05/08/2012
LE DOCTEUR GRUBY
PAR BERNARD VASSOR
Habitait rue Saint-Lazare (66),
une vieille maison blanche, faisant le coin de cette rue et de la rue Blanche, place de la Trinité, au second. Donne sur l’église de la Trinité. Petite taille, dos légèrement voûté, figure pleine et colorée, un large front et un beau regard, malgré la grosseur des yeux. Avait une bibliothèque de 8000 volumes. Tous les 15 jours, Gruby réunissait à dîner cinq ou six personnes, toujours à peu près les mêmes : littérateurs, savants, médecins. Louis Ulbach (en 1888), Laverrière,Faisait expérimenter à ses invités un brouet spartiate. Vantait les délices de la bière et de l’eau minérale. Il faisait ses visites à sa clientèle l’après-midi, la soirée les courses longues, à Passy ou aux Champs-Elysées, et ne rentrait qu’à une heure avancée de la nuit. Son cocher ne ferrait pas ses chevaux, dont l’un jeune en 1870, était très fatigué. Gruby l’appelait « va-nu-pieds ». Son passage dans la Maçonnerie de rite écossais, aux doctrines idéalistes.
P. 49 : pendant la guerre et le siège de Paris, il dépensa beaucoup pour aider les malheureux. Il défraya deux ambulances, mit à la disposition de la place militaire sa maison de Montmartre, où il avait installé un Observatoire avec de puissants télescopes pour surveiller l’ennemi, s’occupa de la question des ballons et des pigeons voyageurs, installa un autre Observatoire au château de la Muette, se prodigua pour secourir les blessés comme médecin et chirurgien volontaire, en un mot se mit tout au service de la défense nationale. Suit une lettre de son secrétaire de 1894 sur la guerre de 1870. Affilié à la Croix rouge française, puis passa à La Société des Femmes de France, L’Association des Dames françaises (généreux bienfaiteur sous le pseudonyme de la Dame patriote). Faisait verser ses honoraires à des sociétés : Société de secours Austro-Hongroise de Paris, Société protectrice des animaux ; société contre l’abus du tabac (fondée par son ami Decroix, ancien vétérinaire militaire, propagateur de l’hippophagie sous Napoléon III). Dix francs la consultation et même la visite. Vivait en vieux garçon original. 1er domicile rue Gît-le-cœur.
Contradictions dans sa date de naissance. Né à Kis-Ker, comitat de Bacs, dans le sud de la Hongrie le 20 août 1810. Il était d’une famille de juifs allemands, autrichiens ou wurtembergeois, immigrés en Hongrie. Son nom paraît avoir été magyarisé : Gruber. Selon les archives de l’université de Vienne, né en 1813, des lexiques bibliographiques indiquent 1814 à Grosswardein. Il racontait avoir été témoin d’un homme condamné à avoir les dents arrachées par un maréchal-ferrant avec un instrument analogue à celui qui servait à cet usage pour les chevaux. Les parents de Gruby étaient cultivateurs et possédaient un petit bien. Sept ou huit frères et sœurs. Père Menahem-Mendel Gruby, remarié. David Gruby avait donc une belle-mère. En 1838 mis à la porte par son père pour aller faire ses études de science ailleurs. Se rend à Pesth. Y étudie puis à Vienne. L’anatomie. Docteur en médecine et docteur maître oculiste en 1839. Fait des expériences à Alfort avec Delafonds, professeur vétérinaire. 1844 : un confrère porte plainte contre lui pour exercice illégal de la médecine. A paris en 1840.
S’installe 66 rue Saint-Lazare et dans la même maison avant 1870. 1890, article sur lui dans Le Travail. 1865, création de son observatoire à Montmartre.
Trois étapes :
- Construction de l’observatoire de Montmartre et établissement du laboratoire de physiologie, micrographie, anatomie, photographie anatomique, par le docteur Gruby et à ses frais.
- Etablissement de l’Observatoire astronomique rue Lepic, 100, contenant trois grands instruments d’astronomie de 7, 8 et 9 pouces de diamètre
- Organisation de l’Observatoire météorologique et de météorologie médicale, rue Lepic, 100.
- Publication mensuelle du Bulletin météorologique de l’Observatoire Gruby, rue Lepic, 100.
- Organisation de l’observatoire militaire de Montmartre pendant la guerre sous la direction de M. Le colonel Szdat, actuellement directeur du Musée des Arts et Métiers.
Sur la maison de la rue Lepic (voir p. 132)
Seul l’observatoire météorologique avait toujours fonctionné jusqu’à la fin. Il avait d’abord été dirigé par MM. Cassé et l’aéronaute Jovis assez sérieusement. Bulletin reproduit par les journaux graves comme le Gaulois et le Gil Blas.
Avait dans sa maison de Montmartre un vieux factotum ivrogne le père Laverre.
P.138 : la guerre de 1870.
Quand la guerre éclata, Gruby au sommet de sa vogue comme guérisseur. Clientèle internationale.
Invente une grande tente d’ambulance démontable qu'il installa, lors de l’expo universelle de 1889, sur l’esplanade des Invalides. Obtint un grand prix. Gruby médecin. Traînent beaucoup de racontars. Clientèle de nerveux et de surmenés. Agissait par suggestion et hypnotisme. Antivaccinateur et allié aux ligues antivaccinatrices d’Angleterre et d’Allemagne.
Avait du diagnostic. Détracteur : le Journal des Goncourt.
1893 : Gruby : 83 ans. Avait prescrit à A. Dumas fils de se promener sous les galeries de Tuileries et de manger autant de morceaux de brioches qu’il y avait d’arcades. A couru dans les journaux. (P. 216) Grâce à A. Dumas fils, Gruby fut décoré à la fin de sa vie de la légion d’honneur sous le ministère Constans en 1890. Daudet, à bout de force, alla le consulter. (P.224). Vers la fin de sa vie Gruby n’avait plus la force de monter à l’observatoire de Montmartre. En 1898, problèmes urinaires. Meurt le 14 novembre 1898. A 88 ans. Rue Saint-Lazare 66. Obsèques le 28 à neuf heures. Réunion à la Maison mortuaire. Inhumation au cimetière Montmartre. Né juif mais libre penseur. Discours sur sa tombe : Docteur Duchaussoy, secrétaire général, fondateur de l’Association des Dames Françaises ; compatriote, M. de Bertha ; Le docteur Barbe, spécialiste des maladies de la barbe et du cuir chevelu. Pas de famille. Vente du mobilier de Gruby à Drouot le 30 novembre 1898 Neveu de Gruby sans argent. 300 mille francs avec la vente de l’hôtel de la rue Lepic et 80 héritiers.
*********
URL : http://perso.orange.fr/maupassantiana/
Bibliographie :
- Microscopicae d'Observationes, pathologicam de morphologiam d'annonce. Vienne, 1839.
Microscopicae d'Observationes, pathologicam de morphologiam d'annonce. Le pathologicorum de fluidorum de Morphologia, primi de tomi, pars le prima, Vienne, 1840.
Les sciences de des séances de l'Académie des de hebdomadaire de rendus de Comptes, Paris, 1841. 13:72 - 75.
Indépendamment de Schönlein (der Impetigenes de Zur Pathogenie) Gruby a découvert l'achorion du favus, le décrivant defintely comme cause de la maladie, un point à laquelle Schönlein était dans le doute.
Les sciences de des séances de l'Académie des de hebdomadaire de rendus de Comptes, Paris, 1842, 14:634 - 636.
Indépendamment du pédiatre suédois Fredrik Theodor Berg (1806-1898), Gruby a trouvé des albicans de candida dans la grive. Il a démontré sa nature fongique.- Les séances de l'Académie des de hebdomadaire de rendus de Comptes, Paris, 1842, 15:512 - 515.
Première description précise des mentagrophytes de Trichophyton, le mycète responsable des barbae de sycosis. Traduction en anglais de ce et journaux de Gruby cinq autres lus aux sciences de DES de l'Académie dans Zakon et Benedek, David Gruby et le centenaire de la mycologie médicale, 1841-1941, bulletin de l'histoire de Medicine, 1944, 16:155 - 168. - Phytoalopécie d'ou de decalvans de nature, de le siège et de le développement du Porrigo de La de sur de Recherches.
Les sciences de des séances de l'Académie des de hebdomadaire de rendus de Comptes, Paris, 1843, 17:301 - 303.
Première description précise d'audouini de Microsporon, le mycète des decalvans du porrigo de Willan, tonsurans de tinea, la maladie de Gruby. - Recherches et d'hématozoaire d'espèce de nouvelle d'une de sur d'observations, sanguinis de Trypanosoma.
Les sciences de des séances de l'Académie des de hebdomadaire de rendus de Comptes, Paris, 1843, 17:1134 - 1136. - Chevelu constitutif sous le nom de Teigne (Mahon) maladie contagieuse du cuir chevelu des cryptogames et recherches sur Tonsurans d'herpès (Cazenave).
Les sciences de des séances de l'Académie des de hebdomadaire de rendus de Comptes, Paris, 1844, 18:583 - 585.
Gruby a découvert un mycète, tonsurans de Trichophyton, dans la teigne tonsurante du cuir chevelu.
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02/12/2010
Agostina Ségatori ET LE TAMBOURIN.....suite
Par Bernard Vassor
Grâce à la patience de Rodolphe Trouileux, historien de Paris, et de l'aimable accueil du musée de Montmartre, j'ai découvert un élément qui me permet de rectifier une erreur (commise aussi par moi-même) concernant la date d'ouverture de cette fameuse brasserie.
Rodolphe Trouilleux, Paris secret et insolite
Ce menu daté du 10 avril 1885 à l'adresse du 62 boulevard de Clichy est en contradiction avec les annuaires du commerce qui n'indiquent que la date de 1886 pour le boulevard de Clichy, et 1885 pour la rue de Richelieu où le cabaret était situé précédemment.
Le calepin de cadastre (D1P4) lui aussi la date de 1886 pour le boulevard de Clichy et 1885 pour la rue de Richelieu !!!
L'explication la plus plausible en est que l'inscription dans les annuaires se faisaient l'année précédente de la publication dans le Bottin, et que les registres prenaient en compte l'année fiscale....
.....................................
Mise à jour le 02/12/201
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Cette toile de Corot est intitulée "la Bacchante au tambourin"
Sachant comment on se comporte
De sa main célèbre à Capri,
Joyeuse en ouvrira la porte.
Agostina Ségatori (Ancone, 1841-1910 ?), surnommée «l’Italienne», etait un modèle professionnel qui avait posé pour Manet, Corot, Léon Gérôme, et Vincent Van Gogh (au Café du Tambourin, musée Van Gogh Amsterdam).
Le portrait réalisé par Manet qui se trouve aujourd’hui dans une collection privée new-yorkaise,
fut vendu par le marchand Alphonse Portier à Alexandre Cassatt, le frère de Mary. Le tableau de Corot Portrait d’Agostina est daté de 1866 lors de son voyage en Italie. Nous avons beaucoup plus tôt, du même, vers 1860, « la Femme au tambourin ».
La patronne de ces lieux et les charmantes hôtesses accueillaient la clientèle en costume folklorique. Une exposition de peintures organisée pour l’occasion furent vendue aux enchères, on y voiyait des œuvres de Edouard Dantan, Léon Gérôme, Bernard , de Pille et quelques autres peintres dont nous avons aujourd’hui oublié les noms. Le mobilier,(tables chaises éléments du bar) est uniquement composé de tambourins ornés par différents artistes dont Gauguin (fleurs et feuillage et fruits) Norbert Goeneute, Ludovic Némo [2], Todde, etc.
Vincent Van Gogh y organisa une exposition de crépons japonais qui, selon Vincent lui-même, a été un désastre. Puis, avec ses amis Toulouse-Lautrec Gauguin et son « copain » Emile Bernard, Louis Anquetin, un accrochage eut un peu plus de succès, car Bernard et Anquetin purent y vendre leur premier tableau.
« Ce fut vers cette époque que Vincent fréquenta une taverne qui avait nom le Tambourin et que tenait une fort belle italienne, ancien modèle, étalant dans un comptoir bien à elle ses charmes sains et imposants.». Selon Emile Bernard, Vincent avait conduit le père Tanguy dans cet établissement : « ce qui donnait beaucoup d’inquiétudes à la brave mère Tanguy, qui ne pouvait s’imaginer les raisons enfantines et même innocentes de ses escapades. Vincent, selon un contrat de quelques toiles par semaine, mangeait au Tambourin (...) Cela dura plusieurs mois, puis l’établissement périclita, fut vendu, et toutes ces peintures mises en tas furent adjugées pour une somme dérisoire"
Le père Tanguy.
(...) Vincent étant parti pour Arles et le pèreTanguy se trouvant seul, visité seulement de temps en temps par de rares clients, la belle Italienne du Tambourin tomba dans une grande gêne. Alors Tanguy la recueillit, ce qui donna lieu à bien des médisances.(...) »
Faut-il croire Ambroise Vollard ? quand il raconte dans Les Souvenirs d’un marchand de tableaux :
« Un jour, passant sur le boulevard de Clichy, la curiosité me fit entrer dans un petit restaurant qui portait l’enseigne « Au Tambourin », en même temps que moi était entré un individu qui demanda à la patronne : Vincent est arrivé ? Il est parti il y a une minute. Il était venu accrocher ce tableau des Tournesols, puis il est sorti aussitôt" !!! Sachant que Vollard, fraîchement débarqué à Montmartre situe cette anecdote en 1889, or, le Tambourin était fermé depuis près de deux ans.
Le cabaret reprit son nom de "Café de la Butte" puis, en 1893, prit le nom de Cabaret des Quat’Z’Arts.
"Tout ce dont je me souviens, c'est qu'on disait à l'époque la Ségatori la maîtresse de Rav..t (illisible).
Le vieux peintre Pills était un assidu de ce cabaret. Il s'intitulait en riant "le maquereau de la boite"
Il était furieux lorsqu'on crachait dans les bottes de postillon qui servaient de porte-parapluie, puisqu'elles lui appartenaient."
Légende de la composition :
En-tête de l’album d’estampes japonaises ayant appartenu à Vincent (d'après Gachet).
Description de la « nature morte » prêtée par Paul Gachet en 1951 au Louvre :
Cadre avec crêpons japonais ayant appartenu à Vincent montés par Gachet fils, qui les tenait de Théo, sur un fond doré orné d’une inscription en japonais qui signifie qu’ils se trouvaient dans la chambre de Vincent à Auvers en 1890 (?).
Affiche 3 couleurs du tambourin rue de Richelieu par Chéret (OD32) 3 tubes Tasset et Lhote, et un de chez Tanguy (OD31) palette pour Mlle Gachet au piano
Un verre déjà utilisé par Cézanne un vase en grés japonais : nature morte, Roses et Anémones
Bambous taillés utilisés par Vincent.
Un tambourin de chez Agostina signé H.TODE 1886
Le livre est : La Fille Elisa (Goncourt)
Sources :
Archives Van Gogh muséum
Archives de Paris
Michael Pakenham, catalogue de l’exposition du G
Emile Bernard, article du Mercure de France, 16 décembre 1908
André Roussard, dictionnaire des lieux à Montmartre, éditions André Roussard Paris 2001
Marcel Cerf Maxime Lisbonne, Le d’Artagnan de la Commune, éditions du Panorama (Suisse) 1967
Article Bernard Vassor dans : Les Montmartrois, ed André Roussard Paris © 2004
18:57 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
24/10/2010
Octave Mirbeau protecteur de la famille Tanguy suite......
Par Bernard Vassor
Après la mort du père Tanguy dans sa boutique appartement du 9 rue Clauzel, Octave Mirbeau qui avait déjà publié des articles favorable à Vincent van Gogh, seul presque contre toute la critique, va prendre en main la vente après-décès de Julien Tanguy en faveur de sa veuve
Mirbeau Octave-Marie-Henri, 16/02/1848 à Trévière (Calvados)_21/01/1917 rue Beaujon
Domicles montmartrois : 4 rue de Laval (aujourd'hui rue Victor Massé) et rue Bochart de Saron au siège du journal "L'en Dehors"
*Journaliste écrivain, dramaturge, critique d’art au flair exceptionnel. Après des études chez les jésuites de Vannes, il « monte » à Paris ou il s’installe dans un logement de la Chaussée d’Antin pour y terminer des études de droit. Bals, soupers fins, aventures galantes, occupent la majeur partie de son temps, résultat : couvert de dettes, dans l’impossibilité de se présenter aux examens de fin d’année, il se résout à réintégrer le logis familial. Ayant tiré le mauvais numéro au tirage au sort, il est enrôlé dans le 49°régiment de mobiles de l’Orne au 4°bataillon. Il est nommé lieutenant, et sera entraîné pendant la guerre franco-prussienne dans la débâcle, malade épuisé, il sera soigné à l’hôpital du Mans puis errera de ville en ville pendant la durée de la guerre et la Commune. Accusé de désertion, il sera blanchi, mais gardera pour le reste de sa vie une rancoeur envers les institutions. Sur le moment, il n’eut pas de grande sympathie pour la Commune, dont il jugeait les chefs « qui étaient des bandits et des farceurs comme tous les hommes politiques » mais sa sympathie allait à »la masse si mélancolique et silencieuse qui avait cru en elle et qui y voyait un peu de bonheur et de justice ». Quand à Thiers, caricaturé sous les traits de monsieur Quart ( les trois autres fractions vivant en Harmonie, étant madame Dosne sa belle-mère, et ses deux filles dont l’une était sa femme.) le portrait comme celui que Balzac à fait de lui trente ans auparavant n’est guère flatteur : « dépourvu d’âme, de cœur et de sensibilité, (…)quelque chose qui marche, marche, digère, gesticule et pense selon des mécanismes soigneusement calculés » Grâce à un ami rencontré dans un bastringue pendant sa jeunesse studieuse, il obtient un poste d’employé de préfecture. Il fait ses débuts journalistique dans une feuille bonapartiste « L’Ordre de Paris » en 1872. Ses début de dramaturge, une pochade pornographique, cosignée avec Maupassant, sera jouée le 19 avril 1875 chez le peintre Maurice Leloir en présence de Flaubert et de Tourgueniev, et qui fera rougir de honte, la "chaste" Valtesse de la Bigne.
Protégé d’Arthur Meyer il collaborera à tous les journaux de « l’homme au caniche ». malgré son anticléricalisme, jusqu’à « l’Affaire », ou leurs opinions divergèrent. Il dissèqua avec une lame acérée la société de cette fin de siècle. Protecteur des impressionnistes, visionnaire, il a été un des premiers à acheter des Van Gogh en 1891. Les Iris et Les Tournesols, (vendus 240 millions de francs en 1987) pour 600 francs. Pour ne pas subir les foudres de sa Xanthippe* de femme, il demande au père Tanguy d’aller toucher de sa part chez son éditeur Charpentier, en prenant la précaution de lui envoyer une lettre dans laquelle il lui expliqueait que ces toiles lui étaient offertes en remerciement des articles qu’il avait accordés a Vincent.
Des milliers d’articles de journaux, une éphémère carrière politique, des dizaines de romans, d’innombrables pièces de théâtre, des revirements multiples ……
Après sa mort, sa veuve, avec la complicité de la girouette Gustave Hervé, fit paraître un «Testament Patriotique » ultime trahison d’Alice-Mirbeau-Xanthippe.
Voici une lettre de la veuve Tanguy adressée à Andries Bonger, frère de Johanna, la femme de Théo. Bonger avait été quand il habitait Paris l’intermédiaire entre sa sœur et les époux Tanguy (orthographe respectée :
**Paris le 15 Février 1894
Mon cher Monsieur Bonger je vous écrit cette petite lettre pour vous avertir que mon proprietaire veut me forcer a continuer mon bail. comme vous avez que c etaient mon mari qui fesaient la couleur pour ses peintres et ni etant plus tout est mort cher monsieur si vous vouliez bien m envoyer la liste des tableaux qui sont a vous le plutot possible car cependant je ne dois rien au proprietaire mais je dois lui faire savoir que les tableaux que jaie ne m apartiennent pas
............................................................................
Mon cher Monsieur Bonger
J aimerai bien que vous veniez a Paris si sa vous étaient possible mais si non vous serez bien aimable de m envoyer la liste car de mon coté je ne l'aie pas trouvé nul part et ne sais si vous lavez remise a mon pauvre mari tant qu'a la vente des tableaux
Nous voyons toujour de temps en temps quelque curieuxqui viennent les voir mais point acheteur si vous voulez bien en faire part a madame Vanghog et dites moi ce que vous décidez ou si Monsieur Bernard père veut bien se charger de prendre la responsabilité tant qu'à moi je me débats vis a vis du propriétaire le plus que je peut mais il parait d'après les renseignement que j aie pris auprés d un homme d affaire il est en droit de me faire continuer le bail encore trois ans vue que ne connaissant pas les affaire j ai signé le bail avec mon mari.
cher Monsieur Bonger
vous savez qu'en perdant mon mari j aie tout perdu et je suis a la vieille de tomber dans la plus profonde misère car vous savez que nous n avons pas déconomie Je crois avoir pour protecteur Monsieur Octave mirbeau qui comme vous allez le voir a fait un si bel article au sujet de mon mari Dans lecho de paris car c'est trés genti de sa part et je vous envoie le journal pour que vous en preniez lecture jaie eue l'honneur d'avoir eue la visite de Madame Mirbeau et elle m a promis que son mari s'interresserai a moi Je vous pris de croire monsieur que j aie beaucoup de chargrin et que je perd bien mes forces mais heureusement que jaie mes enfants avec moi dont jen aie pas a me plaindre je suis toujours moins seul cher Monsieur a bientot le plaisir De vous voir ou sinon une réponse le plutot possible bien des choses a votre dame ainsi qua madame Vangohg. je ne lui ait pas écrit vue que je naie pas son adresse recevez Mr mesrespect bien sincère votre toute Devouée Veuve Tanguy 9 rue Clauzel.
*Xanthippe était le surnom donné par Vincent à l'épouse du père Tanguy. Faisant référence à la femme de Socrate qui avait la réputation d’être une mégère
SOURCES :
La formidable biographie de Mirbeau :
*Jean-François Nivet et Pierre Michel : Octave Mirbeau, L’imprécateur au cœur fidèle, librairie Séguier, Paris 1990
L’Écho de Paris, 31 mars 1891
L’Écho de Paris 13 février 1894 : chronique nécrologique du père Tanguy
Avec l'autorisation de Pierre Michel.
**Don du musée Van Gogh d’Amsterdam
Archives personnelles
*Une lettre de Julien Tanguy à Johanna me laisse supposer qu'il s'agissait peut-être de 600 francs par tableaux ? :
"Paris le 31 Janvier 1892
Ma chére Madame Van Gogh,
Je vous prierai de vouloir bien mexcuser du grand retard que jaie mis à répondre à votre lettre mais c'est que nous avons été sur le point de vendre un tableaux, mais comme je fait tout mon possible de les faire augmenter maintenant
je les fait 600 franc et alors on les trouve un peu trop cher
jusquà présent tous ceux que nous avons vandu cetaient de
trois à quatre cent franc chaque du reste Monsieur Bonger
a du vous le dire car c'est à luidont jaie rendu tout mes compte chère Madame maintenant je vouderai bien que vous me donniez un petit mot davis pour ma gouverne. Si je dois accepter un prix dan dessous de 600 comme je le demande maintenant Comme vous devez savoir par Mr. Bonger ils men reste encore Sept Je pense Madame que vous nignorez pas que je ferai tout mon possible pour les vendre le plus cher. dont je pourai. Je vous dirai que tout le monde me demande des dessin de Vincent et je nen ait pas du tout.Si vous jugez à propos de men envoyer quelque uns cela me fera bien plaisir et de
men fixer le prix de chaque.Je vous prierai Madame de
vouloir bien presenter tout mes respect à Monsieur et
Madame Bonger et dembrasser le petit bebe pour nous en
attendant le plaisir de recevoir de vos nouvelles Recevez Madame nos sinceres salutations et comptez toujours sur notre bonne amitié.
Julien Tanguy."
Orthographe respectée, cette lettre a certainement été dictée par Tanguy à sa fille Mathilde, seule de la famille sachant lire et écrire.
mise à jour le 24/10/2010
Pierre MICHEL
> Société Octave Mirbeau
> 10 bis rue André Gautier
> 49000 - ANGERS
> 02 41 66 84 64
> michel.mirbeau@free.fr
> http://mirbeau.asso.fr/
> http://www.mirbeau.org/
> http://michelmirbeau.blogspot.com/
> http://michel.mirbeau.perso.sfr.fr/
> http://www.scribd.com/groups/view/5552-mirbeau
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25/09/2010
Agostina Ségatori, la Femme au Tambourin....
Par Bernard Vassor
Sachant comment on se comporte
De sa main célèbre à Capri,
Joyeuse en ouvrira la porte.
Agostina Ségatori (Ancone, 1841-1910 ?), surnommée «l’Italienne», etait un modèle professionnel qui avait posé pour Manet, Corot, Léon Gérôme, et Vincent Van Gogh (au Café du Tambourin, musée Van Gogh Amsterdam).
Le portrait réalisé par Manet qui se trouve aujourd’hui dans une collection privée new-yorkaise,
fut vendu par le marchand Alphonse Portier à Alexandre Cassatt, le frère de Mary. Le tableau de Corot Portrait d’Agostina est daté de 1866 lors de son voyage en Italie. Nous avons beaucoup plus tôt, du même, vers 1860, « la Femme au tambourin ».
La patronne de ces lieux et les charmantes hôtesses accueillaient la clientèle en costume folklorique. Une exposition de peintures organisée pour l’occasion furent vendue aux enchères, on y voiyait des œuvres de Edouard Dantan, Léon Gérôme, Bernard , de Pille et quelques autres peintres dont nous avons aujourd’hui oublié les noms. Le mobilier,(tables chaises éléments du bar) est uniquement composé de tambourins ornés par différents artistes dont Gauguin (fleurs et feuillage et fruits) Norbert Goeneute, Ludovic Némo [2], Todde, etc.
Vincent Van Gogh y organisa une exposition de crépons japonais qui, selon Vincent lui-même, a été un désastre. Puis, avec ses amis Toulouse-Lautrec Gauguin et son « copain » Emile Bernard, Louis Anquetin, un accrochage eut un peu plus de succès, car Bernard et Anquetin purent y vendre leur premier tableau.
« Ce fut vers cette époque que Vincent fréquenta une taverne qui avait nom le Tambourin et que tenait une fort belle italienne, ancien modèle, étalant dans un comptoir bien à elle ses charmes sains et imposants.». Selon Emile Bernard, Vincent avait conduit le père Tanguy dans cet établissement : « ce qui donnait beaucoup d’inquiétudes à la brave mère Tanguy, qui ne pouvait s’imaginer les raisons enfantines et même innocentes de ses escapades. Vincent, selon un contrat de quelques toiles par semaine, mangeait au Tambourin (...) Cela dura plusieurs mois, puis l’établissement périclita, fut vendu, et toutes ces peintures mises en tas furent adjugées pour une somme dérisoire"
Le père Tanguy.
(...) Vincent étant parti pour Arles et le pèreTanguy se trouvant seul, visité seulement de temps en temps par de rares clients, la belle Italienne du Tambourin tomba dans une grande gêne. Alors Tanguy la recueillit, ce qui donna lieu à bien des médisances.(...) »
Faut-il croire Ambroise Vollard ? quand il raconte dans Les Souvenirs d’un marchand de tableaux :
« Un jour, passant sur le boulevard de Clichy, la curiosité me fit entrer dans un petit restaurant qui portait l’enseigne « Au Tambourin », en même temps que moi était entré un individu qui demanda à la patronne : Vincent est arrivé ? Il est parti il y a une minute. Il était venu accrocher ce tableau des Tournesols, puis il est sorti aussitôt" !!! Sachant que Vollard, fraîchement débarqué à Montmartre situe cette anecdote en 1889, or, le Tambourin était fermé depuis près de deux ans.
Le cabaret redevint le "Café de la Butte" puis, en 1893, prit le nom de Cabaret des Quat’Z’Arts.
"Tout ce dont je me souviens, c'est qu'on disait à l'époque la Ségatori la maîtresse de Rav..t (illisible).
Le vieux peintre Pills était un assidu de ce cabaret. Il s'intitulait en riant "le maquereau de la boite"
Il était furieux lorsqu'on crachait dans les bottes de postillon qui servaient de porte-parapluie, puisqu'elles lui appartenaient."
Légende de la composition :
En-tête de l’album d’estampes japonaises ayant appartenu à Vincent (d'après Gachet).
Description de la « nature morte » prêtée par Paul Gachet en 1951 au Louvre :
Cadre avec crêpons japonais ayant appartenu à Vincent montés par Gachet fils, qui les tenait de Théo, sur un fond doré orné d’une inscription en japonais qui signifie qu’ils se trouvaient dans la chambre de Vincent à Auvers en 1890.
Affiche 3 couleurs du tambourin rue de Richelieu par Chéret (OD32) 3 tubes Tasset et Lhote, et un tube Tanguy (OD31) palette pour Mlle Gachet au piano
Un verre déjà utilisé par Cézanne un vase en grés japonais : nature morte, Roses et Anémones
Bambous taillés utilisés par Vincent.
Un tambourin de chez Agostina signé H.TODE 1886
Le livre est : La Fille Elisa (Goncourt)
Sources :
Archives Van Gogh muséum
Archives de Paris
Michael Pakenham, coçmmissaire du catalogue de l’exposition Gachet au Grand Palais, janvier-avril 1999
Emile Bernard, article du Mercure de France, 16 décembre 1908
André Roussard, dictionnaire des lieux à Montmartre, éditions André Roussard Paris 2001
Marcel Cerf Maxime Lisbonne, le d’Artagnan de la Commune, éditions du Panorama (Suisse) 1967
Article Bernard Vassor dans : Les Montmartrois, ed André Roussard Paris © 2004
. A SUIVRE
16:56 Publié dans Les amis de Vincent | Tags : leon gérome, corot, gauguinnorbert goeneute, ludovic némo, emile bernard todde | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
23/08/2010
L'enterrement de Vincent van Gogh à Auvers-sur-Oise
Dominique-Charles Janssens, président fondateur de l'Institut van Gogh, qu'il en soit chaleureusement, remercié, m'a fait l'honneur de la communication (de l'Institut van Gogh) suivante :
Auberge Ravoux – Auvers-sur-Oise
29 Juillet 1890 – 29 Juillet 2010
120ème anniversaire de la mort de Vincent van Gogh à l’Auberge Ravoux
Comme l’indique le faire-part du décès de Vincent van Gogh ci-après, un service religieux était programmé le mercredi 30 juillet, lendemain de sa mort, à 14h30 à l’Eglise Notre Dame d’Auvers-sur-Oise.
Ce service religieux fut annulé lorsque le curé de l’Eglise Notre Dame d’Auvers sur Oise apprit que Vincent van Gogh s’était suicidé, ce qui explique la rayure du lieu de recueillement sur le faire-part.
De ce fait, le cercueil fut exposé dans l’arrière salle du Café de la Mairie, plus connu sous le nom de « Chez Ravoux », où le peintre logeait.
http://www.maisondevangogh.fr/
La description de ce jour de deuil est bien détaillée dans une lettre ci-après qu’Emile Bernard a adressée quelques jours après l’enterrement de Van Gogh au critique d’art Albert Aurier .
Lettre du 2 août 1890
Le peintre Emile Bernard décrit au critique d’art, Albert Aurier, l’enterrement de Van Gogh
(transcription intégrale)
Mon cher Aurier
Votre absence de Paris a dû vous priver d'une affreuse nouvelle que je ne puis différer pourtant de vous apprendre.
Notre cher ami Vincent est mort depuis quatre jours.
Je pense que vous avez deviné déjà qu'il s'est tué lui-même.
En effet dimanche soir il est parti dans la campagne d'Auvers il a déposé son chevalet contre une meule et il est allé se tirer un coup de revolver derrière le château. Sous la violence du choc (la balle avait passé sous le cœur) il est tombé, mais il s'est relevé, et consécutivement trois fois, pour rentrer à l'auberge où il habitait (Ravoux, place de la Mairie) sans rien dire à qui que ce soit de son mal. Enfin lundi soir il expirait en fumant sa pipe qu'il n'avait pas voulu quitter et en expliquant que son suicide était absolument calculé et voulu en toute lucidité. Un fait assez caractéristique que l'on m'a rapporté touchant sa volonté de disparaître est: "C'est à refaire alors" quand le docteur Gachet lui disait qu'il espérait encore le sauver, mais ce n'était hélas plus possible...
Hier, mercredi 30 juillet j'arrivais à Auvers vers 10 heures Théodore van Gogh son frère était là avec le docteur Gachet Tanguy aussi (il était là depuis 9 heures). Laval Charles m'accompagnait. Déjà la bière était close j'arrivais trop tard pour le revoir lui qui m'avait quitté il y a quatre ans si plein d'espoirs de toutes sortes... L'aubergiste nous raconte tous les détails de l'accident, la visite impudente des gendarmes qui sont venus jusqu'à son lit lui faire des reproches d'un acte dont il était le seul responsable.. etc ...
Sur les murs de la salle où le corps était exposé toutes ses toiles dernières étaient clouées lui faisant comme une auréole et rendant par l'éclat du génie qui s'en dégageait, cette mort plus pénible encore aux artistes. Sur la bière un simple drap blanc puis des fleurs en quantité, des soleils qu'il aimait tant, des dahlias jaunes, des fleurs jaunes partout. C'était sa couleur favorite s'il vous en souvient, symbole de la lumière qu'il rêvait dans les cœurs comme dans les œuvres.
Près de là aussi son chevalet son pliant, et ses pinceaux avaient été posés devant le cercueil à terre.
Beaucoup de personnes arrivaient des artistes surtout parmi lesquels je reconnais Lucien Pissarro et Lauzert les autres me sont inconnus, viennent aussi des personnes du pays qui l'avaient un peu connu -vu- une ou deux fois et qui l'aimaient - car il était si bon, si humain.
Nous voilà réunis autour de cette bière qui cache un ami dans le plus grand silence. Je regarde les études: une très belle page souffrante interprétée d'après Delacroix La vierge et Jésus. Des galériens qui tournent dans une haute prison - toile d'après Doré d'une férocité terrible de symbole pour sa fin. Pour lui la vie n'était-elle pas cette prison haute de murs si hauts, si hauts...et ces gens tournant sans cesse dans cette cuve n'étaient-ils pas les pauvres artistes, les pauvres maudits marchands sous le fouet du Destin...
A trois heures on lève le corps. Ce sont des amis qui le porte jusqu'au corbillard. Quelques personnes pleurent dans l'assemblée. Théodore van Gogh qui adorait son frère, qui l'avait toujours soutenu dans sa lutte pour l'art et l'indépendance ne cesse de sangloter douloureusement ....
Dehors il faisait un soleil atroce nous montons les côtes d'Auvers en parlant de lui, de la poussée hardie qu'il a donné à l'art, des grands projets qu'il avait toujours en tête, du bien qu'il a fait à chacun de nous.
Nous arrivons au cimetière, un petit cimetière neuf émaillé de pierres neuves. C'est sur la butte dominant les moissons sous le grand ciel bleu qu'il aurait encore aimé..peut-être.
Puis on le descend dans la fosse....
Qui n'aurait pu pleurer en ce moment..cette journée était trop faite pour lui pour qu'on ne songea qu'il y aurait vécu heureux encore..
Le Docteur Gachet (lequel est grand amateur d'art et possède une des belles collections impressionnistes d'aujourd'hui, artiste lui même) veut dire quelques paroles qui consacreront la vie de Vincent mais il pleure lui aussi tellement qu'il ne peut que lui faire un adieu fort embrouillé... (le plus beau, n'est ce pas)
Il retrace brièvement les efforts de Vincent, en indique le but sublime et la sympathie immense qu'il avait pour lui (qu'il connaissait depuis peu). Ce fut, dit-il un honnête homme et un grand artiste, il n'avait que deux buts, l'humanité et l'art. C'est l'art qu'il chérissait au dessus de tout qui le fera vivre encore.
Puis nous rentrons. Théodore van Gogh est brisé de chagrin, chacun des assistants très émus se retire dans la campagne, d'autres regagnent la gare.
Laval et moi revenons chez Ravoux et l'on cause de lui...
Mais en voilà bien assez mon cher Aurier, bien assez n'est ce pas de cette triste journée. Vous savez combien je l'aimais et vous vous doutez de ce que j'ai pu pleurer. Ne l'oubliez donc pas et tachez, vous son critique, d'en dire encore quelques mots pour que tous sachent que son enterrement fut une apothéose vraiment digne de son grand cœur et de son grand talent.
Tout à vous de cœur
Bernard
16:18 Publié dans Les amis de Vincent | Tags : emile bernard, julien tanguy, lucien pissarro, lauzert, charles laval, docteur gachet, paul gachet fils, adeline ravoux | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
22/08/2010
Auvers-sur-Oise et quelques peintres
PAR BERNARD VASSOR
« Auvers, c’est gravement beau »
Vincent van Gogh (Lettre à Théo)
On aimerait que les vers suivant de François Villon ne soient pas apocryphes :
Je suis Françoys, ce dont me poyse,
Nommé Corbueil an mon surnom,
Natif d’Auvers emprès Ponthoise,
Et du commun nommé Villon. .
En 1633 un banquier italien du nom de Lioni se fit construire un pavillon qui est à l’origine du château actuel.. A la veille de la révolution, il y avait 1550 habitants. Certains historiens mentionnent le séjour de Bernardin de Saint-Pierre à Auvers ???
En 1814 et 1815, Auvers, comme Montmartre, subit l'occupation Russe et Prussienne. L'inauguration du chemin de fer eut lieu en 1846. Le nouveau cimetière recueillit les ossements de celui qui se trouvait près de l'église, et a été inauguré le 8 décembre 1859. la mairie en 1862. En 1860, Daubigny annonçait à un ami qu’il avait acheté à Auvers : « un terrain de soixante perches, tout couvert de haricots et sur lequel je planterai quelques gigots si vous venez m’y voir, sur lequel on est en train de bâtir un atelier de 8 mètres sur 6. (…) Le père Corot a trouvé Auvers très beau, et m’a bien engagé à m’y fixer ». C’est le peintre architecte Oudinot qui fut chargé de la construction. Daubigny , qui avait vécu étant en nourrice chez la mère Bazot à Valmondois, connaissait déjà parfaitement la région. Il vint s’y reposer chez elle bien plus tard, dans « le pays le plus varié de lignes que je connaisse des environs de Paris » Lorsqu’il venait passer des vacances d’été, il habitait une petite maison en haut de la ruelle des Callepont, près de l’église* à côté du café de la Station, tenu par un nommé Partois où se réunissaient les Daubigny père et fils, Daumier, Oudinot Léonide Bourges et Penel un graveur. De temps en temps des amis venaient les visiter, il y avait : Harpignie, Jules Dupré, le très zolien Guillemet et Charles Jacque le graveur. C’est en 1873 que Daubigny s’établit définitivement à Auvers sous l’amicale pression de Pissarro, et de Guillaumin. C’est cette année là (semble-t-il) que Cézanne fit ses premières tentatives d’exécution d’estampes chez le docteur Gachet encouragé par Camille Pissarro, Eugène Murer et Guillaumin. Le « pâtissier » Murer s’était fait construire une maison baptisée « le Castel ». Il reçu chez lui Vignon, Renoir et Guillaumin. Parmi les artistes du pays (dont on retrouve pour certains les noms sur les tombes du petit cimetière d’Auvers) nous retrouvons mademoiselle Léonide Bourges, Delpy, Martinez, le graveur cubain, et Felix Buhot. Parmi les artistes étrangers, nous pouvons nommer : le Hollandais Anton Hirshig, (celui qui vint à Paris prévenir Théo de la blessure de Vincent), et qui vivait à l'auberge Ravoux. Walpoole Broocke l’Australien et une colonie d'artistes américains.
Le jour des obsèques de Vincent, Camille Pissarro adressa une letrre à Théo le priant de l'excuser, des obligations le retenant chez lui.
Victor Vignon, l'ami de Théo et de Vincent adressa à Théo la missive suivante :
.....................................
Germain Bazin, Albert Châtelet, Van gogh et les peintres d’Auvers, éditions des Musées Nationaux 1954.
Michael PAKENHAM, fut le chercheur qui obtint l'amitié de Gachet fils, et grâce à son témoignage et à ses recherches nous en apprit beaucoup sur Van Gogh et le docteur Gachet.
Article du 26/11/2007, mis à jour le 20 août 2010
A suivre
16:51 Publié dans Les amis de Vincent | Tags : cézanne, dubigny, renoir, léonie bourges, goeuneute, harpigny, théodore rousseau | Lien permanent | Commentaires (3) | | | | Digg
11/07/2010
Celui qui dit NON ! à Vincent van Gogh : Charles Angrand
Par Bernard Vassor
Charles Angrand (1854-1926) a vu le jour dans un petit village de Normandie, à Criquetot-en-Caux. C'est à l'atelier Cormon, puis chez le père Tanguy, que Charles Angrand fit la connaisance de Vincent. Après sa rencontre avec Seurat qu'il accompagnait dans ses déplacements à Asnières et Courbevoie, Charles Angrand( 1854-1926) va porter à la perfection la technique de division des touches et du mélange optique.
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24/05/2010
L'appartement de Théo van Gogh 54 rue Lepic
Par Bernard Vassor
18:36 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (16) | | | | Digg
06/12/2009
Le Docteur Gachet et "La Société des Eclectiques" suite
Par Bernard Vassor
18:46 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
26/11/2009
Le Docteur Gachet et "La Société des Eclectiques"
Par Bernard Vassor
Eau-forte du docteur Gachet prétendument réalisé par Vincent van Gogh le 25 mai 1890, n'ayant aucun lien avec "les Éclectiques"*
16:26 Publié dans Les amis de Vincent | Tags : félix regamey, emile bin, aglaüs bouvennne | Lien permanent | Commentaires (5) | | | | Digg
06/09/2009
Un cabaret éphémère : "Le Tambourin" du 62 boulevard de Clichy
Par Bernard Vassor
Sachant comment on se comporte
De sa main célèbre à Capri,
Joyeuse en ouvrira la porte.
Agostina Ségatori (Ancone, 1841-1910 ?), surnommée «l’Italienne», etait un modèle professionnel qui avait posé pour Manet, Corot, Léon Gérôme, et Vincent Van Gogh (au Café du Tambourin, musée Van Gogh Amsterdam).
Le portrait réalisé par Manet qui se trouve aujourd’hui dans une collection privée new-yorkaise,
fut vendu par le marchand Alphonse Portier à Alexandre Cassatt, le frère de Mary. Le tableau de Corot Portrait d’Agostina est daté de 1866 lors de son voyage en Italie. Nous avons beaucoup plus tôt, du même, vers 1860, « la Femme au tambourin ».
La patronne de ces lieux et les charmantes hôtesses accueillaient la clientèle en costume folklorique. Une exposition de peintures organisée pour l’occasion furent vendue aux enchères, on y voiyait des œuvres de Edouard Dantan, Léon Gérôme, Bernard , de Pille et quelques autres peintres dont nous avons aujourd’hui oublié les noms. Le mobilier,(tables chaises éléments du bar) est uniquement composé de tambourins ornés par différents artistes dont Gauguin (fleurs et feuillage et fruits) Norbert Goeneute, Ludovic Némo [2], Todde, etc.
Vincent Van Gogh y organisa une exposition de crépons japonais qui, selon Vincent lui-même, a été un désastre. Puis, avec ses amis Toulouse-Lautrec Gauguin et son « copain » Emile Bernard, Louis Anquetin, un accrochage eut un peu plus de succès, car Bernard et Anquetin purent y vendre leur premier tableau.
« Ce fut vers cette époque que Vincent fréquenta une taverne qui avait nom le Tambourin et que tenait une fort belle italienne, ancien modèle, étalant dans un comptoir bien à elle ses charmes sains et imposants.». Selon Emile Bernard, Vincent avait conduit le père Tanguy dans cet établissement : « ce qui donnait beaucoup d’inquiétudes à la brave mère Tanguy, qui ne pouvait s’imaginer les raisons enfantines et même innocentes de ses escapades. Vincent, selon un contrat de quelques toiles par semaine, mangeait au Tambourin (...) Cela dura plusieurs mois, puis l’établissement périclita, fut vendu, et toutes ces peintures mises en tas furent adjugées pour une somme dérisoire"
Le père Tanguy.
(...) Vincent étant parti pour Arles et le pèreTanguy se trouvant seul, visité seulement de temps en temps par de rares clients, la belle Italienne du Tambourin tomba dans une grande gêne. Alors Tanguy la recueillit, ce qui donna lieu à bien des médisances.(...) »
Faut-il croire Ambroise Vollard ? quand il raconte dans Les Souvenirs d’un marchand de tableaux :
« Un jour, passant sur le boulevard de Clichy, la curiosité me fit entrer dans un petit restaurant qui portait l’enseigne « Au Tambourin », en même temps que moi était entré un individu qui demanda à la patronne : Vincent est arrivé ? Il est parti il y a une minute. Il était venu accrocher ce tableau des Tournesols, puis il est sorti aussitôt" !!! Sachant que Vollard, fraîchement débarqué à Montmartre situe cette anecdote en 1889, or, le Tambourin était fermé depuis près de deux ans.
Le cabaret reprit son nom de "Café de la Butte" puis, en 1893, prit le nom de Cabaret des Quat’Z’Arts.
"Tout ce dont je me souviens, c'est qu'on disait à l'époque la Ségatori la maîtresse de Rav..t (illisible).
Le vieux peintre Pills était un assidu de ce cabaret. Il s'intitulait en riant "le maquereau de la boite"
Il était furieux lorsqu'on crachait dans les bottes de postillon qui servaient de porte-parapluie, puisqu'elles lui appartenaient."
Légende de la composition :
En-tête de l’album d’estampes japonaises ayant appartenu à Vincent.
Description de la « nature morte » prêtée par Paul Gachet en 1951 au Louvre :
Cadre avec crêpons japonais ayant appartenu à Vincent montés par Gachet fils, qui les tenait de Théo, sur un fond doré orné d’une inscription en japonais qui signifie qu’ils se trouvaient dans la chambre de Vincent à Auvers en 1890.
Affiche 3 couleurs du tambourin rue de Richelieu par Chéret (OD32) 3 tubes Tasset et Lhote, et Tanguy (OD31) palette pour Mlle Gachet au piano
Un verre déjà utilisé par Cézanne un vase en grés japonais : nature morte, Roses et Anémones
Bambous taillés utilisés par Vincent.
Un tambourin de chez Agostina signé H.TODE 1886
Le livre est : La Fille Elisa (Goncourt)
Sources :
Archives Van Gogh muséum
Archives de Paris
Michael Pakenham, catalogue de l’exposition du Grand Palais, janvier-avril 1999
Emile Bernard, article du Mercure de France, 16 décembre 1908
André Roussard, dictionnaire des lieux à Montmartre, éditions André Roussard Paris 2001
Marcel Cerf Maxime Lisbonne, le d’Artagnan de la Commune, éditions du Panorama (Suisse) 1967
Article Bernard Vassor dans : Les Montmartrois, ed André Roussard Paris © 2004
Les recherches ne sont pas terminées...... A SUIVRE
08:11 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
20/08/2009
Julien Tanguy, garde national à Montmartre pendant le siège de Paris et la Commune, suivi de : Vincent van Gogh "reporter d'images"
15:45 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
16/04/2009
Une eau-forte du docteur Gachet
Par Bernard Vassor
08:53 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
21/03/2009
Paul Gauguin, "un loup sauvage sans collier", de la rue Notre dame de lorette à Atuana aux îles Marquises
Par Bernard Vassor
Gauguin a vu le jour au 54 rue Notre Dame de Lorette (ancienne numérotation) le 7 juin 1848. Il est mort le 8 mai 1903 aux « Marquises ». Baptisé à l’église Notre Dame de Lorette, il embarqua un an plus tard avec sa mère et son père Clovis Gauguin, qui décide de partir pour le Pérou pour y fonder un journal à Lima. Sa mère, Aline Gauguin, espère retrouver une part de l’héritage de sa mère Flora Tristan, fille non reconnue d’une famille noble péruvienne, les Tristan y Moscoso. Clovis Gauguin meurt pendant le voyage, sa famille se retrouve seule au Pérou, où elle est accueillie par Pio de tristan y Moscoso, l’oncle de la mère de Paul Gauguin. Qui vécut à Lima jusqu’à l’age de six ans. Rentré en France avec sa mère et sa soeur, il alla à l’école à Orléans où la famille vivait chez un oncle maternel. Elève médiocre, il prépara l’école navale, mais ne parvint pas au niveau du concours d’entrée. Il s’engagea donc comme « pilotin» à dix sept ans dans la marine marchande, puis militaire. Son navire « Le Gérôme Napoléon » est désarmé après la défaite de Sedan. Il revint à Paris en 1871 chez son tuteur Gustave Arosa, un entrepreneur, financier, spécialisé dans la photographie. Celui-ci le fit entrer chez Bertin, un agent de change en bourse, 1 rue Laffitte dans l’immeuble de la Maison Dorée. Il gravit rapidement les échelons, qui lui donnèrent une aisance matérielle importante. Entre temps, il avait fait la connaissance chez Gustave Arosa, d’une jeune danoise (Mette Sophie Gad) qui habitait avec sa sœur rue des Martyrs dans une pension de famille chez madame Fouinet. Il ne tarda pas à l’épouser à la mairie du neuvième arrondissement, le mariage religieux se fit à l’église luthérienne de la rue Chauchat, son épouse étant protestante. Il eut cinq enfants. Petit rapin amateur, Il fréquenta un anarchiste Camille Pissarro, qui lui fit connaître Edgar Degas (c’est Degas, qui pour expliquer le caractère de Gauguin trouva la formule de la fable de La Fontaine du loup sauvage sans collier) et Paul Cézanne avec qui il allait peindre le dimanche à Pontoise. Il vit la première exposition impressionniste en 1874 boulevard des Capucines. Tout allait pour le mieux, Gauguin avait sa calèche qui l’attendait toute la journée, devant ses bureaux de la rue Laffitte, jusqu’à la place de la bourse. Mais voilà, la faillite de la banque catholique « l’Union Générale » en 1882 provoqua le krack financier et la crise financière qui mit fin à la carrière de Gauguin. Il abandonne tout pour se consacrer à la peinture. Pour faire des économies, il part vivre à Rouen. Sa femme le quitte pour retourner à Copenhague. Gauguin la rejoignit un peu plus tard et se fit représentant en toiles cirées ! Sa belle famille le chassa. Il revint vivre à Paris où il fut hébergé par un ancien collègue de chez Bertin, Emile Schuffenecker. Celui-ci trouvant que Gauguin s’intéressait de trop près à sa femme, Gauguin se retrouva dans une chambre d’hôtel, vivant de petits travaux, il fut même colleur d’affiches. Il connut un peintre breton Jobbé-Duval dans une petite boutique de la rue Clauzel qui était fréquentée par des artistes sans ressource ou débutants, comme Jongkind, Monet, Emile Bernard, Pissarro, Louis Anquetin, Vincent van Gogh, Jobbé-Duval lui conseilla d’aller en Bretagne à Pont-Aven dans une pension où la vie était peu chère, et les paysages d’une grande beauté sauvage.
Fin de la première partie
10:17 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
07/01/2009
Le docteur Gachet, aux mains du père Tanguy, un coup de tonnerre chez les vangoghiens, un livre de Benoit Landais : "La Folie Gachet" des Van Gogh d'outre-tombe
Par Bernard Vassor
17:43 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
27/11/2008
La chaise de Vincent
Par Bernard Vassor
12:48 Publié dans Les amis de Vincent | Tags : hendrik wiegersma, lies van gogh | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
06/10/2008
POUR LA PREMIERE FOIS, LES AMATEURS D'ART, AMIS DES IMPRESSIONNISTES ET DE VINCENT VAN GOGH, PEUVENT DECOUVRIR LE PORTRAIT PHOTOGRAPHIQUE DU PERE TANGUY ET DE SA FAMILLE
PAR BERNARD VASSOR
Propriété de la famille Guezennec.
Cette image est volontairement surchargée pour éviter que des pilleurs de sarcophages du neuvième arrondissement ou d'ailleurs, ne s'en emparent
(ils se reconnaîtront!!!).
Cette photographie je pense a du être prise lors du mariage de Mathilde Marie-Françoise, le fille unique du "papa" Tanguy, le 24 septembre 1881. Où l'on voit le brave Julien-François Tanguy s'essuyer discrètement les souliers sur la robe de sa femme Renée, que Vincent van Gogh (qui ne l'aimait pas) surnommait Xanthippe.
Un commentateur éclairé (qu'il me permette de le citer) me signale l'effort vestimentaire du père Tanguy pour avoir des habits de mariage nickels. On notera qu'il a soigneusement rangé ses lunettes dans la poche de sa veste, que "la folle a l'air d'une folle" et '"qu' elle a gardé son bonnet de piscine sur la tête" Mathilde "avance sa main subtilement en direction de son Tarzan, solide gaillard qui vient tout juste de garer son vélocipède". Ce commentateur expert en la matière conclu disant : "On croirait qu'ils attendent le client".
.......................
Si mon hypothèse est juste, Mathilde venait d'épouser Onézime Joseph Chenu, sellier au 7 rue Norvins où ils seront domiciliés.
Si ce commentaire vous semble un peu familier, c'est pour cacher l'admiration que je porte à ce curieux bonhomme hors du commun.
ASSOCIATION AUTOUR DU PERE TANGUY
14 rue Clauzel
75009 PARIS
Pour le courrier urgent 21 rue Drouot 75009 Paris.
(heureusement que j'ai ders amies pour me corriger mes fautes...)
17:27 Publié dans Les amis de Vincent | Tags : renée briend, vincent van gogh, mathilde mathilde marie-françoise, onézime joseph chenu | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
31/07/2008
ALBERT GEORGES AURIER
PAR BERNARD VASSOR
11:40 Publié dans Les amis de Vincent | Tags : Le Décadent, La Plume, Le Moderniste, Le Mercure de France, La Revue Indépendante | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
15/11/2007
ÉMILE BERNARD ET LE PERE TANGUY
PAR BERNARD VASSOR
18:40 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
14/11/2007
ANDRIES BONGER
PAR BERNARD VASSOR
Andries Bonger (1861-1936)
................... A Paris (dans le désorfre ): 1880 – 1892 : 127 Rue du Ranelagh. ; 80 Rue d'Hauteville, 54 Rue Blanche ...........................
Hilversum: 1892 – 1895 : Villa Jeanne, Suzannapark 5
1895-1901: Albertus Perkstraat 7
Amsterdam: 1901-1906: Stadhouderskade 56
Amsterdam: 1906 – 1913: Vossiusstraat 22
18:35 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
13/11/2007
UNE BIOGRAPHIE DU PERE TANGUY PAR ALAIN LE GOAZIOU
18:10 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
23/10/2007
LA MAISON DE LA COMTESSE DE LA BOISSIERE AU PONT DE CLICHY
700èmes ARTICLEs DE CE BLOG
LA MAISON DU PONT DE CLICHY A ASNIERES
17:00 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg