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14/10/2007
L’ELDORADO LE CAFÉ-CONCERT DU BOULEVARD DE STRASBOURG.
PAR BERNARD VASSOR et DOMINIQUE DELORD
LE CAFÉ-CONCERT
Avant d'être remarquée par Offenbach, Magdeleine, dite Zulma Buffar se produisit à l'Eldorado.
A peine inauguré, le boulevard de Strasbourg vit s’installer un café-concert dès 1858. Le succès ne fut pas tout de suite au rendez-vous. Trois directeurs y firent successivement faillite. Des règles strictes régissaient les salles publiques sous Napoléon III , des duos comiques devaient alterner avec des chansons niaises et patriotardes. L’usage voulait que la police obligeait que l’avant-scène fut formé « en corbeille », un groupe de figurantes en grande toilette et jouant de l’éventails. Les chanteurs et chanteuses devaient être en habit noirs et il était interdit aux chanteurs de danser, de mimer, ou d’apporter en scène des accessoires, parapluies, cannes ou faux cols excentriques sous peine d’amende ! Mademoiselle Judic qui chantait "Comme ça pousse", succéda à mademoiselle Cornélie de la Comédie -Française qui vint déclamer "Le songe d'Athalie"
Puis, ce fut Thérésa qui fit les beaux jours du café-concert. avec des chansons idiotes : "C'est dans l'nez que ça m'chatouille ", "La femme à barbe" et : "Rien n'est sacré pour un sapeur" qui firent tordre de rire la France entière !!!! Jules Leter avec sa voix de baryton chantait « l’Amitié des hirondelles ». Blanche d’Antigny reine de la bicherie, s’exhibait sur scènes avec des toilettes et des bijoux tapageurs. La chanteuse « La Bordas » et la chanteuse Amiati rivalisèrent de chants patriotiques. Pendant la Commune, la Bordas se fit révolutionnaire en chantant "La Canaille" et "la Marseillaise", mais revint bien vite après la Commune au chants revanchards bien vus par le nouveau pouvoir en place.
Marcel Legay y fit ses débuts de chansonnier dans les années 1880. Comme Maurice Donnay, il tourna mal et eut une fin misérable : il obtint d'abord les palmes, puis termina ses jours en habit vert.
Le journal "La Bataille" avait été fondé par Prosper-Olivier Lissagaray
Journaliste et révolté, emprisonné sous le Second Empire, combattant de la Commune, exilé à Londres, proche d’Eléanor, la fille cadette de Karl Marx.
Après l’amnistie, il poursuit son combat pour les idées du socialisme. Engagé contre le Boulangisme, il consacra, les dernières années de sa vie, à la réédition de son Histoire de la Commune de 1871.
René Bidouze, Lissagaray, la plume et l’épée, édition ouvrières Paris 1991
Gérault Richard, Alfred Léon de son nom véritable, était journaliste et homme politique, chansonnier. Il créa un journal "Le Chambard" où il s'en prit violemment à un homme politique Casimir Périer, qui une fois nommé président de la République démissionna aussitôt qu'il apprit l'éléction de Gérault Richard dans le XIIIème arrondissement. Gérault Richard fut élu de la Guadeloupe de 1902 à 1911.
23:25 Publié dans BALS ET GUINGUETTES | Tags : DOMINIQUE DELORD | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
18-20 RUE RAYNOUARD PARIS DISPARU
PAR BERNARD VASSOR
Démolie en 1907, sans remords, c'était une annexe de la Compagnie des eaux de Passy.
Anciennement rue Basse, elle est devenue rue Raynouard en 1867 de François Juste Marie Raynouard (1761-1836), écrivain mort dans le village de Passy.
19:35 Publié dans Histoire des rues de Paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
MAXIME MAUFRA, DU POULDU AU BATEAU-LAVOIR
Par Bernard VassorPAR BERNARD VASSOR
LE PORT DU POULDU
Maxime Maufra est né à Nantes en 1861. Sa famille qui le destinait à une carrière commerciale l'envoya faire des études en Angleterre où il visita les musées et les galeries. Emerveillé par les toiles de Turner, il dessine et copie comme il peut. Revenu dans sa ville natale, le peintre Charles Le Roux l'initia à l'impressionnisme. En 1889 il décida un voyage en Bretagne pour se donner entièrement à la peinture. Le hasard le fit descendre à la pension Le Gloanec. Il y fait la connaissance de Gauguin :"un grand diable de peau-rouge" qui bien sur le prit sous son aile et lui inculqua (de force comme d'habitude) l'utilisation des teintes pures. Maufra ne se laissa pas pour autant entraîner dans le cloisonnisme.
A L'HOTEL DE BRETAGNE.
Ässise à table, Céline Maufra et son mari à ses côtés lisant le journal.
Revenu à Paris en 1893, il est un des premiers oeintres à s'installer au "Bateau Lavoir" qui n'était alors que "la maison du trappeur".L'année suuivante, il est sous contrat avec Durand-Ruel.
Il est mort à Poncé dans la Sarthe le 23 mai 1918 devant une toile qu'il n'avait pas encore achevée.....
a suivre
17:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
12/10/2007
JAN VERKADE LE NABI OBELISCAL
PAR BERNARD VASSOR
Deux Bretonnes au Pouldu
Jan Verkade (1868-1946) est né en Hollande à Zandaam. d'une famille mennonite*, secte protestante anabaptiste dont Rembrandt fut membre. Il fit des études à l'école des Beaux-Arts d'Amsterdam. Il quitta l'école pour travailler avec son beau-frère Jan Voeman peintre dans la mouvance impressionniste. De passage à Bruxelles, il est profondément marqué par "Le Salon des XX" où étaient exposés Van Gogh, Gauguin, Seurat, Signac et Pissarro. Arrrivé à Paris, il fit la connaissance de Théo Van Gogh qui le condisit à la boutique du père Tanguy pour lui faire connaître des tableaux de Cézanne et d'Emile Bernard. Sa rencontre avec Sérusier le conduisit à fréquenter "l'Os à moelle" du passage Brady où ses confères lui accordèrent le titre de Nabi obéliscal en raison de sa grande taille. Il fréquente aussi le Café Voltaire où Gauguin régnait en maître. En 1891, il part pour Pont-Aven et au Pouldu où il subit l'influence religieuse de Charles Filiger. Sur les conseils de Sérusier il lit la bible, et "Les Grands initiés" d'Edouard Schuré, après une conversion et un baptème catholique secret à Vannes, il visite l'abbaye bénédictine allemande de Beuron en 1893 et renontre le père Désirius Lenzen, fondateur d'un groupe de moines peintres, inventeur de théories en relation avec des proportions mathématiques conduisant à la règle "De même que la musique repose au point de vue de la mélodie et de l'harmonie sur les rapports des nombres, de même les arts plastiques ne peuvent s'en passer. (...) C'est que le nombre est quelque chose de divin et il manque à notre époque la religiosité des peuples primitifs"
Après un retour dans sa famille, il retourne à Beuron où il est admis "Artiste Oblat" tout en gardant des contacts avec ses amis nabis, et conserva leur langage ésotérique. En 1917, il écrit une autobiographie intitulée : "Le Tourment de Dieu".
*Du nom d'un prêtre catholique Menno Simons qui quitta l'église romaine à la suite de doutes concernanant le baptème des enfants.
10:39 Publié dans Les peintres | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
11/10/2007
JEAN-LEON GEROME, un "Pompier" pyromane !
PAR BERNARD VASSOR
Gérôme dans son atelier 65 boulevard de Clichy
(emplacement actuel de l'église Sainte-Rita patrone des causes perdues)
Gérome vit le jour à Vesoul (comme Félix Pyat) en 1824 il mourut à Paris en 1904.
Peintre , sculpteur, membre de l'académie, il fit tout son possible pour ereinter les jenes peintres qui ne voulurent pas choisir le "bon" chemin.
LE PLUS FAROUCHE ENNEMI DES IMPRESSIONNISTES :
Un de ses biographes* pose la question suivante ; "Gérôme fut-il vraiment réactionnaire ?"
Sa réponse est catégorique, toute sa vie artistique, il vécut des commandes de l'Etat, quelque soient les régimes traversés, gouvernements : royal, revolutionnaire de 48, second Empire, et troisième République. Son extraordinaire succès et les prix exorbitants de ses oeuvres réservées à une clientèle aristocratique, le conduisirent à des prises de position répressive en matière d'art. Son influence en tant que professeur à l'école des Beaux-Arts sur les artistes de son temps ne semble pas établie sauf peut-être pour quelques étrangers qui notent : "L'honnêteté et le perfection professionnels de Gérôme bouscula la routine de l'Académie de Pensylvanie dans les années 1860, tout comme Denis Bunker et William Paxton infusèrent l'esprit et les méthodes de leur maître à l'école de Boston à la fin du XIXème siècle". Des contemporains racontent qu'Agostina Ségatori fut un temps son modèle, et peut-être même sa maîtresse. Certains autres historiens prétendent même faussement que Vincent van Gogh et Toulouse-Lautrec, comptèrent parmi ses élèves ?
Photographie Dornac : "Les écrivains chez eux"
Vente Piasa, experte Fannie Bourgeois.
*Gérald M. Ackerman ACR éditions Courbevoie 1997.
09:40 Publié dans Les peintres | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
08/10/2007
HENRI RIVIERE DU GROUPE DU CHAT NOIR
PAR BERNARD VASSOR
Peintre, graveur, lithographe (1864-1951) "initiateur en France de la gravure en couleurs et les impressions à l'eau" Il fut l'élève de Bin, l'ancien maire de Montmartre destitué.... Metteur en scène du théâtre d'ombres du Chat Noir, il fut également le décorateur du théâtre-Antoine, et de la Comédie-Française. Ami de Degas dans ses vieux jours. Il fabriquait lui-même ses couleurs, et se lance dans des mélanges audacieux. Il rencontra Renoir en Bretagne. Profondement influencé par l'art japonais, Hayashy Tadamassa le chargera de la décoration de sa maison de Tokio en échange d'une très importante collection d'oeuvres et d'estampes.
19:00 Publié dans Les peintres | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
HISTOIRE DU CAVEAU (suite), LES PREMIERS FONDATEURS
PAR BERNARD VASSOR
suite de l'article du 8 décembre 2005 sur le site "Maisons d'écrivains"
PIRON, COLLÉ, ET GALLET
D'après Boilly
"Où l'on me verse du bon vin
Volontier je fais une pause;
Comme les fleurs de mon jardin
Je prend racine où l'on m'arrose"
Alexis Piron : né et mort à Paris 1689-1773, poète, d'abord copiste pauvre, il chantait le vin de la Bougogne de ses ancètres. Il écrivit des comédies, des monologues et donna plusieurs pièces à la Comédie-Française. Il fut élu à l'académie française en 1753, mais Louis XV refusa d'entériner cette éléction. Piron se vengea en faisant inscrire son épitaphe :
"Ci-git Piron, qui ne fut rien,
Pas même académicien"
Charles Collé : né et mort à Paris 1709-1783. Fils d'un procureur du roi au Châtelet. fut secrétaire du duc d'Orléans.
Il devint un des meilleurs chansonniers de son temps, écrivit pour le théâtre des pièces licencieuses pour le duc d'Orléans et donna à jouer des comédie à la Comédie-Française.
11:30 Publié dans Les Cénacles | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
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