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31/01/2008

LE CABARET DU COCHON FIDELE, OU BIEN DU COCHON AMOUREUX

Par Bernard Vassor

Mise à jour le 31 janvier 2008

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Le fameux cabaret du Cochon amoureux était tenu par le Père Armand, au numéro 20 de la rue Cujas (qui à l'époque était la rue Cordier). Une enseigne peinte par un certain Beyle, d'autre disent par Courbet était pendue à l'entrée et représentait Rodolphe et Musette ( ou Mimi ?) des Scènes de la vie de Bohème. Bien des légendes ont circulé sur cet établissement. Des étudiants du quartier racontent que le nom du cabaret serait du à l'histoire suivante : Au début de l'installation de l'estaminet, une fort jolie fille, yeux bleus, petit nez retroussé, cheveux blonds, était serveuse de comptoir. Chaque jour, un cochon*fort intelligent venait regarder par la fenêtre la jolie serveuse. Parfois, on le laissait entrer. Amors le pourceau s'arrêtait devant la donzelle, ronflait de contentement, et repartait satisfait. La charmante jeune femme quitta un jour le cabaret.cebbeb6e08b3f2f0980d76407f66724d.jpg Le cochon vint tous les jours, mais ne voyant pas l'objet de son amour, il mourrut de faim au bout d'un mois. L'histoire ne dit pas si notre héros a figuré au menu de ce cabaret qui était fréquenté dit-on par Gustave Courbet, Henri Murger, Timothée Trim (Leo Lespes) et peut-être Manet. Le petit in-16 représenté ci-contre édité par la galerie Etienne Sausset, passage de l'Odéon, qui décrit le cabaret (longtemps après sa fermeture) prétend que les murs étaient couverts de portraits de Nerval, Nadar, Hugo, Hégésippe Moreau et bien d'autres.
Après avoir fermé ses portes, le Cochon fidèle les rouvrit sous le nom de "Brasserie Murger"
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*Ou bien un sanglier, car non loin de là, place Saint Sulplice, un marcassin était la mascotte d'un établissement de bain ?

09:55 Publié dans AUBERGES ET CABARETS. | Tags : gustave courbet, tmothee trimm, leo lespes, le cochon fidele, beyle, rodolphe et musette, brasserie murger | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

26/01/2008

LES FRERES MAUDITS

PAR BERNARD VASSOR

Si nous avons pu lire "Les Poètes Maudits" de Paul Verlaine, je n'ai pour ma part pas vu évoquer dans des études sur la littérature, les patronymes des frères des plus illustres écrivains au dix neuvième siècle .

Qui connait le nom de Henri, d'Alphonse, de Frédéric, d'Adrien ? Plus facile : pouvez-vous me donner le prénom du frère de Victor Hugo ? Celui de Manet ?

A SUIVRE.................

07:45 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

25/01/2008

UN MARCHAND DE COULEURS CHANSONNIER, URBAIN ROCOUX DIT PAUL BURANI.........LE SIRE DE FISH-TON-KAN

 

Par Bernard Vassor

On peut lire la chose suivante à propos de Paul Burani sur le site pompe aspirante et fourre-tout Wikipedia le 25 janvier 2008 :

Le Sire de FISH-TON-KAN 1870...Cette chanson a été écrite pendant et à propos de la Commune de Paris (sic...).

Comme quoi, il faut toujours se fier aux informations historiques sur internet.... Cette chanson était un pastiche du Sire de Framboisy*, destinée à ridiculiser "Badinguet" pendant la guerre de 70. Pendant la Commune de Paris, il fut nommé président du Comité de la "Fédération Artisitique" chargé de l'organisation des représentations théâtrale (dont le siège était à l'Alcazar d'hiver, 10 rue du faubourg Pöissonnière).

Paul Burani, de son véritable nom Urbain Rocoux ( Burani est l'anagramme d'Urbain), a été poète* auteur, éditeur de musique, secrétaire de Timothée Trimm (Leo Lespès) rédacteur en chef de "La Rive Gauche", journal des cafés-concerts. Chansonnier, auteur dramatique, il a écrit de nombreuses pièces et vaudevilles des opérettes et des revues en collaboration** (la pièce la plus célèbre est : "François les Bas-Bleus"). Au journal l'Estafette, il rédigeait le courrier des théâtres sous le pseudonyme de Strapontin et ses chroniques étaient signées Cacambo. Il obtint des triomphes à Marseille, au Casino à Lyon, à l'Eldorado après la Commune de Paris. C'est en 1875, qu'il ouvrit une boutique de marchand de couleurs à Marseille !!!

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En 1873, il créa "La Chanson IllUstrée"
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Pendant la Commune, il est bien l'auteur d'un Chant de l'Internationale, qu'il ne faut pas confondre avec la chanson d'Eugène Pottier qui ne sera mise en musique, elle que des années plus tard.

Chant de l'Internationale

Fils du travail obscur, farouche,
Debout à la face du ciel !
Viens que ton coeur et que ta bouche
Proclament ton droit immortel.
Plus de parias, plus d'ilotes,
Regarde l'avenir prochain
Plus de tyrans, plus de despotes,
Devant le peuple souverain.

REFRAIN
Le drapeau de l'Internationale
Sur l'univers est déployé
C'est la révolution sociale,
c'est la révolution sociale,
Par le travail et la fraternité.
C'est la révolution sociale,
c'est la révolution sociale,
Par le travail et la fraternité.


Que veut dire ce mot : Patrie
Que veut dire ce mot : soldat,
La guerre n'est qu'une infamie,
La gloire un grand assassinat.
Avec l'enclume et la charrue
II faut combattre désormais :
Que l'univers entier se rue
Sous la bannière du progrès.

Le travail, c'est la loi commune,
Le devoir : aimer son prochain.
Que la misère ou la fortune
N'arment plus le bras d'un Caïn !
Le hasard fait le prolétaire,
La richesse est un bien d'en-haut
Il faut citoyen sur la terre,
L'égalité pour seul niveau.

Religion, divine flamme,
Des mondes sublime flambeau,
Partout c'est l'ignorance infâme
Qui s'abrite sous ton drapeau ;
Tes ministres qu'on doit maudire,
Peuvent dérober la clarté,
Les peuples apprendront à lire
Au livre de la liberté.

Rois vous élevez des frontières
Séparant peuples et pays,
Et de tous les peuples, des frères,
Vous avez fait des ennemis ;
Ce n'est plus la bête de somme
Des tyrans subissant des lois
Le peuple avec les Droits de l’Homme,
Va briser le sceptre des rois.

Laboureur, paysan, la terre
C'est ton outillage, ton pain ;
L'ouvrier des villes ton frère
Ne demande pas d'autre bien.
Le travail ne veut plus d'entrave
Plus de veau d'or, plus d'exploiteur,
Le Capital n'est qu'un esclave
Le vrai roi, c'est le travailleur.

 

Nous pouvons citer entre autres chants populaires ;

"Les Baisers", "Les Pompiers de Nanterre", "à Chaillot" "ma bonne femme" "Ousqu'est ma Sophie ?". Il a publié un volume de vers sous pseudonyme : Oronte. Ses activités lui valurent quelques villégiatures à Sainte-Pélagie.

*Chansons de 1855, d'Ernest Bourget "à qui l'on doit la création de la SACEM".

**(William Busnach avec Paul Burani) "Les Boniments de l'année", Paris, Athénée-Comique, 28 décembre 1877 et, "J'ai passé par là" au Théâtre des Arts en 1880.

LE SIRE DE FISH TON KAN, paroles de Burani : PAUL BURANI LE SIRE DE FISH-TON-KAN.pdf

A SUIVRE

19:30 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

24/01/2008

UNE EXPOSITION A LA MAIRIE DU NEUVIEME

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Du 17 janvier au 2 février 2008

Salon Aguado

Mairie du 9ème

6 rue Drouot

75009 Paris

De 11 heures à 17 heures

Le jeudi de 11 heures à 19 heures 30, le samedi de 10 heures à 12 heures 30

Fermeture le dimanche  

17:25 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

23/01/2008

Paterne Berrichon : "L'HOMME A LA BARBE NOIRE DE MISSIONNAIRE"

Pierre dufour et son jumeau Alexandre ont vu le jour à Issoudun en 1855. Les enfants furent placés au Collège de Chezal-Benoit, puis au lycée de Chateauroux. Leur mère mourut en 1868 et le père en 1872. Alexandre s'embarqua pour l'Amérique du sud. Pierre vint à Paris pour suivre les cours de l'Ecole des Beaux Arts. A l'appel de la classe 1875, il est appelé à partir pour l'armée. Pendant son service, il est condamné à 2 ans de prison pour refus d'obéissance. Gracié au bout de seize mois, il est envoyé à Tours pour finir son temps. Revenu à Paris, il fréquenta "le Soleil d'Or"place Saint-Michel. C'est là qu'il changea son nom de Dufour en Paterne Berrichon, Paterne pour rappeler l'église Sainte-Paterne d'Issoudun, et Berrichon, parce qu'il était du Berri tout simplement. Menant une vie de bohème, il voulut être écrivain, puis artiste peintre, il tenta en vain de vendre ses tableaux. Son frère et ses soeurs l'aidèrent un peu. Sans domicile fixe, il fréquentait les cénacles, collabore à la revue Lutèce, au Décadent, au Mercure de France, au Chat Noir et à la Revue Blanche. Il participa à toutes les manifestations du Quartier latin, frondeur, antimilitariste, membre d'une "ligue des anti-propriétaires"provoquant des bagarres, il fut arrêté à deux reprises pour résistance à agent de la force publique. Ses excès, la misère financière qui le conduisait à ne pas manger tous les jours l'on mené à faire de fréquents séjours dans les hôpitaux. Poursuivi plusieurs fois en correctionnelle et en Conseil de Guerre, lui font alterner séjour hospitalier et incarcérations. On peut aussi entre temps le rencontrer dans les cabarets et les bouges de Montmartre où il eut la révélation de quelques poèmes d'Arthur Rimbaud. A cette époque, il eut une maîtresse qui l'entretenait, ils habitaient 50 rue Lhomond. On assure que François Copée lui fit un don de deux louis d'or, que la comtesse de Martel (Gyp) venait lui rendre visite dans "une horrible rue de la rive gauche, dans une maison à l'entrée de laquelle coulait un ruisseau infect." Anarchiste, il avait été compromis dans l'affaire du pillage des boulangeries avec Louise Michel. C'est dans ce contexte qu'il fit la connaissance d'Isabelle Rimbaud quelques années après la mort de celui-ci. Il était toujours en ménage avec la femme qui l'avait entretnu. Le choix ne lui fut pas difficile, la situation financière d'Isabelle et la perspective de gérer les droits d'auteur emportèrent sa décision. A ce régime, sa barbe devint grise, puis blanche, on trouvait qu'il ressemblait à Rodin. Ainsi donc, notre Berrichon commença sa conquête d'Isabelle dans le but d'enlever à Frédric Rimbaud et à ses filles les droits de succession littéraire, amnenant la soeur du popète à attacher de l'importance à l'oeuvre qu'elle avait peu de temps auparavant dénigrée. Après leur mariage, l'exploitation non seulement des oeuvres d'Arthur*  "il fallait cacher certains épisodes de sa vie", le charcutage  des textes, "parce que le public ne comprendrait pas" mais aussi des papier de son père le capitaine, prit de l'ampleur, ainsi que l'achat de terres jusqu'à la mort d'Isabelle en 1907. Son immense chagrin fut de courte durée; il avait écrit à un ami "qu'avec sa femme était partie son âme et qu'il lui tardait de la rejoindre dans le ciel" (il s'était entre temps converti, passant de Ravachol à Saint Arthur). sur ce, il convola en justes noces peu de temps après.....

.............................

 

11:50 Publié dans Histoire littéraire | Tags : frédéric rimbaud, rachide, gyp, isabelle | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

INAUGURATION DE PLACES DANS LE TROISIEME ARRONDISSEMENT

HUMEUR
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Sur cette plaque, deux erreurs !!! Je croyais qu'il y avait une professeur d'histoire à la mairie de cet arrondissement ? 
 

 

INAUGURATION DE PLACES DANS LE TROISIÈME ARRONDISSEMENT

Il y a un an et demie environ, Christine Frey ,une adjointe au maire du troisième arrondissement, m’avait demandé, en prévision de l’inauguration de places dédiées à Nathalie Le Mel et Elisabeth Dmitrieff, d’organiser une conférence autour de ces femmes qui ont marqué l’histoire du troisième arrondissement.

J’avais réunis les meilleurs spécialistes de l’histoire des femmes et de la Commune de Paris :

Dominique Desanti, qu’il n’est pas nécessaire de présenter

Yvonne Singer-Lecoq première biographe de la jeune révolutionnaire russe

Claudine Rey-Lenoir, journaliste,  pour : le rôle des femmes pendant la Commune,

Sylvie Braibant, journaliste, biographe d'Elisabeth Dmitrieff. 

Alain Dalotel, pour les barricades de femmes pendant la Commune.

Cette manifestation s’est déroulée après bien des embûches le mercredi 18 octobre 2006, salle Odette Pilpoul à 18 h 30 2006....

08:04 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (4) | | | | Digg! Digg

19/01/2008

Quelques danseuses et ballerines illustres de l'Opéra à Paris à l'époque où le tutu découvrait à peine la cheville.

Par Bernard Vassor
 
 
La première fois qu'une danseuse se produisit sur la scène de l'Opéra à Paris, le 16 mai 1681 dans "Le Triomphe de l'Amour". C'était mademoiselle La Fontaine. Avant elle, quelques dames avaient figuré dans des ballets, comme la princesse de Conti, mademoiselle de Nantes, mais leur rôle s'était borné à réciter des vers. Mademoiselle La Fontaine, reçut le titre de "reine de la danse", escortée de trois choryphées, Mlle Lepeintre, Mlle Fernon, et Mlle Roland. Cette dernière, devint premier sujet à son tour, et épousa le marquis de Saint-Geniès. une autre Mlle Roland occupa des rôles de premier plan quelques temps plus tard comme l'indiquent les vers suivants :

De Camargo, de Sallé de Roland,

Maint connaisseur exalte le talent,

Sallé dit l'un, l'emporte par la grâce,

Roland dit l'autre, excelle en enjoument

Et chacun voit avec étonnement

Les pas hardis, la noble la vive audace

De Camargo

Entre les trois la victoire balance,

Mais si j'étais le berger fabuleux

Je ne sais quoi de grand de merveilleux,

Me forcerait à couronner la danse

De Camargo

Au début du XVIIIème siècle Mlle Desmatins obtint un grand succès comme ballerine. Ancienne laveuse de vaisselle à la célèbre auberge du Plat d'Etain. Sa très grande beauté était compensée par son inintelligence. Son titre de reine lui permit de mener grande vie, sa sensualité et son appétit, lui procura rapidement un embonpoints prématuré. Elle termina sa carrière comme chanteuse et mourut en 1705.

la première à avoir exécuté un ballet pantomime fut Mlle Prévost. La représentation ( Horace de Corneille) mise en musique par Mouret) produisit un effet immense sur le public. Même les acteurs sur la scène pleuraient. A la même époque, Mlle Dupré trouva la célébrité grâce à son intimité avec le régent qui lui fit serment de fidélité. (promesse non tenue semble-t-il...) Mlle Quinault-Dufesne accrocha à son tableau de Chasse : Samuel Bernard, le marquis de Nesle, le régent, et finit par épouser le duc de Nevers. Mlle Guyot, reine éphémère, se retira dans un couvent.

Nous arrivons maintenant à Mlle Marie-Anne Cupis de Camargo(qui a fait déja l'objet d'un article à rechercher sur ce site) née en 1710, issue d'une famille noble espagnole elle fit ses débuts à l'Opéra le 5 mai 1726, dans "les Caractères de la danse".  Sa première grande rivale fut Mlle Prévost qui la cantonna dans des rôles de figurante. Mais au cours d'une représentation, un danseur manqua son entrée, alors Camargo s'élança sur la scène et improvisa un pas qui porta à son comble l'enthousiasme du public...la Prévost fut définitivement effacée. Camargo fut aussi la première à battre des "entre-chats à quatre". C'est elle qui apporta sur scène l'usage du caleçon dont une ordonnance de police réglementât l'usage. Cet accessoire vestimentaire fut remplacé plus tard par le maillot. Maîtresse du comte de Clermont, propriétaire de six abbayes par droit de tonsure, elle connut la plus grande rivale de sa carrière, Mlle Sallé.

Celle-ci, auteur chorégraphique, et artiste de talent eut les honneurs de vers de Voltaire qui établit une hiérarchie :

Ah, Camargo que vous êtes brillante !

Mais que Sallé grand dieux est ravissante !

Que vos pas sont légers, et que les siens sont doux !

Elle est inimitable et vous êtes nouvelle !

Les nimphes sautent comme vous,

Et les Grâces dansent comme elle

Et toujours du même : Voltaire épitre à mademoiselle Sallé. 02 pdf.pdfVoltaire épitre à mademoiselle Sallé.pdf

 

"La Sallé" établit la réforme dans les costumes des danseuses et les affranchit de l'usage du panier. Accusée par ses contemporains de tribadisme, la danseuse reçut des sommes condirérables dans tous les théâtresd'Europe où elle se produisit. 

Mlle Mariette qui avait résisté tant qu'elle put aux avances d'un seigneur, vit sa maison incendiée par son soupirant afin d'avoir l'occasion de l'emporter dans un hôtel luxueux qu'il voulait lui offrir.

Mlle Grognet, (ou Crognet ?) danseuse de talent et amie supposée de Mlle Sallé, fut demandée en mariage par le marquis d'Argens.

Mlle Saint-Germain, adulée pour sa beauté et sa grâce, trouva un jour son boudoir tapissé de billetsde banque pour la somme colossale d'un million !

Mademoiselle Lyonnais artistes complète et doté d'un talent de mime, fut la première femme à se lancer dans la Gargouillade (pas de danse assez compliqué). Elle eut une vie agitée, et avec son amant, elle s'ennivrait "deux fois par jour chez Ramponneau".

C'est Mlle Lany qui battit pour la première fois "les entrechats à six" et Mlle Heinel qui apporta de Stutgart la pirouette à Paris. Elmle épousa Gaëtan Vestris. 

Mlle Dufresne devint marquise de Fleury, mais mourut dans le plus grand abandon et la plus complète indigence. 

Mlle Le Duc qui avait succédé à Camargo dans le coeur (ou le lit) du comte de Clermont fut l'objet de nombreux scandales. Déguisée en soldat pour suivre son mari à l'armée, elle fut arr^tée sur ordre du roi. Après de nombreuses péripéties, le comte sur son lit de mort, demanda de faire venir son confesseur. C'est la danseuse qui se présenta habillé en abbé....Mesdemoiselles Grandpré, Liancourt, Mlle Mazarelli, Mlle Lolotte et mademoiselle Chouchou accrochèrent un blason à leur tableau de chasse. Mademoiselle Allard, maîtresse du duc de Mazarin avait obetenu le privilège de composer et de régler ses entrées. Mlle Grandi excella dans la galenterie. Elle fit parvenir au roi du Dannemark en visite à Paris une carte, où elle s'était faite représenter dans une tenue et une position suggestive.

Mlle Audinot se ruina pour les beaux yeux du duc de Lauzun. Mlle Cléophile se promenait à Longchamp dans un atelage à six chevaux. Ses écuries étaient luxueuses et menait un train de vie somptueux qu'elle devait essentiellement à l'ambassadeur d'Espagne. Tout chez elle était somptueux, l'or brillait partout, jusque dans sa bouche où elle avait la voute palatale formée d'un dome de ce métal précieux.

Mlle Gondolié et Mlle Michelot furent toutes deux maitresses du comte d'Artois.

Mlle Dorival, très aimée du public avait eu l'audace de désobéir à Gaëtan Vestris le toutn puissant maître de ballet. Pour sa punition elle fut envoyée au For-l'Evèque. Le soir de la représentation qui suivit cet exil, Vestris fut tellement sfflé par le public qui lui intima l'ordre de faire revenir la danseuse rétive. Le maître fut obligé de s'exécuter. 

Mlle Dervieux, mariée au très laid très riche et grotesque Peixotte  (sur lequel courent de nombreuses anecdotes graveleuses) se fit bâtir un hôtel luxueux rue Chantereine (rue de la Victoire) non loin de celui de Julie Carreau.

Mlle Théodore dotée d'une grande instruction et d'une intellgence rare, fut victime de son talent. et conduite à "la Force" pour quelques épigrammes spirituels et éloignée de Paris.

Marie-Madeleine Guimard vit le jour à Paris le 2 octobre 1743. Aucune danseuse jusque là, n'avait eu une carrière aussi brillante. Elle avait fait ses débuts comme doublure de Mlle Alani qui avait alors la faveur du public. Mais bientôt, la remplaçante remplaça la reine dans le coeur versatile des specteteurs, qui lui voua un véritable culte. Au cours d'une représentation, un élément du décor lui tomba sur un de ses bras qui fut fracturé. Le lendemain, on fit dire une messe à Notre-Dame pour obtenir de Dieu une guérison accélérée. Sa maigreur extrème l'avait fait surnommer  "le squelette des Grâces". Elle eut les faveurs des plus grands de ce monde, le prince de Soubise, monseigneur de Choiseul l'archevêque de Cambrai, l'évêque de Verdun monseigneur Desnos et le fermier général Delaborde, se disputaient ses faveurs. Elle se fit construire à la Chaussée d'Antin un hôtel somptueux, elle possédait uine villa d'été à Pantin, où elle avait fait installer un théâtre. Le roi

Louis XVI et Marie-Antoinette voulurent la voire danser "une fricassée à Choisy" avec les danseurs d'Auberval et  Despraux; ce qui lui valut une pension de 6000 livres. L'or coulait à flot entre ses mains. Pendant trente ans elle eut toujours vingt ans ! Elle mourut en 1816 agée de 73 ans.

A la fin de sa vie criblée de dettes, elle obtint le droi

t de mettre son hôtel "en loterie". C'est la comtesse de Lau, qui n'avait pris qu'un seul billet de 120 livres qui gagna la maison.  

Mlle Duperret, qui fit des début prometteurs, mais elle entra en religion par dépit amoureux non partagé par Dauberval.

Mlle Beaupré fut remarquée en raison de son carrosse en porcelaine, tiré par quatre chevaux "isabelle" qui lui avaient été offerts par le prince de Montbarrey. Mlle Rernard qui partageait les faveurs dudit prince, s'était associée avec lui pour faire le commerce des faveurs du roi. Cette escroquerie fut révélée par un officier général qui avait versé

 50  000francs pour obtenir une décoration. Ne voyant rien venir il déposa plainte. 

Mlle P.Gardel qui débuta sous le nom de Mlle Miller, fut la véritable remplaçante de la Guimard. Mime remarquable, elle eut une longue carrère, mais la postérité ne l'a pas reconnue.

Mlle Clotilde Mafleuroy  était la personnification de la grâce, de la séduction et de la beauté. Le prince Pinatelli lui "monta" sa maison et lui assura une rente mensuelle de 100 000 francs, l'amiral Mazaredo pour une seule rencontre lui fit don de 400 000 francs et un banquier lui offrait 400 francs pour assister en spectateur à ses repas. Elle se maria à Boëldieu en 1802. Elle mourut à Paris en 1819.

Mlle Bigottini qui avait conquis une place importante dans le domaine de la danse, voulant marcher sur les trace de Mlle Mafleuroy, lui souffla le prince Pinatelli. Elle devint très vite millionaire. Pour sa dernière représentation au théâtre, en 1823, c'est aux côtés de Mlle Mars qu'elle joua un rôle de page dans "La Jeunesse de Henri IV" 

Mlle Gosselin monta très haut dans la faveur du public, malgré l'obstruction du maître de ballet Gardel qui voyait d'un mauvais oeil, l'arrivée d'une concurente pour sa femme Mlle Miller. Tombée injustement dans l'oubli aujourd'hui,  elle fut la première à "faire des pointes". exploit sans précedent, compliqué par les cothurnes de danse. Il faudra attendre le chausson de danse et le travil acharné de Marie Taglioni pour perfectionner cette tecnique. Devenue Mme Martin, elle décda très jeune  d'une suite de couches.  

Mlle Mercandotti fut plkus connue pôur sa beauté que par son talent. Mlle Paul débuta dans "la Cravane", en 1827, c'est dans "La Somnambule"qu'elle atteint l'apogée de sa carrière.

Mlle Duvernay eut son heure de célébrité en raison de son caractère versatile. Après avoir eu recours au poison pour se suicider, elle annonça son entrée dans les ordres. De nombreuses anecdotes concernant des soupirants montrent le caractère impitoyable de la danseuse.

Mlle Noblet eut une grande carrière pendant une vingtaine d'année.

Marie Taglioni, débuta à l'Opéra de Paris en 1827. à qui l'on attribue à tort l'invention du tutu, des chaussons de danse et de la technique des pointes, qu'elle porta cepandant à la perfection. Elle fut néanmoins, en raison de son travail acharné sous la férule de son père, la reine incontestée du ballet romantique

 

A SUIVRE..........................

 
Sophie Parcen, une danseuse actuelle de l'Opéra de Paris

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18/01/2008

Un entretien autour de Georges Izambard

Dans le cadre de l'exposition "FAMILLES D'ARTISTES" réalisée par Gérald Kraft  et Nadia Prete à la mairie du neuvième arrondissement, du 17 janvier au 2 février 2008, nous avons le plaisir de vous inviter à :

"Un entretien autour de Georges Izambard"

Professeur de rhéthorique et initiateur littéraire d'Arthur Rimbaud.

Le mercredi 23 janvier 2008 à 19 heures

Mairie du neuvième arrondissement

Salle du conseil

6 rue Drouot Paris 9è.

Métro Richelieu-Drouot

La causerie sera animée par Jean-François Laurent, professeur et directeur de la revue "Rimbaud vivant"

Claude Paulic, vice-président des "Amis de Rimbaud" et de Viviane Morel-Izambard, petite fille de Georges Izambard. 

En présence de Jean-Jacques Lefrère, biographe et éditeur de la volumineuse "Correspondance Rimbaud" et de la revue "Histoire Littéraire"

04:35 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

17/01/2008

QUELQUES DATES POUR LE MOIS DE JANVIER

Voici, avec un petit peu de retard, quelques dates communiquées par notre amie Arlette Choury, secrétaire de la société des Amis de George Sand :
PRINCESSE MATHILDE, DCD le 02/01/1904
MARIE DORVAL, née le 06/01/1798
PAUL VERLAINE, DCD le 08/01/1896
LOUISE MICHEL, DCD le 09/01/1905
MARECHAL MICHEL NEY, née le 10/01/1769
GEORGES HAUSSMANN, DCD le 11/01/1891
DOMINIQUE INGRES, DCD le 14/01/1867
GERARD DE NERVAL, DCD le 26/01/1855
FREDERICK LEMAITRE, DCD le 26/01/1876
MOZART, né le 27/01/1756
COLETTE, née le 28/01/1873
LOUISE WEBER (La Goulue), DCD le 30/01/1929

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11/01/2008

Quelques cabarets, traiteurs, pâtissiers et maisons parisiennes suspectes du XVème au XVIIIème siècle.

PAR BERNARD VASSOR

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LES ETUVES DE LA RUE TIREBOUDIN
(rue Marie-Stuart)

Commençons par le célèbre cabaret de la Pomme de Pin, cher à François Villon, qui était dans l’île de la Cité près du pont Notre-Dame. François Rabelais a lui aussi fréquenté cet endroit fameux. Le Mouton Blanc et la Croix de Lorraine en étaient proches. Les poètes de la bohème littéraire se retrouvaient à la Croix de Fer rue Saint-Denis, Guillaume Colletet nous a laissé un sonnet écrit au cours d’un joyeux festin dans ce modeste cabaret. Chapelle a lui célébré la Croix Blanche dans un poème de « fin de banquet ». L’Ecu d’argent dans le quartier de l’Université était réputé pour sa soupe au citron et jaune d’œuf.

D’autres enseignes se disputaient la clientèle artistique du temps : La Croix du Trahoir, rue de l’Arbre Sec, Au Panier Fleury, rue Tirechappe, Au Petit-Panier, rue Troussevache (rue de la Reynie), Aux Bons Enfantsrue Saint Honoré près du Palais Royal tenu par un certain Bergerat. Le Chesne-Verd était proche du préau du Temple. Un bouge infâme se tenait rue des Fossés-Saint-Germain l'Auxerrois avait pour enseigne Au Cormier, qui a été célébré par le cénacle de SaintAmant. Le renommé marchand de vin Boucingot tenait d’une main de fer les Trois Cuillers.Selon Tallemant des Réaux dans ses Historiettes, une pâtissière, "la Coiffier" quiavait beaucoup de succès, était l'hotesse de la Fosse-aux-Lions.L'abbé Michel de Marolles (1600-1681), cite les meilleurs cuisiniers de son temps : le Clerc, Gribou, la Basoche, Guille et la Varenne. Rue de la Harpe, Mignot, un pâtissier-traiteur tenait boutique. Boileau l'avait surnommé "l'empoisonneur" . La "Guerbois" dont nous avons déjà parlé, exerçait ses diverses activités dans son cabaret de la Butte Saint-Roch. Il était fréquenté par la classe la plus élévée, gros financiers et grande noblesse, et ceux que l'on appelait "les poètes crottés" "les Goinfres" "les rouges trognes"autre nom d'un cabaret ainsi que "la Crevaille, et la Chambre des débauchés", Théophile Viau, Chapelle, Saint Amant, Berthelot, des Motin, du Motet, des Sigogne, Patrix, du Rosset, sans oublier Guillaume Colletet et Luillier, le plus riche de la bande, tous libertins et libres penseurs, auteurs du "Parnasse (ou la quintessence) satyrique et de l'Espadon Satyrique", recueil selon le père Garasse, censeur de l'époque "de fornication, de luxure et de sodomie". Les parties fines que l'hôtesse de la rue Saint Roch organisait rencontraient le plus grand succès. Le chef incontesté de cette assemblée était Thèophile de Viaux, le plus gros buveur Marc-Antoine de Gérard, sieur de Saint-Amant.

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Paris au XVème siècle

Près du Théâtre -Français, la maison Forel recevait comédiens artistes et bourgeois en goguette. La taverne Rousseau rue d'Avignon acquit une grande renommée dès la fin du dix septième siècle. Rue Béthisy le sieur Gardy avait l'enseigne "A la Petite-Bastille". La "Société des impies", se réunissait au Cormier, ou à la Pomme de Pin, qui était située rue de la Juiverie, près de l'église de la Madeleine. A la Fosse aux Lions, chez la Coiffier,  "on vend la folie par bouteille". Les rires fusent à tout bout de champ, entraînés par Saint-Amant et la compagnie des "Goinfres", le duc d'Harcourt surnommé Cadet-la-Perle, de Fargis, du Tilly, l'abbé de Marolles, Salard-le-paillard 

A SUIVRE ................

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