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07/10/2007

AUGUSTE DE CHATILLON

PAR BERNARD VASSOR

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Auguste de Chatillon  (1808-1881) poète, peintre à ses heures, a fait partie du cénacle de la rue du Doyénné. C'est lui qui avait décoré la chambre de Gérard. Il fut l'ami de Théophile Gautier, fut aussi un hugolâtre de la première heure.
Cet ami de Gérard de Nerval avait séjourné six ans en Amérique du Nord. C'est Alexandre Dumas qui publia le premier des extraits de poèmes de Chatilon dans "le Mousquetaire" des 15, 17, et 19 octobre 1854, sous le titre "poésies d'un jeune peintre"*
Jean-Didier Wagneur a révélé qu'il avait aussi été membre "des buveurs d'eau", qu'il fréquentait le café Momus avec Henri Murger.
L'île de Saint-Ouen-Saint-Denis dont il est question dans l'ouvrage cité plus haut était la propriété de la famille Compoint. Une scène du roman d'Emile Zola  Thérèse Raquin  est située dans ce lieu.
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*Oeuvre de Gérard de Nerval, bibliothèque de la pléiade présenté et annoté par Albert Béguin et Jean Richer Paris 1966

20:05 Publié dans Le Cénacle de la rue du Doyenné | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

MARCEL LEGAY LE BARDE AU "BOUC NOIR" DE MONTMARTRE

PAR BERNARD VASSOR

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Une bien curieuse silhouette, une longue redingote ouverte sur un plastron blanc, un oeil vif, Marcel fut d'abordx chanteur des rues, il vendait ses chansons paroles et musiques aux passants intrigués par son allure et sa voix tour à tour caressante et enjôleuse.
-Demandez "l'Heure du premier rendez-vous ! Paroles et musique, dix centimes !" Il composa plusieurs chansons qu'il interprêtait boulevard Rochechouart, Place Clichy, place Saint-Pierre. Engagé dans un café-chant rue de la Nation, un soir la polçice fit irruption pour retrouver l'insaissable Walder, l'assassin du pharmacien de la place Beauvau. Il écume les cafés, ceux du coin de la rue d'Osel, rue Ramey au concert de "La Jeune France, et au Moulin de la Galette où il interête sa poka : "le Moulin de la Galette" .  Il mit en musique une chanson de Jean Baptiste Clément  qui, revenu d'exil l'avait dirigé  Louis Capet le régisseur qui le présenta au père Renard directeur de l'Eldorado où Il débuta et obtint un succès avec "Le Semeur". Présenté par un ami, il est admis aux "Hydropathes"
Puis c'est rue Biot "au Concert-Européen" que le compositeur Byrec dirigeait, qu'il eut sa première chance, qui hélas ne dura qu'une semaine. C'est à"l'Harmonie", café-concert du faubourg Saint-Martin (brasserie de femmes), rue de Bondy (ancien Soleil d'Or) que se poursuit sa carrière devant un public de garçons-bouchers.  Il fait partie des premiers artistes du premier Chat Noir. Il choisit pour son répertoire  dans les oeuvres de Zola, de Maupassant, Victor Hugo Alphonse Daudet, Monselet, Emile Goudeauetc..qui lui font obtenir d'abord "les palmes", puis la rosette.
 Il a ouvert avec Gérault-Richard une maison d'édition à l'angle de la rue de Rockroy et du boulevard Magenta. Cette maison servit parfois de refuge à des artistes peu fortunés comme Jules Jouy, qui y installa un temps ses pénates derrière le comptoir. Il se produit au cabaret des Assassins rue des Saules.
Jules Jouy l'avait surnommé "Le chauve chevelu !"

