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11/03/2007

NANA : Louise ou Albertine Chalvet dite Léontine Massin

Par Bernard Vassor

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LEONTINE MASSIN, UNE AUTRE NANA DE ZOLA
 
 

*C'est un véritable mic-mac ! Le père de Léontine a varié trois fois sur la date de naissance. Gabiellle Houbre semble pencher pour la date de 1853, ce qui est peu probable, elle n'aurait eu que douze ans lors de la création de la Vie Parisienne, dans un rôle important, et n'aurait pas pu être à Constantinople en même temps.

 

 

Née le 28 février 1848 ou bien le 29 avril 1853*** ? On la confond peut-être avec sa soeur ? Elle voit le jour à Barbey, près Fontainebleau de René Chalvet et Prudence Lorillon. A l'âge de treize ans, elle s'enfuit de chez elle pour suivre un amant à Constantinople. Elle revient à Paris avec un petit pécule. Elle a le prince Paul Démidoff pour entreteneur.  Elle est engagée aux Folies-Marigny, et au Gymnase de 1865 à 1872 où elle a crée le rôle de madame  de Folle-Verdure dans "La Vie Parisienne" d'Offenbach" au Palais-Royal . La même année, elle est mêlée à l'affaire de la proxénète Bru, dite Piteau, elle figure sur son carnet d'adresses. Rendue à ses parents en raison de son âge, elle fugue à nouveau.  Elle est également "en affaire" avec la proxénète Marie Gauchet. Pendant le siège de Paris, elle s'engage comme vivandière* au 10°bataillon de la Garde nationale (dans le deuxième arrondissement.) Le 4 décembre 1872, elle est arrêtée avec sa soeur Constance pour racolage rue Drouot, elle donne de faux renseignements sur son état-civil* lors de son interrogatoire au poste de police de la mairie du neuvième arrondissement. Conduite à la préfecture de police, elle décline sa véritable identité, déclare être artiste dramatique aux Folies-Bergères et habiter rue Neuve des Mathurins, avoue être entretenue par un banquier, sans doute Frédéric Pillet-Will*. elle obtient un engagement au Vaudeville une fois libérée, et par pour la Russie où elle se fait une petite fortune. De retour à Paris en 1881, elle est choisie pour créer le rôle de Nana tiré du roman d'Emile Zola, pièce adaptée parWilliam Busnach, une pièce en cinq actes et 7 tableaux représentée pour la première fois le 29 janvier 1881

*La vivandière attachée à un bataillon était chargée de fournir de la nourriture, et des objets de première nécessité aux gardes nationaux. Trouvée errante, mourrant de faim et de froid dans la rue, elle est conduite à la maison de santé de Charenton où elle meurt quelques jours plus tard en 1901. **Mémoires de Paulus : Parmi les actrices des théâtres, accourues pour applaudir, il y avait la délicieuse Léontine Massin, alors dans tout l'éclat de sa double renommée, d'artiste jouant ses rôles avec succès et de belle courtisane semant, à pleines mains, l'or que déposait à ses pieds, une foule d'adorateurs.

 

01:25 | Tags : zola, busnach william, offenbach, nana, théâtre de l'ambigu, vaudeville | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

10/03/2007

Angèle Latour

Par Bernard Vassor

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ANGELE LATOUR 

 

Elle a commencé à se prostituer dès l'age de seize ans à Bruxelles*, puis à Paris. Elle participe à des "soirées de tribades" fréquentées par Adèle Courtois, Lucie Mangin et Aline Volter; elle font partie de ce que l'on appelle la vieille garde.. Elle était la maîtresse du marquis de Lapps. Monsieur de Montolin se serait permis quelques familiarités avec elle. Le marquis apprenant  cela lui aurait flanqué une raclée, c'est elle-même qui l'a raconté à un proxénète.

*A BruxelleS, c'était chez la fameuse  Hortense Cornet qui tenait deux maisons de rendez-vous pour une clientèle huppée. Elle avait débuté dans une maison à soldats. C'était aussi la plus connue des maquerelles à Paris. Elle fut condamnée en 1867 à six mois de prison et cinq cents francs d'amende pour incitation de mineurs à la débauche

18:38 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

PARIS DISPARU, LES DINERS DU RESTAURANT MAGNY

Par Bernard Vassor

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RUE CONTRESCARPE SAINT-ANDRE, OU CONTRESCARPE DAUPHINE
LE RESTAURANT MAGNY 
On  aperçoit sur le mur d'un immeuble à droite l'inscription suivante :

J.MAGN...

Elève de Poila... 

Salons et cabinets en... 

Le restaurant Magny, avait ouvert en 1842 au 3 (?) de cette rue* . C'est le docteur Veyne qui soigne écrivains et artistes qui est à l'origine de la fondation du repas Magny. En 1862, il propose à son client et ami Sainte-Beuve d'organiser des soirées afin d'arracher à un état dépressif Paul Gavarni.*Juste en face, se trouvait la célèbre Auberge du Cheval Blanc 

George Sand connaissait bien le patron Magny et venait dîner au restaurant. (..) Elle avait attendu trois ans avant d'accepter l'invitation de ses collègues masculins. Elle fut la seule femme à participer à ses fameux dîners où l'on parlait de littérature, de religion, de politique, d'expériences amoureuses et sexuelles. George Sand dans une lettre à son fils, elle évoque son premier soir chez Magny :

"J'ai dîné aujourd'hui pour la première fois chez Magny avec "mes petis camarades", le dîner mensuel fondé par Sainte-Beuve. Il y avait Gautier, (le critique) Saint Victor, Flaubert et son très grand ami Boulhet, Sainte-Beuve, Berthelot le fameux chimiste et les Goncourt. Taine et Renan n'y étaient pas (..) j'ai été reçu aujourd'hui àbras ouverts.....Ils ont été très brillants, sauf lme savant Berthelot, qui seul je crois a été raisonnable, Gautier,toujour brillant et paradoxal, Saint-Victor charmant et distingué, Flaubert, passionné, est plus sympathique à moi que les autres.

Le journal des Goncourt évoque le premier dîner auquel ont participé les frères :

"Gavarni a organisé abec Veyne, le médecin de la Bohème, et Chenevières, nous et Sainte-Beuve, un dîner, deux fois par mois, qui doit s'élargir comme convives. C'est aujourd'hui l'inauguration et le premier dîner chez Magny, où Sainte-Beuve a ses habitudes.................

*Aline Alquier :"Quand George Sand dînait au Magny et Catherine Masson,  deux éminentes sandiennes, nous ont révélé ses impressions, dans les lettres et agenda de George Sand, l'évocation de ses premiers dîners Magny  

A SUIVRE.............

Je peux dire que dans les années 1960, j'ai pris quotidienement mes repas dans cet endroit. C'était à cette époque le Resto u de la rue Mazet !

12:45 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

09/03/2007

PARIS DISPARU : LE PASSAGE DU PONT-NEUF ET THERESE RAQUIN

Par Bernard Vassor

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PASSAGE DU PONT NEUF, 

Il débutait 44 rue Mazarine, et finissait 43 rue de Seine dans le IV° arrondissement.
Construit de 1823 à 1824.
Démoli en 1912 pour créer la place Jacques Callot
Alexandre DumasDumaDs,dans le Comte de Monté-Christo, fait traverser le passage du Pont-Neuf à Mme Danglars .
........................... 
Dans le premier chapitre de Thérèse Raquin, Emile Zola décrit  le passage du  Pont-Neuf, une sorte de corridor étroit et sombre. Après avoir présenté ces lieux sinistres, il dresse un tableau de la boutique de Thérèse et
des habitants du passage :

« .-Le soir, trois becs de gaz, enfermés dans des lanternes lourdes et carrées, éclairent le passage. Ces becs de gaz, pendus au vitrage sur lequel ils jettent des taches de clarté  fauve, laissent tomber. autour d'eux des ronds d'une lueur pâle qui vacillent et semblent disparaître par instants. Le passage prend l'aspect sinistre d'un véritable coupe-gorge ; de grandes ombres s'allongent sur les dalles, des souffles humides viennent de la rue ; on dirait une galerie souterraine vaguement éclairée par trois lampes funéraires. Les marchands se contentent, pour tout éclairage, des maigres rayons que les becs de gaz envoient à leurs vitrines ;ils allument seulement, dans leur boutique, une lampe munie d'un abat-jour, qu'ils posent sur un coin de leur comptoir, et les passants peuvent alors distinguer ce qu'il y a au fond de ces trous où la nuit habite pendant le jour. Sur la ligne noirâtre des devantures, les vitres d'un cartonnier flamboient : deux lampes à schiste trouent l'ombre de deux flammes jaunes. Et, de l'autre côté, une bougie, plantée au milieu d'un verre à quinquet, met des étoiles de lumière dans la boîte de bijoux faux. La marchande sommeille au fond de son armoire, les mains cachées sous son châle.Il y a quelques années, en face de cette marchande, se trouvait une boutique dont les boiseries d'un vert bouteille suaient l'humidité par toutes leurs fentes. L'enseigne, faite d'une planche étroite et longue, portait, en lettres noires, le mot Mercerie, et sur une des vitres de la porte était écrit un nom de femme : Thérèse Raquin, en caractères rouges. A droite et à gauche s'enfonçaient des vitrines profondes, tapissées de papier bleu. Pendant le jour, le regard ne pouvait distinguer que l'étalage, dans un clair-obscur adouci.D'un côté, il y avait un peu de lingerie : des bonnets de tulle tuyautés à deux et trois francs. Vers midi, en été, lorsque le soleil brûlait les places et les rues de rayons fauves, on distinguait, derrière les bonnets de l'autre vitrine, un profil pâle et grave de jeune femme. Ce profil sortait vaguement des ténèbres qui régnaient dans la boutique. Au front bas et sec s'attachait un nez long, étroit, effilé ; les lèvres étaient deux minces traits d'un rose pâle, et le menton, court et nerveux, tenait au cou par une ligne souple et grasse On ne voyait pas le corps, qui se perdait dans l'ombre ; le profil seul apparaissait, d'une blancheur mate, troué d'un oeil noir largement ouvert, et comme écrasé sous une épaisse chevelure sombre. Il était là, pendant des heures, immobile et paisible, entre deux bonnets sur lesquels les tringles humides avaient laissé des bandes de rouille. Le soir, lorsque la lampe était allumée, on voyait l'intérieur de la boutique. Elle était plus longue que profonde ; à l'un des bouts, se trouvait un petit comptoir ; à l'autre bout, un escalier en forme de vis menait aux chambres du premier étage. Contre les murs étaient plaquées des vitrines, des armoires, des rangées de cartons verts ; quatre chaises et une table complétaient le mobilier. La pièce paraissait nue, glaciale ; les marchandises, empaquetées, serrées dans des coins, ne traînaient pas çà et là avec leur joyeux tapage de couleurs.D'ordinaire, il y avait deux femmes assises derrière le comptoir : la jeune femme au profil grave et une vieille dame qui souriait en sommeillant. Cette dernière avait environ soixante ans ; son visage gras et placide blanchissait sous les clartés de la lampe. Un gros chat tigré, accroupi sur un angle du comptoir, la regardait dormir.Plus bas, assis sur une chaise, un homme d'une trentaine d'années lisait ou causait à demi-voix avec la jeune femme. Il était petit, chétif, d'allure languissante ; les cheveux d'un blond fade, la barbe rare, le visage couvert de taches de rousseur, il ressemblait à un enfant malade et gâté."  

 

 

21:40 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

RENCONTRE FLORA TRISTAN

Anny Gleyroux Ducom de l'IHS d'Aquitaine me communique le programme d'une rencontre à l'Université Populaire du Bassin d'Arcachon et Val de l'Eyre autour de FLORA TRISTAN et d'une exposition consacrée à la première enquêtrice sociale, créatrice du syndicalisme en France.
ANDERNOS
le 10 mars 2007
CCAS (EDF)
Andernos
128 avenue de Bordeaux
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13:37 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

PARIS DISPARU, 29 et 31 rue Galande

Par Bernard Vassor

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Ces deux maisons dataient de la fin du XV° siècle 
Le numéro 29 a été  démoli, le 31 a subi une restauration "à l'indentique"  
C'était à l'emplacement d'une ancienne voie romaine qui se prolongeait par les rues de la Montagne Sainte Geneviève, rue  Descartes, Mouffetard, les avenues des Gobelins et de Choisy.  En 1197, elle s'appelait rue de Garlande, traversant la rue Saint Jacques à la place Maubert (qui était le Clos Bruneau à l'ouest) jusqu'au Clos Mauvoisin au Nord. La rue se peupla au début du XIII° et prit son nom actuel en 1218. Des fouilles effectuées en 1877 ont fait découvrir des sépultures s'échelonnant du I°au XII° siècle, ainsi qu'un vaste cimetière juif ouvert en 1198 et confisqué par Philippe III dit Le Hardi en 1270.
Cette rue avait 76 maisons éclairées de 14 lanternes au temps de Louis XIV.   
Percée en 1202 semble-t-il sur la lisière du Clos Mauvoisin et du clos Garlande.
Quartier étudiant au moyen age, ouvrier au XIX°siècle, la rue était peuplée d'auberges, gargotes cabarets tavernes bouges infâmes, étuves et regrattiers. 
dans l'article consacré au CHATEAU ROUGE 

 

09:00 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

08/03/2007

PARIS DISPARU, L'AUBERGE DU CHEVAL BLANC

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Pendant la démolition en 1913. 

Par Bernard Vassor

Une rue Contrescarpe-Dauphine ou Saint André, s'était ouverte en aile de la porte de Buci que l'on appelait néanmoins de la Basoche en 1636.  dans l'enceinte de Philippe Auguste.  Cette rue courbe, comportait en 1714 dix maisons et dès lors, elle se rétrécit sensiblement pour se planter dans la rue Saint-André des Arts. Le numéro 7, était sous Louis XIV un point de départ pour les voyageurs et les messageries, à l'enseigne des "Carrosses d'Orléans".

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Les carrosses et messageries de ce bureau desservaient Orléans, Vendôme, Bourges, La Rochelle et Bordeaux. Il, partait une seule voiture par semaine, pour chacune des destinations. Des bâtiments formaient une cour carrée. En 1743, le service général de la Poste aux chevaux remplaçait le service des diligences.

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 La cour de l'auberge du Cheval Blanc

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C'est aujourd'hui un autre cheval qui orne la façade du club de Jazz le "Tennessy"

 

15:45 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Tags : carosses d'orleans, Contrescarpe-Dauphine | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

PARIS DISPARU : "AU VIEUX SATYRE"

Par Bernard Vassor

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A  L'ANGLE DE LA RUE MONTFAUCON, ET DE LA RUE DU FOUR
Démolie en 1913 
Une clé de fenêtre du restaurant "Au Vieux Satyre" qui représente une tête de faune barbu et cornu, soutenant de son front une corbeille de fruits. Dans ce même pan coupé, au premier étage, est un balcon en fer forgé datant de la Restauration, conçu dans le goût néogothique. Sur la rue Montfaucon, l'immeuble présente une vaste façade de quatre étages carrés surmontés d'un comble ardoisé, avec onze fenêtres à chaque étage.
Cette maison édifiée au début du XVIII° siècle avait été aménagée pour servir d'entrée au Marché de l'Abbaye 
C'est Henry de Thiard, cardinal de Bissy, évêque de Meaux, abbé commanditaire de l'Abbaye  de Saint Germain des Prés qui fit édifier ces hautes maisons d'architecture symétrique qui furent des maisons"à loyer". En 1728, la rue était indiquée sur le plan Delagrive comme la rue de Bissy.
La rue du Four, depuis le XIII° siècle, dénommée à cause du four bannal de l'Abbaye situé au coin de la rue Beurrière disparue lors du percement de la rue de Rennes. Ce four fut supprimé en 1472; la partie de cette rue fut alors appelée rue de la Blanche-Oie. De nombreuses modifications ont modifié le ppaysage, par le percement du boulevard  Saint Germain (1860), et de la rue de Rennes (1866) des réfections en 1877 et 1913 ont été effectuées.
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14:35 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

PIERRE CAPELLE ET "LA DIVE BOUTEILLE DU XIX° SIECLE

Par Bernard Vassor

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Pierre Capelle était originaire de Montauban en  1775, mort à Paris en 1851. Dans ce Calligramme Pierre Capelle cite ses devanciers, Piron, Collé Panard, Vadé, fondateurs du Caveau moderne première société de chansonniers rendant hommage à la dive bouteille chère à Rabelais.
La Dive Bouteille du XIX° siècle a été publié chez Mme Vve Perronneau Paris 1818.
Il participa à la création des Dîners du Vaudeville. Auteur d'une Vie de Marie-Antoinette qui lui couta deux mois de prison au Temple.
 

 

11:25 Publié dans Les écrivains | Tags : Piron, Collé, Panard, Vadé | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

Quel scandale !!! La femme d'un peintre, Léonie Biard, surprise en flagrand délit d'adultère avec un Pair de France...VICTOR HUGO

Par Bernard Vassor

A madame Léonie :
On voit en vous, pur rayon,
La grâce à la force unie,
Votre nom, traduction
De votre double génie,
Commence comme lion,
Et finit comme harmonie
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LEONIE BIARD, née d'Aunet en 1820, d'une famille de petite noblesse 
La seule femme pour qui il faillit quitter Juliette !

Après des études, à l'Institution Fauvel, c’est en 1835 que Léonie d’Aunet rencontre Auguste Biard, peintre  qui bénéficie de commandes de Louis-Philippe. De20 ans plus agé qu’elle, il devient son amant en 1838. Ils se marièrent en juillet 1840, après le retour d’une mission scientifique au Spitzberg dont elle est la seule femme, et Biard le peintre de l’expédition. Victor la rencontre certainement dans les salons de Fortunée Hamelin 58 d'Hauteville (futur hôtel Bourienne)

Le 5 juillet 1845, un commissaire de police accompagné d'un artiste peintre, surprend en flagrant délit d'adultère dans une chambre d'hôtel du passage Saint Roch. La femme Biard, en instance de séparation, est immédiatement jetée à la prison Saint-Lazare où elle resta du 5 juillet au 10 setembre, avant d'être transférée, grâce à l'intervention d'Adèle Hugo* (magnanime) dans un couvent. Condamnée par le tribunal de la Seine, elle perdit la garde de ses enfants. Son mari, Auguste Biard, autorisa sa sortie du couvent le 5 décembre  de la même année. Victor Hugo, lui, ami du Roi et pair de France bénéficia de l'inviolabilité pénale...Victor se sentit un devoir envers elle, et continua ses relations secrète avec elle  jusqu'au coup d'état du 2 décembre qui vit leur séparation physique, mais n'empêcha pas le poète de correspondre avec elle. Hugo grâce à ses relations dans la presse, parvint à étouffer le scandale.
Un observateur avisé, en 1846, fit paraître un roman "La Cousine Bette" dans lequel, un personnage, le Baron Hulot, est surpris au lit avec Valérie Marneffe, sa maîtresse. Un juge de Paix, un commissaire de police et le mari de Valérie vont constater l'adultère. 

. Elle collabora à la revue Les Modes parisiennes, tenant la chronique de mode comme elle l’avait  déjà fait dans l’Événement signant du pseudonyme de "Thérèse de Blaru".  Adèle l'aida à faire publier son "Voyage au Spitzberg" chez Hachette, qui obtint un beau succès.

 ". Léonie d'Aunet mourut à Paris le 21 mars 1879 (elle habitait 66 rue de Bondy) quatre ans avant Juliette Drouet.**

L'histoire de la correspondance en elle même est très compliquée :
Hugo avait imaginé un stratagème pour brouiller les pistes. Il avait chargé une femme Alphonsine Masson*** de la transmission de mots écrits sur de fines pellicules de l'épaisseur de papier à cigarette à une dame dont il donne plusieurs adresses. Cette correspondance dura plus de dix ans.  
*Léonie était proche d'Adèle, et fréquentait assidument le salon de la rue de la Tour d'Auvergne

**Qui fut la dernière informée de cette liaison de sept ans, elle mit Hugo en demeure de faire un choix. C'est le coup d'Etat et son exil qui décida pour lui !

***Alphonsine Masson mériterait un article à elle seule. Femme exaltée, membre d'un cercle qui "a retrouvé la sciencee bafouée de Mesmer". Elle perdit tout à coup sa faculté de médium pour se convertir à la religion chrétienne. Elle en profite pour écrire un livre : Ma Conversion paru en 1864

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10:35 Publié dans Les écrivains (1) 永井荷風 | Lien permanent | Commentaires (6) | | | | Digg! Digg

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