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06/02/2008
MERY LAURENT
PAR BERNARD VASSOR
18:55 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : marcel proust, manet, john lewis brown, thomas evans, mallarme, huysmans, tony marshall | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
EMMANUEL GONZALES DU CENACLE DE LA RUE SAINT-HYACINTHE-SAINT-MICHEL
PAR BERNARD VASSOR
10:38 Publié dans Les Cénacles | Tags : molé-gentilhomme, fernand dugué edouard thierry, eugène labiche, paulin limayrac, hyppolite lucas, edmond texier, auguste lireux | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
EVA GONZALES MODELE ET PEINTRE ELEVE DE CHARLES CHAPLIN ET DE MANET
PAR BERNARD VASSOR
Inhumée au cimetière de Montmartre, dans le caveau de son père, son nom ne figure même pas sur la stèle. Eva Gonzalès (1849-1883) vit le jour à Paris. Elle était la fille de l'écrivain Emmanuel Gonzalès (président de la Société des Gens de lettres).
En 1865, elle prit des cours de dessin chez le peintre de salon Charles Chaplin, avant de devenir l'élève et le modèle d'Edouard Manet en 1869 qui en fit son modèle préféré, ce qui provoqua la jalousie de Berthe Morizot.
Elle exposa au Salon en 1870 pour la première fois et y présenta ses tableaux tous les ans. Elle fit des séjours à "la ferme Saint-Siméon"
Elle reçut des éloges de Zola et de Castagnary. Mariée en 1878 au peintre et graveur Henri-Charles Guérard (1846-1897). Celui-ci, après ma mort de sa femme, épousa Jeanne Gonzalès, la sœur cadette d'Eva, peintre aquarelliste elle aussi. Elle se distingua par d'originales recherches picturales avec "des variations sur les différents tons de blanc"
Endeuillée par la mort d'Edouard Manet en 1883, elle devait succomber à une embolie 5 jours après le décès de son maître, à l'age de 34 ans au moment de la naissance de son premier enfant.
Jusqu'à aujourd'hui, Eva Gonzalès n'a pas connu le succès et une reconnaissance auprès des amateurs et historiens de l'art.
09:36 Publié dans Les peintres | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
04/02/2008
LA CREMERIE DE LA MERE GIRAUD
PAR BERNARD VASSOR
Sur l'air "des Fraises" de Pierre Dupont
Qui veut du veau
D'la mère Giraud ?
Qu'il est beau ! Qu'il est chaud !
Qu'il est chaud ! Qu'il est beau !
Le veau d'la mèr' Giraud
C'est rue des Cordiers, en face de l'hôtel Jean-Jacques Rousseau, que "la mère Giraud"une auvergnate, ne connaissait qu'une seule nouriture : le veau ! Pas la peine de lui demander du porc, du mouton ou même du boeuf, seul le veau figurait au menu de la grosse crémière. Balzac, Gustave Planche et bien d'autres jeunes étudiants qui avaient habité en face, goutèrent aux différentes façons d'accomoder cette viande. La crèmerie était auparavant un endroit où l'on vendait des produits laitiers, mais, sous Louis-Philippe, les laiteries se sont petit à petit transformées, on y consommait de tout sauf du lait. boissons alcoolisées, glaces, café à la crème, omelettes. Les murs étaient couverts de fresques, et le soir l'établissement se transformait en guinguette.Bien sur, les grisettes faisaient partie de "la pratique bien fournie"....
10:45 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Tags : Balzac, Gustave Planche | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
LE CAFE TABOUREY : "LE PROCOPE DE L'ODEON"
PAR BERNARD VASSOR
Il était situé à l'angle de la rue Molière qui longe le théâtre de l'Odéon (aujourd'hui rue Rotrou) et de la rue de Vaugirard (à l'emplacement aujourd'hui des éditions Flammarion). Le café était séparé en deux compartiments, l'un très cher, pour des gens respectables, l'autre appelé "le fumoir »où étudiants et bohèmes s'adonnaient à une joyeuse consommation d'herbe à Nicot. D'abord lieu de rendez-vous des cénacles romantiques, où se retrouvent les frères Hugo, Jules Janin qui habite la maison même, Balzac s'y rend quelques fois, Barbey D'Aurevilly vint y faire admirer ses accoutrements outranciers. de jeunes auteurs venaient là y lire leurs pièces dans le but de les présenter aux directeurs des théâtres avoisinants. Baudelaire avec ses cheveux verts et ses mains manucurées y écrit fiévreusement des poèmes qui seront publiés dans la Revue des Deux Mondes sous le titre de : "Les Lesbiennes" avant de trouver un autre nom pour une publication chez Poulet-Malassis. De ce café, il annonce qu'il vient d'écrire un article "sur un écrivain américain" (Edgard Poe") qui fut publié dans la Revue de Paris. On le voyant quelques fois en compagnie de Nerval et d'Edouard Ourliac.
Il s'y fit suivre là son courrier. Champfleury qui s'était séparé des "Buveurs d'eau" retrouvait néanmoins Murger qui s'était embourgeoisé après le succès de sa pièce aux Variétés. Un journaliste politique nommé Coquille y passait ses soirées avec une tasse de café qu'il commençait à boire à huit heures, et qu'il terminait vers onze heures environ. Il avait l'habitude d'écrire ses articles pour le journal Le Monde, (dont il était le directeur) au dos de faire-part de décès, ou bien de factures de fournisseurs. Flaubert*y situe une scène de "l'Education sentimentale"**
Devenu le lieu de rencontre au quartier Latin du cénacle parnassien, c'est là que Germain Nouveau eut le coup de foudre pour Rimbaud et le suivit aussitôt dans son voyage pour Londres, sans rien emporter, oubliant même de remettre à l’hôtel la clé de sa chambre. Il demanda à Richepin de récupérer ses manuscrits. *
"C'est au café Tabourey fréquenté par des peintres et écrivains que je suis assis avec des camarades lorsque soudain la porte s'ouvre et entre un jeune homme en criant une grossièreté banale, il va s'asseoir à une table, seul. Il a environ dix-neuf ans, un regard d'ange sur un visage joufflu sous des cheveux en broussaille, un corps long et fluet, de grands pieds, des mains rudes et rouges, c'est Arthur Rimbaud.
La gêne et le silence s'installent avec cette entrée plus que fracassante et je suis fasciné, je vais vers ce jeune homme, je me présente. Le lendemain, nous partons pour Londres où nous vécûmes une saison. Qui de nous deux quitta l'autre ? Je ne sais plus très bien mais ce que je sais, c'est que plus jamais je ne devais revoir Arthur." Germain Nouveau
Flaubert l'Education sentimentale :
** Frédéric avait déjà posé, au bord du guichet, un porte-cigares rempli.
« Prends donc ! Adieu, bon courage ! »
Dussardier se jeta sur les deux mains qui s’avançaient. Il les serrait frénétiquement, la voix entrecoupée par des sanglots.
« Comment ?... à moi ! à moi ! »
Les deux amis se dérobèrent à sa reconnaissance, sortirent, et allèrent déjeuner ensemble au café Tabourey, devant le Luxembourg.
Tout en séparant le beefsteak, Hussonnet apprit à son compagnon qu’il travaillait dans des journaux de modes et fabriquait des réclames pour l’Art industriel.
..............
A SUIVRE......
00:00 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Tags : jules valles, balzac, barbey d'aurevilly, baudelaire, poulet-malassis | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
03/02/2008
LE CAFE DE LA CIGARETTE, UNE BRASSERIE DE FEMMES AU QUARTIER LATIN
PAR BERNARD VASSOR
Ce café était en réalité une des premières brasseries de femmes (ou une brasserie à femmes comme l'on disait à l'époque)ayant vu le jour à Paris vers les années 1870. Sitée rue Racine, près de l'établisseùent de bains Racine était fréquentée par Villemessant, Barbey d'Aurevilly, Charles Monselet, André Gill etc...Les "serveuses" avaient une sacoche et un très court tablier blanc. L'avantage des brasseries à femmes, c'est que le patron n'était pas tenu à la même hygiène ni au même contrôle que dans les "maisons". La mode de ces brasseries périclita, et l'on vit apparaître des jeux clandestins. Une descente de police mit bon ordre à cet état de chose, et l'on entendit plus parler de La Cigarette, qui fut remplacée par une librairie, puis par "le Bouillon Chartier" qui existe encore de nos jours.
Léo Trézenick a donné dans un roman intitulé "La Jupe", une description de ce café et du cénacle qui le fréquentait.
17:54 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Tags : Villemessant, Barbey d'Aurevilly, Charles Monselet, André Gill | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
PETITE HISTOIRE DU NUMEROTAGE DES RUES ET DES MAISONS A PARIS
PAR BERNARD VASSOR
Depuis la fin du dix neuvième siècle, de nombreuses thèses contradictoire ont été publiées à propos du numérotage des maisons de Paris. Beaucoup mentionnent que c'est sur le pont Notre-Dame, édifié le 31 mai 1413*, à la place du "pont de fust", au lieu-dit "Les Planches mi-bray". Ce pont de bois s'écroula le 25 octobre 1499 et fut reconstruit de 1500 à 1512.
"Il était bordé de maisons "en très bel ordre et de mêsme hauteur". Chaque maison bâtie de la même façon, contenant cellier ouvroir galerie derrière, cuisine, deux chambres et grenier chacune aussi escriteselon le nombre de son rang en lettres d'or .
Ce semblant de numérotation fut provisoire, et ce sont les enseignes qui ont prévalues à la désignation des maisons du pont Notre-Dame, même si les numéros permettant une double identification, sont restés jusqu'à la démolition de cet ouvrage en 1786.
Il fallut attendre 1724 pour que la question soit posée et que certaines maisons des faubourgs de Paris portent sur leurs façades gravé en chiffres arabes de couleur rouge. (Dans un but de recensement fiscal) Des textes règlementaires de 1724, 1726 et 1728 sous la prévôté de Turgot furent plus ou moins appliqués. Un système présentant tant de difficultés, qu'il était presque impossible de s'y retrouver.
Un projet du très sulfureux écrivain Choderlos de Laclos préconisa un système qui est aujourd'hui encore employé. C'est par un décret du 4 février 1805 que fut adopté le projet de numérotation qui est encore en usage aujourd'hui. (A part quelques modifications au cours du XIXème siècle)
*Et ce dit jour, le mercredi vigille de l'Ascension derrain jour de may ou dit 1413, fut nommé le pont de la Planche de Mibray ;" le pont Nostre-Dame" Journal d'un bourgeois de Paris 1406-1449.
A SUIVRE.................
17:10 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
02/02/2008
PAUL GALLIMARD* : "L'ENCRIER", UN DROLE DE NOM POUR UN BIBLIOPHILE !!!
PAR BERNARD VASSOR
Ce bibliophile collectionneur ayant hérité d'une immense fortune a vu le jour le 20 juillet 1830. Il fit des études au lycée Condorcet et suivit une formation musicale très poussée. Dès l'age de treize ans, il commença de collectionner des livres. Il habitait alors 79 rue Saint-Lazare (où est né Gaston Gallimard). Il entra à l'Ecole nationale des Beaux-Arts, puis dans l'atelier du peintre Barillot . Convaincu qu'il avait un rôle à jouer dans le domaine de la protection des Arts, il chercha à se faire une éducation la plus encyclopédique possible. Il parcourut l'Europe dans tous les sens, voyagea en Afrique du nord et en Amérique, visitant tous les musées et les bibliothèques. A son retour, il fut un des premiers membres fondateurs du musée des Arts décoratifs et de la Société des Amis du livre.
C'est ainsi qu'il commandita des artistes dans le but de faciliter leur évolution artistique. Le peintre Besnard exécuta spécialement pour lui, une illustration de "l'Affaire Clemenceau"Il commanda à Rodin des compositions pour son exemplaire des Fleurs du Mal. Il demanda à Renoir de décorer son salon et permit à Eugène Carrière de mener à bonne fin son Théâtre de Belleville. Voulant imiter le fermier-général marquis de La Popelinière, il se fit imprimer pour lui, trois exemplaires de Germinie Lacerteux illustré par Raffaelli avec une préface de Gustave Geffroy : "qui va dépenser 3000 francs pour se donner à lui seul une édition de luxe"**.
Sa collection de tableaux très éclectique, comprenait des Goya, Corot, Manet, Courbet, Puvis de Chavanne, Bonvin, Troyon, Degas, Wistler, Renoir, Toulouse-Lautrec, Eugène Carrière, les frères Stévens etc...
Ami de Renoir dont il achètera de nombreuses toiles faisant de lui, avec son ami Maurice Gangnat l'un des plus importants possesseurs des oeuvres de cet artiste. Il se rendit souvent dans l'appartement du peintre 33 rue de La Rochefoucault, et dans son atelier au 64 de la même rue.
Il demeurait 79 rue Saint-Lazare jusqu'à la naissance de son fils Gaston. Nous apprenons dans le Journal des Goncourt, que cet homme : "qui ne vivait que pour les livres, puis pour les tableaux et qui maintenant passe toutes ses soirées aux Variétés, la boutonnière fleurie, au milieu des hétaïres de son immeuble, enfin devenu tout à fait un fêtard, et déclarant que lesartistes qui faisaient autrefois uniqement sa sociétés, sont des êtres mélancolieux, tristes embêtants et n'apportant dans leurs relations que du noir".
Il fut un temps propriétaire du théâtre des Variétés. Il épousa Lucie Duché dont il eut un fils prénommé Gaston qui fondera plus tard la dynastie bien connue, mais....c'est une autre histoire.
Il se sépara de sa femme, et quitta le 79 rue Saint-Lazare pour uin h^tel particulier rue de Clichy
*Gallimard en vieux françois signifie encrier ou écritoire.
**Goncourt Journal
Dictionnaire national des contemporains, Paris s.d T II
Barbara Ehrlich White Renoir, Flammarion 1985
Pierre Assouline Gaston Gallimard, éditions Balland 1984
06:40 Publié dans HISTORICO-LITTERAIRE | Tags : RENOIR, LUCIE DUCHE, Gallimard | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
01/02/2008
HENRI PILLE LE MONTMARTROIS EXCENTRIQUE MOYEN-AGEUX
PAR BERNARD VASSOR
10:00 Publié dans LES PEINTRES INCLASSABLES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg