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03/12/2006

JAPONAISERIES

 BLOC NOTE :

Dans le désordre : les premiers amateurs en France

Charles Baudelaire, Philippe Burty (qui a inventé le mot japonisme) Les Goncourt, qui prétendent avoir été les premiers.

Le magasin Bing rue Martel puis 19 rue Chauchat, Hayashi Tadamassa rue de la Victoire, les Sichel rue Pigalle. Madame Langweil place Saint Georges. Champfleury, de toutes les coteries

magasin : des boutiques de produits extrême-orientaux existaient à Paris en 1855, particulièrement La Porte Chinoise, fondée sous la Restauration ; mais on n'y voit apparaître des produits japonais qu'à partir de 1860. Ce n'est pas la Porte Chinoise, mais la boutique de curiosités de M. et Mme Desoye que Champfleury évoque ici, boutique qui fut bien le lieu de réunion de la coterie dont il faisait partie. Les plus fanatiques connaissaient d'autres adresses, particulièrement celle de la Porte Chinoise, située dans le même quartier, 33 rue Vivienne. Le 8 juin 1861, le Journal des Goncourt contient cette indication : "J'ai acheté l'autre jour à la Porte Chinoise des dessins japonais, imprimés sur du papier qui ressemble à une étoffe, qui a le moelleux et l'élastique d'une laine. Je n'ai rien vu de si prestigieux, de si fantastique, de si admirable et poétique comme art...

 

LA MODE DES JAPONIAISERIES

C.-Y La Vie Parisienne, 21 novembre 1868 

    La dernière [originalité] qui doit être signalée est l'ouverture de l'atelier japonais d'un jeune peintre assez richement doté par la fortune pour s'offrir un petit hôtel dans les Champs-Elysées.      Il faut dire un mot d'abord de l'intervention japonaise en art et comment ces produits d'une civilisation singulière pénétrèrent dans Paris.
    Tout le monde ne peut connaître l'influence de Madame D... dite la Japonaise.
    Il y a une dizaine d'années fut ouverte dans les environs des Tuileries une petite boutique mais voyante pour les colorations bizarres de l'étalage.
Un poète qui par-dessus tout, avait l'amour des vives colorations, s'arrêta longuement devant la montre, jeta un coup d'oeil curieux dans la boutique, y remarqua une beauté que la solitude ne paraissait pas distraire énormément. Ce poète bizarre, l'homme du monde, avait l'art de se créer tout d'abord des sympathies dans les endroits où il posait le pied. Il entra, feuilleta les albums japonais, s'assit, entama une conversation avec la marchande ennuyée, s'éventa avec les éventails, fuma une cigarette d'horrible tabac japonais, et s'en revint en chantant le Japon sur tous les tons.
    Ce poète capricieux inventa chaque année quelques bizarrerie pour s'en amuser pendant quelques mois ; mais alors son enthousiasme prenait le caractère d'une obsession, et tout le temps que durait sa manie, il l'imposait à ses amis. Il devint ainsi la trompette de la marchande d'objets japonais ; ce fut tant que l'ennui de la dame disparut, les amis du poète ne quittant plus la petite boutique et sortant rarement de l'endroit sans en emporter quelque curiosité.
    Les après-midi s'écoulèrent en dissertations sur l'art japonais, auxquelles se mêlèrent quelques compliments pour la dame. Parmi les initiés un jeune peintre américain se faisait surtout remarquer pour ses dépenses ; il n'était pas de jour qu'il ne s'offrit quelque laque, quelque bronze, quelque riche robe japonaise.
    L'Américain avait son atelier à Londres, on le voyait chez "la japonaise" aussi souvent que s'il eût demeuré à Neuilly ; meubles et cabinets, il les expédiait en Angleterre avec la même facilité que s'il les eût confiés aux crochets d'un commissionnaire du coin de la rue.
    Les prêches du poète, les achats du peintre furent résumés en des peintures franco-américaines si bizarres qu'elles troublèrent les yeux des gens assez naïfs pour rechercher les fonctions de jurés aux expositions de peinture : comme ces colorations étaient distinguées et nouvelles, on leur ferma les portes au nez. Peut-être quelques-uns les ont-ils remarquées dans les salles des Refusés. Le résultat fut celui-ci : le Japon contesté fit école.
    De même qu'il y a eu en 1820 des avalanches de pifferaro en peinture, des déluges de Grecs et de Turcs en 1828, des Bretons en assez grande quantité vers 1840 pour peupler la Bretagne, des joueurs d'échecs si nombreux, de 1840 à 1850, qu'ils pouvaient lutter avec les bataillons de zouaves qui firent irruption aux Salons de la même époque ; aujourd'hui nous sommes menacés d'une invasion japonaise en peinture.
    L'imitation est un fauteuil commode.
    L'atelier japonais des Champs-Élysées, que les princes et princesses visitent à l'heure actuelle est "un signe du temps" dirait Prudhomme.
    Toutes sortes de jeunes dames seront attifées de robes japonaises, comme cela s'est déjà vu à la montre de l'honnête maison Giroux, qui ne croyait pas faire naître un scandale sur le boulevard par cette exhibition.
    Déjà même de prétendus peintres de la vie élégante nous fatiguent de leurs cabinets japonais, de leurs fleurs japonaises de leurs laques et de leurs bronzes japonais qui prennent la place principale sur la toile et jouent un rôle bien autrement considérable que les personnages.
    En avons-nous déjà assez vu de ces soubrettes élégantes qui, cachant un billet dans la main, se préparent à entrer dans la pièce voisine où de nombreuses précautions doivent être prises pour la remise du billet doux... Ce petit drame amoureux m'intéresse. Il y a sans doute un jaloux dans la chambre à côté. Le jaloux est une mandragore japonaise en bronze qui fait vis-à-vis à des fleurs japonaises. Il paraît que la mandragore ne doit point avoir connaissance du billet.
    Les amateurs trouvent ce drame ravissant, et l'achètent quelques billets de mille au peintre de la vie élégante.
    La vente est connue dans Paris. Cinquante peintres suivront les traces de l'heureux initiateur qui a eu l'idée d'employer des objets du Japon, comme dans les théâtres de province un dialogue vif et animé remplace la musique.

 

« Japoniaiseries »

LA DÉCOUVERTE D'HOKOUSAI
paru dans Le Musée secret de la caricature, Paris, 1888, pp.187-201

    ... Il était réservé au Paris d'il y a vingt-cinq ans de se prononcer sur l'oeuvre d'un mettre capricieux [...] que les artistes adoptèrent pour ainsi dire. Vers 1855, quelques peintres et poètes, toujours en quête de nouveautés, firent la fortune d'un magasin aussi bien fourni en étoffes et en bronzes japonais qu'en albums et en feuilles volantes aux colorations pleines de saveur. Il existera toujours dans le monde parisien un petit groupe de chercheurs d'imprévu, doués d'une vue qui pénètre plus loin que la vue de la foule... De ce petit groupe s'échappa le rayonnement d'Hokou-Saï, un véritable artiste ; d'autres, plus réservés, sourirent un peu en voyant l'admiration pour des cahiers de croquis auxquels, disaient-ils, à Tokio on n'attachait peut-être qu'une médiocre valeur... La série des divers albums d'Hokou-Saï dont personne alors ne pouvait traduire les titres non plus que les courtes et rares légendes, fut à cette époque étudiée par un esprit curieux des secrets de tous les arts, mon ami Frédéric Villot, qui dépensait sa fortune en études de toute nature, et jeune encore je fus initié à la campagne qui se préparait par la communication de romans japonais qu'un dilettante faisait traduire pour sa propre jouissance.
    Ce sont ces coteries du Paris intellectuel qu'il faut connaître pour se tenir au courant des recherches ; là je puisai les premiers renseignements qui, répondant bien à mes goûts, me permirent de donner dès 1869, sur l'oeuvre d'Hokou-Saï, quelques notes dont on me permettra de transcrire un extrait, car, quoique datés de près de vingt ans, mes sentiments ne se sont guère modifiés depuis lors.
    « La plupart des vignettes japonaises reproduites dans ce volume, disais-je, sont tirées des cahiers de croquis d'un dessinateur merveilleux qui mourut, il y a environ cinquante ans, au Japon, laissant une grande quantité d'albums dont la principale série composée de quatorze cahiers, excita lors de son introduction à Paris, une noble émulation parmi les artistes. « Ce peintre appelé Fo-Kou-Saï, et qui est plus populaire sous le nom de Hokou-Saï, a plus fait pour nous rendre facile la connaissance du Japon que les voyageurs et les professeurs de japonais qui ne savent par le japonais [... ]
    L'époque actuelle compte un certain nombre de très brillants écrivains qui veulent être admirés pour le précieux de leurs écrits. Ils se proclament volontiers des initiateurs en toutes choses et font savoir au public qu'ils ont découvert le Japon ; oui, eux tout seuls vraiment, à les en croire, ont enfoncé les portes de cet empire fermé jusque-là. J'ai montré qu'à M. Frédéric Villot et à quelques-uns de ses amis était due la popularité des peintres japonais. Depuis, il ne me coûte en rien de le reconnaître, on est entré plus avant dans l'ordre des connaissances japonaises et, pour ce qui touche plus particulièrement Hokou-Saï, on le doit en partie à M. Th. Duret, compagnon de voyage de M. Cernuschi [... ]
    À quoi bon aller au japon pour en rapporter des déconvenues d'idéal, comme il arrive souvent aux gens de trop d'imagination ? Ces croquis précis passent de l'hiver à l'été, des grands tapis de verdure aux neiges épaisses ; ils transportent le curieux au pied des plus hautes montagnes dans les ports de mer, au bord des flots agités, sous des nuages menaçants qui font trembler pour le retour des barques de pêcheurs à l'horizon. Les croyances religieuses, les superstitions du peuple japonais, y sont figurées par d'imprévues représentations de divinités bouddhiques singulières ; plus fantastiques encore, ces guerriers, ces monstres légendaires, ces princesses persécutées qui semblent appartenir au domaine de noirs mélodrames [... ]
    Veut-on voir le peuple de la ville à ses plaisirs, les populations rurales à leurs travaux ? C'est dans les croquis du peintre qu'on les surprend dans la variété de leur condition [...] Hokousai mourut à Tokio en 1849, âgé de quatre-vingt-neuf ans.
    Il avait été dans le long parcours de sa vie le contemporain de Goya, de Rowlandson, de Daumier. Ces trois noms coulent de ma plume, amenés par de secrètes analogies avec les puissants satiriques que le Japonais ne connut certainement pas. Mais de certains courants existent dans une même époque qui relient les nations et les hommes. Le Japon n'est pas entré tout à coup au demi-siècle dans les voies de la civilisation européenne sans avoir écouté antérieurement de multiples appels de lumières et de progrès.

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LA MODE DES JAPONIAISERIES
signé C.-Y. et paru dans La Vie parisienne, 21 nov. 1868, pp.862-863

    La dernière [originalité] qui doit être signalée est l'ouverture de l'atelier japonais d'un jeune peintre assez richement doté par la fortune pour s'offrir un petit hôtel dans les Champs-Elysées.

    Il faut dire un mot d'abord de l'intervention japonaise en art et comment ces produits d'une civilisation singulière pénétrèrent dans Paris.
    Tout le monde ne peut connaître l'influence de Madame D... dite la Japonaise.
    Il y a une dizaine d'années fut ouverte dans les environs des Tuileries une petite boutique mais voyante pour les colorations bizarres de l'étalage.
Un poète qui par-dessus tout, avait l'amour des vives colorations, s'arrêta longuement devant la montre, jeta un coup d'oeil curieux dans la boutique, y remarqua une beauté que la solitude ne paraissait pas distraire énormément. Ce poète bizarre, l'homme du monde, avait l'art de se créer tout d'abord des sympathies dans les endroits où il posait le pied. Il entra, feuilleta les albums japonais, s'assit, entama une conversation avec la marchande ennuyée, s'éventa avec les éventails, fuma une cigarette d'horrible tabac japonais, et s'en revint en chantant le Japon sur tous les tons.
    Ce poète capricieux inventa chaque année quelques bizarrerie pour s'en amuser pendant quelques mois ; mais alors son enthousiasme prenait le caractère d'une obsession, et tout le temps que durait sa manie, il l'imposait à ses amis. Il devint ainsi la trompette de la marchande d'objets japonais ; ce fut tant que l'ennui de la dame disparut, les amis du poète ne quittant plus la petite boutique et sortant rarement de l'endroit sans en emporter quelque curiosité.
    Les après-midi s'écoulèrent en dissertations sur l'art japonais, auxquelles se mêlèrent quelques compliments pour la dame. Parmi les initiés un jeune peintre américainse faisait surtout remarquer pour ses dépenses ; il n'était pas de jour qu'il ne s'offrit quelque laque, quelque bronze, quelque riche robe japonaise.
    L'Américain avait son atelier à Londres, on le voyait chez "la japonaise" aussi souvent que s'il eût demeuré à Neuilly ; meubles et cabinets, il les expédiait en Angleterre avec la même facilité que s'il les eût confiés aux crochets d'un commissionnaire du coin de la rue.
    Les prêches du poète, les achats du peintre furent résumés en des peintures franco-américaines si bizarres qu'elles troublèrent les yeux des gens assez naïfs pour rechercher les fonctions de jurés aux expositions de peinture : comme ces colorations étaient distinguées et nouvelles, on leur ferma les portes au nez. Peut-être quelques-uns les ont-ils remarquées dans les salles des Refusés. Le résultat fut celui-ci : le Japon contesté fit école.
    De même qu'il y a eu en 1820 des avalanches de pifferaro en peinture, des déluges de Grecs et de Turcs en 1828, des Bretons en assez grande quantité vers 1840 pour peupler la Bretagne, des joueurs d'échecs si nombreux, de 1840 à 1850, qu'ils pouvaient lutter avec les bataillons de zouaves qui firent irruption aux Salons de la même époque ; aujourd'hui nous sommes menacés d'une invasion japonaise en peinture.
    L'imitation est un fauteuil commode.
    L'atelier japonais des Champs-Élysées, que les princes et princesses visitent à l'heure actuelle est "un signe du temps" dirait Prudhomme.
    Toutes sortes de jeunes dames seront attifées de robes japonaises, comme cela s'est déjà vu à la montre de l'honnête maison Giroux, qui ne croyait pas faire naître un scandale sur le boulevard par cette exhibition.
    Déjà même de prétendus peintres de la vie élégante nous fatiguent de leurs cabinets japonais, de leurs fleurs japonaises de leurs laques et de leurs bronzes japonais qui prennent la place principale sur la toile et jouent un rôle bien autrement considérable que les personnages.
    En avons-nous déjà assez vu de ces soubrettes élégantes qui, cachant un billet dans la main, se préparent à entrer dans la pièce voisine où de nombreuses précautions doivent être prises pour la remise du billet doux... Ce petit drame amoureux m'intéresse. Il y a sans doute un jaloux dans la chambre à côté. Le jaloux est une mandragore japonaise en bronze qui fait vis-à-vis à des fleurs japonaises. Il paraît que la mandragore ne doit point avoir connaissance du billet.
    Les amateurs trouvent ce drame ravissant, et l'achètent quelques billets de mille au peintre de la vie élégante.
    La vente est connue dans Paris. Cinquante peintres suivront les traces de l'heureux initiateur qui a eu l'idée d'employer des objets du Japon, comme dans les théâtres de province un dialogue vif et animé remplace la musique. 

08:55 Publié dans Quelques articles sur le japonisme | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

02/12/2006

mise à jour le 20 février 2008

Le "Journal" du 31 décembre indique : "Notre dernière pensée de cette année, en attendant tous les deux au coin de la cheminée de notre chambre d'hôtel, minuit pour nous embrasser, c'est qu'on joue dans ce moment note HENRIETTE MARECHAL à Marseille." La représentation, vue de la salle : Les académiciens venus en nombre, les amis des auteurs occupant les meilleurs places, le « petit public relégué bien au fond au poulailler, commençait à gronder. Après le prologue, on entendit des murmures et des exclamations : Ohé ! Ohé ! Tourneur de mâts de cocagne en chambre ! Abonnés de la Revue des Deux mondes ! Polichinelles de carton !Repasseurs de lames de rasoir à l’envers ! Puis on entendit après chaque réplique des sifflets stridents, qui fut repris par d’autres jeunes gens jusqu’à la fin de la pièce. L’auteur présumé de ce chahut était un étudiant à Polytechnique que dont le physique pétait à la moquerie, d’une maigreur idéale, le teint livide, blanc comme celui de Debureau, la bouche contactée par un rictus permanent, un menton en galoche, un nez de polichinelle l’avait fait surnommé Pipe-en-Bois. C’est Jules Vallès qui prétend l’avoir baptisé ainsi, mais ce sobriquet était déjà sur toutes les lèvres de ses amis du quartier latin.(Georges Cavalier s’était déjà illustré en sifflant la pièce d’ Edmond About : Gaétana trois ans auparavant.) Le lendemain son nom était dans tous les journaux, sur toutes les bouches.

On abusa de sa célébrité pour publier une brochure portant son nom intitulée :

CE QUE JE PENSE D'HENRIETTE MARECHAL

DE SA PREFACE

ET DU THEATRE DE MON TEMPS

PAR PIPE-EN-BOIS

LIBRAIRIE CENTRALE

1866

Un grand in-octavo de 27 pages  

Il désavoua publiquement cette brochure, mais d'autres placards affiches prospectus étaient proposés au public qui achetait aux crieurs, pourvu que le nom de Pipe-en-Bois figure sur l'imprimé.

Ce qui n'empêcha pas d'autres brochures comme celle-ci :

MON OPINION VRAIE

SUR

HENRIETTE MARECHAL

PAR

ACHILLE PIPE-EN-BOIS 

La carrière de Georges Cavalier ne se borna pas à siffler, Gambettiste, il joua un rôle important pendant la République du 4 septembre, puis pendant la Commune de Paris.

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18:05 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : princesse mathilde, debureau, jules vallès, edmond about, georges cavalier | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

30/11/2006

Une exposition insolite dans une rue et une galerie insolite.

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Un nom très zolien :

Au Bonheur du Jour

Pour une exposition Paris Interlope

11 rue Chabanais

01 42 96 58 64

75002

On peut y découvrir le Paris des cabarets, des maisons closes, des photographies en tirages originaux de Brassaï,Doisneau, Zucca, Umbo, Koruna, Serge Jacques, Jean-Marie Marcel, de Montmartre à Montparnasse en passant par Saint Germain des Prés, des archives inédites, des grands formats de trvestis célèbres dans le monde entier, les photos de la première «Rose Rouge » rue de la Harpe et la mémoire des maisons décrites par Maupassant (La Maison Tellier), les Goncourt (La Fille Elisa), Jean Lorrain dont on va célébrer  le centenaire de la mort et rééditer sous peu (avec une préface de Noëlle Benhamou) La Maison Philibert, et, plus près de nous, Francis Carco(Jésus la Caille)le proxénète homosexuel et de Raymond Queneau : (Zazie dans le métro) Bref, le Paris interdit du XIX° siècle aux années 1960.

Situé juste en  face de l'ancien lupanar célèbre "Le Chabanais "

La rue Chabanais

L’ouverture de cette rue date de 1774, ouverte aux frais de Claude-Théophile-Gilbert de Colbert, marquis de Chabanais. Cette rue formait un rectangle en partant de la rue Neuve des Petits Champs pour rejoindre la rue Sainte Anne ; mais les propriétaires riverains ouvrirent une souscription en 1838 pour subvenir à la dépense d’un percement après qu’elle fut couverte. Ainsi se prolongea jusqu’à la place Louvois, l’une des deux branches de la rue en équerre pendant que l’autre entre les rues Chabanais et Sainte-Anne prenait le nom du compositeur Chérubini. Deux architectes Delescluse et Périac ont entrepris la construction de presque toute la rue Chabanais. Au numéro 2 Marie-Joseph Chénier fréquentait madame Vestris qui fut peinte par Delescluse qui habitait alors les numéros 1 et 4 de cette rue.

Le boudoir de madame Vestris fut le cabinet de l’éditeur Ladvocat qui publia « le livre des Cent-et-Un » dont la liste des auteurs aujourd’hui immortels prendraient trop de place dans ce petit article.. Il fut aussi l’éditeur de Flora Tristan qui résida au numéro 7. Charles Fourier était même descendu là de sa mansarde du chevet de l’église Saint Pierre à Montmartre pour rencontrer la « Femme messie » qui malheureusement était absente ce jour là. C’est également à cette adresse que Sébastien-Roch-Nicholas dit Chamfort sur le point d’être arrêté, il se tira un coup de pistolet, bléssé grièvement, on le transporta à la prison des Madelonnettes où  il mourut quelques jours plus tard le 13 avril 1794.

Nous voici maintenant au numéro 11 où le général Pichegru chef de l'émigration fut arrêté le 26 février 1804. Il avait été vendu 100 000 écus par un ami qui l'hébergeait. Après un combat acharné avec les policiers venus l'interpeler, il est conduit à la prison du Temple, nu, et les pieds et poings liés. Il fut retrouvé mort le 6 avril 1804 dans sa cellule, étranglé par sa cravate de soie noire. La thèse officielle conclua au suicide...      

A suivre.... 

15:35 Publié dans Au Bonheur du Jour | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

29/11/2006

MARY CASSATT

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Peintre et lithographe américaine, fait partie du groupe impressionniste en France.
Fille d'un banquier, après des études aux États-Unis,  
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  A suivre....

08:48 Publié dans Les peintres | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

28/11/2006

LE CAFE DE LA MORT

medium_panoramique_pere_tanguy_07_sepia.32.jpg 
Par Bernard Vassor

C'est l'attentat de la rue Saint Nicaise contre Bonaparte, qui avait empêché la reconstruction des maisons endomagées de l'enceinte du Louvre. Le quartier ressemblait à un fantomatique tableau d'Hubert Robert. 

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"Seul, l'hôtel de Nantes resté intact, se dressait comme unequille, génait la traversée de la place et semblait narguer le roi Louis Philippe" disait le baron Haussmann. Sur la façade, on pouvait lire  :HOTEL DE NANTES MEUBLE, et sur la devanture au rez-de-chaussée, CAFE ESTAMINET. Mais il n'était connu dans Paris que sous le nom de CAFE DE LA MORT.

C'est sans doute en raison de l'impact de balles sur les murs extérieurs, résultat d'émeutes de 1830 ou 1832.

C'est là que Stendhal qui était tombé frappé d'appolexie rue Neuve des Capucines le 22 mars 1842 à 7 heures du soir fut transporté dans son appartement de l'hôtel de Nantes y trouva la mort. Il désirait être conduit directement au cimetière. Son ami Colomb le fit quand même passer par l'église de l'Assomption avant de le conduire au cimetière Montmartre. Seules trois personnes avaient suivi le cortège, Colomb, Mérimée, et...la comtesse Clara Gazul !!!

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Sur le plan, à gauche, la deuxième petite rue en partant du Haut du plan etait la rue et l'impasse du Doyenné.....

    La place du Carrousel se trouve au centre. 

 

14:05 Publié dans L'estaminet de la place du Carrousel | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

PAUL NIQUET

PAUL NIQUET

Le repaire des "ravageurs" 

Par Bernard Vassor

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C'est derrière ces murs du charnier du cimetière des Innocents que se trouvait la rue Aux Fers

 

(article déjà publié en partie sur le site Terres d'écrivains le 5 janvier 2006)

Nous ne connaissons pas la date de naissance de Paul Niquet mort en 1863. Ce que nous savons c'est que son échoppe était déjà réputé sous l'empire pour ses cerises à l'eau de vie. Il était installé au 26 rue aux Fers :La rue aux Fers,  rue Berger aujourd'hui, commençait rue Saint-Denis, n°89, finissait aux rues de la Lingerie et rue du Marché-aux-Poirées n°2. Elle n’avait pas de numéro impair, ce côté étant bordé par l’ancien cimetière devenu le marché des Innocents. Le dernier numéro pair était le 50.

Monsieur Niquet ne vendait que très peu de vin, c'était surtout "le Casse-poitrine, la Jaune, la Blanche, le Fil-en-quatre, la Consolation, le Chien-tout-pur, l'Eau-d'aff, et le verre à un sou" 
Ce repaire, paradis des "ravageurs"  des malfaiteurs de tout poil,, de vagabonds de mendiants était le réceptacle de toute la pègre du quartier des Halles.

medium_Niquet_ENTREE.jpg

Quelques "invertis" célèbres fréquentaient l'établissement, comme la célèbre Marie-Stuart, et "L'instar de Lyon", (?)le pâtissier de la rue de Richelieu. Des "femmes poivrières" des voleurs, des assassins et quelques indicateurs de policice complétaient cette joyeuse clientèle. Le tenancier qui succéda au créateur vers 1835 était un certain Etienne Salle, voyou et indicateur de police comme il se doit. Une allée ayant accès sur la rue aux Fers, étroite et mal éclairée, conduisait à l’intérieur d’une immense salle rectangulaire, garnie de tables scellées dans le sol, et tout autour des cabinets de quatre, huit ou dix consommateurs. Trois cents personnes environ fréquentaient chaque soir ce lieu de perdition. C’étaient des hommes à l’œil sanguinaire, des femmes perdues, couvertes de guenilles, cherchant à exciter, par la licence de leurs regards, l’attention des personnes à côté d’elles. Tout ce monde chantait buvait, mangeait, chantait, criait se querellait et s’injuriait.
Devenu une curiosité parisienne, le cabaret de Paul Niquet attirait une foule de gens comme il faut venus s'encanailler. Le patron avait aménagé deux ou trois cabinets pourvus d’épais rideaux, de manière que l’on puisse assister à l’abri au spectacle de la lie de Paris. 
L’ami de Baudelaire, le roi de la bohème parisienne, Privat d’Anglemont, donne dans "Les Oiseaux de Nuit" le récit suivant :  

« On pénétrait dans l’établissement par une allée étroite, longue et humide.
Son pavé était le même que celui de la rue, un grès de Fontainebleau, mais tellement piétiné par les nombreux clients, qu’il était plus boueux plus fatigué que les pavés de la rue Saint-Martin ou Saint-Denis.
Ceux des habitués qui avaient des hottes (les chiffonniers), les déposaient le long de ces murs avant de pénétrer dans la salle principale...
Cette salle était simplement un hangar sur lequel on avait posé un vitrage. 
Elle était meublée de deux comptoirs en étain où se débitait cette eau-de-vie terrible qu’on appelait « le casse poitrine ».
Ces comptoirs lourds et massifs étaient chargés de brocs, de bouteilles et de fioles de touts formes. On voyait écrit sur certaines : « Parfait Amour », la « liqueur des Braves », il y avait aussi « les délices des Dames », un breuvage à faire prendre feu avec une allumette aux lèvres des consommatrices, et surtout « Le Petit Lait d’Henri IV » un effroyable mélange de cassis et de trois-six.
Par un passage étroit, on arrivait à une petite salle derrière le comptoir ; C’était le salon de conversation, un lieu d’asile réservé uniquement aux initiés. _Trois longues tables et des bancs de bois en composaient le mobilier, les murs étaient blanchis à la chaux. L’architecture de ce bouge était bossue, tordue, renfrognée.
Dès la porte passée, on était saisi à la gorge par une odeur fade, chaude, nauséabonde, imprégné de miasmes humides qui soulevaient le cœur, c’était une puanteur qui est particulière à cette société immonde »...

Gérad de Nerval en donne la description suivante, chapitre XV "Les nuits d'octobre" :    

XV. Paul Niquet  Le souper fait, nous allâmes prendre le café et le pousse-café à l'établissement célèbre de Paul Niquet. - Il y a là évidemment moins de millionnaires que chez Baratte... Les murs, très élevés et surmontés d'un vitrage, sont entièrement nus. Les pieds posent sur des dalles humides. Un comptoir immense partage en deux la salle, et sept ou huit chiffonnières, habituées de l'endroit, font tapisserie sur un banc opposé au comptoir. Le fond est occupé par une foule assez mêlée, où les disputes ne sont pas rares. Comme on ne peut pas à tout moment aller chercher la garde, - le vieux Niquet, si célèbre sous l'Empire par ses cerises à l'eau-de-vie, avait fait établir des conduits d'eau très utiles dans le cas d'une rixe violente.

On les lâche de plusieurs points de la salle sur les combattants, et, si cela ni les calme pas, on lève un certain appareil qui bouche hermétiquement l'issue. Alors, l'eau monte, et les plus furieux demandent grâce; c'est du moins ce qui se passait autrefois.

Mon compagnon m'avertit qu'il fallait payer une tournée aux chiffonnières pour se faire un parti dans l'établissement en cas de dispute. C'est, du reste, l'usage pour les gens mis en bourgeois. Ensuite vous pouvez vous livrer sans crainte aux charmes de la société. Vous avez conquis la faveur des dames.

Une des chiffonnières demanda de l'eau-de-vie.

- Tu sais bien que ça t'est défendu! répondit le garçon limonadier.

- Eh bien, alors, un petit verjus! mon amour de Polyte! Tu es si gentil avec tes beaux yeux noirs... Ah! si j'étais encore... ce que j'ai été!

Sa main tremblante laissa échapper le petit verre plein de grains de verjus à l'eau-de-vie, que l'on ramassa aussitôt; - les petits verres chez Paul Niquet sont épais comme des bouchons de carafe: ils rebondissent, et la liqueur seule est perdue.

- Un autre verjus! dit mon ami.

- Toi, t'es bien zentil aussi, mon p'tit fy, lui dit la chiffonnière; tu me happelle le p'tit Ba'as (Barras) qu'était si zentil, si zentil, avec ses cadenettes et son Zabot d'Angueleterre... Ah! c'était z'un homme aux oiseaux, mon p'tit fy, aux oiseaux!... vrai! z'un bel homme comme toi!

Après le second verjus, elle nous dit:

- Vous ne savez pas, mes enfants que l'ai été une des merveilleuses de ce temps-là... J'ai eu des bagues à mes doigts de pieds... Il y a des mirliflores et des généraux qui se sont battus pour moi!

- Tout ça, c'est la punition du bon Dieu! dit un voisin. Où est-ce qu'il est à présent, ton phaéton?

- Le bon Dieu! dit la chiffonnière exaspérée, le bon Dieu, c'est le diable!

Un homme maigre, en habit noir râpé, qui dormait sur un banc, se leva en trébuchant:

- Si le bon Dieu, c'est le diable, alors c'est le diable qui est le bon Dieu, cela revient toujours au même. Cette brave femme fait un affreux paralogisme, dit-il en se tournant vers nous...Comme ce peuple est ignorant! Ah! l'éducation, je m'y suis livré bien longtemps. Ma philosophie me console de tout ce que j'ai perdu.

- Et un petit verre! dit mon compagnon.

- J'accepte si' vous me permettez de définir la loi divine et la loi humaine...

La tête commençait à me tourner au milieu de ce public étrange; mon ami cependant, prenait plaisir à la conversation du philosophe, et redoublait les petits verres pour l'entendre raisonner et déraisonner plus longtemps.

Si tous ces détails n'étaient exacts, et si je ne cherchais ici à daguerréotyper la vérité, que de ressources romanesques me fourniraient ces deux types du malheur et de l'abrutissement! Les hommes riches manquent trop du courage qui consiste à pénétrer dans de semblables lieux, dans ce vestibule du purgatoire, d'où il serait peut-être facile de sauver quelques âmes... Un simple écrivain ne peut que mettre les doigts sur ces plaies, sans prétendre à les fermer.

Les prêtres eux-mêmes qui songent à sauver des âmes chinoises, indiennes ou tibétaines, n'accompliraient-ils pas dans de pareils lieux de dangereuses et sublimes missions? - Pourquoi le Seigneur vivait-il avec les païens et les publicains?

Le soleil commence à percer le vitrage supérieur de la salle, la porte s'éclaire. Je m'élance de cet enfer au moment d'une arrestation, et je respire avec bonheur le parfum de fleurs entassées sur le trottoir de la rue aux Fers.

La grande enceinte du marché présente deux longues rangées de femmes dont l'aube éclaire les visages pâles. Ce sont les revendeuses des divers marchés, auxquelles on a distribué des numéros, et qui attendent leur tour pour recevoir leurs denrées d'après la mercuriale fixée.

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10:25 Publié dans L'assommoir avant l'heure, ou la bohème au compt | Lien permanent | Commentaires (3) | | | | Digg! Digg

27/11/2006

Le "Café Laurent"

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Par Bernard Vassor
Madame de Sévigné qui n’avait pas d’estime pour notre plus grand tragédien, croyant faire un bon mot, fit cette prophétie : Racine est comme le café : il passera... Si nous connaissons tous « Le Procope », un autre café littéraire situé à deux pas de là, recevait nombre d’écrivains, de poètes et d’artistes du XVII° siècle. A l’angle de la rue Dauphine et de la rue Christine. Après la guerre 39/40, ce fut l'endroit le plus célèbre, le symbole de Saint Germain des Prés  d'ancien charcutiers de Toulouse ouvrent dans une cave de 8mX 12 : LE TABOU qui fermera ses portes dans les années 80 (?). C'est de nouveau aujourd'hui un cabaret de jazz qui a repris l'ancien nom de CAFE LAURENT
Fondé en 1690 par le sieur François Laurent, ce fut le lieu de disputes de gens de lettres. Mort en 1694, sa veuve lui succéda et fit prospérer l’établissement qui reçu entre autres (cité par Voltaire) : Fontenelle, Houdard de la Motte, Danchet, Jean-Baptiste Rousseau et bien d’autres.
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C’est là que Rousseau composa son premier ouvrage publié en 1694, intitulé : « Le Caffé », dont Voltaire dit que « cette petite pièce d’un jeune homme sans expérience, ni du monde, ni des lettres, ni du théâtre semblait n’annoncer aucun génie ». Le personnage principal de la pièce est «  Madame Jérôme », marchande de café.
La mise en scène permet de peindre l’aspect d’un café en 1694
Dans une salle, trois tables, un poète rêve à côté des joueurs de dames, un abbé dort dans le fond de la salle. Deux habitués discutent une question politique :
Oui ou non, la Turquie va-t-elle attaquer Belgrade ? -

A minuit, madame Jérôme prie ses hôtes de se retirer.
-  Et pourquoi ?
-  Parce que dit-elle, c’est l’heure où les femmes remplacent les hommes dans les cafés !


marchand de café ambulant.

Le premier endroit à Paris où l’on pu déguster du café, était, en 1643, dans un petit passage couvert et qui conduisait de la rue Saint-Jacques au Petit-Pont.
Un Levantin cherchait à vendre sous le nom de cahove ou cahouet, une décoction de café, mais la tentative n’eut aucun succès.
Dans le même temps, des arméniens apportèrent du midi des balles de café sans plus de résultat.

Les vers d’un certain Subligny révèlent le peu de cas que l’on faisait de cette boisson :
- Adieu, j’ay si mal à la teste
Que je ne sçay pas ou tourner
Et que le mal icy m’arreste :
On ordonne de me saigner,
Mais je suis peu pour la saignée ;
J’ayme mieux prendre du Kavé,
Qui guérit en moins d’un avé.
Ce mot Kavé vous surprend !
C’est une liqueur arabesque,
Ou bien si vous voulez turquesque.
Que dans le levant chacun prend.
Sa vertu n’a point de pareille,
Tout le monde s’en aperçoit,
Et surtout pour la femme elle opère merveille
Quand c’est le mary qui la boit.

L’arrivée de Soliman Aga à Paris fut l’occasion pour plusieurs boutiques de vendre publiquement du café et de faire l’éloge suivant :

LES TRES EXCELLENTES VERTUS DE LA MEURE APPELEE COFFE

Vérifications faites, l'actuel Café Laurent à l'angle de la rue Christine n'est pas le bon ! C'est de l'autre côté qu'était situé le Café de la veuve Laurent :medium_cafe_laurent_veritable_emplacement.03.jpg

A SUIVRE.....

Sources :
Docteur A Galland ( traducteur des Mille et unes nuits )
Les nouveaux voyages au Levant de Jean Thévenot
Audiger : la maison réglée
Journal d’Olivier Lefèvre d’Ormesson Chéruel éditeur 1702


18:00 Publié dans Des joueurs de dames au 17°siècle, jusqu'aux ZAZO | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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