 avril 1872. La veille, Aglaüs Bouvenne avais fondé la Société des Eclectiques, à laquelle Gachet adhèrera l'année suivante le 5 novempbre 1873 présenté par Félix Régamey. Le 31  août le maire du X°, demande pour lui les palmes académiques qui lui sont refusées une première fois. Une seconde tentative fut aussi infructueuse. (Article écrit en compagnie de Jeannine Christophe dans le bulletin de la Société Historique du X° arrondissement)
A suivre.......

18:46 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

05/12/2009

Paris qui disparaît : 22-24 rue des Bourdonnais, et rue Bertin Poirée, petite histoire d'un vandalisme

Par BERNARD VASSOR

22 rue des Bourdonnais vue de rue de Rivoli 01.jpg
Vue de la rue de Rivoli en 2007.
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A la place de ces maisons classées ayant plus de quatre siècles, des promoteurs ont obtenu de pouvoir bâtir une surface de 4000 mètres carrés de magasins.....A ma connaissance, aucune des associations historiques, ou de quartier n'ont bougé le petit doigt. La Commission du Vieux Paris, d'après un de mes correspondants a protesté mollement. Ce lieu riche en histoires et anecdotes plus ou moins réélles va disparaître à tout jamais pour faire place à une moyenne surface pour sacrifier à la mode du lowcost chère à nos édiles et gouvernants.
22 rue des Bourdonnais escalier gauche 01.jpg
L'escalier à gauche que l'on voit dans le film "Quai des Orfèvres"
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22 rue des Bourdonnais démolition interieure 01.jpg
Démolition intérieure
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Pur ce qui concerne la partie qui doit disparaître rue Bertin Poirée, Jacques Hilairet* signale que c'était à partir de 1660 l'emplacement du siège de la Loterie. Cette loterie avait été autorisée pour permettre la reconstruction du Pont-Royal ou Pont-Barbier. C'est un certain Laurent Tonti qui avait obtenu cette autorisation jusqu'à concurence de 1 100 000 livres.
Bertin Poirée loterie Hilairet hauteur.jpg
Le bureau de loterie en 1701*
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Jacques Hilairet, Dictionnaire Historique des rues de Paris. Les Editions de Minuit 1963. Je n'ai pas trouvé trace aux archives de Paris d'une loterie à cette adresse.

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/album/22_et_24_rue_des_bourdonnais_22_et_24/

 

porte rue des bourdonnais hauteur.jpg
Porte cloutée du XVII° siècle, avec au dessus des autorisations de démolir ces maisons qui sont pourtant inscrites aux monuments historiques, pour en faire, tenez-vous bien une surface commerciale de 4000 mètres carrés !!!!!
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En revoyant le film de Henri-Georges Clouzot, le meilleur policier d'après guerre, d'après le roman de Stanislas-André-Steeman, j'ai découvert que l'appartement de l'héroïne Jenny Lamour (Suzy Delair) et de son mari, (Bernard Blier) où se déroulent plusieurs scènes du film, était situé dans une de ces maisons qui sont en voie de destruction, dans l'indifférence générale. C'est tout un bloc de maisons historiques jusqu'à la rue Bertin Poiré qui sont concernées. mes petits articles écrits il y a un an n'ont servi à rien, mais, pouvait-il en être autrement ? Les pioches des démolisseurs ont commencé leur oeuvre. L'argent commande tout, je n'ai trouvé aucun défenseur du patrimoine, comme mon expérience dans d'autres quartiers de Paris, où d'autres lieux irremplaçables ont été vandalisés, sacrifés sur l'autel du Dieu Profit....
rue des bourdonnais 22 et 24 escalier Hauteur.jpg
L'escalier que l'on voit à plusieurs reprises. dans certaines scènes du film de Henri-Georges Clouzot "Quai des Orfèvres"
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http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/05/10/rue-thibaut-odet-suite.html

…………..

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/05/10/rue-thibaut-odet-rue-des-boudonnais-re-suite-avec-la-rue-ber.html

………………

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/05/06/rue-thibaut-odet-partie-de-la-rue-des-bourdonnais.html

 

suite de l'article du 9 janvier 2009 : http://www.paperblog.fr/1465473/quai-des-orfevres-et-le-2...

Il était urgent que l'on démolisse un pâté de maisons classées pour en faire une moyenne surface de 4000 m2  des boutiques de  fringues qui disparaîtront à leur tour dans une dizaine d'années sans doute. Mais sans aucune possibilité de restaurer ce qui devrait être classé au patrimoine indestructible de Paris. Voici l'étendue des dégâts, avec l'aval de la Ville de Paris et du maire d'arrondissement qui a certainement signé le permis de démolir, puis le permis de construire. Un autre projet dans le même périmètre est à l'étude je crois; mais nous enreparlerons sans doute ?

 

22 rue des Bourdonnais emplacement porte à clous.jpg
La porte cloutée datant au moins du XVII° siècle.
22 rue des Bourdonnais JENNYFER.jpg
Un des 2 magasins classés au Patrimoine Mondial de l'Humanité.....
22 rue des Bourdonnais celio.jpg
L'autre, donnant sur la rue Bertin Poiré à l'emplacement selon l'historien de Paris Jacques Hillairet du bureau de loterie au tout début du
XVIII° siècle.
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A SUIVRE..peut-être ?

20:53 Publié dans histoire d'une démolition | Tags : bourdonnais, paris, thibault aux dez | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

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