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03/01/2009

Le Boeuf à la Mode de la rue du Lycée....

Par Bernard Vassor

Boeuf à la mode enseigne largeur..jpg
L'enseigne peinte
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C'est dans l'ancien hôtel du marquis Voyer d'Argenson, que les restaurateurs Méot, fondèrent en 1792 ce cabaret situé rue du Lycée (de Valois aujourd'hui. A l'origine, comme son nom ne l'indique pas, les frères, restaurateurs marseillais avait comme spécialité... la bouillabaisse ! 
Voici la notice qui lui est consacrée dans le "Petit Dictionnaire critique et anecdotique des Enseignes de Paris, par un batteur de pavé" attribué à Balzac qui en fut l'imprimeur en 1826 :
"Boeuf à la Mode (Au)
Restaurateur près le Palais-Royal.
-Des schalls, un chapeau ornent un boeuf que le restaurateur calambourdiste a cru pouvoir appeler à la mode; d'aucun, trompés par le jeu de mots, ont voulmu tâter la cuisine, mais ils ont trouvé qu'il était un peu trop salé"
.....
Néanmoins, le Boeuf à la Mode fut sous le directoire surtout, le plus célèbre restaurant du Palais-Royal, qui en comptait pourtant beaucoup.
C'était, avec "Les Frères Provenceaux" où se conservaient les meilleurs traditions de la cuisine française, les lieux les plus renommés de la cuisine en Europe.
Il était fréquenté par une clientèle argentée, compte tenu des tarifs qui étaient pratiqués, qui ont certainement effrayés l'auteur du dictionnaire cité ci-dessus. Même Honoré de Balzac, avait des moyens limités....Le mémorialiste à langue de vipère Horace de Vieil-Castel y fit un repas qui lui coûta à lui seul cinq cents francs, somme colossale à l'époque.
Boeuf à la mode largeur.jpg
Un salon du Boeuf à la Mode.

30/04/2007

UN BAL DE CHIFFONNIER "AU VIEUX CHENE" RUE MOUFFETARD

Par Bernard Vassor

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EN 1900
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69 rue Mouffetard
Le nom de cette rue viendrait selon certains  historiens, de la déformation de "moufette"" en raison de l'odeur pestilentielle qui régnait dans cette rue.La principale industrie en était des tanneries. Les habitants le splus pauvres, étaient des ouvriers tanneurs, des chiffonniers et des "boueurs". Ils étaient logés dans des chambrées, couchés dans des auges remplies de paille ou de chiffons. Chaque locataire gardait près de lui sa hotte, parfois remplie d'immondices. Lorsque les agents de police venaient contrôler les logeurs, ils faisaient ouvrir les fenêtres de peur de suffoquer.
En 1653, les religieuses "Les Hospitalières de la Miséricorde de Jésus" achetèrent des maisons de cette rue, du 61 au 69 actuel pour remplacer leur couvent de Gentilly qui avait été démoli. Au XVIII° siècle, les religieuses obtinrent de Voyer d'Argenson l'autorisation d'installer une loterie dont les bénéfices serviraient à la reconstruction des maisons qui tombaient en ruine. D'Argenson qui était un libertin, rendit visite aux "Hospitalières". Il s'enticha d'une jeune novice et lui proposa de s'enfuir  avec lui et de faire sa fortune. La Mère supérieure au courant de ce projet mit des entraves à sa réalisation, ce qui mit fort en colère le lieutenant de Police, qui mit fin aux travaux. Alors la religieuse pour apaiser la colère d'Argenson, laissa partir la jeune novice. Les travaux furent alors accélérés.
Pendant la révolution, le couvent fut transformé en caserne. La maison au rez-dechaussée en 1848, hébergea un club révolutionnaire. Puis, c'est un bal de chiffonnier qui le remplaça. Célèbre dans tout Paris, la corporation se retrouvait là pour boire et danser. On était prié de laisser à la porte les hottes d'osier, les lanternes et les crochets.
PLus tard, Delvau raconte que c'était devenu le rendez-vous de la pègre. On rencontrait là des fillettes de 12 ou 13 ans, vêtues de loques et prêtes à tout. Les maquereaux trouvaient au Vieux Chêne" de quoi alimenter les bordels de Paris. Il y avait une grande salle de bal qui fermée en 1882 fut remplacée par une laverie.