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16/11/2007

UNE VENTE DE MANUSCRITS ET AUTOGRAPHES

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CETTE VENTE DE LA COLLECTION  DE NOTRE AMI jEAN DARNEL EST
CONSACREE AU THEATRE ET AU  SPECTACLE.
De nombreux documents autographes et objets ayant appartenu aux plus grands artiste et écrivains du dix neuvième siècle seront offerts à notre curiosité et peut-être si nos bourses nous le permettent à l'acquisition de précieuses reliques pour les amoureux de l'histoire de France et du spectacle. 
Jean Darnel me signale le numéro 737, particulièrement émouvant
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Cadre de bois doré, avec son verre ancien et le carton d'origine; 26X9 cm provenant de la famille royale à la prison du Temple. Avec une note autographe de l'historien Gosselin Lenotre.
.............................................................
J'ai trouvé aussi cette lettre affectueuse de Camille Pissarro à son fils Rodo, il lui donne des conseils critiques, et lui reproche d'utiliser des procédés de ce qu'il nomme des "motifs de vente". Nous comprenons mieux pourquoi, refusant toute concession celui qui fut le premier "professeur sur le vif"  de Gauguin,, malgré son immense talent, ne vendit pas beaucoup de son vivant, même à des prix ridiculement bas.
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15/11/2007

ÉMILE BERNARD ET LE PERE TANGUY

PAR BERNARD VASSOR

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Portrait du père Tanguy par Émile Bernard.
4c2dbe95c7445e35e0249a7ac1c2b518.jpgAprès la mort de Vincent van Gogh, Emile Bernard apprenant la maladie du père Tanguy, et le plus complet dénuement, écrivit à Andries Bonger le frère de Johanna, en lui demandant de lui envoyer "quelque chose tout de suite, j'avais heureusement 100 francs sous la main,  mais, qu'est-ce que cela, le médecin vient tous les jours. (...) voilà 15 jours qu'il est au lit. Est-ce un deuil qui se prépare ? Ca en sera un bien grand pour moi dans tous les cas. Vous connaissez l'affection que j'avais pour lui, le meilleur des hommes (...) D'après les indications des médecins, le foie et le reste sont bien endomagés. Les premiers jours de 1893, voient "une amélioration du malade qui semble en bonne voie de guérison". C'est toujours Bernard qui l'écrit à Bonger. Malheureusement, le répit fut de courte durée et les affaires n'étant pas florissante (Tanguy n'avait pas vendu un seul tableau de l'année) Bernard revient à la charge, et redemande à Bonger d'envoyer un peu d'argent pour secourir celui qui fut toujours bon avec les jeunes artistes, et qui l'avait personnellement tiré d'embarras dans une période où ses parents ne voulant pas qu'il soit artiste peintre, l'avaient abandonné à son sort. Bien des fois, il trouva le réconfort et le couvert rue Clauzel, Tanguy allant même jusqu'à se rendre à Asnières pour rencontrer sa mère pour la faire revenir sur sa position, ce qui fut fait. Nous comprenons donc la reconnaissance d'Emile Bernard, qui signale par ailleurs qu'il ne fut pas le seul dans ce cas. En janvier 1894, la reprise  de la maladie (sans doute un cancer) l'obligea à une hospitalisation à Lariboisière pendant quatre semaine pendant lesquelles il ne reçut aucun traitement. Il décida donc de rentrer chez lui où il mourrut le 4 février 1894 : "Il a voulu absolument revenir à la maison (...) vous pouvez l'emmener chez vous io n'y a rien à faire"(...) Il avait une tumeur dans laine et sa gagne le ventre, il était trop agé pour subir une opérationNous sommes heureux tous les trois de lavoir vue mourir chez nous il nous disait qui ne voulait pas mourir à l'hôpital"*
J'ajoute qu'en plus de Bonger et de Bernard, Octave Mirbeau fit preuve de la plus grande générosité à l'égard de Tanguy et de sa veuve.
Des documents inédits en ma possession me permettent de préciser certains points : Julien Tanguy était parfaitement sobre, ce qui est rare pour l'époque, il était presque analphabète, mais, il achetait des journaux "socialistes"qu'il devait se faire lire par sa fille Mathilde. Il savait néanmoins signer de son nom. Sa femme elle aussi ne savait ni lire ni écrire, mais en revanche, "la mère Tanguy"
*Lettre écrite de la main de la fille Tanguy, fautes d'orthographes respectées.
Une lettre d'Émile Bernard envoyée de Port Saïd où il séjournait en février 1894, après avoir eu connaissance de la mort de Julien Tanguy :
"Vous connaissez toute l'étendue de mon affection pour lui, et aussi toute la reconnaissance que je lui devais. Sans Tanguy, que serais-je devenu il y a dix ans lorsque je me retrouvais vis à vis de mon père furieux contre moi, de mon désir d'art et l'impuissance de ma mère à m'aider dans ce désir. J'étais souvent sans couleurs, argent, souvent sans avoir même à manger quand j'allais à Paris voir les chefs-d'oeuvres du Louvre. Je faisais ces longs pèlerinage à pied **(...) Tanguy s'est trouvé sur mon chemin, et c'est grâce à lui que cette carrière s'est ouverte à moi sans épines. Puis il fit ma première éducation. Les Cézanne me furent montrés et expliqués par lui (...) au récit des noms que j'admirais (...) et c'est alors que la beauté et la résignation de ce presque Père, de ce père de ma peinture et de ma carrière. Lui privé de tout, pauvre, n'ayant pas même bouchée de pain(...)"
"Jo" (les Hollandais prononcent Yo) est bien plus sévère avec lui quand elle écrit : "puis Tanguy, le vieux petit marchand de couleurs de la rue Clauzel, dont les clients étaient autorisés d'exposer à tour de rôle leurs tableaux dans sa vitrine (celle du 14 rue Clauzel pour l'époque dont elle parle) et qui parfois a été décrit comme un mécène d'art à quoi manquaient au brave homme toutes les qualités et même s'il les avaient possédées, sa femme le lui aurait empêché. Il envoyait et ceci de bon droit des comptes convenables de tout ce qu'il fournissait et ne comprenait pas grand chose aux tableaux qui furent exposés chez lui". Cette opinion est démentie par celle de Théo et Vincent qui tenaient en haute estime l'opinion de Tanguy. Le respect qu'il inspirait à tous ses clients pourtant dotés d'une grande culture, l'affection et la sagesse qui l'avaient fait surnommer le Socrate de la rue Clauzel, un peu par moquerie affectueuse mais aussi avec un grand respect pour ce vieillard taciturne.
Après la mort de Tanguy, la veuve eut à se débattre avec le propriétaire qui voulait l'obliger à terminer le bail et la menaçait de saisir les tableaus stockés dans la boutique du 9 rue Clauzel. Julien Tanguy fut inhumé au cimetière de Saint-Ouen "dans la tranchée (gratuite) des pauvres numéro 12"
**Bernard habitait alors à Asnières le long de la ligne de chemin de fer.

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HISTOIRE DE LA PHOTOGRAPHIE

PAR BERNARD VASSOR

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C'est à ma connaissance, le premier article où apparut le mot Photographie, dans "Le Magasin Pittoresque" du mois de novembre 1839. Le titre de l'article était : La Photographie ou le Daguerréotype. Dans cet article, Daguerre est qualifié de physicien. Le rôle de Nièpce semble avoir été secondaire d'après ce papier.
Une lettre édifiante du mathématicien astronome Louis-Benjamin Francoeur (1773-1849) informe que Daguerre, avant la séance de l'académie des sciences où le procédé fut exposé et soutenu par Arago, Louis-Jacques Daguerre était venu "exposer les procédés ingénieux par lesquels il fixe sur le métal les images que transmet la chambre obscure (...) Cet habile artiste est venu dans le sein du conseil, pour y développer lui-même ses procédés, montrer ses appareils, et en expliquer l'usage" La séance a eu lieu sous la présidence de Monsieur Thénard. La même année, un autre inventeur avait déposé un brevet et fourni des images photographiques au moyen de négatifs papier. Son nom resta inconnu du grand public malgré les efforts qu'il fit pour se faire reconnaitre, allant jusqu'à se maquioller, se photographier, et se faire passer pour un noyé. Rien n'y fit, aujourd'hui encore aujourd'hui, le public ne retient que le nom du très mondain Daguerre qui réussit le tour de force de faire oublier le nom de Nièpce et de Chevalier.
L’opticien qui approvisionnait Daguerre était Vincent Chevalier, celui-là même chez qui Nicéphore Niépce commandait ses lentilles.et ses chambres noires. C’est en effet par l’intermédiaire de Chevalier que Daguerre avait obtenu l’adresse de Niépce.
C'est Charles-Louis Chevalier (1804 - 1859) qui créa une chambre pliante à mise au point à crémaillère. Cette invention fut suivie, en 1841, par le premier appareil en cuivre muni d'un objectif de focale F:3/6 qui donnait des daguerréotypes circulaires de 94 mm de diamètre alors que l'autrichien Pierre-Guillaume Voïgtländer (1812 - 1878) fabriqua un objectif avec un double système de lentilles.

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14/11/2007

ANDRIES BONGER

PAR BERNARD VASSOR

Andries Bonger (1861-1936)

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C'est à cette adresse qu'habitait Andries Bonger à Paris entre environ : 1888 et 1890.
Cette petite notice a pour but de mentionner l'importance du rôle joué par le frère de Johanna dans la vie de Théo, et de Vincent. Bien qu'il fut m'ami intime du premier, il fut un fervent défenseur après la mort de Vincent Van Gogh de son oeuvre. Notons aussi que par l'intermédiare d'Emile Bernard, comme nous allons le constater plus loin, il apporta une aide à Julien Tanguy quand il était dans la plus grande détresse.
Voici quelques adresses pour servir de repères :

Amsterdam:     1861-1878 
Haarlem:   1878-1879 
Paris:  30/11/1879
                                  (les premiers jours à l’Hôtel de la Bavière, ( ?), près de son bureau)                                                    

................... A Paris (dans le désorfre ):   1880 – 1892 : 127 Rue du Ranelagh. ; 80 Rue d'Hauteville,  54 Rue Blanche ...........................

Hilversum: 1892 – 1895 : Villa Jeanne, Suzannapark 5   

                                 1895-1901: Albertus Perkstraat 7

Amsterdam: 1901-1906: Stadhouderskade 56

Amsterdam:  1906 – 1913: Vossiusstraat 22

Bentveld:   1913-1924: Huize Duindoorn, Zuidlaan 9 [Aerdenhout]
Amsterdam:   1924-1936: Gabriel Metsustraat 13   
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Fils d'un assureur d'Amsterdam, il rencontra pour la première fois Théo Van Gogh au Club Hollandais en 1881. Leur amitié fut renforcée lors de la venue d'Andries à Paris en 1884, où il retrouva "Théo, la personne la plus sympathique que j'aie rencontrée à Paris". Dries était le correspondant de l'agence parisienne Geo Wehry. Théo passa ses vacances à voyager avec son ami pendant ses vacances en 1885. L'arrivée inopinée de Vincent le 1 mars 1886 dans le minuscule logement du 25 rue de Laval (Victor Massé) troubla son frère. En juin, ils déménagèrent pour un appartement un petit peu plus grand 54 rue Lepic. Théo avait une maitresse "pas très convenable" qui d'après Bonger ne pouvait mener à rien "car la femme en question, un nommée S..., était moralement très malade, et qu'elle ne convenait pas à Théo". Vincent échafauda une strtégie compliquée pour se sacrifier pour son frère. Nous ne savons pas comment se termina cette histoire, mais il ne fut plus question de la demoiselle S.. par la suite. Déja, Théo selon Andries une très mauvaise mine ; "il n'a littéralement plus de visage". Au début du mois d'août 1887, Théo se rendit à Amsterdam pour essayer de convaincre ses oncles de le commanditer pour s'installer à son compte. Il fit aussi une première demande en mariage à Johanna qui refusa, car elle aimait à l'époque un autre homme. Nous savons qu'il fut de retour à Paris après le 26 août de la même année, après l'épisode désastreux de l'exposition de son frère au Tambourin. . 
A SUIVRE.................. 
*Théo Van Gogh marchand de tableaux, catalogue de l'exposition du musée d'Orsay Paris 2000
............

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GEORGES SEURAT SUITE....

PAR BERNARD VASSOR

 
 
**Archives de Paris D1P4)

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13/11/2007

JACQUES OFFENBACH SUR UN VOLCAN !

PAR BERNARD VASSOR

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La première représentation de cet Opérette lors de l'inauguration du théâtre des Bouffes-Parisiens le 29 décembre 1855 fut retirée de l'affiche après une unique représentation qui fut sifflée. Jacques Offenbach en avait écrit l'orchestration et l'ouverture. L'oeuvre, d'Ernest Lépine sur un livret de Joseph Mery, intitulée "Sur un volcan" est restée inédite...Le manuscrit, ci-dessus est de la main d'Offenbach. 

18:46 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

UNE BIOGRAPHIE DU PERE TANGUY PAR ALAIN LE GOAZIOU

PAR BERNARD VASSOR

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Malgré ce titre légèrement faux, cette biographie datée de 1951,  est une des premières entièrement consacrée au Père Tanguy, et à mon avis, une des plus exactes.

18:10 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

L'ÉGÉRIE DE L'ATELIER CORMON : LILI GRENIER

PAR BERNARD VASSOR

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Amélie Sans, fut un des modèles les plus appréciés de l'atelier Cormon dans la fin du dix neuvième siècle. Elle était la96a6b8f2d251a97f4922919ec5e1af91.jpgfille de riche commerçants montmartrois. Quand elle va poser à l'atelier Cormon, par sa bonne humeur et son esprit,  elle fit la joie des jeunes peintres de cette académie où une grande liberté artistique leur  était donnée . Elle fut aussi le modèle de Degas. C'est chez Cormon qu'elle rencontra Albert Grenier (1861-1917) peintre, aquafortiste, qui avait un atelier au 19 bis rue Fontaineà côté de celui de Degas, qu'il céda ensuite à Toulouse-Lautrec. Sa famille possédait deux maisons à Villers-sur-Morince qui lui permit d'accueil ses amis montmartrois. Toulouse-Lautrec pourra ainsi "se mettre au vert" plusieurs mois d'hiver (1887) où il s'adonnera aux saines joies de la nature, les promenades au bord de l'eau, la pêche, et les veillées au feu de bois. Toulouse Lautrec ne revint vire sa vie trépidante qu'au mois de janvier 1888 où il retrouva son ami Vincent et ses fâcheuses habitudes .Amélie Sans, sa compagne depuis les années 1880, n'épousa Albert Grenier  qu'en 1904. La maison de Villers-sur-Morin accueillit aussi Louis Anquetin, et Suzanne Valadon.

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LE PROPHETE SAC-A-DIABLE

PAR BERNARD VASSOR

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Calendrier du Père Duchêne, almanach pour l'année 1791, contenant la liste  d'une grande partie des Citoyens jean-foutre actifs...et d'une certaihne quantité de foutues coquines de la Capitale. Grande fureur du Père Duchêne contre les calotins renégats.
Jacques-René Hébert (1757-1794) homme politique et journaliste.
Fils d'un orfèvre d'Alençon, il alla se fixer à Paris où il vécut misérablement. Il pensait partir pour la Chine, quand il fut nommé contrôleur du Théâtre des Variétés (l'ancien du Palais Royal). Chassé pour indélicatesse, d'après Camille Desmoulins, il publia des pamphlets qui attirèrent l'attention sur lui. Pendant la révolution il fut un membre influent du Club des Cordeliers et publia son journal : "le Père Duchêne" il devint membre de la Commune insurectionnelle de la section Bonne-Nouvelle, et approuva bruyamment  les massacres de septembre. Fervent partisan de la guillotine contre les Girondins, il eut le tort de s'en prendre à Robespierre qui le fit arrêter, sur un rapport de Saint-Just et exécuter sur la machine du docteur Louis qu'il avait tant préconisée pour ses adversaires....

03:15 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

12/11/2007

UNE GALEJADE D'AMBROISE VOLLARD

PAR BERNARD VASSOR

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PORTRAIT D'AGOSTINA, 1866.
Au cours d'un colloque, la semaine dernière (le 9 novembre) j'ai rencontré un des derniers biographes d'Ambroise Vollard. D'un abord très sympathique, notre échange aurait pu être fructueux, si dans une conversation, puis dans des échanges par courriels qui ont donné lieu à de sérieuses divergences à propos de la prétendue rencontre manquée entre Vollard et Vincent Van Gogh.
Voici la critique de ce livre par une véritable historienne,
(Je ne dis pas que cet auteur approuve mes propos que je suis le seul à prétendre justes pour le moment)
Rappelons le passage où Vollard raconte dans "Les Souvenirs d’un marchand de tableaux" :
« Un jour, passant sur le boulevard de Clichy, la curiosité me fit entrer dans un petit restaurant qui portait l’enseigne « Au Tambourin », en même temps que moi était entré un individu qui demanda à la patronne :
Vincent est arrivé ?

Il est parti il y a une minute. Il était venu accrocher ce tableau des Tournesols*, puis il est sorti aussitôt."

(C'est moi qui souligne, car ce garçon, semble très attaché comme le médecin de molière au poumon, lui, c'est le tournesol, le tournesol vous dis-je)

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Fort bien, ledit biographe dit que Vollard était arrivé à Paris en novembre 1887, pour poursuivre ses études de droit. Nous connaissons, grâce à la correspondance entre Vincent et Théo, fait exceptionnel, nous n'aurions peut-être pas connu l'épisode qui va suivre si Théo n'était pas parti pour la Hollande dans le but de demander une premmière fois en mariage Johanna, et de demander à ses oncles un financement pour se "mettre à son compte". Les lettres 461F et 462Fnous donnent quelques indication sur les évènements qui ont conduit à la rupture et l'évictiojn de Vincent du cabaret. L'état de santé d'Agostina est inquiétant, d'après Van Gogh, elle se serait fait avorter, ou aurait fait une "fausse grossesse" mais il pense qu'elle sera rétablie dans deux mois. Il indique aussi qu'il attend le retour de son frère pour récupérer ses tableaux. D'après mes recherches, le Tambourin aurait fermé ses portes fin 1887, l'établissement ne figurant plus comme les années précédentes au "Bottin du Commerce" en 1888, ni 1889, ni 1890.

Un dessin-réclame DE 1886 pour le Tambourin du boulevard de Clichy nous donne des précisions sur l'établissement :

La devanture comporte deux entrées, l'adresse donnée est fausse, ( 60 boulevard de Clichy) "spectacles à 8 heures 30 ; Les Tziganes

L'inscription en gros caractères  est "Cabaret le Tambourin", sur une autre enseigne en forme de tambourin il y a la mention : "La Butte"

Plus bas :

Déjeuner dîners et soupers, tous les samedi soirées hivernales de la Butte.

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A SUIVRE..............................................

Maxime Lisbonne, « Le d’Artagnan de la Commune* »*dans son journal La Gazette du Bagne, publie cette annonce :

"Au Tambourin"
Rien des auberges dont la nudité et le délabrement des murs fait la pauvre originalité.
(…) C’est en effet madame Ségatori, propriétaire du Tambourin qui a réuni, placé avec un sentiment artistique, les œuvres des maîtres qui ont transformé son établissement en une des plus intéressantes galeries de tableaux qui se puisse.
Pour ajouter à l’attrait de son établissement, la directrice s’est adjoint les plus charmantes collaboratrices qui se puissent voire, fraîches fleurs écloses au soleil d’Italie et épanouies dans le rayonnement chaud de notre capitale.
Sur le carton, le jour de l’inauguration le 10 avril 1885, on peut lire ces mots :
Sachant comment on se comporte
De sa main célèbre à Capri,
Joyeuse en ouvrira la porte.
La patronne de ces lieux et les charmantes hôtesses accueillent la clientèle en costume folklorique. Une exposition de peintures organisée pour l’occasion seront vendue aux enchères, on y voit des œuvres de Edouard Dantan, Léon Gérôme, Bernard ( ?), de Pille et d’autres peintres dont on a aujourd’hui oublié les noms.
Le mobilier,(tables chaises éléments du bar) est uniquement composé de tambourins ornés par différents artistes dont Gauguin (fleurs et feuillage et fruits) Norbert Goeneute, Ludovic Némo****, Todde etc…
Vincent Van Gogh va y organiser une exposition de crépons japonais qui sera selon Vincent un désastre. Puis avec ses amis Toulouse-Lautrec Gauguin et son « copain » Emile Bernard, Louis Anquetin,  un accrochage va avoir un peu plus de succès, car Bernard et Anquetin vont pouvoir vendre leur premier tableau.
« Ce fut vers cette époque que Vincent fréquenta une taverne qui avait nom « le Tambourin » et que tenait une fort belle italienne, ancien modèle, étalant dans un comptoir bien à elle ses charmes sains et imposants. »
Vincent selon Emile Bernard, dans un article du Mercure de France avait conduit le père Tanguy dans cet établissement : « ce qui donnait beaucoup  d’inquiétudes à la brave mère Tanguy, qui ne pouvait s’imaginer les raisons enfantines et même innocentes des ses escapades. Vincent selon un contrat de quelques toiles par semaine, mangeait au Tambourin (…) Cela dura plusieurs mois, puis l’établissement périclita, fut vendu, et toutes ces peintures mises  en tas furent adjugées pour une somme dérisoire.
(…) Vincent étant parti pour Arles et le pèreTanguy se trouvant seul, visité seulement de temps en temps par de rares clients. La belle Italienne du Tambourin tomba dans une grande gêne. Alors Tanguy la recueillit, ce qui donna lieu à bien des médisances.(…)
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Acte de décès d'Agostina Ségatori

Marcel Cerf, Maxime Lisbonne le d’Artagnan de la Commune, éditions du Panorama (Suisse) 1967 (souvent largement copié, et pas très souvent cité)

*Manet : l’italienne 1860
**Corot 1866 Agostina, et La Femme au tambourin

*****Ludovic Némo est le pseudonyme d’Emile Bernard

Autres sources : 
Michael Pakenham, catalogue de l’exposition du Grand Palais, janvier-avril 1999

Sophie de Juvigny conservateur du musée de Saint Cloud 

Emile Bernard, article du Mercure de France, 16 décembre 1908
Sophie Monneret, l’Impressionnisme et son époque, Denoël 1978 Paris 
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En-tête de l’album d’estampes japonaises ayant appartenu à Vincent.
 Description de la « nature morte » prêtée par Paul Gachet en 1951 au Louvre :
Cadre avec crêpons japonais ayant appartenu à Vincent montés par Gachet fils, qui les tenait de Théo, sur un fond doré orné d’une inscription en japonais qui signifie qu’ils se trouvaient dans la chambre de Vincent à AUVERS en 1890.
Affiche 3 couleurs du Tambourin 27 rue de Richelieu par Chéret (OD32) 3 tubes Tasset et Lhote, et Tanguy (OD31) palette pour Mlle Gachet au piano, Un verre déjà utilisé par Cézanne un vase en grés japonais : nature morte, Roses et Anémones. Bambous taillés utilisés par Vincent. Un tambourin de chez Agostina signé H.TODE 1886  Le livre est : La Fille Elisa (Goncourt) 
Extrait d'un article que j'avais fait parître sur un site internet qui a disparu : (...) La patronne de ces lieux et les charmantes hôtesses accueillent la clientèle en costume folklorique. Une exposition de peintures organisée pour l’occasion seront vendue aux enchères, on y voit des œuvres de Edouard Dantan, Léon Gérôme, Bernard, de Henri Pille et quelques autres peintres dont nous avons aujourd’hui oublié les noms. Le mobilier,(chaises éléments du bar) est uniquement composé de tambourins ornés par différents artistes dont Gauguin (fleurs et feuillage et fruits) Norbert Goeneute, Ludovic Némo, Todde, etc...(...)Vincent Van Gogh y avait organisé une exposition de crépons japonais qui, selon Vincent lui-même, sera un désastre. Puis, avec ses amis Toulouse-Lautrec Gauguin et son « copain » Emile Bernard, Louis Anquetin, un accrochage va avoir un peu plus de succès, car Bernard et Anquetin vont pouvoir vendre leur premier tableau.(...)
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En 1922, un journal faisant une enquête sur le fameux cabaret le Tambourin, avait questionné plusieurs artistes ayant fréquenté l'endroit. Voici la réponse d'Adolphe Albert (1855-1938) peintre aquafortiste :
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Hennri Pille (1844-1897) souvent désigné comme l'amant d'Agostina, et même comme écrit dans la lettre précédente "le maquereau de la boite" ! (inhumé au cimetière Montmartre. Habitait chez ses parents rue de Lancry, eut une petite chambre 162 boulevard Magenta, un atelier 35 boulevard Rochechouart...
André Roussard, dictionnaire des lieux à Montmartre, éditions André Roussard Paris 2001

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