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15/02/2013

Une conférence donnée par notre amie DOMINIQUE DELORD aux archives de Paris.

Par Bernard Vassor

café-concert,dominique Delord,archives de Paris

Sur les traces des salles, des entrepreneurs de spectacle et des artistes de café-concert.

De 1850 à la guerre de 14, les cafés-concerts se sont multipliés à Paris et dans toutes les villes et banlieues, brassant arts du spectacle et publics et suscitant une intense activité commerciale. Phénomène urbain et social autant qu'artistique, le café-concert s'est imposé dans des salles vastes et luxueuses ou des beuglants miteux, où les artistes se sont professionnalisés, mêlant chansons, saynètes et visuels, rire et obscénité, drame ou politique. La conférence s'appuiera sur les recherches qui ont été effectuées sur les fonds des Archives de Paris:  cadastre et activité commerciale des cafés-concerts, état-civil et parcours  de leurs directeurs et leurs artistes,  vie artistique  reflétée dans les collections des fonds privés.  

Le mercredi 20 février à 17 h.

Conférence gratuite

...........

Archives de Paris 

18 boulevard Sérurier  

75019 Paris 

Tél : 01.53.72.41.23 

Métro : Porte des Lilas (ligne 11 et 3bis)  

Bus : n° 48, 61, 96, 105, 115, 129, 170, 249, T3b  

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12/02/2013

Les Bohèmes, 1840-1870, Anthologie réalisée et annotée par Jean-Didier Wagneur et Françoise Cestor.

Par Bernard Vassor

Wagneur,privat d'Anglemont,Baudelaire,Alfred Delvau,henri Murger,Firmin Maillard,

Dans la photographie du tableau peint à la brasserie Andler, seuls, deux des trois personages ont été identifiés avec certitude :

Alexandre Schanne à gauche et "Ernest" Cabaner au centre; à droite il semble que ce ne soit pas Henri Murger.

Cet ouvrage est pour moi bien plus qu'une anthologie. C'est une véritable mine d'informations sur la vie artistique et sur les cénacles de la période des années indiquées dans le titre (et même en deçà et au delà).

Le sommaire nous en dit plus qu'un long discours :

AVANT-PROPOS

Note sur les textes

OUVERTURE
THÈMES BOHÈMES

LA MANSARDE ET LA VIE SOUS LES TOITS

LES PROTAGONISTES DE LA BOHÈME

Les Bohémiens
Le rapin, l'artiste, la blague
Grisette & étudiante
Le débutant littéraire
Le bourgeois

L'ÂGE DES BOHÉMIENS LITTÉRAIRES
LA NAISSANCE D'UNE MÉTAPHORE : BOHÈME LITTÉRAIRE
POLÉMIQUES : ÉCRIVAINS ET BOHÈMES
LES BOHÈMES INQUIÉTANTES
L'INVENTION DE LA BOHÈME

LES BUVEURS D'EAU, LA BOHÈME DE MURGER

Le Petit Journal
La vie de café: première tournée

SCÈNE : 22 NOVEMBRE 1849 : LA VIE DE BOHÈME

Réception

FICTION : SCÈNES DE LA VIE DE BOHÈME

Réception
Trombiboscope bohème

QUESTION DE PARENTÈLES
VARIATIONS SUR LA BOHèME
LA SAINTE BOHÈME

Bohème dorée ou grande bohème

LA BOHÈME DES « BACHELIERS »
MURGER ET SON TEMPS : LA BOHÈME EN 1857

La vie de café: deuxième tournée
Le Petit Journal (suite)
Trombinoscophe bohème (suite)
Charles Coligny
Fernand Desnoyers

THÉÂTRE, SEXE ET MARIONNETTES
1861 : MORT DE MURGER: FINIS BOHEMIAE ?
QUE FAIRE DE LA BOHÈME ?
IRONIES BOHEMES

Vocabulaire
Fictions et parodies
Conseils aux candidats bohèmes

Annexe
Dictionnaire des journaux cités

 

Ajoutez à cela un dictionnaire ses personnages, un dossier complet sur "les buveurs d'eau"un dictionnaire des journaux et de nombreux textes inédits ou introuvables jusqu'à présent.

Je croyais bien connaître cette période, mais, je m'aperçois de la profondeur de mes lacunes...

Jean-Didier Wagneur et Françoise Cestor ont réalisé là un travail considérable qui sera utile aux chercheurs et aux amateurs de la littérature dix-neuvièmiste.

C'est déja mon livre de chevet.

Voici le texte de la quatrième de couverture :

La bohème littéraire, ce sont des images de grisettes, de jeunes peintres et poètes vivant d’amour et d’eau fraîche sous les toits, moquant bourgeois et propriétaires. Des scènes de cafés, des blagues, des mystifications, des histoires de petits-journaux. C’est en quelque sorte une maladie infantile de la littérature mais qui structure toujours nos représentations de ce monde. Les débuts difficiles, la vache enragée, les amours de jeunesse, la pauvreté comme gage d’authenticité, tout ce légendaire a été écrit, mis en scène, chanté, peint et c’est cette histoire à la fois drôle et mélodramatique qui est raconté dans les pages de cette anthologie de la Bohème.
L’ouvrage est organisé autour de deux DOCUMENTS importants repris en texte intégral : le premier L’Histoire de Murger par trois buveurs d’eau publié en 1862 au lendemain de la mort d’Henry Murger est l’histoire du groupe baptisé les Buveurs d’eau, les uns en quête de l’art pour l’art, les autres faisant face à la précarité en faisant du petit journalisme. Autour de ce premier moment ont été réunis des textes traitant de la condition précaire de l’écrivain dans des registres qui vont de la polémique à l’autodérision, des textes de cafés, des biographies… La diversité de ton de ces textes, souvent  humoristiques, dessine les contours de ce pays de Bohème « bornée au Nord par l’espérance, le travail et la gaieté ; au sud, par la nécessité et le courage ; à l’ouest et à l’est, par la calomnie et l’Hôtel-Dieu… »
Le second texte lui aussi emblématique, Les derniers bohèmes, est signé d’une des figures de la bohème, Firmin Maillard. Fortement anecdotique, c’est l’une des principales sources de toutes les histoires de la  bohème littéraire. Il en offre une photographie du milieu (1857), à travers le reportage d’une soirée à la célèbre Brasserie des Martyrs.
Aucun de ces deux ouvrages n’avait bénéficié jusqu’alors d’une édition annotée et documentée.
Autour de ces deux témoignages capitaux sur la précarité de l’homme de lettres sous la Monarchie de juillet et le Second Empire, les auteurs ont rassemblé les pièces du puzzle bohème. Premiers textes qui parlent de « bohème littéraire », évocation héroï-comique du monde des rapins et des grisettes, innombrables tournées dans les cafés, et bien sûr constamment une foule d’anecdotes, de bons mots, de portraits…

 un volume 13  x 20 de 1000 pages environ
ISBN 978 2 87673 633 7, 2012

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www.champ-vallon.com

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11/02/2013

Une pierreuse* devenue une immense vedette : EUGENIE BUFFET.

Par Bernard Vassor

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Eugénie est née à Tlemcen (Algérie) en 1866. Orpheline de père à l’âge de six ans, elle fut placée dans une institution religieuse à Oran. D'après ses "Mémoires*", écrits par un journaliste Maurice Hamel, elle fut violée par un de ses cousins,

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ce qui la conduisit à éprouver une certaine aversion pour les hommes. Par cette hagiographie,  je suis frappé de la coïncidence avec la fausse biographie de Billie Hollyday,(rédigée elle aussi par un journaliste sur son lit d'hôpital) où tous les mêmes clichés sont usés jusqu'à la corde!!!

Néanmoins reprenons quelques faits avoués et revendiqués par la chanteuse : Très jeune elle prit le bateau pour Marseille, où pour vivre, elle chantait dans les rues, les guinguettes, et dans "des bars louches". Elle eut l'occasion d'aller écouter la chanteuse Amiati, célèbre à l'époque. Son répertoire patriotard et revanchard reçut un 

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écho favorable dans tout le pays. Elle fit la connaissance de Séverine, l'héritière spirituelle de Jules Vallès, qui la conseilla utilement. Elle avait été enrôlée en 1889 dans la "Ligue des Patriotes" par Edmond Archdéacon, le prédécesseur de Barrès, Drumont, Lemaitre, Gyp, comtesse de Martel de Janville, petite nièce de Mirabeau, suivait, elle aussi, avec frénésie, le mouvement ; elle collait des «A bas les Juifs» partout où elle pouvait... elle était insatiable et très convaincue. Eugénie ajoute :

Parmi les rencontres qui ont marqué sa carrière, Thérésa* fut un modèle pour Eugénie. Thérésa qui venait souvent l'écouter dans ses récitals et réciproquement. Courteline était souvent de la partie dans les réunions qu'organisait Emma Valladon de son nom véritable, de trente ans l'ainée d'Eugénie qui s'était spécialisée dans le tylorianisme.. Ses cachets à ses débuts étaient énormes.

Eugénie Buffet fit la connaissance de Léopold Stevens, (le fils d'Alfred) qui l'aida (financièrement) à décorer le premier cabaret qu'elle mit sur pied : A l'Enseigne de la Pomme de Pin. Elle s'y investit à fond, engageant des chanteurs et donnant elle-même plusieurs tours de chant par jour. Epuisée, elle s'offrit avec Léopold un voyage en Espagne où elle retrouva ses relations mondaines du passé. Revenue à Paris,  la Pomme de Pin liquidée, elle fonda au 75 boulevard de Clichy le cabaret "La Purée" :"Je fondai, sur des bases nouvelles, un nouveau cabaret, en plein Montmartre, boulevard de Clichy, sous le nom de Cabaret de La Purée. J'avais, pour mon spectacle d'ouverture, réuni les noms de : Philippe Garnier, Louis Marsolleau, Vincent Hyspa, Delphin, Marcel Legay, Émile Ronn, Léo Daniderff, Victor Tourtal et la grande artiste Louise France".(...)J'engageai de nouveaux artistes et de nouveaux chansonniers, Xavier-Privas, Francine Lorée, Pons-Arlès, Claude de Sivry (Charles le beau-frère de Verlaine sans doute ?), les Ducreux-Giralduc, et j'organisai, en outre, des matinées  classiques."  

Ce cabaret eut la même existence éphémère que la Pomme de Pin. La  porte de la Purée à peine fermée, Eugénie engagea ses économies (et celles de Stevens) dans  le cabaret de la Nouvelle Athènes place Pigalle, qui avait vu défiler tant d'artistes  peintres, écrivains, musiciens, tous d'avant-garde. Au cabaret, elle avait  ajouté un restaurant, faisant revivre cet endroit qui pour de mystérieuses raisons, était passé de mode. Ce fut un véritable gouffre financier qui laissa Léopold  exsangue, Eugénie au bord de la faillite, bref, un fiasco complet. ...........................................................................................................................................................................................................................

*Maurice Hamel, «Ma vie, Mes amours, mes aventures» ou «Confidences recueillies par »  Eugène Figuière, éditeur, à Paris, 1930.

 

***Il me faut ajouter avant de terminer cet article, si je ne veux pas m'attirer les foudres de notre ami Jean Darnel, les louanges de Victor Marguerite, de Maurice Donnay, de Georges Cain, et je passe sous silence les marquis, les comtes, les ducs de tous poils.

Vous pouvez LIRE ET écouter sur le superbe site : Du Temps des cerises aux Feuilles mortes

Et aussi la chanson de Bruant : A Saint-Lazare

Après avoir été entretenue et mise dans ses meubles  par des comtes, des princes des barons et même des marquis, elle rencontra Aristide Bruant qui fut à l'origine du lancement de la carrière de chanteuse d'Eugénie lorsque il la fit chanter au Mirliton du 84 boulevard de Rochechouart et il la recommanda à Nunès et Flateau les propriétaires de "La Cigalle"qui l'engagèrent sur le champ.

Un passage de ses "Mémoires" signale qu'elle était allée confier ses projets au critique Henri Bauer

(fils naturel d'Alexandre Dumas) Elle lui donna ces qualificatifs parfaitement imbéciles :

"Ce critique adipeux et pachidermique n'était qu'un pontifiant imbécile"

....................................

Le terme de "pierreuse" m'a été révélé la semaine dernière par une éminente universitaire, mais, mon éducation religieuse et ma pudibonderie légendaire m'interdisent d'en donner la signification..... 

mise à jour le11/02/2013

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VALLADON EUGENIE-EMMA, DITE THERESA, CHANTEUSE POPULAIRE

Par Bernard Vassor

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Theresa a vu le jour à la Bazoche-Gouët (Eure-et-Loire).en 1837, morte en 1913.

"Theresa a fait école. Beaucoup de grues ont cherché à l'imiter ;

mais il est arrivé ce qui arrive toujours en pareil cas :

elles n'ont, le plus souvent, réussi qu'à copier ses défauts,

et ont créé l'ère funeste des prima-gueula de la chope..."

Fille d'un musicien de guinguette elle connaissait de ce fait toutes les rengaines de l'époque. Engagée comme figurante au Théâtre de la Porte Saint-Martin,. Puis elle débuta, Café Moka, rue de la Lune. Comme chanteuse

- Elle habitait un magnifique appartement  118 rue du faubourg Poissonnière. Prostituée dès l’âge de quatorze ans, elle contracta une maladie vénérienne. Elle se livra alors à la boisson, chassée de partout, elle revint demander asile à sa mère

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Elle fut engagée à la Porte Saint Martin, où elle rencontra un médecin qui lui donna cent francs par mois. Le Chanteur Darcier lui prodigua quelques leçons de chant. La mère de Thérèse qui habitait rue du faubourg Montmartre allait tirer les cartes chez les proxénètes et les prostituées du quartier. En 1867, Theresa déménagea passage Saulnier où elle vécut avec la fille Joséphine qui se fait appeler

« Lucien » elle-même bénéficiaire d’un testament la donnant comme seule héritière de Theresa. Le lieu le plus fréquenté par le couple, était chez Constance, la modiste du 46 rue Lamartine  où il y avait là une nombreuse société de tribades, on affirme qu'il s'y passait là des scènes de la plus révoltante immoralité !!!

............

 

Dans les Mémoires de Theresa "écrits par elle-même par Theresa de l'Alcazar", en réalité sous la plume d'Henri Rochefort qui s'auto-qualifiait d'"étincelant chroniqueur du Figaro.", nous découvrons l'existence de cette table d'hôtes de la cité Riverin. Dans ces confessions sélectives, Theresa prétend avoir vu le jour Cité Riverin, c'est bien plus chic que "La Bazoche Gouet" !. Puis elle nous donne la description d'une table d'hôte dans cette cité chez une nommée Clémence à laquelle elle consacre un long chapitre :

 "Il y avait alors une table d'hôte qui a changé de local depuis, mais qui est resté célèbre dans le monde des théâtres". Et des autres salles de spectacles du Boulevard du Crime.

 "On entrait alors par la cité Riverin, on prenait la seconde porte à gauche, on montait trois étages, et l'on pénétrait dans le restaurant borgne.(...) Quand à la population féminine, elle se composait du fretin dramatique, de ces bonnes filles qui ne se font pas teindre les cheveux et qui n'ont pas les moyens de nourrir un chien vert, de la plupart enfin de celles que le lecteur connait déjà. Les unes ne faisaient qu'un seul repas  dans la journée. Les autres étaient de pauvres femmes qui vivaient au jour le jour d'un grog qu'on leur offrait au Café du Cirque, ou d'une double semelle à la sauce piquante qu'elles récoltaient à minuit au Café des Mousquetaires. Clémence tutoyait tous ses habitués" Je ne connais pas l'origine de ces tables d'hôtes. On n’en trouve aucune mention dans l'édition du "Furne corrigé". Peu avant "l'annexion", s'organisèrent aux abords de Paris en 1848 des tables d'hôtes aux prix modérés en raison de l'augmentation du prix des denrées provoquant l'émigration des plus pauvres émigrés. Les tarifs les plus bas étaient en 1848 : 75 centimes pour le déjeuner, 1 franc 25 le dîner allant parfois jusqu'à 1,75 fr . Les organisateurs de ces réunions, peu gastronomiques suivaient un système analogue à celui des quotidiens qui perdent sur les abonnés, mais qui se rattrapaient sur les annonces. Les consommateurs à prix fixe n'apportant que très peu de bénéfices, mais, les suppléments et les extra étaient prohibitifs...

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La cité Riverin ouverte en 1829, se trouvait (et se trouve toujours) entre la rue du Château d'Eau, et la rue de Bondy (aujourd'hui rue René Boulanger, face au théâtre Saint-Martin, elle longeait l'arrière du marché Saint-Martin. parallèle à la rue de la Pompe (rue Bouchardon).

Bien que son repertoire fut le plus inepte, quelques écrivains lui consacrèrent des éloges dithyrambique (dont Barbey d'Aurevilly). Alfred Delvau lui trouvait "un petit chic canaille"

Quelques titres de chansons peuvent vous en donner la profondeur :

"Rien n'est sacré pour un sapeur"

"La femme à barbe" 

"C'est dans le nez que ça m'chatouille" ,

"Les canards tyroliens" 

 "La déesse du Bœuf gras" : 

Mes deux biceps sont roug's comm' des carottes

Et mes jarrets, c'est plus dur que du fer
D'mandez-en donc d'pareils à vos cocottes
On n'en vend pas comme ça, ça s'rait trop cher...

A partir de 1880, son répertoire s'améliore avec "La Glu" de Jean Richepin, et des chansons de Paul Burani (anagramme de URBAIN son prénom) et de Déroulède le patriotard

mise à jour le 11/02/2013

 

  

 

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10/02/2013

Quelques bals publics, cafés-concerts dans Paris et ses environs au cours de la première moitié du XIX° siècle

Par Bernard Vassor

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....

Pour le café-concert, il était établi depuis le début du siècle, que la règle, était que l'on ne devait entendre que des airs sérieux ou comiques qui ne pouvaient pas être empruntés aux répertoires des principales scènes lyriques. Le prix d'entrée se payait en consommations et ne pouvant nulle part être inférieur à 50 centimes.

Voici une liste des principaux établissements :

CAFES-CONCERTS

Café-Concert des Champs-Elysées;-Eldorado (boulevard de Strasbourg)-Casino Français (galerie Montpensier 18 Palais Royal);- Café des Aveugles ou du Sauvage, (péristyle de Valois)-Café Aublin (rue Contrescarpe Dauphine 5 c'est également

à l'adresse du Cheval Blanc);- Café-Concert des Folies (16 boulevard de Strasbourg) une autre Auberge du Cheval-Blanc (16 faubourg Saint-Denis) - Café-Concert du Cadran (86 rue Montmartre) ;-Le Café des Arts (47 boulevard du Temple) 

LES BALS PUBLICS OU SALONS DANSANT :

Cellarius Henri, rue Vivienne 

Cellarius fils et neveu, successeur, passage de l'Opéra 

Markowski, de son véritable nom Joseph Mayer, bal 12 rue Buffault 

Bal Perrin, chez ce professeur de danse, ces bals étaient fréquentés par des femmes légères.

Bal Saint-Georges 18 rue Neuve-Bréda (rue Clauzel, archives B.V) 

Le bal Mabille (allée des Veuves) prix d'entrée 3 francs, dame 50 centimes

Le Château des Fleurs,(rue des Vignes, près des Champs Elysées) cavalier 2 francs, dame 50 centimes avec abonnement, sans abonnement 1 franc. 

La Grande Chaumière, (201 à209 boulevard Raspail et 112 à 136 boulevard du Montparnasse)

La Closerie des Lilas ou jardin Bullier qui prend en hiver le nom de Prado entrée 1 franc pour les cavaliers  seulement, gratuit pour les dames.

Le Château Rouge (Chaussée de Clignancourt près de la barrière Rochechouart) 2 francs par cavalier

Le jardin du Pré-aux-Clercs (chaussée du Maine)

Casino cadet hauteur.jpgLe Casino Cadet (18 rue Cadet)

Les bals d'Asnières,(succursales du Casino Cadet) prix d'entrée 3 francs pour les cavaliers, de 3 à 5 francs les jours de fête.

Le bal Valentino : 251-255 rue Faubourg Saint-Honoré

Le Vauxhall (24 rue de la Douane, derrière la place du Château d'Eau)

La salle Barthélémy (20 rue du Château d'Eau du nom de l'architecte qui l'avait construite)

Bal de la rue Aumaire (dans une boutique de cette rue) 

Bourg-Tibourg, dans la salle à manger d'un restaurant.

Rue du Vert-Bois idem

Bal des Savoyards, rue Montorgueil 

Le Casino Paganini rue de la Chaussée d'Antin, (1838) dont l'illustre virtuose se retira dès son ouverture, ce qui provoqua la faillite deux mois plus tard.

Bal Desnoyer avant 1830 à Belleville 

Les Armes de France, à Belleville 

Le Bal Favié à Belleville 

Le Bal des Chiens au Château d'Eau

Le Bal des Nègres, boulevard Saint -Denis 

Le Bal Dourlans au Ternes 

Le Bal de la Reine Blanche près du cimetière Montmartre à la barrière Blanche (qui sera remplacé par le Moulin Rouge en 1889)

Les Folies-Robert, ( par Gilles Robert) ouvert en 1856  rue des Acacias (Abbesses à Montmartre) , puis, 58 boulevard de Rochechouart. 

 

 
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Le Bal Chapal, 15 rue Bréda (Henry Monnier)

Le Bal des Barreaux Verts, à Ménilmontant 

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Le Bal de la Reine Blanche dans Paris au Marais qui changea son nom en Bal des Acacias,  mais les clients continuaient de l'appeler le Bal de l'Astic, fréquenté par des femmes israélites, qui étaient recherchées à l'époque pour leur beauté, les peintres Daubigny, Messonnier, Daumier, Delaroche, venaient y chercher des modèles.

Le Grand Bal du Pavillon du Mail dans le quartier de l'Arsenal 

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Le Bal Cadet à Montrouge 
L'Ermitage-Montmartre, barrière des Martyrs 
La Boule Blanche devenue Boule Noire,  
Salle Lévis, aux Batignolles.

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Le Grand Bal du Pavillon du Mail dans le quartier de l'Arsenal 

A Mabille

Le bal Mabille était situé dans un jardin longeant "l'Allée des Veuves" aujourd'hui avenue Matignon aux alentours du n°51. Ses décorations superbes et ses palmiers artificiels en faisait un des bals les plus fleuris de Paris. La musique était dirigée par le célèbre Pilodo. D'après le témoignage d'un manuscrit inédit :

"C'est à qui se fera le plus remarquer dans ces bals, et à qui dansera de la manière la plus excentrique qui frise le ridicule. Ce qui nous a frappés est la manière brusque dont la plupart des cavaliers quittent leurs danseuses, la  polka ou la contredanse finie, on fait un dos à dos complet sans se reparler, et chacun va son chemin. Des sergents de ville se trouvent constamment à ces bals, pour empêcher tout ce qui sortirait hors de ces lignes. Il y a encore des reines à Mabille, mais on ignore leurs noms"  (?)

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L'estaminet Lyrique, devenu ensuite : Le Petit Casino, aujourd'hui, c'est la salle Rossini

 de la mairie du neuvième arrondissement

........ 

Sources, Le Guide Parisien  Paris 1850 
François Gasnault : Guinguettes et Lorettes Aubier 1986
Archives de Paris,
archives  personnelles
Mise à jour le 10/02/2012
 

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