15:45 Publié dans A l'ombre des moulins et des guinguettes | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

JULES JOUY LE ROI DES CHANSONNIERS

PAR BERNARD VASSOR

Tout comme son ami André Gill et beaucoup d'autres artistes, il est mort fou en 1897. C'est Xavier Privat qui prononça son éloge funèbre au Père Lachaise. Le "tout Montmartre " était présent pour rendre hommage à cet autodidacte talentueux.
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Il avait été chargé par Jules Vallès quand il avait recréé "Le Cri du Peuple" en 1883,  de faire chaque jour une chanson nouvelle selon Séverine : "Il fut incomparable, d'une ampleur et d'un talent extraordinaire, d'une âme comme neuve, toute vibrante et ingénue". Il fit les beaux jours du Chat Noir, et après une brouille avec "le requin" Rodolphe Salis, il fonda le "Chien Noir" avec une bande de dissidents en rupture avec les manières de Salis. Il laisse une oeuvre considérable dispersée chez bon nombre d'éditeurs de musique de café-concert. Il a fait représenter comme vous pouvez le constater, plusieurs oeuvres de Zola, dont "Le Rêve" et "La Terre"

13:00 Publié dans Montmartre au temps du Père Tanguy | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

JEAN BAPTISTE CLEMENT

La guinguette du Moulin-Joly

Sur « l’Isle des Druides », appelée également l’île Marante à Colombes.

Nous devons aujourd’hui à l’inévitable abbé Lebeuf, pornographe malgré lui, l’histoire de ces petites îles situées entre Asnières et Argenteuil.

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L’existence des druides est attestée par l’historien Léon Quénéhen qui signale : « Ne perdons pas de vue que les druidesses n’habitaient pas avec les druides, mais dans des îlots voisins, d’où elles venaient à des époques fixes, et la nuit, leur rendre visite, pour y retourner avant le jour. »

Un épisode de la vie de l'auteur du Temps des Cerises

Par Bernard Vassor

Le village de l'île des Druides est mentionné pour la première fois au XII° siècle comme appartenant à l’abbaye de Saint-Denis, on y cultivait la gaude, une variété de réséda, utilisée pour la teinture en jaune [1].
L’usage s’était établi, de faire chaque année une procession par les vignes où l’on portait le saint sacrement pour les préserver des vers...
Cet usage a été remplacé par l’exorcisme, ce qui est nettement plus approprié ! Le peintre Claude-Henry Watelet, conseiller du roi, receveur général des finances, poète à ses heures, aménagea son domaine sur l’île Marante, surnommée aussi « l’île enchantée »
Il avait fait graver sur les arbres des lieux, des sentences rimées sentimentales ou philosophiques. C’est également là que Louise Compoint, propriétaire du Moulin-Joly, reçu un compliment en vers de son neveu le jeune Jean Baptiste, à l’occasion de son mariage avec un nommé Poullain autour des années 1855.
C’était la première tentative rimée d’un certain « Jean Baptiste Clément » qui habita plus tard le village de Colombes, en ménage avec une compagne qui avait deux enfants [2]. Décrété bien national à la révolution, le moulin fut démoli en 1811, et reconstruit en 1830. C’est à cette époque qu’il sera, selon l’usage, transformé en guinguette. Ce droit « coutumier » consistait en une autorisation pour les meuniers de pouvoir exploiter quelques arpents de vigne autour des moulins, de pouvoir servir des galettes confectionnées uniquement avec la farine du moulin et de boire le vin de la vigne du meunier, si toutefois on peut appeler vin une affreuse piquette additionnée d'eau....Après quelques années, Louise Poullain se sépara de son mari et vint habiter à Montmartre rue Houdon  

11:25 Publié dans BALS ET GUINGUETTES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

06/10/2007

MAURICE MAC-NAB : le bonhomme en bois

PAR BERNARD VASSOR

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Tout en lui était en bois disait-on : l'allure, le geste, la voix. Il était venu au Chat Noir réciter Baudelaire et Edgard Poe , n'ayant pour tout répertoire que des chansons-réclames pour une fabrique d'appareils de chauffage et des médicaments. Prié de les dire, il provoqua une telle hilarité quand il entonna la chanson de la pommade Galipeau, qu'il se lança dans la composition de pièces fantaisistes et sociales. Il est mort à vingt huit ans à l'hôpital Lariboisière en 1889.

Né à Vierzon, ancien employé des postes, il soutint les grèves des mineurs de son pays natal :

Les citoyens, dans un élan sublime,
Étaient venus guidés par la raison.
A la porte, on donnait vingt-cinq centimes
Pour soutenir les grèves de Vierzon.
Bref, à part quat' municipaux qui chlingue(nt)
Et trois sergots déguisés en pékins,
J'ai jamais vu de plus chouette métingue,
Que le métingu' du métropolitain !

Y avait Basly, le mineur indomptable,
Camélinat, l'orgueil du pays...
Ils sont grimpés tous deux sur une table,
Pour mettre la question sur le tapis.
Mais, tout à coup, on entend du bastringue;
C'est un mouchard qui veut fair' le malin !
Il est venu pour troubler le métingue,
Le grand métingu' du métropolitain!

Moi j' tomb' dessus, et pendant qu'il proteste,
D'un grand coup d' poing, j'y renfonc' son chapeau.
Il déguerpit sans demander son reste,
En faisant signe aux quat' municipaux.
A la faveur de c'que j' étais brind'zingue
On m'a conduit jusqu'au poste voisin...
Et c'est comm'ça qu'a fini le métingue,
Le grand métingue du métropolitain!

MORALE
Peuple français, la Bastille est détruite,
Et y a z'encor des cachots pour tes fils !...
Souviens-toi des géants de quarante-huite
Qu'étaient plus grands qu' ceuss' d'au jour d'aujourd'hui.
Car c'est toujours l'pauvre ouvrier qui trinque,
Mêm' qu'on le fourre au violon pour un rien...
C'était tout d' même un bien chouette métingue,
Que le métingu' du métropolitain!

 

19:25 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

EDOUARD MUNCH A PARIS

PAR BERNARD VASSOR

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Profitant d'un séjour à Paris, le peintre norvégien véritable précurseur de l'expressionnisme
se rend dans un lupanar. Il a déjà exposé une lithographie "le Cri" à l'exposition Art Nouveau
chez Bing rue de Provence en 1895.
(1863-1944)

 

18:29 Publié dans LES PRECURSEURS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

John RUSSELL

PAR BERNARD VASSOR

En novembre 1886, John Russell peint le portrait de Vincent* qui fait la connaissance dans l'atelier du peintre australien, du peintre écossais A.S.Hartrick en compagnie d'Alexander Reid l'employé écossais de la maison Goupil 9 rue Chaptal**

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Ce portrait fut peint vraisemblablement dans l'atelier de Russell (qui habitait 73 avenue de Clichy)15 impasse Hélène, devenue la rue Pierre Ginier en 1891. Aujourd'hui, cette rue fermée par deux grilles à chaque extrémité n'a que 11 numéros, curieusement deux maisons plus loin, au 15 de la rue Hégésippe Moreau, se trouve la Villa des artistes où Cézanne eut un atelier environ dix ans plus tard. Une notice sur Léon Lhermitte (dont une toile se trouve au musée V.G. d'Amsterdam) mentionne également son atelier au 15 impasse Hélène, qui avait porté précédemment le nom d'impasse des Moulins.
Né à Sydney en 1858, ce peintre australien fit la connaissance à l'atelier Cormon de Toulouse-Lautrec, Anquetin, Bernard, et surtout Vincent Van Gogh avec qui de forts liens d'amitié se tissent. Vincent le met en contact avec des marchands étrangers, Tersteg en Hollande, De son côté Russel lui présente des amis peintres qui se rencontrent dans la boutique du père Tanguy, dont un peintre installé à Arles près du moulin de Fontvieille. Vincent échange des toiles avec lui et l'emmène dans l'atelier de Guillaumin quai d'Anjou. Quelques années plus tard, il rencontre Matisse et lui fait découvrir Van Gogh qui influencera tant Matisse que éléctrisé par les couleurs pures, va créer le fauvisme.

* Françoise Cachin Bogomila Welsh-Ovcharov et Monique Nonne Van Gogh à Paris exposition du Musée d'Orsay 1988

**Carnet d'adresses annoté et commenté par Ronald de Leeuw et Fieke Pabst

11:10 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

05/10/2007

GEORGE-DANIEL DE MONFRED

PAR BERNARD VASSOR

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HOMMAGE A PAUL GAUGUIN

Né en 1856 à New-York, mort d'une chute accidentelle en cueillant des kakis dans son jardin. Il est le père du célèbre écrivain aventurier Henri-de-Monfreid. Dans les années 1880, il achète un petit atelier 12 rue du Moulin de Beurre (c'est dans ces parages que se trouvait le célèbre cabaret de la mère Saguet dont Gérard de Nerval fut un des habitués dans sa jeunesse).Il rencontre Schuffeneker à l'atelier Colarossi et rencontre Gauguin chez le "bon Schuff" en 1885 avec qui il nouera de profondes relations d'amitiés jusqu'à la mort de "Koké" à qui il donnera le conseil de ne pas revenir à Paris pour ne pas faire baisser sa cote chez Vollard.....Il a exposé au "Café des Arts Volponi"avec le groupe des peintres impressionnistes et synthétistes

14:40 Publié dans Les peintres | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LE THEATRE SARAH BERNHARDT

PAR BERNARD VASSOR

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Le théâtre Lyrique en 1862
C'est sur l'emplacement du côté est du Grand Châtelet qui après sa destruction avait été remplacé par de nombreuses ruelles aux noms parfois un peu effrayants : rue de la Tuerie,, rue de la Grande boucherie, rue de la Vieille lanterne, place aux veaux. Dans ces entrelacs de voies fangeuses étaient installés des bouges infâmes, des asiles de nuit, des marchands de vin frelaté. Gabriel Davioud fut chargé par Haussmann de construire un théâtre dans ses conditions très strictes (dictatoriales ont dit certains) devis spatiate, un alignement à la fois avec la Seine, la perspective de la Tour Saint-Jacques, et surtout l'alignement avec le nouveau boulevard Sébastopol, obligeant le bâtiment à être de travers par rapport avec l'axe de la construction. Davioud respecta toutes ces exigences. Le but avoué était de remplacé le théâtre Adam qui avait connu un immense succés avec la cantatrice (qui était son épouse) Caroline Carvalho1065c34b1a2e148dab4b63ad0a7ffdcc.jpg

La cantatrice fit la réouverture en novembre 1862, et les journaux émerveillés firent l'éloge de la nouvelle salle, de sa décoration, du nouvel éclairage du polafond lumineux, des tentures rouge et or, et bien sur de la beauté de Caroline et de sa voix exceptionnelle. En novembre 1863, Berlioz inaugura "Les Troyens" spectacle qui eut 21 représentations. La salle était trop petite pour une telle mise en scène, le rideau tomba la derNière fois au Théâtre Lyrique pour Hector Berlioz en décembre 1863. Le bâtiment fut incendié pendant la Commune le 25 mai 1871. Reconstruit à l'identique par Davioud lui-même en 1874, il prit successivement les noms de Théâtre Lyrique, Dramatique, puis historique en 1879, Théâtre des Nations en 1883, Théâtre Italien, Théâtre des Nations, puis héberge l'Opéra Comique. En 1888, c'est la formidable Sarah Bernhardt qui prend en location la salle et par son extraordinaire présence, va faire de ce lieu pendant vingt cinq ans le plus important théâtre parisien.

A SUIVRE..........................................  

 

   

10:49 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

04/10/2007

LE PONT D'ASNIERES, VINCENT VAN GOGH

PAR BERNARD VASSOR

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1887, Vincent avec Emile Bernard et Signac peint les bords de Seine à Asnières
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CENT VINGTS ANS APRES :
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SEPTEMBRE 2007 : Seuls changements, l'herbe a poussée. Les trains qui passent sur le pont de chemin de fer n'ont plus de fumée, et je ne dirai pour rien au monde que depuis ce temps là beaucoup d'eau est passée sous les ponts !!!

14:10 Publié dans LES PEINTRES INCLASSABLES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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