23/03/2008
LE PARADOXE ARTHUR MEYER, homme de presse, journaliste, FONDATEUR DU MUSEE GREVIN
PAR BERNARD VASSOR
Il s'était retrouvé dans le camp des boulangistes, puis des antidreyfusards comme ses abonnés du Gaulois. Il s'était battu en duel avec Drumont qui l'avait éreinté dans son pamphlet antisémite « La France juive » et surnommé "Juda Meyer". Converti au catholicisme, au boulangisme et au monarchisme après avoir été un farouche bonapartiste, cela ne l’empêcha pas d'avoir maille à partir avec « La Libre Parole » et « L'Action française ».Antisémite, malgré ses origines (son père avait été rabin à Strasbourg), il a justifié ses positions dans un livre de mémoires : "Ce que mes yeux ont vu",(Plon-Nourrit 1912) sa conversion et son mariage avec une descendante d'une des plus illustres familles de l'aristocratie française.
Réconcilié avec Edouard Drumont, il approuve bruyamment ses écrits antisémites les plus féroces. Il affirme que l'antisémitisme a été créé par le "drefusisme"
Ennemi farouche d'Emile Zola qu'il poursuivit de sa haine même après la mort de l'auteur des Rougon Macquart il fut exaspéré par sa panthéonisation. Un autre ennemi d'Arthur Meyer qu'il poursuivit de sa haine fut Arthur Ranc (qui fut lui aussi maire désigné du neuvième arrondissement après le 4 septembre, puis élu délégué de ce même arrondissement à la Commune de Paris, aussitôt démissionnaire)
C'est ainsi que l'on apprend par les mémoires d'Arthur Meyer, que Ranc fut l'auteur de mots d'ordre et de phrases passées à la postérité : "la jésuitière de l'état-major", "messieurs prêtres", "la faction romaine" ou "la vérité est en marche". Il le trouvait un adversaire redoutable, "inaccessible à toutes les tentatios, ennemi de luxe (...) rompu à tous les jeux de la plume et de l'épée". PLus grave encore à ses yeux, Ranc fut à l'origine avec Scheurer-Kestner de la demande de révision du procès Dreyfus.
Le musée Grévin
Sa petite fille Odette Carasso a rédigé une biographie honnête de son aïeul :
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20:30 Publié dans HISTOIRE | Tags : maître Chain, Blanche dAntigny, Janvier de la Motte, Edouard Drumont, Arthur Ranc, Edmond Tarbé, Henry de Pène | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
01/02/2007
Marie Ernestine Blanche Antigny autrement dit : Blanche d’Antigny
Une des deux lionnes ayant servi de modèle à Emile Zola pour le portrait de Nana
Voici la description presque photographique d’un témoin de son temps :
« C’était une belle, bonne, blonde, réjouie et plantureuse fille aux yeux bleu saphir, à la chair couleur de lait, toujours en gaité et en santé.. Elle avait un buste superbe, une gorge opulente, modelée et arrogante, qui contrastaient légèrement avec la partie inférieure de son corps, relativement grêle. Au total, ragoûtante au possible et ne manquant que d’une seule chose, la distinction. (…)Elle fut un moment une des reines de Paris. Elle se promenait au bois avec un curieux atelage russe et des trotteurs de l’Ukraine, conduite par un moujik en blouse de soie, qui attirait tous les regards. (…) Les hommes à la mode, les jeunes seigneurs les plus courrus, les nababs les plus étincelants, les parvenus les plus cossus lui faisaient une cour acharnée et rivalisaient à son égard de générosité et de passion. »
Elle était parmi les dames galantes, parmi celles qui ont consommé le plus de livres. Elle était une habituée de la « Librairie Nouvelle » du boulevard des Italiens, où tout ce qui se passe et tout ce qui se dit à Paris est raconté et commenté parfois par des témoins oculaires.
17:40 Publié dans Une "NANA" d'Emile Zola | Tags : bal bullier, cirque d'hiver, arthur meyer, janvier de la motte, mesentof, caroline letessier, valtesse de la bigne | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg