« lun. 29 mai - dim. 04 juin | Page d'accueil
| lun. 12 juin - dim. 18 juin »
11/06/2006
La Maison Dorée
La dernière exposition impressionniste
Par Bernard Vassor
Aujourd’hui : 20 boulevard des Italiens, 1/3 rue Laffitte.
Notre association Autour du père Tanguy alors en gestation avait été mandatée par l'association des Amis d'Alexandre Dumas pour trouver un lieu afin de faire mettre une plaque célébrant le plus fécond de nos auteurs dramatiques.
Avec Chantal Chemla, nous avons jeté notre dévolu sur l'emplacement de la Maison dorée, lieu occupé aujourd'hui par la Bnpparibas à l'angle du boulevard des Italiens et du 1 rue Laffitte.
Un accueil enthousiaste et chaleureux nous a été réservé par la direction de cette banque.
Antoine Sire s’est chargé de nous diriger vers les différents services concernés, avec lesquels nous avons travaillé à la mise en place de l’appareil historique nécessaire à l’élaboration du texte devant figurer sur cette plaque.
Voici l'historique qui nous a permi à Chantal Chemla notre secrétaire, également des Amis de Dumas et moi-même de réaliser le dossier devant être présenté à la préfecture pour accord.
22:40 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
Les domiciles Parisiens de Maupassant
*1869-1876 : appartement loué 2 rue Moncey (Paris 9e) rez-de-chaussée du logement de son père
*octobre 1876-1880 : appartement loué 19 rue Clauzel (Paris 9e)
*fin 1880-avril 1884 : appartement loué 83 rue Dulong (Paris 17e)
*fin mai 1884-1889 : appartement loué 10 rue Montchanin (Paris 17e) aujourd'hui rue Jacques Bingen
*novembre 1889-début 1890 : appartement loué 2 rue Victor Hugo (Paris 16e)
*30 avril 1890-janvier 1892 : appartement loué 24 rue Boccador (Paris 8e)
Il avait une garçonnière avenue Mac-Mahon (Paris 17e)
Sources: Photo 10 rue Jacques Bingen et document Noëlle Benhamou
10:35 Publié dans Les écrivains | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
09/06/2006
Une information de Noëlle Benhamou sur Maupassantiana
Evénements
Colloque Maupassant de NaplesActualité de l’œuvre de Maupassant au début du XXIe siècle, Naples (Italie)
Colloque International avec le soutien del Rettirato dell’Università, degli Studi di Napoli “L’Orientale”, Dipartimento di studi comparati, facoltà di lettere e filosofia, facoltà di studi arabo-islamici e del mediterraneo, BCLA de l’ambassade de France en Italie, l’Institut français de Naples, l’Université de la Sorbonne nouvelle-Paris III, le Centre Zola-CNRS-ITEM de Paris.
LUNDI 12 JUIN
Salle des Conférences – Palazzo Du Mesnil
9h30 : Ouverture par Pasquale Ciriello, Rettore dell’Università degli Studi di Napoli L’Orientale, Danièle Rousselier, Directrice de l’Institut Français de Naples, Vittorio Marmo, Direttore del Dipartimento di Studi Comparati dell’Università degli Studi di Napoli L’Orientale, Simonetta De Filippis, Direttrice del Dipartimento degli Studi Letterari e Linguistici dell’Europa dell’Università degli Studi di Napoli L’Orientale.
Président de séance : Philippe Hamon (Paris)
10h00 : Henri Mitterand (Paris-New York), Variation sur les mœurs du jour : Maupassant et la chronique.
10h20 : Jacques Noiray (Paris), Maupassant juge de son temps dans les Chroniques.
10h40 : Colette Becker (Paris), Maupassant et la chronique.
11h00 : Silvia Disegni (Naples), Deux idées de chronique : Vallès et Maupassant.
Pause
11h30 : Lea Caminiti (Naples), L’histoire policière dans la Petite Roque.
11h50 : Peter Wetherill (Manchester), Maupassant, ironie de l’histoire.
12h10 : Rita Stajano (Salerne), La chevelure : la “mise en récit”, une réflexion sur le fantastique.
12h30 : discussion.
Déjeuner
Président de séance : Mario Petrone (Naples)
15h30 : Philippe Hamon (Paris), La vibration chez Maupassant.
15h50 : Noëlle Benhamou (Amiens), Boule de Suif au théâtre Antoine : de Maupassant à Méténier.
16h10 : Anne-Simone Dufief (Angers), Maupassant et la bataille du théâtre libre.
16h30 : Kelly Basilio (Lisbonne), Une partie de campagne et son adaptation cinématographique par Renoir.
Pause
17h00 : Anna Maria Pedullà (Naples), La lettura greimasiana di Deux amis di Maupassant.
17h20 : Fernando Schirosi (Bari), Letteratura e giornalismo : il caso di Bel-Ami di Maupassant.
17h40 : Maria Cerullo (Naples), États d’âme, sentiments et émotions dans Une vie de Maupassant.
18h00 : discussion.
MARDI 13 JUIN
Institut Français de Naples, via Crispi, 86
9h30 : Ouverture par Mme Danièle Rousselier, Directrice de l’Institut Français de Naples.
Président de séance : Henri Mitterand (Paris-New York)
10h00 : Mario Petrone (Naples), La femme entretenue dans les Contes de Maupassant : l’exemple du Pain maudit.
10h20 : Giuseppe Grilli (Pisa), Brevità/Velocità del racconto : un confronto Maupassant/Clarín.
10h40 : Jean-Pierre Leduc-Adine (Paris), Fort comme la mort, problème de l’art.
Pause
11h10 : Antonia Fonyi (Paris), Maupassant sous regard pluriel. Petit parcours méthodologique.
11h30 : Joëlle Ponnier (Paris), Rituels mondains et protocoles narratifs dans l’œuvre romanesque de Maupassant.
11h50 : Alexandra Dulau (Cluj-Napoca–Roumanie), La peur dans les Contes de Maupassant.
12h10 : Pierre Dufief (Brest), Maupassant épistolier.
12h30 : discussion.
Déjeuner
Président de séance : Jacques Noiray (Paris)
15h30 : Agnès Fraysse (Paris), Maupassant vu par les médecins contemporains.
15h50 : Roman Reisinger (Salzbourg), Maupassant et les naturalistes à l’aube de la psychanalyse.
16h10 : Miruna Opris (Cluj-Napoca–Roumanie), Eléments fantastiques chez Hoffmann et Maupassant.
Pause
16h40 : Danielle Coussot (Paris), Portraits et caricatures. Le monde de Maupassant dans l’iconothèque Zola.
17h00 : Yannick Preumont (Cosenza), De En famille à Une famille: introduction à la rhétorique du “piège” selon G. de Maupassant.
17h20 : Domenica De Falco (Paris), S’émietter : Maupassant et le spectre du vieillissement.
17h40 : discussion.
Conclusions du colloque par Philippe Hamon – Henri Mitterand – Jacques Noiray – Mario Petrone.
_____________________________________________________________________________________________
Articles et contribution à des actes de colloque-
Noëlle Benhamou, « Le Moyen Age dans l'oeuvre de Maupassant. Histoire, Légende, Poétique », Études littéraires (Laval, Canada), « Les bibliothèques médiévales du XIXe siècle », n° coordonné par Luc Bonenfant, XXXVII, n°2, décembre 2005, p.133-149.
- Jean-Claude Jørgensen, « Des vengeances détournées de leur fin dans les nouvelles de Maupassant », dans La Vengeance et ses discours, actes du 26e colloque d'Albi Langage et significations de juillet 2005,, dir. par Pierre Marillaud et Robert Gauthier, juin 2006, p.272-282.
Pour tout renseignement, consulter la page Web : http://www.univ-tlse2.fr/gril/Albi06.htm
- Floriane Place-Verghnes, « « La vente de ma figure » : Maupassant face à l’icônisation photographique », Les Cahiers du XIXe siècle, n°1, 2006, p.175-197.
« J’ai des nouvelles de Maupassant »
Samedi 10 juin à 20h30, la compagnie de la Presqu’île jouera sa pièce « J'ai des nouvelles de Maupassant » à la Godinette à Romazy (35).
Pour tout renseignement :
Théâtre de la Presqu’île
51 rue de Notre Dame
50400 GRANVILLE (France)
Réservations : 02.33.91.92.92
e-mail : theatre-presquile@wanadoo.fr
http://theatre-presquile.over-blog.com/article-1633863.html
19:10 Publié dans Les écrivains | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
07/06/2006
Sur Cézanne, autour du Père Tanguy
Paul Alexis ( Aix en Provence, 1847-1901) parmi les fondateurs du groupe de Médan, il est le compatriote de Zola et de Cézanne qui écrira à Numa Coste un ami peintre Aixois :
« Monsieur Paul Alexis, garçon d’ailleurs très bien, vit de poésie et d’autres…il brûle de partir pour Paris sans le consentement paternel. Il m’a lu quelques pièces de vers qui font preuve d’un talent non médiocre »
Cézanne, Paul Alexis faisant la lecture à Zola
Alexis avait publié facétieusement en janvier 1869 un poème qu’il prétendait être une œuvre de jeunesse de Baudelaire. Cette supercherie va attirer l’attention sur lui.
C’est Cézanne qui va le présenter à Zola pour qui il aura une admiration sans borne qui conduira le romancier à prendre le parti de Zola dans « l’affaire de l’œuvre », et à s’éloigner de Cézanne. Il etait membre des cénacles du café Guerbois et de la Nouvelle Athènes et de la rue Clauzel. Familier des « dîners du mercredi » chez Murer qui réunissait des collectionneurs, des artistes, des marchands de tableaux, où venait Théo et Vincent Van Gogh, le père Tanguy, Cézanne parfois quand il était à Paris, Pissarro, et bien d’autres artistes.
Avec Cézanne, Ernest Cabaner et le docteur Gachet, il fréquentait assidûment le salon de Nina de Callias (La dame aux éventails) rue des Moines.
Il va habiter un temps 13 rue Girardon à côté de Renoir au « Château des Brouillards », journaliste au « Cri du Peuple » de Séverine, il signe ses articles du nom de Trublot, pseudonyme emprunté à un personnage de Pot-Bouille, « jeune homme myope, alors employé chez un agent de change, en attendant que son père, un homme riche, lui achetât une part »*, articles qu’il intitule « Trublotades » Avec ses amis Vignon et Murer, il va rencontrer Cézanne, Pissarro et Gachet à Auvers-sur-Oise.
Maurice Denis (1870-1943) (qui avait repeint la devanture de la boutique du 9 rue Clauzel en bleu), dans une lettre à sa sœur Marthe, évoque sa visite à Aix :
Maurice Denis, Hommage à Paul Cézanne« Nous sommes Marseille, seulement pour y coucher. Encore tot émus de notre journée à Aix que je te raconterai en détail. (…) mais le clou de la journée, c’est Cézanne.
Nous l’avons pris au sortir de la grand-messe où il était avec son veston plein de peinture. Il s’est jeté pour ainsi-dire dans nos bras, nous nous sommes présentés nous-même. (…)et donné rendez-vous après-déjeuné « sur le motif ». Le motif était loin, une vue de Sainte-Victoire, il y va en voiture. Nous l’avons vu là dans un champ d’oliviers en train de peindre. Je l’ai dessiné, il causait avec Roussel, lequel était radieux comme je ne l’ai jamais vu !(…) Pour les tableaux, il a deux ou trois choses en train, interressantes, mais c’est tout. Vollard doit tout prendre au fur et à mesure.
Je ne te parle que de Cézanne. Mais c’est le principal pour moi aujourd’hui ».
Sources :
Sophie Monneret, L’impressionnisme et son époque, Denoël 1979
Conversations avec Cézanne éditions Macula Paris 1978
*Pot-Bouille
10:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
06/06/2006
Sur Cézanne, autour du Père Tanguy
D’après des témoins de son temps.
Dans un article du journal L’Occident de juillet 1904, Emile Bernard raconte :
« Il y aura bientôt vingt années que de jeunes peintres, dont aujourd’hui Paris se préoccupe, se rendaient en pieux pèlerinage en une petite et sombre boutique de la rue Clauzel. Arrivés là, ils demandaient à un vieillard armoricain* au socratique visage**des tableaux de Paul Cézanne. Malgré les murs de l’endroit tapissés de rutilantes toiles, ils ne se trouvaient satisfaits que lorsque, sur une chaise disposant son dos en chevalet, les études requises par leur désir d’art leur enseignaient la voie à suivre. Religieusement, ils consultaient ces pages d’un livre écrivant la nature et une esthétique contemporaine (…) Puis, de là, ils retournaient en maints discours admiratifs, à leurs propres toiles et pinceaux. Ainsi naquit, d’œuvres quasiment ravies à leur auteur, qui certes, les jugeant non conforme à sa vision, ne les eut jamais laissé aller hors de son logis, une école picturale que d’autres, ambitieux trop ou pas artistes assez, les étiquetèrent de noms faux, dévoyèrent vers la fantaisie et la surface.
Portrait du père Tanguy par E.Bernard
Le père Tanguy est mort en 1894 dans sa petite boutique du 9 rue Clauzel.
Il avait quitté deux ans auparavant celle un petit peu plus grande du 14 de la même rue.
Dans un long article au Mercure de France des 1er et 16 octobre, Emile Bernard continue :
« Celui qui écrit ces lignes a été pendant vingt ans de sa vie un admirateur fervent de Paul Cézanne. (..) il a déchiffré avec passion les toiles (rares alors) que l’on pouvait voir de ce peintre dans une petite boutique de la rue Clauzel à Paris. »Dans sa notice des « Hommes d’aujourd’hui » en 1889, Bernard rend hommage à son maître d’alors :
« Tout ce que l’on en savait était raconté par le père Tanguy, le bon, le généreux Breton dont la boutique était l’unique repaire, en ces temps si vite passés, de la peinture. »
Un peu plus loin, Emile Bernard questionne Cézanne sur son compatriote Achille Empéraire (1829-1898), très petit, difforme, il avait un esprit brillant et savait admirablement commenter les œuvres d’art du Louvre devant lesquels il accompagnait Cézanne. En 1877, Cézanne écrit à Zola :
« Hier soir, en allant rue Clauzel chez mon marchand de couleurs, j’y ai trouvé Empéreire(sic). Celui-ci, venait souvent quand il était à court d’argent demander des avances au brave Père Tanguy qui dira à Emile Bernard : « Empéraire avait résolu de vivre à Paris à raison de cinquante centimes par jour »
Francis Jourdain (1876-1958), ami de plusieurs peintres du XIX° siècle a laissé des souvenirs, dans lesquels nous pouvons lire dans un portrait de Cézanne :
« Si l’on était fort peu et mal renseigné sur les « idées » de Cézanne, on ignorait généralement la peinture qu’elles avaient engendrée. Léon-Paul Fargue et moi étions très fiers d’avoir en retournant les toiles entassées chez le père Tanguy, découvert un paysage à la gravité duquel, il faut en convenir nous étions beaucoup moins sensible qu’à l’éloquence frénétique et exaltante» du cher Van Gogh, le fol dont les « Lichens de soleil et les morves d’azur » embrassaient la minuscule échoppe de la rue Clauzel.
Nous avions été conduits là par Emile Bernard ; qui fâché avec Gauguin, et un peu jaloux de l’importance accordée aux recherches de celui qui disait avoir initié***"
A SUIVRE….
*Julien Tanguy était né en 1825
**Le nom de Socrate revient à plusieurs reprises chez les habitués du lieu pour qualifier sa sagesse, ou bien évoquer le caractère acariâtre de sa femme comparée par Vincent à Xanthippe la femme du philosophe Grec.
***Dont un portrait par Cézanne est exposé au musée d’Orsay.
***La querelle entre Bernard et Gauguin, portait sur la création du synthétisme. Emile Bernard n’avait peut-être pas tout à fait tort. Il a d’ailleurs déclaré : « L’école de Pont-Aven est née 14 rue Clauzel dans la boutique du père Tanguy."
15:40 Publié dans Les peintres | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg